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L'église Saint-Pierre de Nevers
est du XVIIe siècle. C'est une réussite architecturale
qui présente un grand intérêt pour les historiens
passionnés par les constructions des Jésuites français.
Sa belle harmonie est à la fois intérieure et extérieure.
Même si l'édifice n'est pas très grand, il fait
partie intégrante des richesses de la ville et mérite
une visite. Ses voûtes
du XVIIe siècle, entièrement peintes, demandent plus
qu'un simple coup d'il.
Dans les années 1520, la ville de Nevers possédait
un collège pourvu d'une petite chapelle. En 1572, le duc
de Nevers, Ludovic de Gonzague, et son épouse Henriette de
Clèves rachètent l'établissement et le cèdent
aux Jésuites l'année suivante. La chapelle du collège
n'est alors qu'un bâtiment rectangulaire, très modeste
qui n'est d'ailleurs totalement achevé qu'en 1604. En 1594,
Jean Châtel, ancien élève des Jésuites
de Paris, porte un coup de dague sur Henri IV. Si Châtel est
condamné à être écartelé en place
de grève, les Jésuites sont jugés responsables
de l'endoctrinement de l'assassin : les Pères sont bannis,
voire persécutés. Heureusement pour eux, à
Nevers, ils sont protégés par le duc Charles de Gonzague
et reviennent dans le duché dès 1606. L'année
suivante, la ville leur rend toutes leurs possessions et s'engage
même à agrandir leurs constructions. En 1608, elle
achète cinq maisons pour agrandir l'église de leur
collège.
La première pierre du nouvel édifice est posée
en 1612. Malgré des fonds spéciaux votés par
la ville en 1619, la construction (selon un plan en croix grecque
à absides polygonales) n'avance pas car, en 1624, l'ancienne
chapelle est toujours en service. En 1628, on travaille à
la charpente ; en 1634, le gros uvre est enfin terminé,
vingt-deux ans après la pose de la première pierre.
Les Pères Jésuites reçoivent un nouveau subside
en 1641 pour l'achèvement de l'église. Enfin, en 1653,
un nouveau plan concrétise les dernières étapes
: l'ancienne chapelle a disparu ; l'entrée est prévue
avec une façade, rompant ainsi la symétrie des absides
polygonales ; les chapelles d'angle, un temps supprimées
sur un précédent plan, réapparaissent. En 1676,
la façade est terminée.
En 1762, la Compagnie de Jésus est supprimée en France.
Les Jésuites quittent Nevers,
mais le collège est maintenu. Loin de péricliter,
la chapelle va voir son rôle accru. En effet, en 1771, l'église
paroissiale s'effondre en partie. L'évêché transfère
alors le culte dans l'ancienne chapelle des Jésuites. Bientôt,
baptêmes et enterrements y sont célébrés
: l'édifice est quasiment devenu église paroissiale.
En 1801, il sera rendu au culte catholique.
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Vue d'ensemble de l'église Saint-Pierre.
L'église est en croix grecque : la «nef» est en
fait l'entrée et on se retrouve presque immédiatement
sous la coupole centrale. |
La façade occidentale de l'église.
Elle superpose l'ordre dorique, en bas, à l'ordre ionique,
en haut.
Elle a été achevée en 1676. |
Les décorations au centre de la façade. |
Pot à feu sur la façade. |
Trois métopes illustrant les instruments de la Passion
et le calice recueillant le sang du Christ
dans l'entablement qui surmonte les piliers d'ordre dorique. |
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La porte centrale et son fronton triangulaire. |
Statue de Marie-Madeleine dans une niche de la façade.
Elle tient à la main une petite fiole à onguents.
Une autre est suspendue à sa tunique. |
Le chevet de l'église. |
Bas-relief sur un vantail de la porte. |
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Le cadran solaire et le clocher sur le côté sud.
À l'origine, une lanterne avait été prévue
au-dessus
de la croisée. Elle ne fut jamais construite. |
La croix grecque est bien visible sur cette photo prise depuis l'est.
Les aisselles, pourvues de chapelles, étoffent l'édifice. |
Architecture.
L'église Saint-Pierre est en croix grecque.
Les bras sont assez courts. À peine entré, on
se retrouve dans la croisée du transept. La symétrie
n'est pas parfaite : trois bras se terminent par une abside
polygonale, mais l'entrée possède une façade.
En revanche, la jonction des bras est partout coiffée
d'une aisselle qui accueille chacune un autel.
La croix grecque est peu fréquente en France et rare
chez les Jésuites. D'où l'importance architecturale
de cet édifice. Le plan a été conçu,
au tout début du XVIIe siècle, par le Père
Martellange selon une idée du Révérend
Père Baltazar, tous deux membres de la Compagnie
de Jésus. Le Père Baltazar, quand il était
recteur à Avignon, y érigea le noviciat de 1596
à 1601. Et cet établissement possède
une église à plan central et en croix grecque.
L'historien Pierre Moisy nous apprend aussi que le Père
Martellange, à ses débuts, était employé
à Avignon de 1590 à 1601 : «il a donc
vu s'élever ce monument exceptionnel sous la direction
du recteur qui a eu plus tard l'idée de l'église
de Nevers».
Cependant la source d'inspiration suivit son petit chemin
: le plan du collège de Nevers a lui-même servi
de modèle pour la chapelle du collège des Jésuites
de Rouen (plan qui repassa ensuite en croix latine). Il faut
croire que la croix grecque était une idée répandue
chez certains jésuites bâtisseurs puisqu'un collaborateur
de Martellange, le père Turmel, s'inspira, en 1633,
des plans de Nevers pour établir un projet pour l'église
du collège de Quimper, projet qui ne fut d'ailleurs
pas suivi.
On ne peut attribuer le dessin de la façade de Saint-Pierre
au père Martellange : il mourut en 1641 et l'on sait
que la façade fut achevée en 1676. L'historien
Pierre Moisy la rattache à «un groupe du terroir
du Bourbonnais et du Nivernais».
Source : Congrès archéologique
de France de 1967, Nivernais, article sur l'église
Saint-Pierre par Pierre Moisy.
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LA NEF, LES CROISILLONS
ET LES CHAPELLES |
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Le transept et le chur de l'église Saint-Pierre.
Aucun espace n'est perdu : les croisillons et les aisselles sont couverts
d'autels et de statues. |
L'allée centrale est couverte d'une mosaïque en
émaux de Briare. |
L'autel Saint-Joseph, dans une aisselle de droite, et ses ex-voto. |
L'autel de Notre-Dame du Perpétuel Secours
avec ses nombreux ex-voto. |
La jeune femme couronnée dans le tableau de droite. |
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Le Baptistère.
Les statues du Christ et de saint Jean-Baptiste
relèvent de l'art
sulpicien. |
«Tu es Petrus» peut-on lire dans l'allée
centrale devant le chur. |
Le Pélican, détail d'un vitrail moderne. |
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Le bras de la croix grecque par lequel on rentre dans l'église. |
Tableau du XVIIe siècle, peut-être inspiré
par Samuel ou le Livre des Rois. |
Vitrail moderne illustrant des symboles liturgiques. |
Les poissons de la liturgie. |
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Le tableau
ci-dessus est assez mystérieux.
Qu'illustre-t-il ? Pierre Moisy, pour le Congrès
archéologique de France, en 1967, se
contente d'écrire que la scène est
peut-être inspirée par Samuel ou
le Livre des Rois. Prenons la peine de la commenter
davantage. Le jeune homme assis pourrait faire
penser au roi David devant lequel s'inclinent
des notables et d'autres rois qui reconnaissent
ainsi sa prééminence. De la main
droite, il brandit un sceptre qui se termine par
une fleur de lys. Dans la main gauche, il tient
l'extrémité d'une chaîne qui
lie les poignets du personnage agenouillé
au premier plan. D'autre part, qui est la jeune
femme à sa droite? Elle porte une couronne
(est-ce une reine?) et tient un jeune enfant par
la main, tandis que d'autres la suivent.
En grossissant l'image, on peut lire les quatre
sentences qui sont inscrites sur le tableau.
A côté du sceptre est inscrit à
l'envers : SINITE PARVULOS VENIRE AD ME - JUGUM
MEUM SUAVE (Laissez venir à moi les petits
enfants - Mon fardeau est doux).
Sur les marches qui conduisent au trône,
on peut lire (à l'endroit cette fois-ci)
: VENITE AD ME OMNES QUI LABORATIS ET EGO REFICIAM
VOS (Venez à moi vous tous qui peinez et
moi, je vous soulagerai). Le tableau n'est-il
qu'une illustration savante de ces sentences fort
connues de la Bible?
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Vue d'ensemble du transept avec le croisillon gauche et son autel
de la Vierge. |
«Présentation de Jésus au temple» de Jacques
de Létin (1597-1661). |
L'autel de la Vierge dans le croisillon gauche. |
Jacques
de Létin (1597-1661). Le style de
ce peintre troyen, encore peu connu, du XVIIe siècle
correspond à celui de l'école de Simon
Vouet. On pourra regarder, dans ce site, un autre tableau
de cet artiste à l'église Sainte-Madeleine
de Troyes
: «Jésus chez Marthe et Marie».
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L'autel Saint-Joseph et son retable baroque dans le croisillon droit.
Le croisillon droit est orienté au sud-ouest. |
Détail d'un vitrail moderne : les dés des soldats. |
Les Instruments de la Passion. |
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L'autel Saint-Joseph et la décoration baroque de son retable. |
Vue d'ensemble du chur et du croisillon droit. |
LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE |
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Vue d'ensemble du chur de l'église Saint-Pierre.
La magnificence de la table de communion, au premier plan, est encore
rehaussée
par des bas-reliefs représentant la Vierge, saint Joseph et
les quatre évangélistes. |
Le retable
du chur. L'article de Pierre Moisy
pour le Congrès archéologique de France,
en 1967, parle d'un retable de l'église Saint-Pierre
qui provient de l'église des Minimes et qui a été
attribué à Saint-Pierre à la suite du
Concordat de 1802. Après des recherches, l'auteur indique
qu'il est possible de l'attribuer «aux travaux de deux
sculpteurs-marbriers, Antoine Warin et Jean Guyot, qui apparaissent
à Nevers en 1612 et font contrat en 1614.» Bien
qu'il y ait trois retables dans l'église, il est très
vraisemblable que ces précisions s'appliquent au retable
du chur (l'attribution n'est pas mentionnée dans
le texte).
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Saint Luc et son taureau. |
La Vierge et l'Enfant. |
Saint Jean et son aigle. |
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TROIS DES SIX BAS-RELIEFS
DE LA TABLE DE COMMUNION |
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Statue de saint Pierre (?) sur le retable. |
Saint
Michel dédiant ses armes à la Vierge.
À l'origine, ce tableau se trouvait à
la cathédrale Notre-Dame
de Paris. En 1793, il est retiré et envoyé
à ce que la note d'information dans l'église
appelle le «Museum central» (il doit s'agir
du couvent des Petits-Augustins géré par
Alexandre Lenoir, futur responsable, en 1795, du musée
des monuments français). Après le Condordat,
l'église du collège des Jésuites
de Nevers rouvre et devient l'église paroissiale
Saint-Pierre. Le chapitre profite alors de la volonté
du premier Consul de redistribuer aux églises
les uvres d'art confisquées durant la Révolution
: en 1812, l'église Saint-Pierre se voit attribuer
le grand tableau des frères Le Nain pour son
retable majeur.
Ce tableau à thème religieux est resté
longtemps oublié : les frères Le Nain
étaient classés comme peintres de scènes
paysannes. On doit sa redécouverte à l'historien
d'art Jacques Thuillier, en 1957. Celui-ci data l'uvre
de la fin des années 1630, la fit classer au
titre des Monuments historiques et en fit décider
sa restauration. Les trois frères Le Nain restent
réputés pour la richesse expressive des
figures humaines de leurs toiles, la plupart du temps
celles de paysans. Au XXe siècle, les critiques
d'art ont mis en lumière que ces artistes ne
reniaient nullement leurs griffes picturales quand ils
s'attaquaient à la peinture religieuse. Le tableau
du saint Michel en est un exemple et l'on connaît
des trois frères deux autres grandes compositions
pour la cathédrale Notre-Dame
de Paris. Selon un critique d'art, Marie-Thérèse
de Roodenbeke, la commande de cette toile pourrait venir
de l'entourage de Louis XIII et célébrerait
la victoire de Leucate contre les Espagnols. Fait remarquable
de la toile : la Vierge est peinte avec un sein dénudé.
Source : panneau explicatif dans
l'église Saint-Pierre.
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«Saint Michel dédiant ses armes à la Vierge»,
XVIIe siècle.
Tableau des frères Le Nain dans le retable du chur. |
La Vierge dans le tableau des frères Lenain. |
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Le chur et sa voûte peinte créent une très
belle atmosphère baroque du XVIIe siècle. |
Le Ravissement de saint Pierre (ou l'Ascension), détail de
la voûte du chur, fin du XVIIe siècle. |
Les
peintures des voûtes. Au début
du XVIIe siècle, le duché de Nevers est
la possession de la famille des Gonzague. En 1659, il
est vendu à Mazarin. À la mort du cardinal,
en 1661, son neveu, Philippe-Julien Mazarini-Mancini
en hérite. Cette famille va conserver le duché
jusqu'à la Révolution. Le duc Philippe-Julien
va inviter le peintre italien Giovanni Gherardini
(1655-1723) à venir travailler pour lui à
Nevers.
L'artiste peint les voûtes de l'église
du collège des Jésuites. Il travaillera
aussi à la maison professe des Jésuites,
à Paris, puis ira en Chine, toujours missionné
par les Jésuites, où il séjournera
de 1698 à 1703.
En 1685, Gherardini s'engage auprès de l'architecte
de l'église à peindre la coupole et la
voûte d'une chapelle. La peinture de la coupole
a probablement été terminée en
1688 puisqu'on y voit un religieux (qui doit être
saint Ignace de Loyola) tenir un document où
cette date est indiquée en gros chiffres. Il
faut croire que le contrat le chargeait aussi de peindre
les autres voûtes puisque, à partir de
1689, il est assisté de son compatriote Battista
Sabadini - qui toutefois ne peint pas les figures.
La coupole
représente les saints, les saintes et les grandes
figures de l'Ancien Testament, disposés en cercle
autour de la Trinité. La peinture étant
un peu dégradée, seul le Christ, parmi
la Trinité, est vraiment visible dans une nuée.
La Vierge
Marie, toute proche, «termine» son Assomption.
Au sein des personnages, on aperçoit clairement
saint Pierre, sainte Cécile, le roi David, Moïse,
saint Laurent, saint Sébastien, etc. Le visiteur
pourra aussi porter son attention sur les quatre pendentifs
de cette coupole où sont dessinés les
évangélistes.
Cette page en donne trois, plus bas.
On trouve dans la littérature que la voûte
du chur illustre l'Ascension
du Christ. C'est d'ailleurs ce que semblerait confirmer
le texte du phylactère «Ascendit super
ones clos» tenu par l'ange au-dessous
du personnage qui s'élève. Mais on peut
penser plus justement qu'il s'agit d'un Ravissement
de saint Pierre : d'une part le visage est celui
d'un vieil homme, de plus il est barbu ; et sur la robe
rouge figure un insigne qui ressemble fortement à
un coq, attribut traditionnel de l'apôtre. Voir
photos ci-contre.
Les voûtes des croisillons accueillent une Assomption
et le Ravissement
de saint Ignace de Loyola (ou de saint François-Xavier).
Coupole, chur et croisillons offrent une décoration
homogène.
La voûte
de l'entrée - le Ravissement de saint Pierre
- a été peinte au XIXe siècle,
sans doute à l'occasion des travaux qu'on y réalisa
en 1827. Cette voûte est enrichie, à sa
base, de quatre médaillons, peints dans le style
du XVIIe siècle, illustrant la vie de l'apôtre.
Les peintures de l'église ont souffert du bombardement
malheureux du 16 juillet 1944 (l'aviation anglaise visait
un centre ferroviaire situé à huit kilomètres
!) et ont dû être restaurées dans
les années 1950.
L'historien Pierre Moisy précise que, à
la suite des restaurations du XIXe siècle, «on
a pu constater que ces peintures n'étaient pas
de vraies fresques ; (...) les premiers fonds d'architecture
sont traités de cette manière, puis pour
le reste un tracé est dessiné en creux,
que le peintre suivra, plus ou moins fidèlement,
dans sa technique à la détrempe.»
Source : Congrès archéologique
de France de 1967, Nivernais, article sur l'église
Saint-Pierre par Pierre Moisy.
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Ascension du Christ ou Ravissement de saint Pierre ?
Cette tête correspond plus à celle d'un homme âgé
et barbu qu'à la tête traditionnelle du Christ. |
Le profil d'un coq qui déploie son aile se dessine nettement
dans cet insigne sur la tunique de l'apôtre. |
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La voûte du chur : le Ravissement de saint Pierre (ou
l'Ascension) est entouré par une exubérance baroque
en trompe-l'il (fin du XVIIe siècle). |
LA COUPOLE CENTRALE,
XVIIe siècle |
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La coupole sur pendentifs et ses peintures de la fin du XVIIe siècle.
La peinture de la coupole illustre les saints et les personnages de
l'Ancien Testament rassemblés en cercle autour de la Trinité
et de la Vierge.
Les pendentifs
sont ornés des peintures des quatre Évangélistes. |
Détail de la coupole : sainte Cécile, saint Ignace de
Loyola (?), saint Sébastien, Moïse et
le roi David (avec sa lyre) sont tournés vers la Trinité
et la Vierge (XVIIe siècle).
Le parchemin de saint Ignace porte la date «1688» (achèvement
de la peinture de la coupole?) |
Saint Ignace de Loyola (?)
Fondateur de l'ordre des Jésuites au XVIe siècle. |
Saint Sébastien percé par une flèche de son martyre. |
Détail de la coupole : le roi David et sa lyre, saint Pierre
; à l'extrême-droite, saint Laurent et son gril (fin
du XVIIe siècle). |
Partie centrale de la coupole : le Christ (la partie la mieux conservée
de la Trinité) et la Vierge.
Le Christ est représenté dans la nuée tandis
que la Vierge s'approche de lui lors de son Assomption (XVIIe siècle). |
LES PENDENTIFS
DE LA COUPOLE, XVIIe siècle |
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Saint Jean et l'aigle. |
Saint Matthieu et l'ange. |
Saint Marc et son lion. |
LA VOÛTE
DES CROISILLONS : L'ASSOMPTION ET LE RAVISSEMENT DE SAINT IGNACE |
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L'Assomption de la Vierge sur la voûte du croisillon gauche. |
L'Assomption, détail de la voûte du croisillon gauche
: la Vierge écrase le Malin. |
Le Ravissement de saint Ignace, détail de la voûte du
croisillon droit. |
Le Ravissement de saint Ignace de Loyola, fondateur de l'ordre des
Jésuites, sur la voûte du croisillon droit. |
Médaillon central dans la peinture du croisillon droit : est-ce
la réception de la bulle
Regimini militantis ecclesiæ des mains du pape Paul III en
septembre 1540 ? |
Que
représente le médaillon ci-contre?
Il est situé au centre du décor
baroque qui accompagne le Ravissement de saint Ignace
de Loyola. Trois scènes sont possibles.
1) Ignace et ses compagnons sont ordonnés prêtres
à Venise, en juin 1537 ;
2) La réception d'Ignace et de ses compagnons
à Rome en novembre 1538 par le pape Paul III.
Ils viennent offrir leurs personnes au pape et à
l'Église ;
3) L'hypothèse la plus probable : Ignace de Loyola
reçoit la bulle Regimini militantis ecclesiæ
des mains du pape Paul III en septembre 1540. Le pape
approuve ainsi les statuts de la société
de Jésus.
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Anges musiciens dans le Ravissement de saint Ignace. |
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LA VOÛTE
DE L'ENTRÉE, XIXe SIÈCLE |
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Contrairement à toutes les autres, la peinture de la voûte
du bras au-dessus de l'entrée est du XIXe siècle (peut-être
de 1827). |
Peinture de la voûte de l'entrée : le Ravissement
de saint Pierre. |
À DROITE ---»»»
Peinture de la voûte de l'entrée : le médaillon
illustre l'appel de Pierre.
Les médaillons (et les anges qui les tiennent)
ont été peints au XIXe siècle (vers
1827?)
en pastichant les médaillons visibles dans les
trois autres voûtes
qui sont, quant à eux, du XVIIe siècle. |
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Peinture de la voûte de l'entrée : le Ravissement
de saint Pierre, détail (XIXe siècle). |
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Peinture de la voûte de l'entrée : les deux médaillons
et l'architecture qui les sépare sont du XIXe siècle. |
Médaillon dans la voûte de l'entrée : Jésus,
parmi ses apôtres,
donne les clés du Royaume à Pierre, (XIXe siècle). |
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La coupole centrale, la voûte de l'entrée (qui est du
XIXe siècle) et la voûte du croisillon gauche. |
Les voûtes de l'entrée, de la coupole et du chur. |
L'élévation droite et les peintures des voûtes.
L'ensemble est centré sur l'évangéliste saint
Matthieu dans le pendentif de la coupole. |
Vue d'ensemble du chur et de la coupole, XVIIe siècle. |
Vue d'ensemble du croisillon gauche (autel de la Vierge) et de la
coupole.
- XVIIe siècle - |
Le bras d'entrée de la croix grecque avec l'orgue de tribune. |
Vitrail moderne. |
Documentation : Congrès archéologique
de France, 125e session, 1967, Nivernais, article sur l'église
Saint-Pierre par Pierre Moisy
+ Nevers et sa région, M.G. Éditions, brochure
disponible à l'Office de Tourisme
+ Panneaux d'information dans l'église. |
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