Accueil
  Histoire navale
  Céramique
  Bibliographie
  Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
  Châteaux, palais,
    Églises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en mai 2023
??
Jeanne d'Arc écoutant ses voix, vitrail Art déco de l'atelier Champigneulle, 1924, détail

Avec plus de 50 000 habitants, la ville de Clamart, dans la banlieue sud-ouest de Paris, compte trois églises. Saint-Pierre-Saint-Paul est la plus ancienne. Construite à la toute fin du XVe siècle, elle est consacrée en 1508. Jugée bientôt trop petite, elle est agrandie vers l'est et vers l'ouest dès 1513, puis consacrée une nouvelle fois en 1523. C'est lors de ces derniers travaux qu'est érigé, sur le côté nord, un beau portail en style gothique flamboyant. Ce portail et la base du clocher qui se dresse à côté sont les seuls éléments extérieurs du XVIe siècle qui soient parvenus jusqu'à nous.
Au XVIIe siècle, une sacristie est ajoutée (1634) ; la façade Renaissance, achevée. À la Révolution, l'édifice subit quelques dommages : les cloches partent à la fonte, tout comme les étains de la sacristie ; les boiseries sont ôtées.
Dans la première moitié du XIXe siècle, la façade, transformée en style toscan, prend son aspect actuel. Dans la seconde moitié du siècle, les bas-côtés sont allongés vers l'est et l'ouest. Lors de la guerre de 1870, l'édifice sera détruit partiellement.
Le plan de Saint-Pierre-Saint-Paul est simple : une nef centrale bordée de bas-côtés. Le tout se termine sur un transept où vient se coller une abside à trois pans qui abrite le chœur. Les arcades de la nef sont en arc brisé, surmontées d'un haut pan nu. Les ogives des voûtes retombent sur des consoles du XVIe siècle.
La ville de Clamart se distingue par un important passé viticole, ce que l'église rappelle à trois occasions. Ce sont d'abord les bas-reliefs de pampres qui décorent les chapiteaux des piliers datés du XVIe siècle. C'est ensuite, dans la chapelle Saint-Vincent, un morceau de dalle du XVe siècle, exposé sur le mur, où sont gravés les termes d'un échange de terres à vigne entre deux seigneurs locaux. C'est enfin le tympan d'un vitrail du XIXe siècle (ou du XXe) qui montre saint Vincent, patron des vignerons, entouré de grappes de raisin. Sous la Révolution, la ville prendra d'ailleurs le nom de Clamart-le-Vignoble, en partie pour la distinguer du cimetière de Clamart, dans le faubourg parisien de Saint-Marcel.
Deux thèmes intéressants s'imposent aux visiteurs : les chapiteaux-bagues du début du XVIe siècle qui ornent les piliers de la nef et ceux des murs gouttereaux. Y sont sculptés des rinceaux, des pampres, des croix, des têtes d'angelots, ainsi que divers feuillages.
Le second thème est celui des vitraux, en particulier ceux qui sont signés. Cette page met l'accent sur cette richesse de l'église. Les plus anciens vitraux, réalisés par l'atelier Tiercellin, sont datés des années 1870. Logés dans les trois grandes baies de l'abside, ils éclairent le chœur. Au XXe siècle, la vitrerie de l'église va s'enrichir de la griffe de plusieurs peintres verriers. En 1924, l'atelier Champigneulle réalise deux magnifiques verrières de style Art déco en hommage à deux défunts de la famille Gogue. L'un, Paul Gogue, est tombé en 1918 sur un champ de bataille de l'Aisne. Le vitrail est offert en souvenir des morts de la guerre dont on n'a jamais retrouvé les corps. Le second vitrail, en souvenir de sa sœur, propose une belle Jeanne d'Arc Art déco écoutant ses voix.
Dans les années 1950-60, l'atelier parisien de Max Ingrand pose quatre vitraux (bas-côtés et façade ouest). Enfin, en 2009, le peintre-verrier clamartois Gilles Audoux crée deux verrières chatoyantes pour les baies nord et sud du transept.

Ange tenant un écusson des attributs de Pierre et Paul (vitrail de Max Ingrand), détail

Vue d'ensemble de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul depuis l'entrée.
Les arcades brisées de la nef sont ornées de chapiteaux-bagues sculptés de
pampres, de croix, de têtes d'angelots et de rinceaux divers (voir plus bas).

La façade de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul est à l'ouest.
La base du clocher date du début du XVIe siècle.

Vierge à l'Enfant sur le portail nord.

Statue de saint Pierre sur la façade
1875.
Œuvre d'Ernest Dame (élève de Duret).

Statue de saint Paul sur la façade
1875.
Œuvre de Louis Étienne Marie Albert Lefeuvre (élève de Dumont).
Statue de saint Pierre : pour bénir, saint Pierre salue le bras droit
levé vers le côté droit, c'est-à-dire à la romaine.

Le portail du côté nord date du début du XVIe siècle.
Il est de style gothique flamboyant.
Les petits vitraux qui entourent la Vierge à l'Enfant sont de Max Ingrand.

Au XIXe siècle, une façade de style toscan a remplacé
la façade Renaissance du début du XVIIe siècle.
«««--- Côté nord de l'église :
base du clocher et portail en gothique flamboyant.
Ce sont les seuls éléments extérieurs datés du début du XVIe siècle.

Ornementation en gothique flamboyant du portail nord : l'arc en anse de panier.


Ornementation en gothique flamboyant du portail nord : le haut du tympan.

LA NEF DE SAINT-PIERRE-SAINT-PAUL ET SES CHAPITEAUX GOTHIQUES

La nef et sa suite d'arcades ornées de chapiteaux-bagues. Ici le côté sud.

La voûte ogivale est ornée d'une clé pendante à la travée centrale.

Bénitier (XVIIIe et XIXe siècles).

Les deux bénitiers de l'église se composent d'une coquille du XIXe siècle posée sur une console du XVIIIe. Ils ont été mis en place après l'agrandissement de l'église dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Source : base Palissy.


Statue de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, détail.

Clé pendante gothique à la voûte de la nef.

Clé de voûte gothique avec fleurs de lys.
CHAPITEAUX-BAGUES GOTHIQUES SUR LES PILIERS DE LA NEF (XVIe SIÈCLE)

«Mort au champ d'honneur»
Vitrail en mémoire d'un solat tombé lors de la Guerre 14-18.
Atelier Champigneulle, 1924.

Vitrail du Souvenir de la Guerre 14-18 (Atelier Champigneulle, 1924).
La base Palissy nomme ce vitrail : «Mort au champ d'honneur».

Vitrail du Souvenir de la Guerre 14-18. Le cartouche ci-dessus rappelle la mémoire d'un soldat dont on n'a pas retrouvé le corps dans «l'horrible chaos» qu'étaient les champs de bataille de la Grande Guerre, balayés par les obus. La photo du soldat Paul Gogue a été incluse dans le verre par la méthode d'impression-vitrification. Voir des explications de ce procédé dans un vitrail de l'église Saint-Nicolas de Saint-Nicolas-de-Port, près de Nancy.


Chemin de croix, station I
Jésus est condamné.

Chemin de croix, station VII
Jésus tombe pour la deuxième fois.

Chemin de croix, station X
Jésus est dépouillé de ses vêtements.

La nef et l'élévation sud des arcades.
Les travées, qui sont délimitées par les retombées des voûtes,
reçoivent chacune deux arcades.

«««--- Sainte Jeanne d'Arc écoutant ses voix.
Détail d'un vitrail Art déco de l'atelier Champigneulle, 1924.

Vitrail dans la façade.
Atelier Champigneulle, 1924. Style Art déco.
Vitrail offert en mémoire de Désirée Jeanne Gogue, épouse Ronna.
Désirée Jeanne était la sœur du soldat Paul Gogue [base Palissy].

Les deux vitraux Art déco de l'église.
En hommage à deux défunts de la commune de Clamart, l'église Saint-Pierre-Saint-Paul possède deux très beaux vitraux de style Art déco. Réalisés en 1924 par l'atelier Champigneulle, ils évoquent la mémoire du soldat Paul-Julien-Jean Gogue, mort à vingt ans sur un champ de bataille de l'Aisne, le 17 septembre 1918 et de celle de sa sœur Désirée Jeanne Gogue, épouse Ronna.
Cette dernière, représentée enfant, est introduite par ses deux saintes patronnes : sainte Désirée (qui pose sa main sur la tête de l'enfant) et sainte Jeanne d'Arc écoutant ses voix.


Le bas-côté nord de la nef.
«««--- Désirée Jeanne Gogue enfant présentée par sainte Désirée.
Atelier Champigneulle, 1924.

Saint Pierre (XVIIIe siècle).
Sculpture en bois, auteur inconnu.

Ange tenant un écusson orné des attributs
de saint Pierre et de saint Paul (Max Ingrand).

Vitrail de Max Ingrand à thème floral dans un bas-côté.

Ange tenant le blason de Clamart.
Vitrail de l'atelier Max Ingrand.

Le bas-côté sud et ses arcades du XVIe siècle.

Tympan du vitrail Art déco de Champigneulle :
«Temple de la sagesse» (litanie de la Vierge)

Saint Paul (XVIIIe siècle)
Sculpture en bois, auteur inconnu.

Vitrail dans un bas-côté, détail.
Atelier Champigneulle,
début du XXe siècle.

Sainte Jeanne d'Arc écoutant ses voix.
Atelier Champigneulle, 1924.
Cartouche : vitrail en souvenir de Désirée Jeanne Gogue.

Statue de la Vierge à l'Enfant, détail.
Sculpteur Joseph Mezzara.
Pierre, 1866.

Vitrail dans un bas-côté.
Atelier Champigneulle,
début du XXe siècle.

Les vitraux des bas-côtés. La plupart ne sont pas signés. Cependant, par association de style et de motifs dans les tympans, on pourra les attribuer à l'atelier Champigneulle au début du XXe siècle, peut-être l'année 1924 comme les deux vitraux Art déco.


Le Baptême du Christ
Atelier inconnu.
Vitrail à l'emplacement de l'ancien baptistère.

Tympan du vitrail ci-contre : «Vaisseau spirituel».

Désirée Jeanne Gogue présentée par sainte Désirée.
Atelier Champigneulle, 1924.

Vue d'ensemble de la nef et de sa succession de piliers du XVIe siècle.

Console du XVIe siècle à la retombée d'une ogive.

Console du XVIe siècle à la retombée d'une ogive.
LE TRANSEPT ET SES VITRAUX

Transept vu depuis le baptistère (bras sud).
Les fonts baptismaux sont du XVIIIe siècle.
À l'arrière-plan : la chapelle Saint-Vincent.

Vitrail «élévation» de Gilles Audoux, 2009.
Bras nord du transept.

Vitrail «baptême» de Gilles Audoux, 2009.
Bras sud du transept (baptistère).

Signatures de Gilles Audoux, peintre-verrier clamartois.

Ancien autel de la Vierge consacré en 1866.
Bras nord du transept.
Autel offert par J.B. Châtellier, marchand plâtrier.

Dans le bras sud du transept, le baptistère est éclairé par un vitrail de Gilles Audoux réalisé en 2009.

Saint Vincent et la vigne.
Tympan d'un vitrail dans le bras nord du transept.

Vitrail dans le bras sud du transept.

Tympan du vitrail ci-contre à gauche, détail.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE-SAINT-PAUL

Le chœur et ses trois vitraux de 1877.
En 1876, une abside à trois pans a remplacé un chevet plat.

Le chœur avec le maître-autel et l'autel de messe.

Clé pendante du chœur.

Détail d'un vitrail du chœur : Saint Pierre
Atelier Tiercelin, vers 1877.

Vitrail dans le chœur : Saint Pierre
Atelier Tiercelin, vers 1877.

Vitrail central du chœur : Crucifixion
Atelier Tiercelin, vers 1877.

Vitrail dans le chœur : Saint Paul
Atelier Tiercelin, vers 1877.

Vitrail central du chœur, détail.

Texte d'un contrat passé entre deux marchands à l'occasion
d'un échange de terres viticoles au XVe siècle.
Chapelle Saint-Vincent dans le bras nord du transept.

Orgue de tribune du facteur Abbey.

Saint Pierre et saint Paul.
Vitrail de Max Ingrand dans la façade occidentale (années 1950-60).

Vue d'ensemble de l'église depuis l'autel de messe.

Documentation : «Les églises de France, Paris et la Seine», Éditions Letouzey et Ané, Paris
+ «Le Patrimoine des communes des Hauts-de-Seine», FLohic Éditions
+ panneau d'information dans l'église
+ base Palissy.
PATRIMOINE CARTEPATRIMOINE LISTERetourner en HAUT DE PAGE