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La deuxième page consacrée
à l'église Saint-Étienne-du-Mont propose un
développement sur le chur et le déambulatoire,
en particulier la chapelle
Sainte-Geneviève, la chapelle
de la Vierge, avec leur ornementation et leurs verrières.
On trouvera, dans la seconde partie de la page, des présentations
des grandes verrières Renaissance : verrière du Très-Saint-Nom-de-Jésus
(baie 101), verrière de la vie
de saint Étienne (baie 102), verrière de la Vie
de la Vierge (baie 105), de la Légende
de saint Claude (baie 107) et de la Pentecôte
(baie 109).
La page
3 est consacrée aux galeries annexes, dites des «Charniers»
et aux verrières Renaissance qu'elles abritent ainsi qu'à
la très belle chapelle
des catéchismes.
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Vue d'ensemble du chur avec le déambulatoire sud au premier
plan.
Sur la droite, la grande baie 102 (Vie
de saint Étienne) illumine le passage vers la chapelle
des catéchismes.
Tout à droite, la chapelle Sainte-Geneviève et ses bougies. |
LA CHAPELLE SAINTE-GENEVIÈVE |
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La chapelle Sainte-Geneviève. |
La Procession de la châsse de sainte Geneviève, 1882.
Atelier d'Édouard Didron (baie 16),
d'après un dessin du XVIIe siècle. |
La chapelle
Sainte-Geneviève.
Sous la Terreur, les reliques de la sainte ont
été brûlées et la châsse
a été fondue. Cette chapelle (réunion
de deux petites chapelles) abrite donc les reliques qui ont
subsisté dans d'autres églises. Son style artistique
diffère totalement de celui des autres chapelles :
le décor en a été renouvelé en
1855 sur un programme néogothique arrêté
par le jésuite Arthur Martin (1801-1856). On retiendra
le somptueux autel
dédié à la sainte et organisé
autour d'une statue
d'Achille Valois. On notera aussi la présence de trois
vitraux modernes. L'un des plus intéressants est celui
de l'atelier d'Édouard Didron, créé en
1882. Il illustre la procession de la châsse, inspirée
d'un dessin du XVIIe siècle. On y voit les deux églises
(abbatiale et paroissiale) côte-à-côte.
Les deux autres, à la mode du XVe siècle, présentent
la vie
de sainte Geneviève.
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La Procession de la châsse, 1882, détail (baie 16). |
«««--- Chapelle Sainte-Geneviève,
la châsse moderne et l'autel.
Le projet néogothique d'Arthur Martin ne laisse pas
un cm2 de mur et de voûte à nu !
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Statue de sainte Geneviève, détail.
uvre d'Achille Valois, 1823. |
Histoire de sainte Geneviève, 1869 (baie 12). |
LA CÈNE ET LES APPARITIONS DU CHRIST, baie 18.
Atelier de Charles Champigneulle, 1889. Apparitions : 'Noli
me tangere' et Incrédulité de saint Thomas. |
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L'autel dédié à la sainte dans la chapelle
Sainte-Geneviève.
Décor conçu en 1855 par le théoricien du
néogothique, le jésuite Arthur Martin. |
«Les échevins de Paris rendant hommage à
sainte Geneviève»
Tableau ex-voto de Nicolas de Largillière, 1696. |
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Les deux
ex-voto à sainte Geneviève comptent
parmi les tableaux phares de l'église Saint-Étienne-du-Mont.
Hauts de plus de cinq mètres, ce sont des portraits
collectifs des membres du bureau de la ville de Paris aux
pieds de leur sainte patronne, rassemblés après
le succès d'une procession.
Le premier de ces tableaux (donné au-dessus à
droite) a été peint, en 1696, par Nicolas
de Largillière (1656-1746) ; le second, donné
plus bas,
en 1726 par Jean-François de Troy (1679-1752).
Ils ont été offerts à l'abbatiale au
XVIIIe siècle par le prévôt des marchands
et les échevins de Paris. Les donateurs avaient deux
bonnes raisons de marquer leur dévotion à la sainte : d'une part, l'abbatiale abritait le tombeau
de la sainte patronne de la ville ; d'autre part, ils voulaient
la remercier de sa double intercession. La première
eut lieu en 1694, année de famine : la pluie tombe
sur Paris après la procession et met fin à trois
mois de sécheresse. La seconde se produisit en 1725 selon
le schéma inverse : la procession fait cesser les pluies
diluviennes qui s'abattent sur la capitale.
Historiquement, ces tableaux étaient au nombre de quatre
- les deux autres sont perdus - et se faisaient face dans
la nef de l'abbatiale. L'un, de 1710, était signé
François de Troy, père de Jean-François
; l'autre était dû à Robert Tournières
et
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datait de 1746.
Ces deux tableaux, illustrations de la vie de la capitale,
attiraient les convoitises à un point tel qu'ils ont
failli quitter l'église par trois fois. En
1856, le baron Haussman, préfet de la Seine, essaie
de les faire entrer dans les collections du musée du
Louvre, mais n'y parvient pas. En 1878, ils sont présentés à
l'Exposition universelle, puis gagnent l'Hôtel de ville... où ils
seraient restés sans les réclamations pressantes
de l'abbé de l'époque pour les récupérer.
Enfin, ultime passe d'armes après la Grande
guerre. Cette fois, les deux toiles sont restaurées et entreposées
au dépôt d'Auteuil pendant la durée du
conflit ; en 1919, elles sont exposées au Petit Palais
où le conservateur souhaite les garder. L'administration proposa
d'en réaliser des copies de taille réduite pour
l'église. Il fallut l'intervention de l'archevêque
de Paris pour que cesse la crise ouverte entre la paroisse
et la ville. Les deux toiles revinrent à Saint-Étienne-du-Mont
en 1923. Au cours du second conflit mondial, elles furent
à nouveau mises à l'abri, mais regagnèrent
sagement leur emplacement en 1946.
Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016.
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HISTOIRE DE SAINTE GENEVIÈVE ENFANT
1869, registre du bas de la baie 12.
Peintre verrier Claude Riquier, cartonnier Louis Steinheil. |
L'histoire
de sainte Geneviève est donnée par
deux vitraux de sa chapelle. Tous deux sont réalisés
par l'atelier du maître verrier Claude Riquier.
Le premier (1869) concerne sa jeunesse : elle rencontre l'évêque
saint Germain d'Auxerre et saint Loup ; elle guérit
sa mère Gérontia devenue aveugle après avoir giflé
sa fille qui lui annonçait son désir de se consacrer à Dieu ; elle reçoit le voile
des vierges des mains de l'évêque Villicus ;
elle est hantée dans son sommeil par la vision du paradis
et de l'enfer.
Le second (1877) relate la vie de la sainte, une fois adulte : elle
ravitaille les Parisiens ; elle les exhorte, en 451, à
résister aux Huns qui menacent la capitale ; elle fait
fuir le démon qui tourmente une jeune fille ; elle
s'éteint vers 500 ou 512. Dans ce dernier panneau,
la bannière de l'ange au pied du lit indique que ce
vitrail est une donation de l'Institut des dames de sainte
Geneviève.
Ces deux registres sont dominés par des hauts dais,
un style caractéristique du XVe siècle.
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HISTOIRE DE SAINTE GENEVIÈVE ADULTE, 1877, registre du bas de la baie
14. |
«Ex-voto à sainte Geneviève par le prévôt
des marchands et les échevins»
Tableau ex-voto de Nicolas de Troy, 1726. |
Déambulatoire central et élévations (XVIe
siècle). |
Déambulatoire sud avec sa voûte
Début du XVIe siècle. |
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Le chur et l'élévation de l'abside.
Le maître-autel date de 1806. |
«La Lapidation de saint Étienne» (peintre
Jammot, 1866). |
Élévations sud du chur (XVIe siècle). |
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LES CINQ VITRAUX
DE L'ABSIDE : LES APPARITIONS GLORIEUSES DU CHRIST (vers 1540) |
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Les cinq vitraux de l'abside vus du vaisseau central. |
APPARITION DU CHRIST À MARIE-MADELEINE
(baie 201). |
APPARITION DU CHRIST À SA MÈRE
(baie 200). |
Les
cinq vitraux historiés de l'abside
illustrent les apparitions glorieuses du Christ après
sa résurrection. Ils ne sont pas issus d'une
commande particulière à une époque
donnée, mais font partie, avec les grandes verrières,
des nombreuses commandes passées par la fabrique
pour vitrer le chur dans les années 1530-1540.
Trois d'entre ces vitraux ont un auteur connu. L'Apparition
du Christ aux Saintes Femmes (baie 204), daté
de 1541-1542, est dû à Guillaume Rondel,
un verrier, nous disent les sources, à la veille
d'intégrer la corporation des peintres. Le Noli
me tangere (ou Apparition du Christ à Marie-Madeleine,
baie 201) et l'Apparition aux pèlerins d'Emmaüs
(baie 203) sont l'uvre d'un autre verrier parisien,
Jacques Rousseau. Ces trois vitraux ont été
offerts par des marguilliers de la paroisse. Le style
de Jacques Rousseau faisait que ce verrier incarnait
une sorte d'«arrière-garde picturale»,
pour reprendre l'expression d'Étienne Hamon et
de Françoise Gatouillat. Les études sur
les donateurs de vitraux montrent que les gens âgés
(plus de cinquante ans à l'époque) s'adressaient
plutôt à lui car ils semblaient préférer
son style.
Enfin, deux vitraux n'ont, à ce jour, pas d'auteur
connu : l'Apparition du Christ à sa mère
(baie 200) et l'Apparition à saint Pierre
(baie 202)
Sources : 1) Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016 ; 2) Corpus Vitrearum,
Les vitraux de Paris, de la Région parisienne,
de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, éditions
du CNRS, 1978.
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APPARITION DU CHRIST À SAINT PIERRE (baie 202), détail. |
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Les vitraux de l'abside illustrent les apparitions glorieuses du
Christ après sa résurrection (années 1530-1540). |
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Déambulatoire sud et entrée de la chapelle de la Vierge.
On voit l'Annonciation d'A. Caminade sur le mur de la chapelle. |
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge
avec la statue en marbre de Denis Foyatier et les toiles marouflées
d'Alexandre Caminade. |
La
chapelle de la Vierge, chapelle axiale de
l'église, a connu de nombreux réaménagements.
Lors de sa mise en service en 1540, elle n'occupait
que deux travées. Elle a été reconstruite
en 1655 selon un plan élargi : empiétement
sur le petit cimetière à l'est et élévation
de son ouverture sur le déambulatoire (ce qui
s'est traduit par la diminution pour moitié de
la verrière qui la surplombe - photo ci-dessus
à gauche). On note de nouveaux réaménagements
en 1738, par Godde en 1824 et enfin ceux de Victor
Baltard en 1853. On peut y voir quatre toiles marouflées
d'Alexandre Caminade (1789-1862) relatives à
la vie de la Vierge. Parmi celles-ci, une Visitation
et une Annonciation sont disposées à
l'entrée (données ci-dessous). Deux grandes
toiles ornent l'intérieur de la chapelle : une
Adoration des mages et une Dormition. Le
style de Caminade convient à merveille à
cette chapelle. Par la gestuelle des personnages et
le feutré des coloris, ses toiles respirent la
douceur et la quiétude.
Au-dessus de l'autel,
la statue de la Vierge à l'Enfant en marbre,
réalisée en 1863 par Denis Foyatier
(1793-1863), parachève l'atmosphère de
paix de la chapelle.
Les six vitraux sous la coupole portent la griffe de
Victor Baltard. Celui-ci opta pour un aménagement
néo-classique et demanda à l'atelier Laurent-Gsell
de créer six verrières à partir
de panneaux anciens disparates, l'homogénéité
de l'ensemble devant être assurée par l'uniformité
du cadre et de ses bordures. On trouve ainsi une Sainte-Anne
et la Vierge, un Saint-André et sa croix, saint
Étienne avec une des pierres de son martyre
sur la tête (réalisé avec l'emploi
d'émaux car après 1600), un saint archevêque
et une Vierge
au Calvaire (réalisée vers 1550).
Enfin, à l'entrée de la chapelle, deux
inscriptions signalent l'emplacement des tombes de Pascal
et de Racine. La coupole date de 1655.
Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016.
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Vitraux centraux de la chapelle de la Vierge dans leur mise
en cadre (atelier Laurent-Gsell, 1853). |
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«La Visitation»
Toile d'Alexandre Caminade, 1833. |
«L'Annonciation»
Toile d'Alexandre Caminade, 1833. |
La coupole de la chapelle de la Vierge (1655) et ses vitraux. |
La coupole de la chapelle de la Vierge, détail. |
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«La Mort de la Vierge»
Toile d'Alexandre Caminade, 1833. |
La Vierge à l'Enfant, 1863
uvre de Denis Foyatier (1793-1863). |
Saint Étienne, après 1600. |
La Vierge du Calvaire, vers 1550. |
Le chur gothique du XVIe siècle et ses niveaux 2 et 3.
«««--- Deux panneaux anciens parmi les six utilisés
par l'atelier Laurent-Gsell en 1853
pour réaliser les vitraux de la chapelle de la Vierge. |
CHAPELLES ET VITRAUX
DU DÉAMBULATOIRE NORD |
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Le déambulatoire nord avec ses chapelles et ses grandes verrières.
Juste avant le premier plan, un cordon interdit l'accès à
ces chapelles. |
Les martyrs du Mont Ararat, chapelle Saint-Joseph
Peintures murales de la première moitié du XVIe siècle. |
LE MARIAGE DE LA VIERGE, 1894 (baie 9).
Détail : Les suivantes de Marie par Carlo Pizagalli.
Chapelle nord Saint-Hilaire. |
LE MARIAGE DE LA VIERGE par Carlo Pizagalli, 1894 (baie 9).
Chapelle nord Saint-Hilaire. |
LA MORT DE JOSEPH par Carlo Pizagalli, 1894 (baie 7). |
La chapelle
Saint-Hilaire, dans la partie nord du déambulatoire,
compte parmi les trois chapelles nord qui, en général,
sont interdites d'accès aux visiteurs : un cordon après
la chapelle de la Vierge barre le passage (sans qu'on en connaisse
la raison). Il faut donc aller dans le déambulatoire
sud pour voir les deux vitraux de style troubadour
de cette chapelle. Ils sont donnés ci-contre et montrent
le Mariage de la Vierge et la Mort de Joseph
(historiquement, la chapelle Saint-Hilaire était dédiée
à saint Joseph).
Les cartons de ces deux vitraux ont été proposés
par le verrier parisien Carlo Pizagalli en 1894. Les
sources indiquent que la Commission des Beaux-Arts les accepta
«sans enthousiasme». Malgré la réelle
beauté dont ils sont empreints (voir les suivantes
de Marie ci-dessus), il est vrai que le style troubadour n'est
pas le style dominant de l'église.
Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016.
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VERRIÈRE
DU TRÈS-SAINT-NOM DE-JÉSUS, baie 101 |
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Vitrail du TRÈS-SAINT-NOM-DE-JÉSUS (baie 101)
Atelier de Jacques Chastellain, 1540. |
Baie
101. Le vitrail du Très-Saint-Nom-de-Jésus
a été offert, au début des années
1540, par Robert Cénalis, évêque
d'Avranches et futur doyen de la faculté de théologie
de Paris. Il est dû à l'atelier du maître
verrier parisien, Jacques Chastellain. Deux grandes
scènes en composent l'essentiel : un Baptême
du Christ et une Transfiguration. Entre elles,
la lancette centrale est peuplée d'anges porteurs
de phylactères à la gloire du Sauveur.
Le registre du bas illustre la Lapidation de saint
Étienne, tandis que, sur la gauche, se tient
le donateur en prières. Au tympan, une Trinité.
Ce vitrail est remarquable par ses différences
de style : les auteurs des cartons et les peintres ne
sont pas uniques. Comme si, dans l'atelier du maître
verrier, tout le monde s'était mis au travail
pour satisfaire un délai court. Les sources indiquent
que la Lapidation vient d'un dessin de Jean Cousin
; le très beau Baptême du Christ
vient, quant à lui, d'un carton de Noël
Bellemare, dessiné vers 1530 pour l'église
parisienne du Temple.
Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016.
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Vitrail du TRÈS-SAINT-NOM-DE-JÉSUS, 1540 (baie
101)
Détail : La Lapidation de saint Étienne. |
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Vitrail du TRÈS-SAINT-NOM-DE-JÉSUS, 1540 (baie
101)
Détail : le baptême du Christ. |
Vitrail du TRÈS-SAINT-NOM-DE-JÉSUS, 1540 (baie
101)
Détail : la Transfiguration. |
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VERRIÈRE
DE LA VIE SAINT ÉTIENNE, baie 102 |
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Vitrail de LA VIE DE SAINT ÉTIENNE (baie 102)
Atelier de Nicolas BEAURAIN, 1542. |
Baie
102. La verrière de la vie de saint Étienne
est due à un autre grand nom du vitrail parisien
: Nicolas Beaurain. La courte vie du diacre y
est illustrée par les scènes classiques
: le jeune Étienne est nommé diacre ;
il prêche à la foule ; il défend
sa foi devant le Sanhédrin ; il est condamné
; lapidé ; son corps, laissé sans sépulture,
est gardé par les bêtes sauvages ; le lendemain,
des amis l'emportent pour l'enterrer. Au tympan, Étienne
est accueilli par la Trinité. Nicolas Beaurain,
engagé par la confrérie de saint Étienne
pour réaliser ce vitrail, l'acheva à Pâques
1542. Ouvert aux innovations, ce maître verrier
utilise ponctuellement des émaux pour les bleus
et les violets. À noter que ce vitrail est resté
à la même place (déambulatoire sud)
depuis l'origine. Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016.
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Vitrail de LA VIE DE SAINT ÉTIENNE, 1542 (baie 102)
Détail : le cadavre d'Étienne est veillé
par les animaux sauvages. |
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VIE DE SAINT ÉTIENNE (baie 102)
Détail : Condamnation de saint Étienne par le Sanhédrin.
Atelier de Nicolas Beaurain, 1542. |
«SUJETS
DIVERS» ou SCÈNES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU
TESTAMENT , 1866, baie 103 |
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SCÈNES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU TESTAMENT (baie 103)
Atelier Joseph Félon, 1866. |
Adam et Ève chassés du paradis
Détail de la baie 103 (1866). |
Ce vitrail, nommé
ici «Scènes de l'Ancien et du Nouveau
Testament», est de 1866. Il a été
créé par l'atelier parisien de Joseph
Félon. N'étant pas de la Renaissance,
on le trouve très rarement dans les documentations.
Le premier registre illustre des scènes
du début de la vie de Jésus ; au-dessus,
on trouve Adam et Éve devant leur Créateur
après leur faute, puis le Portement de
croix. Dans le tympan : la Trinité.
Habilement Joseph Félon a reproduit le
style Renaissance des vitraux voisins. En regardant
les grandes verrières dans le déambulatoire
nord, vous pourriez croire que ce vitrail de 1866
est du XVIe siècle !
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VERRIÈRE
DE LA VIE DE LA VIERGE, baie 105 |
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Vitrail de LA VIE DE LA VIERGE (baie 105). Fin du XVe siècle. |
Vitrail de LA VIE DE LA VIERGE, le Couronnement de la Vierge
au tympan (baie 105).
Ce tympan est attribué au maître verrier Jacques
Rousseau (1541). |
Baie
105. Le vitrail de la Vie de la Vierge vient
de l'ancienne église Saint-Étienne, vitrail
déposé avec d'autres avant la démolition
du bâtiment. Dans le courant 1541, la fabrique
demanda au maître-verrier Jacques Rousseau
de réinstaller dans le nouveau chur quatre
des anciennes verrières récupérées.
Deux d'entre elles (baies 104 & 106) disparurent
au XVIIIe siècle, mais il nous reste leurs vis-à-vis
dans les baies 105 & 107 : une grande Vie de
la Vierge et une Histoire de saint Claude
donnée plus
bas.
Les sources indiquent que «les neuf scènes
d'origine [de ce vitrail] relèvent d'une production
familière dans la capitale autour de 1500, inféodée
à des modèles des peintres de la dynastie
Dipre largement diffusés.»
Les panneaux relatant la vie de la Vierge sont des «classiques».
Au registre du bas : Annonce à Joachim, Rencontre
à la Porte dorée ; Naissance de la Vierge
; Présentation au Temple ; Mariage de la Vierge.
Au registre supérieur : autour d'une Assomption,
on trouve l'Annonciation, la Nativité, l'Adoration
des mages et la Dormition. Au tympan, la Vierge couronnée
par la Trinité est une création du verrier
Jacques Rousseau (1541).
On retrouve une nouvelle fois, dans ce vitrail de la
fin du XVe siècle, confirmation qu'aucune page
du Nouveau Testament ne fait référence
à la vie de Marie entre la Nativité (et
la Fuite en Égypte) et la Dormition (hormis les courts
épisodes des Noces de Cana et de la Crucifixion). Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016.
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VIE DE LA VIERGE (baie 105), registre du bas.
Production parisienne de la fin du XVe siècle :
Annonce à Joachim, Rencontre à la Porte dorée,
Naissance de la Vierge, Présentation de la Vierge au Temple,
Mariage de la Vierge. |
VERRIÈRE
DE LA LÉGENDE DE SAINT CLAUDE, baie 107 |
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Vitrail de LA LÉGENDE DE SAINT CLAUDE (baie 107).
Fin du XVe siècle. |
Baie
107. Le vitrail de la vie de saint Claude.
Comme son voisin de la baie 105, ce vitrail vient de
l'ancienne église Saint-Étienne, démolie
au début du XVIe siècle. Il relève
d'un type de production traditionnel dans la capitale
à la fin du XVe siècle. Le tympan, comme
dans la verrière de la vie de la Vierge (baie
105), est une création de Jacques Rousseau.
Ci-contre, le registre du bas : naissance du saint,
baptême, entrée en religion et sacre.
Au-dessus, gros plan sur deux miracles posthumes : saint
Claude coupe la corde d'un pendu innocent ; saint Claude sauve
un voyageur de la noyade et le fait accompagner par
deux anges.
Source : Saint-Étienne-du-Mont
par Étienne Hamon & Françoise Gatouillat,
éditions Picard, 2016 & Corpus Vitrearum.
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Vitrail de LA LÉGENDE DE SAINT CLAUDE (baie 107). Fin
du XVe siècle.
Détail de deux miracles posthumes : saint Claude coupe
la corde d'un pendu innocent (à gauche) ;
à droite, il sauve un voyageur de la noyade et le fait
accompagner par deux anges. |
Vitrail de LA LÉGENDE DE SAINT CLAUDE (baie 107), registre du bas. |
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VERRIÈRE
DE LA PENTECÔTE, baie 109 |
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Vitrail de LA PENTECÔTE (baie 109), détail central. (Jacques
Rousseau) |
Baie 109.
Vitrail de la Pentecôte. Compte tenu de l'architecture
de l'église, c'est, parmi les grandes verrières,
celle qu'il est le plus difficile de prendre en photographie.
On en donne la partie principale ci-contre. La Vierge est
assise au centre, face à saint Jean. Les autres apôtres
les entourent. L'Esprit Saint se manifeste par la présence
de flammèches qui viennent se positionner au-dessus
des têtes.
Par comparaison des styles, ce vitrail est attribué
au maître verrier parisien Jacques Rousseau.
Il a été très restauré au XIXe
siècle. La moitié des têtes dans l'extrait
ci-contre a été refaite à l'époque
moderne et porte la marque du restaurateur Prosper Lafaye.
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