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Page créée en oct. 2014
Sainte Geneviève par François Ladatte (1706-1787), détail

L'église Saint-Louis-en-l'Île est l'une des plus belles de Paris. De style baroque, elle rappelle l'église Saint-Paul-Saint-Louis, située dans le même arrondissement. Son architecture interne est similaire ; sa richesse artistique impressionne.
Jusqu'au début du XVIIe siècle, l'île Saint-Louis était inhabitée. L'érection des premières maisons fut suivie d'une pétition pour obtenir un lieu de culte. En 1623, une première chapelle est édifiée, dédiée à Notre-Dame-de-l'Île. Devenue trop petite, on décida la construction d'une véritable église. Celle-ci ne commença qu'en 1656 sur les plans de François le Vau (1613-1676), frère de l'architecte de Versailles. Après sa mort, c'est Gabriel Le Duc qui prit le relais. Les travaux subirent du retard à la suite d'une tempête qui détruisit la toiture en 1701. Finalement, l'édifice sera consacré en 1726, après les nominations successives de deux autres architectes.
À la Révolution, l'église est fermée (1791). L'intérieur est pillé, puis sert de dépôt de livres. Le bâtiment est vendu comme bien national en 1798. Rendu au culte par l'acquéreur, le pape Pie VII y célèbre la messe en 1805. La Ville de Paris le rachète en 1817 et l'embellit : dorures à profusion, peintures murales, sculptures en stuc, vitraux, etc. Un nouvel élan est donné à la décoration par l'abbé Napoléon Bossuet, arrière-petit-neveu de l'évêque de Meaux et curé de la paroisse de 1864 à 1888. Érudit et mécène, le prélat vendit sa bibliothèque pour acquérir des œuvres d'art que l'on voit aujourd'hui.

Saint Jean-Baptiste dans "Le Baptême du Christ" par Jacques Stella, 1645
Vue d'ensemble de l'église Saint-Louis-en-l'Île
Vue d'ensemble de l'église Saint-Louis-en-l'Île

Architecture interne. L'église possède une nef principale et deux collatéraux interrompus par un transept non saillant. La voûte est en berceau renforcée d'arcs doubleaux. Les bas-côtés, séparés par des arcades en plein cintre, sont voûtés d'arêtes. Cette architecture rappelle, en plus simple, celle de l'église jésuite de Saint-Paul-Saint-Louis, première église baroque à avoir été construite dans la capitale.
La luxueuse décoration de Saint-Louis-en-l'Île, à base de multiples dorures et de stuc, a été dessinée par Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681). On en a un bon aperçu dans la photo ci-dessus : pilastres cannelés en trompe-l'œil à chapiteaux corinthiens

relevés de dorures, large frise d'entablement à modillons et rosaces décorée de volutes et de rinceaux dorés ceinturant toute la nef, reliefs en albâtre, emblèmes royaux, angelots, sceptres et mains de justice, etc. Ce décor crée une atmosphère d'une grande beauté, propice au recueillement. Si vous ajoutez les tableaux de maître disséminés dans les chapelles, il faut compter une bonne heure au visiteur pour goûter au charme sacré de cette église et en admirer tous les chefs-d'œuvre.

L'église et le clocher dans la rue Saint–Louis–en–l'Île
L'église et le clocher dans la rue Saint-Louis-en-l'Île
Le clocher, dit «polonais», est percé de jours circulaires
pour donner le moins possible de prises au vent.
La porte d'entrée et ses putti sur l'imposte
La porte d'entrée et ses putti sur l'imposte,
dûment protégés des pigeons.
Image de l'église aux siècles passés
Image de l'église aux siècles passés

«««--- La porte d'entrée principale, ci-contre, donne dans la première chapelle du bas-côté nord.
Les vantaux en chêne ont été sculptés au XVIIe siècle. Les fleurs de lys qui décoraient leur encadrement ont été brisées à la Révolution. Sur l'imposte, les angelots soutenaient les armes de la Maison de France, elles aussi brisées à la Révolution.

La nef et le transept nord
La nef et le transept nord
Chapelle des morts
Chapelle des morts
Le Christ en croix est en stuc polychrome du XVIIe siècle.
Il est attribué à Jacques Sarazin (1592-1660)
Calvaire, albâtre
Calvaire, albâtre
Angleterre, XIVe siècle
Vitrail «Dévotion de la France au Sacré Cœur» (détail)
Vitrail «Dévotion de la France au Sacré Cœur» (détail)
Atelier «Ancienne Maison Coffetier et Champigneulle fils», Paris 1893 (chapelle du Sacré Cœur de Jésus)
La chapelle des font baptismaux présente une suite de huit panneaux de l'école allemande du XVIe siècle
La chapelle des font baptismaux présente une suite de huit panneaux de l'école allemande du XVIe siècle : «Scènes de la vie du Christ».
«Le baptême du Christ», 1645
«Le Baptême du Christ», 1645
par Jacques Stella (1596-1657)
La Mise au tombeau, albâtre
La Mise au tombeau, albâtre
Angleterre, XVIe siècle
Chemin de croix, station VIII
Chemin de croix, station VIII
«Jésus console les filles de Jérusalem»
Le chemin de croix, de Jean Bernard Duseigneur (1808-1866),
est en terre cuite peinte et dorée.
La chapelle du Sacré Cœur de Jésus
La chapelle du Sacré Cœur de Jésus
Au mur, tableau «Apparition du Sacré-Cœur à Marguerite-Marie
Alacoque» par Jules Dauban (1822-1908), datée de 1875.
Majolique de Castelli, Italie XVIIIe siècle : l'Adoration des mages
Majolique de Castelli, Italie XVIIIe siècle : l'Adoration des mages
Dormition de la Vierge en bois polychrome (Flandres, vers 1500)
Une œuvre magnifique : la Dormition de la Vierge en bois polychrome (Flandres, vers 1500)
Chapelle du Sacré Cœur de Jésus
Suite de chapelles latérales nord avec leurs œuvres artistiques (tableaux et boiseries)
Suite de chapelles latérales nord avec leurs œuvres artistiques (tableaux et boiseries)
Les vitraux de la nef de l'église Saint-Louis-en-l'Île, en verre cathédrale, laissent passer beaucoup de lumière : l'église est très claire.
«La Prédication du Christ», 1863
«La Prédication du Christ», 1863
par Camille Chazal (1825-1875)
Chapelle des âmes du Purgatoire
Chapelle des âmes du Purgatoire
Elle présente un Christ gisant, œuvre d'Antoine Olive (XIXe siècle)
et un vitrail de la Résurrection d'Alfred Gérente (1866)
«Résurrection» de Pierre Peyron, 1784
«Résurrection» de Pierre Peyron, 1784
(Chapelle de la Communion)
Majolique de Castelli, Italie XVIIIe siècle, l'Adoration des bergers
Majolique de Castelli, Italie XVIIIe siècle, l'Adoration des bergers
Vitrail de la la Résurrection, Alfred Gérente (1866), détail
Vitrail de la la Résurrection, Alfred Gérente (1866), détail
Statue et panneaux peints dans la chapelle Saint-Joseph-Saint-Louis-de-Gonzague
Statue et panneaux peints dans la chapelle Saint-Joseph-Saint-Louis-de-Gonzague

Décoration des chapelles de Saint-Louis-en-l'Île. La plupart des chapelles de l'église (latérales et absidiales) comprennent, dans leur partie inférieure, une suite de boiseries enrichie d'une statue centrale en bois et de panneaux peints, une suite qui est parfois accompagnée d'un autel, de céramiques (Italie, Nevers, Limoges, etc.) ou de petites sculptures. Dans leur partie supérieure, ces chapelles présentent des tableaux de différentes époques, mais essentiellement du XIXe siècle.
Dans la photo ci-dessus, la statue centrale de saint Joseph portant l'Enfant Jésus, de Denis-Ferdinand Py (1887-?) est entourée de panneaux peints de l'école italienne du XIVe siècle (sainte dominicaine, saint Paul et saint Pierre) et, à droite, d'un panneau de l'école italienne du XVIe siècle (un ermite en prière).

Panneau de saint François d'Assise
Panneau de saint François d'Assise
École italienne du XVIe siècle
Un saint couronné
Un saint couronné
Italie, XVIe siècle
Sainte Claire d'Assise
Sainte Claire d'Assise
Italie, XIVe siècle
Vitrail de Blanche de Castille, mère de saint Louis
Vitrail de Blanche de Castille, mère de saint Louis
par Joseph Vigné, 1842, carton de Pierre Jollivet
Chapelle Saint-François d'Assise
«Le Saint Sacrifice de la messe pour le soulagement
«Le Saint Sacrifice de la messe pour le soulagement
et la délivrance des âmes du purgatoire»
Toile d'Eugène Maison (1814-1879), datée de
1865 et exposée au Salon de 1866.
Chapelle Saint–François d'Assise
Chapelle Saint-François d'Assise
«La Circoncision», école allemande du XVIe siècle
«La Circoncision», école allemande du XVIe siècle
Chapelle des fonts baptismaux
Chapelle Sainte-Isabelle de France
Chapelle Sainte-Isabelle de France
Panneau «Jésus guérissant un aveugle», école allemande du XVIe siècle
Panneau «Jésus guérissant un aveugle», école allemande du XVIe siècle
Chapelle des fonts baptismaux
Saint François d'Assise
Saint François d'Assise
Chapelle Saint-François d'Assise
Statue du Sacré Cœur, 1931, détail
Statue du Sacré Cœur, 1931, détail
Bois polychrome de Denis Ferdinand Py (1887-) Chapelle du Sacré Cœur de Jésus
La Vierge ou une sainte en prière, détail
La Vierge ou une sainte en prière, détail
Grès émaillé d'après une terre cuite d'André–Joseph Allar
Bas–côté droit et entrée dans le déambulatoire
Bas-côté droit et entrée dans le déambulatoire
«Mise au tombeau»
«Mise au tombeau»
Panneau de l'École flamande du XVIe siècle
«««--- Statue de saint Louis
Grès émaillé réalisé par le céramiste Louis Müller en 1897
d'après une terre cuite d'André-Joseph Allar (1845-1926)
«Saint Pierre guérissant un boiteux à la porte du Temple»
«Saint Pierre guérissant un boiteux à la porte du Temple»
par Carl van Loo, 1742
«La Dernière communion de saint Louis» par Ary Scheffer, 1823
«La Dernière communion de saint Louis» par Ary Scheffer, 1823
Vue de la nef et du transept nord
Vue de la nef et du transept nord
Vitrail de sainte Isabelle de France, sœur de saint Louis
Vitrail de sainte Isabelle de France, sœur de saint Louis
par Joseph Vigné, 1842, carton de Pierre Jollivet
«Jésus parmi les Docteurs de la Loi»
«Jésus parmi les Docteurs de la Loi»
par Charles Émile Lecomte Vernet (1821-1900)
Vitrail de sainte Isabelle de France, détail
Vitrail de sainte Isabelle de France, détail
par Joseph Vigné, 1842, carton de Pierre Jollivet
«Sainte Marie–Madeleine essuyant les pieds de Jésus», 1862
«Sainte Marie-Madeleine essuyant les pieds de Jésus», 1862
par Charles Lefevre (1810-1877)
«Noli me tangere»
«Noli me tangere»
d'après un tableau perdu de Carl van Loo de 1735
«Le repas d'Emmaüs», École du Titien, XVIe siècle
«Le repas d'Emmaüs», École du Titien, XVIe siècle
Élévation dans la nef vue entre deux travées
Élévation dans la nef vue entre deux travées
En face, la chapelle des âmes du purgatoire dans le bas-côté nord
«Marie–Madeleine au désert» par Charles Lefèvre (1810–1877)
«Marie-Madeleine au désert» par Charles Lefèvre (1810-1877)
Vitrail de sainte Isabelle de France, XIXe siècle, médaillon du bas (partiel)
Vitrail de sainte Isabelle de France, XIXe siècle, médaillon du bas (partiel)
Vitrail de Blanche de Castille, détail
Vitrail de Blanche de Castille, détail
par Joseph Vigné, 1842, carton de Pierre Jollivet
«Sainte Marie–Madeleine enlevée au ciel», 1862
«Sainte Marie-Madeleine enlevée au ciel», 1862
par Charles Lefevre (1810-1877)
Chapelle Sainte–Marie–Madeleine et son monument à l'abbé Bossuet, bienfaiteur de l'église (au centre)
Chapelle Sainte-Marie-Madeleine et son monument à l'abbé Bossuet, bienfaiteur de l'église (au centre)
À gauche, le tableau «Noli me tangere»
LE CHŒUR ET LA COUPOLE DE LA CROISÉE
Le chœur de l'église Saint-Louis-en-l'Île
Le chœur de l'église Saint-Louis-en-l'Île
Au centre, la statue de saint Paul, plâtre badigeonné de Théophile Bra (1797-1863), datée de 1823
On remarquera, dans l'architecture au-dessus, un tondo représentant Élie réalisé par Alexandre Debelle (1805-1897), daté de 1845. Son pendant, non visible sur la photo, représente Moïse.
À droite, la chapelle Saint-Vincent-de-Paul et ses tableaux. En haut de cette chapelle, un tableau de Jeanron (1810-1877) : «Saint Vincent de Paul dans la Gloire éternelle».
Statue de saint Pierre par Théophile Bra (1797-1863)
Le lutrin du chœur (XVIIIe siècle?)
Le lutrin du chœur (XVIIIe siècle?)

«««--- À GAUCHE
Statue de saint Pierre par Théophile Bra (1797-1863)
Plâtre badigeonné daté de 1823
Le décor baroque de l'élévation du chœur
Le décor baroque de l'élévation du chœur
Sur la droite, on peut lire le mot «Yhwh» en caractères hébraïques dans la Gloire
La coupole est ornée, à sa clef, des armes de France entourées du collier de l'ordre du Saint–Esprit
La coupole est ornée, à sa clef, des armes de France entourées du collier de l'ordre du Saint-Esprit.
Vitrail du Christ en croix dans l'abside (partiel)
Vue d'ensemble du chœur et de son beau décor baroque
Vue d'ensemble du chœur et de son beau décor baroque
La Gloire en bois doré, au niveau de l'entablement, est ornée du triangle de la Trinité (voir ci-contre en plus gros plan). On peut y lire le mot «Yhwh» en caratères hébraïques.
Le transept nord et la voûte
Le transept nord et la voûte
Les pendentifs de la voûte sont ornés d'anges présentant
les instruments de la Passion (voir plus bas).
Le maître–autel en marbre blanc et gris rappelle la visite du pape Pie VII en 1805.
Le maître-autel en marbre blanc et gris rappelle la visite du pape Pie VII en 1805.
À l'arrière-plan, le vitrail de saint Louis et le panneau peint en demi-cercle
avec des anges se trouvent dans la chapelle axiale dédiée à saint Louis.
«««--- À GAUCHE
Vitrail du Christ en croix dans l'abside (partiel). Daté de 1843,
il a été réalisé sur les cartons de Jean-Louis Bézard.
La nef vue de la chapelle axiale
La nef vue de la chapelle axiale
«Les Pèlerins d'Emmaüs» de Charles Coypel, 1746
«Les Pèlerins d'Emmaüs» de Charles Coypel, 1746
Pendentif de la voûte
Pendentif de la voûte
Des angelots présentent les instruments de la Passion.
LES AUTELS DU TRANSEPT
Le transept nord avec la chaire à prêcher et l'autel Sainte-Geneviève
Le transept nord avec la chaire à prêcher et l'autel Sainte-Geneviève
Sainte Geneviève dans le transept nord
sainte Geneviève dans le transept nord
Statue en stuc de François Ladatte (1706-1787)
«Le Centurion perce le côté du Christ», 1872
«Le Centurion perce le côté du Christ», 1872
par Jules-Joseph Dauban (1822-1908)
Sainte Geneviève, détail
Sainte Geneviève, détail
Statue en stuc de François Ladatte (1706-1787)
Le transept nord et l'autel Sainte-Geneviève
Le transept nord et l'autel Sainte-Geneviève
L'autel de la Vierge dans le transept sud
L'autel de la Vierge dans le transept sud
Chapelle de la Communion
Chapelle de la Communion
C'est la seule chapelle saillante. L'espace a été
gagné sur un ancien charnier.
La statue de la Vierge à l'Enfant (partiel) de François Ladatte (1706–1787)
La statue de la Vierge à l'Enfant (partiel) de François Ladatte (1706-1787)
Peinture murale à la cire de Pierre–Jules Jollivet (1794–1871) datée de 1845

La statue de la Vierge à l'Enfant, dans le transept sud, est en stuc, signée de François Ladatte (1706-1787). Même chose pour la statue de sainte Geneviève dans le transept nord.
La statue de la Vierge à l'Enfant a été exposée au Salon en 1741. À la Révolution, elle a été transformée en déesse de la Liberté, ce qui l'a sauvée de la destruction. La statue de sainte Geneviève, transformée en déesse de la Raison, a aussi pu être sauvée.

LA CHAPELLE AXIALE DITE DE SAINT-LOUIS
La chapelle axiale Saint-Louis
La chapelle axiale Saint-Louis

La chapelle axiale Saint-Louis est ornée de très belles peintures à la cire réprésentant des épisodes de la vie de saint Louis. Elles sont dues à Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
Le vitrail a été réalisé par Joseph Vigné en 1842, sur un carton de Pierre-Jules Jollivet. Il représente saint Louis entouré de médaillons illustrant des épisodes du roi (voir un gros plan ci-dessous).

À DROITE---»»»
Chapelle Saint-Louis
Peinture murale à la cire de Pierre-Jules Jollivet (1794-1871) datée de 1845

À gauche : «Louis ayant fait vœu d'aller délivrer les chrétiens de l'oppression des infidèles reçoit la croix des mains du pape Innocent IV à Lyon le 25 août 1242»

À droite : «Saint Louis prisonnier des infidèles avec ses frères Alphonse et Charles d'Anjou en 1250 les encourage en leur rappelant les souffrances du Christ»
Vitrail de saint Louis entouré de médaillons relatant des épisodes de sa vie (partiel)
Vitrail de saint Louis entouré de médaillons relatant des épisodes de sa vie (partiel)
Vitrail de Joseph Vigné sur un carton de Pierre Jollivet, 1842

L'orgue de tribune. De l'orgue du XVIIe siècle de Saint-Louis-en-l'Île, il ne reste rien. En 1744, il est remplacé par un instrument réalisé par le facteur Lesclop. Nous savons, par un dessin conservé à la Bibliothèque nationale, que le buffet d'architecture rocaille était magnifique. Il avait été sculpté par Lechien et Marchandon. Tout l'orgue de tribune sera détruit à la Révolution, notamment pour récupérer le plomb des tuyaux. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un instrument plus modeste, du facteur Merklin, est installé sur la tribune. Il est remplacé en 1923 par un nouvel orgue qui conserve néanmoins le buffet en place. Réalisé par Charles Mutin, celui-ci est malheureusement de qualité médiocre et sera mal entretenu. Pour les offices, on utilisera plutôt l'orgue de chœur installé dans les années 1960. Enfin, en 2005, le facteur Bernard Aubertin réalisera l'orgue actuel. C'est un orgue «à l'allemande» de type Bach, financé par la Ville de Paris. L'instrument de 51 jeux, cette fois de grande qualité, est installé dans un buffet de chêne et de châtaigner. Les statues des anges souffleurs sur les tourelles viennent de l'ancien buffet.
Source : «Saint-Louis-en-l'Île», édité par les éditions lelivredart, ouvrage disponible dans l'église.

«La mort chrétienne» par Eugène Maison (1814–1879), daté de 1865, détail
«La mort chrétienne» par Eugène Maison (1814-1879), daté de 1865, détail
L'orgue de tribune (facteur Aubertin) et le buffet datent de 2005
L'orgue de tribune (facteur Aubertin) et le buffet datent de 2005
Sculpture en stuc sous le positif dorsal
Sculpture en stuc sous le positif dorsal
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur
Les tuyaux des orgues resplendissent sous les rayons du soleil qui illuminent la nef, très bien éclairée par des vitraux en verre cathédrale.

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ «Saint-Louis-en-l'Île», édité par les éditions lelivredart, ISBN : 978-2-35532-006-4
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