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À côté du Jardin
français du domaine de Versailles, le Petit Trianon est venu
compléter le Pavillon français et le Pavillon frais.
Construit par l'architecte Ange-Jacques Gabriel, il est destiné
à l'usage privé de Louis XV et de madame de Pompadour.
La marquise s'éteint en 1764. Le pavillon est Inauguré
en juin 1769. Marie-Antoinette en fait son séjour préféré.
C'est elle qui fait transformer à l'anglaise une partie du
jardin.
Après les dégradations de la Révolution, le
Petit Trianon est restauré et remeublé sous l'Empire,
puis sous la Monarchie de Juillet. Les souverains l'utilisent pour
leur famille. En 1867, l'impératrice Eugénie le fait
transformer en musée consacré à la reine Marie-Antoinette.
Nettement plus petit que le Grand Trianon, le Petit Trianon possède
néanmoins quelques belles salles très bien meublées
avec quelques tableaux de maîtres.
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Le Salon de compagnie
C'est la pièce principale de l'étage. Elle était,
entre autres, consacrée aux «Jeux» et à
la musique. |
La façade du Petit Trianon due à l'architecte Ange-Jacques.
Gabriel |
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Pendule à musique d'époque Louis XVI (1775)
en bronze ciselé et doré représente l'Aurore
Elle contient un mécanisme d'orgue jouant dix airs.
(Installée sur la cheminée en marbre du salon
de compagnie ) |
«««--- À GAUCHE
Cabinet des glaces mouvantes
Ce nom vient du mécanisme que Marie-Antoinette fit mettre
en place en 1776.
Un système de miroirs montant du sol permettait d'obturer
les deux fenêtres.
Ainsi la reine obtenait un boudoir à double-jeu de miroirs. |
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Chambre à coucher du Petit Trianon
Cette pièce fut d'abord la cabinet de retraite de Louis XV,
puis la chambre de madame du Barry en 1772, enfin celle de Marie-Antoinette. |
Statue en marbre de Joseph II
Frère de Marie-Antoinette et empereur du
Saint Empire romain germanique (1741-1790)
Exécutée en 1777 par Louis-Simon Boizot
(Antichambre) |
La grande salle à manger
Les grands tableaux de la pièce illustrent les activités
agricoles ou marines destinées à nourrir les hommes
(chasse, pêche, moisson et vendange) |
Statue en marbre de Louis XVI
Exécutée en 1777 par Louis-Simon Boizot
(Antichambre)
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Buste de Marie-Antoinette en 1775 en porcelaine de Sèvres
Exécuté d'après un modèle de Louis-Simon
Boizot
(Buste brisé pendant la Révolution et restauré
en 1858)
(Grande salle à manger) |
«Triomphe d'Amphitrite ou La pêche»
Gabriel-François Doyen (1726-1806)
Huile sur toile (1768-1774), Grande salle à manger |
Grande salle à manger
L'Histoire a noté que Louis XV avait souhaité ici un
mécanisme permettant de faire monter des tables volantes toutes
servies.
Cette installation n'a jamais vu le jour. |
«Marie-Antoinette à la rose»
par Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
Huile sur toile, 1783 (Antichambre) |
Porcelaine de Niderviller
Jeune pâtre jouant de la flûte
(Grande salle à manger) |
«Triomphe d'Amphitrite ou La pêche», partie centrale
Gabriel-François Doyen (1726-1806)
Huile sur toile (1768-1774), Grande salle à manger |
Élisabeth
Vigée Le Brun (1755-1842) fut le peintre
officiel de la reine Marie-Antoinette. Ses portraits de la
reine (seule ou avec ses enfants) sont exposés dans
les plus grands musées du Monde. Issue d'une famille
modeste et perdant son père à l'âge de
douze ans, la jeune Élisabeth, au talent précoce,
fut capable de subvenir aux besoins de sa famille dès
l'âge de quinze ans. Son mariage avec un marchand d'art
eut l'heureuse conséquence de la mettre en contact
avec quantité de toiles de maîtres qu'elle put
étudier de près. Née dans le «Tiers-État»,
son goût pour les relations humaines et son savoir-vivre
la hissèrent très vite dans le monde de l'aristocratie
européenne la plus élevée : rois, reines,
ducs et duchesses, empereurs et impératrices.
En tant que peintre attitré de la reine, la Révolution
la mit en danger. Elle se résolut à quitter
la France, en octobre 1789, le jour où le peuple parisien
ramenait le roi, la reine et le dauphin de Versailles à
Paris. Comme elle l'écrit dans ses mémoires,
les gens avaient beaucoup marché et s'étaient
couchés tôt si bien qu'elle put quitter Paris
sans être inquiétée. Suite
---»»»
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La cheminée de la petite salle à manger |
«Madame de Pompadour» par Charles-André van Loo
(Petite salle à manger) |
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Salle de billard au rez-de-chaussée
Dans cette pièce se trouvait le billard de Louis XV.
En 1784, Marie-Antoinette fit transporter le billard au premier
étage.
On le remplaça par un autre, moins beau, qui servit pour
le loisir des officiers.
«««--- À GAUCHE
Le grand escalier avec sa magnifique rampe en fer forgé et
bronze doré (due au serrurier François Brochois)
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«La famille Royale réunie autour du dauphin Louis-Joseph-Xavier-François
en 1782»
Anonyme français (Salon de billard) |
Assiette du service à dessert «à attributs
et groseilles» (XVIIIe siècle) |
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Réchauffoir
Cette pièce ne servait qu'à réchauffer
les mets qui étaient préparés dans un lieu
éloigné
(«les communs») pour éviter les nuisances.
Elle a conservé sa cheminée à hotte.
On peut y voir quelques ustensiles de cuisine en cuivre. |
Salle des assiettes de porcelaine |
Assiette de porcelaine de Sèvres
à motifs de fleurs et de rinceaux
«««--- À GAUCHE
Plat du service à décor de perles et barbeaux
(XVIIIe siècle)
Voir la page consacrée à la porcelaine
au Petit Trianon |
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La chapelle du Petit Trianon
Elle a été construite de 1772 à 1774 (année
de la mort de Louis XV).
L'autel est surmonté de deux colonnes doriques portant un fronton
où trône une gloire. |
«Saint Thibault offrant à saint Louis et à Marguerite de Provence
un lys à onze branches, emblème de leur postérité»
par Joseph-Marie Vien (1716-1809)
(Autel de la Chapelle du Petit Trianon) |
Élisabeth
Vigée Le Brun (suite). ---»»»
Elle commença un tour d'Europe en mettant son pinceau
au service des têtes couronnées et des aristocrates
les plus en vue : Italie, Suisse, Allemagne, Autriche, Russie.
À Paris, son époux se démenait pour la
faire retirer de la liste des émigrés. (En faire
partie signifiait la confiscation de tous ses biens.) Puisque
la Révolution faisait fuir ses clients, il fallait
bien qu'elle parte à l'étranger pour en trouver
d'autres! L'argument finit par passer... en 1800 avec l'appui
du peintre David. Revenue à Paris en 1802, sous le
Consulat, elle continua de peindre. Elle séjourna en
Angleterre de 1803 à 1805 et revint en France sous
l'Empire. Un point la lie au peintre François Ménageot
(qui fut aussi son ami - quoique de onze ans son aîné) :
une commune détestation de l'empereur Napoléon
Ier, qu'elle ne désigna jamais que par «le général
Bonaparte». Elle n'en fit pas moins des portraits de
la famille impériale.
On rappellera ici un épisode significatif qu'elle relate
dans ses mémoires à propos d'un tableau commandé
par Napoléon et où elle doit peindre la reine
Caroline Murat, sur de l'empereur. Élisabeth
se plaint que, pour les séances de pose, la reine la
fait attendre. L'artiste rappelle que, ayant peint toutes
les têtes couronnées d'Europe ou presque, personne
ne l'a jamais fait attendre(!) L'heure arrêtée
pour les séances de pose était toujours scrupuleusement
respectée par les souverains. Le dicton : «la
ponctualité est la politesse des rois» n'était
pas une galéjade. Mais Caroline de Naples n'en avait
cure : elle n'avait pas compris que passer de membre de la
petite bourgeoisie corse au statut de reine lui donnait des
devoirs nouveaux. L'artiste a réglé ses comptes
en réalisant une toile qui ne paraît pas achevée...
d'autant plus - comme elle prend soin de le rappeler - que
l'Empereur lui a donné une somme bien inférieure
à son «prix-catalogue».
Sources : «Élisabeth Vigée Le Brun,
mémoires d'une portraitiste» (Éditions
Scala) ; «Élisabeth Vigée Le Brun»
de Gita May (Yale University Press)
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Le potager du Petit Trianon a été reconstitué
fidèlement selon les sources historiques. |
Documentation : Panneaux dans les vitrines
et les salons du musée du Petit Trianon +
«Votre visite à Versailles» de Simone Hoog et Béatrix
Saule, éditions Art Lys, ISBN 2-85495-134-4 |
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