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Page créée en 2012
Évreux
Cathédrale
Notre-Dame
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Notre-Dame
Vierge à l'Enfant du XVe siècle dans la chapelle de la Mère de Dieu

La cathédrale d'Évreux a connu bien des malheurs : ceux issus de la rivalité entre les rois de France et les ducs de Normandie devenus rois d'Angleterre. L'édifice est mentionné pour la première fois en 912 dans la Chronique de Guillaume de Jumièges. Vraisemblablement reconstruit au XIe siècle, il est incendié par Henri Ier Beaucler, roi d'Angleterre en 1119. L'église, reconstruite entre 1125 et 1140 (il nous en reste les grandes arcades de la nef), fut incendiée par Philippe Auguste en 1194 dans sa lutte contre Richard Cœur de Lion.
La guerre de Cent Ans ne l'épargne pas : elle est brûlée en 1356. Elle ne sera restaurée que sous Louis XI, plus d'un siècle après. (La superbe chapelle de la mère de Dieu date de cette époque.) Au XVIe siècle, Jean Cossart ajoute la splendide façade du croisillon nord et son portail. Puis la tour sud est restaurée. Enfin, au XVIIe, la tour nord est achevée.
En 1940, l'aviation allemande se charge de sa part de destructions : le 11 juin, la cathédrale est la proie des flammes. L'incendie détruit - entre autres - le splendide buffet d'orgue du XVIIIe siècle. Enfin, en août 1983, un ouragan endommage une partie de la verrière du chœur.

Vue générale de la cathédrale d'Evreux
Vue générale de la nef de la cathédrale d'Évreux
Les piliers de la nef datent de la reconstruction de la première moitié du XIIe siècle. Les arcades sont en plein cintre, le style est roman.
Extérieur de la cathédrale avec la façade depuis l'Iton
La cathédrale vue de l'Iton
La tour sud (la plus courte) a été remaniée au XVIe dans le style Henri II.
La tour nord a été achevée au XVIIe siècle.
Lithographie du croisillon nord du transept
Lithographie du XIXe siècle
La façade du croisillon nord en gothique flamboyant date de 1504. Elle est l'œuvre de l'architecte Jean Cossart. C'est l'une des plus belles de France.
Vitrail de saint Marting dans la chapelle Saint-Louis
La cathédrale d'Évreux possède une très belle verrière : dans le chœur, dans la chapelle axiale
de la Mère de Dieu et dans les chapelles
rayonnantes autour du déambulatoire.

Ci-dessus : un détail de la verrière de la chapelle absidiale Saint-Louis : Saint Martin coupe son manteau (XIVe siècle) .
«««--- A GAUCHE
La flèche de Notre-Dame culmine à 75m de
hauteur. Elle a été reconstruite après
la seconde guerre mondiale.
Le jardin du cloître
Vue du cloître qui jouxte le croisillon sud et qui conduit à l'entrée du musée
d'Histoire, d'Art et d'Archéologie d'Évreux.
Le style du cloître est du gothique flamboyant du XVIe siècle.
À DROITE, le chevet de Notre-Dame avec la proéminente chapelle axiale de la Mère de Dieu ---»»»
Le chevet de la cathédrale
Le bas-côté sud
Le bas-côté sud est roman.
Au premier plan, un Calvaire en terre cuite
du XVIIIe siècle (le Christ en croix,
Marie et saint Jean)
Vue intérieure de la tour lanterne ---»»»
à la croisée du transept (gothique flamboyant)
La tour lanterne a été édifiée sous les règnes de Charles VII et Louis XII et achevée en 1475.
Le bas-côté nord
Le bas-côté nord présente ses massifs piliers romans.
Elévations dans la nef
Élévations dans la nef sur le côté sud
Au premier niveau, des arcades romanes en plein cintre
(1ère moitié du XIIe siècle).
Parties hautes (refaites après l'incendie de 1194) : un triforium
aveugle, de grandes fenêtres en verre blanc et la voûte d'ogives.
La croisée du transept
Le déambulatoire nord
Le déambulatoire et ses treize chapelles qui s'ouvrent sur le chœur

Comme on le voit ci-dessus, la cathédrale d'Évreux possède des chapelles rayonnantes fermées par de remarquables clôtures de bois du XVIe siècle. C'est un très beau travail d'ébénisterie qui représente des personnages, des animaux ou encore les vertus cardinales.
On remarquera le style des vitraux des chapelles. Ce sont des verres blancs ornés d'un bref motif décoratif que l'on a enrichi, ça et là, de petits panneaux historiés. Ceux-ci datent des XIIIe, XIVe ou XVe siècles.

La chapelle du Trésor et sa grille du XVe siècle
La chapelle du Trésor est fermée par une clôture de fer aménagée sous Louis XI.
Reliquaire dans la chapelle du Trésor
Reliquaire dans le Trésor de la cathédrale
L'essentiel du Trésor a été fondu à la Révolution.
Chapelle de l'Immaculée Conception
La clôture Renaissance de la chapelle de l'Immaculée Conception dans le déambulatoire
Bas-relief au-dessus de la porte : Samson porte deux colonnes du temple de Gaza. Bustes à l'antique dans
les médaillons de la base. Vitraux : panneaux historiés du XIVe siècle.
Vitrail 'jaune d'argent' dans la chapelle Saint-Louis
Petits panneaux du XIIIe siècle dans la verrière de la chapelle Saint-Louis.
A gauche, Geoffroy de Bar, évêque d'Évreux, est agenouillé au pied d'une
Vierge à l'Enfant. A droite, un chanoine est béni par un évêque.

L'art du vitrail. Le jaune d'argent est un mélange de sels d'argent (chlorure, sulfure, iodure, oxyde d'argent, etc.) et d'un cément (ocre ou argile calcinée). Historiquement, ce mélange était inconnu pour la composition des premiers vitraux, qui rassemblaient essentiellement des couleurs rouge, bleue et verte. Ce nouveau sel apparaît en Occident au tout début du XIVe siècle et entraîne avec lui une révolution dans l'art du vitrail et de la peinture sur verre. Comme il s'applique facilement au revers d'une pièce avant cuisson, on peut désormais ajouter la couleur jaune sur le verre sans être obligé de souder des pièces différentes par du plomb.
Le procédé donne accès à une palette supplémentaire de couleurs : les teintes obtenues varient selon que l'on utilise du chlorure d'argent et de l'ocre (jaune clair) ou du sulfure d'argent et de l'ocre (jaune orangé). Sur un verre bleu, il donne du vert.
Notons en outre que, à la même époque, la qualité des verres s’améliore. Plus fins, plus réguliers, plus limpides, ils vont permettre aux verrières de s’éclaircir grâce à l’utilisation de verres incolores et... de grandir en beauté.

Le jaune d'argent est idéal pour colorer les chevelures, les bijoux, les couronnes, les sceptres - tout ce qui est jaune ou blond dans la réalité - ainsi que certains éléments architecturaux (vitreries ornementales et grisaille décorative rehaussée de jaune d'argent).
Pour certains passionnés de vitraux, la plus belle (et la plus célèbre) verrière de la cathédrale d'Évreux se situe dans la chapelle Saint-Louis (la quatrième chapelle dans le déambulatoire nord). Au début du XIVe siècle, un maître verrier de la ville utilisa la nouvelle couleur à base de sels d'argent qu'on venait d'inventer. Comme tout nouveau procédé (utilisant de plus un métal précieux), il était coûteux. Mais la gamme supplémentaire de couleurs qu'il autorisait lui assura une diffusion rapide dans toute la France. Á Évreux, la qualité du jaune d'argent utilisé par ce maître verrier a fait que le jaune d'Évreux est passé à la postérité.
Dans la galerie des vitraux, vous pouvez voir l'ensemble de la verrière de la chapelle Saint-Louis ainsi que les célèbres petits panneaux historiés en gros plan.

Le choeur
Le chœur de la cathédrale d'Évreux avec ses grands piliers fasciculés en arc brisé est de style gothique rayonnant.
Il a été achevé en 1310 sous le règne de Philippe IV le Bel. Les grilles qui ferment le sanctuaire datent de Louis XV.
Le vitrail du centre est l'Arbre de Jessé dans la chapelle axiale de la Mère de Dieu.

Comment a-t-on découvert le jaune d'argent ? Les historiens du vitrail n'ont aucune certitude, mais il subsiste une tradition que le peintre verrier clermontois Émile Thibaud rapporte dans son traité de peinture sur verre paru en 1842.
Il écrit : «L'ordre des dominicains de Bologne possédait au XVe siècle un religieux très connu, sinon par ses ouvrages, au moins par son éminente piété, le bienheureux Jacques l'Allemand, ainsi nommé parce qu'il était né à Ulm en Allemagne. L'obéissance à la règle fut sa vertu principale. L'historien de sa vie remarque qu'un jour ayant commencé sa cuisson, il fut obligé de l'abandonner avant son achèvement, pour obéir à son supérieur qui l'envoyait à la quête ; mais il fut agréablement surpris au défournement, de trouver ses pièces de verre si bien recuites, que jamais il n'avait eu pareil succès.

C'est à lui que la tradition attribue la découverte du jaune par l'argent. Ce religieux étant occupé à enfourner l'ouvrage qu'il avait peint, laissa tomber par mégarde un bouton d'argent d'une de ses manches parmi la chaux qui servait à stratifier son verre, une partie de ce bouton étant entrée en fusion, le métal teignit en jaune le verre sur lequel il reposait.»
Et Émile Thibaud conclut : «Nous respecterons, sans chercher à en détruire le merveilleux, la tradition de ces faits, du reste fort probables.»
Source : Considérations historiques et critiques sur les vitraux anciens et modernes et sur la peinture sur verre par Émile Thibaud de l'Académie de Clermont et de la Commission départementale pour la Conservation des Monuments, année 1842.

L'abside en gothique rayonnant
Partie supérieure de l'abside (en gothique rayonnant)
La verrière du chœur date du XIVe siècle
AU CENTRE ---»»»
Le vitrail de la baie centrale du chœur a été offert par l'évêque Jean du Pré (1328-1333).

Vitrail dans l'abside
Vitrail de la baie centrale du chœur
«Vierge à l'Enfant et saint Jean-Baptiste»
Cliquez sur l'image.
Tableau de Gian Antonio Guardi
Magnifique tableau de Gian Antonio Guardi,
«Le Christ apparaissant aux pèlerins d'Emmaüs»
Ce tableau est exposé temporairement dans la cathédrale.
Les vitraux du choeur
Aspect du second niveau du chœur.
Grille de fer forgé dans le déambulatoire sud
Détail de grille de fer forgé
Détail de la grille qui donne accès au déambulatoire sud.
La chaire à prêcher du XVIIe siècle

«««--- À GAUCHE, l'accès sud au déambulatoire est
fermé par une superbe grille en fer forgé réalisée au XVIIIe siècle.

À DROITE ---»»»
La chaire a été sculptée par le moine Guillaume de la
Tremblaye en 1675. Elle est installée dans la cathédrale depuis 1811.

La chapelle de la Mère de Dieu
La chapelle axiale de la Mère de Dieu et son atmosphère féerique

La chapelle de la Mère de Dieu a été construite de 1461 à 1470 grâce aux libéralités du roi Louis XI. D'anciens évêques d'Évreux sont enterrés dans le caveau au-dessous de l'autel.
Les vitraux de cette chapelle datent bien sûr du XVe siècle. Ils relatent la vie

de la Vierge et la vie de Jésus. Ils sont entièrement reproduits dans la galerie des vitraux.
Prenez un peu de temps pour les regarder. Ils sont affichés en deux tailles. Certains ont une superbe grisaille.

Vierge à l'Enfant dans la chapelle de la Mère de Dieu Piéta dans la chapelle de la Mère de Dieu Abre de Jessé  dans la chapelle de la Mère de Dieu
LA CHAPELLE DE LA MÈRE DE DIEU

CI-DESSUS, Piéta du XVIIe siècle en bois polychrome

«««--- À GAUCHE, Statue de la Vierge à l'Enfant du XVe siècle en bois polychrome

À DROITE, Arbre de Jessé derrière la statue de la Vierge ---»»»
Cliquez sur l'image pour afficher l'Arbre de Jessé en gros plan.
Voir ci-dessous à gauche le vitrail du haut en gros plan et le commentaire.
Voir à la cathédrale Saint-Denis, au nord de Paris, le commentaire sur l'Arbre de Jessé.

Arbre de Jessé, détail
Arbre de Jessé, détail : La Vierge et les rois de Juda
Détail de l'Arbre de Jessé  dans la chapelle de la Mère de Dieu
Étonnant vitrail de la Trinité
dans le tympan de l'Arbre de Jessé !
Partie haute : on voit bien le Père céleste,
le visage du Christ mort et la Colombe.
Mais quel arrangement dans la partie basse ! C'est la
mini jupe d'une midinette avec sa taille de guêpe
et sa chute de reins très engageante ! Est-ce le
résultat d'une restauration audacieuse ?
Le croisillon sud du transept
Voir un peu plus haut le vitrail entier de l'Arbre de Jessé
Voir l'Arbre de Jessé en grand format dans la galerie des vitraux
La rose du Paradis dans le croisillon sud du transept
La Rose du Paradis
Cette célèbre rosace du XVIe siècle est dans le croisillon sud.
Elle représente le couronnement de la Vierge.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
«««--- À GAUCHE, vue du transept sud (on remarquera son étroitesse) avec
sa porte surmontée d'une sculpture en gothique flamboyant.
Le vitrail du haut est la rose du Paradis. Il domine une galerie d'apôtres
et de Pères de l'Église (début du XVIe siècle) - voir ci-dessous.
Verrière dans le croisillon sud du transept
Vitrail du croisillon sud : apôtres et Pères de l'Église en costume Renaissance, début XVIe siècle
Sculpture de pierre en gothique flamboyant
Transept nord, somptueuse sculpture de pierre en style flamboyant au-dessus de deux portes jumelées
Tableau 'Anne et Marie' dans la chapelle Sainte-Anne
«Sainte Anne et la Vierge enfant», toile d'après Jean
Jouvenet (XVIIIe siècle) et classée aux Monuments Historiques
Retable du XVIIe siècle dans la chapelle Sainte-Anne
Magnifique retable en bois sculpté du XVIIe siècle
dans la chapelle Sainte-Anne dans la nef
Tableau : «Sainte Anne et la Vierge enfant»,
toile d'après Jean Jouvenet (XVIIIe siècle)
A DROITE, exemple de vitrail dans les chapelles latérales ---»»»
Ils sont enrichis de petits panneaux historiés
des XIIIe ou XIVe siècles.
Vitrail dans une chapelle latérale
Détail d'un vitrail dans une chapelle latérale
Tableau 'Notre-Dame des Anges' dans la chapelle latérales des Saints-Anges
L'orgue de tribune de la cathédrale d'Evreux
L'orgue de tribune - très moderne - tel qu'on le voit en 2010 dans la cathédrale
«««--- À GAUCHE, chapelle des Saints-Anges, tableau «Notre-Dame des Anges», auteur inconnu.
La nef de Notre-Dame vue depuis le chœur
La nef de Notre-Dame vue depuis le chœur (en 2022).

Documentation : Brochure disponible dans la cathédrale
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