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Le premier musée
de Nevers naît en 1844 sous l'impulsion d'un maire
artiste et humaniste, Jean Desveaux. Il comprend quatre collections
assez humbles, rassemblant tableaux, faïences, médailles
et objets lapidaires. En 1847 s'y ajoute la collection Jacques
Gallois avec quelques pièces remarquables comme la Vierge
à la Pomme datée de 1636. Le fonds archéologique
de la collection Gallois est bientôt entreposé dans
les salles de la Porte
du Croux, propriété de la Ville depuis cette même
année 1847. Le reste des collections ne fait pas l'objet
de la même attention et se dégrade.
Dans l'Entre-deux-guerres, les choses s'améliorent : Frédéric
Blandin, banquier et ancien manufacturier de faïence, fait
un important don à la Ville. Elle peut ainsi acheter le bâtiment
de l'Évêché et y installer ses collections.
Sous cette impulsion, le musée reçoit d'autres dons
: les collections s'étoffent. Au début de la guerre
de 40, les uvres sont dispersées et mises à
l'abri. À la Libération, le lycée, dont le
bâtiment est détruit, s'installe à la place
du musée qui ne conserve plus que trois salles. La plupart
des uvres restent en caisse. Il faut trouver un nouveau site.
En 1975, le choix se porte sur l'ancienne abbaye Notre-Dame fondée
en 624. À la Révolution, cette abbaye de moniales
fut vendue, puis transformée, pour partie, en carrière
de pierres, pour une autre partie, en logements. Aujourd'hui, Il
reste l'église abbatiale (de la fin du XIIe siècle),
la chapelle Saint-Michel, le chauffoir et la salle capitulaire.
Point positif de ce choix : l'abbaye se trouve au cur du quartier
des faïenciers ; elle est proche de la porte
du Croux, de l'ancienne église Saint-Genest (paroisse
des faïenciers) et du four de l'Autruche, dernier four à
étages encore debout. Ce quartier possède donc une
haute valeur archéologique et historique.
Les années passent, le site vieillit tandis qu'un vrai besoin
scientifique et culturel se fait jour. En 1995, la municipalité
de Nevers décide de recréer entièrement le
musée de la faïence de la ville. En 2000, la conception
du nouveau musée est confiée à l'architecte
Benoît Crépet, lauréat du concours. L'ancien
musée ferme en 2003 et ne rouvre que dix ans plus tard. Les
importants travaux d'aménagement seront d'ailleurs couplés
à des fouilles archéologiques.
Le nouveau musée de Nevers, ouvert en 2013, est remarquable.
L'aménagement intérieur, axé sur la faïence
et les Beaux Arts, met en valeur les restes gothiques de l'abbaye.
D'autres musées sont installés dans d'anciens couvents
de moniales. Par exemple à Saint-Denis
et à Vesoul.
Certes, contrairement au musée
d'Art et d'Histoire de Saint-Denis,
on ne distingue plus, à Nevers, l'emplacement des anciennes
cellules des nonnes (peut-être y en avait-il dans la grande
salle des faïences
de la photo ci-dessous). Le choix retenu par l'architecte et la
conservation est le même que pour le musée
Georges Garret de Vesoul
: aménager l'intérieur pour l'agrément et la
culture du visiteur.
Cette page ne propose pas un historique en images de la faïence
de Nevers, pas plus qu'elle n'est une présentation exhaustive
du musée. Elle offre quelques vues de la salle
des faïences avec des photos des pièces jugées
les plus belles, sans aucun souci d'importance historique. (Tous
les objets en faïence du musée sont présentés
sous verrière, il y a donc souvent des reflets dans les photos).
De cette large collection, il faut mettre en exergue les verres
émaillés (la ville de Nevers en possède
une collection unique). La même démarche a été
suivie pour les collections des Beaux Arts. Vous trouverez ici une
présentation de la salle
des sculptures, de la galerie
des peintures du XIXe siècle, des salons aménagés
des XVIIe et
XVIIIe siècles,
ainsi qu'une présentation rapide de la donation
Bossuat.
L'excellent travail réalisé par les concepteurs de
ce musée mérite assurément la visite de tous
ceux qui aiment l'art et qui sont de passage à Nevers.
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La grande salle des faïences occupe 220 mètres carrés
et accueille environ 350 pièces.
La collection totale du musée comprend 1950 pièces en
faïence de grand feu, du XVIe au XXe siècle. |
Le jardin sud et le musée. |
Le jardin sud et les bâtiments de l'ancienne abbaye Notre-Dame. |
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LA SALLE DES SCULPTURES
(ANCIENNE SALLE DU CHAPITRE DE L'ABBAYE) |
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La SALLE DES SCULPTURES est installée dans l'ancienne salle
capitulaire du monastère.
Elle mesure 14,5 mètres de long sur 8 mètres de large.
Deux colonnes à chapiteaux coupent l'espace en deux.
Les six croisées d'ogives sont datées des XIIIe et XIVe
siècles. |
«Clotilde de Surville», poétesse mythique du XIVe
siècle
par Jean Gautherin (1840-1890), plâtre 1877. |
«Clotilde de Surville, poétesse mythique du XIVe siècle
Détail.
LES UVRES DE LA SALLE CAPITULAIRE SONT D'ÉCOLE RÉGIONALISTE. |
«David lançant sa fronde»
par Ernest Tixier, marbre blanc, XIXe siècle. |
«Mademoiselle Lili ou l'enfant au chat»
par André Allar (1845-1926), marbre blanc, 1878. |
La salle des sculptures (ancienne salle du chapitre). |
«Mme Marquet mère», Alix Marquet (1875-1939)
Plâtre patiné terre cuite, 1894. |
«Louis Bouvault», Alix Marquet (1875-1939)
Bronze 1910, Hohwiller Fondeur Paris.
Louis Bouvault était chimiste organicien. |
«Victoire du Monument du Centenaire de la Réunion
de Nice à la France», André Allar (1845-1926).
Bronze 1893. |
«David lançant sa fronde»
par Ernest Tixier, marbre blanc, XIXe siècle.
Détail. |
LA GRANDE SALLE
DES FAÏENCES |
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Statue de sainte Madeleine, 1637. |
La gande salle des faïences. |
La
faïence de Nevers. Son histoire commence
à la fin du XVIe siècle par la passage
à Nevers de trois faïenciers italiens :
Conrade, Perthuis et Gambin (leurs noms ont à
l'époque été francisés).
Ils s'y installent et créent leur atelier de
poterie blanche, s'inspirant évidemment des modèle
italiens. Des Français les imitent. En 1624,
il existe six ateliers à Nevers, qui comptent
deux atouts : le bois des forêts de la région
et, dès les années 1610, le canal de Briare
qui permet de transporter la production vers la clientèle
intéressée. Ce canal ne sera achevé
et mis en service dans sa totalité qu'en 1642,
mais il sert d'aiguillon aux artisans en leur faisant
espérer un avenir radieux. Car la région
de Nevers n'est pas friande de faïence : c'est
un produit de luxe destiné à la noblesse
et aux riches bourgeois.
La faïence nivernaise connaît son apogée
entre 1643 et 1700. Nevers domine le marché français
et la manufacture de l'Autruche devient le modèle
de l'époque avec une dimension pré-industrielle.
Grâce au réseau fluvial, la production
gagne le bassin de la Seine, dont Paris et Rouen. À
Rouen, Nevers va contribuer à la création
de sa propre concurrence : un premier atelier y est
ouvert en 1644 avec l'aide de dix-neuf ouvriers nivervais.
En 1648 est fondée la manufacture Saint-Georges,
la dixième en activité, ancêtre
de la manufacture actuelle du Bout du Monde, dirigée
par la famille Montagnon. Le décor en vogue est
alors le camaïeu bleu, style originaire de Ligurie
et qui se répand dans toute l'Europe. Antoine
Conrade, petit-neveu du faïencier italien, s'en
fait une spécialité et obtient même,
en 1644, le brevet de fayencier de la maison du Roi.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle,
les camaïeux de bleu, parfaitement maîtrisés,
voient s'épanouir le style dit franco-nivernais.
Des thèmes pastoraux, religieux, des thèmes
populaires tirés de la mythologie ou encore des
scènes de chasse se répandent dans les
assiettes, les plats, les aiguières, les vasques,
etc. Car, avec sa multiplication, la faïence de
Nevers a créé un modèle accessible
aux petites gens : soit elle reste blanche ou est peinte
a compendiario (des petites touches bleues ou
jaunes mettent en évidence la blancheur de l'émail),
soit elle est couverte d'un motif sommaire en camaïeu
bleu.
Au XVIIe siècle, la concurrence de Rouen n'est
pas une menace : la reine Anne d'Autriche l'a en effet
bridée en accordant le monopole de la fabrication
à l'atelier de Nicolas Poirel, un privilège
racheté par Edme Poterat en 1674. Mais, en 1698,
ce privilège s'éteint et les ateliers
rouennais se multiplient. Cette concurrence avec son
style propre (la broderie en camaïeu bleu reproduite
sur faïence) va toucher de plein fouet la production
nivernaise, choc encore aggravé par les nouvelles
manufactures provençales de Moustiers et de Saint-Jean-du-Désert.
Le XVIIIe est le siècle des bouleversements.
Derrière le manque de combustible et les incessants
rachats d'ateliers se cache la recherche de la rentabilité
dans un contexte économique difficile. Néanmoins,
la production populaire subsiste ; les thèmes
se renouvellent avec l'apogée de la polychromie
(1763-1785).
En 1786, le traité de libre-échange avec
l'Angleterre frappe toute la production de faïence
française : la faïence anglaise, d'aussi
bonne qualité, est meilleur marché. En
1818, les faïenciers nivernais s'associent pour
créer un comptoir en commun. Le décor
se simplifie : il faut gagner en productivité
en embauchant des ouvriers sans qualification. En 1843,
il reste six fabriques à Nevers et cent cinquante
ouvriers. Entre-temps, la production de faïence
fine et de porcelaine s'est industrialisée. Ses
décors répondent au goût de la clientèle
et le coût a diminué : c'est un nouveau
coup dur pour la faïence. Après un court
renouveau de 1863 à 1900 grâce à
un retour vers l'artistique, la situation se stabilise
au point que l'on connaît aujourd'hui : il reste
trois ateliers en activité à Nevers. Montagnon
a fermé en 2015.
Source : Musée de la
Faïence de Nevers, L'Objet d'Art, hors série
n°70, article de Jean Rosen.
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Plat décoratif
«La Bataille de Constantin» ---»»»
d'après Giulio Romano, XVIe siècle.
Manufacture Trousseau et Cie, XIXe. siècle, Nevers,
détail.
Voir la pièce entière ci-dessous. |
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Plat octogonal à décor de paysage et d'architecture
Armand Hiver, entre 1894 et 1917, Manufacture Armand Hiver. |
Vasque à décor mythologique
Eugène Huillier, Manufacture du Bout du Monde, 1864. |
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Faïences de Nevers : pichets et pots.
Au centre : aiguière avec décor de scène champêtre,
vers 1670-1680. |
Carreaux de pavement à décor de personnages.
Vers 1630-1640. |
Plat rond «Jésus et la Samaritaine» (diamètre
50 cm).
Manufacture du Bout du Monde. Signature : «Alice Trotet Nevers,
décembre 1881». |
Plat décoratif «Persée délivrant Andromède»
d'après François Chauveau,
XVIIe siècle.
Les armoiries des seigneurs de Charry (?), vers 1680. |
Vitrine d'assiettes en faïence de Nevers. |
La salle des faïences.
Plat décoratif «La
Bataille de Constantin» d'après Giulio Romano,
XVIe siècle ---»»»
Manufacture Trousseau et Cie, XIXe. siècle, Nevers. |
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«La Vierge à la Pomme»
Décor «a compendiario»
Peinte par Denis Lefèvre
Manufacture de l'Autruche, 1636. |
Gourde à décor mythologique, détail. |
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Pigeons de faîtage
XVIIIe et XIXe siècles. |
Plat ovale à décor floral, XVIIIe siècle.
Manufacture La Royale. |
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Plat décoratif avec paysage et ruines (d'après
Pérelle), vers 1680-1685, faïence de Nevers.
À gauche, vase rouleau en faïence de Nevers avec
un décor mythologique d'après Tempesta (vers 1680-1690). |
Vitrine d'assiettes de Nevers d'époque Révolution
et Empire. |
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Plat avec décor mythologique «Le Jugement de Pâris»
d'après une gravure de Raimondi du XVIe siècle,
attribué à Urbino, vers 1620-1640. |
Le Chemin de croix d'après
Joseph von Fuhrich (1800-1876) ---»»»
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Le
chemin de croix en faïence. Exposée
derrière une vitre qui multiplie les reflets,
cette uvre originale et fort belle réunit
douze grandes pièces de faïence illustrant
la Passion du Christ. Elle a été réalisée
en 1895 pour la cathédrale
de Nevers par la Manufacture du Bout du Monde dirigée
par Antoine Montagnon. Mais, à l'époque,
le préfet l'a refusée.
Les scènes sont inspirées de dessins de
l'Autrichien Joseph von Fuhrich (1800-1876). On en donne
trois en gros plan ci-dessous.
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Véronique essuie le visage de Jésus
Chemin de croix, station VI. |
Jésus tombe pour la deuxième fois
Chemin de croix, station VII. |
Jésus console les filles de Jérusalem
Chemin de croix, station VIII. |
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Un personnage en verre émaillé. |
Les
verres émaillés. La ville de
Nevers possède l'une des plus importantes collections
de verres émaillés en Europe : près
de 300 pièces sous forme de figurines ou boîtes
ornées. C'est là le résultat de
l'importante donation Jean Lyonel d'Estrie, un
érudit passionné qui, dès l'Entre-deux-guerres,
se jeta dans l'achat de ces pièces et en inonda
son appartement. Un panneau du musée indique
que la collection Jan Lyonel d'Estrie a été
reçue par le musée du Louvre par dation
en paiement de droits de succession. La quasi-totalité
fut déposée au musée de Nevers
en 1998, soit environ 200 pièces.
Le verre émaillé apparaît à
Nevers à la fin du XVIe siècle. L'émailleur
ne travaille pas au four, mais à la lampe alimentée
à l'huile animale ou végétale.
Des pinces permettent de mouler le verre - coloré
ou pas - selon des formes plus ou moins complexes. Il
faut voir là un travail plus compliqué
que l'utilisation des émaux dans les vitraux.
La formation d'un émailleur sur verre est l'une
des plus longues parmi les métiers de l'artisanat
de l'époque : six à sept ans, conclus
par un chef-d'uvre, ou dix ans d'apprentissage.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les aristocraties
européennes s'entichèrent des personnages
et des animaux en verre émaillé. En 1753,
Nevers comptait vingt maîtres émailleurs.
Les émailleurs imaginèrent bientôt
des «boîtes ornées» rassemblant
figurines et animaux dans un décor de coquillages,
de verre pilé, de végétaux séchés
ou autre matériau «durable». Les
boîtes représentaient des scènes
profanes ou religieuses. Mais des conditions de travail
difficiles et la transmission orale du savoir-faire
eurent raison de cet art qui disparut au XIXe siècle.
Source : Musée de la
Faïence de Nevers, L'Objet d'Art, hors série
n°70.
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La salle des verres émaillés. |
«Paradis terrestre», boîte ornée du
XVIIIe siècle. |
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Allégorie du théâtre, boîte ornée
du XVIIIe siècle. |
Allégorie du théâtre, XVIIIe siècle,
gros plan sur la scène centrale. |
Don Juan de Mozart, boîte ornée du XVIIIe siècle. |
Personnages en verre émaillé. |
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Le salon du XVIIe siècle. |
Médaillons aux empereurs romains. Émaux peints de Limoges. |
«Sainte Agathe guérie par saint Pierre»
attribué à Bernardo Cavallino (1616-1656). Huile sur
toile. |
Les
salons. En réalisant les deux petits
salons (XVIIe et XVIIIe siècles), l'objectif
du musée a été de recréer
l'atmosphère du siècle concerné.
Ces deux pièces, situées dans l'ancien
hôtel Roussignhol, comprennent du mobilier, des
tableaux, des faïences (souvent de Limoges) et,
dans des vitrines, des objets décoratifs. Les
tableaux sont de petite taille : comme ceux que l'on
trouvait dans les demeures de la bourgeoisie de province
à l'époque.
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Plaque décorative «Saint Pierre» attribuée
à Jacques Laudin, 1er quart du XVIIe siècle.
Émail peint en grisaille de Limoges. |
L'empereur DOMITIEN
Émail peint de Limoges. |
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Plaque décorative à la Descente de croix
Émaux peints de Limoges, vers 1560-1570. |
«Le Repos de la Sainte Famille»
Huile sur bois attribuée à Pier Francesco Mola (1612-1666). |
«Nature morte aux fruits et fleurs»
Huile sur toile de Guiseppe Ruoppoli (1639-1710). |
Plaque de bénitier «Saint Jean-Baptiste»
Émaux peints de Limoges, Nicolas Laudin II (1629-1695) |
«Le Jugement de Salomon»
Atelier de Pierre-Paul Rubens (1577-1640)
Huile sur toile. |
«Portrait de femme à collerette»
Huile sur toile attribuée à Roger de Piles (1636-1709). |
LE SALON DU XVIIIe
SIÈCLE |
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Le salon du XVIIIe siècle. |
«La Toilette de Vénus» de Pierre-Jacques
Cazes (1676-1754). Huile sur toile. |
La
Toilette de Vénus de Pierre-Jacques Cazes.
On remarque dans la toile donnée ci-dessus un
détail pittoresque : un angelot noue un cordon
autour de la cheville droite de la déesse. Il
est intéressant de rapprocher cette toile d'une
uvre bien connue du sculpteur Louis-Simon Boizot
(1743-1809) : la toilette de Vénus. Cette
céramique (donnée ci-dessous) figure aujourd'hui
dans le catalogue de la Cité
de la Céramique à Sèvres, anciennement
Manufacture de Sèvres, dont Boizot fut un temps
directeur de l'atelier de sculpture. La question est
simple : Boizot (né en 1743) s'est-il inspiré
du tableau de Cazes (mort en 1754) ? Cela est probable,
d'autant plus que l'attitude générale
de Vénus est la même dans les deux uvres
(tête tournée vers la gauche et quasi-identité
dans le relâché du bras droit).
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«Le Jugement de Pâris»
Pierre-Jacques Cazes (1676-1754), huile sur toile. |
«Saint Joseph et l'Enfant»
d'après Tiepolo Giovanni-Battista (1696-1770)
Huile sur bois. |
Buste «L'Inconnue de Nevers»
Portrait présumé de Madame Roland.
Attribué à Marie-Anne Collot (1748-1821),
élève de Falconnet.
Terre cuite de Nevers. |
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La Toilette de Vénus
par Louis-Simon Boizot
Biscuit de porcelaine de Sèvres.
Au premier plan, un angelot noue un cordon
autour de la cheville droite de la déesse. |
«Alceste rendue à son époux par Hercule», détail. |
«Alceste rendue à son époux par Hercule»,
huile sur toile
Charles-Antoine Coypel (1694-1752) . |
«Hercule et Omphale»
Pierre Jouffroy (1743-1796). |
«Vénus et Anchise»
Pierre Jouffroy (1743-1796) |
«L'Enlèvement de Perséphone»
Pierre Jouffroy (1743-1796). |
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LA GALERIE DES
PEINTURES DU XIXe SIÈCLE |
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La galerie des collections du XIXe siècle. |
«Crépuscule» d'Hector Hanoteau
(1823-1890)
Huile sur toile. |
«La Revenderie» de Paul-Louis Martin
dit des Amoignes (1850-1925). Huile sur toile, 1898. |
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«Monsieur Hector Hanoteau»
Terre Cuite
de Philippe Louis Edmond Cougny (1831-1900),
1873. |
«Paul-Louis Martin des Amoignes (dit)»
Plâtre patiné bronze
d'Alix Marquet (1875-1939). |
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«La Croisade des enfants» d'Eugène Jandelle
(1816-1885)
Huile sur toile. |
«Le Repos du modèle»
Adrien Tannoux (1865-1923)
Huile sur toile 1923. |
«Fleurs»
Dominique Rozier (1840-1901)
Huile sur toile. |
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«Femme au turban»
attribué à Antoine-Jean Gros (1771-1835)
Huile sur toile. |
«Rue Saint-Genest à Nevers»
Johann Barthold Jongkind (1819-1891)
Huile sur toile, 1875. |
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«Les Femmes franques»
d'Amédée Bar (1799-1857) ---»»»
D'après Eugène Lepoittevin. Huile sur toile
1845.
Gros plan sur la scène centrale. |
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«Les Nénuphars» d'Hector Hanoteau (1823-1890)
Huile sur toile, 1885. |
«Forêt de Fontainebleau» d'Eugène Ciceri
(1813-1890)
Huile sur toile. |
«Les Bufs» de Paul-Louis Martin dit «des
Amoignes» (1850-1925)
Huile sur toile. |
«Les Femmes franques» d'Amédée Bar
(1799-1857)
D'après Eugène Lepoittevin. Huile sur toile, 1845. |
«Les
femmes franques». Cet intéressant
tableau d'Amédée Bar (1799-1857)
appelle un éclaircissement. Intitulé sobrement
Les Femmes franques, il illustre en fait les
supplices auxquels furent soumises certaines reines
franques sous la dynastie des Mérovingiens. Rappelons
que les Francs Saliens, tribu germanique originaire
du nord de l'Allemagne actuelle, comptent parmi les
plus féroces et les plus cruels des envahisseurs
de la Gaule au Ve siècle. On estime que, vers
l'an 490, il y avait en Gaule 425 000 Barbares immigrés
contre 4 600 000 Gaulois. Assimilables à
des occupants, les Barbares Francs tenaient l'appareil
d'État. Après s'être imposés
par la force brutale, ils ont continué à
coups de guerres, de complots, d'assassinats et de supplices,
leurs luttes intestines pour le Pouvoir et la mainmise
sur l'Austrasie, la Neustrie et la Bourgogne, les trois
territoires-clé du royaume franc.
La plus célèbre des «femmes franques»
est sans doute la reine Brunehaut (543-613),
suppliciée dans sa quatre-vingtième année.
Accusée d'avoir fait tuer dix rois et de nombreux
princes, on la chargea aussi des crimes de la reine
Frédégonde, morte en 597. Dans son livre
Dagobert, roi des Francs,
l'historien Maurice Bouvier-Ajam décrit le supplice
de la reine Brunehaut : «Elle fut torturée
pendant trois jours, puis hissée nue sur un chameau
et livrée aux injures et aux jets de pierres
et de boue des soldats rassemblés à cette
fin, enfin, attachée par la chevelure, un bras
et un pied à la queue d'un cheval fougueux qu'on
lança à la course et qui dispersa ses
restes.»
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«Les Glaneuses des Amognes»
Charles Le Blanc Bellevaux (1852-1898)
Huile sur toile, vers 1896. |
«Le Port de Fécamp»
Jules Noël (1810-1881). Huile sur toile, 1877. |
«Le Père Jean Gelé»
Gustave Molher (1836-1920)
Huile sur toile, 1886. |
«La Mort de Rachel»
Auguste Sutat (1814-1842)
Huile sur toile, vers 1840. |
«Rue du singe à Nevers»
Charles Schmit (1873-?)
Aquarelle 1915.
Salle des aquarelles. |
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«Le Lapin agile»
Maurice Utrillo (1883-1955)
Huile sur toile, 1934. |
La
Collection Bossuat. Victor Bossuat
(1873-1948), natif de la Nièvre, exerce
la pharmacie à Paris. Lui et son épouse
Marguerite ont enrichi le musée de Nevers
en peintures de la première moitié
du XXe siècle et en céramique Art
Nouveau. Victor Bossuat fréquente les milieux
artistiques et littéraires parisiens. Jouissant
d'une certaine fortune, souvent conseillé
par son épouse, il va acquérir des
peintures qui formeront un tout cohérent,
à l'écart du cubisme et de l'abstraction.
On note ainsi des uvres de Vlaminck, Seurat,
Derain, Modigliani, Kiesling, Utrillo, Valadon,
Goerg, etc.
Les achats de céramique vont du japonisme
à l'Art nouveau de l'École de Nancy.
L'entrée de sa collection au musée
s'est faite en deux temps. En 1935, la municipalité
de Nevers accepte la quasi-totalité du
fonds actuel. Puis, en 1948, elle accepte les
termes du testament concernant un double portrait
de Félix Fénéon et de son
épouse par Maximilien Luce.
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«Le Moulin hollandais»
Émile Boyer (1877-1948). Huile sur toile. |
«Le Grand Arbre ou le Châtaignier à
Ségalas»
Suzanne Valadon (1865-1938). Huile sur toile. |
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«Le Port d'Honfleur»
Pierre Hodé (1889-1942).
Huile sur toile. |
«La Table de l'artiste»
Maurice Vlaminck (1876-1958)
Huile sur toile. |
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La collection Bossuat est exposée sous les combles
du bâtiment conventuel. |
«La Rivière, bord de la doucine»
Francis Picabia (1878-1953). Huile sur toile. |
Sans titre
Moïse Kisling (1891-1953)
Huile sur toile. |
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Documentation : «Musée de la Faïence
de Nevers», L'Objet d'Art, hors série n°70, éditions
Faton
+ Panneaux d'information affichés dans le musée. |
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