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À l'emplacement de l'édifice
actuel, les sources indiquent la présence d'une église
de bois et de torchis. En 1189, elle est citée en tant que
dépendance de l'église Saint-Jean-au-Marché.
Mais ce quartier de Troyes
était celui des commerçants aisés. Au début
du XVIe siècle, grâce aux dons de grandes familles
troyennes, on put commencer la construction d'une église
en pierre. Presque achevée, elle brûla en partie lors
du grand incendie de 1524 qui détruisit le tiers de la ville.
Les chapelles sud furent peu touchées. En sept ans, on les
restaura dans leur style d'origine : le gothique. Les chapelles
nord, complètement sinistrées, furent rebâties
en style Renaissance. Après les parties hautes du chur,
ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'on érigea celles du
transept et de la nef. Le très beau voûtement
en bois fut monté entre 1660 et 1675. Enfin, au début
du XVIIIe siècle, on ajouta une travée à la
nef et la façade actuelle, de style classique, fut achevée.
Saint-Pantaléon n'est pas une église ordinaire. Depuis
la Révolution, elle abrite une soixantaine de statues
du XVIe siècle issues d'établissements religieux
fermés à cette époque. Certaines sont de vrais
chefs-d'uvre. Mais Saint-Pantaléon, c'est aussi la
naissance d'un nouvel art du vitrail inspiré par la Renaissance
: la grisaille rehaussée de jaune d'argent ou de sanguine.
Cette page et la galerie
des vitraux associée en donnent un très large
aperçu.
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Vue d'ensemble de la nef de Saint-Pantaléon
L'église est présentée comme un musée
de la statuaire troyenne au XVIe siècle.
Aucune photo ne peut donner l'impression ressentie par le visiteur
en entrant dans l'église : celle d'être
assailli par les innombrables statues qui sont réellement toutes
proches. |
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Le chevet de l'église
Le côté nord que l'on voit avec le transept est en style
Renaissance. Il a été rebâti après l'incendie
de 1524.
«««--- À GAUCHE, La façade (en style
classique) du XVIIIe siècle et ses deux frontons superposés.
À droite sur l'image, le curieux clocher octogonal. |
La nef et son exubérante collection de statues du XVIe siècle.
La chaire à prêcher est de 1832.
Dans les parties hautes, notez la différence entre les vitraux.
Certains sont en grisaille (posés en 1661),
d'autres sont en verre blanc (posés en 1676). Entre les deux
dates, la mode avait changé. |
Sculpture polychrome «L'Arrestation de Crépin et Crépinien»
(milieu du XVIe siècle) et son dais gothique |
Sculpture du XVIe : «L'Arrestation de Crépin et Crépinien»,
détail |
Statue de saint Nicolas
Groupe en pierre (vers 1540-1550), dais gothique
Selon la légende, trois petits enfants ont été
tués, découpés
et jetés au saloir. Saint Nicolas les ressuscite. |
Le groupe dénommé
«L'Arrestation de saint Crépin
et saint Crépinien» appartient aux
chefs-d'uvre de la sculpture troyenne. Il est d'influence
flamande et date du milieu du XVIe siècle. Crépin,
debout, coupe le cuir ; Crépinien, assis, coud la semelle
d'une chaussure. L'empereur Maximin a prononcé leur
arrestation. Les soldats qui viennent se saisir d'eux sont
à la mode du XVIe siècle, avec des costumes
à crevés aux couleurs très brillantes.
Voir le vitrail de leurs supplices à l'église
Saint-Étienne
d'Arcis-sur-Aube et à l'église Saint-Pierre
à Dreux.
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Vitrail «Enfance du Christ et vie de la Vierge»
Grisaille rehaussée de jaune d'argent, (vers 1535-1545)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan |
Vitrail «Enfance du Christ et vie de la Vierge»
détail : Les Noces de Cana
Grisaille rehaussée de jaune d'argent
(vers 1535-1545)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher dans la galerie des vitraux.
Cliquez ici
pour afficher les visages en gros plan. |
Vierge de douleur
Statue polychrome vers 1530
On lit ce commentaire dans le guide de visite
de l'église Saint-Pantaléon :
«La Vierge est assise, les mains jointes. Le drapé,
très compliqué, est encore dans l'esprit du gothique
car il tend à dramatiser la scène. Il contraste
fortement avec le traitement du visage, tout
de douceur et de régularité.» |
Statue «La Foi», XVIe siècle
par Dominique le Florentin, l'un des
grand-maîtres de la sculpture troyenne |
La nef et le transept |
Le bas-côté droit |
Haut-relief dans une chapelle latérale du côté
nord
À gauche, Esther devant Assuerus. Au centre, le triomphe de
Mardochée.
À droite, Judith sortant de la tente d'Holopherne |
Chapelle latérale sur le côté nord de l'église.
Cette chapelle est de style Renaissance (voir la voûte à
caissons) comme toutes celles du côté nord.
Outre la Vierge à l'Enfant dans sa niche,
elle comprend un haut-relief assez mutilé
qui date du milieu du XVIe siècle
(voir plus haut sur la gauche)
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«Vierge de douleur» et «Portement de Croix»
Ces statues en pierre du XVIe siècle faisaient partie du Calvaire. |
Statues de la Vierge et de saint Jean(?)
dans une chapelle latérale nord (XVIe siècle) |
Tableau dans la nef : «Moïse sauvé des eaux»,
XVIIIe siècle. |
Le
festin de Balthazar. Alors que le roi assyrien
Balthazar festoie dans Babylone assiégé
par les Mèdes et les Perses, il demande qu'on
lui apporte les vases pris dans le Temple de Jérusalem
par ses aïeux. Ces mêmes vases que Nabuchodonosor
avait fait mettre dans le temple de son dieu parce qu'il
ne voulait pas les utiliser. À l'instant où
Balthazar eut bu dans l'un de ces vases et qu'il eut
blasphémé contre Dieu, raconte l'historien
Flavius Josèphe, une main sortit de la muraille
et y traça une inscription mystérieuse
composée de trois mots : «Mané,
Thethel, Pharès». Aucun mage de la cour
ne put l'interpréter. Très déçu,
il fit publier dans tous ses États [alors que
son pays est en guerre et sa capitale assiégée
?], qu'il donnerait une chaîne d'or, une robe
de pourpre et la troisième partie de son royaume
à celui qui saurait la déchiffrer. Aussitôt
beaucoup de gens accourent, mais personne ne réussit.
La princesse, sa nièce, conseilla alors de faire
appel à la sagesse de Daniel, qui avait déjà
interprété un songe pour le roi dans le
passé.
Mis en présence du roi, Daniel l'informa que
ces mots signifiaient que sa fin était proche.
Le monarque n'avait pas voulu tirer profit de la leçon
que Dieu avait infligée à son aïeul
Nabuchodonosor : d'abord châtié pour son
impiété, réduit à vivre
comme une bête, puis repentant, et enfin glorieux
dans la piété. Aujourd'hui son successeur
blasphémait contre Dieu et buvait dans des vases
sacrés ! L'explication des mots était
la suivante : Mané (nombre) signifiait que le
nombre d'années du règne de Balthazar
allait être achevé et que sa mort approchait
; Théthel (ou Thécel), qui veut dire poids,
signifiait que Dieu avait pesé la durée
de son règne et qu'elle tendait à sa fin
; Pharès (fragment et division) voulait dire
que l'empire assyrien serait divisé entre les
Mèdes et les Perses. Quoique terrifié
par cette révélation, le;roi fit récompenser
Daniel comme il l'avait promis. Peu après, en
la dix-septième année du règne
de Balthazar, Cyrus, roi des Perses, prit Babylone et
captura le roi assyrien. Ce fut le dernier roi de la
postérité de Nabuchodonosor.
Source : «Histoire ancienne des Juifs»
de Flavius Josèphe, éditions Lidis-Brepols,
1981.
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VITRAIL
DE L'HISTOIRE DE DANIEL (1531-1536) |
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Le festin de Balthazar (Vitrail de l'histoire de Daniel)
Grisaille rehaussée de jaune d'argent, 1531-1536
Le vitrail de l'«Histoire de Daniel» pourrait être
l'uvre de Jehan I Macadré.
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.
À Babylone, lors d'un festin du roi Balthazar, une main,
sortie de la muraille, y trace
une inscription mystérieuse. Les mages sont incapables
de l'interpréter. Daniel y réussit :
les trois mots de l'inscription annonce la fin du règne
et la mort du roi. |
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Daniel dans la fosse aux lions (Vitrail de l'histoire de Daniel)
Grisaille rehaussée de jaune d'argent et de sanguine, 1531-1536
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Daniel
dans la fosse aux lions. L'histoire nous est donnée
dans l'Ancien Testament, livre de Daniel. Le prophète
Daniel s'est distingué à l'époque du
roi assyrien Balthazar : il a été le seul capable
d'expliquer les mots «Mané-Théthel-Pharès»
apparus sur un mur pendant un festin du roi, alors que Babylone,
sa capitale, était assiégée (voir le
récit plus
haut). Peu de temps après, le Perse Darius, aidé
de son parent Cyrus, prend Babylone et ruine l'empire des
Assyriens.
En retournant en Médie, Darius emmène Daniel
et l'honore conformément à sa réputation.
Le prophète devient l'un des trois suprêmes gouverneurs,
avec pouvoir sur trois cent soixante autres. L'historien Flavius
Josèphe écrit que Darius le considérait
«comme un homme tout divin, et ne prenait conseil que
de lui dans ses affaires les plus importantes.» Évidemment,
la jalousie s'installe dans l'esprit des autres ministres
qui vont tout faire pour perdre leur rival. Ayant remarqué
que Daniel prie Dieu trois fois par jour et à la vue
de tous, ils conçoivent un plan malicieux. Ils informent
Darius que tous les grands de son royaume et les gouverneurs
ont trouvé qu'il serait bon de publier un édit
pour interdire les prières à tous ses sujets,
pendant trente jours, que ces prières soient adressées
à Dieu ou au monarque. Ceux qui mépriseraient
ce commandement seraient jetés dans la fosse aux lions.
Ne se doutant de rien, Darius fait publier l'édit...
et Daniel continue de prier Dieu à la vue de tous.
Ses ennemis vont alors trouver le roi et exigent que la sentence
soit appliquée. Redoutant la grande affection de celui-ci
pour le prophète, ils font pression pour que le roi
ne cède à aucun favoritisme. Au comble de la
douleur, le monarque doit se résoudre à faire
jeter le prophète dans la fosse, espérant, sans
trop y croire, que Dieu saura l'épargner. Flavius Josèphe
poursuit : «(...) on en ferma l'entrée avec une
grosse pierre. Darius la fit sceller de son cachet, et s'en
retourna à son palais dans une si extrême peine
et une telle inquiétude de ce qui arriverait à
Daniel qu'il ne voulût point manger et passa toute la
nuit sans dormir.» Le lendemain matin, Darius retourne
à la fosse et constate que le cachet est intact. Il
se met alors à crier pour savoir si Daniel est encore
en vie... et le prophète lui répond qu'il n'a
aucun mal. Il est aussitôt retiré de la fosse.
Mais ses ennemis prétendent que, si les lions ne l'ont
pas touché, ce n'est pas le signe d'une faveur divine,
mais tout simplement parce qu'on les avait gavés avant
et qu'ils n'avaient plus faim ! Courroucé par cette
explication qu'il prend pour une insulte, Darius décide
de les prendre au mot. Il ordonne de nourrir les lions à
satiété et, quand ils seront bien repus, de
jeter les accusateurs de Daniel dans la fosse ! Ce qui fut
fait avec le résultat attendu. Josèphe rapporte
que «les lions dévorèrent tous ces calomniateurs
avec autant d'ardeur et d'avidité que s'ils eussent
été le plus affamés du monde».
Ce qui, à rebours, prouvait l'intervention divine dans
le sauvetage de Daniel. Et l'historien conclut son récit
de la sorte : «(...) Darius fit publier dans tous ses
États que le Dieu que Daniel adorait était le
seul Dieu véritable et tout-puissant, et éleva
ce grand personnage à un tel comble d'honneur que personne
ne put douter que ce fût l'homme de tout son empire
qu'il aimait le plus : et on le voyait avec admiration dans
une si grande gloire et si extraordinairement favorisé
de Dieu.»
Source : «Histoire ancienne des Juifs»
de Flavius Josèphe, éditions Lidis-Brepols,
1981.
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Daniel est arrêté pour non respect de l'édit royal
devant un Darius très affligé
Grisaille rehaussée de jaune d'argent et de sanguine, 1531-1536 |
Tableau dans la nef : «Moïse et les filles de Madian»,
XVIIIe siècle |
Daniel est récompensé par Balthazar
Grisaille rehaussée de jaune d'argent et de sanguine, 1531-1536
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Tableau : «Le Martyre de sainte Ursule» par Monier, XVIIe
siècle |
Vitrail «Histoire de Daniel» (1531-1536), détail
: Suzanne et les vieillards
Daniel intervient pour sauver Suzanne, une femme injustement accusée
par deux juges de la ville d'avoir été infidèle.
En punition de leur calomnie, les deux vieillards sont condamnés
à mort par lapidation (partie gauche).
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.
Voir la légende
de Suzanne et les vieillards dans la page du musée Magnin
de Dijon. |
La voûte charpentée a été érigée
entre 1660 et 1675 |
L'entrée de Saint-Pantaléon
Vitrail dans les parties hautes : «Le Baptême du Christ»,
1663 ---»»»
Cliquez sur l'image pour afficher la totalité du vitrail |
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Statues en pierre du XVIe : Anne et Caïphe assistant au Calvaire |
Tableau dans la nef : «Jésus chez Marthe et Marie»
Pas d'indication de date (XVIIe siècle?)
Voir l'histoire de Marthe et Marie à la page de l'église
Sainte-Madeleine
à Troyes. |
Les grands
prêtres Anne et Caïphe assistent au Calvaire.
C'est l'interprétation donnée par la tradition
locale. À la fin du XVIIIe siècle, le curé
de l'église plaça ces deux statues derrière
la rambarde de la galerie qui menait à la salle de
réunion de conseil de fabrique, assurant ainsi un effet
théâtral très réussi. Malheureusement
il fit scier les corps des statues pour laisser libre le passage
dans la galerie !
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Les trois autels de l'abside plate
Les retables des autels sont du XIXe siècle. |
Autel absidial gauche
et son vitrail de la Légende de la sainte Croix |
Statue polychrome de la Vierge à l'Enfant
dans l'autel absidial droit
Elle a été restaurée et repeinte par Joseph-François
Valtat,
sculpteur troyen, au milieu du XIXe siècle.
«««--- Le vitrail de la sainte Croix, daté
de 1540, est le
seul de l'église Saint-Pantaléon qui soit polychrome.
Tous les autres sont en grisaille. |
Statue de saint Pantaléon en bois sculpté dans
le maître-autel
uvre du sculpteur troyen J.-F. Valtat datée de
1865. |
Pantaléon
est un médecin apprécié, proche
de l'empereur romain Dioclétien. Converti, il
met sa foi au service de son métier et opère
des guérisons miraculeuses, dont celle d'un aveugle.
Dioclétien, c'est aussi la grande persécution
de 303. Pantaléon n'y échappe pas. Il
subit le supplice de la roue avant de mourir décapité.
Pantaléon est aussi écrit «Pantaléemon»
qui signifie «Le Tout-Miséricordieux»
en grec ancien.
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La croisée du transept
Ses vitraux blancs assurent une grande clarté dans l'église. |
Vitrail central du chur «Le Calvaire», 1662
Grisaille rehaussée de jaune d'argent
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
«Vierge de pitié»
Statue en pierre polychrome, XVIe siècle |
«Anne et Joachim à la Porte Dorée»
Statue en pierre polychrome
Milieu du XVIe siècle |
Vitrail du chur (1665)
Saint Vincent, sainte Catherine, Vierge de l'Assomption,
sainte Reine et saint Dominique
Grisaille rehaussée de jaune d'argent
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Vitrail «Enfance du Christ et vie de la Vierge» (1535-1545)
Détail : La Fuite en Égypte
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Le chur de Saint-Pantaléon et son atmosphère de
piété tout artistique |
Vitrail «Saint Jacques à la bataille de Clavijo»,
(1539-1540)
Grisaille rehaussée de jaune d'argent
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Le
vitrail à Troyes. Jusqu'en 1530, l'école
troyenne du vitrail privilégie les dessins aux
contours nets et aux coloris intenses. Voir l'église
Sainte-Madeleine
à Troyes.
A partir de 1530, l'art du vitrail change d'aspect.
Sous l'influence des artistes de la Renaissance (et
notamment les artistes italiens qui travaillent sur
le chantier du château de Fontainebleau), les
maîtres-verriers se mettent à privilégier
le dessin plutôt que la couleur. Suite ci-contre
---»»
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Vitrail «Saint Jacques à la bataille de Clavijo»,
détail : Saint Jacques à cheval (à gauche)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Le
vitrail à Troyes (suite). D'autre
part, la nouvelle mode tend à minimiser les coûts
de fabrication : on utilise du verre incolore et on
essaie de réduire les réseaux de plomb.
La grisaille prend alors toute son importance.
C'est un oxyde métallique associé à
un fondant finement broyé (poudre de verre ou
sable). On applique cette mixture sur le verre incolore
et on travaille le modelé en lavis : ombres et
dégradés découlent des différences
d'épaisseur de la grisaille. Enfin, le jaune
d'argent ou la sanguine permettent d'ajouter des touches
de couleur.
C'est à Saint-Pantaléon en 1531 que
cette technique apparaît en Champagne pour la
première fois. Ainsi sont créées
les verrières de la
Passion et de l'Histoire
de Daniel, comme toutes les verrières basses
de l'église à l'exception de la Légende
de la Croix dans la chapelle absidiale nord. On voit
à droite, dans le vitrail de la bataille de Clavijo,
une tête d'homme très élégamment
travaillée en grisaille rehaussée de jaune
d'argent.
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Vitrail «Saint Jacques à la bataille de Clavijo»,
détail
Vitrail attribué à Jehan I Macadré et Lutereau.
La bataille de Clavijo oppose Chrétiens et Maures. Les
chrétiens
sont secourus par l'apparition de saint Jacques.
Cliquez sur le vitrail pour afficher le bas de la lancette. |
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Statues en pierre sur un pilier de la nef
En bas, saint Jean-Baptiste (XVIe siècle) qui tient
un livre dans sa main gauche
En haut, l'Éducation de la Vierge (vers 1530)
Sainte Anne apprend à lire à sa fille Marie. |
Tableau dans la nef : «L'Adoration des Mages», XVIIe siècle |
Vitrail de la Passion» (1531), détail : Pilate et le
Portement de Croix
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Le chur et l'abside |
Tableau dans la nef : «La Sainte Famille», XVIIe siècle. |
Jehan
I Macadré (vers 1480-1548). Si Beauvais
a eu sa lignée de peintres verriers avec les Leprince
(voir l'Arbre
de Jessé à Saint-Étienne), Troyes
a connu une lignée d'artistes aussi talentueux avec
les Macadré (ou Macardé). Jehan I, dit l'Ancien,
est le premier ; le dernier est relaté au début
du XVIIe siècle. Jehan I intervient à Saint-Pantaléon
(verrières de Saint-Jacques et certainement de Daniel)
et à Sainte-Madeleine
où il restaure l'arbre de Jessé. Il fut marguillier
de Saint-Jacques et député à l'assemblée
des peintres, verriers et brodeurs. Sa réputation semble
s'être étendue largement au-delà de Troyes
puisque les chroniques relatent que Richelieu voulut acheter
plusieurs verrières de Saint-Pantaléon, dont
celle de «Saint-Jacques à la bataille de Clavijo»
Voir la verrière du Jugement
dernier par Jehan III Macadré à l'église
Saint-Nizier de Troyes.
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Vitrail de la Passion (1531), détail : Entrée
à Jérusalem et sainte Barbe
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
La chaire à prêcher date de 1832. Elle comprend
quatre reliefs en bronze sur des modèles de Simart, 1832.
Ces reliefs représentent les trois vertus théologales.
Ci-dessus, la Foi (avec un calice surmonté d'une hostie)
et l'Espérance symbolisée par une ancre. |
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L'orage
de 1691. Le 11 août 1691, un terrible
orage de grêle s'abattit sur Troyes et brisa toutes
les verrières hautes de Saint-Pantaléon.
Il fallait réparer vite et pour pas trop cher.
Les vitraux endommagés l'étaient de façon
inégale. L'assemblée des marguilliers
décida alors de reconstituer - comme on le pouvait
- les vitraux les moins abimés avec des morceaux
venant des verrières plus détériorées.
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Vitrail de la Passion (1531)
Détail : Le Baiser de Judas
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en (très) gros
plan. |
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Vitrail de la Passion (1531), détail : «L'Entrée
aux enfers» dans le tympan
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. Cliquez ici
pour afficher la totalité des enfers dans le tympan |
Le chur et son environnement de statues. |
Documentation : «Église Saint-Pantaléon,
Troyes - guide de visite», ISBN 2-915829-06-3 + «Troyes
en Champagne» de Didier Guy et Patrick Dupré, ISBN 2-913052-24-6 |
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