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Page créée en mai 2021
 
«Le Repos», détail

La Cité de la Céramique à Sèvres possède dans ses réserves des milliers d'objets de porcelaine (vases, biscuits, vaisselle de table, etc.) qu'elle sort de temps en temps pour des expositions temporaires, notamment dans les musées de province. Cette page offre quelques photographies réalisées lors d'une exposition sur les vases et les biscuits de Sèvres du XIXe et du XXe siècle au musée des Beaux Arts de Troyes.
On y trouvera avec intérêt les modèles créés durant la période 1773-1800 par Louis-Simon Boizot, alors directeur de l'atelier de sculpture de la Manufacture Royale, et traduits en biscuits de porcelaine.
L'univers des vases de Sèvres est marqué par l'évolution des formes. Les premiers vases de la Manufacture vont bien sûr de pair avec l'année de sa naissance (1756), mais les formes n'ont cessé de varier jusqu'à l'époque actuelle en passant par l'Art nouveau des années 1880 et l'Art Déco des années 1920. En boule, en fuseau, en vasque, en cylindre, la liste est longue. Si l'on y ajoute les différents modes d'ornementation (jusqu'au procédé en relief dit pâte sur pâte - voir le vase de l'Âge d'or), on aboutit à des créations qui sont le fruit des progrès techniques et des découvertes chimiques.
Chaque époque a connu ses créateurs (citons Boizot pour le XVIIIe siècle et Carrier-Belleuse pour le XIXe). Ces hommes furent souvent mandatés pour créer des formes nouvelles que la direction de la Manufacture pensait mieux adaptées au goût du marché. Même si elle demeurait un service de l'État, la Manufacture Royale, Impériale ou Nationale se devait de renouveler sa gamme pour susciter l'intérêt des cours européennes et attirer un public de connaisseurs.

«La Beauté couronnée par les Grâces», détail
La salle d'exposition des porcelaines de Sèvres.
La salle d'exposition des porcelaines de Sèvres.
Salle annexe du musée des Beaux Arts de Troyes.
LES BISCUITS DE PORCELAINE

Louis-Simon Boizot (1743-1809). Cet artiste très éclectique a marqué l'histoire du biscuit à la Manufacture de Sèvres. Nommé directeur de l'atelier de sculpture en 1773, Boizot va, pour les biscuits, créer des modèles de différente complexité : bustes, modèles à deux personnages, groupes à multi-personnages. Ces groupes, dont plusieurs sont donnés dans cette page, frappent tous par leur équilibre très harmonieux et la juste disposition des masses. Bien sûr, on les admire en les regardant de face, mais la partie arrière ne doit pas être oubliée car elle recèle toujours un détail pertinent. Ainsi, dans La Fête des bonnes gens et Le Couronnement de la rosière (donné de face ci-contre), on y trouve un jeune homme qui tient un panneau où est gravée une inscription enrichissant la scène. Dans La Naissance de Bacchus, c'est une nymphe qui trait une chèvre ; dans Le Triomphe de Bacchus, c'est un angelot qui joue avec un lion. Boizot quittera son poste de directeur en 1800 (à la suite d'une drastique compression de personnel...), mais continuera à créer des modèles pour la Manufacture.
Par manque de documents formels, l'attribution à Boizot de certains des groupes multi-personnages n'est pas une certitude absolue. Mais l'étude du style et de la composition suffit en général à lever les doutes. Les historiens d'art se réfèrent notamment aux visages des personnages. Même petits, les visages de Boizot sont toujours très travaillés et expressifs.
Les compositions à plusieurs personnages ne sont pas nombreuses. Leur réalisation, d'une délicatesse extrême, exigeait en effet un travail considérable. Les thèmes traités par l'artiste relèvent toujours de la mythologie antique ou de la tradition populaire. On trouvera ainsi dans cette page : La Naissance de Bacchus, Le Triomphe de Bacchus, La Beauté couronnée par les Grâces, Minerve protégeant l'Étude et foudroyant la Paresse, mais aussi Le Couronnement de la Rosière et La Fête des Bonnes gens). Boizot n'a quasiment créé aucun biscuit d'ordre religieux. Cette absence s'explique par son statut de franc-maçon. Nous savons qu'il est entré en 1777 au Grand Orient de France où il fréquenta la loge de Saint-Jean d'Écosse et celle du Souverain Chapitre. Même si son nom disparait des documents maçonniques dès 1779, son adhésion à la franc-maçonnerie n'en est pas moins révélatrice de son état d'esprit.
Il est généralement connu qu'Élisabeth Vigée Lebrun fut le peintre attitré de la reine Marie-Antoinette. On sait moins que Louis-Simon Boizot fut le sculpteur attitré de la souveraine. Il réalisa pour elle plusieurs bustes au fil des ans, traduits en biscuit par la Manufacture Royale de Sèvres.
Pour l'histoire de l'art, Boizot reste un témoin incontournable du style Louis XVI, un style qui alliait la grâce avec une certaine forme de rigueur. Son rôle de directeur et de créateur à Sèvres intervint à une époque marquée par l'irruption du style néo-classique qui portait en lui le retour à l'inspiration antique. Boizot sut en tirer profit.
La page de la préfecture de Versailles présente un autre biscuit de Boizot, l'Alliance, créé en 1773 en commémoration du mariage du comte d'Artois. La page du musée de la Manufacture de Sèvres contient un biscuit plus impressionnant encore : Le Parnasse réalisé par Boizot en 1778-1779 à la suite de la commande d'un service de table passée par l'impératrice Catherine II de Russie.
Ajoutons pour terminer que les amateurs d'art peuvent commander à la Cité de la Céramique de Sèvres la plupart des groupes de Boizot montrés dans cette page.
Source : «Louis-Simon Boizot», Somogy, édition d'Art, 2001.

«Le Couronnement de la Rosière», partie arrière.
«Le Couronnement de la Rosière», partie arrière.
D'après un modèle créé en 1776 par Louis-Simon Boizot.
Biscuit réalisé en 1892.
BISCUIT DE PORCELAINE : LE COURONNEMENT DE LA ROSIÈRE
«Le Couronnement de la Rosière»
«Le Couronnement de la Rosière»
D'après un modèle créé en 1776 par Louis-Simon Boizot. Biscuit réalisé en 1892.

Le Couronnement de la Rosière.
Ce couronnement était une vieille coutume populaire célébrée chaque année, le 8 juin, jour de la saint Médard. Elle a été remise à la mode en France vers la fin du XVIIIe siècle. «Une jeune fille vertueuse était choisie par le conseil de la ville pour sa conduite exemplaire et recevait une couronne de roses blanches, symbole de sa vertu», lit-on sur la fiche de présentation du musée.
L'hagiographie attribue à saint Médard la création de la Rosière. Évêque de Noyon au VIe siècle et contemporain de la reine Radegonde, ce fils de paysans aisés fut, selon la légende, seigneur de Salency, village de l'Oise où il était né et où l'on situe le couronnement de la première rosière. La légende ajoute que celle-ci n'était autre que la propre sœur de saint Médard.
Le renouveau de cette cérémonie, vers 1764, se produisit à Salency. Il illustre la puissance du mouvement moralisateur qui se répandait alors dans la société française. Les beaux esprits vantaient les vertus d'une vie simple baignant dans les bons sentiments. Rousseau et Diderot développèrent ce thème en littérature ; Greuze fit de même en peinture. Et la manufacture de Sèvres créa ses biscuits.
La scène s'en empara aussi : l'auteur de théâtre Charles-Simon Favart créa un opéra-comique intitulé La Rosière de Salency qui fut représenté à Fontainebleau en 1769, puis à la Comédie italienne. André Gétry reprendra la pièce en 1774.
Source : panneau affiché dans le musée.

Le biscuit du Couronnement de la Rosière peut être couplé avec un autre biscuit donné plus bas : La Fête des bonnes gens. En effet, dans Le Couronnement de la Rosière, le panneau ovale brandi par un jeune homme sur le côté affiche l'inscription «La Vertu récompensée, 1788». Dans La Fête des bonnes gens, un panneau ovale semblable, tenu à l'arrière, relie le couronnement du Bon vieillard à la cérémonie du couronnement de la rosière. On y lit en effet : «Sagesse et vertu ont ici le même prix qu'à Salency». Voir la photo en gros plan plus bas.

«««--- Le Couronnement de la Rosière.
À l'arrière du biscuit créé par Louis-Simon Boizot, une jeune fille pleure en s'essuyant les yeux. Est-ce l'image d'un espoir déçu? À gauche, un jeune homme tient un panneau ovale où est écrit : «La Vertu récompensée, 1788».
Voir ce même thème dans un vitrail de l'église du Cœur-Immaculée de Marie à Suresnes (Hauts-de-Seine). Voir aussi l'église Saint-Médard à Paris et la toile de Louis Dupré.

BISCUIT DE PORCELAINE : LA BEAUTÉ COURONNÉE PAR LES GRÂCES
«La Beauté couronnée par les Grâces»
«La Beauté couronnée par les Grâces»
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot, 1776.
Musée de la Cité de la Céramique à Sèvres.
La Beauté couronnée par les Grâces, détail.
«La Beauté couronnée par les Grâces», détail.
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot, 1776.

La Beauté couronnée par les Grâces. Sans aucune certitude, ce groupe de six personnages, daté de 1776, est attribué à Louis-Simon Boizot. L'élégance de la composition, le thème mythologique et les visages très travaillés font pencher les historiens d'art et les spécialistes des biscuits de Sèvres vers ce choix.
La déesse Vénus, assise dans un fauteuil, désigne une jeune fille qui s'apprête à recevoir une couronne de roses des mains des trois Grâces.
Les Grâces romaines (ou les Charités chez les Grecs) étaient les filles de Zeus et de l'océan Eurynomé. Érigées en divinités de la Beauté, on y trouvait Euphrosyne pour le plaisir, Thalie pour l'abondance et Aglaia pour la beauté. La tradition les représente comme trois sœurs, nues et se tenant par les épaules. Elles faisaient partie du cortège d'Aphrodite ou de Dionysos.
Ce groupe était la partie centrale d'un surtout de table de trois pièces créé pour Versailles. On y trouvait aussi L'Offrande à l'Amour et L'Offrande à l'Hymen.
Source : note de la Cité de la Céramique à Sèvres.

BISCUIT DE PORCELAINE : MINERVE PROTÉGEANT L'ÉTUDE ET FOUDROYANT LA PARESSE
«Minerve protégeant l'Étude et foudroyant la Paresse», partie arrière.
«Minerve protégeant l'Étude et foudroyant la Paresse», partie arrière.
D'après un modèle de Louis-Simon Boizot créé en 1787. Biscuit réalisé en 1892.
«Minerve protégeant l'Étude et foudroyant la Paresse»
«Minerve protégeant l'Étude et foudroyant la Paresse»
D'après un modèle de Louis-Simon Boizot créé en 1787. Biscuit réalisé en 1892.
Minerve tient une lance (disparue) pour foudroyer la Paresse qui se morfond,
appuyée à la petite tour cannelée.
BISCUIT DE PORCELAINE : LA PÊCHE
«La Pêche», partie arrière.
«La Pêche», partie arrière.
D'après un modèle créé par Etienne-Maurice Falconnet en 1758.
Biscuit réalisé en 1890.
«La Pêche»
«La Pêche»
D'après un modèle créé par Etienne-Maurice Falconnet en 1758.
Biscuit réalisé en 1890.
«Le Hautbois ou le Concert de hautbois espagnol»
«Le Hautbois ou le Concert de hautbois espagnol»
D'après le modèle de François-Joseph Furet (1729-1807)
créé en 1772 pour le service de table du roi Louis XV.
Biscuit réalisé en 1875.
BISCUIT DE PORCELAINE : LA FÊTE DES BONNES GENS
«Le Bon Vieillard»
«La Fête des bonnes gens« ou «Le Bon Vieillard»
Modèle de Louis-Simon Boizot. Biscuit réalisé à la fin du XIXe siècle.
Musée de la Cité de la Céramique à Sèvres.
«La Fête des bonnes gens», détail
«La Fête des bonnes gens» ou «Le Bon vieillard», partie supérieure.
On lit sur le panneau ovale : «SAGESSE ET VERTU ONT ICI LE MEME PRIX QUA SALENCY»
Modèle de Louis-Simon Boizot. Biscuit réalisé à la fin du XIXe siècle.
En médaillon : «LA VERTU RÉCOMPENSÉE, 1788» dans le Couronnement de la Rosière.
Musée de la Cité de la Céramique à Sèvres.
«La Fête des bonnes gens», partie arrière.
«La Fête des bonnes gens», partie arrière.
Modèle de Louis-Simon Boizot. Biscuit réalisé à la fin du XIXe siècle.
«Le Couronnement de la Rosière», partie arrière
«Le Couronnement de la Rosière», partie arrière
Modèle de Louis-Simon Boizot. Biscuit réalisé en 1892.
BISCUIT DE PORCELAINE : LA NAISSANCE DE BACCHUS
«La Naissance de Bacchus»
«La Naissance de Bacchus»
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot, 1783. Hors exposition.
«La Naissance de Bacchus», détail.
«La Naissance de Bacchus», détail.
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot, 1783.
Mercure confie Bacchus bébé à trois nymphes vivant sur le Mont Nysa.
«La Naissance de Bacchus», partie arrière.
«La Naissance de Bacchus», partie arrière.
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot, 1783.
«La Naissance de Bacchus», détail de la partie arrière.
«La Naissance de Bacchus», détail de la partie arrière.
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot, 1783.

Cette partie du biscuit rappelle que, pour l'ôter à la fureur d'Héra,
Mercure transforma le bébé, fils de Zeus, en chevreau (ou en cerf).
BISCUIT DE PORCELAINE : LE TRIOMPHE DE BACCHUS
«Le Triomphe de Bacchus»
«Le Triomphe de Bacchus», 1773.
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot et inspiré d'un tableau d'Hugues de Taraval (1729-1785).
Hors exposition.
Au premier plan, tambourin, masque, sistre, cimbales, flûte et amphore rappellent les bacchanales. ---»»
«Le Triomphe de Bacchus», partie arrière.
«Le Triomphe de Bacchus», partie arrière.
Modèle attribué à Louis-Simon Boizot et inspiré d'un tableau d'Hugues de Taraval.
«Le Triomphe de Bacchus», détail
BISCUIT DE PORCELAINE : LE REPOS
«Le Repos»
«Le Repos»»
D'après la sculpture d'Alfred Boucher (1850-1934) créée en 1890. Biscuit réalisé en 1893.
«Le Repos», détail
«Le Repos»», détail.

Le Repos. Ce biscuit de porcelaine a été créé d'après une sculpture de l'artiste nogentais Alfred Boucher (1850-1934). L'aspect charnel de l'œuvre saute aux yeux, mais Alfred Boucher était un habitué du genre. La page consacrée au musée Paul Dubois-Alfred Boucher à Nogent-sur-Seine expose une œuvre, elle aussi très charnelle, L'Hirondelle blessée, qui eut d'ailleurs à l'époque beaucoup de succès.
La note de présentation affichée dans l'exposition nous apprend que cette jeune fille abandonnée au repos sur son lit de style Louis XVI (on dirait plus avantageusement qu'elle se prélasse) s'inscrit bien dans l'esprit de la IIIe République. Cette pose langoureuse prend la suite de la gestuelle proposée par la tradition néo-classique telle qu'elle transparaît dans la Pauline Borghèse de Canova.
Pour réaliser ce biscuit, la note du musée révèle que la Manufacture de Sèvres a dû créer au moins vingt-et-un moules, «ce qui en faisait un article très coûteux, son prix d'alors étant de 800 francs or». Certains modèles de Boizot, aux multiples personnages, en demandent plusieurs dizaines...
«Il s'agit d'une pièce exceptionnelle dont la qualité plastique est merveilleusement servie par le velouté de la porcelaine.», lit-on encore dans la note.
Source : panneau affiché dans le musée.

«Le Repos»
«Le Repos»»
D'après la sculpture d'Alfred Boucher (1850-1934) créée en 1890. Biscuit réalisé en 1893.
LES VASES DE SÈVRES
Vitrine de vases de Sèvres.
Vitrine de vases de Sèvres.
Trois vases de Sèvres de type Godron.
Trois vases de Sèvres de type Godron.
La technique du décor flammé qui orne ces vases a été maîtrisée
par la Manufacture de Sèvres dans les années 1880-1890.
Trois vases de Sèvres. Au centre : vase étrusque.
Trois vases de Sèvres. Au centre : vase étrusque.
La forme du vase étrusque a été créée par Albert Ernest Carrier-Belleuse en 1881.
Le décor du vase est attribué à Henri Labrouste.
Vase Auber n° 31 à décor fleuri.
Vase Auber n° 31 à décor fleuri.
Forme créée par Louis Félix Aubert.
Décor de Louis-Jules Trager et Guy Loë réalisé en 1927.
Vase Dammouse «sang de bœuf».
Vase Dammouse «sang-de-bœuf» créé en 1890.
Grès, émail rouge vif.
Forme créée par Albert Louis Dammouse (1824-1887).

Vase Dammouse «sang-de-bœuf». Ce vase, à l'allure rustique, est la traduction d'une rare compétence technique, maîtrisée par les anciens Chinois : le grès et la couleur sang de bœuf.
«Le sang de bœuf est un rouge de cuivre réalisé en cuisson réductrice qui possède cette intensité colorée très recherchée (...). Difficile à réaliser, il devint possible grâce à la pâte dure nouvelle dite pâte Lauth-Vogt», lit-on sur le panneau de présentation de ce vase.
En général, le grès n'a pas beaucoup de chance : le travail le plus difficile à réaliser dans cette matière est aussi celui qui attire le moins l'attention...

Vitrine de vases de Sèvres. Au centre : vase Voltaire.
Vitrine de vases de Sèvres. Au centre : vase Voltaire.
Vase de Félix Aubert n°6 à col long.
Vase Aubert n°6 à col long.
Forme créée par Félix Aubert entre 1920 et 1924.
Décor créé par André Burie et Jules Devicq.
Vase de Lesbos.
Vase de Lesbos.
Vase de Nola II.
Vase de Nola II.
Forme créée par Albert Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887).
Décor de Jean-Charles Derichweiler.
Vase E. de 1780.
Vase «E» décoré de putti. Réalisation de 1877.
Forme créée à la Manufacture de Sèvres en 1780
par un styliste resté anonyme.
Vers 1780, une série de formes de vase a été créée
par des inventeurs anonymes. Cette série est référencée
de manière alphabétique (vases «A», «B», «C», etc.).

«««--- Vase de Lesbos (d'inspiration antiquisante).
Porcelaine de pâte tendre.
Forme créée en 1849 par Jules Dieterle
(actif à Sèvres de 1840 à 1855).
Décor d'Eugène Cabau.
Vase de Lesbos, détail de l'ornementation.
Vase de Lesbos, détail de l'ornementation.
Vase Voltaire.
Vase Voltaire.
Porcelaine nouvelle. Forme à côtes.
Vase réalisé en 1893.

Félix Aubert (1866-1953). Après l'Art nouveau, style créé par l'École de Nancy dans les années 1880, l'Art déco fit irruption dans les années 1920. La Manufacture de Sèvres suivit cette évolution artistique en renouvelant son style, en imaginant des formes de vases plus raides, plus géométriques. La gamme de ses vases, toujours plus nombreuse, se diversifia
Félix Aubert, qui travailla à la Manufacture de 1920 à 1924 en tant qu'artiste-décorateur, créa une série de vases numérotés. Tous ces vases sont obtenus par la technique du coulage dans un moule.
La note de l'exposition sur Félix Aubert rappelle que, jusqu'en 1923, les formes de vase recevaient des noms de villes, puis de fleuves. À partir de 1923, on donna aux vases le nom du créateur de leur forme. Félix Aubert fut ainsi le premier à attacher son nom à des vases.
Source : panneau affiché dans le musée.

Vase «L'âge d'or».
Vase «L'Âge d'or».
Réalisation vers 1890.
Modèle créé par le sculpteur Aimé Jules Dalou.
Porcelaine. Émail de couleur céladon.
Les reliefs sont obtenus par le procédé pâte sur pâte.
Vase potiche au décor de paysage
Vase potiche au décor de paysage.
Porcelaine dure. Forme créée en 1874.

«L'Âge d'or». Ce vase de 1890 a été créé d'après le modèle du sculpteur Aimé Jules Dalou qui travailla à Sèvres de 1888 à 1905. Son décor en haut-relief illustre l'Âge d'or de la Grèce antique, époque imaginaire conçue comme un âge de perfection.
Ce vase a pu être réalisé grâce à la mise au point, sous la direction du céramiste Théodore Deck, d'une nouvelle pâte : la grosse porcelaine. Cette pâte, plus plastique, était plus facile à travailler.
Source : panneau affiché dans le musée.

Figure féminine porte-étagères
Figure féminine porte-étagère.
Création de Claude-Édouard Forgeot en 1862.
Vase de Félix Aubert n°9 (vase boule).
Vase de Félix Aubert n°9, vase boule.
Porcelaine nouvelle
Forme créée par Félix Aubert en 1927
Décor de Marcel Prunier.
Figures féminines dans leur vitrine.
Figures féminines dans leur vitrine.
Création de Claude-Édouard Forgeot en 1862.

Figures féminines. Ces figures, en porcelaine dure émaillée, ont été créées par Claude-Édouard Forgeot en 1862. Elles faisaient partie d'un surtout de table nommé Surtout aux figures qui fut présenté à l'Exposition universelle de 1867. Le surtout comprenait cinq figures féminines, chacune avec son vêtement et ses coloris propres. Elles portaient toutes un objet pour décorer la table.
Ainsi la figure féminine porte-étagère tenait un plateau de bronze doré, décoré de putti ailés. La figure féminine porte-lumière tenait, au-dessus de sa tête, un candélabre arrondi orné de feuillages.
Source : panneau affiché dans le musée.

Figure féminine porte-lumière
Figure féminine porte-lumière.
La salle d'exposition.
La salle d'exposition.

Documentation : panneaux affichés dans l'exposition
+ «Louis-Simon Boizot», Somogy, édition d'Art, 2001.
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