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Page créée en juil. 2011
Saint Hippolyte dans la mosaïque de l'abside

L'église Saint-Hippolyte doit son existence à l'industrialisation de ce quartier du 13e arrondissement au début du XIXe siècle. À cette époque, pour venir en aide aux familles ouvrières et assurer l'éducation de leurs enfants, un patronage est créé. La population s'accroît. Entre 1909 et 1924, une église est construite par l'architecte Jules Astruc (1862-1935), en style néogothique, sur un terrain donné par le constructeur automobile Hippolyte Panhard. En sa mémoire, l'édifice sera dédié à son saint patron. Mais la dédicace sert aussi à rappeler l'église Saint-Hippolyte du faubourg Saint-Marcel, détruite en 1867 à l'occasion des chantiers d'Haussmann pour rénover la capitale.
L'église que l'on bâtit est petite : elle possède un chœur et quatre travées. En 1924, elle est agrandie de trois nouvelles travées (fermées par une façade) et de deux bas-côtés.
L'église Saint-Hippolyte semble un peu perdue au milieu de l'animation du quartier chinois. Néanmoins son chœur est original : il est séparé de la chapelle de la semaine par une verrière. Sur la verrière sont gravées des citations bibliques.

Mosaïque de type byzantin dans la chapelle de la Vierge
La nef de Saint-Hippolyte
Vue d'ensemble de la nef.
L'architecture est d'un néogothique très classique : arcades en arcs brisés, chapiteaux à feuillage, voûte d'ogives.
Les grandes fenêtres à figures géométriques du deuxième niveau de l'élévation garantissent à l'église une grande luminosité.
La façade
La façade, avenue de Choisy
L'église est en pierre meulière avec des pierres de taille dans les angles.
Le tympan : le martyre de saint Hippolyte et de saint Laurent
Tympan du porche : Fresque d'Henri Marret (1878-1964)
«Le Double martyre de saint Hippolyte et de saint Laurent».
Voir plus bas la vie de saint Hippolyte et la vie de saint Laurent
Notons que le martyre de saint Laurent sur cette fresque n'est pas conforme à la Légende Dorée.
Élévations dans la nef
Élévations gauches dans la nef.
Les grandes verrières du deuxième niveau assurent la luminosité, les petites ouvertures du premier niveau,
avec leurs vitraux à personnages, apportent la touche de couleur et de beauté indispensable
Le clocher au milieu des immeubles
Le clocher de l'église, perdu au milieu des immeubles du quartier chinois.
Chapelle de la Vierge
Chapelle de la Vierge (absidiale gauche).
Elle est ornée d'une mosaïque d'A. Girard (1911) inspirée des mosaïques byzantines.
La Vierge à l'Enfant est entourée de deux anges portant les instruments de la Passion.
Au premier plan, une Vierge à l'Enfant de Dominique Kaeppelin (1990) .
«Saint Laurent convertit Hippolyte»
Bas-relief au-dessus d'une porte dans la nef :
«Saint Laurent convertit Hippolyte» (Jacques Martin, XXe siècle).
«Saint Hippolyte convertit sa famille»
Bas-relief au-dessus d'une porte dans la nef :
«Saint Hippolyte convertit sa famille» (Jacques Martin, XXe siècle).
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Jean-Baptiste»
Premier niveau de la nef.
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Georges»
Premier niveau de la nef.
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Jérôme»
Premier niveau de la nef.
Chapelle du Saint-Sacrement
Chapelle du Saint-Sacrement (absidiale droite).
Statue «Notre-Dame de toutes les Nations»
Chapelle de la Vierge
Statue «Notre-Dame de toutes les Nations»
Œuvre en bois de hêtre de Dominique Kaeppelin (1990).
Assurément ce n'est pas la plus belle de Paris... On pourra préférer
la Vierge à l'Enfant de Jean-Baptiste Pigalle à l'église Saint-Eustache
dans le 1er arrondissement de Paris.
«Saint Hippolyte ensevelit saint Laurent»
Bas-relief au-dessus d'une porte dans la nef :
«Saint Hippolyte ensevelit saint Laurent» (Jacques Martin, XXe siècle).

Ornementation. La nef de Saint-Hippolyte est ornée de trois bas-reliefs de l'artiste Jacques Martin (XXe siècle). Ils sont visibles au-dessus des portes dans les bas-côtés et sont tous donnés dans cette page.
Les vitraux, quant à eux, ont été posés en 1926. Créés par l'atelier tourangeau du verrier Luc Fournier, ils représentent des figures importantes de l'Église accompagnées de leur symbole. La plupart sont donnés dans cette page.

Le chœur de Saint-Hippolyte
Le chœur de Saint-Hippolyte.
On aperçoit les citations bibliques sur la verrière qui sépare le chœur de la chapelle de la semaine.
Mosïque dans l'abside «Saint Hippolyte»
Mosaïque de Girard dans l'abside
«Saint Hippolyte».
Mosïque dans l'abside «Christ de la Résurrection»
Mosaïque de Girard dans l'abside
«Christ de la Résurrection».
Mosïque dans l'abside «Saint Victor»
Mosaïque de Girard dans l'abside
«Saint Victor».

Vie de saint Hippolyte. Hippolyte, officier romain, fut chargé par l'empereur Decius de la garde de saint Laurent dans sa prison (IIIe siècle). Impressionné par les miracles réalisés par saint Laurent, l'officier se convertit. Après la mort de Laurent, qu'il ensevelit lui-même, il est découvert et amené devant Decius. Refusant de sacrifier aux idoles, il est flagellé, puis livré au préfet Valérien pour subir les pires supplices. Apprenant que tout son groupe s'est converti et refuse de sacrifier aux dieux, Valérien leur fait trancher la tête. Sauf Hippolyte. Celui-ci est attaché par les pieds à des chevaux indomptés qui le traînent sur des chardons et des cailloux jusqu'à ce qu'il rende l'âme. Source : «La Légende Dorée»

Chapiteaux néogothiques
Chapiteaux néogothiques à feuillages dans la nef.
Le chœur et l'abside
Le chœur et l'abside de Saint-Hippolyte.
L'abside est ornée de cinq mosaïques exécutées par Girard
(Les deux sur les côtés sont difficilement visibles.)
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Paul»
Premier niveau de la nef.
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Léon»
Premier niveau de la nef.
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint André»
Premier niveau de la nef.
Chapelle du Petit chœur
Vue d'ensemble du «Petit chœur» (chapelle de la semaine).
Elle est décorée d'un très beau tableau de l'École française du XVIIe siècle ---»»»

Vie de saint Laurent. Selon la Légende dorée, Hippolyte, officier romain, a été converti par saint Laurent dans sa prison. Ensuite Hippolyte enterra lui-même saint Laurent. L'histoire de saint Laurent est restée célèbre pour le fameux supplice du gril.
L'Empereur de Rome était alors Philippe, converti au christianisme (IIIe siècle). Il envoya Decius mater des gaulois rebelles. Impressionné par son succès, Philippe vint à Vérone au-devant de son général. Mais Decius, qui convoitait l'Empire, le tua, flatta les légions avec promesses et récompenses, puis marcha sur Rome. Le fils de Philippe, effrayé, confia au pape Sixte II et à Laurent le trésor de son père avec, pour consigne, de tout distribuer aux églises et aux pauvres si lui-même devait être tué par Decius. Ce qui arriva. Sixte confia la trésor à Laurent... qui distribua tout aux pauvres.
Recherchant le trésor, Decius fit arrêter Sixte, qui refusa de sacrifier aux idoles. Il le fit décaper. Puis il fit arrêter Laurent, le somma de rendre le trésor et de sacrifier aux dieux. Évidemment sans résultat. Alors commença le martyre de Laurent qui, après multiples flagellations, fut rôti des deux côtés sur un lit de fer au-dessous duquel on avait étalé des charbons enflammés. ---»»»

«La Visitation», tableau de l'École française, XVIIe siècle
Tableau de l'École française XVIIe siècle
«La Visitation».

---»»» D'où la célèbre adresse de saint Laurent à Decius : «Eh bien, tu m'as suffisamment rôti d'un côté, retourne-moi de l'autre côté, après quoi je serai à point!» Et peu après il rendit l'âme. Ajoutons que le martyre de saint Laurent est regardé comme un modèle tant pour la cruauté des supplices, le courage du saint et la bonne influence qu'eut sa mort. Source : «La Légende Dorée»

Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Pierre»
Premier niveau de la nef.
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Louis»
Premier niveau de la nef.
Vitrail dans la nef
Vitrail «Saint Jean Evangéliste»
Premier niveau de la nef.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune est un Mutin - Cavaillé-Coll de 1910 révisé en 1986.
La nef et l'orgue de tribune
La nef et l'orgue de tribune.

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4 + Documentation affichée dans la nef
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