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Le musée d'Art et d'Histoire de
la ville de Saint-Denis est installé dans l'ancien monastère
des Carmélites fondé en 1625. C'est là que
la huitième fille de Louis XV, Louise de France, se retira
de 1770 à 1787, année de sa mort.
Ce musée présente une très intéressante
description de la vie des moniales dans les cellules du 1er étage.
Il a d'ailleurs reçu le prix européen des musées,
décerné par l'Unesco en 1983. Au rez-de-chaussée,
la salle de l'ancien parloir expose des souvenirs de l'ancien Hôtel
Dieu, tandis qu'au second étage sont aménagées
deux salles consacrées à la Commune avec quelques
très beaux tableaux et dessins satiriques.
Si l'on ajoute les salles d'archéologie et les objets du
Moyen Âge, ce musée vaut la peine d'y passer une heure.
Il n'y a pas que la basilique
et ses célèbres gisants à Saint-Denis...
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Vue de la cour intérieure du carmel
Les cellules ouvertes à la visite sont au premier étage
dans le bâtiment de face.
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Madame Louise de France fit construire une somptueuse chapelle en
style
néo-classique peu après son admission au cloître.
Ci-dessus, vue de la façade. |
LA SALLE
DE L'ANCIEN PARLOIR
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Vue de l'ancien parloir du carmel
Y sont exposés des objets et souvenirs de l'ancien Hôtel
Dieu (démoli en 1907) : étains, sculptures, meubles,
ferronneries
et des documents évocateurs de la condition hospitalière
sous l'Ancien Régime. |
L'apothicairerie présente de superbes pots à pharmacie
en faïence (notamment ceux du premier plan).
Manufacture de Rouen,
Nevers
et Saint-Cloud. |
Sculpture d'une Vierge à l'Enfant
dans l'ancien parloir. |
Vitrine dans l'ancien parloir présentant des objets en étain.
Un Christ enchaîné, ferronnerie exposée dans l'ancien
parloir du carmel. -----»»» |
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LES CELLULES
DES MONIALES AU PREMIER ÉTAGE
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Cellule reconstituée de Louise de France .
«««-------- le couloir des cellules des moniales.
Les cellules sont individuelles et très petites.
Pour les besoins du musée, certaines ont été
réunies par deux. |
Madame
Louise de France. Louise Marie de France, huitième
fille de Louis XV, est née à Versailles en 1737.
Elle est élevée jusqu'à l'âge de
treize ans par les religieuses de l'abbaye de Fontevrault,
près de Saumur. Sa piété précoce
est aiguisée par l'entrée au carmel de Paris
d'une dame de la Reine. Louise aussi se prépare au
carmel pour «ramener le roi tout à Dieu».
Louis XV lui donne son consentement et, le 11 avril 1770,
elle entre au carmel de Saint-Denis. Elle a 33 ans et devient
sur Thérèse de Saint-Augustin. Le 10 septembre
1770, elle revêt la bure.
Elle sera élue prieure (supérieure du couvent)
à trois reprises. A son entrée, le bâtiment
accusait un état de délabrement assez avancé.
Grâce au soutien du roi, elle fait exécuter les
travaux qui vont donner la configuration actuelle au
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monastère.
A Richard Mique, architecte du Trianon, elle commande la construction
d'une somptueuse chapelle qui sera en style néo-classique.
Cette chapelle sert actuellement de salle pour les expositions.
Louis XV rendait souvent visite à sa fille ; celle-ci
le recevait dans sa cellule. A l'entrée, elle avait
fait peindre des sentences d'édification morale à
l'adresse du roi. On en voit encore beaucoup sur les murs
du carmel (et sur les tableaux décrivant la vie des
carmélites données ci-après).
Louise de France s'éteint le 23 décembre 1787
à l'âge de 50 ans. Elle est déclarée
vénérable par le pape Pie IX en 1873.
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Deux cellules de carmélite ont été réunies
pour exposer tableaux et objets. |
Autre salle, elle aussi la réunion de deux cellules de carmélites. |
«Crucifixion à la Madeleine» d'après Rubens.
Huile sur toile, école française, XVIIIe siècle. |
«Crucifixion à la Madeleine»
Détail de Madeleine pleurant au pied de la Croix.
Tous ces tableaux sont exposés
dans les cellules des moniales, parfois avec très peu
de recul possible pour les prendre en photo...
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«Apparition de l'Enfant-Jésus à sainte Thérèse» par M.
Michaux
École française, peinture sur porcelaine, XIXe siècle. |
«La procession des Carmélites» par Guillot.
École française, XVIIIe siècle
Huile sur toile |
Crucifix dans une vitrine |
«Apparition de l'Enfant-Jésus à sainte Thérèse».
Gros plan sur le visage ravi de la sainte
Peinture sur porcelaine. |
Tableau décrivant l'activité des moniales dans la grande
salle du carmel - peintre non précisé. |
Détail du tableau ci-dessus.
De jeunes laïques sont admises dans la grande salle. |
Détail du tableau ci-dessus.
Les peintres savent que les moniales sont des êtres humains,
Aussi peuvent-elles parfois avoir des regards peu amènes. |
«Les Carmélites à l'infirmerie» par Guillot. Huile sur
toile, école française du XVIIIe siècle.
Ce tableau étant exposé dans une cellule et non dans
deux réunies, il n'est pas possible de disposer du recul nécessaire
pour le prendre en entier. Il se poursuit donc sur l'image de droite. |
«Les Carmélites à l'infirmerie» par Guillot. Huile sur
toile, école française du XVIIIe siècle.
La saignée est donnée en gros plan au-dessous à
gauche.
L'infirmerie de la Sainte-Vierge se trouvait dans la 4e aile du monastère,
détruite au XIXe s. |
Très intéressant détail d'une saignée
effectuée par un «médecin». |
«Les Carmélites au jardin» Huile sur toile de Guillot,
école française du XVIIIe siècle.
Au XVIIIe siècle, l'enclos du monastère des Carmélites
s'étendait jusqu'à la porte de Paris.
On y trouvait des jardins, des vergers, des potagers et des ermitages
(comme celui du tableau). |
LES DEUX
TABLEAUX PHARES DU MUSÉE DE SAINT-DENIS
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«La Crucifixion» , auteur inconnu.
Ecole flamande, début du XVIe siècle, peinture sur bois. |
«Saint Augustin donnant son cur
à l'Enfant-Jésus»
de François Périer, dit «le Bourguignon».
Détail du tableau ci-dessous à gauche.
Le visage de saint Augustin est
tout à fait admirable dans son expression
de dévotion et de don de sa personne. |
«Saint Augustin donnant son cur à l'Enfant-Jésus»
de François Périer, dit «le Bourguignon»,
XVIIe siècle. |
CI-DESSUS, détail du tableau de saint Augustin ou la complicité
entre deux anges...
«««--- Dans le
tableau à gauche, l'évêque est en tenue
d'apparat. Au premier plan, deux angelots jouent avec sa mitre
; au second plan, un ange tient la crosse d'Augustin et discute
avec un autre.
Il faut reconnaître que ce tableau jouit d'une composition
magnifique. La position et l'attitude des personnages se complètent
parfaitement, que ce soit au premier ou au second plan. Pour
ce qui est de l'époque artistique, le tableau s'inscrit
dans la période maniériste. Si
le regard de complicité des deux anges est superbement
rendu, leurs mains sont, elles, très effilées,
surtout les doigts. Certes, le maniérisme conduisait
les peintres à dessiner des doigts très longs,
mais pas forcément à faire des mains difformes...
La main gauche de l'ange blond respecte à la lettre
la touche maniériste, mais défie les règles
de l'anatomie humaine (en particulier le dos de la main).
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Salle des poteries. |
Salle des objets médiévaux et des chapiteaux (sur
la droite). |
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Chapiteau engagé à la riche sculpture (calcaire, vers 1125).Allégorie
de deux martyrs dont saint Pierre. |
Chapiteau engagé représentant l'arrestation de saint Denis
Vers 1125. |
LES SALLES
SUR LA COMMUNE DE PARIS
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«Un mariage sous la Commune» de Félix Guérie,
fin XIXe siècle
Le désordre dans la salle des mariages indique clairement qu'il
s'agit d'une satire anticommunarde.
Notons que tous les mariages célébrés sous la
Commune ont été annulés par la suite. |
«Le Dépeceur de rats» de Narcisse
Chaillou (fin XIXe siècle).
Un souvenir de la famine lors du siège de Paris par les Prussiens... |
«Derniers combats au Père
Lachaise» de Félis Philippoteaux (1871).
Pendant les combats de la Commune, le cimetière du Père
Lachaise fut un camp retranché
tandis que, ailleurs dans Paris, les dernières barricades se
rendaient. |
Source : Dépliants sur le musée
d'Art et d'Histoire de Saint-Denis + panneaux dans les salles |
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