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Page créée en mars 2011
Saint Pierre, vitrail de Max Ingrand (1953)

L'église Saint-Pierre-de-Montmartre est, comme Saint-Julien-le-Pauvre, l'une des plus vieilles de Paris. La colline est marquée par le souvenir des martyrs : saint Denis, saint Éleuthère et saint Rustique y auraient été décapités. En 1133, Louis VI le Gros et sa femme Adélaïde de Savoie acquièrent le territoire de Montmartre. Ils y fondent l'abbaye royale des moniales bénédictines. L'église abbatiale est consacrée en 1147 : la partie orientale est réservée aux moniales ; la partie ouest sert aux paroissiens. En 1686, les religieuses abandonnent l'abbaye (dite «d'en haut»), devenue trop vétuste.
À la Révolution, l'abbaye de Montmartre est détruite. L'église, saccagée, est transformée en temple de la Raison. En 1814, ce sont les troupes russes qui l'occupent. Les soldats une fois partis, elle échappe à la démolition malgré son délabrement. Restaurée entre 1899 et 1905 par l'architecte Sauvagot, elle est rendue au culte en 1908.
Saint-Pierre est le seul témoin de la puissance de l'ancienne abbaye royale de Montmartre. Sur le plan architectural, ce lieu chargé d'histoire fait la jonction entre l'art roman et le gothique primitif. Depuis 1953, il est embelli par la verrière de Max Ingrand qui illustre, entre autres, les grandes étapes de la vie de l'Apôtre Pierre.

La nef de Saint-Pierre-de-Montmartre
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Pierre-de-Montmartre

Architecture. L'église Saint-Pierre se présente selon le schéma traditionnel des églises romanes : une nef avec des bas-côtés nord et sud, un transept non saillant et un chœur bordé de deux chapelles absidiales. Le chœur est bien évidemment orienté vers l'est. La nef, du XIIe siècle, possède des murs massifs (ce qui n'est pas inutile pour étouffer le bruit des orchestres et des saltimbanques de la place du Tertre toute proche ou simplement l'animation de la rue du Mont-Cenis devant le parvis...). Les arcades en arc brisé sont surmontées de discrètes baies gémellées qui font croire à un triforium.

L'élévation supérieure, que rien ne sépare de celle des baies, est scandée des très beaux vitraux abstraits de Max Ingrand. Les points d'intersection des nervures des voûtes d'ogives sont embellis de clés du XVe siècle à base de roses. Il y en a même une avec un écusson (donné plus bas dans cette page). Les piliers sont élégamment cantonnés d'une multitude de colonnettes et couronnés d'intéressants chapiteaux romans et gothiques primitifs à thèmes floraux ou historiés. Des exemples de chapiteaux sont donnés plus bas.

La façade de l'église
La façade vue depuis la rue du Mont-Cenis, avec les tours du Sacré-Cœur en second plan
Le chevet
Saint-Pierre vue du chevet
Porte «Saint-Pierre»
La Porte centrale «Saint-Pierre»
Les trois portes de l'église ont été réalisées en bronze par l'artiste italien
Tommaso Gismondi et posées en 1980.
Porte «Saint-Pierre», détail
Détail de la porte Saint-Pierre
«Arrivée à Rome»
Porte de la Résurrection
Porte de la Résurrection
sur le parvis de l'église
Elle donne accès au cimetière du Calvaire
(ancien cimetière paroissial).
Porte «Saint-Pierre», détail
Détail de la porte Saint-Pierre
«Le centurion Corneille, premier païen converti»
Élévations sur le bas-côté sud
Élévations du côté sud et bas-côté sud
Le chœur de Saint-Pierre-de-Montmartre est orienté à l'est.
Statue de Notre-Dame-de-Montmartre
Statue de Notre-Dame-de-Montmartre dans le bas-côté sud
Elle est dite aussi Notre-Dame de Beauté,
patronne des artistes.
Vitrail de Max Ingrand
Vitrail de Max Ingrand dans le bas-côté sud
«Le Reniement» (symbolisé par un coq)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.
Le collatéral sud
Aspect du bas-côté sud
avec vue sur la chapelle absidiale du baptistère
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher
Elle possède un style classique qui la ferait remonter au XVIIIe ou XIXe siècle.
Christ sculpté en chêne d'Henri Gréber
Christ sculpté en chêne d'Henri Gréber.
Christ sculpté en chêne d'Henri Gréber
Christ sculpté en chêne d'Henri Gréber
Détail sur le visage très expressif du Christ.
Vitrail de Max Ingrand dans le chœur
Vitrail de Max Ingrand dans le chœur
«Saint Pierre»
Cliquez sur le vitrail.
Chapelle absidiale des Fonts baptismaux
Chapelle absidiale des Fonts baptismaux.
Elle possède une atmosphère romane assez envoûtante.
La cuve baptismale date de 1537, elle est en pierre de liais ornée de motifs Renaissance (rinceaux,
figures de génies, etc.) qui sont encore assez visibles malgré l'usure du temps.
Vitrail de Max Ingrand dans le chœur
Vitrail de Max Ingrand dans le chœur
«Saint Denis»
Cliquez sur le vitrail.
La cuve baptismale
La cuve baptismale date de la Renaissance (1537)
C'est l'une des plus vieilles de Paris.
Chapelle absidiale du Saint-Sacrement
Chapelle absidiale du Saint-Sacrement.
Chapiteaux
Chapiteaux gothiques en forme de feuilles d'acanthe et de nénuphar.
«Sainte Geneviève gardant les moutons»
Tableau dans le transept :
«Sainte Geneviève gardant les moutons»
de Lucile Doux, XIXe siècle
Clé de voûte en écusson
Clé de voûte en forme d'écusson
(fin du XVe siècle)
Clé de voûte à thème floral
Clé de voûte à thème floral (fin du XVe siècle).
Vitrail de Max Ingrand
Vitrail de Max Ingrand dans le bas-côté sud
«Tu es Pierre».
Tableau «Le Reniement de saint Pierre»
«Le Reniement de saint Pierre»
de Giovanni-Francesco Barbieri dit Le Guerchin (1591-1666)
dans la chapelle du Saint-Sacrement.
Chapiteau
Chapiteau roman illustrant la luxure.
Un homme barbu à tête de porc monte un bouc à l'envers.
Il part pour le sabbat en tenant la queue de l'animal.
Chapiteau
Chapiteau roman
Deux têtes grimaçantes encadrent des enroulements
de tiges et de feuilles.
Chapiteau
Chapiteau roman
Tête de lion
Le chœur de Saint-Pierre-de-MontmartreCliquez sur les vitraux du chœurCliquez sur les vitraux du chœurCliquez sur les vitraux du chœur
Le chœur médiéval de Saint-Pierre-de-Montmartre.

À l'origine, l'abside était voûtée en cul-de-four. Elle a été transformée en abside pentagonale à la fin du XIIe siècle, si bien que l'on peut voir actuellement six branches d'ogives éclairées indirectement par les superbes vitraux figuratifs de Max Ingrand. (Ils datent de 1953.)
Le chœur est séparé de l'abside par un arc-doubleau (bien visible sur la photo ci-dessus) qui repose sur deux colonnes antiques des IIe et IIIe siècles. Ces colonnes sont coiffées de chapiteaux mérovingiens en marbre (VIe et VIIe siècles) qui, malheureusement, ont subi l'usure du temps.

Les vitraux de Max Ingrand à Saint-Pierre-de-Montmartre ont déclenché une polémique : des membres de l'épiscopat leur reprochèrent de ne respecter en rien l'atmosphère romane de l'édifice. Et de plus ils n'appréciaient guère le style d'Ingrand (1908-1969).
Voir l'église Saint-Pierre à Yvetot (Seine-Maritime) et son immense verrière de Max Ingrand pour plus de détails.
Vous pouvez voir d'autres vitraux de cet artiste à la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise, à l'église Saint-Sauveur à Caen, à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais ou encore à l'église Saint-Taurin à Évreux.

L'autel, en cuivre émaillé
L'autel, en cuivre émaillé, est l'œuvre de Jean-Paul Froidevaux (1977).
Vitrail de Max Ingrand dans le chœur
Vitrail de Max Ingrand dans le chœur
«La Crucifixion»
Les vitraux datent de 1953.
Cliquez sur le vitrail.
«Le Christ au jardin des Oliviers»
«Le Christ au jardin des Oliviers»
de Joseph-François Parrocel (1704-1781)
dans le chœur.
Ce tableau a été présenté au Salon de 1767.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
Tableau «Le Christ est dépouillé de ses vêtements»
«Le Christ est dépouillé de ses vêtements»
Tableau dans le chœur
La croisée du transept et le chœur
La croisée du transept et le chœur
Ils présentent une très belle atmosphère romane et gothique primitif.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll de 1868
Le buffet date du XVIIIe siècle et provient de l'église
Saint-Pierre-des-Arcis (autrefois sur l'Île de la Cité).
L'orgue de tribune
Le buffet d'orgue et sa somptueuse décoration
classique du XVIIIe siècle
Vitrail de Max Ingrand Statue de saint Joseph et d'Enfant Jésus
Très attachante statue de saint Joseph
et de l'Enfant Jésus
dans le bas-côté sud

«««--- À GAUCHE
Vitrail de Max Ingrand
dans le croisillon nord du transept
«Sainte Geneviève». Cliquez sur le vitrail.
Vitrail de Max Ingrand
Vitrail de Max Ingrand dans le bas-côté sud
«Vocation de Pierre». Cliquez sur le vitrail.
Elle est évoquée par un filet de pêche et un navire.
Pierre tombale de Dame Adélaïde de Savoie
Pierre tombale de Dame Adélaïde de Savoie,
épouse de Louis VI le Gros
Bas-côté nord
Vue d'ensemble de la nef depuis le chœur
Vue d'ensemble de la nef depuis le chœur.

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4 + panneaux affichés dans l'église.
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