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Page créée en août 2023
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Voir l'extérieur et la nef de  la cathédraleVoir le transept et ses vitrauxVoir le chœur de la cathédraleVoir la chapelle de la Mère de Dieu et ses vitraux
Saint Martin partageant son manteau, détail de la baie 23 (chapelle Saint-Louis)

LE DÉAMBULATOIRE ET SES CHAPELLES

Le Christ du Calvaire, détail de la baie 15 (chapelle du Rosaire)

Cette page passe en revue la plupart des chapelles du déambulatoire (sauf celle de la Mère de Dieu qui fait l'objet de la page suivante). Ces chapelles ont un double intérêt : la beauté de leur clôture en bois, souvent de style Renaissance, et leurs vitraux du XIVe siècle. Sauf exception, elles sont toutes interdites d'entrée aux visiteurs.
On pourra consulter en particulier :

- la chapelle Notre-Dame de Liesse
- la chapelle de l'Immaculée Conception
- la chapelle du Rosaire
- la chapelle Saint-Louis
- la chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.


Le déambulatoire nord.
Le chœur demeure inaccessible aux visiteurs : il est fermé par des piliers massifs, des grilles et par la barrière que constitue le dos des stalles.
On remarquera les formes géométriques qui ornent le haut des murs de séparation entre les chapelles.
Les historiens n'y ont trouvé aucune signification particulière.

Le déambulatoire et ses chapelles (1/2).
Les piles du chœur. Fermée au nord et au sud par un cordon de chapelles latérales, le déambulatoire est bordé, côté chœur, par de massives piles gothiques dont l'ampleur donne une vague impression d'écrasement. Heureusement, le vaste faisceau de colonnettes montantes qui recouvre chacune d'entre elles, en allégeant ces structures, aère l'espace.
Comme sur les piles de la nef, un liseré de petits chapiteaux décorés de feuillages interrompt l'élancement juste avant la naissance des voûtes ogivales. Les clés de voûtes à la jonction des ogives n'ont rien de particulier : elles sont simplement ornées de couronnes de feuilles.
L'entrée du déambulatoire se fait d'une manière somptueuse. Dans le transept, au nord comme au sud, une double porte en bois avec imposte, de style Renaissance et très savamment ouvragée, est datée par les historiens du milieu du XVIe siècle.
La construction. Les treize chapelles du déambulatoire ont été bâties au XIIIe siècle, c'est-à-dire lors de l'élévation du chœur, entre les culées des arcs-boutants. Les murs de séparation sont tous ornés d'un réseau d'arcatures aveugles dont les formes géométriques semblent n'obéir à aucune règle particulière. Voir photo plus bas.
Les baies des fenêtres. Comme dans les chapelles de la nef, à la suite du refenestrage de la fin du XVe siècle pour uniformiser le style, les fenêtres des chapelles du déambulatoire suivent un dessin flamboyant. Les vitraux ont alors été refaits.
L'ornementation murale. On notera le contraste dans l'ornementation murale du côté sud du déambulatoire, au niveau de la sacristie (photo ci-contre). Le mur de cette sacristie est orné d'une arcature en gothique rayonnant, tandis que les portes, à sa gauche, ont été enrichies sous le règne de Louis XI (1461-1483) d'accolades ornées de choux et de clochetons, typiques du style flamboyant.
Les chapelles. Elles sont toutes fermées par une enceinte en bois, plus ou moins riche, de style Renaissance. Les clôtures ne sont pas datées, mais une observation experte y voit une série des sculptures de la fin du XVe siècle jusqu'au milieu du XVIIe. ---»» Suite 2/2 à droite.


La porte d'entrée du déambulatoire sud.

Le mur de la sacristie est orné d'arcatures de style rayonnant,
alors que les portes d'entrée de la sacristie ont reçu
un bel habillage en style gothique flamboyant.
Voir plus bas ces ornementations en gros plan.

Soubassement de style Renaissance
de la porte d'entrée du déambulatoire sud.
Daté vers le milieu du XVIe siècle.

Le déambulatoire et ses chapelles (2/2).
---»» À la fin du XIXe siècle, lors de la restauration du chœur, les clôtures des treize chapelles ont failli disparaître. Jugées vermoulues, la décision avait été prise de les détruire. Une campagne de presse s'y est opposée et a obtenu gain de cause.
Les chapelles qui font face au rond-point sont à cinq pans, accueillant ainsi trois verrières. Dans les bas-côtés, elles sont à trois pans, avec une seule verrière. La chapelle axiale a été totalement reconstruite sous le règne de Louis XI. Elle fait l'objet de la page n°5 consacrée à la cathédrale.
Source : La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.


Partie haute de la porte d'entrée Renaissance du déambulatoire sud.
Boiseries datées du milieu du XVIe siècle.
L'ARCHITECTURE DU ROND-POINT

Plan du rond-point dans le déambulatoire.
Les sept pans du rond-point correspondent aux sept chapelles rayonnantes.

Architecture du rond-point (1/2).
Le rond-point de la cathédrale Notre-Dame est à sept pans, délimités par huit piliers gothiques couverts de colonnettes. À chacun de ces pans vient s'accrocher une chapelle rayonnante dans une structure de liaisons relativement simple. Le maître maçon, en charge de la construction du chevet, n'a pas dû éprouver de difficultés à dessiner le déambulatoire dans sa partie tournante : une arcade du rond-point se poursuit, de façon basique, par une voûte ogivale qui ouvre, au côté opposé, sur une chapelle.
La photo ci-contre (prise avec une focale de 10) montre la structure de la voûte dans la partie tournante du déambulatoire. Les correspondances arcade du chœur --» voûte ogivale --» arcade d'entrée de la chapelle rayonnante sont manifestes.
---»» Suite 2/2 à droite.


Suite de chapelles dans le déambulatoire nord.

La partie tournante du déambulatoire sud et sa suite de voûtes ogivales.
La liaison se fait simplement : à une arcade du rond-point correspond
l'arcade d'ouverture de la chapelle rayonnante qui lui fait face.

Architecture du rond-point (2/2).
---»» Il arrive que le maître maçon en charge du chevet réalise des prouesses géométriques. Ainsi, à l'église parisienne de Saint-Germain-l'Auxerrois, le dessin du déambulatoire fait apparaître, au nord et au sud, une étoile qui s'étire pour relier les chapelles et le double bas-côté.
Quant à l'église Saint-Pierre à Caen, qui date de la Renaissance, elle propose une transformation plus complexe encore : dans le chœur, le rond-point à quatre pans débouche sur cinq chapelles rayonnantes !
La chapelle d'axe, dite chapelle de la Mère de Dieu, possède une arcade d'entrée légèrement plus large que celle de ses voisines à cinq pans et trois baies. À l'origine, sa structure devait leur ressembler. Ce sont les largesses de Louis XI et sa vénération pour Notre-Dame d'Évreux qui l'ont transformée en une profonde chapelle d'axe éclairée par de somptueux vitraux de la fin du XVe siècle.

LE DÉAMBULATOIRE SUD ET SES CHAPELLES

Arcatures aveugles de la fin du XIIIe siècle dans le déambulatoire sud (gothique rayonnant).
La sacristie se trouve derrière le mur.
CHAPELLE DU TRÉSOR   -   BAIE 26

Chapelle du trésor : reliquaire en bois doré.

Chapelle du trésor. Elle a été aménagée sous Louis XI. L'armoire de chêne massif où est exposé le trésor de la cathédrale contient ce que la Révolution n'a pas dispersé, volé;, détruit ou fondu. On y trouve principalement quelques clés, châsses, statues et reliquaires. Le XIXe siècle a rajouté quelques éléments à ces pièces anciennes.
Pour éviter les vols, la chapelle est couverte d'un toit.
La baie de cette chapelle (n°26) accueille une verrière décorative (voir ci-contre) datée du deuxième quart du XIVe siècle. Dans les lancettes, on trouve deux petits panneaux figurés remontant aux années 1330 et qui sont bien sûr des remplois. À gauche, la figure du saint Maurice à cheval est très restaurée. En revanche, à droite, le saint évêque, présenté debout, est jugé par le Corpus Vitrearum comme étant bien conservé. Lui aussi est daté des années 1330.
Le tympan, orné de soleils ondés, est une création du XIXe siècle.
Sources : 1) Panneau dans le déambulatoire ; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.


Chapelle du trésor
Ange céroféraire (porteur de cierge)
attribué au sculpteur rouennais
Michel Lourdel (1577-1696).

Chapelle du trésor
Baie 26
, détail : un saint évêque ---»»»
Vers 1330.

Les vitraux des chapelles du déambulatoire.
La construction du chœur et de ses chapelles rayonnantes (fin du XIIIe siècle - début du XIVe) est postérieure à celle de la nef et de ses chapelles latérales. La vitrerie des chapelles du déambulatoire intervient donc après celle des chapelles de la nef.
Dans un premier temps, le style des verrières du déambulatoire ne change pas et reprend celui des chapelles de la nef, à savoir un bandeau de figurines peintes en dominante rouge et bleu, le restant étant une grisaille tracée sur un verre blanc. L'objectif est de garantir un apport de lumière minimal. La chapelle sud Saint-Joseph présente ainsi une vitrerie datée du tout début du XIVe siècle. Le bandeau figuré des baies 10 et 12 (chapelle Saint-Joseph) affiche des personnages sous des dais, dans des niches encadrées de bordures aux armes de France.
Puis vient le tour de la vitrerie de deux chapelles contigües : Sainte-Thérèse (baie 25) et les-Saints-Évêques d'Évreux (baie 27) dans le déambulatoire nord. À l'époque, Mathieu des Essarts est le titulaire de la chaire épiscopale d'Évreux et il se réserve ces deux baies pour s'y faire représenter agenouillé, avec ses armes dans les bordures.
Un constat s'impose : dans ces panneaux, disposés en litre, des années 1300-1310, les personnages se tiennent dans des édicules savamment définis par un bâti gothique fait de pinacles, d'arcs-boutants et de toitures imposantes. Ainsi, l'intérêt porté aux éléments architectoniques s'impose chez les peintres verriers de cette époque et ne se démentira pas jusqu'à la Renaissance.
Les fondations de chapelles se succèdent ; les verrières obéissent au même schéma artistique. Il en va ainsi de la chapelle sud de l'Immaculée Conception (baies 16, 18 et 20) dont la baie 20 s'est vue enrichie, au XIXe siècle, d'un panneau représentant l'évêque restaurateur.
Le jaune d'argent apparaît dans les ateliers de verriers au tout début du XIVe siècle, mais il faut bien deux décennies pour maîtriser son emploi. Désormais, c'est une nouvelle esthétique qui se répand. Le jaune d'argent sert à rehausser les grisailles sur verre blanc ainsi qu'à donner du relief et un aspect plus chatoyant aux figurines sous dais. Les endroits rehaussés sont ceux auxquels on veut donner du volume ou qu'on veut mettre en valeur : les cheveux ; quelques parties de vêtements ; les pinacles des structures architectoniques ; les entablements.
La vitrerie de la chapelle du Rosaire (baies 15, 17 et 19), avec ses médaillons et ses fonds damassés en donne un bon exemple. Ainsi, les perroquets verts qui ornent l'arrière-plan d'un saint évêque dans la baie 19 sont obtenus par application de jaune d'argent sur des pièces bleues. L'utilisation du jaune d'argent s''accompagne aussi d'une complexité accrue des formes : les niches s'épaississent ; les dais grandissent et multiplient le nombre de leurs composants.
Parmi les vitraux du déambulatoire, un seul est d'époque Renaissance : la charité de saint Martin daté aux alentours de 1500, situé dans la baie 22 (chapelle Sainte-Catherine).
Sources : 1) La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.

Chapelle du trésor.
Baie 26
, détail : le cavalier ---»»»
Vers 1330 et restauré en XIXe siècle.

Les portes de la sacristie et leur ornementation flamboyante.
Elles sont le témoin des aménagements offerts par le roi Louis XI (1461-1483).
CHAPELLE DU TRÉSOR   -   BAIE 26

Chapelle du trésor dans le déambulatoire sud.

Le déambulatoire et sa suite de chapelles.
Les murs de séparation sont ornés d'arcatures aveugles assez diverses.
CHAPELLE NOTRE-DAME DE LIESSE   -   BAIE 24

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
La clôture Renaissance offre un bas-relief illustrant la Visitation.

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
La Visitation, bas-relief dans la clôture boisée.

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Comme toutes les chapelles de la cathédrale, elle possède un autel et une piscine surmontée d'un dais, le tout de style gothique.
Au-dessus de l'autel est accrochée la copie d'une clé de voûte sculptée au XVIe siècle : huit chanoines agenouillés prient devant la Vierge. La clé de voûte, déposée, provient de l'ancienne église Notre-Dame de la Ronde à Évreux.
Enfin, les deux panneaux figurés de la verrière (Vierge et priante) ont été posés récemment (le Corpus Vitrearum n'en parle pas). Les lancettes centrales sont occupées par des dais d'architecture (voir ci-dessous) datés du premier tiers du XIVe siècle.


Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Détail de la clôture Renaissance.

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
«««--- Baie 24, détail : Vierge à l'Enfant (XVe siècle ?)

Chapelle Notre-Dame de Liesse
.
Copie moderne d'une clé de voûte provenant
de l'ancienne église Notre-Dame de la Ronde.
Huit chanoines sont agenouillés devant la Vierge à l'Enfant.

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Ex-voto à Notre-Dame de Liesse provenant
de l'ancienne église des Cordeliers à Évreux.
XVIIIe siècle.
CHAPELLE NOTRE-DAME DE LIESSE   -   BAIE 24

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Baie 24, détail : les lancettes avec leur rangées figurées.
À gauche et à droite, la Vierge à l'Enfant et la priante (XVe siècle ?) sont des ajouts récents dans la baie.
CHAPELLE NOTRE-DAME DE LIESSE   -   BAIE 24
CHAPELLE SAINTE-CATHERINE   -   BAIE 22

Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Baie 24, détail : Priante sous une niche.
XVe siècle ?

Chapelle Sainte-Catherine.
«Sainte Catherine d'Alexandrie»
Ce tableau provient d'une contretable du XVIIIe siècle.

Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : la Vierge du Calvaire.
XVe siècle ?

Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : les rangées figurées.
De gauche à droite : Vierge à l'Enfant ; saint Jean du Calvaire ; Vierge du Calvaire (gros plan ci-dessus) ; Charité de saint Martin.
Fin du XIIIe siècle, début du XIVe. Aux alentours de 1500 pour la Charité Saint-Martin.

Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : saint Martin partageant son manteau.
Vers 1500.
Ce panneau a été restauré en 1895, mais il est assez bien conservé.

La cathédrale d'Évreux possède un autre vitrail Renaissance, celui-là pleinement du XVIe siècle. Il s'agit de la verrière de la baie 35 datée de 1520 dans la chapelle Saint-Aquilin (côté nord de la nef).

Chapelle Sainte-Catherine.
Cette chapelle a conservé sa dédicace d'origine. Aux XVIe et XVIIe siècles, elle était connue sous le nom de «chapelle des paresseux» car la messe qu'on y célébrait le matin était dite à une heure tardive !
Outre un tableau montrant sainte Catherine d'Alexandrie, on y trouve une piscine à dais datée du XVe siècle.
La verrière (baie 22) possède un panneau rare dans la cathédrale : un vitrail d'époque Renaissance (daté aux alentours de l'année 1500 : la charité de saint Martin.
Sources : 1) panneau à côté de la chapelle ; 2) La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.


Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : saint Jean.
4e quart du XIIIe siècle.

Le saint Jean ci-dessus
provient d'un Calvaire.
Il est d'ailleurs voisin d'une Vierge
du Calvaire donnée plus haut.

Chapelle Sainte-Catherine
«««--- Baie 22, totalité.

Panneaux de la litre :
Vierge à l'Enfant ;
Jean et la Vierge (fin du XIIIe siècle) ;
Charité de saint Martin (vers 1500).


Chapelle Sainte-Catherine.

Baie 22, détails.

«««--- Vierge à l'Enfant XIVe-XVe siècle (?)

Piscine à dais du XVe siècle. ---»»»




Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : Jésus enfant.
XIVe-XVe siècle (?)
CHAPELLE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION   -   BAIES 16-18-20

Chapelle de l'Immaculée Conception.

Chapelle de l'Immaculée-Conception.
Elle est fermée par une clôture entièrement de style Renaissance. Dans le soubassement, au milieu des rinceaux et des masques se détachent, vêtues à l'antique, des figures d'un très beau style. Elles ne se rattachent pas à des personnages particuliers. Trois sont données plus bas.
La porte centrale est surmontée d'un bas-relief peu courant : Samson emporte sur son épaule deux colonnes des portes de Gaza. Pourquoi Samson ? Il pourrait s'agir d'une facétie de l'illustre famille normande Postel des Minières qui a donné plusieurs chanoines à la cathédrale. Postel est proche du latin postis qui signifie jambage de porte. Ce bas-relief illustrerait ainsi la donation d'un chanoine de cette famille à la cathédrale. Annick Gosse-Kischinewski, qui avance cette explication, la renforce en indiquant que les armes de la famille Postel des Minières se trouvent sculptées sur les montants de la porte de la chapelle.
Les baies 16, 18 et 20 (ci-contre) sont ornées de verrières décoratives claires, enrichies chacune de trois figurines sous dais disposées en litre.
Le Corpus Vitrearum indique que la chapelle a été fondée en 1308 (d'où les dates attribuées aux vitraux) par Pierre de l'Aide, chanoine de la cathédrale, en mémoire de son frère Nicolas de l'Aide, décédé en 1299, ancien évêque d'Évreux et inhumé dans cette même chapelle.
Dans le soubassement de la baie 16, une création moderne de l'atelier Duhamel-Marette (vers 1868-1870) présente Mgr Devoucoux, évêque d'Évreux. Ce dernier a financé la restauration des verrières des trois baies de la chapelle par ce même atelier de 1868 à 1870.
Sources : 1) La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.

Composition des litres ---»»»
Baie 16
: saint Paul, saint Pierre et Vierge à l'Enfant ;
Baie 18 : Christ du Calvaire entouré de la Vierge et de Jean ;
Baie 20 : saint Aquilin et saint Taurin, proto-évêques d'Évreux, accompagnés du donateur, le cardinal Nicolas de l'Aide.


Chapelle de l'Immaculée Conception.
La clôture est entièrement d'époque Renaissance.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
De gauche à droite, les verrières des baies 16, 18 et 20.
CHAPELLE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION   -   BAIE 16

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : saint Paul, saint Pierre et la Vierge à l'Enfant couronnée.
Daté de 1308.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Le tabernacle à têtes d'angelots est daté de l'époque Louis XV.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Détail de la clôture Renaissance : buste de femme vêtue à l'antique avec rinceaux et masques.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Détail de la clôture Renaissance : buste d'homme vêtu à l'antique avec rinceaux et masques.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : Monseigneur Devoucoux, évêque d'Évreux.
Atelier Duhamel-Marette, vers 1868-1870.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : saint Pierre.
Daté de l'année 1308.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Détail de la clôture : Samson porte deux colonnes des portes de Gaza.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : saint Paul.
Daté de l'année 1308.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : Christ du Calvaire.
Daté de l'année 1308.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : le panneau de la Vierge (1308).

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : La Vierge.
Daté de l'année 1308.
CHAPELLE SAINT-JOSEPH   -   BAIES 10, 12 et 14

Chapelle Saint-Joseph.
Sa clôture est un mariage des styles gothique flamboyant et Renaissance.
Ses verrières comptent parmi les plus anciennes du déambulatoire.
Baies 10-12-14. La verrière de la baie 10 est dite «verrière de Marguerite d'Artois». Cette noble dame épouse, en 1301, Louis de France, demi-frère de Philippe IV le Bel et premier comte d'Évreux. Elle décède en 1310.
Elle est représentée, au centre de la baie, agenouillée, en tenue armoriée.
Vers 1450, la chapelle a été concédée à la famille du doyen du chapitre, Simon Chevestre. Les panneaux de la litre datent de cette époque (troisième quart du XVe siècle). On y voit saint Nicolas (donné plus bas), une Vierge de pitié et un autre saint (saint Yves ?)
La baie 12 accueille une verrière dite «verrière de Louis de France». Il fut comte d'Évreux de 1298 à sa mort en 1319 et demi-frère de Philippe IV le Bel. À côté d'une Vierge à l'Enfant couronnée, le comte d'Évreux est représenté agenouillé et vêtu d'une cotte armoriée.
---»» Suite 2/2 à droite.

«««--- Chapelle Saint-Joseph.
Clôture gothique et Renaissance (années 1515-1520).
Baies 10-12-14 du début du XIVe siècle.


Chapelle Saint-Joseph.
Baie 12, détail : Louis de France, comte d'Évreux († 1319)
et demi-frère du roi Philippe IV le Bel.
Panneau daté vers 1301-1310.

Chapelle Saint-Joseph.
Baie 14, détail : Louis de France, comte d'Évreux († 1319)
et demi-frère du roi Philippe IV le Bel.
Panneau daté vers 1301-1310.

Ce panneau est très semblable à celui de la baie 12 ci-dessus,
mis à part le fait que le comte d'Évreux est ici en donateur, tenant
une maquette de vitrail dans sa main gauche.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : saint Jean.
Daté de l'année 1308.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 20, détail : le cardinal Nicolas de l'Aide († 1299),
donateur de la verrière.
Daté de 1308.
CHAPELLE SAINT-JOSEPH   -   BAIES 10, 12 et 14

Chapelle Saint-Joseph (2/2)
---»» La baie 14 est également appelée «verrière de Louis de France». Ce même membre de la famille royale est représenté comme dans la baie 12 : agenouillé avec une cotte armoriée, mais cette fois la maquette de vitrail qu'il tient dans les mains fait de lui un donateur.
La litre de cette verrière est postérieure (3e quart du XVe siècle) et figure trois donateurs : Jehan Chevestre, son épouse Marie et sa nièce Jeanne.
Source : Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.


Chapelle Saint-Joseph.
Baie 14, détail : rangée figurée datée du 3e quart du XVe siècle.
On y voit un donateur et deux donatrices agenouillés dans des niches tendues de damas.
D'après les inscriptions, le donateur serait Jehan Chevestre et sa femme Marie. Le personnage à droite serait leur nièce, Jeanne Alorge.

Chapelle Saint-Joseph.
Baie 10
, détail : saint Nicolas ( 3e quart du XVe siècle).

Chapelle Saint-Joseph.
Baie 10, «verrière de Marguerite d'Artois».

Panneau isolé au centre de la lancette médiane :
Marguerite d'Artois agenouillée, en prière, est vêtue d'un manteau armorié.
Vers 1301-1310.
LE DÉAMBULATOIRE NORD ET SES CHAPELLES
CHAPELLE DU ROSAIRE   -   BAIES 15, 17 et 19

Chapelle du Rosaire.
Baies 15, 17 et 19.
1360-1370 et après 1387.

Chapelle du Rosaire.
Autel et statues en terre cuite : Notre-Dame du Rosaire se tient entre saint Dominique et ste Catherine de Sienne.

Chapelle du Rosaire (1/2).
Cette chapelle, au côté nord du déambulatoire, présente une clôture intéressante. Si la conception de l'encadrement de la porte est encore gothique, la présence du style Renaissance abonde : rinceaux de feuillages sur les colonnettes ; animaux fantastiques ; et surtout, un soubassement de style antique avec les Vertus théologales et cardinales sculptées au sein d'une suite de bas-reliefs... que les chaises, gentiment disposées devant la chapelle, ne permettent pas toujours de voir !
En 1997, dans son commentaire sur cette chapelle (La cathédrale d'Évreux, éditions les Colporteurs), l'historienne Annick Gosse-Kischinewski insiste sur l'étonnant mariage des styles flamboyant et Renaissance au-dessus de la porte et dans les panneaux ajourés du garde-corps (photo en gros plan donnée plus bas). Elle écrit : «(...) l'existence des réseaux flamboyants assouplis par les feuillages arrondis de la Renaissance constitue un curieux mélange des deux styles, certes contemporains mais rarement mêlés avec autant d'élégance et d'harmonie.»
---»» Suite 2/2 plus bas.


Chapelle du Rosaire.
La clôture de cette chapelle, mêlant style gothique flamboyant et style Renaissance,
est l'une des plus intéressantes de la cathédrale.
Chapelle du Rosaire.
Ange souffleur et animal fantastique
au-dessus de la porte.
Style Renaissance.

Chapelle du Rosaire.
Styles gothique et Renaissance dans le
soubassement des colonnettes.

Chapelle du Rosaire.
Mélange des styles gothique et Renaissance : les rinceaux flamboyants se terminent par des feuillages arrondis propres au style Renaissance.
Chapelle du Rosaire.
Anges musiciens dans le soubassement de la porte.
Style Renaissance.

Chapelle du Rosaire.
Médaillon avec un ange musicien.

Chapelle du Rosaire.
Médaillon avec un ange musicien.

Chapelle du Rosaire (2/2).
---»» Le magnifique tableau de Gian Antonio Guardi (1699-1760), le Christ apparaissant aux pèlerins d'Emmaüs, est resté dans la chapelle du Rosaire pendant plusieurs années. Il n'y est plus. Originaire d'une chapelle, aujourd'hui démolie, de la petite ville des Andelys dans l'Eure, il était destiné à rejoindre l'église Notre-Dame de cette ville.
Les vitraux. L'ensemble des verrières des trois baies 15, 17 et 19, datées des années 1360-1370, est donné plus haut. Hormis les trois tympans identiques (portant les emblèmes du roi Charles VI), chaque verrière possède, dans sa partie médiane, une litre composée de trois figures placées dans des édicules surmontés de hauts dais. Les dais et les colonnes qui les supportent sont tracés au jaune d'argent. On remarquera dans les dais des baies 15 et 19 la présence de séraphins.
La partie décorative (grisaille et jaune d'argent) est découpée en losanges ornés de rinceaux de feuillages, de fleurs et même d'oiseaux. Cette décoration est enrichie de médaillons abritant des anges thuriféraires, des anges musiciens et d'autres porteurs de phylactères. On pourra juger ci-dessous de la différence d'aspect entre deux anges thuriféraires (porteurs d'encens). L'un est du XIVe siècle ; l'autre, une création du peintre verrier Édouard Didron en 1893.
Certains médaillons ont fait place à des rondels présentant une scène figurée. Ainsi, dans la baie 19, un rondel, daté aux alentours de 1500 (ci-contre), montre une jeune fille assise compulsant un livre. La présence d'une partie de tour sur la droite a conduit les historiens du vitrail à identifier le personnage à sainte Barbe [Corpus Vitrearum].
La baie 15 présente un Calvaire : le Christ crucifié est entouré par la Vierge et saint Jean. Il faut s'arrêter sur le visage de la Vierge. La mère de Dieu, en prière, regarde vers le bas dans une expression de douceur paisible et d'amour, voir le gros plan). Ce n'est pas le visage habituel d'une Vierge du Calvaire, mais plutôt celui d'une Vierge de la Nativité. Y a-t-il eu erreur dans le placement des panneaux ? Ou bien le donateur a-t-il insisté auprès du peintre verrier pour qu'il donne coûte que coûte ce visage à la Vierge ?
La partie figurée de la baie 17 montre, au centre, un chanoine donateur peint sur un très beau fond damassé où des dragons affrontés ornent des médaillons. Le donateur est agenouillé devant une Vierge à l'Enfant assise, et présenté par un saint évêque anonyme qui se tient à gauche. D'après l'inscription partielle, ce chanoine pourrait être Nicolas de Molins.
La partie figurée de la baie 19 montre trois saints debout : saint Gilles l'ermite avec sa biche ; un saint évêque (est-ce saint Éterne, évêque d'Évreux vers 670 ?) ; enfin, saint Jean-Baptiste dont la tête seule est ancienne. L'intérêt de cette rangée figurée réside dans ses magnifiques fonds damassés. Celui de saint Gilles montre des biches et des oiseaux ; celui du saint évêque, des perroquets verts (parce que peints au jaune d'argent sur fond bleu).
Sources : 1) La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.


Chapelle du Rosaire.
«Le Christ apparaissant aux pèlerins d'Emmaüs»
par Gian Antonio Guardi (1699-1760).
Ce tableau n'est plus exposé dans la cathédrale.

Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : rondel en remploi montrant sainte Barbe assise à côté de sa tour.
Vers 1500.

Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : Ange thuriféraire dans un médaillon.
Vers 1360-1370.

Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : Ange thuriféraire dans un médaillon.
Médaillon refait par l'atelier d'Édouard Didron en 1893.
CHAPELLE DU ROSAIRE   -   BAIE 15

Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : la rangée figurée contient un Calvaire avec ses personnages traditionnels (le Christ en croix, la Vierge et saint Jean).
Les trois édicules sont surmontés de hauts dais abritant un ou plusieurs séraphins.
Vers 1360-1370.

Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : le visage de la Vierge du Calvaire.
Le visage paisible et aimant de la Vierge, tourné vers le bas, est plutôt celui d'une Vierge de la Nativité !
Vers 1360-1370.


Chapelle du Rosaire.
Baie 15
, détail : la Crucifixion.
Deux teintes de jaune d'argent ont été utilisées pour la chevelure et la couronne d'épines.
Vers 1360-1370.

CHAPELLE DU ROSAIRE   -   BAIE 17

Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : la rangée figurée contient un chanoine donateur présenté à la Vierge par un saint évêque.
Vers 1360-1370.

Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : un saint évêque présentant un chanoine à la Vierge.
Vers 1360-1370.

Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : fond damassé avec dragons
affrontés derrière le chanoine donateur.
Vers 1360-1370.

Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : chanoine donateur anonyme.
Vers 1360-1370.
CHAPELLE DU ROSAIRE   -   BAIE 19

Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : la rangée figurée.
Vers 1360-1370.

Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : un saint évêque (saint Éterne, évêque d'Évreux?)
Vers 1360-1370.

Baie 19, détail : fond damassé
avec perroquets verts
derrière un saint évêque.

Baie 19, détail : fond domassé
avec biches et oiseaux
derrière saint Gilles l'ermite.

Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : saint Gilles l'ermite et sa biche.
Vers 1360-1370.
CHAPELLE SAINT-LOUIS   -   BAIE 23

Chapelle Saint-Louis.
La sobriété de la grille de clôture la rattache à la fin du XVe siècle.

Chapelle Saint-Louis.
Avec celle de la chapelle Saint-François (non présentée dans ces pages), la grille très sobre de cette chapelle correspond à l'art pratiqué à la toute fin du XVe siècle.
L'intérêt de cette chapelle réside dans sa verrière (baie 23). Les deux rangées qui accompagnent les trois qui sont figurées sont enrichies d'intéressants médaillons circulaires. Ils contiennent des têtes humaines ou des grotesques au sein d'une ornementation à losanges peints en grisaille.
Les trois rangées figurées alignent des panneaux datés des années 1325-1330. Les lancettes de droite et de gauche se ressemblent. Un évêque et un chanoine sont agenouillés en prière dans un édicule à deux niveaux surmonté d'un dais. La structure est étayée par deux larges montants abritant des statuettes.
À gauche, l'évêque pourrait être, selon l'inscription, Geoffroy du Plessis, mort en 1327, et qui tient à la main la maquette d'une verrière. Au-dessous de lui : un chanoine.
Au centre : une Vierge à l'Enfant assise et un saint Martin partageant son manteau. À droite, l'édicule reprend la structure de celui de gauche avec les mêmes personnages.
Cette verrière est intéressante d'un point de vue historique par la présence d'une structure décorative tracée au jaune d'argent, et ceci dès les années 1325. Ainsi le Corpus Vitrearum, dans sa description des vitraux de la cathédrale d'Évreux, écrit : «Il faut attendre la troisième décennie du XIVe siècle pour que soient pleinement exploitées toutes les ressources du jaune d'argent : en baie 23, dans la verrière probablement offerte par l'évêque Geoffroy du Plessis, mort en 1327, la coloration de l'ensemble des panneaux figurés et de leurs vitreries claires, totalement modifiée, est mise au service d'un style renouvelé de façon sensible».
Source : Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.


Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon à tête d'homme.
Vers 1325-1330.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon avec un roi.
Vers 1325-1330.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon à tête d'homme.
Vers 1325-1330.

Chapelle Saint-Louis.
Statue de saint Louis.
Art contemporain.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon avec un grotesque jouant de la viole.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : les rangées figurées.
À droite et à gauche : deux chanoines donateurs ;
Au centre : Vierge à l'Enfant assise ; saint Martin partageant son manteau.
Vers 1325-1330.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : l'évêque Geoffroy (probablement Geoffroy du Plessis) tenant la maquette d'une verrière.
Vers 1325-1330.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : Vierge à l'Enfant assise sous un dais.
Vers 1325-1330.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : saint Martin partageant son manteau.

Chapelle Saint-Louis.
«««--- Baie 23, détail :
saint Martin partageant son manteau.

Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : un chanoine en prière
(le donateur?)
Vers 1325-1330.
CHAPELLE SAINTE-THÉRÈSE   -   BAIE 25

Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Détail : ornementation rayonnante sur le mur et statue.

Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Clé de voûte : animal fantastique ?
CHAPELLE DES SAINTS-ÉVÊQUES D'ÉVREUX   -   BAIE 27

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Clé de voûte : Matthieu des Essarts agenouillé devant la Vierge.Début du XIVe siècle.

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux (1/2).
Cette chapelle abrite une niche creusée dans le mur nord où l'on trouvait jadis un enfeu avec le tombeau de l'évêque Matthieu des Essarts (†1310). Les révolutionnaires ont envoyé à la fonte le gisant de cuivre qui le représentait.
La clé de voûte est toujours en place (donnée ci-dessus). L'évêque est agenouillé, mains jointes, devant la Vierge. Le prélat avait d'ailleurs, de son vivant, fait préparer son tombeau dans le chœur de la cathédrale, chœur dont la construction venait de se terminer.
---»» Suite 2/2 plus bas.


La voûte de la chapelle Sainte-Thérèse.

Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Dais gothique flamboyant au-dessus de la piscine.

Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Baie 25, totalité.
Les bordures sont aux armes de l'évêque Mathieu des Essarts.
Vers 1300-1310.

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : les rangées figurées.
De gauche à droite : Vierge à l'Enfant et saint Martin de Tours ; le donateur Mathieu des Essarts ;
Calvaire ; le donateur Mathieu des Essarts tenant la maquette de sa verrière.
Vers 1300-1310 et 1400 pour la Vierge à l'Enfant en bas à droite.

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : Vierge à l'Enfant.
Vers 1300-1310.

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux (2/2).
---»» La baie 27 accueille une verrière à quatre lancettes dont les bordures reprennent les armes du donateur, Mathieu des Essarts : de gueules au lion d'argent (autrement dit un lion argenté sur fond rouge) et des écus de gueules au chevron d'or avec la crosse en pal (crosse sur chevron jaune, le tout sur fond rouge).
Cette baie possède deux rangées figurées. Cinq figures sont datées des années 1300-1310.
Rangée du haut : une Vierge à l'Enfant (donnée ci-dessus) ; l'évêque donateur Mathieu des Essarts qui est d'ailleurs présent deux fois à la suite des remaniements intervenus après 1945 (dans un des deux panneaux, il offre la maquette de sa verrière) ; enfin, un Calvaire.
Seconde rangée : saint Martin de Tours en archevêque.
Cette seconde rangée offre, en complément, une Vierge à l'Enfant des années 1400 : c'est une grisaille rehaussée de jaune d'argent, sur un fond coloré. La bordure de glands et de feuilles de chêne est typique du début du XVe siècle.
Sources : 1) La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.


Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : l'évêque Mathieu des Essarts agenouillé.
Vers 1300-1310.

«««--- Il a suffi au peintre verrier de quelques traits pour camper ce beau visage féminin dont les grands yeux font une partie du charme. On pourra comparer cet agréable dessin avec les visages plutôt vilains des Trois Marie de la baie 213.


Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : l'évêque Mathieu des Essarts
tenant la maquette de sa verrière.
Vers 1300-1310.

Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : Vierge à l'Enfant.
Grisaille et jaune d'argent
avec des bordures typiques du XIVe siècle.
Vers 1400.

Chapelle Saint-François.
Tableau anonyme : un prélat tenant un crucifix,
Saint Vincent de Paul ?
CHAPELLE SAINT-FIACRE   -   BAIE 29

La voûte trapézoïdale de la chapelle Saint-Fiacre.

Chapelle Saint-Fiacre. Jouxtant la façade nord, son profil est atypique car il porte la marque des travaux de Jean Cossart à la fin du XVe siècle. Pour rattacher au chœur de la cathédrale la tourelle de la façade, l'architecte a rajouté une partie triangulaire à la chapelle demeurée jusque-là de forme oblongue.
Cette chapelle possède une curiosité : c'est la seule où l'on trouve une console ornée d'une tête humaine (rajoutée lors de la construction de la partie en triangle). Il y a en fait deux consoles liées (photo ci-contre).


Consoles avec deux têtes humaines rajoutées
lors de la construction de la partie triangulaire
de la chapelle Saint Fiacre.
C'est la seule console figurée de la cathédrale.

Chapelle Saint Fiacre.
Baie 29, vue d'ensemble.
Vers 1470.
Voir l'extérieur et la nef de  la cathédraleVoir le transept et ses vitrauxVoir le chœur de la cathédraleVoir la chapelle de la Mère de Dieu et ses vitraux
Documentation : Livret et panneaux dans la cathédrale
+ «Congrès archéologique de France, Évrecin, Lieuvin, Pays d'Ouche», Société française d'archéologie, Paris 1984
+ «Congrès archéologique de France tenu à Évreux en 1889», article Émile Travers
+ «La cathédrale d'Évreux» d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997
+ «Haute-Normandie gothique» d'Yves Bottineau-Fuchs, Éditions Picard, 2001
+ «Les plus belles cathédrales de France» de l'abbé J.-J. Bourassé, Alfred Mame et Fils Éditeurs, 1880
+ «L'architecture normande au Moyen Âge», Presses Universitaires de Caen, éditions Charles Corlet, 1997
+ «Évreux, la légende des pierres» d'Annick Gosse-Kischinewski, Froment Glatigny Éditeurs, 1988
+ «Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie», CNRS Éditions, 2000
+ «Le vitrail du Triomphe de la Vierge d'Évreux et Louis XI» de Gary B. Blumenshine, Annales de Normandie, 40e année n° 3-4
+ «Le Vitrail Français», éditions Mondes, 1958
+ «Le Moyen Âge retrouvé» de Louis Grodecki, Flammarion, 1991, article : Les verrières d'Évreux.
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