Accueil
  Histoire navale
  Céramique
  Bibliographie
  Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
  Châteaux, palais,
    Églises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en 2011
??
Statue à l'entrée du musée

Le musée d'Art et d'Histoire de la ville de Saint-Denis est installé dans l'ancien monastère des Carmélites fondé en 1625. C'est là que la huitième fille de Louis XV, Louise de France, se retira de 1770 à 1787, année de sa mort.
Ce musée présente une très intéressante description de la vie des moniales dans les cellules du 1er étage. Il a d'ailleurs reçu le prix européen des musées, décerné par l'Unesco en 1983. Au rez-de-chaussée, la salle de l'ancien parloir expose des souvenirs de l'ancien Hôtel Dieu, tandis qu'au second étage sont aménagées deux salles consacrées à la Commune avec quelques très beaux tableaux et dessins satiriques.
Si l'on ajoute les salles d'archéologie et les objets du Moyen Âge, ce musée vaut la peine d'y passer une heure. Il n'y a pas que la basilique et ses célèbres gisants à Saint-Denis...

Pichets dans la salle d'archéologie
Le carmel de Saint-Denis et la cour intérieur
Vue de la cour intérieure du carmel
Les cellules ouvertes à la visite sont au premier étage dans le bâtiment de face.
La chapelle du carmel
Madame Louise de France fit construire une somptueuse chapelle en style
néo-classique peu après son admission au cloître. Ci-dessus, vue de la façade.
LA SALLE DE L'ANCIEN PARLOIR
Salle de l'ancien parloir
Vue de l'ancien parloir du carmel
Y sont exposés des objets et souvenirs de l'ancien Hôtel Dieu (démoli en 1907) : étains, sculptures, meubles, ferronneries
et des documents évocateurs de la condition hospitalière sous l'Ancien Régime.
L'apothicairerie jouxtant l'ancien parloir
L'apothicairerie présente de superbes pots à pharmacie en faïence (notamment ceux du premier plan).
Manufacture de Rouen, Nevers et Saint-Cloud.
Sculpture d'une Vierge à l'Enfant
Sculpture d'une Vierge à l'Enfant
dans l'ancien parloir.
Vitrine présentant des objets en étain
Vitrine dans l'ancien parloir présentant des objets en étain.
Un Christ enchaîné, ferronnerie exposée dans l'ancien parloir du carmel. -----»»»
Christ enchaîné, ferronnerie
LES CELLULES DES MONIALES AU PREMIER ÉTAGE
Le couloir des cellules des moniales
Cellule reconstitué de Louise de France
Cellule reconstituée de Louise de France .
«««-------- le couloir des cellules des moniales.
Les cellules sont individuelles et très petites.
Pour les besoins du musée, certaines ont été réunies par deux.

Madame Louise de France. Louise Marie de France, huitième fille de Louis XV, est née à Versailles en 1737. Elle est élevée jusqu'à l'âge de treize ans par les religieuses de l'abbaye de Fontevrault, près de Saumur. Sa piété précoce est aiguisée par l'entrée au carmel de Paris d'une dame de la Reine. Louise aussi se prépare au carmel pour «ramener le roi tout à Dieu». Louis XV lui donne son consentement et, le 11 avril 1770, elle entre au carmel de Saint-Denis. Elle a 33 ans et devient sœur Thérèse de Saint-Augustin. Le 10 septembre 1770, elle revêt la bure.
Elle sera élue prieure (supérieure du couvent) à trois reprises. A son entrée, le bâtiment accusait un état de délabrement assez avancé. Grâce au soutien du roi, elle fait exécuter les travaux qui vont donner la configuration actuelle au

Madame Louise de France

monastère.
A Richard Mique, architecte du Trianon, elle commande la construction d'une somptueuse chapelle qui sera en style néo-classique. Cette chapelle sert actuellement de salle pour les expositions. Louis XV rendait souvent visite à sa fille ; celle-ci le recevait dans sa cellule. A l'entrée, elle avait fait peindre des sentences d'édification morale à l'adresse du roi. On en voit encore beaucoup sur les murs du carmel (et sur les tableaux décrivant la vie des carmélites données ci-après).
Louise de France s'éteint le 23 décembre 1787 à l'âge de 50 ans. Elle est déclarée vénérable par le pape Pie IX en 1873.

Deux cellules de carmélites réunies avec vitrine d'exposition
Deux cellules de carmélite ont été réunies pour exposer tableaux et objets.
Deux cellules de carmélites réunies avec vitrine d'exposition
Autre salle, elle aussi la réunion de deux cellules de carmélites.
Tableau Crucifixion à la Madeleine
«Crucifixion à la Madeleine» d'après Rubens.
Huile sur toile, école française, XVIIIe siècle.
Tableau Crucifixion à la Madeleine, détail
«Crucifixion à la Madeleine»
Détail de Madeleine pleurant au pied de la Croix.

Tous ces tableaux sont exposés dans les cellules des moniales, parfois avec très peu de recul possible pour les prendre en photo...

Tableau "Apparition de l'Enfant-Jésus à sainte Thérèse"
«Apparition de l'Enfant-Jésus à sainte Thérèse» par M. Michaux
École française, peinture sur porcelaine, XIXe siècle.
Tableau "La procession des carmélites"
«La procession des Carmélites» par Guillot.
École française, XVIIIe siècle
Huile sur toile
Crucifix dans une vitrine
Crucifix dans une vitrine
Tableau "Apparition de l'Enfant-Jésus à sainte Thérèse", détail
«Apparition de l'Enfant-Jésus à sainte Thérèse».
Gros plan sur le visage ravi de la sainte
Peinture sur porcelaine.
Tableau, Moniale dans la grande salle du carmel
Tableau décrivant l'activité des moniales dans la grande salle du carmel - peintre non précisé.
Tableau, Moniale dans la grande salle du carmel, détail
Détail du tableau ci-dessus.
De jeunes laïques sont admises dans la grande salle.
Tableau, Moniale dans la grande salle du carmel, détail
Détail du tableau ci-dessus.
Les peintres savent que les moniales sont des êtres humains,
Aussi peuvent-elles parfois avoir des regards peu amènes.
tableau "Les Carmélites à l'infirmerie"
«Les Carmélites à l'infirmerie» par Guillot. Huile sur toile, école française du XVIIIe siècle.
Ce tableau étant exposé dans une cellule et non dans deux réunies, il n'est pas possible de disposer du recul nécessaire pour le prendre en entier. Il se poursuit donc sur l'image de droite.
tableau "Les Carmélites à l'infirmerie"
«Les Carmélites à l'infirmerie» par Guillot. Huile sur toile, école française du XVIIIe siècle.
La saignée est donnée en gros plan au-dessous à gauche.
L'infirmerie de la Sainte-Vierge se trouvait dans la 4e aile du monastère, détruite au XIXe s.
tableau "Les Carmélites à l'infirmerie", détail
Très intéressant détail d'une saignée effectuée par un «médecin».
tableau "Les Carmélites au jardin"
«Les Carmélites au jardin» Huile sur toile de Guillot, école française du XVIIIe siècle.

Au XVIIIe siècle, l'enclos du monastère des Carmélites s'étendait jusqu'à la porte de Paris.
On y trouvait des jardins, des vergers, des potagers et des ermitages (comme celui du tableau).
LES DEUX TABLEAUX PHARES DU MUSÉE DE SAINT-DENIS
Triptyque "La Crucifixion"
«La Crucifixion» , auteur inconnu.
Ecole flamande, début du XVIe siècle, peinture sur bois.
Tableau "Saint Augustin donnant son coeur à l'Enfant-Jésus", détail
«Saint Augustin donnant son cœur
à l'Enfant-Jésus»
de François Périer, dit «le Bourguignon».

Détail du tableau ci-dessous à gauche.
Le visage de saint Augustin est
tout à fait admirable dans son expression
de dévotion et de don de sa personne.
Tableau "Saint Augustin donnant son coeur à l'Enfant-Jésus"
«Saint Augustin donnant son cœur à l'Enfant-Jésus»
de François Périer, dit «le Bourguignon», XVIIe siècle.

Tableau "Saint Augustin donnant son coeur à l'Enfant-Jésus", détail
CI-DESSUS, détail du tableau de saint Augustin ou la complicité entre deux anges...

«««--- Dans le tableau à gauche, l'évêque est en tenue d'apparat. Au premier plan, deux angelots jouent avec sa mitre ; au second plan, un ange tient la crosse d'Augustin et discute avec un autre.
Il faut reconnaître que ce tableau jouit d'une composition magnifique. La position et l'attitude des personnages se complètent parfaitement, que ce soit au premier ou au second plan. Pour ce qui est de l'époque artistique, le tableau s'inscrit dans la période maniériste. Si le regard de complicité des deux anges est superbement rendu, leurs mains sont, elles, très effilées, surtout les doigts. Certes, le maniérisme conduisait les peintres à dessiner des doigts très longs, mais pas forcément à faire des mains difformes... La main gauche de l'ange blond respecte à la lettre la touche maniériste, mais défie les règles de l'anatomie humaine (en particulier le dos de la main).

LES SALLES D'ARCHÉOLOGIE
Salle des poteries
Salle des poteries.
Salle des objets médiévaux et des chapiteaux
Salle des objets médiévaux et des chapiteaux (sur la droite).
Chapiteau avec martyrs de deux saints
Chapiteau engagé à la riche sculpture (calcaire, vers 1125).Allégorie de deux martyrs dont saint Pierre.
Chapiteau décrivant l'arrestation de saint Denis
Chapiteau engagé représentant l'arrestation de saint Denis
Vers 1125.
LES SALLES SUR LA COMMUNE DE PARIS
Tableau "Un mariage sous la Commune"
«Un mariage sous la Commune» de Félix Guérie, fin XIXe siècle
Le désordre dans la salle des mariages indique clairement qu'il s'agit d'une satire anticommunarde.
Notons que tous les mariages célébrés sous la Commune ont été annulés par la suite.
Tableau "Le Dépeceur de rats"
«Le Dépeceur de rats» de Narcisse Chaillou (fin XIXe siècle).
Un souvenir de la famine lors du siège de Paris par les Prussiens...
Tableau "Derniers combats au Père Lachaise"
«Derniers combats au Père Lachaise» de Félis Philippoteaux (1871).
Pendant les combats de la Commune, le cimetière du Père Lachaise fut un camp retranché
tandis que, ailleurs dans Paris, les dernières barricades se rendaient.

Source : Dépliants sur le musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis + panneaux dans les salles
PATRIMOINE CARTE PATRIMOINE LISTE Retourner en HAUT DE PAGE