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Page créée en mars 2011
Vitrail «La Multiplication des pains», détail

L'église Saint-Jean-de-Montmartre a une histoire peu banale. Comme souvent, le point de départ de sa construction vient de l'accroissement de la population du quartier pour laquelle l'église Saint-Pierre, en haut de la butte Montmartre, ne suffit plus. Œuvre de l'architecte Anatole de Baudot (1834-1915), elle est édifiée de 1894 à 1904 en utilisant la technique nouvelle du ciment armé. En fait, l'église est construite sans autorisation, de par la seule volonté de son abbé qui a réussi à recueillir les fonds (avec l'aval de son évêque). Le Ministère des Cultes et l'Administration vont lui barrer la route. En 1900, n'ayant pas fourni les plans, l'abbé est sommé de faire démolir. Refus. Le chantier est arrêté. En réalité, les officiels ne croient pas au ciment armé. Alors l'abbé fait intervenir quelques sommités de l'architecture et se voit enfin donné raison.
Le style de Saint-Jean-de-Montmartre est inspiré de l'Art nouveau. Il montre tout ce que l'architecture religieuse peut tirer du béton. Même si son aspect intérieur en a choqué plus d'un, cette église est décorée de huit belles peintures murales, signées des deux artistes Thierry et Plauzeau, et possède une verrière magnifique. Aux quatre grands vitraux (dont «La Crucifixion», «La Multiplication des pains» et «La Femme adultère») s'ajoutent les représentations de deux des quatre cavaliers de l'Apocalypse de saint Jean et quarante-huit vitraux triangulaires représentant les litanies de la Vierge. Ces petits vitraux très travaillés parcourent toute le nef et le transept. Ils sont uniques par leur ampleur.
Si vous allez visiter Montmartre, en sortant du métro «Abbesses», rentrez dans l'église Saint-Jean. C'est à deux pas. Quand il ne fait pas trop froid, le portail principal est toujours grand ouvert.

La nef de Saint-Jean-de-Montmartre
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Jean-de-Montmartre
Au premier plan, les fonts baptismaux
La façade revêtue de briques rouges
La façade revêtue de briques rouges
valut à l'église le surnom «Saint-Jean-des-Briques».
La place des Abbesses
La place des Abbesses, au pied de la butte Montmartre
Le portail central
Le portail central et ses pastilles de grès rappelle le style oriental.
C'est l'œuvre du céramiste Alexandre Bigot (1862-1927).
L'ange à la gauche de saint Jean
L'ange à la gauche de saint Jean
Œuvre de Pierre Roche (1855-1922)
Saint Jean au-dessus du portail central
Saint Jean au-dessus du portail central
Œuvre de Pierre Roche (1855-1922)

«««--- DÉTAILS DE LA FAÇADE (et au-dessus)
La nef et le bas-côté gauche
La nef et le bas-côté gauche avec ses peintures murales entourant une sculpture de saint Jean l'Évangéliste
Au premier plan, les fonts baptismaux de l'église
Saint Jean l'Évangéliste
Saint Jean l'Évangéliste
Sculpture en marbre d'Arthur-Joseph Guéniot (1866-1951)
L'une des quatre peintures murales dans les bas-côtés
Autel dans le bas-côté gauche
Autel dans le bas-côté gauche

«««--- À GAUCHE, L'une des quatre peintures murales dans les bas-côtés
«Jésus meurt sur la Croix». œuvre d'Eugène Thierry (1875-1961)
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
Élévation du côté gauche
Vue d'ensemble de l'élévation du côté gauche avec une partie de l'entrée

Architecture. Malgré sa couleur peu engageante pour une église, la structure donne un aspect de légèreté indéniable.
Les parties horizontales sont en dalles de ciment armé renforcé d'«épines-contreforts». Les parties verticales sont constituées de briques enfilées d'une armature de fer. Conséquence : les piliers sont allégés et l'épaisseur

des murs est réduite. C'est la technique dite «Cottancin», brevetée par l'ingénieur Paul Cottancin (1865-1928)
On remarquera la rangée de vitraux triangulaires des litanies de la Vierge au-dessous du balcon.

«Le quatrième cavalier de l'Apocalypse»
Vitrail «Le quatrième cavalier de l'Apocalypse»
C'est la Mort accompagnée de son cheval verdâtre pâle.
Ce cavalier déclenche la mort par épidémies.
Ange porte-bénitier de marbre blanc
Ange porte-bénitier de marbre blanc à l'entrée
de l'église par Arthur-Joseph Guéniot (1866-1951)
De part et d'autre de l'orgue de tribune, on peut voir
««-- deux splendides vitraux de Jac Galland --»»
représentant deux cavaliers de
l'Apocalypse de saint Jean.
«Le deuxième cavalier de l'Apocalypse»
Vitrail «Le deuxième cavalier de l'Apocalypse»
«Sortit alors un autre cheval rouge feu. À celui qui le montait, il fut donné le pouvoir de bannir la paix de la terre...» (Livre de l'Apocalypse)
Croisillon gauche du transept
Croisillon gauche du transept et sa toile marouflée «Saint Joseph, patron des travailleurs», due à Thiery.
«Le deuxième cavalier de l'Apocalypse», détail
Vitrail : «Le deuxième cavalier de l'Apocalypse»
Jac Galland, détail
Les litanies de la Vierge
Vitrail
Les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge : «Reine conçue sans péché»
Le serpent vient de se prendre un coup de talon de la Vierge.
Il pend, meurtri, dans l'arbre du Bien et du Mal.
Les litanies de la Vierge
Vitrail
Les litanies de la Vierge
Toile marouflée «Marie, consolatrice des affligés»
Croisillon droit du transept
Toile marouflée «Marie, consolatrice des affligés» due à Eugène Thierry (1875-1961)
Ancienne porte de l'ex chapelle Sainte-Anne
Ancienne porte de l'ex chapelle Sainte-Anne (1964)
Bronze et titane d'Olivier Descamps (1920-2003)
«La Multiplication des pains», détail «La Multiplication des pains»
Vitrail dans la nef : «La Multiplication des pains» du maître-verrier Jac Galland, carton de Pascal Blanchard
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan.
«««--- «La Multiplication des pains» , détail de gauche
Le chœur de Saint-Jean-de-Montmartre
Le chœur de Saint-Jean-de-Montmartre
Il est enrichi de deux peintures murales : «La Cène» et «Les Noces de Cana», œuvres d'Alfred Plauzeau (1875-1918)
Les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge
«Tour de David»
Les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge : «Refuge des pécheurs»
Il représente l'anneau de la porte du couvent
qui, au Moyen Âge, rendait intouchable
celui qui s'en saisissait.
Le maître-autel de Saint-Jean-de-Montmartr
Le maître-autel de Saint-Jean-de-Montmartre est revêtu de mosaïques, œuvre de Guraud.
Il est décoré de cinq médaillons sculptés de bronze. Celui du centre représente le Christ, les quatre autres
représentent les attributs des évangélistes (œuvres de Pierre Roche (1855-1922)

À DROITE, Les attributs de saint Luc (le taureau) et de saint Marc (le lion) ---»»»
dans les médaillons du maître-autel
Le taureau, attribut de saint Luc
Le taureau, attribut de saint Luc
Le lion, attribut de saint Marc
Le lion, attribut de saint Marc
Toile marouflée dans le chœur «Les Noces de Cana» Vitrail central du chœur «La Crucifixion»
CI-DESSUS
Toile marouflée dans le chœur : «Les Noces de Cana» d'Alfred Plauzeau (1875-1918)
À DROITE ---»»»
Vitrail central du chœur : «La Crucifixion» dû à Léon Tournel (1906)
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan.
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge : «Temple de la Sagesse»
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
 «La Femme adultère» , détail
«La Femme adultère» , détail
Les hommes s'apprêtent à lancer des pierres sur la femme.
 «La Femme adultère»
Vitrail dans la nef : «La Femme adultère» du maître-verrier Jac Galland, carton de Pascal Blanchard
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan.
L'orgue de tribune Chapelle du Saint-Sacrement
Chapelle du Saint-Sacrement
Les vitraux modernes stylisés s'apparient magnifiquement avec la sobriété de la pièce.

«««--- À GAUCHE, l'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll de 1852. (Il vient d'une école de Lyon).
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
«Maison d'or»
Les litanies de la Vierge
Les litanies de la Vierge : «Mère incorruptible»
C'est un jardin aux fruits divins fermé qui renvoie l'image
de la pureté (jardin) et de la virginité (fermé).
Les litanies de la Vierge
Vitrail : les litanies de la Vierge
Vue d'ensemble de la nef depuis le chœur
Vue d'ensemble de la nef depuis le chœur

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4 + panneaux affichés dans l'église
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