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Si vous êtes à Montdidier
pendant les Journées du Patrimoine, n'oubliez pas de visiter
l'Hôtel de ville de style Art déco et le beffroi qui
le surplombe. Après la destruction de la ville en 1918, l'Hôtel
de ville a été reconstruit entre 1927 et 1930 dans
un style flamand moderne. L'artiste Raymond Couvègnes
a réalisé les bas-reliefs de la façade.
À l'intérieur de l'édifice, on peut admirer
une magnifique salle du Conseil municipal et des mariages
peinte par Maurice Picaud (dit «Pico») qui, à
elle seule, vaut la visite. À voir aussi une intéressante
petite galerie de jacquemarts.
Du beffroi (qui culmine à 45 mètres), vous pourrez
longuement observer la campagne environnante et les monuments de
la ville comme les églises Saint-Pierre
et du Saint-Sépulcre.
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La salle du Conseil municipal et des mariages de l'Hôtel de
ville de Montdidier.
Elle est décorée par Maurice Picaud en style Art déco. |
La façade en style flamand moderne de l'Hôtel de ville de Montdidier.
Le beffroi culmine à 45 mètres. |
Les armoiries de la ville sur la façade
et la devise de la ville : «URBS CULTISSIMA» (la ville
la plus cultivée). |
Les armes
de la ville de Montdidier sont constituées
d'un écusson avec une tour et de fleurs de lys. Ici,
cet écusson est entouré par deux enfants qui
portent la couronne comtale. Au-dessous sont gravées
la croix de guerre et la Légion d'honneur. Encore au-dessous,
on voit la devise de la ville : «Urbs cultissima»
(la ville la plus cultivée). Voir à la page
de l'église
Saint-Pierre le développement qui est proposé
sur ce thème.
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Compositions de Raymond Couvègnes sur la façade : les
sciences, les arts, l'industrie et le commerce. |
Architecture
et ornementations L'hôtel de ville de Montdidier,
le huitième du nom, est l'uvre des architectes
parisiens Charles Duval et Emmanuel Gonse. Construit entre
1927 et 1930, il se veut de style flamand moderne. Les briques
utilisées proviennent des briqueteries de la région.
Celles-ci ont d'ailleurs uvré pour la reconstruction
de l'ensemble de la ville. Rappelons que Montdidier a pratiquement
été rayée de la carte par l'artillerie
française afin d'en déloger les Allemands lors
de la contre-offensive alliée à l'été
1918.
La façade est scandée de quatre travées
surmontées de lucarnes. Entre les
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fenêtres et les lucarnes
on aperçoit quatre ornementations très stylisées
(photo ci-dessus). C'est à l'artiste Raymond Couvègnes
(grand prix de Rome en 1932) qu'on les doit. Il a utilisé
la technique de «la sculpture sur ciment projeté
et encore frais». On voit successivement : les sciences,
les arts, l'industrie et le commerce.
Sous la première rangée de fenêtres en
plein cintre, Raymond Couvègnes a sculpté les
dieux et les déesses qui symbolisent la richesse du
Santerre (photo ci-dessous).
Source : «L'Hôtel
de ville», document de la mairie.
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Les dieux et les déesses symbolisant la richesse du Santerre,
sculptés par Raymond Couvègnes |
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Les Jacquemarts de Montdidier sont surmontés d'une série
de portraits de maires de la ville depuis 1848.
«««--- À GAUCHE
Peinture murale de Maurice Picaud dans le grand escalier de l'Hôtel
de ville.
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««---
Cette peinture murale de Maurice Picaud représente
le symbole de Montdidier :
«une jeune femme qui avance résolument vers l'avenir,
après le cataclysme de la première guerre mondiale»
(source). Elle tient dans sa main droite la charte communale
accordée en 1195 par Philippe Auguste qui fait de la
ville une cité autonome. Au-dessus d'elle, on aperçoit
une espèce de bastion : il est là pour nous
rappeler que Montdidier
a été une ville fortifiée pendant six
siècles.
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La salle du Conseil municipal et des mariages : Marianne et la peinture
de Didier, roi des Lombards par Pico. |
La magnifique salle
du Conseil Municipal et des mariages de l'hôtel
de ville de Montdidier a été peinte par
Maurice Picaud. Pour le plafond, l'artiste a
peint sur le mortier ocre jaune des motifs en arabesques
qui rappellent la structure du marbre. Au-dessus de
la cheminée en marbre, Pico a représenté
la légende de l'origine du nom de la ville
: le roi Didier, prisonnier de Charlemagne. En 771,
Charlemagne épouse la fille de Didier, roi des
Lombards. Deux ans plus tard, Didier déclare
la guerre au pape Étienne III. Charlemagne a
besoin de l'appui du pape : il répudie son épouse
et arrête le roi, son beau-père, à
Pavie, ville qu'il assiège depuis neuf mois.
L'histoire veut que Didier aurait été
retenu prisonnier dans un donjon situé à
l'emplacement de la ville de Montdidier actuelle, le
nom venant de la contraction de «Mont de Didier».
Maurice Picaud a également symbolisé la
famille (ci-contre) et la relation de la ville avec
l'eau dans quatre dessins. On peut en voir trois dans
l'image du haut
de cette page.
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Allégorie de la Famille par Maurice Picaud.
Salle du Conseil municipal et des mariages. |
Le buste de Marianne réalisé par Raymond Couvègnes. |
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La petite salle au sommet du beffroi et les sirènes de
la ville. |
L'église du Saint-Sépulcre vue depuis le beffroi. |
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Le beffroi de l'hôtel de ville.
Il s'élève à 45 mètres de hauteur. |
L'église Saint-Pierre vue depuis le beffroi. |
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Source : Brochure «Nature, le Pays de
Parmentier» (Office de Tourisme) + dépliant sur l'Hôtel
de ville disponible à la mairie |
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