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À l'ouest de Dijon, sur une butte
à 355 m d'altitude, se trouve l'ancien village de Talant.
Au XIIIe siècle, on y a commencé la construction d'une
église romane dédiée à Notre-Dame. Au
XIVe, la nef a été agrandie. Les travaux se sont terminés
en 1430. Avec ses petites fenêtres romanes et un chur
fermé, l'église était très sombre. Au
XVIe siècle, on décida de percer le chevet pour gagner
un peu de lumière.
Hormis le très pur cachet roman de cette église bourguignonne,
on peut y admirer une importante statuaire. On soulignera la présence
de deux Mises au tombeau du XVIe siècle, deux Piétas
très émouvantes et plusieurs «Vierge à
l'Enfant». Les vitraux ont été réalisés
en 1998 par le peintre Gérard
Garouste et le maître verrier Pierre-Alain Parot.
Cette page vous donne un très large extrait des trésors
artistiques que l'on peut y voir. On n'oubliera pas que, l'église
Notre-Dame étant très sombre, bien des photos ont
été éclaircies (notamment celles de la nef
et des élévations).
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Vue de la nef et du chur de Notre-Dame de Talant.
L'église a gardé tout son cachet roman et son atmosphère
de recueillement. L'image a été éclaircie. |
Aspect extérieur de Notre-Dame de Talant près de Dijon. |
Le portail roman du XIIIe siècle.
Le porche offre une griffe typiquement romane avec des «arcades
dans les arcades». |
L'église Notre-Dame se dresse à côté d'un
espace vert assez bucolique.
À cet endroit, autrefois, il y avait un château. |
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Depuis l'esplanade où est construite l'église, on a
une
très belle vue sur Dijon et la vallée de l'Ouche.
«««--- À GAUCHE, le chevet plat de Notre-Dame. |
Aspect de la nef depuis le revers de la façade ouest (l'image
a été éclaircie). |
Statue de sainte Marthe. |
Le chur de Notre-Dame de Talant et son chevet plat. |
À l'origine, le chevet était
fermé. Il a été percé au XVIe
siècle pour apporter un peu de lumière.
Le vitrail symbolise «Notre-Dame de la terre et du ciel».
Il est dû au peintre Gérard Garouste et au maître
verrier Pierre-Alain Parot (1998).
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Vitrail du chur (1998, Gérard Garouste)
«Notre-Dame de la terre et du ciel» (partie supérieure). |
Chapelle de la Vierge (chapelle absidiale nord) avec ses statues provenant
de différents siècles.
Sur l'autel, Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle. À
droite, Vierge à l'Enfant du XIVe siècle.
À gauche, statue de Marie du XIXe ou du XXe siècle. |
Les
vitraux de Gérard Garouste sont assez
connus dans l'univers du renouveau du vitrail depuis
les années 1990. Cette décennie a vu des
maîtres verriers français s'opposer assez
souvent aux choix du clergé ou des Monuments
historiques pour la création de nouvelles verrières
dans les églises. En effet, ces derniers imposaient
des programmes de représentation figurative,
prise au sens propre, tandis que les créateurs
contemporains entendaient favoriser l'interprétation
et l'allégorique. Les quarante-six baies de l'église
de Talant ont été réalisées
par Gérard Garouste en 1996 dans cette optique
toute symbolique.
On trouve des détails intéressants sur
les verrières de Talant dans l'ouvrage Architecture
et arts sacrés de 1945 à nos jours,
aux éditions Archibooks, 2015. Les auteurs, Christine
Blanchet et Pierre Vérot, écrivent que
«[le] programme scripturaire riche en symboles
témoigne de l'importance du monde hébraïque
dans la réflexion et les convictions de l'artiste
qui estime que les catéchismes nous éloignent
de la Bible au lieu de nous en rapprocher.»
Dans un entretien, Gérard Garouste exprime sa
vision artistique des uvres qu'il réalise
pour les églises : «L'idée est d'être
avant tout tolérant. Il s'agit de montrer ses
idées sans gêner. Il ne faut pas oublier
que c'est un lieu public, un lieu religieux où
les hommes sont censés venir prier. Et l'idée
est de ne pas troubler leurs prières, mais, par
contre, de proposer quelque chose pour réparer
les erreurs du passé. Ce qui est à réparer
est une certaine forme d'interprétation, surtout
par rapport à l'icône qui est totalement
ennuyeuse et idolâtre» (propos rapportés
par Christine Blanchet et Pierre Vérot et repris
ici avec une ponctuation adéquate). On ne peut
être qu'interpellé par la dernière
phrase de Gérard Garouste, telle que la rapportent
nos deux auteurs. Une note de l'ouvrage indique d'ailleurs
que cet artiste, dans un entretien en 1999, s'était
montré très critique envers le christianisme.
Et nos auteurs concluent à juste titre : «On
peut s'étonner de sa position en rappelant qu'il
a été accompagné de manière
suivie et attentive par le père Louis Ladey.»
Source : Architecture et arts sacrés de 1945
à nos jours, éditions Archibooks,
2015.
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Vitraux de Gérard Garouste dans la baie axiale. À
droite, le roi David. |
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CI-DESSUS, Piéta du
XVe siècle (image éclaircie) |
«««---
À GAUCHE, Vierge à l'Enfant du XIVe siècle.
On reconnaît le «déhanchement XIIIe siècle». |
À DROITE, vitrail
d'une femme de l'Ancien ou du Nouveau Testament (1998) ---»»»
(Gérard Garouste) |
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Chapelle absidiale sud.
Sur l'autel, une statue du Christ aux liens.
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Vitrail de 1998
(Gérard Garouste).
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Statue de sainte Madeleine.
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Bas-côté sud avec mise au tombeau du XVIe siècle. |
Statue de saint Roch. |
Vitrail de 1998. |
Vitrail de 1998. |
Élévations sud dans la nef (l'image a été
éclaircie) |
Mise au tombeau (XVIe siècle) à sept personnages.
On reconnaît de gauche à droite : Joseph d'Arimathie,
sainte Madeleine, une sainte femme, la Vierge, saint Jean (qui essuie
une larme), un homme et Nicodème.
Voir d'autres mises au tombeau dans ce site : Saint-Denis
à Amboise, Notre-Dame-la-Grande
à Poitiers, Saint-Maclou
à Pontoise. |
Statue de saint Denis. |
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste). |
Statue de saint Sébastien (XVIe siècle). |
Mise au tombeau (XVIe siècle)
Nicodème se tient aux pieds du Crucifié. |
Mise au tombeau (XVIe siècle)
Joseph d'Arimathie tient la tête du Christ. |
Une seconde magnifique Piéta du XVe siècle dans
un bas-côté de la nef. |
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Bas-côté nord avec ses statues.
Il débouche sur une petite chapelle contenant une seconde Mise
au tombeau (XVIe siècle). |
Statue de saint Étienne. |
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste). |
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste)
Il est permis de penser que ces vitraux ne
détournent pas l'attention des visiteurs des
superbes statues, piétas et mises au tombeau
qui ornent les bas-côtés... |
Mise au tombeau polychrome à cinq personnages (XVIe siècle).
On reconnaît de gauche à droite : Joseph d'Arimathie,
saint Jean, la Vierge, sainte Madeleine et Nicodème. |
Joseph d'Arimathie (Mise au tombeau polychrome). |
Décoration dans la nef.
Vie de saint Hubert sculptée dans la pierre. |
L'orgue de tribune est un orgue Metzler, installé en 1996.
Notre-Dame étant une église sombre, l'image a été
éclaircie. |
Documentation : Panneaux affichés dans
l'église
+ «Architecture et arts sacrés de 1945 à nos jours»,
éditions Archibooks, 2015. |
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