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Plusieurs édifices ont précédé
l'église Saint-Bonnet actuelle. Le premier pour lequel on
dispose de quelques données date du XVe siècle. Il
était de petite superficie, mais possédait des contreforts
extérieurs. Le terrible incendie de 1487 l'a ravagé
: il n'en subsistait guère que le chevet et le clocher. Néanmoins,
selon le Congrès archéologique de 1931, grâce
aux fonds fournis par les particuliers, on put poursuivre la construction
des chapelles. En 1511, les paroissiens de Saint-Bonnet décidèrent
d'agrandir leur église. Ils sollicitèrent le maître
maçon Guillaume Pelvoysin, connu, entre autres, pour
sa participation à la construction de la tour nord de la
cathédrale
de Bourges, en 1508. La fabrique venait d'acheter le terrain
où se situe le chevet actuel. Pelvoysin proposa donc une
grande église avec nef, bas-côtés, chur
et déambulatoire.
La construction commença par le chevet. Quelques piles de
la nef suivirent (1533), puis la charpente et la couverture en 1539.
Le manque de ressources empêcha de continuer la construction.
À l'extérieur des bas-côtés, les contreforts
soutenaient les parties hautes. Les chapelles latérales ne
firent leur apparition qu'au XVIe siècle, financées
par des particuliers. En 1806, le clocher, séparé
de l'église, s'écroula. Il fut remplacé par
une tour de bois accolée à la façade. Cette
tour s'écroula en 1898. Les dernières travées
de l'église d'avant 1487 disparurent aussi (voir l'encadré).
Même si le manque de documents rend le passé de l'église
Saint-Bonnet peu clair, celle-ci reste un édifice attirant
par son aspect extérieur insolite. Le toit continu qui couvre
ses chapelles latérales n'est pas banal. Si vous arrivez
de la gare, prenez quelques instants pour entrer dans l'édifice.
Vous admirerez son architecture gothique assez simple et ses verrières
de la Renaissance, dont quelques-unes sont attribuées à
Jean Lécuyer.
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La nef et le chur de l'église Saint-Bonnet. |
L'église vue du côté sud.
Les contreforts, invisibles, sont «habillés» par
les chapelles latérales. L'arbre à droite cache la sacristie. |
Vue d'ensemble avec la façade occidentale.
Le clocher, à gauche, date du début du XXe siècle. |
Points de démarrage des arcs-boutants
(jamais construits) sur l'élévation sud. |
Architecture
extérieure. Au sortir de la gare de Bourges,
quand on passe à côté de l'église
Saint-Bonnet pour gagner le centre ville, on a un peu l'impression
qu'il manque un bout de l'édifice. C'est soit un clocher
qui devrait s'élever quelque part, soit la longueur
de la nef qui a été rognée.
Effectivement, l'histoire de Saint-Bonnet nous apprend qu'il
existait bien un clocher, séparé de l'église,
mais il a été abattu en 1806. Le clocher de
bois accolé à la façade, bâti pour
le remplacer, fut, quant à lui, abattu en 1898. Le
plan de 1510 du maître maçon Guillaume Pelvoysin
faisait état d'une nef à six travées,
plus une travée pour le chur et un rond-point
à pans coupés entouré d'un déambulatoire.
Elle était bien plus grande que l'église qu'elle
remplaçait : le chevet de l'ancienne se situait, sur
le plan, au
niveau de la quatrième chapelle de la nouvelle nef
en partant de la façade. On bâtit d'abord le
chevet de la nouvelle église, puis le gros uvre
des chapelles. En 1533, on en était à élever
quelques piles dans la nef. Puis on détruisit le chevet
de l'ancienne église afin de poursuivre l'ajout des
travées vers l'ouest. Dans l'article du Congrès
archéologique tenu à Bourges en 1931, on
lit que, en 1534, on acheva les piles de la nef (sans préciser
d'ailleurs le nombre de travées) et que, en 1539, la
charpente et la couverture furent posées. Cette même
année, l'évêque d'Hébron, Pierre
Ravelly, consacra l'édifice. «Il n'était
pas totalement terminé, mais les ressources étaient
venues à manquer, les difficultés apportées
par la présence d'une nappe d'eau souterraine ayant
coûté fort cher», ajoute l'article. L'historien
François Deshoulières dans l'ouvrage Les
églises de France, département du Cher,
tient en 1932 un langage un peu différent. Pour lui,
les travaux qui commencèrent en 1510, «ne purent
malheureusement être achevés, car les trois premières
travées prévues ne furent même pas amorcées.»
Il ajoute dans une phrase assez absconse à propos du
plan (du XVIe
siècle) reproduit ci-dessous : «Ce plan
est celui de l'église qui reste, mais encore en 1900,
il fut rogné dans ses deux premières travées,
dont des travaux en cours poursuivent la reconstruction, ainsi
que celle de la façade.» Voulait-on rajouter
deux nouvelles travées à l'ouest et reconstruire
la façade? Le Congrès archéologique
écrit, quant à lui, en 1931, à propos
de la destruction en 1898 de la tour de bois qui faisait état
de clocher : «Avec elle, disparurent aussi, les deux
dernières travées de la nef et les chapelles
Aignan Rousseau, des Trépassés et de Saint-François.»
Il aurait été bon de préciser que ces
éléments d'architecture étaient des ajouts
du XVe siècle à l'église ravagée
par l'incendie de 1487. Dans le même article, le paragraphe
sur l'historique de l'église se termine par cette phrase
: «En 1913, sous la direction des Monuments historiques,
l'achèvement de l'église a été
repris et sera bientôt achevé [sic]», ce
qui est stylistiquement amusant, mais n'apporte pas d'information
notable. Enfin, la plaque extérieure de présentation
de l'église nous apprend que Saint-Bonnet a été
reconstruite au XVIe siècle et qu'elle «ne sera
achevée qu'au début du XXe siècle (façade
occidentale et clocher).»
De toutes ces informations partielles, éparses et plus
ou moins contradictoires, on conclut qu'il y a peut-être
eu, vers la fin du XIXe siècle, la volonté d'ajouter,
à l'ouest, les travées prévues par Guillaume
Pelvoysin en 1510. Mais la destruction en 1898 de la tour
de bois accolée à la façade fut suivie
de l'abandon de cet ajout (pour des raisons non précisées
par les historiens). On se contenta d'édifier une nouvelle
façade et un clocher massif sur le côté
nord. À propos de cette façade, l'article du
Congrès archéologique écrit qu'un
violent ouragan détruisit, en 1631, la façade
en place et qu'on la rebâtit en pierre dans un style
néo-grec. Pourquoi la façade a-t-elle été
reconstruite au début du XXe siècle? Mystère.
Quand on passe au crible les documents disponibles sur l'histoire
d'un bâtiment ancien, on bute parfois sur une incompréhension
insurmontable...
Revenons à Guillaume Pelvoysin. Vers 1510, quand les
paroissiens s'adressèrent à lui pour agrandir
leur église, celui-ci inclut des arcs-boutants dans
son plan pour contrebuter les voûtes de la nef. Ces
éléments typiques de l'art gothique n'ont jamais
été construits. On en voit d'ailleurs très
bien les points de démarrage (photo
ci-dessus à gauche) sur le deuxième niveau de
l'élévation. En revanche, les contreforts (qui
servent à stabiliser la voûte) sont bien là,
mais on ne peut pas les apercevoir de l'extérieur parce
que des chapelles latérales ont été bâties
aux XVIe et XVIIe siècles dans les intervalles qui
les séparaient. Le financement en a été
assuré par des particuliers, ainsi que celui du mobilier.
À part la sacristie (cachée par l'arbre dans
la photo ci-dessus à gauche), toutes ces chapelles
ont une même hauteur : celle des bas-côtés.
Cette uniformité a permis de les couvrir d'un toit
continu.
Sources : 1) Congrès archéologique
de France, session tenue à Bourges, 1931, article
sur l'église Saint-Bonnet par MM Albert Gandilhon et
Robert Gauchery ; 2) Les églises de France, département
du Cher par François Deshoulières, 1932.
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La façade de l'église Saint-Bonnet
(reconstruite partiellement au début XXe siècle ?) |
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L'élévation sud dans la nef. |
Amorce d'ogive non réalisée
(second niveau de l'élévation). |
Architecture
interne. Avec ses gros piliers monocylindriques
dépourvus de chapiteau, elle paraît assez
frustre. Dans la photo ci-contre, on voit que le maître
maçon Guillaume Pelvoisin avait prévu
une voûte d'ogives pour couvrir la nef, mais elle
n'a jamais été construite. La légère
saillie en aronde qui marque la prolongation des piles
sur le mur se termine en chapeau au-dessus des fenêtres
hautes. Bien que simple, ce dessin architectural est
assez élégant.
En 1932, l'historien François Deshoulières
écrit : «(...) le plafond de bois qui recouvre
la nef, le chur et le rond-point, a succédé
à un plancher primitif.» Depuis lors, les
Monuments historiques ont dû passer un badigeon
blanc sur ce plancher puisque la couverture de la nef
est d'une blancheur qui ne laisse malheureusement aucune
place aux contrastes chromatiques.
L'autre point caractéristique de l'architecture
interne réside dans la dissymétrie entre
les côtés nord et sud (voir plan
ci-dessus) qui ne sont pas parallèles. En partant
du déambulatoire, le bas-côté nord
va en s'évasant vers l'avant-nef. Ceci afin de
se raccorder à ce qui restait de l'ancienne église.
Ayant dessiné, pour les piliers de la nef, une
disposition en rectangle, le maître maçon
a dû concevoir des chapelles de profondeur inégale.
À l'avant-nef, on a 2,10 mètres pour la
chapelle latérale sud et 3 mètres au nord.
Sources : 1) Congrès
archéologique de France, session tenue à
Bourges, 1931, article sur l'église Saint-Bonnet
par MM Albert Gandilhon et Robert Gauchery ; 2) Les
églises de France, département du Cher
par François Deshoulières, 1932.
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«««---
À GAUCHE
«Les Adieux de saint Pierre et de saint Paul»
de Jean Boucher, 1630.
Pierre est sur le point d'être cloué
sur la croix, tandis que Paul
s'apprête à être décapité.
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Jean
Boucher naît à Bourges
en 1568. Il fait trois voyages en Italie entre
1600 et 1625. À Bourges, son atelier se
situe dans le pilier butant de la tour sud de
la cathédrale.
Il fut un des maîtres de Pierre Mignard.
Après son décès en 1633,
il fut enterré dans une chapelle de l'église
Saint-Bonnet.
L'église possède quatre tableaux
de ce peintre. Trois sont présentés
dans cette page : les Adieux de saint Pierre et
de saint Paul (ci-contre) ; saint
André ; l'Éducation
de la Vierge. Au Saint André, il faut
ajouter un Saint Pierre, qui sont tous deux les
anciens éléments d'un retable. On
dénote aisément dans le style de
Jean Boucher une certaine platitude due à
un manque de relief évident, bien que le
beau tableau de l'Éducation
de la Vierge semble un peu plus soutenu au
niveau des contrastes. À Bourges,
le musée du Berry possède d'autres
uvres de ce peintre qui a fait la fierté
de la ville.
Source : panneau dans l'église.
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Suite de chapelles dans le bas-côté nord. |
Chapelle latérale sud dédiée à
Saint-Claude
avec le vitrail sur la vie de saint Claude
réalisé par Jean Lécuyer (vers 1544). |
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À DROITE
---»»»
«Vierge à l'Enfant avec saint Georges,
saint Pierre de Vérone, saint Sébastien
et saint Géminien»
XVIIe siècle, copie d'un tableau du Guerchin. |
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Les
vitraux anciens. Même si son architecture
interne et externe n'attire pas vraiment, l'église
Saint-Bonnet possède quelques vitraux des XVe
et XVIe siècle qui méritent la visite.
Ils sont situés dans les chapelles qui ont été
élevées entre les contreforts à
partir du XVIe siècle. Et tous ont été
restaurés en 1950 par l'atelier Lorin. Quatre
d'entre eux sont du XVIe siècle. L'un est de
Jean Lécuyer de façon certaine
(selon le Corpus Vitrearum, une inscription l'atteste).
Il illustre la vie de saint Claude (voir ci-dessous).
Deux autres vitraux sont seulement attribués
à Jean Lécuyer (par comparaison de style)
: la Résurrection
et la Vie
de saint Jean l'Évangéliste. Le quatrième
vitrail du XVIe siècle suit la mode de l'époque
qui consistait, pour un donateur, à faire présenter
à la Vierge les membres de sa famille par leurs
saints patrons. Il en est ainsi de la famille
Ragueau dans un vitrail offert par Jeanne Ragueau,
veuve de Denis Yon (1533) et de la nombreuse famille
Lallemant dans un vitrail de 1480, dont l'auteur
est inconnu.
Enfin, notons la présence, dans une chapelle
nord, et depuis 1994 seulement, des fragments d'une
Assomption,
datée de 1480. Ces fragments étaient jusque-là
déposés dans la crypte de la cathédrale.
Ils sont donnés dans la dernière partie
de cette page. En 1939, les vitraux ont été
déposés.
Source : Corpus Vitrearum,
Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire, éditions
du CNRS, 1981.
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Peinture murale représentant un saint moine,
XIXe siècle. |
VITRAIL
DE LA VIE DE SAINT CLAUDE (1544) |
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Groupe de Notre-Dame de la Salette
dû au sculpteur berruyer Jules Dumoutet, XIXe siècle.
Chapelle latérale nord, dite de Jean Boucher. |
«««---
À GAUCHE
Baie 2 : Vie de saint Claude par Jean Lécuyer,
1544
1) Enfant, il apprend à lire, puis rentre dans
un monastère ;
2) Il est intrônisé saint archevêque
de Besançon ;
3) Retour du saint au monastère de Saint-Oyend
;
4) Mort de saint Claude.
Dans les ajours du tympan ; les instruments de la Passion.
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Vie de saint Claude dans le vitrail de Jean Lécuyer, 1544
Éducation du saint ; Claude est intrônisé archevêque
de Besançon ; Retour du saint au monastère de Saint-Oyend
; Mort du saint. |
«Marie-Madeleine pleurant le Christ mort»
Copie faite au XXe siècle d'un tableau de Jean Boucher,
daté de 1630. |
À DROITE ---»»»
L'Éducation de saint Claude
Détail du vitrail de la Vie de saint Claude par
Jean Lécuyer, 1544. |
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VITRAIL DE LA
VIE DE SAINT JEAN L'ÉVANGÉLISTE (1533) |
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Bas-côté sud : chapelle Saint-Claude et chapelle
du Saint-Sacrement.
Ces deux chapelles sont éclairées chacune par
un vitrail Renaissance.
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Saint André (par Jean Boucher)
Premier quart du XVIIe siècle. |
Vitrail
de saint Jean l'Évangéliste.
Ce très beau vitrail, donné ci-contre,
se trouve dans la chapelle du Saint-Sacrement. Attribué
à Jean Lécuyer, daté de
1544 et peu restauré, il a été
offert par la famille Chaumeau, fondatrice de la chapelle.
Le vitrail illustre des scènes de la vie de saint
Jean : à gauche, supplice à la Porte Latine
(le saint est plongé dans une marmite d'huile
bouillante) ; au centre, résurrection de la Drusienne
à Éphèse ; à droite, l'épreuve
de la coupe empoisonnée (voir les peintures murales
sur les mêmes thèmes à l'église
Saint-Sauveur
de Saint-Macaire en Gironde et les explications qui
y sont apportées). On remarquera l'importance
de l'encadrement d'architecture et les armes des donateurs
dans la partie basse. On donne ci-dessous des détails
de l'architecture en grisaille.
Source : Corpus Vitrearum,
Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire, éditions
du CNRS, 1981.
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Baie 4 : Vie de saint Jean l'Évangéliste.
Vitrail attribué à Jean Lécuyer, 1533.
Chapelle du Saint-Sacrement
Vitrail peu restauré. |
Baie 4 : Vie de saint Jean l'Évangéliste, registres centraux
Vitrail attribué à Jean Lécuyer, 1533.
À gauche, supplice à la Porte Latine (le saint est plongé
dans une marmite d'huile bouillante) ;
au centre, résurrection de la Drusienne à Éphèse
; à droite, l'épreuve de la coupe empoisonnée.
(Voir les peintures murales sur les mêmes thèmes à
l'église Saint-Sauveur
de Saint-Macaire en Gironde) .
Le vitrail de la baie 4 est remarquable par la riche architecture
de l'arrière-plan peuplée de petits personnages en grisaille. |
Un homme regarde à sa fenêtre le supplice
de saint Jean dans la marmite d'huile bouillante. |
Architecture au second plan
statues dans leurs niches. |
À Éphèse, un homme observe la
résurrection de la Drusienne. |
L'un des condamnés, qui a bu à la coupe empoisonnée,
git mort à terre (la tête a été redressée
pour
mieux apprécier le travail à la grisaille). |
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CI-DESSUS : LE
TRAVAIL À LA GRISAILLE DANS LA BAIE 4 (VITRAIL ATTRIBUÉ
À JEAN LÉCUYER, 1533) |
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Retable du Calvaire (avec la Vierge et saint Jean) entouré
des onze apôtres
auxquels on a rajouté un évêque sur la droite.
XVe siècle, restauré au XIXe (chapelle Saint-Jean). |
Plaque sur un bas-côté relatant un billet notarié
à propos d'un droit de passage dans une cour, 1742. |
Un règlement
notarié affiché dans la nef.
Jusqu'au XIXe siècle, l'église est un centre
de vie sociale. Du haut de sa chaire, le curé a pour
mission d'adresser la bonne Parole, mais aussi de donner des
informations tout à fait profanes. Quand il s'agissait
d'un règlement de justice, le chapitre pouvait aller
encore plus loin et afficher la décision dans un bas-côté
(surtout quand la justice épiscopale était concernée).
On donne ci-contre un intéressant texte, gravé
dans la pierre, relatant une décision de 1742 sur un
droit de passage dans une cour (propriété de
l'abbaye Saint-Laurent, tout à côté de
Saint-Bonnet), au bénéfice de l'église.
On lit :
PAR DEVANT [.] NOTAIRE CE 15 MAY 1742 A ESTE PASSE L'ACTE
DE DEPOST D'UN [.] BILLET DE Mme LABBESSE DE St LAURENT DU
14 X 1741 PAR LEQUEL NOUS AVONS DROIT DE PASSER ET REPASSER
DANS SA COUR ET CE A DILIGENCE DES SIEURS MICHEL BONNARDEL
ET PIERRE TURQUET PROCUREURS FABRICIENS DE CEANS. Pour aboutir
au dépôt chez un notaire et à l'affichage
de la décision dans la nef, il est probable que madame
l'abbesse de Saint-Laurent n'était pas d'accord !
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VITRAIL DE LA
FAMILLE RAGUEAU (Baie n°6, vers 1553) |
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Baie 6 : La Famille Ragueau présentée par trois saints,
vers 1533.
Vitrail offert par Jeanne Ragueau, veuve de Denis Yon.
À gauche, Denis Yon présenté par saint Denis
; au centre, Jeanne Ragueau présentée
par saint Jean-Baptiste ;à droite, leur fils Antoine présenté
par saint Antoine. |
Retable du Calvaire, détail
(Avec la Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine) entouré
des onze apôtres.
XVe siècle, restauré au XIXe (chapelle Saint-Jean).
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«La Vierge donnant le scapulaire à saint Simon
Stock»
Huile sur toile, XVIIe siècle, auteur inconnu.
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«L'Enfant prodigue»
Auteur inconnu, XVIIIe siècle (?) |
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Scènes mythologiques développées dans l'architecture
de la baie 6.
Vitrail de la famille Ragueau, vers 1533. |
Saint Antoine présentant le fils Antoine Yon.
Vitrail de la famille Ragueau, vers 1533. |
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VITRAIL DE LA
FAMILLE LALLEMANT (Baie n°5, vers 1480 et vers 1550) |
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Monument commémoratif de la fondation
de la chapelle des Fonts par le peintre Jean Boucher. |
Vitrail
de la famille Lallemant (baie n°5).
Ce vitrail, reconstitué au XVIe siècle,
regroupe des panneaux de verrières présentes
dans l'église d'avant l'incendie de 1487.
Vers 1550, on y a ajouté les armes de la
famille Lallemant dans le soubassement .
Au registre du haut, les membres de la famille
Lallemant sont présentés par saint
Jean l'Évangéliste, sainte Anne
et saint Guillaume (vers 1480). Il existait une
quatrième lancette qui est perdue. Au registre
médian, on voit trois groupes de trois
apôtres (vers 1480) qui accompagnaient une
Assomption qui a eté déposée.
Le tympan est daté du XVe siècle
et illustre des scènes de la Passion. Les
séraphins dans les écoinçons
sont du XVIe siècle.
Source : Corpus Vitrearum,
Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire,
éditions du CNRS, 1981.
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«L'Éducation de la Vierge» par Jean Boucher,
1616. |
Sainte Anne présentant les femmes de la famille Lallemant
Baie n°5, vers 1480. |
Saint Guillaume présentant deux hommes
de la famille Lallemant. Baie n°5, vers 1480. |
Vitrail
de la Résurrection. Il est daté
de 1551 et c'est l'un des plus beaux de l'église
(peut-être parce qu'on y a porté de nombreuses
restaurations). Comme pour le vitrail
de saint Jean l'Évangéliste, il est
seulement attribué à Jean Lécuyer
(son nom ne figurant pas sur les panneaux, l'attribution
n'est pas formelle). L'image principale illustre la
Résurrection du Christ. Dans le registre du bas,
les soldats romains dorment ou sont surpris par le miracle.
Au-dessus, le Christ ressuscité est entouré
métaphoriquement, à droite par les Saintes
Femmes au Tombeau, à gauche par les pèlerins
d'Emmaüs. Le soubassement architectural porte les
armes des donateurs, en l'occurrence Claude Fauconnier.
Le tympan illustre l'Ascension. On remarquera le côté
très pittoresque de la scène de l'ajour
supérieur : le Christ disparaissant dans un nuage,
l'artiste n'a représenté que ses jambes
(cachées par sa tunique) et ses pieds nus.
Source : Corpus Vitrearum,
Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire, éditions
du CNRS, 1981.
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Vitrail de la famille Lallemant (baie n°5).
Vers 1480. Le soubassement avec les armoiries est daté
des années 1550. |
Chapelle latérale sud avec le vitrail de la famille Ragueau
(XVIe siècle). |
«L'Éducation de la Vierge» de Jean Boucher,
1616.
Détail : Sainte Anne et Marie. |
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Deux des femmes présentées par sainte Anne.
Baie n°5, Vitrail de la famille Lallemant, vers 1480. |
Vierge de pitié au tympan
Baie n°5, Vitrail de la famille Lallemant, vers 1480. |
«««---
À GAUCHE
Saint Jean l'évangéliste présentant
des hommes de la famille Lallemant
Baie n°5, vers 1480. |
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Baie 5, Vitrail de la famille Lallemant
Détail : 3 groupes de trois apôtres qui accompagnaient
une Assomption déposée (vers 1480).
Le soubassement avec le décor Renaissance est aux armes de
la famille Lallemant (vers 1550). |
VITRAIL DE LA
RÉSURRECTION (Baie n°7, 1551) |
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Baie 7 : LA RÉSURRECTION
Vitrail attribué à Jean Lécuyer, (vers 1551).
Vitrail assez fortement restauré. |
Le déambulatoire avec la chapelle axiale sur la droite.
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Baie 7, La Résurrection, détail : un soldat. |
Baie 7, la Résurrection, détail : les pèlerins
d'Emmaüs. |
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Un soldat endormi devant le tombeau
Vitrail de la Résurrection attribué à Jean
Lécuyer, 1551. |
Une Sainte Femme au tombeau
Vitrail de la Résurrection attribué à Jean
Lécuyer, 1551. |
Le Christ ressuscité
Vitrail de la Résurrection attribué à Jean
Lécuyer, 1551. |
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CI-DESSUS : LE
TRAVAIL À LA GRISAILLE DANS LA BAIE 7 (VITRAIL ATTRIBUÉ
À JEAN LÉCUYER, vers 1551) |
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Baie 7 : Vitrail de la Résurrection
Registre inférieur : les soldats romains devant le tombeau. |
LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-BONNET |
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Baie 9 : «Sainte Jeanne de France, sainte Jeanne d'Arc
et sainte Solange», vitrail de Louzier, 1934. |
Baie 11 : La Vierge entourée de cinq séraphins
Partie d'une Assomption, vers 1480. |
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La nef vue de derrière l'autel. |
Vitrail de 1853 illustrant des épisodes de la Vie de la Vierge
Atelier Alfred Gérente (chapelle axiale). |
Baie 11, partie d'une Assomption,
anges musiciens. |
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Documentation : «Congrès archéologique
de France, session tenue à Bourges, 1931», article sur
l'église Saint-Bonnet par MM Albert Gandilhon et Robert Gauchery
+ «Les églises de France, département du Cher»
par François Deshoulières, 1932
+ «Corpus Vitrearum, Les vitraux du Centre et des Pays de la
Loire», éditions du CNRS, 1981
+ divers panneaux affichés dans l'église. |
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