|
|
Le musée Magnin est un petit
bijou parmi les musées de Dijon. Installé dans l'hôtel
Lantin, un hôtel particulier acquis par la famille Magnin
en 1829, il se compose de deux niveaux : un rez-de-chaussée
consacré aux collections italiennes, flamandes et hollandaises
; un étage consacré aux collections françaises.
Comme dans tous les hôtels particuliers, le musée est
une suite de petites pièces - très bien mises en valeur
- riches de tableaux, sculptures, faïences et mobilier des
XVIIIe et XIXe siècles.
À l'origine, l'objectif de la collection Magnin était
de représenter les différentes tendances de l'art
européen. En fait, les acquisitions dans les ventes aux enchères
se succédant, les Magnin ont cherché des uvres
d'auteurs peu connus, peu prisés sur le marché - et
qui respectaient les limites budgétaires qu'ils s'étaient
fixées -, des uvres qui venaient ajouter un complément
artistique à l'ensemble de leurs collections. Reconnaissons
qu'ils ont fait quelques très belles acquisitions. Cette
page vous présente quelques salles du musée et une
sélection de toiles jugées intéressantes ou
pittoresques.
Le musée Magnin est géré par la Réunion
des Musées Nationaux. De passage à Dijon, allez
le visiter : vous passerez une ou deux heures très agréables.
|
|
REZ-DE-CHAUSSÉE (COLLECTIONS ITALIENNES,
FLAMANDES ET HOLLANDAISES) |
|
«Portrait de fillette en Diane chasseresse»
École française ou hollandaise, 2e moitié du XVIIe siècle |
Salon d'Hercule
C'est le premier salon qui accueille visiteur au rez-de-chaussée.
Il doit son nom au relief qui surmonte la cheminée.
|
|
|
Salon d'Hercule
Statuette en terre cuite
«Les Quatre parties du Monde»
L'EUROPE |
Salon d'Hercule |
EN HAUT
Statuettes en terre cuite
«Les Quatre parties du Monde»
attribuées à Michael Shee
(actif à Amsterdam, 1ère moitié XVIIIe) |
À DROITE ---»»»
Tableau «La Tentation du Christ»
École flamande, 1ère moitié du XVIIe siècle
Il est rare de voir un Satan barbu et estropié... |
|
Salon d'Hercule
Tableau «Paysage d'hiver avec trappe à oiseaux»
Atelier de Pieter Brueghel le Jeune (1564/65 - 1637/38) |
Petite salle de tableaux au rez-de-chaussée
présentant des uvres flamandes et hollandaises des XVIIe
et XVIIIe siècles |
«Le Festin des dieux» de Jan van Bijlert (1598-1671) |
|
Bibliothèque
uvres flamandes et hollandaises des XVIIe et XVIIIe siècles
Au mur, au centre, «Vue du Belvédère du Vatican»
de Jan Frans van Bloemen (1662-1749)
«««--- À GAUCHE, Grande salle italienne
Tableau «Le Repos de la Sainte Famille» de Benedetto Zalone (vers
1595-vers 1649), école émilienne
Cette toile, de petite dimension, trahit un toucher de pinceau tellement
travaillé qu'elle rappelle les uvres de van Miéris. |
|
Salle zénithale |
Salle zénithale |
«««---
À GAUCHE
Tableau «Suzanne et les vieillards» d'Alessandro Allori (1535-1607)
École florentine
On reconnaît dans l'allongement des
formes et l'attitude vraiment compliquée
prise par Suzanne le maniérisme florentin
de la seconde moitié du XVIe siècle.
Voir la légende de
«Suzanne et les vieillards» plus bas |
|
Salle zénithale
Tableau «Suzanne et les vieillards» d'Alessandro Allori
- détail -
Le peintre a raffiné à l'extrême les détails
de la coiffure
de Suzanne en y incluant des fleurs et des perles.
Il faut y voir l'influence de l'école flamande.
|
Grande salle italienne |
L'histoire
biblique de «Suzanne et les vieillards».
Suzanne est une femme mariée au juif Joakim de Babylone,
réputée belle et pieuse. Un jour qu'il fait
chaud, elle est seule dans son jardin et prend un bain, nue,
dans le bassin après avoir renvoyé ses servantes.
Mais elle n'a pas vu qu'elle était épiée
par deux vieillards cachés derrière un arbre,
qui convoitent cette belle jeune femme depuis longtemps. Ces
deux vieillards sont les juges du Tribunal religieux. En quelque
sorte, ils représentent la Loi.
Ils surprennent Suzanne dans son bain et, sans honte, lui
proposent le marché suivant : elle se donne à
eux à l'instant ou bien ils diront qu'ils l'ont surprise
avec un jeune homme qui s'est enfui - eux-mêmes étant
trop faibles pour l'arrêter. L'adultère étant
puni de mort, le sort de Suzanne serait scellé. Pourtant
la jeune femme, toute à sa piété, refuse.
Le lendemain, dans la maison de Joakim, les deux calomniateurs
rendent compte et accusent - selon leur sinistre plan. Suzanne
est condamnée et se prépare à mourir.
C'est alors qu'intervient un jeune garçon, Daniel,
qui se propose de confondre les deux vieillards. Il les interroge
séparément pour savoir quel était le
type d'arbre sous lequel
|
se trouvaient la jeune femme et
son amant. Les réponses étant différentes,
la vérité éclate. Suzanne est libérée
et les deux vieillards sont condamnés à mort
par lapidation. Cette histoire - qui a grandement inspiré
les peintres et les sculpteurs - a été le point
de départ de la carrière (tout en sagesse) du
prophète Daniel.
(Livre de Daniel, textes apocryphes)
---»»» La cathédrale Saint-Maclou
à Pontoise possède un vitrail de la première
moitié du XVIe siècle (chapelle Saint-Eustache)
illustrant l'histoire de «Suzanne et les vieillards».
Voir aussi le magnifique vitrail en grisaille rehaussée
de jaune d'argent de l'«Histoire
de Daniel» à l'église Saint-Pantaléon
de Troyes.
Admirez aussi le tableau de François-Guillaume Ménageot
(1744-1816), «la
Justification de la chaste Suzanne» à la
collégiale Saint-Pierre de Douai.
Enfin ne manquez pas les six
assiettes en émaux de Limoges du XVIe siècle
au musée du Louvre (département des objets d'art)
sur ce thème.
|
|
Grande Salle italienne
Sculpture «La Bienheureuse Ludovica Albertoni» d'après Gianlorenzo
Bernini (1598-1680)
À DROITE ---»»»
Tableau «Suzanne et les vieillards» de Giovanni Antonio Pellegrini
(1675-1741) |
|
Grande salle italienne
«Lucrèce se suicidant sous les yeux de son père Lucretius et de son
mari Tarquinius Collatinus»
attribué à Sebastiano Ricci (1659-1734). École vénitienne
|
Salle zénithale
Tableau «Diane découvrant la grossesse de Callisto»
de Pietro Paolo Bonzi. École bolognaise
- Partie centrale de la toile -
Les corps dénudés rappellent le mode antique. |
Grande Salle italienne
Tableau «Piéta» de Giovanni Stefano Danedi, dit Montaldo (1612-1690).
École milanaise
L'une des toiles les plus expressives du musée Magnin |
PREMIER ÉTAGE (COLLECTIONS FRANÇAISES) |
|
L'escalier (partie haute) et son décor en stuc |
Le «Salon du XVIIe siècle» avec ses tableaux de peintres
français
Le premier étage du musée Magnin est entièrement
consacré aux uvres françaises. |
Salle de la fin du XVII et du XVIIIe siècles français
Tableau «La fille aînée de l'artiste peignant son frère»
de Claude Lefèbvre (1632-1675) |
Salon du XVIIe siècle
Tableau «Moïse sauvé des eaux»
de Jean-Jacques Lagrenne, dit le Jeune (1739-1821) |
Un salon du premier étage
À DROITE ---»»»
Salle des XVIIe et XVIIIe siècles français
Tableau «La fille aînée de l'artiste peignant son frère», détail |
|
La chambre à coucher avec le secrétaire «à double pente»
(parce qu'il possède deux abattants)
Ce secrétaire est dû à Bon Durand (XVIIIe siècle)
Tout le mobilier de cette pièce est du XVIIIe siècle. |
Salon du XVIIe siècle
Tableau «Diane découvrant la grossesse de Callisto»
d'Eustache Le Sueur (1616-1655) |
Salon Magnin
Bronze «L'Allegro»
de Jean-Louis Grégoire (1840-1890) |
Le salon de famille
C'est l'une des plus belles pièces du premier étage.
Il présente un décor Napoléon III avec une toile
de coton fin
(appelée percale) au mur et une garniture en brocatelle bleue
recouvrant chaises, fauteuils et méridiennes. |
Le salon Magnin
On découvre sur le mur de droite le «Portrait de Maurice
Magnin», peint en 1930 par Jean-Gabriel Goulinat |
Salle de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècles français
Tableau d'un visage de femme |
|
Un salon du premier étage
«««--- À GAUCHE
Salon de famille, Pendule et miroir sur le tissu mural en coton (percale) |
Salle de la fin du XVII et du XVIIIe siècles français
Tableau «Le Repos de la Sainte famille»
attribué à Jean-Baptiste Corneille (1649-1695) |
Salon du XVIIe siècle
Tableau «L'Assomption de la Vierge, modello pour la coupole de l'église
de l'Assomption à Paris»
par Charles de La Fosse (1636-1716). Cliquez sur l'image pour afficher
«L'Assomption» de la coupole. |
Le salon rouge
Il contient des uvres françaises du XIXe siècle.
À DROITE ---»»»
Salon rouge
Tableau «Thamar et Juda» d'après Horace Vernet (1789-1863) |
|
|
Salon Magnin
Tableau «Bateaux au clair de lune» d'Eugène Isabey (1803-1885)
Une marine toute en «atmosphères» d'Eugène
Isabey que l'on connaît mieux
pour ses tableaux décrivant des batailles navales
«««--- À GAUCHE
Galerie Perret
Tableau «La Charité romaine» de François Xavier Fabre (1766-1837)
Cette toile datée de 1798 illustre une scène de piété
filiale qui se passe
dans le dépouillement d'un cachot : une jeune femme allaite
en secret
son père qui a été condamné à mourir
de faim en prison. |
Documentation : «Musée Magnin,
petit guide français 37» édité par la R.M.N.
+ panneaux affichés dans le musée |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|