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LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-MACLOU
Le chœur de l'église Saint-Maclou
Le chœur gothique de l'église Saint-Maclou.
Le chœur, partie haute avec la voûte et la vitrerie
Le chœur, partie haute avec la voûte et la vitrerie.
Le chœur et son élévation sud
Le chœur et son élévation sud.
Jérémie et David (baie 101)
Jérémie et David (baie 101).
Saint Pierre (baie 102)
Saint Pierre (baie 102), vers 1460.
Saint André (baie 102)
Saint André (baie 102), vers 1460.

Le chœur et ses vitraux. Le chœur prolonge sans modification l'élévation à trois niveaux de la nef et des murs est et ouest du transept. L'élément architectural le plus marquant du chœur est l'absence de chapelle axiale. L'axe est au contraire occupé par un pilier massif. Deux chapelles rayonnantes s'élèvent à sa droite et à sa gauche.
Seules deux baies du chœur accueillent une verrière figurative, le reste est en verre blanc, orné de petits motifs géométriques, ce qui garantit une excellente luminosité.
Les baies 101 et 102 possèdent chacune deux grands personnages datés aux alentours de 1460. Chacun tient un phylactère. Les bordures sont en partie du XVe siècle, mais les niches et leur dais ont disparu. Les compléments géométriques, réalisés par Anne Le Chevallier, datent de 1980.
Baie 101 : Jérémie et David. Baie 102 : saint Pierre et saint André.

Les baies 101 et 102 dans le chœur et le triforium
Triforium du chœur avec les baies 101 et 102.
Feuillages XVe siècle dans le cul–de–lampe de la statue de Jérémie (baie 102)
Feuillages XVe siècle dans le cul-de-lampe
de la statue de Jérémie (baie 102).
David (baie 101)
David (baie 101), vers 1460.
LE DÉAMBULATOIRE, LES CHAPELLES RAYONNANTES ET LEURS VITRAUX
Le déambulatoire avec vue sur la chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Le déambulatoire avec vue sur la chapelle Notre-Dame-de-Pitié
et sur le vitrail de la baie 11.
CHAPELLE NOTRE-DAME-DE-PITIÉ ET LES VITRAUX DES BAIES 7 & 11
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Chapelle rayonnante NOTRE-DAME-DE-PITIÉ.

La chapelle Notre-Dame-de-Pitié est la plus riche des quatre chapelles rayonnantes. Un retable du XVIIIe siècle trône en son centre, surmonté d'une gloire. Il abrite une toile qui doit être une copie d'un célèbre tableau de Jean Jouvenet, La Déposition de croix, tel qu'on peut le voir à la chapelle des Élus à Dijon. C'est dans cette chapelle qu'ont été rassemblés les derniers confessionnaux de style Louis XV qui subsistent du XVIIIe siècle. Ils sont embellis de médaillons et de trophées ecclésiastiques. L'autre richesse de la chapelle, ce sont les trois vitraux dans les baies 7, 9 et 11. La baie 9 est en grande partie cachée par le retable, mais n'a plus de grands personnages dans les lancettes. Le visiteur ne perd rien à ne pas la voir. Rien n'en est donné ici.

BAIE 7 - TROIS GRANDS PERSONNAGES, vers 1440-1450
Sainte martyre (baie 7)
Sainte martyre (baie 7)
sur un magnifique fond damassé de feuillages verts.
On remarque une statuette (ange musicien) dans le piédroit à droite.
La tête a été restaurée.
Sainte Apollonie (baie 7)
Sainte Apollonie (baie 7).
Saint évêque (baie 7)
Saint évêque (baie 7).
Un prophète dans une mouchette du tympan (baie 7)
Un prophète dans une mouchette du tympan (baie 7).

Baie 7, vers 1440-1450. Elle comporte trois lancettes trilobées avec neuf ajours et écoinçons au tympan. Les grands personnages dans les lancettes sont peints à la grisaille et au jaune d'argent. Les fonds sont constitués de très beaux damas en vert, rouge ou bleu. Quant aux nimbes, ils reprennent la couleur du damas de la lancette voisine. On constate, dans la verrière complète ci-contre, que les figures de gauche et du centre n'ont en fait que leur partie supérieure. Seule sainte Apollonie, à droite, dont la tête a été restaurée, est entière. (Est-ce bien elle malgré la présence de tenailles?) La tête de la sainte martyre, à gauche, a aussi été restaurée. Le soubassement n'est qu'un assemblage de fragments.
Le tympan mérite attention. Il abrite des éléments de prophètes, plus ou moins bien conservés, tenant des phylactères. Ils sont dessinés à la grisaille et au jaune d'argent. On donne ici les deux plus beaux.
Source : Corpus Vitrearum.

Sainte Apollonie (baie 7)
Sainte Apollonie (baie 7), vers 1440-1450 - tête restaurée.
Job sur son fumier, médaillon dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Job sur son fumier, médaillon dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié.
Le retour de l'Enfant prodigue, médaillon dans la chapelle Notre–Dame–de–Pitié
Le retour de l'Enfant prodigue, médaillon dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié.
Les confessionnaux dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Boiseries et confessionnaux de style Louis XV dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié.
Les boiseries ont été réalisées au milieu du XVIIIe siècle par le menuisier Lefebvre et le sculpteur Lefrançois.
Vitrail de la baie 7
Vitrail de la baie 7 (vers 1440-1450).
Un prophète dans une mouchette du tympan (baie 7)
Un prophète dans une mouchette du tympan (baie 7).
Saint évêque (baie 7)
Saint évêque (baie 7) - tête restaurée.

La richesse d'antan de Saint-Maclou.
Avec ses magnifiques confessionnaux qui, d'après les sources, ont coûté des sommes considérables, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié donne une toute petite idée de ce qu'était la richesse de cette église au XVIIIe siècle.
Dans son étude pour le Congrès archéologique de France en 1926, le chanoine Jouen s'étend longuement sur l'histoire de l'ornementation de l'église. Le nouveau porte-Christ posé en 1626 fut accompagné d'un nouveau tabernacle et ciboire enrichi de tableaux de peinture plate en bosse. Une clôture de bois et cinq statues d'apôtres sur les piliers vinrent achever la décoration du chœur.
Rien ne changea durant le XVIIe siècle. En 1728, on installa 66 stalles neuves dessinées par l'architecte De France. Le sol du chœur fut abaissé de huit pouces et reçut un pavage en marbre jaspé et noir. En 1758, un nouveau porte-Christ est dressé à l'entrée du chœur tandis qu'une grande gloire dorée s'élève au fond du sanctuaire. «Dans les vingt années qui suivent, écrit le chanoine Jouen, les chapelles latérales sont l'objet d'embellissements considérables. On y lambrisse les murs, on les ferme par des grilles de fer, on y place des confessionnaux neufs (...)». Et l'on construit de nouveaux retables décorés de gloires dorées. --»»

--»» En 1774, les collatéraux du chœur sont fermés par des barrières de fer garnies d'ornements en cuivre. En 1775, l'architecte Thibault présente un devis pour repenser complètement le sanctuaire avec un nouveau maître-autel enrichi d'un contretable, sans oublier cinq piliers dûment décorés.
Le maître-autel est achevé en 1776, bientôt suivi par les piliers (l'ancien maître-autel est installé dans une chapelle). Puis, les membres de la Société de Notre-Dame de Pitié se proposent d'orner les quatre piliers du chœur (menuiserie et sculpture) comme les cinq qui délimitent le pourtour du sanctuaire (voir plan), mais à la condition que les emblèmes de la société figurent en bas-reliefs dans des cartouches à mi-hauteur des piliers. En 1777, l'argent manque. On se contente de faire dorer les anges adorateurs sculptés par Cahais sur le porte-Christ. Le même Cahais se désole pour son contretable, dont il a la charge et dont il promettait de faire «un morceau digne de mémoire.» En 1780, le financement est là et Cahaix peut poursuivre sa tâche selon les plans de Thibault. Enfin, un dénommé Le Prince peint en or et en marbre les contretables, gloire, statues d'anges, chérubins et autres personnages. Comme le souligne le chanoine Jouen, la décoration du chœur et du sanctuaire de Saint-Maclou était réellement exubérante.
Source : Congrès archéologique de France, 89e session tenue à Rouen en 1926, article sur l'église Saint-Maclou par M. le chanoine Jouen.

Les confessionnaux dans la chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Détail des boiseries des confessionnaux.
BAIE 11 - VERRIÈRE DES SAINTS, vers 1440-1450
Vitrail de la baie 11
Verrière des Saints (baie 11).
Partie centrale de la baie 11
Partie centrale de la verrière des Saints (baie 11).

Baie 11, vers 1440-1450. Elle abrite l'une des plus belles verrières à trois personnages de l'église. Comme la baie 7, elle accuse une dimension de 6 mètres de haut sur 2,20 mètres de large. Ses trois lancettes trilobées reçoivent, à gauche, sainte Apollonie (dont la tête est restaurée), saint Denis au centre (qui tient sa tête dans ses mains) et, à droite, sainte Geneviève avec une magnifique tête refaite au XIXe siècle. Les dais des niches sont, comme à l'habitude, un assemblage d'architectures verticales un peu surchargées dont un gros plan est donné plus bas. Le tympan, semblable à celui de la baie 7, mérite d'être vu de près, c'est-à-dire avec une paire de jumelles ou un téléobjectif. On y trouve six prophètes tenant chacun un phylactère. Les quatre prophètes de la première rangée sont donnés en gros plan plus bas. Leur style suit en tous points celui des prophètes de la baie 7. Ces figures sont entourées de séraphins. Source : Corpus Vitrearum.

La tête de saint Denis après sa décollation (baie 11)
La tête de saint Denis après sa décollation (baie 11).
Sainte Geneviève (baie 11)
Sainte Geneviève (baie 11) - tête refaite au XIXe siècle.
Baie 11, partie supérieure du vitrail
Baie 11, partie supérieure du vitrail.
Sainte Apollonie (baie 11)
Sainte Apollonie (baie 11).
La tête a été restaurée.
Prophète dans une mouchette de la baie 11
Prophète dans une mouchette du tympan de la baie 11.
Prophètes dans les mouchettes du tympan de la baie 11
Prophètes dans les mouchettes du tympan de la baie 11, vers 1440-1450.
La chapelle de la Vierge et les vitraux des baies 2, 4 et 6
La CHAPELLE DE LA VIERGE et les vitraux des baies 2, 4 et 6.
BAIE 6 À GRANDS PERSONNAGES, vers 1440-1450
Partie centrale de la baie 6
Partie centrale de la baie 6 avec ses trois apôtres.

Baie 6, vers 1440-1450. La chapelle rayonnante de la Vierge ne mérite attention que pour ses trois grandes verrières de 6 mètres sur 2,20 mètres chacune. La baie 6 présente trois apôtres tenant chacun un large phylactère. Ils sont peints à la grisaille et au jaune d'argent dans des niches architecturales. Les fonds sont damassés et colorés de bleu à gauche et à droite, et d'ocre au centre. Le soubassement est constitué de panneaux décoratifs réalisés en 1980 par l'atelier de G. Degusseau (non donné ici).
Source : Corpus Vitrearum.

BAIE 5 - MARIE JACOBÉ ET SES FILS, vers 1440-1450
Marie Jacobé et ses quatre fils (baie 5)
Marie Jacobé et ses quatre fils (baie 5).
Deux fils de Marie Jacobé (baie 5)
Deux fils de Marie Jacobé (baie 5, lancette de gauche).
Marie Jacobé (baie 5)
Marie Jacobé (baie 5).
Partie basse de la baie 5, détail
Détail du soubassement de la baie 5.
Un apôtre (baie 6)
Un apôtre peint à la grisaille (baie 6).

Baie 5, vers 1440-1450. Vitrail à grands personnages de 6 mètres sur 2,20 mètres.
Ils sont peints à la grisaille et au jaune d'argent sur des fonds damassés. Marie Jacobé, dans la lancette centrale, est entourée de ses quatre fils. L'un d'entre eux, à droite, offre une très belle tête restaurée (donnée ci-dessous), alors que, à gauche. la tête de profil est manifestement interpolée. La partie basse présente un assemblage de fragments divers. On y trouve des éléments d'architecture, des têtes de bonshommes, des têtes de chevaux. Un exemple en est donné ci-dessous. Le tympan, panneaux décoratifs non donnés ici, a été créé par l'atelier G. Degusseau en 1980.
Source : Corpus Vitrearum.

Un fils de Marie Jacobé (baie 5)
Un fils de Marie Jacobé (baie 5) - tête restaurée.
BAIE 4 - LE CHRIST ET LES DEUX SAINTS JEAN, vers 1440-1450
Vitrail de la baie 4
Verrière de la baie 4.
Scène de Calvaire (soubassement, baie 4)
Scène de Calvaire (soubassement, baie 4).
Saint Jean–Baptiste, Christ et saint Jean l'évangéliste (baie 4)
Saint Jean-Baptiste, le Christ et saint Jean l'évangéliste (baie 4).

Détail du soubassement central de la baie 4 ---»»»
La cuve sur le feu est visible en bas à droite, les deux anges portant la couronne sont dans la partie haute.
Détail de la partie basse de la baie 4.

Baie 4, vers 1440-1450. Grande verrière de 6 mètres sur 2,20 mètres à trois lancettes trilobées. L'ensemble est peint à la grisaille et au jaune d'argent à l'exception des fonds, des damas et des nimbes. Le Christ montrant ses plaies, dont la tête est du XIXe siècle, est entouré de saint Jean-Baptiste à gauche et de saint Jean l'Évangéliste à droite (tête restaurée). La partie basse du dais qui abrite le Christ comporte une scène de Calvaire finement dessinée (donnée ci-dessous à gauche).
Le soubassement de droite est un simple assemblage de fragments, ceux de gauche et du centre conservent des traces de la scène légendaire qu'ils contenaient. Il nous en reste les deux anges qui portent une couronne dans le soubassement central (image ci-dessus) et, peut-être, les restes d'une scène de martyre avec une cuve en jaune d'argent posée sur le feu (visible en bas à droite dans le détail du soubassement donné ci-dessus). Au tympan, des fragments de prophètes, un roi, un agneau et des éléments divers. Source : Corpus Vitrearum.

Le Christ (baie 4)
Le Christ (baie 4) - tête du XIXe siècle.
Saint Jean l'évangéliste (baie 4)
Saint Jean l'évangéliste (baie 4).
Le fond est un somptueux damas ocre à thème floral.
LA FAÇADE OCCIDENTALE : L'ORGUE DE TRIBUNE ET LA BAIE 125
L'orgue de tribune et son magnifique buffet
L'orgue de tribune et son magnifique buffet des XVIe et XVIIe siècles.
L'orgue de tribune, partie haute
L'orgue de tribune, partie haute.

L'orgue de tribune. Initialement, l'orgue, plus petit que l'orgue actuel, se trouvait sur le jubé qui fermait le chœur à l'ouest, un jubé édifié par Pierre Gringoire en 1515-1517. Les sources diffèrent sur le concepteur de ce premier orgue. Pour les auteurs de Rouen aux cent clochers, il s'agit d'Antoine Josseline et, pour les services de l'Inventaire et du Patrimoine, de Jean Gaultier. En revanche, tout le monde s'accorde sur le créateur du buffet : Nicolas Castille. Les formes artistiques de ce premier buffet suivent les normes de la première Renaissance.
En 1541, selon le chanoine Jouen dans son article pour le Congrès archéologique de France de 1926, on décide de supprimer le jubé (résultat de la Contre-Réforme qui veut rapprocher les fidèles du chœur). C'est pourquoi l'orgue est déplacé au revers de la façade occidentale. Il sera plus grand que le précédent et le nouveau buffet, repensé par l'ébéniste Martin Guillebert, s'efforcera de réemployer les éléments de l'ancien. En attendant, il faut soutenir la tribune et c'est au célèbre normand Jean Goujon que l'on s'adresse. Celui-ci crée deux superbes colonnes corinthiennes en marbre noir et blanc qui suivent les proportions énoncées par Vitruve. C'est là l'une des premières manifestations de la seconde Renaissance. ---»»

---»» Un bel escalier à vis en pierre, typique du gothique flamboyant, que l'on appelait, selon le chanoine Jouen, le degré du jubé, donnait accès à l'ancien jubé. Il est déplacé sous la façade ouest et devient «l'escalier du grand orgue, avec la tribune duquel on le raccorde assez mal» [chanoine Jouen]. Le degré du jubé est depuis appelé le degré des orgues. Le facteur Antoine Josseline est sollicité pour concevoir le nouvel orgue.
Dans le nouveau buffet, les panneaux du garde-corps, de chaque côté du positif, sont de la main de Nicolas Castille, concepteur du premier buffet. Les apôtres sont représentés assis sur fond de coquille ; les niches qui les abritent sont séparées par des colonnettes finement ciselées. Selon les services de l'Inventaire et du Patrimoine, c'est aussi à Nicolas Castille que l'on peut attribuer les cinq figures dans la partie inférieure du buffet : Salomon, le roi de Juda Joram et les trois prophètes Jérémie, Daniel et Amos. En effet, leurs habits correspondent à la mode vestimentaire sous François Ier.
Le buffet du positif, surmonté de deux angelots en équilibre sur un pied, est dû à Guillaume Lesselier en 1639-1640. Edgard Naillon dans son ouvrage Églises de Rouen paru en 1941 indique que l'orgue a été modifié par Lefebvre en 1680, puis restauré en 1867 par Merklin et Schutze. L'instrument actuel date de 1995. Il a été réalisé par la manufacture Kern de Strasbourg.
Terminons par la poutre de gloire selon les informations données par le chanoine Jouen pour le Congrès archéologique de France de 1926. Dès la disparition du jubé, on décida de placer une remembrance du Christ à sa place. En 1562, on dressa un fort sommier à l'entrée du chœur. En 1572, selon un document d'époque, on le «revêt d'ais» sur lequel on place un Christ en croix, la Vierge et saint Jean. Le bas de la croix et les piliers qui l'entourent sont en noyer. Cette poutre ne devait pas donner satisfaction car, de 1623 à 1626, le huchier Pierre Duvivier exécuta une nouvelle poutre sur laquelle on dressa un Christ en bois de chêne de six pieds de haut, œuvre de l'imagier de Vernon, Pierre Lourdel. En 1757-58, nouveau changement : le maître-sculpteur Louis Cahaix et les menuisiers Le Quen et Torcy exécutent l'actuel porte-Christ ainsi que la gloire qui s'élevait jusqu'en 1944 au fond du sanctuaire.
Sources : 1) Congrès archéologique de France, 89e session tenue à Rouen en 1926, article sur l'église Saint-Maclou par M. le chanoine Jouen ; 2) Églises de Rouen d'Edgard Naillon, éditions Henri Defontaine, Rouen, 1941 ; 3) L'église et l'aître Saint-Maclou, Rouen, édité par la Région Haute-Normandie ©2012 Inventaire général du patrimoine culturel ; 4) Rouen aux 100 clochers de François Lemoine et Jacques Tanguy, éditions PTC, 2004.

L'orgue de tribune : la calotte d'une tourelle
L'orgue de tribune : la calotte d'une tourelle.
L'orgue de tribune, détail du buffet
L'orgue de tribune, détail du buffet conçu par Martin Guillebert dans les années 1540.
Les cinq figures sur fond de coquille, au second plan, sont attribuées à Nicolas Castille,
concepteur du premier buffet installé au-dessus du jubé vers 1515-1517.
L'orgue de tribune : détail du buffet
L'orgue de tribune : la calotte d'une tourelle.
L'orgue de tribune : bas-relief des apôtres sur le balcon
L'orgue de tribune : bas-relief des apôtres sur le garde-corps droit.
Les apôtres sur fond de coquille et séparés par de fines colonnettes sont
de Nicolas Castille et proviennent de l'orgue du jubé (1515-1517).
Le dessous de plancher est orné de beaux caissons à rosaces (vers 1540).
L'orgue de tribune : un ange devant les boiseries
L'orgue de tribune : un angelot sur le buffet du positif.
Escalier de pierre dans l'entrée de l'église
Le «degré des orgues».
Escalier de pierre de style flamboyant réalisé par Pierre Gringoire en 1515-1517 pour accéder à l'orgue de jubé.
Il a été déplacé dans les années 1540
pour servir d'accès à l'orgue de tribune.
À droite : détail de la colonne de marbre noir ciselée
par Jean Goujon (années 1540).
Une sainte dans la baie 125
Une sainte dans la baie 125.
L'orgue de tribune : un ange jouant de la viole de gambe L'orgue de tribune : un ange musicien L'orgue de tribune : un ange jouant de la flûte traversière
ANGES MUSICIENS SUR LE BUFFET DE L'ORGUE, XVIe SIÈCLE
BAIE 125
Les lancettes de la baie 125
Les lancettes de la baie 125.

Baie 125, année 1487 et XXe siècle. C'est la seule verrière de l'église dont nous connaissons le donateur : Colette Masselin, veuve de Pierre Dufour en 1487. La famille Dufour a été la plus importante donatrice de l'église Saint-Maclou.
Les six lancettes trilobées de la partie inférieure sont malheureusement cachées partiellement par l'orgue de tribune. On peut néanmoins voir de gauche à droite : un saint moine, sainte Marguerite (avec une tête restaurée), saint Grégoire le Grand (qui est, selon le Corpus, très bien conservé), saint Nicolas (tête restaurée au XVIe siècle), une sainte tenant une croix (gros plan donné à gauche) et enfin un saint vieillard tenant un bâton. L'aspect général n'est guère attirant (beaucoup de bouche-trous, une grisaille à peine visible). Les tympans sont constitués d'étoiles insérées au XXe siècle avec des lys et des rayons.
Au-dessus, la rose, d'un diamètre de 4,50 mètres, est dans un bien meilleur état : elle a été très restaurée au XXe siècle. Le Père céleste tient une croix et se tient au milieu d'une cour d'anges et de séraphins. Vue dans son remplage flamboyant, cette cour céleste est tout à fait magnifique, mais une paire de jumelles est indispensable pour l'admirer.
Source : Corpus Vitrearum.

Saint Grégoire le Grand et saint Nicolas (baie 125)
Saint Grégoire le Grand et saint Nicolas (baie 125).
Saint moine et sainte Marguerite (baie 125)
Saint moine et sainte Marguerite (baie 125).
La Cour céleste dans la rose de la baie 125
La Cour céleste dans la rose de la baie 125.
Détail de la Cour céleste (baie 125)
Le Père au milieu de la cour céleste (baie 125).
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le déambulatoire
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le déambulatoire.
Détail de la Cour céleste (baie 125)
Détail de la cour céleste (baie 125).
Détail de la Cour céleste (baie 125)
Détail de la cour céleste (baie 125).
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Documentation : Congrès archéologique de France, 89e session tenue à Rouen en 1926, article sur l'église Saint-Maclou par M. le chanoine Jouen
+ Haute-Normandie gothique d'Yves Bottineau-Fuchs, éditions Picard, 2001
+ Églises de Rouen d'Edgard Naillon, éditions Henri Defontaine, Rouen, 1941
+ L'église et l'aître Saint-Maclou, Rouen, édité par la Région Haute-Normandie ©2012 Inventaire général du patrimoine culturel
+ Rouen aux 100 clochers de François Lemoine et Jacques Tanguy, éditions PTC, 2004
+ Corpus Vitrearum, Les vitraux de Haute-Normandie, éditions du Patrimoine 2001
+ La construction des églises paroissiales, du XVe au XVIIIe siècle par Marc Venard in Revue d'Histoire de l'Église de France, tome 73, n°190 - 1987.
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