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Page créée en sept. 2011
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«Le Repentir de saint Pierre» de Jean Restout, détail

En 1180, des frères hospitaliers de Saint-Jacques d'Altopascio (i.e. de Haut-Pas) en Toscane, s'installent au sud de Paris. L'hôpital qu'ils ont fait construire hébergent les pauvres, soignent les malades. La chapelle accueille les pèlerins.
En 1572, Catherine de Médicis y installe les Bénédictins de Saint-Magloire ; l'hôpital devient couvent. En 1620, ils sont remplacés par le séminaire des Oratoriens du père de Bérulle. Une petite église, accolée au couvent, est érigée en 1584 pour les paroissiens. En 1630, avec le soutien de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, l'église est prolongée d'un long chœur. Mais le quartier est pauvre, la construction, lente. Néanmoins, la proximité de Port-Royal-des-Champs crée des liens étroits entre le monastère et l'église. Saint-Jacques devient l'un des centres du jansénisme.
En 1675, grâce à la générosité de la duchesse de Longueville, les travaux reprennent sous la direction de l'architecte Daniel Gittard (1625-1686). Ils sont achevés en 1684. Quelques années plus tard, on y ajoute la chapelle de la Vierge.
En 1793, l'église est pillée. En 1797, elle devient Temple de la Bienfaisance, puis est rendue au culte catholique en 1803.
Quand on y entre, l'église Saint-Jacques du Haut-Pas, tout en longueur, ne donne pas l'impression d'une grande richesse artistique. On y trouve néanmoins des œuvres intéressantes (tableaux dans la chapelle Saint-Pierre dus au mécénat) et une superbe chapelle de la Vierge décorée en 1868 par Auguste-Barthélémy Glaize (1807-1893).
Il y a très peu de vitraux historiés ou à personnages. La plupart sont en verre blanc, ce qui apporte beaucoup de lumière.

La nef de Saint-Jacques-du-Haut-Pas
Vue d'ensemble de la nef depuis le milieu du vaisseau central.
L'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas possède un aspect assez austère. Son style est dit «janséniste».
Vue extérieure
Vue d'ensemble de l'église.
Au XVIIe siècle, les plans de l'architecte Daniel Guittard
prévoyaient deux tours. Une seule, dédoublée, a été construite.
La façade, de style classique, est dotée d'un fronton
supporté par quatre colonnes doriques.
La chaire à prêcher du XVIIe siècle
La chaire à prêcher, de style Louis XIV, date de 1677.
Elle est ornée de consoles et de pots-à-feu.
La nef vue de la croisée du transept
Vue de la nef depuis le maître-autel à la croisée du transept.
L'autel a été créé par Léon Zack (1971).
C'est un coffre de chêne martelé de plomb, surmonté d'une table en marbre rose.
Statue de saint Jacques Le Majeur
Statue de saint Jacques Le Majeur
en pèlerin.
Statue de pierre du XVe siècle.
«Jésus et les petits enfants» du baron François Gérard
Toile : «Jésus et les petits enfants» du baron François Gérard (1770-1837).
Chapelle Saint-Pierre.
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Chapelle des Morts
Chapelle des Morts dans le bas-côté droit.
«Saint Magloire, évêque de Dol» d'Eugène Goyet
«Saint Magloire, évêque de Dol»
Huile sur toile d'Eugène Goyet (1798-1846)
dans le déambulatoire.

L'histoire de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas commence au XIIe siècle. En 1180, des frères hospitaliers de Saint-Jacques d'Altopascio (i.e. de Haut-Pas), venus de Toscane, s'installent au sud de l'enceinte de Paris : le faubourg Saint-Jacques. Ils font construire un hôpital et une chapelle, hébergent les pauvres, soignent les malades et accueillent les pèlerins (la chapelle est sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle). Saint Louis va bientôt fonder la «Commanderie Saint-Jacques du Haut-Pas», chaîne d'hôpitaux situés sur le chemin de Compostelle.
En 1459, le pape Pie II supprime l'ordre des frères hospitaliers. Néanmoins quelques frères restent dans les lieux. En 1572, Catherine de Médicis y installe les Bénédictins de Saint-Magloire ; l'hôpital devient couvent. En 1620, les Bénédictins sont remplacés par le séminaire des Oratoriens du père de Bérulle. C'est le premier séminaire de France que l'on appelle «séminaire de Saint-Magloire». Jean de la Fontaine y séjourne comme novice. Comme les frères ne veulent plus voir les fidèles dans leur chapelle, une petite église, accolée au couvent, est érigée en 1584 pour les paroissiens.
En 1630, Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, s'implique dans la construction : le mur du fond est abattu, l'église est prolongée d'un long chœur (qui sera bientôt appelé la «petite nef»). Mais le quartier est pauvre, les finances sont maigres : la voûte ne sera pas construite en style gothique. La construction est lente, des ouvriers viennent y travailler gratuitement une journée par semaine. En 1633, l'église devient paroisse par arrêt du Parlement ; elle est dédiée à saint Jacques le Mineur et à saint Philippe.
Cependant Port-Royal-des-Champs est tout près. Les liens entre le monastère et l'église sont étroits. Saint-Jacques devient l'un des centres du jansénisme. En 1643, l'abbé de Saint-Cyran, maître spirituel de Port-Royal est enterré dans le chœur de Saint-Jacques.

Enfin, sous Louis XIV, la duchesse de Longueville, sœur du Grand Condé et amie de Port-Royal, apporte son soutien et sa générosité. En 1675, les travaux peuvent reprendre sous la direction de l'architecte Daniel Gittard (1625-1686) qui a construit le chœur de Saint-Sulpice. Gittard dessine le plan de la façade avec deux tours, mais une seule sera bâtie, dédoublée. Les travaux sont achevés en 1684.
Quelques années plus tard est ajoutée la chapelle de la Vierge sur les plans de Libéral Bruant (1635-1697), architecte des Invalides et de la Salpêtrière.
La vie de la paroisse sera marquée par la présence de Jean-Denis Cochin, curé pendant près de vingt-cinq ans (1756-1780). Dévoué aux pauvres, il fonde en 1780 un hospice dans le faubourg Saint-Jacques, en face de l'Observatoire. Le bâtiment prend le nom d'hôpital Saint-Jacques-Saint-Philippe-du-Haut-Pas. Le curé s'éteint 1783. Après la Révolution, il devient l'hôpital Cochin, son nom actuel.
En 1793, l'église est pillée. En 1795, la Convention l'affecte au culte catholique. En 1797, la loi décrète que tous les cultes qui le demandent auront accès aux églises. Ainsi, on attribue son chœur aux théophilantropes et sa nef aux catholiques. Elle devient Temple de la Bienfaisance. En 1803, elle est rendue au culte catholique.
Au XIXe siècle, l'effort est mis sur l'embellissement de l'église. En 1868, la chapelle de la Vierge est décorée par Auguste-Barthélemy Glaize (1807-1893), élève de Deveria.
Le mécénat privé n'est pas en reste : la famille Baudicour, présente dans le quartier depuis le XVIIe siècle, offre un maître-autel (actuellement dans le bas-côté nord) et l'embellissement de la chapelle Saint-Pierre (vitrail et tableaux). Au XXe siècle, Léon Zack (1892-1980) crée un nouvel autel à la croisée du transept.
Source : Documents affichés dans l'église.

Chapelle rayonnante avec vitrail
Chapelle rayonnante avec vitrail «La Cène» et boiserie «La Vierge apparaissant à saint Jacques» (école auvergnate du XVIIe siècle).
Chapelle Saint-Pierre avec vitrail et tableaux
Chapelle Saint-Pierre avec vitrail et tableaux
dus au mécénat de la famille Baudicour (XIXe siècle).
«La Charité»
Chapelle Saint-Pierre
Toile anonyme : «La Charité» (partiel).
«La Foi»
Chapelle Saint-Pierre
Toile anonyme : «La Foi» (partiel).
Vitrail «Jésus remet la clé du Paradis à saint Pierre»
Vitrail «Jésus remet la clé du Paradis à saint Pierre»
Chapelle Saint Pierre.
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«Le Repentir de saint Pierre» de Jean Restout
Toile de Jean Restout (1692-1768) «Le Repentir de saint Pierre»
Chapelle Saint-Pierre
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Vitrail central de l'abside : «Le Christ bénissant»
Vitrail central de l'abside
«Le Christ bénissant»
Œuvre d'Eugène Oudinot (1827-1189).
Vue de la nef
Cette vue de la nef de biais permet d'apprécier, sur la droite,
la longueur du chœur, encore appelé la «petite nef».
Vitrail de l'abside : «Saint Pierre»
Vitrail de l'abside : «Saint Pierre»
Œuvre d'Eugène Oudinot (1827-1189).
La croisée du transept
La croisée du transept avec son orgue de chœur.
L'autel a été créé par Léon Zack (1971).
Le Christ en croix, œuvre en bronze, est de Léon Zack et de sa fille Irène.
«La Mise au tombeau», toile de Christophe Thomas Degeorge
«La Mise au tombeau», toile de Christophe Thomas Degeorge (1786-1854), partiel.
dans le bras droit du transept.
Cliquez sur l'image pour afficher le tableau dans sa totalité.
LE CHŒUR OU «PETITE NEF»
Vue d'ensemble du chœur
Vue d'ensemble du chœur.
Les vitraux de l'abside ont été créés par Eugène Oudinot (1827-1889).
«La Visitation», toile du XIXe siècle
«La Visitation»
Toile du XIXe siècle.
Vitrail «La Cène» dans une chapelle rayonnante
Vitrail : «La Cène» dans une chapelle rayonnante.
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.
«La Visitation», toile attribuée à Jacques Blanchard
«La Visitation», toile attribuée à Jacques Blanchard (1600-1638)
dans le déambulatoire
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
L'autel du chœur
Le sanctuaire et l'autel de messe.
«La Visitation», toile du XIXe siècle (partie centrale)
«La Visitation» (XIXe siècle) : Détail sur Marie et Élisabeth.
«L'Annonciation», toile d'un des frères Le Nain
«L'Annonciation»
Toile d'un des frères Le Nain (XVIIe siècle).
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
Vitrail de l'abside : «Saint Jacques»
Vitrail de l'abside : «Saint Jacques»
Œuvre d'Eugène Oudinot (1827-1189).
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
«Le Martyre de sainte Félicité», toile Sébastien Bourdon
«Le Martyre de sainte Félicité»
Toile de Sébastien Bourdon (1616-1671)
dans le bas-côté gauche.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
«Jésus-Christ guérit la belle-mère de saint Pierre» de Calvaert
«Jésus-Christ guérit la belle-mère de saint Pierre» .
La «petite nef»
La «petite nef» avec son côté droit et ses œuvres d'art.
Vitrail de l'abside : «Saint Philippe»

«««--- Chapelle Saint-Pierre
Toile : «Jésus-Christ guérit la belle-mère de saint Pierre» de Denys Calvaert (1540-1619).
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.

Vitrail dans l'abside : «Saint Philippe» par Eugène Oudinot (1827-1189) ---»»»

LA CHAPELLE DE LA VIERGE
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge.
L'autel de la Vierge
L'autel de la Vierge.

La chapelle de la Vierge a été construite sur les plans de Libéral Bruant (1635-1697), architecte des bâtiments du Roi.
Les fresques de la voûte ont été peintes par Auguste Glaize en 1868.

Vitrail de l'abside : «Saint Paul»
Vitrail de l'abside : «Saint Paul»
Œuvre d'Eugène Oudinot.
La voûte peinte en 1868 par Auguste Glaize
Chapelle de la Vierge.
La voûte a été peinte en 1868 par Auguste-Barthélemy Glaize.

«Le Mariage de la Vierge», toile du XIXe siècle (déambulatoire).
La voûte avec ses anges portant les litanies de la Vierge
Chapelle de la Vierge.
Partie droite de la voûte et ses peintures d'anges portant les litanies de la Vierge. Peintre Auguste-Barthélemy Glaize, 1868.
Groupe sculpté de la Vierge à l'Enfant
Chapelle de la Vierge
Groupe sculpté de la Vierge à l'Enfant
écrasant le serpent (plâtre, anonyme, XIXe siècle)
Groupe sculpté de la Vierge à l'Enfant
Chapelle de la Vierge
Groupe sculpté de la Vierge à l'Enfant, détail.
L'ORGUE DE TRIBUNE DU XVIIe SIÈCLE
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune (XVIIe-XVIIIe siècles).
L'orgue de tribune, boiseries
Buffet de l'orgue de tribune, détail.
Instruments de musique sur la boiserie du «positif dorsal».

L'orgue de tribune est dû à Kern (1971).
Le buffet d'orgue remonte à l'école française des XVIIe et XVIIIe siècles.
On y distingue les attributs de l'orgue classique : le grand orgue et le «positif dorsal».
L'orgue de tribune, boiseries
Boiserie au sommet du grand orgue
L'orgue de tribune, boiseries
L'orgue de tribune.
Ornementations couronnant le «positif dorsal»
Vue d'ensemble de la nef
Vue d'ensemble de la nef
depuis l'autel du chœur.
L'orgue de tribune, boiseries
L'orgue de tribune
Boiserie au sommet du grand orgue.
L'Oratoire (chapelle annexe)
L'Oratoire (chapelle annexe).

Documentation : «Paris d'église en église», Massin éditeur
+ Documents affichés dans l'église.
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