Le musée André Malraux du Havre est une construction moderne, la ville étant sortie de la dernière guerre à l'état de ruine. Et c'est une construction réussie. Sorti de terre en 1961, sur les plans d'élèves d'Auguste Perret, le musée s'élève tout près de la mer et bénéficie de la clarté de l'estuaire de la Seine. Dans le verre et l'acier, les concepteurs ont aménagé un intérieur tout en blanc, surmonté d'un plafond horizontal translucide. Il est très agréable d'y flâner en admirant les œuvres qui sont, presque en totalité, des tableaux.
Ce musée a pris la suite du premier musée havrais inauguré en 1845 et qui possédait déjà, par dons, legs, achats et dépôts de l'État, des œuvres de maîtres anciens (collections flamande, française, italienne, espagnole, etc.). Mises à l'abri pendant la guerre, ces collections constituent le noyau du musée actuel. En 1900, le frère d'Eugène Boudin lègue au musée le fond d'atelier de l'artiste comprenant, entre autres, de nombreuses esquisses peintes. Ces esquisses sont autant de témoignages sur le travail en plein air du peintre. De la sorte, «le musée André Malraux possède l'une des plus importantes collections d'œuvres d'Eugène Boudin réunies dans une institution publique», lit-on dans la fiche de présentation du musée. En 1936, le legs de la collection de Charles-Auguste Marande apporte au musée son fond impressionniste et fauve (Monet, Jongkind, Pissarro, Renoir, Maufra). En 2004, la collection du Havrais Olivier Senn vient enrichir cette collection impressionniste avec des toiles de Renoir, Monet, Sisley, Pissarro, etc.
Le musée du Havre expose beaucoup de marines. Aux maîtres anciens comme Willem Van de Velde (1633-1707), Ludolf Backhuysen (1631-1708) viennent s'ajouter des toiles modernes de Camille Pissarro, Eugène Boudin ou encore Alfred Sisley (1839-1899). On peut aussi signaler des œuvres de l'enfant du pays, Raoul Dufy (1877-1953).
N'oubliez pas d'aller voir ce très beau musée si vous passez au Havre.