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Page créée en mars 2023
Rennes
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Saint-Melaine
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Saint-Melaine
Statue de saint Melaine bénissant, détail

En 530, la dépouille de saint Melaine est transférée de Brain-sur-Vilaine à Rennes, ville dont il est l'évêque. Un petit monastère est construit tout près. Proie d'un incendie, il est reconstruit, puis ravagé par les Normands vers 920. Au XIe siècle, le moine Even, venu de Saint-Florent-sur-Loire, réforme l'abbaye. Celle-ci s'accroît, étend son influence pour compter, à la fin du XIIe, une centaine d'églises rattachées. C'est au XIe siècle aussi que l'église Notre-Dame est reconstruite en style roman Au premier tiers ou au dernier tiers ? L'opinion varie selon les auteurs (voir plus bas). De ce monument roman il nous reste le transept et une partie du narthex.
Après la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364), qui ne dégrade que peu l'édifice, celui-ci est néanmoins reconstruit en partie : les charpentes sont surélevées ; les massives piles romanes de la nef et du chœur font place à d'élégantes piles quadrilobées ; des baies romanes sont agrandies ; la tour-porche est rebâtie. L'abbaye connaît ensuite une longue période de décadence qui sera stoppée par l'arrivée des moines mauristes en 1628. Vers 1650, un incendie détruit le cloître qui est alors reconstruit en style classique. Un logis abbatial s'y ajoute. De ce cloître, il nous reste une très belle galerie ornée de cariatides. Les mauristes relèvent aussi la tour-porche qui menace ruine.
À la Révolution, les moines sont chassés de l'abbaye. L'église va devenir écurie, puis atelier. Après la signature du Concordat, Notre-Dame est réaffectée à l'Église. De 1803 à 1844, elle devient cathédrale pendant la restauration de Saint-Pierre. Sous le long vicariat de l'abbé Joseph Meslé (1825-1873), la tour-porche prend sa physionomie actuelle : l'architecte Jacques Mellet ajoute un troisième niveau et une statue géante de la Vierge à l'Enfant sur un dôme de cuivre.
C'est en 1844 que l'église reçoit le titre de Notre-Dame-en-Saint-Mélaine par ordonnance épiscopale.
En 1942, une fresque relative aux miracles attribués à saint Melaine est peinte dans le bras nord transept, tandis qu'en 1958 les restes d'une fresque du XVe siècle sont mis à jour dans le bras sud.
À partir des années 1950, une restauration est entreprise avec surélévation du dallage de la croisée et nouveau mobilier.
Par ses vestiges romans encore bien visibles, sur lesquels viennent se greffer des ajouts gothiques, puis classiques, l'église Notre-Dame est unique à Rennes. Sa longueur lui permet d'offrir aux visiteurs une impressionnante perspective qui reste globalement romane et qui baigne dans une atmosphère sobre, rustique mais grandiose. De nombreuses photographies dans cette page s'efforcent d'en donner un bon aperçu.

Translation du corps de saint Melaine, vitrail de l'atelier Rault, détail
La nef et le chœur de Notre-Dame-en-Saint-Melaine vus depuis l'entrée
La nef et le chœur de Notre-Dame-en-Saint-Melaine vus depuis l'entrée.
Devant le visiteur se dresse l'imposant e carré de la croisée dont l'essentiel remonte au XIe siècle.
Notre-Dame-en-Saint-Melaine
L'église Notre-Dame-en-Saint-Melaine vue depuis la place Saint-Mélaine.

Le bras sud du transept et son aspect roman.
Tour-Porche : Fenêtre et décoration baroque
Grille d'entrée du Parc du Thabor
Grille d'entrée du Parc du Thabor, détail.

Aspects de l'architecture extérieure.
L'ancienne église abbatiale Notre-Dame-en-Saint-Melaine est en croix latine, avec un chœur fortement allongé, un transept saillant et un chevet plat (voir plan plus bas).
La partie vraiment intéressante est sa magnifique tour-porche, modifiée et rehaussée au cours des siècles, qui domine de sa masse la place S aint-Melaine près du Parc du Thabor, dans le quartier nord-est de Rennes.
Une première tour est érigée au XIe siècle. Vétuste, elle est reconstruite vers 1432. La Bretagne, sous le règne du duc Jean V (1399-1442), connaît alors un siècle d'or. En 1628, les mauristes prennent en charge l'abbaye. La tour s'écroule en 1672. Elle sera relevée dès 1676 par l'atelier lavallois de Pierre Corbineau. Notons que cet atelier se distinguera au XVIIe siècle par sa maîtrise de l'architecture et des retables, que ce soit en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Dans l'ouvrage Bretagne, dictionnaire guide du patrimoine, Jean-Jacques Rioult souligne le remarquable feuillage «fouetté» des chapiteaux corinthiens de cette tour. Il ajoute que l'architecte, dans le narthex, a pris soin de conserver «le souvenir de l'ancienne distribution romane». Les quatre hautes piles cylindriques qui ouvrent, au premier niveau, la tour-porche sur la place Saint-Melaine datent de ces travaux.
La tour présente alors l'aspect que l'on voit dans le dessin, donné plus bas, réalisé à l'époque mauriste.
En 1855, le curé de l'église, Joseph Meslé, lance les travaux qui vont donner à la tour sa beauté actuelle. L'architecte rennais Jacques Mellet est chargé d'ajouter un troisième niveau. Le projet prévoit un tambour octogonal ouvert abritant une statue de la Vierge. Finalement, le tambour sera fermé et abritera les cloches. La statue géante de Notre-Dame sera juchée à son sommet, sur un dôme de cuivre. De la sorte, avec une statue dominant tout le quartier est de la ville - et d'un point encore plus élevé que prévu -, le curé Meslé put manifester son «souci d'affirmer de manière spectaculaire la présence mariale à Rennes», écrit Jean-Yves Vieillard dans le Dictionnaire du patrimoine rennais.
Cette magnifique tour, avec sa riche ornementation, vaut la peine d'être observée avec une paire de jumelles ou un téléobjectif.
Sources : 1) Bretagne, dictionnaire guide du patrimoine, Éditions du patrimoine, 2002 ; 2) Dictionnaire du patrimoine rennais, Éditions Apogée, 2004.

La tour-porche ---»»»
de
Notre-Dame-en-Saint-Melaine.
Notre-Dame et l'Enfant sur le dôme
Notre-Dame et l'Enfant sur le dôme
Plomb doré, 1855.
«««--- Tour-Porche : fenêtre et
décoration baroque
au premier niveau.
La tour-porche de Notre-Dame-en-Saint-Melaine
Tour-Porche : Décoration d'un écoinçoin de la porte
Tour-Porche : cariatide dans un écoinçoin du portail.
Atelier Pierre Corbineau, 1676.
Le dôme de la tour-porche
Le troisième niveau et le dôme de la tour-porche.
Architecte Jacques Mellet, 1855-56.
Le deuxième niveau de la tour-porche
Le deuxième niveau de la tour-porche.
Atelier Pierre Corbineau, 1676.
Tour-porche : le fronton du deuxième niveau
Tour-porche : le fronton du deuxième niveau.
Atelier lavallois de Pierre Corbineau, 1676.
On remarquera les quatre beaux chapiteaux corinthiens au feuillage «fouetté»
Détail de l'entablement entre deux niveaux architecturaux de la tour-porche
Détail de l'entablement entre le premier et le deuxième niveau de la tour-porche.
Cette partie de la tour-porche a été ajoutée au XVIIe siècle.
La Vierge et l'Enfant, bas-relief de la tour-porche
La Vierge et l'Enfant dans les nuées peuplées d'angelots.
Bas-relief de la tour-porche.
Atelier Pierre Corbineau, 1676.

Vue du Parc du Thabor.

Vue du Parc du Thabor.
L'ANCIEN CLOÎTRE MAURISTE DE L'ABBAYE SAINT-MELAINE
La tour-porche et les jardins de l'ancien cloître
L'abbaye Saint-Melaine au temps des Mauristes
L'abbaye Saint-Melaine au temps des mauristes (XVIIe siècle).
La tour-porche n'a que deux niveaux. Le 3e niveau et le dôme, de style classique, ont été érigés en 1855-56.
La flèche jaune indique la seule galerie du cloître parvenue jusqu'à nous.
Dans la partie droite du dessin : la petite église paroissiale Saint-Jean précédée de son cimetière.

«««--- La tour-porche et les jardins de l'ancien cloître.
La galerie de l'ancien cloître de l'abbaye Saint-Melaine
La galerie occidentale du cloître mauriste de l'abbaye Saint-Melaine (vers 1685).
Ce sont les seuls restes de la démolition de l'été 1939.
La galerie de l'ancien cloître de l'abbaye Saint–Melaine est voûtée d'arêtes
La galerie du cloître mauriste, riche de deux grands médaillons, est voûtée d'arêtes (XVIIe siècle).
Une porte et son encadrement baroque
Porte dans la galerie et son entablement de style classique.
GRANDS MÉDAILLONS À LA VOÛTE DE LA GALERIE DU CLOÎTRE MAURISTE
Bas-relief à la voûte de la galerie de l'ancien cloître
Grand médaillon : le Christ présentant ses plaies ?
Bas-relief à la voûte de la galerie de l'ancien cloître
Grand médaillon : Apothéose de saint Melaine ?
La galerie de l'ancien cloître, détail des écoinçons
Ornementation du cloître mauriste : détail des écoinçons.
TROIS CARIATIDES S'APPUYANT SUR UNE CONSOLE À VOLUTES
Cariatide entre deux arcades Cariatide entre deux arcades
Cariatide entre deux arcades

Le cloître Saint-Melaine.
L'antique cloître roman de l'abbaye Saint-Melaine a été détruit par un incendie en 1655, notamment sa partie occidentale.
Les mauristes, arrivés en 1628 et chargés de réformer l'abbaye, vont relever les bâtiments. Sous la direction de leur abbé, Jean d'Estrades, ils bâtissent un logis abbatial, puis, en 1685, un nouveau cloître en style classique (voir un dessin d'époque plus haut).
La démolition partielle entreprise à l'été 1939 ne nous a laissé que la galerie occidentale. Construite en tuffeau (bien dégradé par les éléments), elle expose ses très élégantes sculptures. À l'extérieur : suite de piles ornées d'anges cariatides s'appuyant chacun sur une console à volutes ; à la voûte de la galerie : deux grands médaillons illustrant des scènes difficiles à reconnaître (peut-être le Christ présentant ses plaies et l'Apothéose de saint Melaine).
À Rennes se trouvaient deux abbayes : Saint-Melaine pour les moines et Saint-Georges (totalement disparu) pour les moniales. Le cloître qui a précédé la reconstruction par les mauristes a laissé une importante série de chapiteaux romans conservés à Rennes, au musée de Bretagne.
Sources : 1) Dictionnaire du patrimoine rennais, Éditions Apogée, 2004, article de Jean-Yves Vieillard ; 2) Note d'information affichée dans l'église.

LE NARTHEX DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME-EN-SAINT-MELAINE
Vue du narthex en grand angle
Vue du narthex en grand angle.
L'aspect roman a été conservé lors de la reconstruction du XVIIe siècle par l'atelier Pierre Corbineau.
DEUX CONSOLES ROMANES DANS LE NARTHEX
Un homme barbu dans une console romane du narthex
Un homme barbu.
Deux oiseaux affrontés dans une console romane du narthex
Oiseaux affrontés.

Joseph Meslé. Ce prélat servit dans la paroisse Saint-Melaine pendant plus de soixante ans. Il en fut le curé de 1825 à 1873. C'est sous son vicariat, en 1855, que le clocher-porche a été rehaussé, par l'architecte Jacques Mellet, d'un étage qui abrite les cloches et d'un dôme couronné d'une statue de Notre-Dame en plomb doré.
Joseph Meslé désira reposer «sous le trône élevé par sa piété à la Reine des anges», lit-on sur l'inscription au-dessus de son priant. La paroisse a érigé ce monument à sa mémoire.

Priant de Joseph Meslé
Priant du curé Joseph Meslé (†1873).
Priant de Joseph Meslé, détail
Priant de Joseph Meslé, détail.
LA NEF DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME-EN-SAINT-MELAINE
Élévation nord de la nef
Élévation nord de la nef.
Au premier plan, sur l'épaisse pile romane, on remarque une mouluration accentuée séparant la pile du nu mural.
Pour Marc Déceneux, dans La Bretagne romane, elle aurait pour origine l'art préroman ottonien.
Plan de l'église Notre-DameVoir la fresque de 1942Voir la croiséeVoir la fresque du XVe siècleVoir le vitrail de Jean le MoalVoir le vitrail du XIXe siècleVoir le chœurVoir le narthexVoir les événements lors de l'inventaire de 1906
Plan de l'église Notre-Dame.

Aspects de l'architecture intérieure.
En dépit des restaurations survenues au cours des siècles, l'architecture intérieure de l'église Notre-Dame présente un appareil de la fin du XIe ainsi que du XIVe siècle qui est facilement reconnaissable. L'église y gagne une indiscutable atmosphère romane de vieilles pierres, propice au recueillement, une atmosphère qui est unique dans les églises de Rennes.
C'est à ce titre que l'historien André Mussat écrit dans un article de 1966 reproduit dans Bretagne, architecture et identité (Picard, 1997) : «L'église [romane], dont subsistent encore de belles et importantes parties, peut donc avoir été construite dans le dernier tiers du XIe siècle, dans un style à la fois rustique - par l'appareil de ses murs - et grandiose - par l'ampleur de son transept aux arcs imbriqués.»
Même si, en 1998, Marc Déceneux dans La Bretagne romane situe la construction dans le premier tiers du XIe siècle, rustique et grandiose sont bien les adjectifs qui viennent à l'esprit quand on se trouve dans le transept de Notre-Dame-en-Saint-Melaine, assurément l'endroit le plus chargé d'histoire de l'édifice. La croisée était jadis fermée, à l'est et à l'ouest, par deux arcs de même hauteur que ceux qui ouvrent vers les bras nord et sud. L'arc oriental a été supprimé, vraisemblablement par les mauristes, au XVIIe siècle.
Au XIIIe siècle, la croisée du transept a été couverte d'une voûte, plus basse que la voûte actuelle. On en voit encore les amorces d'ogives et les formerets (flèches dans une photo plus bas). Cette voûte a été rehaussée au XVIIe siècle par les mauristes.
C'est après la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364) que la nef et le chœur ont gagné en élégance par la modification de leurs piles : le roman massif a laissé la place à des piliers quadrilobés.
Voûtes en bois, sablières et entraits achèvent de donner à l'église Notre-Dame un cachet ancien qui mérite l'iattention du visiteur.

Le bas-côté sud vu depuis l'avant-nef
Le bas-côté sud vu depuis l'avant-nef.
À l'arrière-plan : la chapelle absidiale sud.
Les bas-côtés sont ornés des grandes toiles du Chemin de croix, œuvre du peintre Charles Galbrun réalisée vers 1847.
Chemin de croix, station VI : Véronique essuie la face de Jésus
Chemin de croix, station VI : Véronique essuie la face de Jésus.
Charles Galbrun, vers 1847.

Origine de l'église abbatiale : début ou fin du XIe siècle ? (1/2)
La plupart des présentations de l'église Notre-Dame donnent le XIe siècle comme date de la reconstruction après les dévastations normandes survenues vers l'an 920. Sans préciser le début ou la fin du siècle : le premier tiers ou le dernier tiers ? Sur ce point, le flou semble régner, voire les désaccords.
En 1966, dans un article sur les cloîtres de Saint-Melaine et de Daoulas reproduit dans Bretagne, architecture et identité (Picard, 1997), l'historien André Mussat penche pour le dernier tiers du siècle. Cette même année, Denise Robert-Maynal, dans le Dictionnaire des églises de France (Robert Laffont, 1966) propose, sans apporter de détails, le premier tiers : «Le portail intérieur, écrit-elle, établi sous la tour de façade et le transept datent des environs de 1032.»
En 2002, dans Bretagne dictionnaire guide du patrimoine, Jean-Jacques Rioult reste dans le flou du XIe siècle : «(...) l'abbaye, connue dès l'époque mérovingienne, fut rebâtie au XIe s., après les invasions normandes.» À propos d'un escalier droit menant à une chapelle au-dessus de la nef, il fait toutefois une rapide allusion à une «formule habituelle dans les édifices carolingiens, encore employée dans les premiers temps de l'époque romane.»
En 2004, Jean-Yves Vieillard, dans le Dictionnaire du patrimoine rennais, rajeunit un peu la période en proposant la fin du XIe et le début du XIIe.
Toujours présent dans l'église en 2023, un panneau d'information propose aux visiteurs un texte plus précis, sous le titre Repérons-nous. Après avoir rappelé l'arrivée du moine Even à l'abbaye Saint-Melaine pour en mener la réforme, l'auteur du texte, Xavier des Abbayes, écrit : «Son successeur, Gervais, reconstruit entre 1081 et 1109 l'ensemble de l'église sur un plan voisin de l'abbatiale de Cluny (Cluny II).» Ce qui le met en accord avec Jean-Yves Vieillard.
Cependant, dès 1998, on trouve une datation différente de l'église abbatiale.
---»» Suite 2/2 à gauche.

Origine de l'église abbatiale : début ou fin du XIe siècle ? (2/2)
---»» Dans son ouvrage La Bretagne romane (Éditions Ouest-France), Marc Déceneux, qui indique être «docteur en histoire de l'art et archéologie, spécialisé en architecture médiévale», retient le premier tiers du XIe siècle et apporte des éléments neufs pour étayer son choix.
En effet, l'architecture romane de l'édifice offre des caractéristiques précises : amples dimensions, grande largeur de la nef, muralité des piles, nombreuses fenêtres de grande taille, voûtes en bois. Tout ceci «évoque immédiatement les imposantes carcasses charpentées des basiliques ottoniennes et de leurs antécédents carolingiens.» Cette idée est confortée, dans son esprit, par la présence d'une croisée conçue comme un carré, fermé en partie par de longs murs pleins, comme on peut le voir à l'église abbatiale Saint-Georges d'Oberzell à Reichenau en Bade-Wurtemberg (église classée par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité).
Marc Déceneux écrit : «Cette ressemblance de Saint-Melaine avec de grandes églises de l'Empire ottonien s'explique par un fait historique : l'abbé Tetbaldus, qui dirigeait le monastère vers l'an mil, avait été élevé en Bourgogne où les influences germaniques étaient vives.» Vers 990, Tetbaldus devint évêque de Rennes. La mense épiscopale lui permit de faire bâtir une grande église inspirée des monuments qu'il avait vus dans sa jeunesse. En 1026, ajoute Marc Déceneux, l'église, achevée ou pas, pouvait déjà accueillir la foule des fidèles.
Il conclut : «C'est donc avec la plus grande probabilité que nous verrons dans l'église Saint-Melaine une œuvre du premier tiers du XIe siècle.»
Après un examen attentif de l'architecture (nudité des murs, rythme désordonné des travées dû au décalage entre piles et fenêtres hautes, mouluration marquant une séparation nette entre piliers porteurs et nu mural), l'historien précise l'idée qui, selon lui, a guidé les constructeurs : «C'est en somme une pensée romane dans sa plénitude, exprimée dans un langage architectural préroman». Là où André Mussat, explique Marc Déceneux, voyait un retard technique de la fin du XIe siècle, il faut plutôt voir, précise-t-il, une œuvre préromane «originale et novatrice».

Chemin de croix, station VII : Jésus tombe pour la deuxième fois
Chemin de croix, station VII : Jésus tombe pour la deuxième fois.
Charles Galbrun, vers 1847.
La nef et l'élévation nord vues depuis l'avant-nef La nef et l'élévation nord vues depuis l'avant-nef.
Au XIVe siècle, après la guerre de Succession de Bretagne, les piles romanes massives
de la nef et du chœur ont été remplacées par des piles quadrilobées.
Chemin de croix, station XI : Jésus est cloué sur la croix
Chemin de croix, station XI
Jésus est cloué sur la croix.
Charles Galbrun, vers 1847.
Chemin de croix, station XII : Jésus meurt sur la croix
Chemin de croix, station XII
Jésus meurt sur la croix.
Charles Galbrun, vers 1847.

L'église Notre-Dame et la loi de 1905 (1/2).
La Séparation de l'Église de l'État, votée le 9 décembre 1905 par l'Assemblée, a souvent créé des remous dans les paroisses de l'Hexagone. L'État prenait possession de tous les éléments cultuels de France, mais surtout obligeait le clergé à soumettre chacune de ses églises à un inventaire du mobilier et de tous les objets utilisés pour la liturgie. Prélats et fidèles en furent scandalisés. Du jamais vu depuis deux mille ans ! Du jamais vu depuis que l'Église est l'Église ! Soucieux de leurs prérogatives, de l'honneur de la religion qui a fait la France, les ecclésiastiques prirent ces incursions et ces comptages pour une profanation inadmissible, une insulte à Dieu. Et les paroissiens leur emboîtèrent le pas : personne ne devait souiller le sol des églises pour se livrer à cette mascarade impie !
À Rennes, le préfet d'Ille-et-Vilaine, M. Rault, prévoyait des barrages devant les portes des édifices religieux. Il pensa d'abord mener les inventaires à une date précise pour chacun d'entre eux, puis se ravisa. C'était trop facile pour les paroissiens : si tous les Rennais opposés à la loi se regroupaient à chaque fois devant les portes de l'édifice concerné, son labeur allait se multiplier. Il décida donc de réaliser tous les inventaires en même temps : le vendredi 16 février 1906.
La situation du Préfet était compliquée. En effet, devant la politique anticléricale du gouvernement, les villes avaient tendance à élire des maires catholiques et souvent pratiquants. C'était le cas à Rennes où Eugène Pinault, un riche tanneur, par ailleurs conseiller municipal et ancien député d'Ille-et-Vilaine, avait été élu à la mairie en 1900. Une responsabilité qu'il honorera jusqu'en 1908. L'historien Xavier Ferrieu l'écrit dans son Histoire de Rennes (Gisserot, 2001) : Pinault avait clairement annoncé qu'il refusait d'assurer le maintien de l'ordre lors des inventaires...
Même si le cardinal Labouré, archevêque de Rennes avait recommandé aux curés de laisser les églises ouvertes, le Préfet savait très bien que les Rennais allaient s'opposer à la «profanation» des églises par la fonction publique. Anticipant des échauffourées et en l'absence de la police, il lui fallait disposer d'une force armée suffisante.
Le témoin des événements décrit ainsi la journée du jeudi 15 février : «De tous les côtés, par tous les trains, arrivent les gendarmes. Tous ceux du département, ceux même des départements voisins, jusque de Lannion, ont été appelés pour la grande journée. Habitués à protéger l'ordre, et à poursuivre les coquins et les voleurs, ils se sentent bien un peu déconcertés de la triste besogne qu'on leur impose. Pauvres gens ! Ils n'avaient pas rêvé de devenir gendarmes pour assister au sac des églises, ou à la violation des propriétés.»
À 18 heures ce même jour, le calme règne dans Rennes. Les agents de l'État sont entrés dans les églises pour repérer les points faibles, nous dit ce témoin qui ajoute non sans malice : «Ils savent par où ils pourront tenter l'effraction.
À 23 heures, les portes des églises sont gardées par des escouades. À minuit, la ville est en état de siège. Pour rentrer chez eux, les habitants dont les maisons sont proches des édifices cultuels doivent établir leur identité et se faire accompagner par un agent de police.
Le témoin poursuit : «Toute la garnison de Rennes a été mobilisée : les 14 compagnies du 41e de ligne, en tenue de campagne, avec deux paquets de cartouche dans chaque giberne, les artilleurs des 7e et 10e d'artillerie, - les gendarmes, 500, dit-on -, arrivés de partout. Tout cela pour enfoncer les portes de six églises, et inspirer une salutaire terreur à quiconque voudrait bouger.»
Arrive le matin du vendredi 16 février 1906. ---»» Suite 2/2 plus bas

Le bas-côté nord vu de l'avant-nef
Le bas-côté nord vu de l'avant-nef.
Il débouche sur une chapelle absidiale qui présente le seul vitrail entier
qui soit resté du XIXe siècle.
LE TRANSEPT ROMAN DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME-EN-SAINT-MELAINE
La croisée et son univers roman de la fin du XIe siècle
La CROISÉE et son univers roman de la fin du XIe siècle.
C'est à bon droit que l'historien André Mussat qualifie le style roman de l'église de «rustique» et «grandiose».

Face aux grandes orgues, la croisée est fermée par un arc dit «occidental». Jadis, elle l'était aussi à l'est par un arc «oriental».
Ce sont vraisemblablement les mauristes qui l'ont détruit lors de leurs travaux au XVIIe siècle.
Les amorces d'ogives et les formerets de la première voûte, plus basse que la voûte actuelle, sont encore visibles (flèches blanches).
La croisée avec vue vers le bras sud du transept
Aspect roman : la croisée avec vue vers le bras sud du transept.
Amorces d'ogives sur la pile sud-ouest dans la croisée
Amorces d'ogives
sur la pile sud-ouest de la croisée.
La croisée et la nef vues depuis le chœur
Aspect roman : la croisée et la nef vues depuis le chœur.

Amorces d'ogives.
La plupart du temps, les amorces d'ogives signalent des travaux prévus, mais non exécutés. C'est souvent dû à un manque de fonds, plus rarement à un changement dans le projet architectural - voir à ce titre les amorces de l'église Saint-Germain à Rennes.
À Notre-Dame, c'est le résultat du rehaussement de la voûte de la croisée, entrepris probablement par les mauristes au XVIIe siècle.

Aspect roman de l'église : le bras sud du transept et la croisée
Aspect roman de l'église : le bras sud du transept et la croisée.
XIe siècle.

À l'arrière-plan, la fresque murale d'André Mériel-Bussy réalisée en 1942.
Statue de saint Melaine
Statue de saint Melaine.
Intrados roman dans le bras sud du transept
Intrados roman dans le bras sud du transept.
XIe siècle.

Saint Melaine. Ce saint breton est né à Brain, aux environs de Redon, vers l'an 450. Selon son premier hagiographe (texte rédigé au VIIe siècle), «il était l'héritier d'une puissante famille gallo-romaine et chrétienne», écrit Bernard Rio dans Le Livre des saints bretons. À ce titre, il aurait fréquenté Eusebius, gouverneur de Vannes. Devenu moine, puis abbé de son monastère, Melaine est désigné par saint Amand comme son successeur au siège épiscopal de Rennes. Melaine devint évêque de Rennes en 505.
Par son action auprès de Clovis, dont il fut l'un des conseillers, Melaine se situe dans la mouvance chrétienne gallo-romaine opposée au christianisme celtique. ---»» Suite ci-dessous.

---»» Au Concile d'Orléans de 511, l'épiscopat gallo-romain prit le parti de la dynastie franque, récemment convertie au christianisme. Bernard Rio écrit que le rôle politique de saint Melaine fut prépondérant en Armorique : l'évêque servit d'intermédiaire entre Clovis et la population.
Melaine s'éteint vers 530. Son corps fut transporté de l'abbaye de Brain-sur-Vilaine à Rennes. et «inhumé dans un cimetière situé au nord-est de la ville, hors des murs de l'ancienne cité gallo-romaine», écrit Jean-Yves Vieillard dans le Dictionnaire du patrimoine rennais. À l'emplacement de sa tombe on éleva une église qui donna naissance plus tard à l'abbaye Saint-Melaine.
En tant que saint guérisseur, Melaine est invoqué dans les calamités publiques. En 1936, le saint fut choisi comme patron principal du diocèse.
Sources : 1) Le livre des saints bretons de Bernard Rio, éditions Ouest-France, 2018 ; 2) note affichée dans l'église ; 3) Dictionnaire du patrimoine breton, Apogée, 2004.

Bras nord du transept : fresque de 1942 d'André Mériel-Bussy (1902-1984)
Bras nord du transept : fresque de 1942 d'André Mériel-Bussy (1902-1984).
Une procession de moniales demande à saint Melaine de guérir un enfant mourant.
Les petites fenêtres romanes subsistent toujours dans le bras nord du transept.
Vitrail moderne dans le bras sud du transept
Vitrail moderne dans le bras sud du transept.
Une sainte dans le bras sud du transept
Statue d'une sainte (bras sud du transept).
Détail de la fresque d'André Mériel-Bussy (1902-1984)
Détail de la fresque d'André Mériel-Bussy (1902-1984).

Prosper Mérimée à Notre-Dame.
En 1835, lors de son voyage dans l'Ouest de la France en tant qu'inspecteur général des Monuments historiques, l'écrivain Prosper Mérimée passe à Rennes. À Notre-Dame-en-Saint-Melaine, il ne remarque rien de la massive croisée romane du XIe siècle, rien non plus de l'élégance des arcades de la nef et du chœur. (Dans quel état se présentaient alors ces éléments architecturaux?) Il se contente du narthex.
Il écrit en effet dans ses Notes adressées en 1836 au ministre de l'Intérieur : «À Sainte-Melaine [sic], l'ancienne cathédrale, on voit un porche orné de colonnes engagées qui m'ont paru du douzième siècle. Leurs chapiteaux ont été couverts de plâtre, pour ménager, m'a-t-on dit, la pudeur des fidèles. Ce porche offre, je crois, le seul exemple du style roman que l'on puisse trouver à Rennes. Quant au reste de l'église, c'est une restauration du seizième et surtout du dix-septième siècle, absolument sans intérêt.»
Source : Notes d'un voyage dans l'Ouest de la France, Prosper Mérimée, 1836.


Saint Melaine interpelle le Ciel dans la fresque d'André Mériel-Bussy. ---»»»
Détail de la fresque d'André Mériel-Bussy (1902-1984)
Aspect roman : le bras sud du transept
Aspect roman : le bras sud du transept.
Des travaux anciens ont creusé une grande baie au sud là où il y avait vraisemblablement trois petites baies romanes, comme au nord.
Statue du Christ dans le bras nord du transept
Statue d'un Christ à la colonne.
Bras sud du transept.

L'église Notre-Dame et la loi de 1905 (2/2).
---»» La paroisse Notre-Dame est la plus aristocratique de la ville. Le Préfet s'attend donc à «de nombreuses et énergiques protestations», écrit le témoin, des protestations doublées d'une protection de l'église par les paroissiens. Deux rues seulement mènent à l'édifice ; elles sont fortement barrées par la troupe. Les trois autres abords (Préfecture, Archevêché et Jardin des Plantes) ne présentent aucun risque. Le témoin résume l'inventaire en deux phrases courtes : «M. le Préfet en a été pour ses frais de représentation. Il n'y a pas eu la moindre résistance, ni le moindre incident.»
À 7 heures 30, la foule est massée près des barrages. Le témoin ne mentionne ni cantique, ni cri. Le curé de l'église, deux vicaires et trois membres du Conseil de fabrique, sortent du presbytère, vont à l'église, gravissent les marches devant l'entrée et attendent. Arrive M. Chapron, sous-inspecteur de l'Enregistrement, qui se présente seul.
Comme dans les autres églises de Rennes, le curé lit une protestation formelle : lui-même est responsable de la conservation des biens de Notre-Dame transmis par les siècles et la piété des fidèles ; seul le pape peut le relever de cette obligation, mais il n'a pas encore parlé ; le curé et ceux qui l'accompagnent ne pourront être que les spectateurs attristés de l'exécution du mandat administratif ; enfin, les paroissiens sont priés de s'abstenir de toute manifestation violente car «on ne doit franchir le seuil d'une église que pour prier Dieu et le remercier de ses bienfaits.»
Le sous-inspecteur demande alors à rentrer. Comme le curé s'y oppose, le fonctionnaire se retire pour en référer au Préfet. À 9 heures, il est de retour, accompagné de quelques soldats d'artillerie munis de haches, de pics et de leviers. Dédaignant la grande porte, le petit groupe (auquel s'est joint un commissaire de police) passe par la grille du parc du Thabor et se dirige vers la petite porte du côté sud. (Cette porte est indiquée sur le plan donné plus haut.) Le commissaire fait exécuter les trois sommations réglementaires, puis demande aux soldats de forcer la porte. Ce qui est fait rapidement : le bois qui entoure la serrure est démoli sans difficulté. À 9 heures 15, le sous-inspecteur rentre dans l'édifice, «fait un simulacre d'inventaire dans l'église», écrit le témoin, puis gagne la sacristie. L'inventaire y dure plus d'une heure car il est mené en détail, non compris le coffre-fort qui n'a pas été inventorié.
Dans les rues avoisinantes, des cantiques retentissent, on récite le chapelet. À 10 heures 30, tout est terminé. Les officiels s'en vont et la grande porte est ouverte aux fidèles.
Source : À l'assaut de nos églises, récit anonyme d'un témoin, publié en 1906.

Fresque «Le Baptême du Christ» (XVe siècle) dans le bras sud du transept
La fresque dite du Baptême du Christ, datée du XVe siècle, a été mise à jour en 1958.
Bras sud du transept.

Renard et salamandre (en haut à gauche)
s'ébattent parmi les fraisiers sauvages.

Un village et une église complètent la scène
du Baptême du Christ.
Fresque du XVe siècle ---»»
Les deux personnages de la Décapitation de Jean-Baptiste
portent un vêtement de gentilhomme du XVe siècle.
La Translation du corps de saint Melaine (vitrail de l'atelier Rault)
La Translation du corps de saint Melaine
de Brain-sur-Vilaine à Rennes.
Atelier Rault à Rennes (années 1950 ?)

La fresque du Baptême du Christ (XVe siècle).
Cette fresque, découverte en 1958, semble contenir deux scènes : le Baptême de Jésus à gauche et, à droite, la Décapitation de Jean-Baptiste. La première est nettement reconnaissable alors que la seconde est quasiment effacée. Une tour coiffée d'une niche grise sépare les deux scènes.
Le baptême se passe dans un jardin avec des œillets, un renard, une salamandre et des fraisiers sauvages. Dans la partie gauche de la scène s'étend un village où se dresse une église. Le vêtement de Jean-Baptiste «laisse apparaître des pattes de chameau faisant référence à ses vêtements en peau de bête», lit-on sur la note affichée dans l'église.
Dans le phylactère au-dessus de Jean-Baptiste, il est écrit : «Je sais qu'Il est le vrai Fils de Dieu».
Dans le dessin de droite, les deux personnages de la Décapitation (Jean-Baptiste et son bourreau?) portent des vêtements de gentilshommes du XVe siècle (ci-dessous).
Nota : dans les photos de la fresque proposées ici, les contrastes ont été forcés.

Le Christ et saint Jean-Baptiste dans la fresque du XVe siècle Le Christ dans le bras nord transept, détail
Statue du Christ, détail.
Bras nord transept.

««--- Fresque du XVe siècle

Saint Jean-Baptiste
baptise Jésus
à l'aide d'une coupelle.

La qualité du dessin
fait regretter la disparition
du reste...
Pierre tombale d'un abbé.
Pierre tombale d'un abbé.
Translation du corps de saint Melaine, détail centrale du vitrail
Translation du corps de saint Melaine, détail central du vitrail.
Atelier Rault, Rennes.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME-EN-SAINT-MELAINE
Le chœur vu depuis la croisée avec ses trois arcades au sud
Le chœur et son élévation sud vus depuis la croisée.
Les piles trilobés ont remplacé des piles romanes massives lors de travaux intervenus au XIVe siècle, après la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364).
Vitrail non figuratif dans le chœur (Atelier Barillet, carton de Jean le Moal)
Vitrail non figuratif dans le chœur.
Atelier Barillet, carton de Jean le Moal.

Les vitraux de l'église.
La plupart des vitraux ont été détruits dans les bombardements de la seconde guerre mondiale. Le XIXe siècle avait dû pourvoir l'édifice en verrières diverses car ce qui nous en reste date de cette époque.
Dans la chapelle absidiale nord subsiste un vitrail de l'atelier Champigneulle portant une signature : «CHAMPIGNEULLE Bar-le-Duc 1881». La scène centrale, qui illustre le Rosaire donné par la Vierge à saint Dominique, est entourée de médaillons contenant des scènes de la Vie de Jésus. Parmi elles, on remarque un Couronnement d'épines original : l'un des bourreaux tire la langue au Christ.
Dans la chapelle absidiale sud (dédiée à saint Joseph?) ne subsiste du vitrail du XIXe siècle que le tympan : le roi David et une sainte accompagnent un saint Joseph portant l'Enfant.
Deux vitraux contemporains méritent d'être signalés : d'abord la Translation de la dépouille de saint Melaine de BTranseptSudrain-sur-Vilaine à Rennes, vitrail réalisé par l'atelier Rault (années 1950?), puis la verrière axiale du chœur (donnée ci-dessus) réalisée par l'atelier Barillet sur un carton de l'artiste contemporain Jean le Moal.
Les autres vitraux présentent des formes géométriques assez simples, la plupart du temps losangées.
Terminons en soulignant que les travaux réalisés au cours des siècles ont modifié certaines petites baies romanes, ce qui est le cas dans le bras sud du transept..

Notre-Dame de Rennes dans la chapelle absidiale nord
Notre-Dame de Rennes, détail.
Chapelle absidiale nord, art populaire.
Le chœur et le tableau de Jean le Moal
L'autel et la tapisserie de Jean le Moal dans le chœur.
Aucun texte n'a été trouvé sur le thème biblique ou le symbole illustré par Jean le Moal.
Les arcades sud du chœur
Les arcades sud du chœur (XIVe siècle).
Le chœur et la chapelle absidiale nord
La chapelle absidiale nord et le chœur.
Chapelle absidiale nord
Chapelle absidiale nord.
Vitrail du Rosaire (atelier Champigneulle, 1881) dans la chapelle absidiale nord
Vitrail du Rosaire (atelier Champigneulle, 1881) dans la chapelle absidiale nord.
Vitrail du Rosaire (atelier Champigneulle, 1881), scènes de la Passion
Deux scènes de la Passion.
Vitrail du Rosaire
Atelier Champigneulle, 1881,
Vitrail de la chapelle absidiale sud : David et sa lyre dans le tympan
David et sa lyre.
Tympan du vitrail de la chapelle absidiale sud.
Vitrail non figuratif dans un bas-côté
Vitrail non figuratif dans un bas-côté.
Vitrail du Rosaire, détail de la Passion (Le Couronnement d'épines)
Scène de la Vie de Jésus : le Couronnement d'épines.
Vitrail du Rosaire, atelier Champigneulle, 1881.
Vitrail de la chapelle absidiale sud
Vitrail de la chapelle absidiale sud.
Seul le tympan a survécu aux bombardements
de la seconde guerre mondiale.
Chapelle absidiale sud
Chapelle absidiale sud.
L'orgue de tribune est dû à Claus
L'orgue de tribune de 1879 est dû à Claus, contre-maître du facteur Cavaillé-Coll.
Détail du vitrail du Rosaire dans la chapelle absidiale nord
Détail du vitrail du Rosaire dans la chapelle absidiale nord.
En bas à droite, il porte la signature : «CHAMPIGNEULLE Bar-le-Duc 1881»

Les grandes orgues.
Elles sont présentées, sur un panneau dans l'église, comme un orgue romantique construit par Claus, qui était contremaître du célèbre facteur Cavaillé-Coll.
L'orgue a été inauguré en 1879 par César Franck, à l'époque titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll de Sainte-Clotilde à Paris, et par Charles Collin, lui-même titulaire du grand orgue de la cathédrale de Saint-Brieuc. Le panneau ajoute que Charles-Auguste Collin, fils du précédent, a été l'organiste réputé des grandes orgues de Notre-Dame-en-Saint-Mélaine de 1884 à 1938.

La nef et l'orgue de tribune vus depuis la croisée
La nef et l'orgue de tribune vus depuis la croisée.

Documentation : panneaux affichés dans l'église
+ «La Bretagne romane» de Marc Deceneux, Éditions Ouest-France, 1998
+ «Dictionnaire des églises de France», Éditions Robert Laffont, 1966
+ «Dictionnaire du patrimoine rennais», Éditions Apogée, 2004
+ «Bretagne, dictionnaire guide du patrimoine», Éditions du patrimoine, 2002
+ diverses notices de la base Mérimée
+ «À l'assaut de nos églises», récit anonyme d'un témoin, livret édité en 1906
+ «Histoire de Rennes» de Xavier Ferrieu, éditions Gisserot, 2001
+ «L'Ille-et-Vilaine des origines à nos jours», Éditions Bordessoules, 1984.
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