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Page créée en nov. 2012
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La reine Marie-Antoinette par Élisabeth Vigée Le Brun, détail

À côté du Jardin français du domaine de Versailles, le Petit Trianon est venu compléter le Pavillon français et le Pavillon frais. Construit par l'architecte Ange-Jacques Gabriel, il est destiné à l'usage privé de Louis XV et de madame de Pompadour. La marquise s'éteint en 1764. Le pavillon est Inauguré en juin 1769. Marie-Antoinette en fait son séjour préféré. C'est elle qui fait transformer à l'anglaise une partie du jardin.
Après les dégradations de la Révolution, le Petit Trianon est restauré et remeublé sous l'Empire, puis sous la Monarchie de Juillet. Les souverains l'utilisent pour leur famille. En 1867, l'impératrice Eugénie le fait transformer en musée consacré à la reine Marie-Antoinette. Nettement plus petit que le Grand Trianon, le Petit Trianon possède néanmoins quelques belles salles très bien meublées avec quelques tableaux de maîtres.

«Madame de Pompadour» par Charles-André van Loo, détail

Le Salon de compagnie.
C'est la pièce principale de l'étage. Elle était, entre autres, consacrée aux «Jeux» et à la musique.

La façade du Petit Trianon est l'œuvre de l'architecte Ange-Jacques Gabriel.

Cette pendule à musique d'époque Louis XVI (1775)
en bronze ciselé et doré représente l'Aurore.
Elle contient un mécanisme d'orgue jouant dix airs.
Installée sur la cheminée en marbre du salon de compagnie.


«««--- Cabinet des glaces mouvantes.

Ce nom vient du mécanisme que Marie-Antoinette fit mettre en place en 1776.
Un système de miroirs montant du sol permettait d'obturer les deux fenêtres.
Ainsi la reine obtenait un boudoir à double-jeu de miroirs.

Chambre à coucher du Petit Trianon.
Cette pièce fut d'abord la cabinet de retraite de Louis XV, puis la chambre de madame du Barry en 1772, enfin celle de Marie-Antoinette.

Statue en marbre de Joseph II.
Frère de Marie-Antoinette et empereur du
Saint Empire romain germanique (1741-1790).
Exécutée en 1777 par Louis-Simon Boizot.
Antichambre.

La grande salle à manger.
Les grands tableaux de la pièce illustrent les activités agricoles ou marines
destinées à nourrir les hommes (chasse, pêche, moisson et vendange).

Statue en marbre de Louis XVI.
Exécutée en 1777 par Louis-Simon Boizot.
Antichambre.

Buste de Marie-Antoinette en 1775 en porcelaine de Sèvres.
Exécuté d'après un modèle de Louis-Simon Boizot.
(Buste brisé pendant la Révolution et restauré en 1858)
Grande salle à manger.

«Triomphe d'Amphitrite ou La pêche»
Gabriel-François Doyen (1726-1806)
Huile sur toile (1768-1774), Grande salle à manger.

Grande salle à manger.
L'Histoire a noté que Louis XV avait souhaité ici un mécanisme permettant de faire monter des tables volantes toutes servies.
Cette installation n'a jamais vu le jour.

«Marie-Antoinette à la rose»
par Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
Huile sur toile, 1783, Antichambre.

Porcelaine de Niderviller
Jeune pâtre jouant de la flûte.
Grande salle à manger.

Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) fut le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette. Ses portraits de la reine (seule ou avec ses enfants) sont exposés dans les plus grands musées du Monde. Issue d'une famille modeste et perdant son père à l'âge de douze ans, la jeune Élisabeth, au talent précoce, fut capable de subvenir aux besoins de sa famille dès l'âge de quinze ans.
Son mariage avec un marchand d'art eut l'heureuse conséquence de la mettre en contact avec quantité de toiles de maîtres qu'elle put étudier de près.
Née dans le Tiers-État, son goût pour les relations humaines et son sens du savoir-vivre la hissèrent très vite dans le monde de l'aristocratie européenne la plus relevée : rois, reines, ducs et duchesses, empereurs et impératrices.
En tant que peintre attitré de la reine, la Révolution la mit en danger. Elle se résolut à quitter la France, en octobre 1789, le jour où le peuple parisien ramenait le roi, la reine et le dauphin de Versailles à Paris. Comme elle l'écrit dans ses mémoires, les gens avaient beaucoup marché et s'étaient couchés tôt si bien qu'elle avait pu quitter Paris sans être inquiétée.
---»» Suite 2/2 plus bas.


«Triomphe d'Amphitrite ou La pêche», partie centrale.
Gabriel-François Doyen (1726-1806)
Huile sur toile (1768-1774),
Grande salle à manger.


La cheminée de la petite salle à manger.

«Madame de Pompadour» par Charles-André van Loo.
Petite salle à manger.


Salle de billard au rez-de-chaussée.
Dans cette pièce se trouvait le billard de Louis XV.
En 1784, Marie-Antoinette fit transporter le billard au premier étage.
On le remplaça par un autre, moins beau, qui servit pour le loisir des officiers.

«««--- Le grand escalier avec sa magnifique rampe en fer forgé et bronze doré (due au serrurier François Brochois).

«La famille Royale réunie autour du dauphin Louis-Joseph-Xavier-François en 1782»
Anonyme français.
Salon de billard.

Assiette du service à dessert «à attributs et groseilles» (XVIIIe siècle).

Réchauffoir.
Cette pièce ne servait qu'à réchauffer les mets qui étaient préparés dans un lieu éloigné
(«les communs») pour éviter les nuisances. Elle a conservé sa cheminée à hotte.
On peut y voir quelques ustensiles de cuisine en cuivre.

Salle des assiettes de porcelaine.

Assiette de porcelaine de Sèvres
à motifs de fleurs et de rinceaux.

«««--- Plat du service à décor de perles et barbeaux (XVIIIe siècle)
Voir la page consacrée à la porcelaine au Petit Trianon.

La chapelle du Petit Trianon.
Elle a été construite de 1772 à 1774 (année de la mort de Louis XV).
L'autel est surmonté de deux colonnes doriques portant un fronton où trône une gloire.

«Saint Thibault offrant à saint Louis et à Marguerite de Provence
un lys à onze branches, emblème de leur postérité»
par Joseph-Marie Vien (1716-1809)
Autel de la Chapelle du Petit Trianon.

Ce tableau a servi de modèle pour la composition du vitrail de l'atelier Henri Carot
à l'église Saint-Vigor de Marly-le-Roi.

Élisabeth Vigée Le Brun (2/2).
---»» Elle commença un tour d'Europe en mettant son pinceau au service des têtes couronnées et des aristocrates les plus en vue : Italie, Suisse, Allemagne, Autriche, Russie.
À Paris, son époux se démenait pour la faire retirer de la liste des émigrés. En faire partie signifiait la confiscation de tous ses biens. Son argument était limpide : puisque la Révolution faisait fuir ses clients, il fallait bien qu'elle parte à l'étranger pour en trouver d'autres ! L'argument finit par passer... en 1800 avec l'appui du peintre David.
Elle revint à Paris en 1802 sous le Consulat, puis séjourna en Angleterre de 1803 à 1805 et retourna en France.
Un point la lie au peintre François Ménageot (qui fut aussi son ami - quoique de onze ans son aîné) : une commune détestation de l'empereur Napoléon Ier, qu'elle ne désignait jamais que par «le général Bonaparte». Elle n'en fit pas moins des portraits de la famille impériale.
On rappellera ici un épisode significatif qu'elle relate dans ses mémoires à propos d'un tableau commandé par Napoléon et où elle doit peindre la reine Caroline Murat, sœur de l'empereur. Élisabeth se plaint que, pour les séances de pose, la reine la fait attendre. L'artiste rappelle que, ayant peint toutes les têtes couronnées d'Europe ou presque, personne ne l'a jamais fait attendre (!) L'heure arrêtée pour les séances de pose était toujours scrupuleusement respectée par les souverains. Le dicton la ponctualité est la politesse des rois n'était pas une galéjade.
Mais Caroline de Naples n'en avait cure : elle n'avait pas compris que passer de membre de la petite bourgeoisie corse au statut de reine lui donnait des devoirs nouveaux.
L'artiste a réglé ses comptes en réalisant une toile qui semble inachevée... d'autant plus (comme elle prend soin de le rappeler) que l'Empereur lui a donné une somme bien inférieure à son «prix-catalogue».
Sources : «Élisabeth Vigée Le Brun, mémoires d'une portraitiste» (Éditions Scala) ; «Élisabeth Vigée Le Brun» de Gita May (Yale University Press).


Le potager du Petit Trianon a été reconstitué fidèlement selon les sources historiques.

Documentation : Panneaux dans les vitrines et les salons du musée du Petit Trianon +
«Votre visite à Versailles» de Simone Hoog et Béatrix Saule, éditions Art Lys, ISBN 2-85495-134-4
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