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L'église actuelle de Saint-Sulpice
a pris la place d'un petit sanctuaire dédié à
Saint-Sulpice-des-Champs, qui remonterait au XIIe siècle.
Réédifié, puis agrandi aux XIVe et XVIe siècles,
il finit par se révéler insuffisant pour la population
de la paroisse (immense avec, disait-on, cent mille personnes) où
étaient venus s'implanter couvents et bâtiments. C'est
le curé Jean-Jacques Olier (1608-1657), arrivé
dans ses fonctions en 1642, qui mit en branle ce qui allait être
le très long parcours de la construction de la nouvelle église.
Les plans de l'architecte Christophe Gamard sont approuvés
en 1645. La première pierre est posée par la régente
Anne d'Autriche en février 1646. Les plans prévoient
de construire la plus grande église de Paris (119 mètres
de long et 57 mètres de large) : l'ancienne église
sera totalement englobée (elle se situait au niveau du chur
actuel, de la croisée du transept et de deux travées
de la nef). Rien n'empêche donc de bâtir la chapelle
axiale et l'ensemble des chapelles rayonnantes, mais pour le sanctuaire,
le chur et la nef, il faudra casser l'ancienne église
petit à petit. Gamard meurt en 1649, remplacé un temps
par Louis le Vau (1612-1670). Les plans qu'il propose pour le chur
ne plaisant pas, il démissionne. En 1660, c'est l'architecte
et ingénieur du Roi, Daniel Gittard (1628-1686), qui
prend la suite. Ses plans, qui sont acceptés, couvrent le
chur, le transept et la nef. Ils seront respectés jusqu'à
la fin (à part la façade
dont le dessin n'est pas encore établi). C'est lui le véritable
architecte de Saint-Sulpice.
Le style choisi est le classicisme avec abondance d'éléments
corinthiens. La décoration sculptée (chapiteaux, angelots
et vases de flammes) fait corps avec la pierre, donnant à
l'ensemble un bel équilibre architectural, très ordonné.
Chapelles rayonnantes, chur et une bonne partie du bras nord
du transept sont construits, quand soudain tout s'arrête par
manque de fonds. Quarante ans vont passer. C'est l'énergique
curé Jean-Baptiste Languet de Cergy (1675-1750) qui
fera redémarrer le chantier en 1719 grâce à
sa loterie. Elle va remplir les caisses et permettre l'achèvement
de la construction dès 1733. On s'occupe alors de la façade.
Elle sera l'uvre de Jean-Nicolas Servandoni (1695-1766)
pour les deux premiers étages et de Jean-François
Chalgrin (1739-1811) pour les tours.
Pour tous ceux qui visitent Paris, l'église Saint-Sulpice
est une étape indispensable. Son architecture est l'exemple
même du classicisme. Quant aux décorations, elles ont
fortement évolué du XVIIIe au XIXe siècle.
Les peintures murales et les fresques des chapelles (parfois un
peu défraîchies) méritent un coup d'il
attentif. Chaque chapelle a son peintre dédié. Les
sculptures ne cèdent en rien la préséance :
Jean-Baptiste Pigalle avec ses deux bénitiers et sa
Vierge
à l'Enfant dans la chapelle axiale, Louis-Simon Boizot
avec son Jean-Baptiste,
Bouchardon et ses élèves dans le chur,
enfin les frères Slodtz, avec des bas-reliefs et un
somptueux mausolée,
offrent à l'église quelques chefs-d'uvre de
l'art de Paris.
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Vue d'ensemble de la nef de Saint-Sulpice.
L'ambition du projet d'origine, au XVIIe siècle, était
de construire la plus grande église de Paris.
Au niveau architectural, on remarquera que l'entablement fait le tour
complet de l'édifice. |
Vue de l'église depuis la place Saint-Sulpice
L'église, par sa taille, est comparable à la cathédrale
de Paris.
La tour sud n'a jamais été achevée à cause
de la Révolution. |
La tour nord a été construite de 1775 à 1780
selon les
plans de l'architecte Jean-François Chalgrin (1739-1811).
L'étage du haut est orné des statues des quatre évangélistes. |
Les colonnes cannelées doriques de la façade |
«La Tempérance» par Paul-Ambroise Slodtz et René-Michel
Slodtz
Bas-relief sous le porche, XVIIIe siècle. |
L'évangéliste saint Luc et son taureau
Premier étage de la tour nord de Saint-Sulpice.
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L'évangéliste saint Jean et son aigle
Premier étage de la tour nord de Saint-Sulpice
. |
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Statues réalisées
à partir de 1780 par Louis-Simon Boizot (1743-1811)
et Louis-Philippe Mouchy (1743-1801) |
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L'église Saint-Sulpice dans la deuxième moitié
du XIXe siècle.
Le péristyle du second étage est orné de
statues de Simon Boizot et de Louis-Philippe Mouchy.
Elles sont en recul : il n'est pas facile de bien les distinguer
depuis la place. |
Le péristyle et son intrados, de style classique. |
«La Force» par Paul-Ambroise Slodtz et René-Michel
Slodtz.
Bas-relief sous le porche, XVIIIe siècle. |
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«La Tempérance» des frères Slodtz,
détail.
Bas-relief sous le porche. |
Statue de saint Pierre sous le porche
par Eugène-Émile Thomas (1817-1882). |
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À DROITE ---»»»
Une fois quitté la place Saint-Sulpice, on s'aperçoit
que l'église est littéralement enchâssée
entre les immeubles.
La façade du transept sud présente néanmoins
un bel ordonnancement classique à deux niveaux
: dorique et ionique. |
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La
façade de Saint-Sulpice. La construction
de l'église a commencé par la chapelle
axiale, le déambulatoire, puis le chur,
le transept et la nef. Vint la nécessité
en 1726 de choisir une façade. C'est l'architecte,
peintre et décorateur Jean-Nicolas Servandoni
(1695-1766) qui sortit vainqueur du concours. Son projet,
de style classique, présente le concept innovant
de deux péristyles superposés,
bordés de deux tours latérales. Cette
architecture, qui fait la part belle aux lignes droites,
fera école. Chaque péristyle soutient
une série de linteaux, le tout est couronné
d'un large fronton.
Mais ce genre de façade ne se conçoit
que précédé d'un grand parvis :
il faut donc dégager l'espace et, pour cela,
racheter les bâtiments qui s'y trouvent... pour
les démolir. La Fabrique s'y emploie. En attendant,
Servandoni fait construire l'emmarchement, haut de deux
mètres, qui conduira de la place à l'entrée
de l'église.
En 1766 l'architecte meurt. Les tours sont à
peine commencées. Devant la nouveauté
du projet, le roi demande à l'Académie
de se prononcer. Faut-il continuer selon les plans ou
les modifier? Deux idées sont en présence,
concernant le fronton et la forme des tours (rondes,
carrées ou polygonales). Une solution moyenne
sera retenue et le fronton construit. Quant aux tours,
après un essai malheureux sur un plan de Mac'Laurin,
c'est le projet de Jean-François Chalgrin
(1739-1811) qui servira de guide : un étage bas
carré et non plus polygonal, avec pilastres,
ainsi qu'un fronton triangulaire ; au-dessus, une tour
en rotonde et non pas le campanile du plan de Servandoni.
La construction de la tour nord reprit en 1775 et s'acheva
en 1780. La tour sud, à cause de la Révolution,
ne fut jamais achevée.
Source : De pierre et de cur, l'église
Saint-Sulpice, 350 ans d'histoire aux Éditions
du Cerf, 1996. Article Chronique d'un long chantier
par Yves Boiret.
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«La Foi» par Paul-Ambroise Slodtz et René-Michel
Slodtz (XVIIIe)
Bas-relief sous le porche. |
«La Foi» des frères Slodtz, détail.
Bas-relief sous le porche. |
Le transept sud.
C'est le Régent qui vint poser la première pierre
apparente du
portail sud, dit portail Saint-Jean-Baptiste, le 4 décembre
1719. |
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«La Justice» avec le glaive et le Livre de la Loi.
Bas-relief par Paul-Ambroise Slodtz et René-Michel Slodtz,
XVIIIe siècle. |
Le côté sud de l'église avec le pélican
sur le dôme de droite. |
L'orateur J.-B. Massillon, évêque de Clermont
sur la fontaine de Viconti. |
La place Saint-Sulpice devant l'église
et sa célèbre fontaine due à Louis Visconti (1791-1853).
Pour l'orner, l'architecte fit sculpter quatre des grands orateurs
chrétiens
français du XVIIe siècle : Bossuet, Massillon, Fénelon
et Fléchier.
Aucun n'ayant été nommé cardinal, la fontaine
fut surnommée : «Fontaine de points cardinaux» |
Le pélican sur le toit à l'impériale de la chapelle
de l'Assomption (partie sud du chevet)
(XVIIIe siècle ?) |
Il faut de bons yeux ou une paire de jumelles
pour voir ce très beau pélican à l'angle de
la rue Palantine et de la rue Garancière. |
Qui a
financé la construction de l'église Saint-Sulpice
(1/2) ?
Pour tous les édifices religieux, le financement de
base a toujours été les dons et les legs des
particuliers, ou encore les aumônes des pèlerins
quand l'édifice profitait de la présence des
reliques d'un saint. À cela s'ajoutait quelquefois
un don important venant d'une tête couronnée
régionale ou nationale. Les autres sources de financement
divergent. Pour la construction de la cathédrale d'Amiens,
par exemple, le chapitre, au XIIIe siècle, aspira les
ressources des autres paroisses de la ville. Et ceci pendant
plusieurs décennies. À Dole
(Jura), au XVIe siècle, les notables achetèrent
sur plan, dans la future église Notre-Dame,
des espaces de prière (qui seront les chapelles d'enceinte
et les chapelles de pilier). À Saint-Sulpice, en plein
XVIIIe siècle, c'est par une loterie que l'on put continuer,
puis achever la construction de cet imposant monument qui
se voulait être la plus grande église de Paris.
1645 : c'est le tout début des travaux de la nouvelle
église Saint-Sulpice. La chapelle de la Vierge, future
chapelle axiale, est le premier élément qui
sera bâti. En octobre, le jeune roi Louis XIV (il a
sept ans) signe, en présence de la Reine régente,
des lettres patentes autorisant la maîtrise d'uvre
à recevoir legs, fondations et donations. Survient
la Fronde qui ralentit le chantier, aggravée de désaccords
sur les projets présentés et de démissions
d'architectes. En 1660, après dix ans d'interruption,
les travaux reprennent. Le chur et les neuf chapelles
du déambulatoire sont érigés, puis, en
1674, ce sont les quatre grandes piles de la croisée.
En 1676, le bras nord du transept sort de terre. Le chur
de l'ancienne église (qui entrave la construction)
est alors détruit. Mais, en 1678, le financement se
tarit, les caisses sont vides. De plus, un énorme passif
est découvert. Il faut se rendre à l'évidence
: les legs, fondations et donations ne suffisent pas pour
une entreprise d'une telle envergure. La situation financière
est même désastreuse : cinq cent mille livres
de dettes. Les entrepreneurs réclament le paiement
de leurs créances. Les commissaires du Roi n'ont pas
le choix : ils font vendre tous les biens de la Fabrique (qui
n'aura donc plus de revenus). Mais on peut au moins régler
les intérêts. En janvier 1689, c'est le Conseil
d'État qui s'en mêle. Un arrêt du Conseil
crée une taxe extraordinaire qui vient frapper les
125 000
|
paroissiens (!) de Saint-Sulpice.
Cette taxe, qui majore les impôts sur les boues et les
lanternes, va subsister pendant douze ans. C'est le prix à
payer pour rembourser le principal de la dette.
Quarante ans vont passer. Rien n'est plus construit. La nouvelle
église utilisera la nef de l'ancienne... avec un dénivelé
de quatre mètres (car la vieille église datait
du XIIe siècle et le niveau naturel du sol était
monté au cours des âges - de plus les plans du
nouvel édifice prévoyaient un premier niveau
surélevé). Le transept n'est pas terminé,
le bras sud n'existe pas. L'aspect du quartier est celui que
donne un chantier interrompu, avec les nuisances inévitables
pour les riverains et une maison du culte difforme, proie
des intempéries.
En 1714, un abbé énergique est nommé
à la cure : Jean-Baptiste Languet de Cergy (1675-1750).
Il secoue ses paroissiens et leur redonne le goût de
la gloire de leur église. Il obtient ainsi des dons
importants. Mais surtout il organise une loterie qui va remplir
les caisses et assurer, dès 1719, la poursuite du chantier
avec l'architecte Gilles Oppenord (1675-1742), directeur
des Bâtiments du duc d'Orléans et élève
de Jules-Hardouin Mansart. Le chantier s'achèvera vers
1745 (façade exclue).
Détaillons ici l'action de Languet de Cergy en précisant
que la Fabrique ne l'a pas aidé. Refroidie par la quasi-faillite
de 1678 et la vente de tous ses biens, celle-ci refuse de
s'engager à payer les travaux et, en plus, interdit
le recours à l'emprunt. Néanmoins, en septembre
1718, Languet de Cergy passe à l'action. Avec un petit
legs, il achète des pierres qu'il fait déposer
au coin des rues. Ensuite, il fait distribuer un tract où
est dessinée l'église inachevée, ouverte
à tous les vents. Au premier plan figure saint Sulpice
en personne, accompagné de prélats, qui exhorte
les riches paroissiens (et tous les autres) à donner.
Un petit texte en vers essaie d'amadouer les curs. La
campagne paya et les dons affluèrent. Quand il eut
récolté dix-huit mille livres, Monsieur Languet
demanda à l'architecte Gilles Oppenord de dresser les
plans de ce qu'il restait à construire. Et, dès
1719, les travaux reprirent.
Vint la loterie dont l'idée fut soumise au Régent.
Les arguments en sa faveur ne manquaient pas : une loterie
avait déjà été utilisée
en 1705 pour permettre ---»»»
|
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Le porche et ses bas-reliefs sur la partie supérieure (dus
aux frères Slodtz) |
Qui a
financé... (2/2) ---»»»
l'achèvement des travaux de l'église Saint-Roch
; d'autre part, la poursuite du chantier donnerait à
l'évidence du travail à des centaines d'ouvriers,
trop souvent sans emploi ; enfin, le but ultime était
de remplacer un édifice difforme qui défigurait
le quartier par un monument qui promettait d'être l'un
des plus beaux de Paris. Début janvier 1721, le Conseil
d'État autorisa la création d'une loterie pour
trois ans, «au bénéfice de quinze pour
cent».
Le tirage était mensuel et redistribuait donc 85% des
fonds recueillis. Le prix du billet était de vingt
sols (c'est-à-dire une livre), un billet sur cent était
gagnant. Pour un fonds disponible de cent mille livres, le
gros lot s'élevait à dix mille livres. Les prix
étaient payés en espèces. Les sources
consultées n'indiquent nulle part que l'État
prélevait un impôt au passage...
La loterie, qui dura non pas trois ans, mais vingt-cinq, mit
la paroisse à l'abri des difficultés financières.
Les auteurs ne sont pas d'accord sur le montant des gains.
Certains parlent de douze millions de livres. Le biographe
de l'église, Charles Hamel, opine plutôt pour
une somme de deux à trois millions. Ce qui est déjà
considérable et montre que la loterie marchait fort.
Elle le pouvait : des familles très aisées s'étaient
fait construire, lors des décennies précédentes,
de beaux hôtels dans des terrains libérés
par l'Université et l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés,
et tout cela dans le périmètre de la paroisse.
Charles Hamel, cité par Michel Portal [référence
infra] précise qu'il fallait environ deux millions
de livres pour terminer l'église. À ces ressources
il faut aussi ajouter les dons et les legs que l'énergique
curé savait attirer.
Jean-Baptiste Languet de Cergy mourut en 1750, après
avoir assuré sa charge pendant trente-quatre ans. La
Fabrique, reconnaissante et qui jouissait alors de finances
saines, fit exécuter par «Michel-Ange»
Slodtz le magnifique mausolée
que l'on peut voir aujourd'hui dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste.
Terminons par les dernières modifications qui vinrent
frapper la loterie. Au bout de vingt-cinq ans, en 1746, le
Conseil d'État exigea le partage des profits : une
moitié pour Saint-Sulpice (dont la façade restait
encore à construire) ; l'autre moitié à
l'hôpital des Quinze-Vingts pour la rénovation
de ses bâtiments. Cette requête venait du cardinal
de Rohan, Grand Aumônier et Supérieur de l'Hôpital
Royal des Quinze-Vingts Aveugles. Ajoutons que, sur cette
moitié pour le cardinal, on préleva dix mille
livres par an pendant dix ans pour la construction de l'église
paroissiale de Saint-Germain-en-Laye.
En 1754, les billets de trois loteries parisiennes (dont celles
de Saint-Sulpice) augmentèrent de 20% : il fallait
reconstruire l'église des Chanoines réguliers
de Sainte-Geneviève ; on en profita aussi pour ajouter
de nouveaux lots.
En 1762, nouveaux arrêts du Conseil. La loterie devient
Loterie de Piété et d'Utilité publique.
La moitié des bénéfices vont au curé
de la Madeleine pour la construction d'un nouveau lieu de
culte, une somme étant prélevée sur cette
moitié en faveur de l'abbaye Sainte-Geneviève.
Sources: 1) De pierre et de
cur, l'église Saint-Sulpice, 350 ans d'histoire
aux Éditions du Cerf, 1996. Articles Architecture
d'Yves Boiret et Les loteries de Saint-Sulpice par
Michel Portal ; 2) Brochure Saint-Sulpice, vendue dans
l'église.
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Le bénitier de Jean-Baptiste Pigalle avec le crabe
LES DEUX BÉNITIERS DE L'ÉGLISE SAINT-SULPICE
SONT DES INCONTOURNABLES À NE PAS MANQUER. |
Le bénitier de Jean-Baptiste Pigalle avec la pieuvre.
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Le sculpteur Jean-Baptiste
Pigalle (1714-1785) a fait reposer les deux tridacnes
géants (offerts par la République de Venise)
sur des supports en marbre reproduisant un décor
marin. Ci-dessus, le bénitier avec la célèbre
pieuvre.
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L'élévation droite de la nef avec la chaire à
prêcher. |
L'architecture
de la nef, de style très classique,
est due à Gilles-Marie Oppenord (1672-1742),
l'architecte qui a poursuivi la construction de l'église
en 1719, après une interruption de quarante ans
pour manque de fonds. Quant aux vitraux, rappelons que,
au XVIIIe siècle, la mode était à
la clarté. On voit que le second étage
de la nef comprend une série de grandes fenêtres
en verre blanc. Saint-Sulpice est une église
qui bénéficie d'une très grande
luminosité.
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Le crabe de J.-B. Pigalle sur le bénitier de gauche. |
«««---
À GAUCHE
La magnifique pieuvre en marbre
de Jean-Baptiste Pigalle sur le bénitier droit. |
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Saint-Sulpice après le Concordat et la décoration
des chapelles.
Charles de Pierre (1762-1836) fut nommé
curé de Saint-Sulpice après le Concordat
de 1802. L'église était dans un sale état.
Il s'employa à la remettre à flot, notamment
en la remeublant. Il récupéra des statues
qu'Alexandre Lenoir avait fait saisir, puis entreposer
au tout nouveau Musée des monuments français.
Il retrouva des tableaux et divers objets qu'il racheta,
et même les boiseries de la chapelle du Sacré-Cur.
Mais ce n'est qu'à partir de la Restauration,
et surtout de 1824, avec le montée sur le trône
de Charles X et l'arrivée des ultras,
que l'église put espérer retrouver son
ancienne splendeur. On doit en outre à Charles
de Pierre le maître-autel et l'orfèvrerie
du chur.
L'église Saint-Sulpice est riche de multiples
peintures murales et fresques. Certaines, en 2015, sont
d'ailleurs en mauvais état (ce qui est visible
sur bien des photos de cette page). On doit l'initiative
de ces créations artistiques à la municipalité
de Paris. Entre 1820 et 1875, celle-ci commanda à
des peintres de renom la décoration de toutes
les chapelles latérales et rayonnantes, sans
oublier quatre grandes toiles dans le transept. Le matériau
à utiliser (peinture ou fresque) porta d'ailleurs
à débat (voir plus
bas). Quelques grands noms furent sollicités,
comme Eugène Delacroix (1798-1863) pour
la chapelle des Saints-Anges et dont les peintures évidemment
suscitèrent la polémique. On demanda en
1824 à Jean-Dominique Ingres (1780-1867)
de prendre en charge la chapelle des Âmes-du-Purgatoire
(à cette époque, dédiée
à sainte Anne et située juste à
côté), mais il déclina l'offre.
Refus qui a privé la postérité
d'une comparaison artistique prometteuse. D'autres peintres
comme Alexandre Abel de Pujol, François
Heim ou encore Alexandre Hesse étaient
des spécialistes de la décoration d'églises.
Le site patrimoine-histoire.fr vous propose deux pages
sur l'église Saint-Sulpice. Dans la première,
sont présentées toutes les chapelles latérales,
le transept et le chur. Dans la seconde, toutes
les chapelles du déambulatoire, dont la très
belle chapelle de la Vierge.
Source : Saint-Sulpice,
brochure vendue dans l'église.
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CHAPELLE
LATÉRALE SUD DES SAINTS-ANGES |
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«Le Combat de Jacob avec l'Ange»
Peinture murale par Eugène Delacroix (1798-1863).
Chapelle des Saints-Anges. |
«Le Combat de Jacob avec l'Ange», détail
Peinture murale par Eugène Delacroix (1798-1863).
Chapelle des Saints-Anges. |
L'ange,
dont le visage est très serein, repousse
sans difficultés les efforts de Jacob pour le contraindre. |
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Chapelle
des Saints-Anges. Cette chapelle latérale
(la première sur la droite en entrant dans l'église)
est l'une des plus intéressantes. L'auteur de
ses uvres peintes est en effet Eugène
Delacroix (1798-1863). L'artiste a mis six années,
de 1855 à 1861 (et en s'aidant d'un assistant),
pour créer les deux grandes peintures à
l'huile et à la cire , ainsi que la voûte
qui est une toile marouflée. Les écoinçons
reçoivent des grandes peintures d'anges en grisaille.
La lutte de Jacob avec l'Ange, sujet de l'un
des deux grands décors muraux, est le seul thème
de la Bible où l'on voit un mortel se battre
avec un être céleste. Jacob se bat toute
une nuit pour que l'ange le bénisse. En réponse,
l'ange lui apprend qu'on ne l'appellera plus Jacob,
mais Israël, c'est-à-dire «fort
en face de Dieu». Ce sera donc le nom du peuple
juif, descendant de Jacob. On lit ce commentaire instructif
dans la note explicative exposée dans la chapelle
: «Dans l'interprétation de Delacroix,
l'ange soutient avec sérénité les
efforts désordonnés de l'homme qui ne
veut pas se soumettre. C'est la traduction de notre
combat intérieur quotidien où nous devons
découvrir que Dieu n'est pas contrainte, mais
liberté, et que c'est de nous-mêmes que
nous devons triompher.»
Le second décor mural, Héliodore chassé
du Temple, montre des êtres célestes
jetant à terre l'envoyé du roi Seleucus
V, venu à Jérusalem pour s'emparer des
trésors du Temple. Il es assailli par un cheval
fougueux monté par un ange à l'armure
d'or et fouetté par un autre ange qui descend
du ciel.
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«Saint Michel terrassant le dragon» par Eugène
Delacroix (1798-1863).
Toile marouflée sur la voûte de la chapelle des
Saints-Anges. |
CHAPELLE
LATÉRALE SUD DES ÂMES-DU-PURGATOIRE |
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La chapelle des Âmes-du-Purgatoire
et sa belle Pietà de Jean-Baptiste Clésinger
(1814-1883).
Le vitrail est de 1873. |
«La Prière pour les morts obtient la délivrance
des âmes qui souffrent dans le purgatoire»
par François-Joseph Heim (1787-1865).
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire.
La Pietà
de Clésinger en gros plan ---»»»
Le Christ, la Vierge et Marie-Madeleine. |
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Le bas-côté nord vu depuis le transept. |
CHAPELLE
DES SAINTS-ANGES |
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«Héliodore chassé du Temple»
Peinture murale par Eugène Delacroix (1798-1863).
Chapelle des Saints-Anges. |
«Héliodore chassé du Temple», détail
Peinture murale par Eugène Delacroix (1798-1863).
Chapelle des Saints-Anges. |
Eugène
Delacroix à Saint-Sulpice. À
l'époque où il peignait la chapelle des
Saints-Anges, le curé de l'église avait
interdit à l'artiste de travailler le dimanche.
Delacroix en était fort contrarié car
la musique des offices le jetait dans un tel état
d'exaltation qu'il travaillait deux fois plus les dimanches
de messes chantées. Avec son assistant, il résolut
de jouer un tour au gardien chargé de surveiller
l'application des consignes. La chapelle, pendant les
travaux, était close par une palissade et une
porte. Un samedi soir, les deux compères installèrent
un mannequin, vêtu comme le peintre, assis sur
une chaise. Le dimanche matin, le gardien passa vérifier
que personne ne travaillait. Appliquant son il
au trou de la serrure, il vit le mannequin, le prit
pour Delacroix et frappa à la porte pour chasser
cet irrespectueux. Pas de réponse, il enfonça
la porte. Delacroix et son complice sortirent de leur
cachette et surprirent notre homme... en flagrant délit
d'effraction. Et Delacroix put enfin travailler le dimanche.
Source : De pierre et
de cur, l'église Saint-Sulpice, 350 ans
d'histoire aux Éditions
du Cerf, 1996. Article Autour de Saint-Sulpice par
Michel Portal.
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CHAPELLE
DES ÂMES-DU-PURGATOIRE |
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L'ange à gauche de la Pietà.
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire. |
La Pietà de Jean-Baptiste Clésinger (1814-1883).
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire. |
La Crucifixion, vitrail de l'atelier Chabin, 1873.
Chapelle des Âmes-du-Purgatoire. |
CHAPELLE
SAINT-JEAN-BAPTISTE-DE-LA-SALLE |
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«Saint Roch priant pour la guérison des pestiférés
dans un hôpital de Rome» par Abel de Pujol (1785-1861).
Peinture à fresque, 1822
Chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. |
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«Saint Roch venant d'expirer dans une prison de Montpellier,
sa ville natale» par Abel de Pujol (1785-1861).
Peinture à fresque, 1822
Chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. |
«Saint Roch priant pour la guérison des pestiférés
dans un hôpital
de Rome» par Abel de Pujol, Détail central.
Peinture à fresque, 1822
Chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. |
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CHAPELLE LATÉRALE
SUD SAINT-MAURICE-ET-SAINTE-JEANNE D'ARC |
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La voûte de la chapelle Saint-Maurice par Auguste Vinchon (1789-1855)
On remarquera que la frise dorée qui entoure l'Apothéose
est peinte en trompe-l'il.
La décoration de cette chapelle date de 1824.
Les peintures à fresque sont dues à Auguste Vinchon. |
Vue d'ensemble de la chapelle Saint-Maurice-et-Sainte-Jeanne d'Arc. |
Les décorations
des chapelles : la rivalité entre la fresque et la
peinture murale. La Restauration est une époque
d'intense renouveau religieux, notamment dans les arts. Artistes,
prélats et passionnés débattent de la
meilleure technique pour décorer les églises.
Peinture murale (à la cire), peinture à l'huile
(comme les tableaux de maître) ou encore fresque, que
privilégier? Tout part de deux principes simples :
une peinture religieuse dans une église ne doit pas
être érigée à la gloire de l'artiste,
mais à celle de Dieu, du saint qu'elle dépeint
et de son action parmi les hommes ; d'autre part, un retour
aux sources, au décor mural d'avant Raphaël, celui
de Giotto ou de Masaccio serait propre à élever
l'âme des fidèles. Exit donc la peinture à
l'huile, jugée trop chatoyante. De 1820 à 1880,
Saint-Sulpice fait partie des grands édifices parisiens
où les artistes ont pu exprimer leurs talents en appliquant
les recettes en vogue : peinture à la cire ou à
la détrempe et fresque.
Quatre chapelles de l'église sont peintes à
fresque (à secco, pour les puristes, et non
pas à fresco). Cette expérience s'insère
dans le renouveau et la gloire des arts disparus. Car ils
portent leur exigence. En effet la fresque est comme le marbre
: aucun repentir, aucune erreur ne sont autorisés.
Alexandre-Denis Abel de Pujol (1785-1861) s'y essaya
dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, dans des
illustrations de la vie de saint Roch. Auguste Vinchon
(1789-1855) fit de même dans la chapelle Saint-Maurice
et Alexandre-Charles Guillemot (1787-1831)
|
dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul.
Enfin, Victor-Louis Mottez (1809-1897) réalisa
deux fresques magistrales dans la chapelle Saint-Martin. Comme
le souligne Bruno Horaist dans l'article cité en source,
son style rappelle celui de Giotto et de Masaccio plutôt
que celui du Perugin. La fresque de Saint Martin partageant
son manteau est donnée à la seconde page de
l'église Saint-Sulpice dans ce site.
À l'époque, les résultats de ces peintures
à fresque furent jugés décevants. Était-ce
dû à une technique mal maîtrisée?
Certains critiques regrettèrent même que les
artistes soient sortis de leur pratique favorite : la peinture
à l'huile. Aujourd'hui bien sûr on les voit d'un
autre il. Les goûts ont changé. Ce qui
apparaissait au XIXe siècle comme un manque de beauté
formelle, voire clinquante, dans un décor passe après
l'intérêt historique, surtout quand s'y attache
la volonté, manifestée par le XIXe siècle,
de retourner à une pratique perdue.
Les autres peintres mis à contribution dans l'église
Saint-Sulpice s'en tinrent à des moyens traditionnels,
ceux qu'offrait la peinture murale à la détrempe
ou à la cire, comme Eugène Delacroix dans la
chapelle
des Saints-Anges. Ce mode de peinture autorisait les retouches
et assurait un coloris - très apprécié
- proche de la peinture à l'huile pratiquée
sur chevalet.
Source : De pierre et de cur,
l'église Saint-Sulpice, 350 ans d'histoire
aux Éditions du Cerf, 1996. Article Un nouvel art
sacré par Bruno Horaist.
|
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«Saint Maurice et ses compagnons massacrés par l'armée
romaine»
par Auguste Vinchon (1789-1855)
Peinture à fresque
Chapelle Saint-Maurice-et-Sainte-Jeanne d'Arc.
À DROITE ---»»»
La Charité (vertu théologale) dans un écoinçon
de la voûte
de la chapelle Saint-Maurice-et-Sainte-Jeanne d'Arc
par Auguste Vinchon (1789-1855)
Peinture à fresque |
|
«Les anges préparant l'Apothéose de saint
Maurice» par Auguste Vinchon (1789-1855)
Peinture à fresque
Chapelle Saint-Maurice-et-Sainte-Jeanne d'Arc. |
|
Détail d'un écoinçon de la voûte
de
la chapelle Saint-Maurice : la Force (vertu cardinale) apporte
la palme du martyre à saint Maurice.
Chapelle Saint-Maurice-et-Sainte-Jeanne d'Arc. |
|
CHAPELLE LATÉRALE
SUD SAINT-JEAN-BAPTISTE |
|
Bordure à motifs floraux
Vitrail du XVIIe siècle. |
Le bas-côté droit vu du transept avec sa
suite de chapelles latérales.
Au premier plan, la chapelle Saint-Jean-Baptiste et le
monument funéraire du curé Languet de Cergy. |
Vue d'ensemble de la chapelle Saint-Jean-Baptiste.
Le monument
funéraire du curé Languet
de Cergy représente la lutte de l'Immortalité
contre la Mort. Un ange soulève le voile
funèbre qui recouvrait le prélat.
Aussitôt, à droite, la Mort s'enfuit,
effrayée par l'espérance de la Vie
éternelle et de la Résurrection,
ce qu'attend humblement le prélat, les
deux mains tendues. Une uvre au très
fort symbole, réalisée de 1756 à
1758.
|
|
«««---
À GAUCHE
Bordure à motifs floraux d'un vitrail du
XVIIe siècle dans une chapelle latérale
(Les lettres «SVP» ci-contre indiquent
que ce vitrail se trouve dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul.) |
|
La chapelle
Saint-Jean-Baptiste ne resplendit pas
par la beauté de ses peintures, mais par
ses deux magnifiques uvres d'art en marbre
: un saint Jean-Baptiste prêchant de Louis-Simon
Boizot (1743-1809) et le monument funéraire
du curé Languet de Cergy réalisé
par René-Michel Slodtz (1705-1764),
sculpteur que les habitants de Rome surnommaient
Michel-Ange (il passa une bonne partie de sa vie
dans la Ville éternelle).
Le curé Languet
de Cergy (1675-1750) est une figure
qui compte dans l'histoire de Saint-Sulpice. Ce
prélat insuffla à la Fabrique et
à ses paroissiens une telle énergie
qu'il fit repartir sur de bons rails, en 1719,
la construction de l'édifice interrompue
depuis quarante ans. Languet recueillit des dons
importants et reçut du roi le droit d'organiser
une loterie pour financer les travaux de construction
(voir plus
haut).
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|
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Statue de Jean-Baptiste par Louis-Simon Boizot (1743-1809)
Chapelle Saint-Jean-Baptiste. |
Monument funéraire du curé Languet de Cergy par
René-Michel Slodtz (1705-1764)
Chapelle Saint-Jean-Baptiste. |
|
Saint Jean-Baptiste
Médaillon central du vitrail
XVIIe siècle
Chapelle Saint-Jean-Baptiste. |
Louis-Simon
Boizot (1743-1809). Ce grand artiste est
connu essentiellement à travers ses petites scènes
sculptées, éditées en biscuit par
la Manufacture
de Sèvres. À partir de 1781, il fut
d'ailleurs chargé de superviser toutes les éditions
de biscuit de l'établissement. Boizot était
aussi un véritable sculpteur. En 1776, il reçut
la commande d'un grand bas-relief Saint Paul prêchant
au milieu des sages de l'aréopage pour l'église
Sainte-Geneviève. Malheureusement, comme toutes
les importantes uvres sculptées de cette
église, elle a disparu sous la Révolution,
quand Sainte-Geneviève devint le temple de la
Renommée. En 1777, Boizot est engagé pour
la décoration de Saint-Sulpice, sans doute à
l'initiative de l'architecte Jean-François Chalgrin
(1739-1811) à qui il est apparenté. En
effet, Chalgrin a épousé la fille du peintre
Joseph Vernet (1714-1789), alors que Boizot a épousé
sa nièce. C'est aussi en 1777 que Chalgrin reçoit
la charge de terminer la façade, en particulier
- et selon son propre plan - les tours.
Une fois la tour nord achevée (1780) , Chalgrin
s'adressa aux sculpteurs Louis-Simon Boizot et Louis-Philippe
Mouchy (1743-1801) pour les grandes statues des quatre
évangélistes à l'étage supérieur
(voir plus
haut). L'état des archives ne permet malheureusement
pas de savoir qui a fait quoi. Chalgrin commanda aussi
à ces deux sculpteurs les trois grandes statues
de pierre, restées d'ailleurs inachevées,
situées dans la galerie du premier étage
du portail : La Paix, La Religion et Saint
Sulpice. Là encore, on ne sait pas qui à
fait quoi. Boizot fut aussi chargé de la décoration
sculptée de la chapelle des fonts baptismaux
sous la tour nord. Petits bas-reliefs, statues et grand
bas-relief du Baptême de Jésus-Christ
sont toujours en place, mais en plâtre. Les difficultés
financières de la Fabrique n'ont jamais permis
à Boizot de créer leur version en pierre.
Source : Louis-Simon
Boizot (1743-1809),
Musée
Lambinet, Somogy, Éditions d'Art, 2001.
|
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La nef et les arcades nord avec le banc d'uvre et le Christ
en croix d'Étienne-Hippolyte Maindron (1860). |
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Statue de Jean-Baptiste par Louis-Simon Boizot, détail.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste. |
Monument funéraire du curé Languet de Cergy, détail.
par René-Michel Slodtz (1705-1764)
Chapelle Saint-Jean-Baptiste.
Le prélat tend les bras vers l'espérance de la
Résurrection. |
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LE BANC D'UVRE
ET LA CHAIRE À PRÊCHER |
|
La chaire à prêcher de Charles de Wailly (1729
ou 1730 - 1798). |
La chaire
à prêcher de Saint-Sulpice,
réalisée en 1788, est une pièce
d'architecture aussi originale que magnifique. Elle
donne l'impression d'être en suspension dans l'air.
Son créateur, Charles de Wailly, également
auteur du théâtre de l'Odéon, n'a
pas voulu réaliser une nième chaire adossée
à une colonne de la nef. Son projet, d'un style
très classique, était novateur pour l'époque.
Sa chaire est marquée par un grand sens de l'équilibre
tant au niveau des formes que des couleurs. Les allégories
des vertus théologales (Foi et Espérance),
figées sur les piédestaux, semblent peser
de tout leur poids pour stabiliser cette élégante
construction que sa légèreté apparente
semble menacer d'écroulement. Sur l'abat-voix,
la Charité (troisième vertu théologale)
a été sculptée dans le bois par
Jacques-Edme Dumont.
|
|
Détail décoratif sur la cuve de la chaire à
prêcher. |
|
«La Charité» sur l'abat-son de la chaire
à prêcher.
Bois doré sculpté par Jacques-Edme Dumont (1761-1844). |
Le Christ en croix d'Étienne-Hippolyte Maindron
(1801-1884) au-dessus du banc d'uvre (bronze, 1860). |
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«L'Espérance» sculptée par Louis-François
Guesdon
sur le piédestal droit de la chaire à prêcher.
|
«La Foi» sculptée par Louis-François
Guesdon
sur le piédestal gauche de la chaire à prêcher. |
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CHAPELLE LATÉRALE
NORD DU SACRÉ-CUR |
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Vue d'ensemble de la chapelle du Sacré-Cur
et de ses boiseries du XVIIIe siècle.
Les boiseries sont enrichies de bas-reliefs en bois sculptés
par Brun au XIXe siècle (voir le pélican ci-contre à
droite). |
«Les peuples du monde entier en adoration
devant le Sacré-Cur»
par Jean-Simon Berthélemy (1743-1811).
Chapelle du Sacré-Cur. |
Le Christ en croix, sculpté par Brun, XIXe siècle,
détail
Chapelle du Sacré-Cur |
Le pélican sur le soubassement du maître-autel,
XIXe siècle.
Chapelle du Sacré-Cur. |
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Le Christ en croix sculpté par Brun, XIXe s.
Chapelle du Sacré-Cur. |
CHAPELLE
SAINT-VINCENT-DE-PAUL |
|
«Saint Vincent de Paul assis tenant
des petits enfants», détails
par Émilien Cabuchet (1856). |
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CHAPELLE LATÉRALE
NORD SAINT-PAUL |
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Le bas-côté gauche et sa suite de chapelles
latérales.
Au premier plan, la chapelle Saint-Paul. |
Bordure à motifs floraux
dans un vitrail du XVIIe. |
|
«L'Apothéose de saint Paul» sur la voûte
de la chapelle Saint-Paul.
Peinture murale de Michel-Martin Drölling, 1850. |
Le Christ en croix, détail.
uvre de Louis Derbré, 1951. |
«Saint Paul devant l'aéropage annonce le vrai Dieu
et la Résurrection».
Peinture murale de Michel-Martin Drölling, 1850
Au premier plan, le Christ en croix de Louis Derbré. |
CHAPELLE
LATÉRALE NORD SAINT-FRANÇOIS-DE-SALES |
|
Vue d'ensemble de la chapelle Saint-François-de-Sales. |
«Prédication de saint François»
Peinture murale d'Alexandre Jean-Baptiste Hesse (1806-1879).
Chapelle Saint-François-de-Sales. |
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«L'Apothéose de saint François-de-Sales»
sur la voûte de la chapelle Saint-François-de-Sales.
Peinture murale d'Alexandre Jean-Baptiste Hesse (1806-1879). |
«L'Apothéose de saint François-de-Sales»
sur la voûte de la chapelle Saint-François-de-Sales,
détail.
L'ange au centre tient le livre majeur du saint : «Introduction
à la vie dévote».
Peinture murale d'Alexandre Jean-Baptiste Hesse (1806-1879). |
CHAPELLE
LATÉRALE NORD SAINT-FRANÇOIS-XAVIER |
|
Médaillon central du vitrail de
la chapelle Saint-François-Xavier.
S'il est de l'époque de Louis XIV, son aspect indique
qu'il a été fortement retouché au XIXe
siècle. |
La chapelle Saint-François-Xavier (qui donne accès
au baptistère) accueille en permanence
une exposition sur le Saint-Suaire.
Des panneaux expliquent l'état de nos connaissances
scientifiques sur ce mystérieux linceul. |
«Puissance miraculeuse de François-Xavier»
Peinture murale d'Émile Lafon, 2e moitié du XIXe
siècle.
Chapelle Saint-François-Xavier. |
|
CHAPELLE
SAINT-FRANÇOIS-DE-SALES |
|
«La remise des statuts de l'Ordre de la Visitation à
sainte Jeanne de Chantal»
Peinture murale d'Alexandre Jean-Baptiste Hesse (1806-1879).
Chapelle Saint-François-de-Sales. |
«L'art
saint-sulpicien» (1/2). On ne peut
présenter l'église Saint-Sulpice sans
parler de la production et du commerce d'objets religieux,
ce qu'on appelle, parfois avec dénigrement, «l'art
saint-sulpicien». Par ses destructions, la Révolution
a enclenché, dès la Restauration, le processus
de création d'objets religieux, que ce soit pour
le culte ou la piété personnelle. Le renouveau
de la foi chrétienne l'a transformé en
production de masse. En 1847, on voit la rubrique «objets
religieux» apparaître dans l'Almanach
du commerce de Paris, avec six commerces. En 1852,
on en compte 17, et 53 en 1856. Mais peu sont installés
autour de Saint-Sulpice. La tendance se poursuit : 141
maisons de commerce en 1868, dont 19 autour de Saint-Sulpice.
Il faut attendre le dernier quart du XIXe siècle
pour voir le quartier de Saint-Sulpice enfin prédominant
dans ce commerce - pour des raisons qu'il n'est pas
aisé de cerner (présence du séminaire?).
Les objets produits sont considérables : tout
le nécessaire pour la liturgie bien sûr
et les vêtements ecclésiastiques, mais
aussi, pour les particuliers, les objets de dévotion
tels que nous les connaissons encore dans les magasins
de souvenirs des villes de pèlerinage comme Lourdes
ou Lisieux : chapelets, statues et statuettes, images,
missels, médailles, et même vitraux.
Pour Michel Albaric, auteur de l'article cité
en source, ce n'est
--»
2/2
|
|
CHAPELLE
SAINT-FRANÇOIS-XAVIER |
|
«Translation du corps de saint François-Xavier
à Goa, Indes portugaises»
Peinture murale d'Émile Lafon, 2e moitié du XIXe
siècle.
Chapelle Saint-François-Xavier. |
|
«L'art
saint-sulpicien» (2/2) ---»»»
qu'à la toute fin du XIXe siècle que l'on verra
surgir dans les dictionnaires les termes fameux de «bondieuserie»
et «bondieuserie sulpicienne». Loin de désigner
l'ensemble de la production d'objets de dévotion, ce
concept s'attaque plutôt à tout ce qui heurte
la sensibilité religieuse et le bon goût. L'art
saint-sulpicien est-il un art populaire? On peut répondre
sans risque par l'affirmative parce que l'essence de cet art
participe d'une production de masse. Ce qui est populaire
n'est pas cher parce que produit en masse. On trouvera parfois
dans ce site la mention «Art populaire» adjointe
à certaines statues, ce qui signifie qu'on peut trouver
une statue semblable dans le commerce spécialisé.
Un mouvement de réaction se produisit avec Maurice
Denis et la fondation de l'Art Catholique en 1912, puis celle
de la revue l'Art sacré en 1935. Dit en clair
: le choix était de changer complètement le
style artistique très traditionnel de ces objets (y
compris les peintures) pour essayer de contrer le phénomène.
Ce qui se traduisit immédiatement par une production
de masse de ces objets nouveau style dans les
|
ateliers monastiques !
En ce début du XXIe siècle, on assiste à
un nouveau déferlement dans les églises, les
chapelles et les magasins de souvenirs religieux : celui des
icônes byzantines. Certains pourront penser que ce sont
de nouvelles «bondieuseries» produites pour pas
cher grâce aux technologies modernes d'impression sur
tout support. À cette opinion tranchée, il faut
toutefois mettre un bémol : l'image de la Vierge à
l'Enfant (la plus courante des icônes byzantines), peut
simplement être regardée comme l'image de «la
mère et de son enfant». À ce titre, elle
s'impose à tous, par-delà les croyances et les
athéismes, comme l'un des piliers fondamentaux de l'espèce
humaine et l'un de ses symboles les plus forts. De plus, son
côté souvent stylisé lui ôte assez
facilement ses racines chrétiennes.
Source : De pierre et de cur,
l'église Saint-Sulpice, 350 ans d'histoire
aux Éditions du Cerf, 1996. article Le commerce
des objets religieux dans le quartier Saint-Sulpice de
Michel Albaric.
|
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LE TRANSEPT ET
LES QUATRE TABLEAUX D'ÉMILE SIGNOL (1804-1892) |
|
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«La Prophétie d'Isaïe et le Crucifiement»
Peinture murale d'Émile Signol (1804-1892).
|
«La Prophétie d'Ézéchiel et la résurrection»
Peinture murale d'Émile Signol (1804-1892). |
La voûte à la croisée du transept culmine
à 33 mètres (35 m à Notre-Dame de Paris).
Au niveau architectural, cette voûte n'a pas de tambour,
contrairement, par exemple, à celle de Saint-Joseph-des-Carmes.
La voûte est ornée de quatre médaillons
dus à François Lemoyne (1688-1737) et Claude-Guy
Hallé (1652-1736).
Les peintures sont malheureusement en mauvais état et
très difficilement visibles. |
«La Prophétie de Jérémie et l'Arrestation
de Jésus»
Peinture murale d'Émile Signol (1804-1892). |
«L'Ascension»
Peinture murale d'Émile Signol (1804-1892). |
«L'Arrestation de Jésus» par Émile Signol
(1804-1892), détail. |
|
LE CHUR
ET LE SANCTUAIRE DE L'ÉGLISE SAINT-SULPICE |
|
Vue d'ensemble du chur de l'église Saint-Sulpice.
Si l'orfèvrerie (maître-autel et porte-cierges) date
du XIXe siècle, les statues sur les piliers
sont d'Edme Bouchardon (1698-1762) et de ses élèves,
c'est-à-dire du XVIIIe. |
«Jésus au milieu des docteurs de l'Église»
par Jean-Baptiste de Bay (1802-1862).
Soubassement en bronze du maître-autel fondu par Louis-Isidore
Choiselat (1784-1853). |
Chandelier pascal du maître-autel.
Atelier Poussielgue-Rusand
Seconde moitié du XIXe siècle. |
Saint Pierre et le coq du Reniement
par Bouchardon (1698-1762) et ses élèves. |
Saint Jean l'Évangéliste
par Bouchardon (1698-1762) et ses élèves. |
«Regina Cleri»
Médaillon central d'un vitrail du chur
1674. |
|
Le
chur de Saint-Sulpice. Après
la Révolution, l'ancien séminaire
installé vers 1645 à proximité
de l'église, par l'abbé Jean-Jacques
Olier (1608-1657) avait disparu. La construction
d'un nouveau séminaire fut entreprise à
partir de 1820. Pour l'accueil des séminaristes,
on décida d'agrandir le sanctuaire de l'église
en avançant le maître-autel vers
la nef, et d'enrichir le chur d'une décoration
digne du plus grand lieu de culte parisien après
la cathédrale.
Pour obtenir tabernacle, ostensoir, chandeliers
et candélabres de grande qualité,
on s'adressa au bronzier Louis-Isidore Choiselat
(1784-1853). En 1825, grâce à un
somptueux tabernacle orné de quatre palmiers
créé pour Saint-Sulpice, il obtint
la commande des garnitures d'autel pour le sacre
de Charles X. Le style artistique retenu par Choiselat
était évidemment conforme aux idées
---»»» Suite à droite.
|
|
Saint Louis dans une niche
du chandelier pascal du maître-autel, XIXe siècle.
|
La Vierge dans une niche
du chandelier pascal du maître-autel.
Atelier Poussielgue-Rusand, XIXe siècle. |
Le sanctuaire, les stalles et les statues d'Edme Bouchardon
(1698-1762) et de ses élèves. |
La Résurrection du Christ, 1672.
Vitrail central de l'abside. |
«L'Annonciation»
Médaillon central d'un vitrail de l'abside,
1674. |
|
Vue d'ensemble de l'église depuis le sanctuaire. |
Le Christ à la colonne
par Edme Bouchardon (1698-1762). |
|
«L'Annonciation», détail
Médaillon central d'un vitrail de l'abside, 1674
et vraisemblablement restauré.
Le visage de la Vierge - trop parfait - est-il du XVIIe
siècle ? |
|
|
Vierge de douleur
par Edme Bouchardon (1698-1762). |
---»»»
du parti ultra. Le soubassement en bronze doré
du maître-autel Jésus au milieu des
docteurs de l'Église, ci-dessus,
est aussi la création de son atelier.
En 1849, c'est un futur grand nom de l'orfèvrerie
qui prit la succession de son atelier : Poussielgue-Rusan.
C'est à lui que la Fabrique de l'église
Saint-Sulpice commanda le très beau chandelier
pascal présenté ci-contre.
Source : De pierre et
de cur, l'église Saint-Sulpice, 350 ans
d'histoire aux Éditions
du Cerf, 1996.
|
|
Vierge de douleur, détail.
par Edme Bouchardon (1698-1762). |
Candélabre du XIXe siècle, détail.
Atelier Choiselat, XIXe siècle. |
La Résurrection du Christ, détail.
Vitrail central de l'abside, 1672. |
L'Ange de la prédication
Statue à l'entrée du déambulatoire nord.
uvre due à Desbufs, vers 1850. |
|
Le chur et son élévation.
Les vitraux du chur sont des années 1670. Un seul
a été refait après 1870. |
L'apôtre Pierre.
Médaillon central d'un vitrail du chur, 1673. |
Saint Sulpice
Médaillon central d'un vitrail du chur, 1673. |
Saint-Sulpice
n'est pas une dédicace fréquente dans
les églises de France. Pourtant c'est un saint
français né à la fin du VIe siècle
dans le diocèse de Bourges
et d'ascendance noble. Il aurait été élevé
au palais royal, ce qui l'aurait initié aux affaires.
Surnommé le bon ou le pieux, réputé
pour son austérité, ses jeûnes,
son affabilité, mais aussi pour ses dons de guérison
sur les malades, se livrant à la prière
et au service des pauvres, il jouissait, dit-on, d'un
don de persuasion par sa voix qui menait les gens à
se convertir. L'évêque de Bourges
lui aurait conféré les ordres pour rendre
sa prédication officielle. En 624, il fut nommé
évêque de Bourges.
Poursuivant son rôle de missionnaire, il s'attache
à la conversion des Juifs, nombreux dans son
diocèse, et participe à l'instruction
des campagnes. Après dix-sept ans d'épiscopat,
il se choisit un coadjuteur pour se consacrer entièrement
au service des pauvres. Il meurt à Bourges
en janvier 646 ---»»»
|
|
|
Saint Sulpice et Jean-Jacques Olier en adoration devant
le Sacré-Cur.
Ce vitrail du chur, de 1885, a remplacé celui
des années 1670, détruit en 1870. |
L'apôtre Pierre, vitrail de 1673, détail. |
Les
vitraux de Saint-Sulpice. À
la fin du XVIIe siècle, l'église
ne possédait encore que le sanctuaire,
les chapelles du déambulatoire et le transept
sud avant que les travaux ne soient interrompus
pendant quarante ans. Mais cela n'a pas empêché
la Fabrique de pourvoir l'abside et les chapelles
rayonnantes en vitraux.
C'est une époque où l'on exige de
la lumière. Et ce sera encore plus vrai
au XVIIIe siècle. Au XVIe, le Concile de
Trente s'est opposé aux vitraux historiés,
chers au Moyen Âge et à la Renaissance,
et qui maintiennent les églises dans la
pénombre. À l'époque de la
Contre-Réforme, on veut que les fidèles
puissent lire le missel à l'intérieur
de l'édifice. Les progrès technologiques
dans la fabrication du verre permettent d'ailleurs
de répondre à l'exigence des prélats.
Alors, on se contente d'un beau médaillon
au centre d'un vitrail de verre blanc, vitrail
souvent enrichi d'une guirlande à thème
floral sur le pourtour. À Saint-Sulpice,
les grandes fenêtres du second niveau de
la nef sont même pourvues en totalité
de verre blanc. Seul le maillage rectangulaire
en plomb assure le décor.
La restauration des vitraux anciens de Saint-Sulpice
a commencé au XIXe siècle. Malheureusement,
l'explosion de la poudrière du Luxembourg
en 1871 a détruit ou endommagé bien
des vitraux en place. La restauration générale
de la verrière a été confiée
au maître verrier lyonnais Claude Lavergne
dès 1872.
Le visage du Christ dans la Résurrection
a été refait. Peut-être aussi
le visage de la Vierge dans l'Annonciation, bien
que les sources consultées ne le mentionnent
pas. Le vitrail montrant saint Sulpice et Jean-Jacques
Olier en adoration devant le Sacré-Cur
est une création de 1885 pour remplacer
le vitrail d'origine détruit lors de la
guerre de 1870. Quoi qu'il en soit, le travail
de Claude Lavergne a dû être fastidieux
car Élisabeth Pillet dans son ouvrage pour
le Corpus Vitrearum sur Le vitrail à
Paris au XIXe siècle indique que beaucoup
de vitraux de l'église ont été
brisés.
Néanmoins, c'est bien à l'église
Saint-Sulpice que l'on peut admirer la plus importante
collection de vitraux réalisés sous
le règne de Louis XIV. Plus précisément,
leur création s'insère dans la décennie
1670. Lors de la visite de l'église, il
ne faut pas manquer non plus d'avoir un il
sur les décorations florales des bordures.
On en a reproduit quelques extraits dans cette
page.
Source : De pierre
et de cur, l'église Saint-Sulpice,
350 ans d'histoire
aux Éditions du Cerf, 1996.
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Bordure à motifs floraux
d'un vitrail du XVIIe siècle. |
Saint Jacques-le-Majeur
dans le chœur
par Bouchardon (1698-1762)
et ses élèves. |
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«La Monstrance»
Vitrail de l'abside, 1673
Trois anges en adoration devant l'ostensoir. |
Saint Sulpice en adoration devant le Sacré-Cur,
détail.
Vitrail de 1885 dans le chur. |
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ou 647. Plus de 340 églises lui sont dédiées
en France, ce qui est peu dans un pays qui compte
environ 45 000 édifices religieux portant
dédicace.
Source : De pierre
et de cur, l'église Saint-Sulpice,
350 ans d'histoire
aux Éditions du Cerf, 1996.
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Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ «Saint-Sulpice», brochure disponible dans la nef + «Louis-Simon
Boizot (1743-1809)», Musée Lambinet, Somogy, Éditions
d'Art, 2001
+ «De pierre et de cur, l'église Saint-Sulpice,
350 ans d'histoire» aux Éditions du Cerf, 1996. |
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