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Page créée en juil. 2013
Marianne par Raymond Couvègnes

Si vous êtes à Montdidier pendant les Journées du Patrimoine, n'oubliez pas de visiter l'Hôtel de ville de style Art déco et le beffroi qui le surplombe. Après la destruction de la ville en 1918, l'Hôtel de ville a été reconstruit entre 1927 et 1930 dans un style flamand moderne. L'artiste Raymond Couvègnes a réalisé les bas-reliefs de la façade.
À l'intérieur de l'édifice, on peut admirer une magnifique salle du Conseil municipal et des mariages peinte par Maurice Picaud (dit «Pico») qui, à elle seule, vaut la visite. À voir aussi une intéressante petite galerie de jacquemarts.
Du beffroi (qui culmine à 45 mètres), vous pourrez longuement observer la campagne environnante et les monuments de la ville comme les églises Saint-Pierre et du Saint-Sépulcre.

Didier, roi des Lombards par Maurice Pico
La salle du Conseil municipal et des mariages de l'Hôtel de ville de Montdidier
La salle du Conseil municipal et des mariages de l'Hôtel de ville de Montdidier.
Elle est décorée par Maurice Picaud en style Art déco.
La façade en style flamand moderne de l'Hôtel de ville de Montdidier
La façade en style flamand moderne de l'Hôtel de ville de Montdidier.
Le beffroi culmine à 45 mètres.
Les armoiries de la ville sur la façade
Les armoiries de la ville sur la façade
et la devise de la ville : «URBS CULTISSIMA» (la ville la plus cultivée).

Les armes de la ville de Montdidier sont constituées d'un écusson avec une tour et de fleurs de lys. Ici, cet écusson est entouré par deux enfants qui portent la couronne comtale. Au-dessous sont gravées la croix de guerre et la Légion d'honneur. Encore au-dessous, on voit la devise de la ville : «Urbs cultissima» (la ville la plus cultivée). Voir à la page de l'église Saint-Pierre le développement qui est proposé sur ce thème.

Compositions de Raymond Couvègnes sur la façade : les sciences,  les arts, l'industrie et le commerce
Compositions de Raymond Couvègnes sur la façade : les sciences, les arts, l'industrie et le commerce.

Architecture et ornementations L'hôtel de ville de Montdidier, le huitième du nom, est l'œuvre des architectes parisiens Charles Duval et Emmanuel Gonse. Construit entre 1927 et 1930, il se veut de style flamand moderne. Les briques utilisées proviennent des briqueteries de la région. Celles-ci ont d'ailleurs œuvré pour la reconstruction de l'ensemble de la ville. Rappelons que Montdidier a pratiquement été rayée de la carte par l'artillerie française afin d'en déloger les Allemands lors de la contre-offensive alliée à l'été 1918.
La façade est scandée de quatre travées surmontées de lucarnes. Entre les

fenêtres et les lucarnes on aperçoit quatre ornementations très stylisées (photo ci-dessus). C'est à l'artiste Raymond Couvègnes (grand prix de Rome en 1932) qu'on les doit. Il a utilisé la technique de «la sculpture sur ciment projeté et encore frais». On voit successivement : les sciences, les arts, l'industrie et le commerce.
Sous la première rangée de fenêtres en plein cintre, Raymond Couvègnes a sculpté les dieux et les déesses qui symbolisent la richesse du Santerre (photo ci-dessous).
Source : «L'Hôtel de ville», document de la mairie.

Les dieux et les déesses symbolisant la richesse du Santerre
Les dieux et les déesses symbolisant la richesse du Santerre,
sculptés par Raymond Couvègnes
Peinture murale de Maurice Pico dans le grand escalier de l'Hôtel de ville

Les Jacquemarts de Montdidier
Les Jacquemarts de Montdidier sont surmontés d'une série
de portraits de maires de la ville depuis 1848.

«««--- À GAUCHE
Peinture murale de Maurice Picaud dans le grand escalier de l'Hôtel de ville.

««--- Cette peinture murale de Maurice Picaud représente le symbole de Montdidier :
«une jeune femme qui avance résolument vers l'avenir, après le cataclysme de la première guerre mondiale» (source). Elle tient dans sa main droite la charte communale accordée en 1195 par Philippe Auguste qui fait de la ville une cité autonome. Au-dessus d'elle, on aperçoit une espèce de bastion : il est là pour nous rappeler que Montdidier a été une ville fortifiée pendant six siècles.

La salle du Conseil municipal et des mariages
La salle du Conseil municipal et des mariages : Marianne et la peinture de Didier, roi des Lombards par Pico.

La magnifique salle du Conseil Municipal et des mariages de l'hôtel de ville de Montdidier a été peinte par Maurice Picaud. Pour le plafond, l'artiste a peint sur le mortier ocre jaune des motifs en arabesques qui rappellent la structure du marbre. Au-dessus de la cheminée en marbre, Pico a représenté la légende de l'origine du nom de la ville : le roi Didier, prisonnier de Charlemagne. En 771, Charlemagne épouse la fille de Didier, roi des Lombards. Deux ans plus tard, Didier déclare la guerre au pape Étienne III. Charlemagne a besoin de l'appui du pape : il répudie son épouse et arrête le roi, son beau-père, à Pavie, ville qu'il assiège depuis neuf mois. L'histoire veut que Didier aurait été retenu prisonnier dans un donjon situé à l'emplacement de la ville de Montdidier actuelle, le nom venant de la contraction de «Mont de Didier».
Maurice Picaud a également symbolisé la famille (ci-contre) et la relation de la ville avec l'eau dans quatre dessins. On peut en voir trois dans l'image du haut de cette page.

Allégorie de la Famille par Maurice Pico dans la salle du Conseil  municipal
Allégorie de la Famille par Maurice Picaud.
Salle du Conseil municipal et des mariages.
Le buste de Marianne réalisé par Raymond Couvègnes
Le buste de Marianne réalisé par Raymond Couvègnes.
La petite salle au sommet du beffroi et les sirènes de la ville
La petite salle au sommet du beffroi et les sirènes de la ville.
L'église du Saint–Sépulcre vue depuis le beffroi
L'église du Saint-Sépulcre vue depuis le beffroi.
Le beffroi de l'hôtel de ville
Le beffroi de l'hôtel de ville.
Il s'élève à 45 mètres de hauteur.
L'église Saint–Pierre vue depuis le beffroi L'église Saint-Pierre vue depuis le beffroi.

Source : Brochure «Nature, le Pays de Parmentier» (Office de Tourisme) + dépliant sur l'Hôtel de ville disponible à la mairie
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