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L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
a été construite sous Louis XIV, entre 1670 et 1676,
sur les plans de l'architecte Charles Errard. Elle dépendait
du couvent des Dames-de-l'Assomption (ou Nouvelles Haudriettes),
fondé en 1622 par le Cardinal de la Rochefoucauld. Celui-ci,
pour l'occasion, transforma l'Institution des Vieilles Haudriettes,
elle-même créée par Étienne Haudri, écuyer
du Roi, en 1264. Le couvent devint une maison de retraite et d'éducation
à la mode.
À la Révolution, le couvent est utilisé comme
dépôt pour le matériel des Finances, puis est
détruit. Son emplacement est actuellement utilisé
par la Cour des comptes. L'église elle-même devient
un entrepôt pour décors d'opéras et de théâtres.
Elle est rendue au culte en 1802 à la suite du Concordat.
Quand l'église de la Madeleine est achevée en 1842,
elle en devient la chapelle des catéchismes. Enfin, en 1844,
Monseigneur Affre, archevêque de Paris, attribue l'église
à la Mission catholique polonaise de Paris. De style baroque,
l'édifice abrite quelques très beaux tableaux.
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Vue d'ensemble de la nef en forme de rotonde (24m de diamètre) |
La porte principale |
La façade avec son porche et ses colonnes corinthiennes
C'est une imitation de la chapelle de la Sorbonne. |
Le Christ en majesté dans la nef
Son aspect est, à l'évidence, très «polonais». |
L'autel de la Vierge dans le bas-côté droit
Des portraits de grandes figures de l'Église catholique polonaise
entourent la Vierge
Trois en sont donnés ci-dessous. |
Autel de la Vierge et élévations du côté
droit |
Architecture
interne. La rotonde de 24 mètres de
diamètre s'orne de huit couples de pilastres
cannelés à chapiteaux corinthiens. Au
niveau supérieur, huit fenêtres hautes
sont séparées par des panneaux de stuc
moulurés. Ces fenêtres contiennent du verre
blanc rehaussé, sur les côtés, de
frises colorées. Entre pilastres et fenêtres,
on peut voir un très large entablement (cf image
ci-dessous). Il se compose d'une première corniche
basse à modillons et en faible saillie, puis
vient un bandeau de stuc imitant le marbre. Au second
niveau de cet entablement se trouve une autre corniche,
plus large et en forte saillie, ornée de perles
d'oves et de denticules.
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Plaque en mémoire du poète polonais Slowackiemu |
Vierge polonaise dans un tableau |
Architecture dans la rotonde (voir le commentaire ci-dessus) |
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«««--- À
gauche : «L'Adoration des
Mages» de Carl van Loo (1705-1765).
Ce tableau diffère des «Adorations» habituelles.
Loin de toute prosternation passive, les Rois mages sont ici
animés d'un réel dynamisme, enrichi par la beauté
des draperies de leurs costumes. Leur regard est dirigé
vers une statue antique qui gît à terre, au premier
plan, et qui symbolise la chute des faux dieux. Les yeux des
mages, pleins de mépris, voire de méchanceté
pour cette idôle contrastent fortement avec la douceur
du regard de la Vierge qui leur présente son fils.
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Les fonts baptismaux s'ornent d'une très belle
figurine en porcelaine représentant un roi de Pologne |
Roi de Pologne en figurine de porcelaine |
Tableau : «La Naissance de la Vierge» de Joseph-Benoît
Suvée (1779) |
Statue : «Pain des pauvres» |
«La Naissance de la Vierge», détail |
L'orgue de tribune est un Cavaillé-coll de la fin du XIXe siècle |
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Tableau «L'Adoration des Bergers»
de Dingerman Van Der Hagen (1648)
«««--- À GAUCHE, La porte principale et l'orgue
de tribune |
La rotonde et le côté gauche
On remarquera les deux toiles «La Naissance de la Vierge»
et «L'Adoration des Bergers» |
LA COUPOLE DE CHARLES
DE LA FOSSE |
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La coupole, seul élément du décor d'origine de
Notre-Dame-de-l'Assomption
La fresque de 10m de large de Charles de La Fosse est entourée
de caissons dorés. |
Statue d'un saint
dans la rotonde |
« L'Assomption», fresque de Charles de La Fosse (1636-1716) |
« L'Assomption» de Charles de La Fosse, détail |
« L'Assomption» de Charles de La Fosse, La Vierge
Il est très instructif de rapprocher la fresque de son modello
d'origine
qui fait partie des collections du musée
Magnin à Dijon ---»»» |
Tableau «L'Assomption de la Vierge, modello pour la coupole
de l'église de
l'Assomption à Paris» de Charles de La Fosse. Cliquez
sur l'image. |
Le maître-autel et son tableau de Joseph-Marie Vien |
«L'Annonciation» de Joseph-Marie Vien (1716-1809) |
La rotonde et le bas-côté gauche |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ panneau affiché dans l'entrée de l'église |
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