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Page créée en mai 2020

Le premier musée de Toul, appelé Musée Municipal, a été créé en 1872. Il partageait l'ancien palais épiscopal avec la mairie et des organismes publics. En 1939, un incendie ruina le palais ; le musée finit par trouver une place dans l'ancienne Maison Dieu. Comme son nom l'indique, cet établissement, que la tradition fait remonter à la fin du Xe siècle, assurait une mission d'hébergement et d'hospitalisation, enrichie évidemment d'une mission religieuse. Cette œuvre de charité cessa au début du XXe siècle : le lieu devint école primaire et Collège de Jeunes Filles. En 1940 et 1944, la guerre frappa durement la ville de Toul et les destructions se multiplièrent. Après la Libération, un lycée fut construit qui accueillera les élèves de la Maison Dieu. Des organismes culturels prirent leur place. Parmi eux, le Cercle d'Études Locales du Toulois sera à la source de la renaissance du musée. Au départ, il fit installer deux salles d'archéologie. Après la restauration du bâtiment, il en vint à gérer tout l'édifice.
Le Musée de Toul occupe un ensemble architectural du XVIIIe siècle sur trois niveaux. On peut y voir des pièces consacrées aux Beaux Arts, à la céramique, notamment celle de Toul-Bellevue, aux arts religieux, aux tapisseries et à la guerre. Ajoutons-y des pièces sur l'archéologie et les traditions populaires. Sa plus belle salle, bien intégrée au bâtiment, est sans conteste l'ancienne salle des malades (qui sert de dépôt lapidaire). Sa beauté architecturale gothique de la première moitié du XIIIe siècle justifie à elle seule la visite du musée.
Cette page donne quelques vues des salles et un extrait des œuvres exposées. L'accent est mis sur les tableaux et la céramique.

L'Ancienne salle des malades accueille les collections lapidaires du musée
L'Ancienne salle des malades (XIIIe siècle) accueille les collections lapidaires du musée.
Le musée de Toul est installé dans la «Maison Dieu»
Le musée de Toul est installé dans la «Maison Dieu».
Le fronton de la porte d'entrée du musée : «DOMUS DEI  1733»
Le fronton de la porte d'entrée du musée : «DOMUS DEI 1733».
L'entrée de l'ancienne salle des malades est en style gothique Vue de la salle consacrée aux Arts et Traditions populaires
Vue de la salle consacrée aux Arts et Traditions populaires.


«««--- L'entrée de l'ancienne salle des malades est de style gothique.
Les métiers dans la salle des Arts et Traditions populaires
Les métiers dans la salle des Arts et Traditions populaires.
ARTS RELIGIEUX
Une salle consacrée aux Arts religieux
Une salle consacrée aux Arts religieux.

Au Moyen Âge, Toul était la capitale de l'un des diocèses les plus étendus de l'Occident, l'équivalent de trois départements. L'évêque de Toul, chef religieux sur l'ensemble de son vaste diocèse, était rattaché à l'archevêque de Trèves. Mais l'évêque est aussi chef politique sur l'évêché de Toul qui est un espace plus réduit incluant la ville de Toul. À la Révolution, peu de biens de l'Église ont été épargnés. Les églises et les sacristies ont été saccagées. Aussi les ornements liturgiques présentés au musée concernent-ils essentiellement les XIXe et XXe siècles.

Salle des ornements liturgiques
Salle des ornements liturgiques.
«La Moisson» par Aimé Perret (1847-1927)
«La Moisson» par Aimé Perret (1847-1927)
École française.
Les fixés sous verre : Marie
Les fixés sous verre : Marie.
L'apiculteur récolte le miel
L'apiculteur récolte le miel.

Les fixés sous verre. Ce type de peinture remonte au Moyen Âge. La gouache, plus fréquemment utilisée que l'huile, était appliquée sur l'envers d'une plaque de verre. Cet art s'est répandu surtout en Alsace, en Lorraine, en Bavière et dans les pays de tradition verrière. Les œuvres étaient achetées à des colporteurs par les paysans ou les bourgeois des villes. Les fixés sous verre eurent beaucoup de succès dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et au XIXe.

Ronde-bosse de la Nativité, XVe siècle
Ronde-bosse de la Nativité, XVe siècle.
Vitrail de la Crucifxion : La Vierge (XIVe-XVe siècle ?)
Vitrail de la Crucifxion : La Vierge, détail.
Atelier Hermann de Munster, XIIIe siècle.
Vitrail de la Crucifxion : saint Jean (XIVe-XVe siècle ?)
Vitrail de la Crucifxion : saint Jean, détail.
Atelier Hermann de Munster, XIIIe siècle.
Chasuble de cérémonie (XIXe siècle)
Chasuble de cérémonie
(XIXe siècle).
SALLE DES TAPISSERIES
Salle des tapisseries
Salle des tapisseries.
Tapisserie : «Hercule terrassant le lion de Némée»
Tapisserie : «Hercule terrassant le lion de Némée».
XVIe siècle, Flandre.
Tapisserie : Cortège allégorique
Tapisserie : Cortège allégorique.
Milieu du XVIe siècle, Flandre ?
Tapisserie : La Continence de Scipion l'Africain
Tapisserie : La Continence de Scipion l'Africain.
XVIe siècle, Flandre.

Le musée expose quelques tapisseries qui ont échappé aux destructions de la Révolution. La tapisserie du Cortège allégorique montre au premier plan une déesse sur un char tiré par deux lions. Elle porte des épis de blés dans les cheveux et une couronne double. Ce peut être Cérès, déesse des moissons, ou Cybèle, déesse de la fertilité. À l'arrière-plan, une déesse est assise sur un char tiré par deux paons, vraisemblablement Junon.

Tapisserie : Mariage de David
Tapisserie : Mariage de David.
S'agit-il du mariage du roi David avec Bethsabée, veuve d'Urie le Hittite?
Milieu du XVIe siècle, Frandre, Audenarde (?)
Une salle avec tableaux et céramique
Une salle avec tableaux et céramiques.
Statue en faïence d'une jeune paysanne Salle d'archéologie avec sa pirogue monoxyle
Salle d'archéologie avec sa pirogue monoxyle.

«««--- Statue en faïence d'une jeune paysanne.
SALLE LAPIDAIRE ou ANCIENNE SALLE DES MALADES (XIIIe SIÈCLE)
Ancienne salle des malades
L'Ancienne salle des malades, qui remonte à la première moitié du XIIIe siècle, est maintenant la salle lapidaire du musée.

La salle lapidaire, partie la plus ancienne de la Maison Dieu, remonte à la première moitié du XIIIe siècle. Elle était à l'origine plus grande qu'elle apparaît aujourd'hui. Sa belle architecture gothique signe la qualité de l'accueil qui était réservé aux pauvres et aux pèlerins qui se présentaient à la porte de la Maison. Fidèle à l'habitude de l'époque, elle servait de lieu d'hébergement, d'hospitalisation et de liturgie car les corps et les âmes étaient soignés en même temps.
La salle a été classée monument historique. La Conservation y expose des sculptures de provenance locale, de l'Antiquité jusqu'aux Temps Modernes.

Piéta du XVIe siècle
Piéta du XVIe siècle.

Statue de saint Urbain, détail ---»»»
Fin du XVIe - début du XVIIe siècle, Toul ?
Saint Urbain est représenté sous les traits de Dionysos-Bacchus.

Chapiteau : L'enfant prodigue gardant les pourceaux
Chapiteau : l'enfant prodigue gardant les pourceaux.
Statue de saint Urbain
Ancienne salle des malades
Ancienne salle des malades, XIIIe siècle.
La salle lapidaire et ses sculptures
La salle lapidaire et ses sculptures.
SALLE PALISSY
Salle Palissy
Salle Palissy avec son grand panneau : «Bernard Palissy dans son atelier».
Plat à décor historique (Faïence de Toul–Bellevue)
Plat à décor historique (Faïence de Toul-Bellevue).
Tête Jupiter (origine Grandménil)
Tête Jupiter (origine Grandménil)

Le panneau de céramique «Bernard Palissy dans son atelier» ci-dessous vient de la faïencerie de Toul-Bellevue. Il avait été fixé sur la façade de la manufacture en 1893. Il illustre l'image d'Épinal traditionnelle de Bernad Palissy jetant ses meubles au feu pour entretenir la cuisson de sa pâte. Un tableau, aujourd'hui disparu, du peintre Jean Hégesippe Vetter (1820-1900) a servi de modèle.
Le panneau comprend deux cents éléments de céramique imbriqués et collés par un mortier.
Issu d'un don de 1975, il a été restauré en 1996.

Statue de la Trinité
Statue de la Trinité, XVe siècle.

La Trinité. À l'origine, cette Trinité faisait partie d'un retable. Elle a ensuite été placée sur le tympan de la façade ouest de la collégiale Saint-Gengoult à Toul. L'Esprit-Saint est évoqué par les sept anges au pied du Père céleste (illustrant les sept dons de l'Esprit). Seuls quatre anges subsistent.

Pierre tombale d'un prélat
Pierre tombale d'un prélat sur le sol de la salle lapidaire.
Statue du XVIIIe siècle venant de Blénod les Toul
Statue du XVIIIe siècle venant de Blénod les Toul.
SALLE PALISSY
Vitrine avec céramiques
Vitrine avec céramiques.
Panneau de céramique : «Bernard Palissy dans son atelier»
Panneau de céramique : «Bernard Palissy dans son atelier».
Salle de céramique
Salle des céramiques.

Faïence de Toul-Bellevue. Une première manufacture de faïence est créée en 1756 à Toul, au lieu-dit «Bellevue». En 1771, elle passe entre les mains de Charles Bayard et de son associé François Boyer. Ce sont eux qui vont véritablement développer l'entreprise au point qu'elle obtiendra en 1773 le titre de Manufacture royale. La production est dès lors diversifiée. À voir les très belles faïences exposées au musée, personne ne sera étonné d'apprendre que la manufacture de Toul-Bellevue a bénéficié, dès le début du XIXe siècle, de la présence de très habiles professionnels de la céramique et d'artistes de haut niveau. Les paysages romantiques, les animaux et les portraits s'étalent dans des couronnes florales, que ce soit sur des vases, des cache-pots, des poëles ou simplement des assiettes. À la charnière des XIXe et XXe siècles, la manufacture inventa une technique de décor laqué sur biscuit. À cette époque, formes et décors se renouvelèrent, inspirés de la nature et de l'Extrême-Orient. À noter aussi, dans les vitrines, toute une série de figures en terre blanche réalisées à partir des moules de Paul-Louis Cyfflé.
La Manufacture de Toul-Bellevue a fermé en 1939.
Source : panneau affiché dans le musée.

Poële en faïence de Toul-Bellevue
Poële en faïence de Toul-Bellevue,
Deuxième tiers du XIXe siècle.
Le jardinier à la fontaine
Le jardinier à la fontaine.
L'Oiseau mort
L'Oiseau mort.
Grand vase en faïence de Toul-Bellevue
Grand vase en faïence de Toul-Bellevue.
Buste de Stanislas Leszczynski
Buste de Stanislas Leszczynski.
Buste de Voltaire
Buste de Voltaire.
Potiche à décor de fleurs
Potiche à décor de fleurs
Fontaine en faïence de Toul-Bellevue
Fontaine en faïence de Toul-Bellevue.
«Cybèle implorant le retour du soleil»
«Cybèle implorant le retour du soleil»
Grand vase en faïence polychrome.
Vitrine de faïences à décor néo-Renaissance
Vitrine de faïences à décor néo-Renaissance.
Salle de céramique
Salle des céramiques.

Biscuits de faïence Ces groupes et statuettes présentés au musée sont tous en biscuits de faïence. Ils ont été réalisés avec les moules créés par Paul-Louis Cyffle. Cet artiste de première force était, dans les années 1750-1760, le propriétaire de la manufacture royale de faïence de Lunéville.

Groupe en céramique de la Nativité
Groupe en céramique de la Nativité.

On se reportera avec intérêt à la faïence
du musée historique lorrain à Nancy.

Panneau «Bernard Palissy dans son atelier», détail Salle de la guerre
Salle de la guerre.


«««--- Panneau «Bernard Palissy dans son atelier», détail.
SALLES DES BEAUX ARTS
Une salle des Beaux Arts
Une salle des Beaux Arts.
«L'agréable leçon» de François Boucher  (1703-1770), École française
«L'agréable leçon»
François Boucher (1703-1770), École française.
«Apothéose de Rameau» par J.-J.-F. Le Barbier l'Aîné  (1738-1826), École française
«Apothéose de Rameau»
J.-J.-F. Le Barbier l'Aîné (1738-1826), École française.
«Vision de saint Antoine de Padoue», Anonyme, XVIIIe siècle,  École française
«Vision de saint Antoine de Padoue»
Anonyme, XVIIIe siècle, École française.
Vue de Toul ancien (?), anonyme, XVIIe siècle, École  française
Vue de Toul ancien (?)
Anonyme, XVIIe siècle, École française.
«La Charité romaine» par Fragonard, XVIIIe siècle, École française
«La Charité romaine»
attribué à Fragonard, XVIIIe siècle, École française.
«Naissance de Louis XIII» par A.L. Bonnetti (1577–1640), d'après Rubens), École flamande
«Naissance de Louis XIII»
A.L. Bonnetti (1577-1640), d'après Rubens), École flamande.
«Mme Gardin-Roussel, dame du temps de Louis XVI»
«Mme Gardin-Roussel, dame du temps de Louis XVI».
Auteur anonyme.
«Saint Jean visitant les prisonniers» par A.L. Bonnetti (1788–1862), École française
«Saint Jean visitant les prisonniers»
A.L. Bonnetti (1788-1862), École française.
«Abraham congédiant Agar» par A.L. Bonnetti (1788–1862), École française
«Abraham congédiant Agar»
A.L. Bonnetti (1788-1862), École française.
«Jésus parmi les enfants», anonyme, École française
«Jésus parmi les enfants»
Anonyme, École française.
«Mme Gardin-Roussel, princesse de Salm, XVIIe siècle»
«Mme Gardin-Roussel, princesse de Salm, XVIIe siècle».
Auteur anonyme. Voir l'histoire sur la collection
des Princes de Salm au musée d'Épinal.
Une salle consacrée aux Beaux-Arts
Une salle consacrée aux Beaux-Arts.

«Aristide se frappant d'ostracisme» par A.L. Bonnetti (1788-1862), École française ---»»»
«Aristide se frappant d'ostracisme» par A.L. Bonnetti (1788–1862), École française
«Façade de la cathédrale» par C.A. Platard, XIXe  siècle, École française «Le Village» par L. Quintard (1849-1905)
«Le Village» par L. Quintard (1849-1905).


«««---   «La cathédrale de Toul en 1890» par C.A. Platard, XIXe siècle.
École française.
«Firmin Gouvion distribuant des aumônes» par Casimir de  Balthasar de Gacheo (1811-1875), École française
«Firmin Gouvion distribuant des aumônes»
Casimir de Balthasar de Gacheo (1811-1875)
École française.
Ce fut un bienfaiteur de la Maison Dieu au XIXe siècle.
«Mme Cardin–Roussel, née à Nancy en 1820» peint et donné par elle
«Mme Cardin-Roussel, née à Nancy en 1820»
peint et donné par elle.
«Mme Gardin-Roussel, dame du temps de Louis XVI», détail
«Mme Gardin-Roussel, dame du temps de Louis XVI», détail.
«Embarquement d'huitres à Cancale» par A. Flameng (1843–1893), École française
«Embarquement d'huitres à Cancale»
A. Flameng (1843-1893), École française.
«Précoce» H. Royer (1869-1938), École française
«Précoce»
H. Royer (1869-1938), École française.
«Intérieur de jardin» par H. Saintin (1846–1899), École française
«Intérieur de jardin»
H. Saintin (1846-1899), École française.
«Cabane dans les Vosges» par E. Wittman (1846-?), École française
«Cabane dans les Vosges»
E. Wittman (1846-?), École française.
Portrait d'une bourgeoise par Le Maître de 1540 (Guillaume Scrots  ?), École anversoise
Portrait d'une bourgeoise
par Le Maître de 1540 (Guillaume Scrots ?)
École anversoise.

Documentation : Toul en Lorraine, Association Le Pélican, éditions Schnell & Steiner
+ Le Musée municipal de Toul, guide de visite et catalogue résumé
+ Panneaux d'information dans le musée.
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