Accueil
Histoire navale
Céramique
Bibliographie
Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
Châteaux, palais,
  Eglises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en 2011
Vierge à l'Enfant du XIVe siècle

À l'ouest de Dijon, sur une butte à 355 m d'altitude, se trouve l'ancien village de Talant. Au XIIIe siècle, on y a commencé la construction d'une église romane dédiée à Notre-Dame. Au XIVe, la nef a été agrandie. Les travaux se sont terminés en 1430. Avec ses petites fenêtres romanes et un chœur fermé, l'église était très sombre. Au XVIe siècle, on décida de percer le chevet pour gagner un peu de lumière.
Hormis le très pur cachet roman de cette église bourguignonne, on peut y admirer une importante statuaire. On soulignera la présence de deux Mises au tombeau du XVIe siècle, deux Piétas très émouvantes et plusieurs «Vierge à l'Enfant». Les vitraux ont été réalisés en 1998 par le peintre Gérard Garouste et le maître verrier Pierre-Alain Parot.
Cette page vous donne un très large extrait des trésors artistiques que l'on peut y voir. On n'oubliera pas que, l'église Notre-Dame étant très sombre, bien des photos ont été éclaircies (notamment celles de la nef et des élévations).

Saint Jean dans la mise au tombeau du XVIe siècle
La nef de Notre-Dame
Vue de la nef et du chœur de Notre-Dame de Talant.
L'église a gardé tout son cachet roman et son atmosphère de recueillement. L'image a été éclaircie.
Aspect extérieur de Notre-Dame
Aspect extérieur de Notre-Dame de Talant près de Dijon.
Le portail roman
Le portail roman du XIIIe siècle.
Le porche offre une griffe typiquement romane avec des «arcades dans les arcades».

L'église Notre-Dame se dresse à côté d'un espace vert assez bucolique.
À cet endroit, autrefois, il y avait un château.
Le chevet de l'église
Dijon et la vallée de l'Ouche
Depuis l'esplanade où est construite l'église, on a une
très belle vue sur Dijon et la vallée de l'Ouche.
«««--- À GAUCHE, le chevet plat de Notre-Dame.
Aspect roman de la nef
Aspect de la nef depuis le revers de la façade ouest (l'image a été éclaircie).
Statue de sainte Marthe
Statue de sainte Marthe.
Le chœur
Le chœur de Notre-Dame de Talant et son chevet plat.

À l'origine, le chevet était fermé. Il a été percé au XVIe siècle pour apporter un peu de lumière.
Le vitrail symbolise «Notre-Dame de la terre et du ciel». Il est dû au peintre Gérard Garouste et au maître verrier Pierre-Alain Parot (1998).

Vitrail du chœur (partie supérieure)
Vitrail du chœur (1998, Gérard Garouste)
«Notre-Dame de la terre et du ciel» (partie supérieure).
Chapelle de la Vierge
Chapelle de la Vierge (chapelle absidiale nord) avec ses statues provenant de différents siècles.
Sur l'autel, Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle. À droite, Vierge à l'Enfant du XIVe siècle.
À gauche, statue de Marie du XIXe ou du XXe siècle.

Les vitraux de Gérard Garouste sont assez connus dans l'univers du renouveau du vitrail depuis les années 1990. Cette décennie a vu des maîtres verriers français s'opposer assez souvent aux choix du clergé ou des Monuments historiques pour la création de nouvelles verrières dans les églises. En effet, ces derniers imposaient des programmes de représentation figurative, prise au sens propre, tandis que les créateurs contemporains entendaient favoriser l'interprétation et l'allégorique. Les quarante-six baies de l'église de Talant ont été réalisées par Gérard Garouste en 1996 dans cette optique toute symbolique.
On trouve des détails intéressants sur les verrières de Talant dans l'ouvrage Architecture et arts sacrés de 1945 à nos jours, aux éditions Archibooks, 2015. Les auteurs, Christine Blanchet et Pierre Vérot, écrivent que «[le] programme scripturaire riche en symboles témoigne de l'importance du monde hébraïque dans la réflexion et les convictions de l'artiste qui estime que les catéchismes nous éloignent de la Bible au lieu de nous en rapprocher.»
Dans un entretien, Gérard Garouste exprime sa vision artistique des œuvres qu'il réalise pour les églises : «L'idée est d'être avant tout tolérant. Il s'agit de montrer ses idées sans gêner. Il ne faut pas oublier que c'est un lieu public, un lieu religieux où les hommes sont censés venir prier. Et l'idée est de ne pas troubler leurs prières, mais, par contre, de proposer quelque chose pour réparer les erreurs du passé. Ce qui est à réparer est une certaine forme d'interprétation, surtout par rapport à l'icône qui est totalement ennuyeuse et idolâtre» (propos rapportés par Christine Blanchet et Pierre Vérot et repris ici avec une ponctuation adéquate). On ne peut être qu'interpellé par la dernière phrase de Gérard Garouste, telle que la rapportent nos deux auteurs. Une note de l'ouvrage indique d'ailleurs que cet artiste, dans un entretien en 1999, s'était montré très critique envers le christianisme. Et nos auteurs concluent à juste titre : «On peut s'étonner de sa position en rappelant qu'il a été accompagné de manière suivie et attentive par le père Louis Ladey.»
Source : Architecture et arts sacrés de 1945 à nos jours, éditions Archibooks, 2015.

Vitraux de Gérard Garouste dans la baie axiale
Vitraux de Gérard Garouste dans la baie axiale. À droite, le roi David.
Vierge à l'Enfant du XIVe siècle Piéta du XVe siècle Vitrail de 1998
CI-DESSUS, Piéta du XVe siècle (image éclaircie)
«««--- À GAUCHE, Vierge à l'Enfant du XIVe siècle.
On reconnaît le «déhanchement XIIIe siècle».
À DROITE, vitrail d'une femme de l'Ancien ou du Nouveau Testament (1998) ---»»»
(Gérard Garouste)
Chapelle absidiale sud
Chapelle absidiale sud.
Sur l'autel, une statue du Christ aux liens.
Vitrail de 1998
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste).
Statue de sainte Madeleine
Statue de sainte Madeleine.
Bas-côté sud avec mise au tombeau du XVIe siècle
Bas-côté sud avec mise au tombeau du XVIe siècle.
Statue de saint Roch
Statue de saint Roch.
Vitrail de 1998
Vitrail de 1998.
Vitrail de 1998
Vitrail de 1998.
Élévations sud dans la nef
Élévations sud dans la nef (l'image a été éclaircie)
Mise au tombeau du XVIe siècle
Mise au tombeau (XVIe siècle) à sept personnages.
On reconnaît de gauche à droite : Joseph d'Arimathie, sainte Madeleine, une sainte femme, la Vierge, saint Jean (qui essuie une larme), un homme et Nicodème.
Voir d'autres mises au tombeau dans ce site : Saint-Denis à Amboise, Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Saint-Maclou à Pontoise.
Statue de saint Denis
Statue de saint Denis.
Vitrail de 1998
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste).
Statue de saint Sébastien
Statue de saint Sébastien (XVIe siècle).
Nicodème dans la Mise au tombeau
Mise au tombeau (XVIe siècle)
Nicodème se tient aux pieds du Crucifié.
Joseph d'Arimathie dans la mise au tombeau  du XVIe siècle
Mise au tombeau (XVIe siècle)
Joseph d'Arimathie tient la tête du Christ.
Piéta du XVe siècle
Une seconde magnifique Piéta du XVe siècle dans un bas-côté de la nef.
Bas-côté nord avec ses statues
Bas-côté nord avec ses statues.
Il débouche sur une petite chapelle contenant une seconde Mise au tombeau (XVIe siècle).
Statue de saint Étienne
Statue de saint Étienne.
Vitrail de 1998
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste).
Vitrail de 1998
Vitrail de 1998
(Gérard Garouste)
Il est permis de penser que ces vitraux ne
détournent pas l'attention des visiteurs des
superbes statues, piétas et mises au tombeau
qui ornent les bas-côtés...
Mise au tombeau polychrome à cinq personnages
Mise au tombeau polychrome à cinq personnages (XVIe siècle).
On reconnaît de gauche à droite : Joseph d'Arimathie, saint Jean, la Vierge, sainte Madeleine et Nicodème.
Joseph d'Arimathie (Mise au tombeau polychrome)
Joseph d'Arimathie (Mise au tombeau polychrome).
Vie de saint Hubert sculptée dans la pierre
Décoration dans la nef.
Vie de saint Hubert sculptée dans la pierre.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune est un orgue Metzler, installé en 1996.
Notre-Dame étant une église sombre, l'image a été éclaircie.

Documentation : Panneaux affichés dans l'église
+ «Architecture et arts sacrés de 1945 à nos jours», éditions Archibooks, 2015.
PATRIMOINE CARTE PATRIMOINE LISTE Retourner en HAUT DE PAGE