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Une première église fut
construite au XIIe siècle sur le bastion Saint-Nicolas. Démolie
en 1564, elle fut reconstruite à l'emplacement de l'église
actuelle sous le vocable de Saint-Nicolas-des-Fossés. Transformée
en temple de la Raison, c'est la seule qui passa le cap de la Révolution,
toutes les autres églises d'Arras
furent rasées.
En 1803, elle devint cathédrale provisoire sous l'appellation
de Saint-Jean-Baptiste et le resta jusqu'en 1833 quand l'évêque
reprit possession de la cathédrale
Saint-Vaast, enfin achevée. L'église redevint
paroissiale et garda son vocable.
En 1915, le bâtiment est bombardé ; un incendie se
déclare ; deux pompiers meurent en luttant contre les flammes.
Ils ont donné leurs noms à la rue qui dessert l'église.
L'édifice est reconstruit par les architectes Mazet et Mulard
en style néogothique, puis consacré en 1927. C'est
l'église que l'on voit aujourd'hui.
À part la Descente
de croix de Rubens, elle possède un retable
du XVIIe siècle intéressant : celui de l'ancienne
chapelle des Ardents qui se trouvait place des Héros et qui
a été détruite en 1792 par mesure de sécurité.
Saint-Jean-Baptiste vaut également la visite pour ses très
beaux vitraux : ceux de l'atelier parisien Mauméjean
qui datent des années 1920 et 1930 et les superbes vitraux
stylisés des années 1950, notamment ceux des symboles
des quatre évangélistes.
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Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Jean-Baptiste d'Arras. |
La façade néogothique. |
Statue de saint Jean-Baptiste sur la façade. |
Une entrée «néogothique» sur le côté
nord. |
Le côté nord donne sur un parking ombragé.
Le côté sud est inaccessible. |
Détail d'un vitrail dans la nef.
«Celui qui croit en Moi, fût-il mort, vivra» |
Le clocher
Il rappelle les beffrois de la région. |
La nef et le bas-côté sud avec la chaire à prêcher. |
Pierre tombale de P. Boucquel
(XVIIe siècle). |
1915,
Arras sous les bombes. Arras est une ville qui
a beaucoup souffert durant la première guerre mondiale.
Alain Nolibos écrit dans son excellent ouvrage
«Arras, de Nemetacum à la Communauté
urbaine» : «Sauvée à l'automne
1914, la ville forme un saillant très exposé
et bombardé chaque jour. (...) Les Allemands envoient
sur la ville des obus de gros calibre. L'un d'eux fait plusieurs
victimes dans le sous-sol de l'ambulance du Saint-Sacrement,
un autre tue 18 personnes dans l'établissement des
sourds-muets. Le 26 juin 1915, un obus de 420 éventre
la cathédrale. Du 5 au 10 juillet, le palais Saint-Vaast
et la cathédrale sont en flammes. Les archives, la
bibliothèque, le musée brûlent et on s'efforce
de sauver les pièces les plus précieuses. Le
10 juillet, le bombardement de la cathédrale reprend
: le portail Méaulens s'écroule et obstrue la
rue Méaulens d'une montagne de décombres. Ce
même jour voit la destruction de
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«Arras, de Nemetacum à la Communauté urbaine»
d'Alain Nolibos, édité par La Voix du Nord,
Lille.
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l'église Saint-Jean-Baptiste
où périssent l'adjudant Wacquez et le sapeur
Glasson. Les bombardements de mai-juillet 1915 font à
Arras 175 morts et 350 blessés (...).
Arras
est déjà célébrée «ville
martyre» à l'égale de Reims, depuis la
destruction de l'hôtel de ville et du beffroi. Le sujet
popularisé par la presse arrageoise (L'Avenir, La
Croix d'Arras, Le Courrier du Pas-de-Calais) est repris
par la grande presse nationale et internationale. L'actualité
des batailles d'Artois en 1915 met à nouveau le projecteur
sur la ville bombardée, sur la ville sinistrée,
parfois comparée à Messine détruite par
un tremblement de terre en 1908 ou même à Pompéi!
Les articles se multiplient, évoquent la vision des
ruines, la population héroïque sous les obus,
la vie souterraine dans les caves. Les plus grands journaux
nationaux (L'Illustration, Le Temps, Le Petit Parisien,
Le Journal, L'Écho de Paris, La Croix de Paris)
et d'illustres plumes, telles celles d'Albert Londres et Maurice
Barrès, rivalisent dans l'héroïsation mais
aussi dans les sombres tableaux de la cité martyre.»
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Élévations nord et chapelle latérale.
On voit que, à la place du triforium, les architectes ont construit
une large tribune. |
La chaire à prêcher. |
La nef et ses belles voûtes
néogothiques. |
Chapelle latérale nord avec bas-relief.
Il représente la parution de Jésus devant Pilate (qui
se lave les mains...) |
Statue de Padre Pio.
Il est rare de trouver une statue de Padre Pio dans une église
car il est toujours sujet à controverses,
ses stigmates ayant été regardés par certains
comme le fruit d'une supercherie. |
Le bas-côté nord avec le tableau de Rubens vu depuis
la croisée du transept. |
Vitrail «La Décollation de saint Jean-Baptiste»
(Atelier Mauméjean)
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
Tableau «La Descente de croix» de Pierre-Paul Rubens (fin
des années 1610). Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros
plan. |
Vitrail «Saint Jean-Baptiste prêchant» (Atelier
Mauméjean).
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan . |
Groupe sculpté «Le Baptême du Christ» (milieu
du XIXe siècle)
(Les personnages sont en taille réelle.) |
Vitrail «Saint Jean-Baptiste prêchant» (atelier
Mauméjean)
Détail. |
Le bas-côté sud.
On y remarque une suite de chapelles avec bas-reliefs qui marquent
les étapes du Chemin de croix. |
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Groupe sculpté «Le Baptême du Christ»
Le visage de Jésus. |
Groupe sculpté «Le Baptême du Christ»
Le visage de Jean-Baptiste. |
Vitrail «La Décollation de saint Jean-Baptiste»
Détail. |
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IXe station du Chemin de croix dans le bas-côté sud (artiste
inconnu)
«Jésus tombe pour la troisième fois». |
XIIIe station du Chemin de croix dans le bas-côté sud
(artiste inconnu)
«Jésus est descendu de la croix». |
Le chur de l'église Saint-Jean-Baptiste.
Derrière le chur, on peut voir une fresque de 1928 due
au peintre arrageois Charles Hollart. Elle représente le baptême
du Christ. |
Vitrail moderne (Max Ingrand ?)
L'Homme de l'évangéliste saint Matthieu.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
Vitrail moderne (Max Ingrand ?)
Le taureau de l'évangéliste saint Luc.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
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Statue du Sacré-Cur dans le chur.
Derrière, la fresque de Charles Hollart. |
Chapelle absidiale sud Saint-Joseph.
L'autel et la statue de saint Joseph sont de l'artiste J. Déchin.
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Vitrail moderne (Max Ingrand ?)
L'Aigle de l'évangéliste saint Jean.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
Vitrail moderne (Max Ingrand ?)
Le lion de l'évangéliste saint Marc.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
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Vitrail de la chapelle absidiale droite St-Joseph «La Mort de
saint Joseph» (Atelier Mauméjean)
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan. |
Le bas-côté sud.
Au fond, la chapelle Saint-Joseph dans l'absidiole. |
Vitrail dans la chapelle Saint-Joseph.
Détail de la partie centrale. |
Vitrail «L'homme de l'évangéliste saint
Matthieu», détail. |
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Vue de la nef depuis le bas-côté sud, vers l'entrée. |
Vitrail : «Vous mourrez de mort».
Il rappelle le style de Max Ingrand.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
La chapelle de la Vierge dans l'absidiole nord
et son retable du XVIIe siècle dédié
à Notre Dame des Ardents. |
Vitrail de la chapelle de la Vierge
«L'Assomption» (Atelier Mauméjean).
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Le retable XVIIe siècle de la chapelle de la Vierge provient
de l'ancienne chapelle
des Ardents située sur la Place des Héros
(édifiée en 1648 et détruite en 1792 pour des
raisons de sécurité). |
Chapelle de la Vierge
Notre Dame des Ardents (XIVe siècle).
Elle tient le cierge miraculeux dans la main droite. |
Vitrail de la chapelle de la Vierge (Atelier Mauméjean)
Détail de la partie centrale.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en entier. |
Bas-côté nord et chapelle de la Vierge. |
Vitrail : Le Lion de l'évangéliste saint Marc.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en entier. |
Vitrail : Le Taureau de l'évangéliste saint Luc.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en entier. |
XIIIe station du Chemin de croix dans le bas-côté
sud (artiste inconnu).
Bas-relief : «Jésus est descendu de la croix». |
Vitrail de la façade consacré à sainte
Cécile (détail)
uvre de Tambouret sur un carton de Charles Hollart (1934).
À DROITE ---»»»
Orgue de Tribune et vitrail de la façade consacré
à sainte Cécile. |
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Vitrail des années 1950 de Max Ingrand (?)
«Celui qui croit en Moi, fût-il mort, vivra»
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan. |
Vitrail Chapelle de la Vierge
Détail : La Vierge.
(Atelier Mauméjean) |
Vitrail
Chapelle absidiale Saint-Joseph Détail : Les anges (Mauméjean) |
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La nef vue depuis le transept nord. |
Documentation : Brochure «Saint-Jean-Baptiste»
disponible dans l'église
+ «Arras, de Nemetacum à la Communauté urbaine»,
Alain Nolibos, édité par la Voix du Nord, ISBN : 2-84393-071-5 |
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