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Après la construction, depuis
le IVe siècle, de plusieurs églises se remplaçant
les unes les autres, la cathédrale Saint-Jean fut restaurée
et rénovée au XIe siècle par le grand bâtisseur
que fut l'archevêque Hugues de Salins (1031-1066).
Rien ne subsiste de cet édifice. Durant le Haut Moyen Âge,
Besançon
possédait deux cathédrales : Saint-Jean et Saint-Étienne
(l'ancien martyrium). Les chanoines de ces deux édifices,
situés dans la partie ouest de la ville, se jalousaient et
réclamaient la primauté de leur église sur
le diocèse. À la fin du XIe siècle, ce conflit
larvé aboutit à la querelle
des chapitres dont Saint-Jean sortit vainqueur au début
du siècle suivant, après l'intervention du pape franc-comtois
Calixte II. L'archevêque Anséri (1117-1134)
décida alors de reconstruire sa cathédrale afin d'asseoir
cette primauté par une taille qui en imposât (décennie
1120). L'architecture paléochrétienne du Haut Moyen
Âge servit de modèle, et l'on garda deux chevets pour
respecter la cathédrale précédente. En dépit
d'un changement d'axe, la nouvelle construction resta sans transept
à cause de contraintes topographiques. Les murs et l'abside
occidentale de ce monument roman du XIIe siècle sont
toujours en place, ainsi que de nombreux chapiteaux.
La charpente en bois brûla en 1212, sans trop dégrader
les murs. Il s'ensuivit d'importants travaux (voûte d'ogives
en pierre, solidification des piliers, mise en place d'un faux triforium,
etc.). L'architecte se livra à un véritable rhabillage
gothique de la cathédrale pour la rapprocher au mieux du
style en vogue (voir l'encadré
proposé). À la Renaissance, on construisit des chapelles
latérales au sud, la partie nord étant occupée
par le cloître des chanoines (voir plan).
La cathédrale de Besançon
possède deux churs. Une réforme de Charlemagne
imposa au clergé de célébrer l'office face
à l'est tout en restant face au fidèles. Il fallait
donc construire un chur à l'ouest. La réforme
ne s'imposa guère. Cependant les villes de Besançon,
Verdun et Nevers conservent toujours des cathédrales à
deux churs. En 1729, le chur oriental de Saint-Jean
s'écroula. Il fut reconstruit (tout comme le clocher et deux
travées) selon les normes du temps. C'est actuellement le
magnifique chur du Saint-Suaire,
embelli de toiles d'art religieux du XVIIIe siècle.
Sous la Révolution, Saint-Jean ne subit guère de dommages.
Au XIXe siècle, une dernière transformation toucha
la nef pour accroître la clarté dans l'édifice,
l'architecture romane dégageant en général
beaucoup de pénombre.
La cathédrale Saint-Jean est très riche en uvres
d'art, notamment de toiles d'époque Louis XV. Lors de
la construction de la citadelle par Vauban, son ancienne rivale,
Saint-Étienne, fut détruite. Certains des trésors
qu'elle renfermait rejoignirent Saint-Jean. À voir aussi
la magnifique Piéta
de Conrad Meyt, datée de 1532. Enfin, il est probable
que la cathédrale possédait des vitraux anciens, mais
il n'en reste rien. L'abside du Saint-Suaire
a reçu des vitraux à thèmes floraux au XIXe
siècle. Le chur roman (à l'ouest) et les chapelles
latérales sont ornés, quant à eux, de vitraux
contemporains. Le premier, de Jacques Le Chevallier, les secondes,
de Jean-Jacques Gruber.
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Vue d'ensemble de la nef et du chur roman de la cathédrale
Saint-Jean.
Le chur roman brille de tout l'éclat de ses vitraux contemporains
(atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle). |
La cathédrale Saint-Jean vue depuis le toit du musée
du Temps. |
Le portail nord et son fronton dédié à
saint Jean.
Il a été reconstruit dans les années 1730,
par un architecte resté anonyme,
après l'écroulement du clocher en 1729. |
Vue partielle du palais épiscopal
Ici, l'ancienne chapelle Saint-Nicolas. |
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Le clocher de la cathédrale Saint-Jean.
Il date du début du XVIIIe siècle.
Sur chaque côté se trouve un balcon à garde-corps
en fer.
Ces balcons servaient pour les ostensions du Saint Suaire.
Le dôme du clocher est dû à l'architecte
Nicolas Nicole. |
La galerie néogothique a été construite
au XIXe siècle.
Elle conduit au jardin épiscopal. Voir le plan plus
bas. |
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Saint Jean et son aigle
dans le médaillon du fronton de la façade.
uvre du sculpteur Just Becquet, 1892. |
Cul-de-lampe avec tête d'homme et grotesque.
Chevet OUEST de la cathédrale Saint-Jean. |
À DROITE ---»»»
Le magnifique chevet OUEST roman est orné
de culs-de-lampe très travaillés.
On peut l'admirer sans difficulté en sortant
de la cathédrale par la galerie néogothique. |
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Le chevet EST baroque vu depuis la cour de l'ancienne Maîtrise.
Chevet et clocher ont été reconstruits au XVIIIe siècle
après l'effondrement de la tour. |
La querelle
des chapitres, XIIe-XIIIe siècles (1/3).
Cette querelle fait partie intégrante de l'histoire
de Besançon.
Elle a empoisonné l'archevêché pendant
deux siècles et dressé les chanoines en deux
groupes farouchement antagonistes. Son origine est la présence
à Besançon de deux cathédrales, ce qui
n'était pas très rare à l'époque
mérovingienne. Le chanoine Monnot [cf source] nous
apprend que les évêchés mérovingiens
comprenaient généralement trois édifices
religieux : la cathédrale, le baptistère et
le martyrium. Si le baptistère est un petit bâtiment,
en revanche, le martyrium, suite aux dons pour honorer les
martyrs locaux, peut prendre les proportions d'une cathédrale.
C'est là que sont conservées les reliques. Souvent,
l'évêque gardait ce monument sous sa juridiction
immédiate et c'est ainsi que le martyrium devenait
une seconde cathédrale ; son clergé, un second
chapitre de chanoines. Le martyrium de Besançon était
dédié à saint Étienne.
La querelle des chapitres part d'une affaire de préséance
avec, bien sûr, les droits et privilèges qui
l'accompagnent. Partons d'un constat : Au XIe siècle,
la cathédrale Saint-Jean était regardée
par tous comme l'église-mère du diocèse.
Cependant, entre 1033 et 1050, l'archevêque Huges de
Salins fit reconstruire l'église Saint-Étienne
en un vaste édifice qui dominait la cité, non
loin de Saint-Jean. Son chapitre cohabitait avec le chapitre
cathédral. Ensemble, ils élisaient l'archevêque
et suivaient la liturgie selon les règles assignées
à chacun d'entre eux, Saint-Jean conservant toujours
la primauté. Mais l'animosité était permanente.
En 1092, Hugues III étant archevêque, le chapitre
de Saint-Étienne revendiqua pour son église
le titre d'église-mère. Le principal argument
(donné par les cahiers de la Renaissance
du Vieux Besançon) était que l'église
de Besançon était désignée dans
les plus anciens titres de la ville comme ---»»»
2/3.
|
|
La querelle
des chapitres (2/3).
---»»» «église
de Saint-Étienne». Autrement dit que Saint-Étienne
avait la primeur historique. La première construction
de la cathédrale Saint-Jean remonterait, quant à
elle, à la première moitié du IVe siècle.
Dans son ouvrage sur le Vieux Besançon Religieux,
le chanoine Monnot écrit que le chapitre de Saint-Étienne
prétendit avoir perdu la primauté à la
suite d'un incendie. Quoi qu'il en soit, les historiens s'accordent
pour reconnaître que les premiers siècles du
christianisme bisontin restent obscurs.
Devant l'exigence des chanoines de Saint-Étienne, l'archevêque
Hugues III, qui savait user d'autorité, refusa. Plus
tendre, son successeur, aux prises avec la querelle, préféra
démissionner (1107). Le diocèse fut alors administré
par l'archevêque de Vienne, Guy de Bourgogne.
Acquis à Saint-Jean, il ne changea rien à la
situation. Peu après, il devint légat du pape
Pascal II. Celui-ci confirma en 1112 le privilège de
Saint-Jean, à la satisfaction du nouvel archevêque
de Besançon, Guillaume d'Arguel.
Le chapitre de Saint-Étienne s'obstina et fit intervenir
ses relations à Rome. Pascal II convoqua un concile,
en 1115, sous la responsabilité de son légat,
Guy de Bourgogne. Ce concile se tint à Tournus et confirma
le droit de Saint-Jean. La Comté étant terre
d'Empire, les chanoines se tournèrent alors vers l'empereur
romain germanique Henri V, qui accepta d'intervenir en leur
faveur. Ils envoyèrent des émissaires à
Rome et, en 1116, Pascal II désavoua son légat,
annula l'arrêt du concile pour vice de forme et proclama
la «maternité» de Saint-Étienne.
L'archevêque de Besançon, Guillaume d'Arguel,
qui avait obtenu du même Pascal II la confirmation du
statut d'église-mère pour Saint-Jean, démissionna
de sa charge.
Anséri, le nouvel archevêque (choisi volontairement
hors du clergé bisontin) joua la carte de l'apaisement,
tandis que Pascal II, de son côté, prenant conscience
qu'il avait été manipulé, revenait en
partie sur sa décision. Il mourut en janvier 1118.
---»»» 3/3.
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Cul-de-lampe roman
dans le chevet OUEST. |
Statue (XIXe siècle ?)
dans la galerie néogothique. |
Cul-de-lampe roman
dans le chevet OUEST. |
La querelle
des chapitres (3/3).
---»»» Le pape Gélase
II lui succéda sur le trône de saint Pierre pendant
un an et s'éteignit à son touren janvier 1119.
Enfin, tout parut s'éclaircir quand Guy de Bourgogne,
ancien légat et soutien de Saint-Jean, fut élu
pape sous le nom de Calixte II. En 1121 et à
nouveau en 1122, dans une bulle, le Souverain pontife cassa
la décision de Pascal II et condamna les manuvres
du chapitre de Saint-Étienne. Ce dernier ne put que
s'incliner.
Mais la querelle prit une autre tournure. L'archevêque
de Besançon, Anséri, toujours en place et toujours
partisan de l'apaisement, céda au doyen de Saint-Étienne
- en guise de compensation - ses droits sur l'important archidiaconé
de Salins. Quarante ans passèrent. L'un des successeurs
d'Anséri, l'archevêque Herbert, très jaloux
de ses droits, exigea de récupérer ses privilèges
sur Salins. Malheureusement pour lui, il avait été
nommé par Frédéric Ier durant le schisme
impérial (1163-1170). Sa récupération
des droits sur Salins fut annulée en 1196, bien sûr
après moult débats, au motif qu'elle avait été
prise par un schismatique.
Le chapitre de Saint-Étienne ne rendait toujours pas
les armes : il semblait ne tenir aucun compte du pouvoir juridictionnel
de l'archevêque, pouvoir auquel il était naturellement
soumis. De la fin du XIIe au début du XIIIe siècle,
les procès s'accumulèrent en cour de Rome. Les
chanoines de Saint-Étienne s'opposaient systématiquement
à toute décision des archevêques. En réponse,
en 1212, le légat du pape promulgua des statuts canoniaux
sévères pour Saint-Étienne. En 1238,
les chanoines furent même excommuniés par l'archevêque
pour avoir bravé un interdit. Auparavant, en 1218,
ils avaient renouvelé sur le pape Honorius III les
pressions que leur prédécesseurs avaient exercées
sur Pascal II.
La solution définitive ne vint que dans les années
1253-1254. Le légat Hugues de Saint-Cher imposa la
fusion des deux chapitres. Au terme d'une négociation
que l'on imagine difficile, en prenant soin de ménager
les droits de chacun, le légat rédigea le règlement
de 1253, ratifié par le pape Innocent IV en 1254. Ce
règlement établissait l'unification progressive
des deux chapitres et la répartition des archidiaconés,
d'ailleurs réduits en nombre. On ne parla plus désormais
que du «chapitre de Besançon».
Sources : 1) La cathédrale
Saint-Jean de Besançon, Les cahiers de la Renaissance
du Vieux Besançon, numéro 7 (paru en 2006) ;
2) Le Vieux Besançon religieux du chanoine Antoine
Monot, Imprimerie de l'Est, 1956
|
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LA PORTE NOIRE
(Année 175 de notre ère, empereur Marc-Aurèle) |
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La Porte Noire (construite en 175 de notre ère) est le
vestige romain le plus prestigieux de Besançon. On aperçoit,
sous l'arc, la porte nord de la cathédrale. |
Bas-relief sur la Porte Noire.
Scène mythologique.
|
Bas-relief sur la Porte Noire.
Une scène avec des soldats romains. |
L'histoire
de la Porte Noire. En général,
en venant du centre ville de Besançon pour
aller à la cathédrale, on passe
nécessairement par la Porte Noire. On voit
d'ailleurs, dans la photo ci-dessus à gauche,
la porte nord de la cathédrale à
travers l'arc de la Porte Noire.
Cet arc de triomphe est le plus beau des vestiges
de l'époque romaine qui subsistent à
Besançon.
Érigé en 175 de notre ère,
il symbolise le loyalisme des Séquanes
envers Rome et son empereur d'alors, Marc-Aurèle.
Son décor sculpté illustre, soit
des scènes de la mythologie, soit des combats
contre les barbares.
Les siècles ont réduit la taille
de l'arc. À l'époque romaine, le
niveau du sol était plus bas, la porte
cintrée paraissait dont plus haute. D'autre
part, l'entablement actuel était surmonté
d'un socle sur lequel se dressait une statue en
bronze de l'empereur, debout dans un quadrige.
Enfin, il n'y avait pas de bâtiment à
droite et à gauche. À l'époque
romaine, la Porte Noire était totalement
dégagée. Au Moyen Âge, elle
servait d'entrée au quartier capitulaire.
Source : panneau
touristique à côté de la Porte
Noire.
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À DROITE
---»»»
Bas-relief sur une colonnette de la Porte Noire.
On aperçoit, à gauche, deux petits
personnages (des enfants ?) au milieu des feuillages. |
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Mur et colonnette avec bas-reliefs.
La Porte Noire de Besançon. |
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L'ABSIDE DU SAINT-SUAIRE
(XVIIIe siècle) |
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Vue d'ensemble de l'abside du Saint-Suaire avec sa gloire et
sa croix triomphante.
Décor Régence dû à l'architecte parisien
Germain Boffrand.
Milieu du XVIIIe siècle. |
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L'abside
du Saint-Suaire (1/2).
Le clocher et l'abside ont été construits
dans les années 1730 par l'architecte Jean-Pierre
Galezot, après l'écroulement du précédent
clocher en 1729 (ce qui entraîna l'effondrement
de l'abside et de deux travées de la nef). Le
financement des travaux fut assuré d'une
heureuse façon. La riche abbaye de Luxueuil,
dans les Vosges, avait perdu son titulaire, l'abbé
de Bauffremont, en 1733. Le cardinal de Fleury, premier
ministre de Louis XV, accorda au chapitre de Saint-Jean
les bénéfices de l'abbaye. Luxeuil n'eut
ainsi plus de titulaire de 1733 à 1741.
---»»» Suite
2/2 plus bas à gauche.
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L'ange porteur de la croix triomphante
dans l'abside du Saint-Suaire. |
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Couples d'anges au sommet des pilastres
dans l'abside du Saint-Suaire.
Ils portent les instruments de la Passion et divers objets qui
s'y rapportent (bourse de Judas, coq de saint Pierre, etc.).
Cette série d'anges est due au sculpteur Julien Chambert,
chargé des travaux de l'abside en 1746. |
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L'abside
du Saint-Suaire (2/2).
---»»» Les travaux intérieurs
de l'abside et des deux chapelles au nord et au sud (qui sont
inséparables de l'abside centrale) s'étalent
de 1740 à 1756. C'est l'architecte parisien Germain
Boffrand (1667-1754), élève de Jules-Hardouin
Mansart, qui fut choisi pour toute la structure de l'ornementation,
qui est de modèle Régence. Grâce à
un don de deux mille livres du chanoine Boitouset,
on put concevoir un décor grandiose, appuyé
sur les principes baroques et enrichi de toiles de maître.
À Besançon,
ce fut une révolution esthétique. Jusque-là,
on ne voyait dans la région que des retables de menuiserie
adossés à la paroi (voir celui de l'église
Saint-Maurice
à Gray-de-la-ville).
La verrière très colorée de l'abside
date du XIXe siècle. Au XVIIIe, plus soucieux de lumière,
on installa du verre blanc dans les fenêtres. La pénombre,
résultat de ces verres colorés, n'est ni plus
ni moins qu'une violation de l'art baroque dont l'esthétique
ne peut vraiment s'apprécier que dans la clarté.
Enfin, pour abriter le Suaire de Besançon, Germain
Boffrand opta pour un autel à la romaine, c'est-à-dire
détaché du mur. Il y logea un coffre où
fut déposée la relique. Le Suaire fut détruit
pendant la Terreur. Source :
La cathédrale Saint-Jean de Besançon,
Les cahiers de la Renaissance du Vieux Besançon, numéro
7 (paru en 2006).
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Vue du second niveau de l'élévation dans l'abside du
Saint-Suaire, côté sud. |
L'abside du Saint-Suaire et ses tableaux du XVIIIe siècle a
été conçue par l'architecte Germain Boffrand. |
Le Cardinal Mathieu, archevêque de Besançon.
uvre de Bourgeois, 4e quart du XIXe siècle.
Abside du Saint-Suaire. |
«Le Portement de croix»
de Jean-François de Troy, 1751. |
Le
Saint-Suaire de Besançon (1/2). C'est
une relique assez mystérieuse, qui est apparue
- ou a été redécouverte - entre
1519 et 1523 à l'ancienne église Saint-Étienne
de Besançon. Comme ce linge a été
détruit en 1794, les historiens sont parfois
un peu perplexes pour en cerner tous les aspects. On
est sûr qu'il s'agit d'une copie partielle du
célèbre Saint-Suaire de Lirey en Champagne,
qui est ensuite passé à Chambéry
et à Turin. Si l'on en croit l'article de Bernard
de Vregille dans les Cahiers de la Renaissance du
Vieux Besançon, les reproductions de la relique
disparue montre le Christ en pied, poignets liés,
entouré des instruments de la Passion. Seul le
visage du Christ aurait été copié
(ce qui est logique puisqu'il n'y a que le visage sur
le Saint-Suaire de Lirey). Notre historien précise
: «On sait d'autre part que vers 1440 et jusqu'en
1453, le Suaire de Lirey fut entre les mains de Marguerite
de Charny, veuve d'Humbert, comte de la Roche en Montagne,
qui le conservait habituellement à Saint-Hippolyte,
en Franche-Comté. Il est facile de supposer que,
durant ce séjour comtois (où il y eut
des ostensions locales), une copie du Suaire aura été
prise à l'intention de Saint-Étienne de
Besançon.» ---»»» Suite
2/2 plus bas.
|
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«La Mise au tombeau»
de Charles-Joseph Natoire, 1755. |
«La Descente de croix»
de Charles-Joseph Natoire, 1755. |
«Le Portement de croix», détail
de Jean-François de Troy, 1751.
Simon le Cyrénéen aide le Christ à porter
sa croix. |
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«La Résurrection»
de Carl van Loo, 1750. |
«Jésus au jardin des Oliviers»
de Jean-François de Troy, 1751. |
Aperçu de l'abside du Saint-Suaire et de son côté
sud. |
Les
tableaux de l'abside du Saint-Suaire (2/2)
---»»» jardin
des Oliviers et le Christ portant sa croix
sur le Calvaire. Bien que le peintre
ait dépassé les soixante-dix ans,
ce choix a été expliqué par
la réputation de de Troy de travailler
rapidement. En effet, dès le mois de décembre
1751, les toiles sont expédiées
depuis Rome (où vit de Troy) vers Besançon,
via Marseille. Vers la même époque,
de Troy reçoit la commande d'un Martyre
de saint Étienne pour la chapelle du
même nom, au nord de l'abside du Saint-Suaire.
Carl van Loo réagit fort mal. Il refuse
d'honorer ses engagements au prétexte que
les toiles de de Troy ont été peintes
à Rome. En fait le chapitre comprend que
le peintre cherche, par n'importe quel moyen,
à se défaire de la commande. La
concurrence d'un autre artiste lui a-t-elle déplu?
C'est probable. Les chanoines se tournent donc
vers un autre grand nom de la peinture française
au XVIIIe siècle : Charles-Joseph Natoire
(1700-1777). En avril 1753, celui-ci accepte,
dans un premier temps, de peindre une grande toile
illustrant la Prédication de saint Ferréol
et saint Ferjeux pour la chapelle sud, attenante
à l'abside du Saint-Suaire. Pour 1500 livres.
L'uvre arrive à Besançon en
1755. En juin 1753, Natoire prend à sa
charge l'exécution des deux dernières
toiles du cycle : La Descente de croix
et la Mise au tombeau, là encore
pour 1500 livres chacune. Peintes à Rome,
les deux uvres arrivent à Besançon
au début de l'année 1756.
Le 4 mars de la même année, l'autel
de l'abside, celui de Saint-Étienne et
celui des saints Ferréol et Ferjeux sont
consacrés par l'archevêque.
Source : La cathédrale
Saint-Jean de Besançon,
Les cahiers de la Renaissance du Vieux Besançon,
numéro 7 (paru en 2006).
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L'archevêque et duc Louis François de Rohan-Chabot.
uvre de Georges-Philippe Clésinger
2e quart du XIXe siècle.
Abside du Saint-Suaire. |
L'entrée de l'abside du Saint-Suaire
À l'arrière-plan, la chapelle Saint-Étienne. |
Les
tableaux du Saint-Suaire (1/2).
Ces tableaux ont une histoire et comme rien ne
paraît simple en ce monde, celle-ci met
en exergue la jalousie et la susceptibilité
entre artistes, que leur grand talent semblait
pourtant placer au-dessus de ces bas sentiments.
En 1748, le chapitre de Saint-Jean établit
l'ornementation de l'abside et son iconographie
: il fait choix de cinq tableaux illustrant les
derniers moments de la vie du Christ, du jardin
des Oliviers à la Résurrection.
Les chanoines s'adressent alors au peintre parisien
considéré comme le meilleur de son
temps : Carl Van Loo (1705-1765). Celui-ci
demande 2500 livres par toile. Par manque de ressources,
on se contenta au début d'une seule toile,
la principale, celle de la Résurrection.
Pour 2250 livres. Le chapitre lui demanda d'y
faire figurer le Saint-Suaire (qui de fait est
tenu par l'ange de droite dans le tableau). En
1750, la toile arriva à Besançon.
De nouveaux dons permirent de concrétiser
la suite du cycle. Carl Van Loo accepta de prendre
en charge les quatre toiles qui restaient pour
1600 livres chacune. À condition que sa
femme reçoive une reproduction du Saint-Suaire
sur drap d'or (!) Le peintre accrut par la suite
ses exigences, mais s'engagea néanmoins
à peindre deux toiles pour le montant prévu
(3200 livres en tout) : La Descente de croix
et la Sépulture de Notre-Seigneur.
Nous sommes en mars 1751.
Sans doute lassé de ces exigences, le chapitre
se tourne vers un autre peintre, Jean-François
de Troy (1679-1752), et lui commande deux
toiles du cycle pour 1500 livres chacune : Le
Christ au
---»»» Suite
2/2 ci-dessous à gauche.
|
|
Les vitraux de l'abside du Saint-Suaire
sont à motifs floraux et datent du XIXe siècle
Lors de la construction (années 1740 et 1750),
le chapitre
fit installer du verre blanc dans les fenêtres. |
|
Le pavement de l'abside du Saint-Suaire a été
dessiné par l'architecte Gaëtan Guérinot
en 1869.
Au centre, il symbolise la Jérusalem idéale, tandis
que les quatre médaillons, dans les coins,
représentent les palais de David, de Salomon, d'Hérode
et de Pilate. |
Le
Saint-Suaire de Besançon (2/2).
---»»» Pourquoi en
a-t-on fait une copie? Il y avait une petite cérémonie
théâtrale (un «jeu») le dimanche
de Pâques à Saint-Jean, devant les deux
chapitres de Saint-Jean et de Saint-Étienne réunis.
Était-ce, pour reprendre le terme de Bernard
de Vregille, dans le but de rendre cette cérémonie
«plus expressive»? Nul ne sait. Toujours
est-il que le mécanisme de la foi dévote
suivit son cours : on oublia bien vite le «jeu»
et on porta une vénération particulière
à ce tissu, regardé comme une relique
authentique de la Passion du Christ. Lors des ostensions
du Saint-Suaire, les pèlerins affluaient, et
les aumônes remplissaient les caisses du chapitre
de la cathédrale. Aucune suspicion ne s'éleva
jamais envers l'authenticité du Suaire, alors
que celui de Lirey dut subir un examen rigoureux mené
par les évêques successifs de Troyes. Le
Saint-Suaire de Besançon eut un impact considérable
sur la vie sociale, économique et même
politique de la ville. Son histoire s'arrêta brusquement
en 1794 quand les révolutionnaires de la Terreur
détruisirent la relique.
Source : La cathédrale
Saint-Jean de Besançon, Les cahiers de la
Renaissance du Vieux Besançon, numéro
7 (paru en 2006), article L'Apparition du Saint-Suaire
de Bernard de Vregille.
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Le plan.
Vu la présence de deux absides (comme à Nevers
et à Verdun) et l'exiguïté du terrain,
qui a entraîné de fortes contraintes sur les
extensions de l'édifice au cours des siècles,
un plan semble nécessaire pour comprendre la disposition
générale du monument. Les contraintes topographiques
font aussi qu'il n'y a jamais eu de transept à Saint-Jean.
La partie la plus ancienne est à l'ouest : c'est l'abside
romane. La partie moderne (parce que reconstruite après
l'effondrement du clocher en 1729) est à l'est : c'est
l'abside du Saint-Suaire avec les deux chapelles nord et sud
qui la bordent.
Le développement de l'église a fait que la partie
nord a tout de suite été occupée par
le cloître des chanoines et ses dépendances.
On n'a donc pas pu y construire de chapelles latérales
(qui se trouvent uniquement au sud). Les XVIIIe et XIXe siècles
bâtirent une sacristie et une galerie néogothique
où trônent quelques statues.
Les chapelles latérales, toutes situées au sud,
sont assez profondes. Elles ont été construites
entre la seconde moitié du XIIIe siècle et le
début du XIVe. La chapelle Bonvalot, de biais, date
de la Renaissance (XVIe siècle). En fait, elles ont
toutes été plus ou moins rebâties au cours
des siècles.
Enfin, l'horloge
astronomique du XIXe siècle (que l'on peut visiter)
se situe au rez-de-chaussée de la tour du clocher,
construite, comme l'abside du Saint-Suaire, dans les années
1730.
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Plan actuel de la cathédrale Saint-Jean |
CHAPELLE ABSIDIALE
SAINT-ÉTIENNE (À L'EST) |
|
La chapelle Saint-Étienne et son étrange couple
gisant-transi du XVIe siècle. |
Tombeau de Ferri Carondelet (1528), archidiacre au chapitre
de Saint-Jean.
Marbre, 1534 (Flandres).
Le gisant, en haut, est accompagné, en bas, de son transi.
Chapelle Saint-Étienne. |
|
«La Mort de Saphire et d'Ananie»
de Franken Ambrosius (?), 1er quart du XVIIe siècle (?)
Chapelle Saint-Étienne. |
|
Buste de Monseigneur Ludovic Besson
Évêque de Nimes (1883) |
«««---
À GAUCHE
«Le Martyre de saint Étienne»
Jean-François de Troy, 1750.
Chapelle Saint-Étienne |
|
|
CHAPELLE ABSIDIALE
SAINT-FERRÉOL-ET-SAINT-FERJEUX (À L'EST) |
|
La chapelle Saint-Ferréol-et-Saint-Ferjeux (sud)
Son autel a été consacré en mars 1756. |
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L'architecture
de la nef (1/3).
La nef de la cathédrale Saint-Jean
et ses élévations méritent une
attention particulière. La querelle des chapitres
opposa les chanoines de Saint-Jean à ceux de
Saint-Étienne, de la fin du XIe siècle
au début du XIIe. Qui aurait la préséance
? L'archevêque Anséri obtint du pape Calixte
II en 1121 l'affirmation de la primauté définitive
de Saint-Jean. Les historiens sont d'avis que cette
victoire décida vraisemblablement le prélat
à lancer la construction d'une cathédrale
digne de ce nom.
Le choix porta sur un modèle d'architecture paléochrétienne
- à deux chevets comme le précédent
édifice. Ce modèle en vogue jusqu'aux
Carolingiens se voit dans la photo de la nef ci-dessous.
Une série d'arcades en plein cintre retombe sur
des piles (qui étaient rondes à l'époque)
; le tout est surmonté d'une forte corniche courant
le long de l'arcature. Trois grands arcs diaphragmes
reposant sur des piles cruciformes plus robustes rompent
la continuité de l'ensemble. Le retour à
l'antique paléochrétien se fit aussi dans
le choix de murs parfaitement lisses et de petites fenêtres
ébrasées vers l'intérieur et l'extérieur.
On poussa l'imitation jusqu'à assembler de gros
blocs de pierre, taillés avec une bretture. Cet
instrument, manié par les tailleurs de pierre
de l'époque romaine, était une hache dont
le tranchant était pourvu de dents. La bretture
laisse des traces caractéristiques lors de la
coupe - les brettelures -, mais assure une belle régularité
aux surfaces. On voit encore un grand nombre de brettelures
sur les parois.
Pour l'ornementation intérieure et le décor
sculpté, en revanche, on revint à la mode
du temps. Le raffinement fut de mise, notamment dans
les deux absides. Il fallait bien veiller à concrétiser
la primauté de Saint-Jean sur Saint-Étienne...
Ainsi, l'abside romane reçut de forts beaux chapiteaux
historiés. Ceux des piles de la nef seront
---»»» Suite
2/3.
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«Saint Jean à Patmos»
de Guillaume-Francis Colson, 2e quart du XIXe siècle.
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Chérubin dans le retable
de la chapelle
Saint-Ferréol-et-Saint-Ferjeux |
«La Prédication de saint Ferréol et
de saint Ferjeux»
de Charles-Joseph Natoire, 1754. |
«La Prédication de saint
Ferréol et de saint Ferjeux»
Détail
Charles-Joseph Natoire
1754
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Photo de l'architecture n° 1 : la nef, les arcades nord
et les fenêtres romanes. |
Photo n°1 : Les piles
rondes ont été renforcées au XIIIe
siècle par un double jeu de trois colonnettes,
côté nef et côté collatéral.
Sur les piles cylindriques, plus massives (on en voit
une dans la moitié gauche de la photo), les colonnettes
furent incrustées.
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Jonction entre les colonnettes et le bandeau mouluré.
Photo de l'architecture n° 2 |
Photo n°2 : Au XIIIe
siècle, lors du voûtement de la cathédrale,
l'architecte a voulu donner l'impression que les colonnettes,
qu'il avait rajoutées le long des piles de la
nef, traversaient la corniche.
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Chapiteau roman du XIIe siècle sur une pile de la nef.
Les feuillages sur les colonnettes de droite sont du XIIIe siècle. |
L'architecture
de la nef (2/3).
---»»» moins élaborés.
Pour l'éclairage, on abandonna les normes romanes (qui
n'apportaient qu'une pénombre intense) au profit d'une
innovation récente appliquée à la grande
abbatiale de Cluny III : une suite de fenêtres groupées
par trois (celle du centre étant plus grande que les
deux autres), ouvertes au second niveau de l'élévation.
La photo n°5
permet de comprendre l'architecture retenue pour ces fenêtres
au niveau d'une travée. Les trois ouvertures du XIIe
siècle sont dans la partie supérieure. Au-dessous
se trouvaient les fausses tribunes appelées aussi ouvertures
sur combles. À l'époque, elles étaient
obstruées par une paroi de pierre : l'arcature aveugle.
Il n'y avait ni colonnettes au premier plan, ni retombées
de voûtes (puisqu'une charpente en bois fermait les
trois vaisseaux). Ce schéma de fausses tribunes surmontées
de trois fenêtres était assez fréquent
dans l'art roman tardif et le premier âge gothique.
À Saint-Jean, l'architecte tira même profit du
poids moindre de la voûte en bois du monument pour alléger
la structure du second niveau de l'élévation,
économisant ainsi du matériau.
La reconstruction du XIIIe siècle. En 1212,
un incendie détruisit la charpente de l'édifice
roman. Une série de quêtes va assurer des fonds
suffisants pour rebâtir. On choisit évidemment
de couvrir l'ensemble par des voûtes d'ogives en pierre.
À condition de veiller à la robustesse de toutes
les parties porteuses. Il fallut donc repenser entièrement
la structure des élévations.
Le premier effort de l'architecte, qui reste inconnu, intervint
sur les piles de la nef. Les piles rondes, jugées trop
minces, furent renforcées, côté nef et
côté collatéral, par une série
de trois colonnettes qui recevraient les retombées
des voûtes. Les piles furent en fait entièrement
reconstruites (on imagine de solides cintres en bois soutenant
les arcades de chaque côté pendant les travaux).
À leur sommet, l'architecte réinséra
les chapiteaux romans en opérant les aménagements
nécessaires. Dans les piles cylindriques, plus robustes,
des grands arcs diaphragmes, on se contenta d'incruster les
deux séries de colonnettes.
Se posait alors le problème des futurs
voûtains qui viendraient mourir au-dessus des fameuses
fenêtres, groupés par trois, au dernier niveau
de l'élévation. Comment renforcer le mur roman
pour qu'il supporte le poids de la pierre? À cette
fin, l'architecte créa une arcature de trois arcs,
en avant du mur. Les arcs seraient soutenus par quatre colonnettes
de près de trois mètres de haut. Pour obtenir
un ensemble bien solide, le haut des colonnettes fut relié
au mur par des tirants de fer. Quant à leur base, elle
fut prise dans l'épaisseur de pierre qu'il ajouta à
la corniche en l'élargissant, ce qui la rendit encore
plus saillante et, de plus, permettait d'envisager une jonction
élégante entre les colonnettes montantes et
la retombée des voûtes (voir photo n°2).
Au niveau de chaque travée, il y avait donc un espace
entre ces colonnettes et le mur roman. En creusant la pierre
derrière les retombées d'ogives, l'architecte
réalisa une coursière d'un bout à l'autre
de la nef. Ce genre de voie de circulation dans les élévations
des plus grandes églises était à la mode
au début du XIIIe siècle. (Voir par exemple
ce que l'architecte Jean d'Andéli a bâti dans
les bas-côtés de la cathédrale Notre-Dame
de Rouen
après l'incendie de 1200.) À Besançon,
le maître maçon, décidément plein
de ressources, décida d'apporter une ---»»»
Suite 3/3
|
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Chapiteau roman du XIIe siècle sur une pile de la nef. |
Chapiteau du XIIe siècle dans la nef (partie gauche)
modifié au XIIIe siècle (partie droite) |
Chapiteau roman au sommet d'une pile ronde de la nef.
Tête de grotesque, XIIe siècle. |
Chapiteau du XIIe siècle dans la nef
Assomption de la Vierge (?) |
L'architecture
de la nef (3/3).
---»»» dernière touche
gothique dans l'élévation en essayant de créer
un triforium. Au niveau des combles (juste devant les vitraux
du XIXe siècle actuels), il fit construire une cloison
englobant la rangée de colonnettes et de chapiteaux
(voir la photo n°4).
Juste au devant encore, il remplaça les colonnettes
par des fûts plus minces, qu'il embellit par des chapiteaux
à corbeille élancée. Cette structure
est toujours en place aujourd'hui. Le décor était
ainsi plus gothique et conforme aux normes du temps. Cette
cloison d'arrière-plan fut supprimée au XIXe
siècle au profit de vitraux à personnages.
Les travaux du XIIIe siècle touchèrent aussi
les deux absides. Elles furent rehaussées afin que
leur voûte atteigne la même hauteur que celle
du vaisseau central. L'architecte put ainsi relier la coursière
de la nef à celle de l'abside occidentale, moyennant
quelques marches à leur jonction. La cathédrale
Saint-Jean subit ainsi, au XIIIe siècle un profond
rhabillage gothique sur une architecture romane.
Au début du XIXe siècle, le manque de clarté
de la nef devint oppressant. À part les petites fenêtres
sous les voûtains, le côté nord n'avait
aucune ouverture. Des bâtiments divers s'appuyaient
sur son mur. Le cardinal Mathieu, qui secoua son
|
monde pour résoudre ce
problème, fit même remarquer qu'on ne pouvait
pas lire dans la nef en plein midi !
Divers projets virent donc le jour. Au début des années
1840, après avis des commissions et de l'administration
des Cultes, on décida, entre autres aménagements,
d'ôter la fameuse cloison rajoutée devant les
combles au XIIIe siècle, mais sans la vitrer. Le cardinal
Mathieu protesta : il voulait un «triforium» éclairé.
Sous la pression, le ministre revint sur sa décision
et tout le faux triforium fut vitré. Ce fut d'abord,
dès 1853, avec du verre blanc, puis avec des vitraux
de l'atelier Champigneulle de Metz (peintre Maréchal),
installés en 1873 et 1874. Les plus anciennes ouvertures,
sous les voûtains, reçurent des blancs teintés
avec des anges lumineux pour assurer le maximum de clarté.
Le «triforium» fut orné de vitraux à
personnages sur fond d'or. Plusieurs en sont donnés
dans cette page. À part le Christ entouré de
saint Pierre et de saint Jean-Baptiste, l'iconographie choisit
de faire figurer un pape au centre de chaque triplet, entouré
de deux de ses contemporains, évêque ou docteur.
Source : La cathédrale
Saint-Jean de Besançon,
Les cahiers de la Renaissance du Vieux Besançon, numéro
7 (paru en 2006)
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La voûte du XIIIe siècle.
Elle a été construite après l'incendie
de la charpente en bois en 1212 |
Vitrail «Saint Damase»
dans le faux triforium.
Atelier Champigneulle (peintre Maréchal)
XIXe siècle. |
Photo de l'architecture n°4 : Le faux triforium avec les
vitraux du XIXe siècle.
Atelier Champigneulle, XIXe siècle. |
Photo n°4 : cette photo
permet de comprendre les aménagements réalisés
au XIIIe siècle et partiellement supprimés
au XIXe. Au premier plan, on voit les quatre colonnettes
sur lesquelles reposent les trois arcs brisés
ajoutés au XIIIe siècle, en avant du mur
roman. Juste derrière se touve la première
rangée des combles. Les colonnettes de cette
rangée ont été affinées,
à la même époque, en les surmontant
de chapiteaux à corbeille élancée.
Enfin, tout à l'arrière s'élèvent
des piliers un peu plus forts (et qui paraissent au
même niveau que les vitraux, mais qui sont légèrement
devant). C'est au niveau de ces colonnes que l'architecte
du XIIIe, voulant créer un triforium, fit construire
une cloison, supprimée au XIXe siècle
au profit de vitraux à personnages.
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Vitrail du faux triforium : Saint Innocent pape
Atelier Champigneulle, XIXe siècle. |
Clé de voûte dans la nef : le Christ bénissant. |
Clé de voûte dans la nef : l'aigle de saint
Jean tient un phylactère dans l'une de ses serres. |
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Vitrail du triforium : triplet de personnages, XIXe siècle.
Le Christ est entouré de saint Pierre et de saint Jean-Baptiste.
Atelier Champigneulle, XIXe siècle. |
Chemin de croix, station X
Jésus est dépouillé de ses vêtements. |
Chemin de croix, station XIII
Jésus est descendu de la croix. |
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«La Vierge aux saints», détail
de Fra Bartolomeo, dit aussi Baccio della Porta (1472
ou 1475 - 1517)
Peinture sur bois, 1512 |
Bénitier sculpté dans la pierre
4e quart du XVIe siècle. |
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La chaire à prêcher
Pierre, 1459
C'est l'une des plus anciennes de France. |
Loggia Renaissance
Cette loggia provient de l'ancienne église
Saint-Étienne, démolie à partir de
1674. |
À DROITE
---»»»
Chapiteau roman dans la nef (XIIe siècle)
: l'évangéliste saint Jean. |
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L'élévation nord avec l'orgue et la loggia Renaissance.
Photo de l'architecture n°3. |
Photo n°3 : au second
niveau de l'élévation, on voit la série
de triplets créée au XIIe (et qui brille
sous la clarté du jour). Elle a été
modifiée au XIIIe, quand on voûta l'église
de pierres. Les colonnettes, au premier plan du second
niveau, datent de cette époque.
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Le second niveau de l'élévation et sa double rangée
de vitraux.
Photo d'architecture n°5 |
Photo n°5 : Cette photo
donne une bonne idée de l'évolution de
la structure architecturale de l'élévation
au-dessus des grandes arcades. Au XIIe siècle,
les trois vitraux à personnages du premier niveau
n'existaient pas. Cet endroit, appelé «fausses
tribunes» était fermé par une arcature
aveugle. Seules existaient les trois fenêtres
supérieures. Au XIIe siècle, les colonnettes
foncées du premier plan n'existaient pas non
plus (elles ont été rajoutées au
XIIIe). Enfin, la corniche possédait une «épaisseur»
de moins et était moins saillante.
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Élévation nord avec la loggia Renaissance sur
la droite. |
«La Vierge aux saints»
de Fra Bartolomeo, dit aussi Baccio della Porta (1472 ou 1475
- 1517)
Peinture sur bois, 1512.
L'archidiacre Ferri Carondelet est en rouge au premier plan. |
L'orgue dans le collatéral droit. |
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L'ange sous la cuve de la chaire à prêcher. |
Le collatéral nord (qui n'a pas de chapelle latérale),
vu ici en direction de l'est. |
Cul-de-lampe dans la nef. |
Le collatéral sud, vu ici en direction de l'abside du Saint-Suaire. |
Le collatéral sud, vu ici en direction de l'est. |
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La chapelle des fonts baptismaux. |
Vitrail de l'Assomption (Atelier Gruber, XXe siècle).
Chapelle des fonts baptismaux. |
Les fonts du baptistère sont en pierre,
Ils datent du XVIIe siècle.
C'est un ancien bénitier de l'église des Jacobins.
L'article du Congrès archéologique de Besançon
(1960) sur la cathédrale Saint-Jean donne la date de 1691. |
Grand bas-relief de la Cène, marbre, 1560 (chapelle des fonts
baptismaux).
uvre sculptée par Claude Arnoux, dit Lullier, brillant
artiste de la Renaissance franc-comtoise.
Ce bas-relief était jadis encastré dans le fronton d'un
jubé construit vers 1560 et détruit en 1792. |
La nef et quatre des cinq chapelles latérales sud.
De gauche à droite : baptistère, chapelle de la «Rose
de Saint-Jean», chapelle Boitouset
et chapelle de l'Immaculée-Conception. |
CHAPELLE DE LA
ROSE DE SAINT-JEAN |
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Chapelle de la «Rose de Saint-Jean» |
Sainte Cécile
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean» |
Sainte Barbe
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean» |
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La chapelle Boitouset, son arc triomphal à l'entrée
et sa belle voûte à caissons
(Chapelle fondée au XIIIe siècle et transformée
au XVIIe). |
La
chapelle Boitouset est l'une des plus belles
de la cathédrale. Fondée en 1300 sous
la dédicace de saint Martin, elle a été
complètement transformée entre 1628 et
1637 et devint chapelle Saint-Claude. Les maîtres
d'ouvrage en étaient Claude III Boitouset,
personnage important de la Comté (conseiller
clerc au parlement de Dole
et trésorier de la maison de l'archevêque
de Besançon)
et son neveu Jean-Baptiste, archidiacre de Salins.
Le style artistique de la chapelle est celui de la seconde
Renaissance franc-comtoise : le souci de la polychromie,
par l'utilisation de matériaux similaires, mais
de teinte différente, est omniprésent.
Le côté le plus surprenant de la chapelle
Boitouset est l'arc triomphal par lequel elle communique
avec le bas-côté sud. Cet arc, composé
de colonnes corinthiennes cannelées sur piédestal,
allie le marbre rouge de Sampans à l'albâtre
de Saint-Lothain ou de Salins, trois localités
du Jura. Au sommet, entablement et fronton font appel
au marbre noir de Miéry, également dans
le Jura. Malheureusement, le manque de clarté
dans le bas-côté sud (même par temps
très clair) ne permet pas toujours d'admirer
cette remarquable structure décorative comme
il conviendrait.
Le plus beau demeure à l'intérieur de
la chapelle. La voûte est en caissons sculptés
de fleurons tombants. Sur les murs est et ouest, un
entablement de pierre de Sampans et d'albâtre
domine une succession d'apôtres en bas-relief
dans un décor troubadour daté de 1832
(voir photo ci-dessous).
Source : La cathédrale
Saint-Jean de Besançon,
Les cahiers de la Renaissance du Vieux Besançon,
numéro 7 (paru en 2006).
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Vierge de Pitié
Auteur inconnu, 2e quart du XVIe siècle (?).
Chapelle Boitouset |
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La Rose de Saint-Jean
Marbre blanc des pyrénées, XIe siècle (?)
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean» |
La
Rose de Saint-Jean est un autel circulaire,
creusé en forme de cuvette. Le pourtour est défini
par des alvéoles, alors que le centre contient
un chrisme (qui est le monogramme du Christ).
On voit en bas l'agneau immolé, qui symbolise
le sacrifice du Christ. Puis un cercle, symbole de la
perfection, avec la lettre X (dont les deux barres
forment deux diamètres du cercle) et le rhô,
perpendiculaire au X. Ces deux lettres sont les
deux premières du mot Christ en grec.
De part et d'autre de la croix verticale qui coupe le
cercle en deux, se trouvent un alpha et un omega, première
et dernière lettres de l'alphabet grec. Elles
rappellent la parole du Christ : je suis le commencement
et la fin. Enfin, au sommet du cercle et de la croix
se tient l'aigle, symbole du Christ ressuscité.
Source : panneau explicatif
dans la chapelle.
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«Le Christ mort» de Sébastien Conca (2e quart
du XVIIIe siècle).
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean». |
Vitrail Saint Joseph et l'Enfant Jésus
Atelier Gruber, XXe siècle.
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean» |
«Le Miracle de saint Théodule»
de Jan Van de Venne (2e quart XVIe siècle (?)
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean». |
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Un des deux vitraux de la chapelle Boitouset :
Annonciation et Nativité, XIXe siècle.
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Clé pendante de la chapelle Boitouset |
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Vierge de Pitié
(Auteur inconnu, 2e quart du XVIIe siècle)
Chapelle de la «Rose de Saint-Jean» |
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«La Vierge des Jacobins», XVIIe siècle
de Domenico Cresti, dit Le Passignano. |
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La
Vierge des Jacobins (1/2). Ce tableau du
XVIIe siècle, peint par l'artiste florentin
Domenico Cresti possède une histoire intéressante.
La toile, qui est de petite taille (comme on le voit
sur la photo ci-contre) est rapportée de Rome
en bateau, en 1632, par un abbé de la Comté,
un certain Claude Menestrier. Celui-ci, qui s'était
fixé à Rome, avait été nommé
chanoine de Besançon
par le pape Urbain II en récompense de ses mérites
de prêtre érudit, lié d'ailleurs
à la plupart des cardinaux romains. Il venait
en France prendre possession de son bénéfice
et rapportait tous les objets d'art qu'il avait acquis
pendant son long séjour dans la ville éternelle.
En vue du port de Marseille, dans une mer tumultueuse,
la galère fit naufrage. Tous les bagages tombèrent
à l'eau, mais les passagers furent secourus par
des pêcheurs. Au cours des jours suivants, des
toiles de l'abbé vinrent s'échouer sur
le rivage dans l'état qu'on imagine. Seule une
Vierge à l'Enfant arriva intacte.
Convaincu qu'il s'agissait d'un signe du Ciel, l'abbé
décida d'offrir la toile aux ---»»»
|
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La chapelle Boitouset et son décor troubadour en bas-relief
représentant des apôtres (daté de 1832). |
La Vierge
des Jacobins (2/2).
---»»» dominicains de Besançon, moines
que l'on appelait aussi jacobins en raison d'un important
couvent qu'ils possédaient dans la rue Saint-Jacques,
à Paris. Les dominicains vouaient un culte particulier
à la Vierge. Le tableau fut placé dans un cadre
en bois «fait en ondes et en forme d'esbaine»,
rapporte le chanoine Monot [cf source] qui cite un vieux texte.
La toile, surnommée la «Vierge des Ondes»
devint un objet d'intense piété populaire. Elle
était invoquée en cas de péril divers
(guerre, épidémie, incendie, etc.).
Vint la Révolution. Le couvent des Jacobins de Besançon
tomba en décadence. Comme tous les moines de France,
ceux des Jacobins furent bientôt chassés de leurs
bâtiments. Une partie opta pour la vie séculière,
l'autre, reniant tous ses vux, revint à la vie
laïque. L'État révolutionnaire récupéra
tout : immobilier, meubles et objets. Dans l'inventaire des
biens du couvent, l'homme, plein de dévotion, qui gardait
les clés du cadre où était placée
la «Vierge aux Ondes», parvint à faire
classer l'uvre dans le lot des objets sans valeur. C'est
ainsi que la toile put rejoindre la cathédrale. Dès
la fin de la Révolution, elle fut honorée sous
le nom de «Notre-Dame des Jacobins».
Sources : Le Vieux Besançon
religieux du chanoine Antoine
Monot, Imprimerie de l'Est, 1956 + Guide de la France religieuse
et mystique, éditions Tchou, 1969.
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CHAPELLE DE L'IMMACULÉE-CONCEPTION |
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La chapelle de l'Immaculée Conception
et sa magnifique voûte à liernes et tiercerons. |
La
chapelle de l'Immaculée-Conception
a été fondée au XIIIe siècle,
puis totalement repensée dans les années
1620 à la demande de François Capitain
(qui a dû financer les travaux, bien que le sources
ne l'indiquent pas). Pascal Brunet, dans son étude
de la chapelle [cf source] nous apprend que ce prélat,
si l'on en croit sa pierre tombale encastrée
dans une paroi de la chapelle, était «conseiller
ecclésiastique à la cour souveraine du
parlement de Dole professeur à la Sorbonne, puis
à l'université de Dole» et qu'il
«lisait l'hébreu, le syriaque, le chaldéen,
l'arabe et le grec».
La chapelle de l'Immaculée-Conception, voûtée
d'ogives, est un parfait exemple de la persistance du
style gothique en Franche-Comté au début
du XVIIe siècle. Elle comprend deux travées
et un chevet polygonal. Les deux ogives de la voûte
sont striées de liernes et de tiercerons qui
dessinent une large étoile. L'étoile s'entremêle
avec une croix aux extrémités triangulaires.
L'ensemble est très harmonieux. Soulignons encore
la présence d'arcs doubleaux en plein cintre
dont les intrados sont ornés de caissons à
l'antique.
Bien pourvue en tableaux, la chapelle n'en resplendit
pas moins par une magnifique piéta de
Conrad Meyt, datée de 1532. Le visage
de la Vierge, baigné par les larmes et la douleur,
est remarquable de réalisme (voir plus
bas). Marie présente son fils devant elle
en le tenant par les épaules. L'usage médiéval
de faire reposer le Christ mort sur les genoux de sa
mère est révolu.
Sources : 1) Congrès
archéologique de France, 118e session, Franche-Comté,
1960, article La
Cathédrale de Besançon par M. René
Tournier ; 2) La cathédrale Saint-Jean de
Besançon, Les cahiers de la Renaissance du
Vieux Besançon, numéro 7, article de Pascal
Brunet et Bernard Vregille.
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«La Prédication de saint Ferjeux»
de Jean-François Baudot (?), XVIIe siècle.
Chapelle de l'Immaculée-Conception |
À DROITE ---»»»
Une ogive de la voûte de la chapelle de l'Immaculée-Conception,
années 1620.
Les ogives de la voûte sont riches de liernes et
de tiercerons qui dessinent
une étoile. Celle-ci est mêlée à
une croix qui se termine par des triangles.
L'intrados de l'arc doubleau est orné de caissons
à l'antique. |
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«Saint Jean à Patmos»
de Jacques-Joseph Baudot (?), XVIIe siècle.
Chapelle de l'Immaculée-Conception. |
Piéta de Conrad Meyt, 1532.
La Vierge présente son fils. Elle ne le tient plus
sur ses genoux comme au Moyen Âge. |
Vitrail «Saint Mattheus»
Atelier Gruber, XXe siècle.
Chapelle de l'Immaculée-Conception |
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Piéta de Conrad Meyt, 1532, détail
Chapelle de l'Immaculée-Conception. |
«Le Martyre des saints Ferréol et Ferjeux»
Jean-François Baudot (?), XVIIe siècle
Chapelle de l'Immaculée-Conception. |
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Vitrail «Johannis»
Atelier Gruber, XXe siècle.
Chapelle de l'Immaculée-Conception. |
Vitrail «Ave Maris Stella»
Atelier Gruber, XXe siècle.
Chapelle de l'Immaculée-Conception. |
À
DROITE ---»»»
Vitrail «Ave Maris Stella», détail.
Atelier Gruber, XXe siècle.
Chapelle de l'Immaculée-Conception. |
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LA CHAPELLE
DES COMTES DE BOURGOGNE (ou du SACRÉ-CUR) |
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La chapelle des Comtes de Bourgogne (ou chapelle du Sacré-Cur) |
Étienne de Vienne,
archevêque élu de Besançon
Édouard Baille, XIXe siècle.
Chapelle des Comtes de Bourgogne. |
La
chapelle des comtes de Bourgogne ou chapelle du Sacré-Cur,
créée au XIIIe siècle, a été
transformée en 1746. Elle est voûtée
en berceau selon les normes du classicisme et accueille
huit portraits en pied peints par Édouard
Baille, au XIXe siècle.
Détail pratique : la chapelle est généralement
plongée dans la pénombre car seul un vitrail
l'éclaire. La statue du Sacré-Cur,
qui trône à l'abside, n'est référencée
dans aucune des documentations consultées. On
peut en conclure que c'est une statue d'art populaire
sans intérêt particulier. La chapelle possède
une crypte creusée en 1875, où le cardinal
Mathieu a fait transférer les ossements des comtes
de Bourgogne. Les toiles représentent quelques
personnalités de la famille des comtes au cours
des âges.
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Gérard, comte de Vienne et de Macon
Édouard Baille, XIXe siècle.
Chapelle des Comtes de Bourgogne. |
L'Assomption
Vitrail de la chapelle des Comtes de Bourgogne.
Atelier Gruber, XXe siècle. |
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LE CHUR
LITURGIQUE ROMAN DANS L'ABSIDE OUEST |
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La nef romane et le bas-côté nord. |
«Sainte Marguerite»
Auteur inconnu, XVIIe siècle. |
Le chur liturgique roman à l'ouest.
Vitraux de Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
Volet de polyptyque
Renobert Chevroton, abbé de Montbenoit
1er quart du XVIIe siècle.
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Volet de polyptyque
Pierre Chevroton, capitaine d'Ornans
1er quart du XVIIe siècle. |
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Vitrail des litanies de la Vierge dans l'abside.
Atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
Vitrail central de l'abside : «Virgo Mater»
Atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
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Vierge à l'Enfant dans le chur |
Vitrail «Fides Spes» dans l'abside.
Atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
«««---
À GAUCHE
Couronnement du vitrail «Fides Spes»
Atelier Jacques Le Chevallier
XXe siècle. |
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Le chur roman de la cathédrale Saint-Jean.
Le maître-autel date de 1829. |
Vitrail de l'abside «Caritas Penitentia», détail.
Atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
Un ange en adoration sur le côté du maître-autel
par le sculpteur bisontin Luc Breton (1731-1800)
Marbre blanc. |
Le chur roman et le bas-côté sud avec l'orgue
de chur. |
Saint Ferréol dans un vitrail de l'abside.
Atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
Vitrail «Caritas Penitentia» dans l'abside.
Atelier Jacques Le Chevallier
XXe siècle. |
Vitrail de la vie de saint Ferréol et de saint
Ferjeux dans l'abside, détail.
Atelier Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
À DROITE
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Saint Ferjeux dans un vitrail de l'abside, atelier
Jacques Le Chevallier, XXe siècle. |
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La nef et l'abside du XVIIIe siècle dédiée au
Saint-Suaire. |
Documentation : La cathédrale Saint-Jean
de Besançon, Les cahiers de la Renaissance du Vieux Besançon,
numéro 7 (paru en 2006).
+ Le Vieux Besançon religieux du chanoine Antoine Monot,
Imprimerie de l'Est, 1956
+ Guide de la France religieuse et mystique, éditions
Tchou, 1969
+ Base Palissy : la cathédrale Saint-Jean de Besançon. |
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