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Page créée en juil 2017
Bourges
Église
Notre-Dame
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Notre-Dame
Statue de la Vierge à l'Enfant dans le chœur, partiel

Jusqu'en 1803, l'église Notre-Dame était dédiée à Saint-Pierre-le-Marché. Pour l'historien du Berry, Thaumas de la Thomassière, l'édifice a été construit en 1157. Mais aucun document ne vient l'attester. Il est probable qu'il remonte plutôt au XVe siècle - il s'insérerait alors dans la vague de constructions d'églises qui s'est emparée de la France lors de la reprise économique à la fin de guerre de Cent Ans. Toujours est-il que le bâtiment a été ruiné par le grand incendie de juillet 1487 qui dévasta une partie de la ville de Bourges. D'après les sources de l'époque, on sait qu'en 1525 les travaux de restauration et d'agrandissement étaient terminés : ajouts de bas-côtés, de chapelles latérales et d'une tour occidentale.
Lors des guerres de Religion, l'église Saint-Pierre-le-Marché fut dévastée. Vers 1640, une nouvelle porte en gothique flamboyant est façonnée au sud. À la Révolution, en octobre 1793, la paroisse est abolie. Le bâtiment sert d'entrepôt de salpêtre, puis de grange à foin. En 1795, l'église est rendue au culte catholique, mais elle est toujours menacée de disparition. Enfin, en 1802, le maire de la ville annonce que la paroisse est maintenue. Et, l'année suivante, l'archevêque de Bourges dédicace l'église à Notre Dame. «Au XIXe siècle, le chevet est transformé par l'établissement de niches et d'arcades de style flamboyant, disposées à l'intérieur, et d'un effet fâcheux», écrit l'historien M. Deshoulières dans son article de 1931 dans le cadre du Congrès archéologique de France. L'internaute pourra se faire sa propre idée en regardant la photo du chœur proposée dans cette page.
En 2017, les paroissiens attendent la reconstruction du grand orgue, la restauration de la façade sur la tour occidentale et l'éclaircissement global des murs intérieurs. Ce dernier travail a déjà été réalisé à Saint-Pierre-le-Guillard et à Saint-Bonnet.
Quoi qu'il en soit, l'église reste fragile : trois arcades au nord sont soutenus par des étais de bois.
L'église ne conserve plus qu'un seul vitrail de la fin du XVe siècle. Il relate la vie de saint Jean-Baptiste et il a été restauré par l'atelier Lorin en 1850. Les autres vitraux sont du XIXe siècle.

Sainte Anne dans le vitrail de la fin du XVe siècle
Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame depuis l'avant-nef
Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame depuis l'avant-nef.
Avec le temps, la pierre est devenue grise. En réalité, elle est blanche, comme on peut le voir à Saint-Bonnet et à Saint-Pierre-le- Guillard.
Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame depuis le sud.
Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame depuis le sud.
Le portail sud date de 1640.
Le portail sud date de 1640.

Les contreforts extérieurs méritent d'être observés avec une paire de jumelles. On y trouve en effet des petits personnages en pierre à leur sommet : saint Pierre, saint Paul, saint Jean-Baptiste, etc. On en donne deux exemples ci-contre.

Statue de saint Paul sur un contrefort.
Statue de saint Paul sur un contrefort.
Statue de saint Jean-Baptiste.
Statue de saint Jean-Baptiste.
Plan de l'église Notre-Dame.
Plan de l'église Notre-Dame.
Des quatre travées initiales, on a abouti vers 1525 au dessin
actuel avec bas-côtés nord et sud et chapelles latérales sud.
La Vierge à l'Enfant sur le portail sud, détail.
La Vierge à l'Enfant sur le portail sud, détail.
Statue attribuée au sculpteur Jean Lejuge (XVIIe siècle)
Le clocher construit par Guillaume Pelvoysin en 1525.
Le clocher construit par Guillaume Pelvoysin en 1525.
Le bas-côté sud et ses chapelles latérales
Le bas-côté sud et ses chapelles latérales.
Les piliers massifs du premier plan soutenaient le clocher qui dominait jadis la quatrièrme travée.

Architecture interne. Bien que l'aspect intérieur de l'église Notre-Dame ne soit pas très attirant (des travaux de restauration sont nécessaires), son architecture et son histoire méritent l'attention. Primitivement, l'église ne comptait que quatre travées, le chœur n'étant constitué que des trois pans coupés du chevet actuel. Les piliers barlongs sont en effet datés du XVe siècle. Après l'incendie de 1487, l'édifice fut agrandi : une travée de plus à l'ouest ; une tour de façade ; éventrement des murs gouttereaux pour donner accès aux bas-côtés ; chapelles latérales sur le côté sud. Les arcades de la nef sont surmontées de petites fenêtres assez haut perchées (voir photos ci-dessous). Cette hauteur a permis de surélever la voûte d'ogives des bas-côtés, libérant de l'espace pour des grandes fenêtres. De ce fait, les bas-côtés (du moins au sud) sont très lumineux. Une colonnette engagée s'élève le long de chaque pilier barlong et s'étale en palmier à la naissance des voûtes. Il n'y a ni corniche, ni chapiteau : rien ne fait obstacle à l'élancement de la nef. L'oculus sur la voûte de la deuxième travée (qui était à l'origine la première) trahit la présence d'un ancien clocher (voir photo plus bas). Après 1487, celui-ci a été remplacé par la tour sud, bâtie par Guillaume Pelvoysin. Sur la voûte du vaisseau central, les clés sont des créations du XIXe siècle
Ce même XIXe siècle a voulu casser l'austérité de l'édifice. Dans la partie haute de l'élévation, vingt-quatre écussons rappellent les sanctuaires du Berry dédiés à la Vierge et leur date de fondation.
Les arcades du bas-côté nord sont sécurisées par trois étais de bois car la structure reste fragile (voir photo ci-dessous). Saint-Bonnet et Saint-Pierre-le-Guillard ont bénéficié d'une vaste restauration dans les années récentes, l'église Notre-Dame attend son tour.
Source : Congrès archéologique de France, session tenue à Bourges, 1931», article sur l'église Notre-Dame par M. Deshoulières.

Les 24 écussons du XIXe siècle relatent les sanctuaires du Berry dédiés à la Vierge.
Les 24 écussons du XIXe siècle relatent les sanctuaires du Berry dédiés à la Vierge.
Étais de bois soutenant l'arcature nord
Au nord, des étais de bois sécurisent des arcades fragiles (photo prise en 2017).
Élévations dans la nef. Les 24 écussons du XIXe siècle relatent les sanctuaires du Berry dédiés à la Vierge
Élévations dans la nef. Les 24 écussons du XIXe siècle relatent les sanctuaires du Berry dédiés à la Vierge.
Ornementation du XIXe siècle : les écussons relatent les sanctuaires du Berry dédiés à la Vierge.
Vitrail du Sacré Cœur
Vitrail du Sacré Cœur
Atelier Gesta de Toulouse
1863.
La voûte de la nef.
La voûte de la nef.
L'oculus au milieu de la travée rappelle qu'il y avait au-dessus un clocher
qui a été détruit par l'incendie de 1487.
Le bas-côté sud et ses chapelles latérales.
Le bas-côté sud et ses chapelles latérales.
La statue de sainte Jeanne de France trône dans une niche à l'extrémité du bas-côté.
À DROITE ---»»»
Vitrail du Sacré Cœur, saynètes relatant la vie de Marie, 1863.
La Fuite en Égypte
La Fuite en Égypte
Auteur anonyme, tableau donné par l'empereur Napoléon III en 1862.

«««-- Le bas-côté sud est le seul à être bordé de chapelles latérales. On en compte trois, dont l'une sert de baptistère et une autre jouxte l'entrée dans l'église. Comme pour le vaisseau central, le bas-côté sud est voûté d'ogives.

Vitrail du Sacré Cœur, saynètes de la vie de Marie
Vitrail du Sacré Cœur, saynètes de la vie de Marie
Sainte Solange dans le vitrail des trois saintes
Sainte Solange, patronne du Berry
dans le vitrail des trois saintes
Atelier Charles Jury, 1883.
Chapelle Saint-Joseph et ses ex votos dans le bas-côté sud
Chapelle Saint-Joseph et ses ex votos dans le bas-côté sud.
Cette chapelle a été aménagée au XIXe siècle.
Chemin de croix, station VII
Chemin de croix, station VII (XIXe siècle).
Le bas-côté nord
En 2017, le bas-côté nord est barré par un étai de bois
qui isole la chapelle située dans l'absidiole nord.
Chapelle de l'absidiole nord
Chapelle de l'absidiole nord
C'est dans cette chapelle que se trouve le seul vitrail
de la fin du XVe siècle qui subsiste dans l'église.
Chapelle du XVe siècle dans le bas-côté sud
Chapelle du XVe siècle dans le bas-côté sud.
Bénitier du XVIe siècle en marbre
Bénitier du XVIe siècle en marbre.

Voir plus bas le second bénitier du XVIe siècle
en marbre blanc
Sainte Jeanne de France par Henri Chapu, 1879
Sainte Jeanne de France par Henri Chapu, 1879
Chemin de croix, station XI (XIXe siècle)
Chemin de croix, station XI (XIXe siècle)
La Déposition de croix
La Déposition de croix
Toile attribuée à Valentin de Boulogne (XVIIe siècle).
Clé de voûte créée au XIXe siècle.
Clé de voûte créée au XIXe siècle.
Clé de voûte avec les symboles de saint Pierre et de saint Paul (créée au XIXe siècle)
Clé de voûte créée au XIXe siècle,
ornée des symboles de saint Pierre et de saint Paul.
Le baptistère.
Le baptistère.
Bénitier en marbre blanc, XVIe siècle.
Bénitier en marbre blanc, XVIe siècle.
Voir l'autre bénitier en marbre de la même époque, plus haut.
Les Fonts baptismaux sont situés dans l'une des trois chapelles  latérales sud.
Les Fonts baptismaux sont situés dans l'une des trois chapelles latérales sud.
Vitrail de sainte Élisabeth, sainte Solange et sainte Catherine de Sienne.
Vitrail de sainte Élisabeth, sainte Solange et sainte Catherine de Sienne.
Atelier Charles Jury, 1883.
Bénitier en marbre, XVIe siècle, détail.
Bénitier en marbre marbre, XVIe siècle, détail.

Le bénitier en marbre blanc, donné ci-dessus, est l'une des plus belles pièces de l'église Notre-Dame. Daté du XVIe siècle, il est surmonté d'un pied enforme de balustre. L'ensemble est parsemé de fleurs de lis et d'écussons chargés d'une aigle. Une inscription tirée du Roman de la Rose fait le tour de la vasque (voir ci-dessus). On y lit : Tout se passe et rian ne dure, ne ferme chose tant soit dure, 1507. Le blason qui représente une aigle, des cœurs et des feuilles, n'a pas été identifié.

LE VITRAIL DE LA VIE DE SAINT-JEAN-BAPTISTE (Fin du XVe siècle)
Vitrail de la vie de saint Jean-Baptiste
Vitrail de la vie de saint Jean-Baptiste
Fin du XVe siècle.
L'arrestation de Jean-Baptiste
L'arrestation de Jean-Baptiste sous l'œil d'Hérode et d'Hérodiade.
Fin du XVe siècle.

Le vitrail de la vie de saint Jean-Baptiste est le seul qui subsiste de la fin du XVe siècle. Il est situé dans l'absidiole nord du chœur (voir le plan plus haut), un endroit qui a été repris très tôt après l'incendie de 1487. La verrière a été restaurée en 1850 par l'atelier Lorin de Tours. Deux autres vitraux de la même époque, l'un consacré à saint Pierre, l'autre à saint Paul, ont été restaurés en 1557 par le peintre verrier Guillaume Millet. Ces vitraux sont donnés par le Corpus Vitrearum comme «disparus avant 1872».
Le vitrail de la vie de saint Jean-Baptiste comprend deux lancettes de quatre panneaux chacune. Les scènes qui ornent les panneaux sont présentées sous des arcs surbaissés. On note de haut en bas et de gauche à droite : Visitation ; Naissance de saint Jean-Baptiste ; Prédication du saint ; Baptême du Christ ; Ecce Agnus Dei ; Arrestation du saint ; Décollation du saint ; Festin d'Hérode.
Beau tympan avec sainte Véronique présentant le voile où la tête du Christ s'est imprimée (ci-dessous à droite). L'atelier Lorin a réalisé de nombreuses restaurations en 1850.
Source : Corpus Vitrearum, Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire, CNRS, 1981.

À DROITE ---»»»
Sainte Anne dans le panneau de la Visitation (fin du XVe siècle).
Le garde qui arrête Jean-Baptiste
Beau travail à la grisaille sur le visage
du garde qui arrête saint Jean-Baptiste.
Fin du XVe siècle.
Sainte Anne dans la Visitation

Décollation de saint Jean-Baptiste : Salomé reçoit la tête du saint.
Fin du XVe siècle.


Le Festin d'Hérode : Hérodiade crève les yeux de saint Jean-Baptiste
Fin du XVe siècle.
(La tête d'Hérode a été refaite au XIXe siècle.)


Sainte Véronique
dans le tympan du vitrail
de la fin du XVe siècle.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME
L'ensemble du chœur avec sa grande verrière axiale
L'ensemble du chœur avec sa grande verrière axiale.
Sainte Catherine d'Alexandrie et sainte Jeanne de France
Extrait du vitrail des quatre saints et saintes dans le chœur :
Sainte Catherine d'Alexandrie et sainte Jeanne de France
Atelier Gesta, de Toulouse, 1863.
Saint Jean l'évangéliste
Saint Jean l'évangéliste
Copie d'une œuvre de Guilio Romano.
Le chœur et ses sculptures en gothique flamboyant (XVIIe siècle).
Le chœur et ses sculptures en néogothique flamboyant (XIXe siècle).
Le maître-autel en marbre est daté de 1763.
À noter que, pour respecter les règles fixées par Vatican II, l'église Notre-Dame dispose d'un autel de messe sur roulettes (absent de la photo).
Vitrail de quatre saints et saintes
Vitrail de quatre saints et saintes
dans le chœur.
Sainte Catherine d'Alexandrie
Sainte Jeanne de France
Saint Antoine et saint Jacques.
Atelier Gesta, de Toulouse, 1863.
Le chœur et l'élévation du chevet vus du bas-côté  sud.
Le chœur et l'élévation du chevet vus du bas-côté sud.
Vitrail de l'Assomption dans l'axe central, XIXe siècle.
Vitrail de l'Assomption dans l'axe central du chœur
Atelier Gesta, de Toulouse,1861.
Statue de la Vierge à l'Enfant dans le chœur, détail.
Statue de la Vierge à l'Enfant dans le chœur, détail.
Ornementation néogothique du chœur
L'ornementation néogothique du chœur n'a guère reçu de louanges de la part des historiens.
À chacun de se faire son opinion.
La nef de l'église Notre-Dame vue depuis le chœur
La nef de l'église Notre-Dame vue depuis le chœur.

Documentation : «Congrès archéologique de France, session tenue à Bourges, 1931», article sur l'église Notre-Dame par M. Deshoulières
+ «Les églises de France, le Cher» par François Deshoulières, Paris 1932
+ Corpus Vitrearum, Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire, CNRS, 1981
+ Notice de présentation de l'église disponible dans la nef.
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