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Page créée en juin 2015
Vitrail de la Parabole du mauvais riche (détail), vers 1562

En 1624, les Carmes Déchaux de Rouen obtiennent un emplacement pour construire un couvent et une chapelle : ce sera dans le quartier Bouvreuil, là où se trouve actuellement la gare. La chapelle, dédiée à saint Joseph et sainte Thérèse (les patrons de l'ordre), est détruite en 1678 pour en ériger une plus grande. La famille Becdelièvre, liée avec les Colbert, assure l'essentiel du financement de ce nouvel édifice de style Louis XIV. Achevée en 1729, l'église est dédiée solennellement à saint Romain dès 1682. À la Révolution, le couvent des Carmes est fermé, les moines sont chassés. L'église devient succursale en 1791. Fermée peu après, elle est rendue au culte en 1802 et devient église paroissiale.
Sous la Restauration, l'abbé Crevel, curé de 1809 à 1834, prend en charge l'embellissement de l'église. C'est lui qui fait installer les vitraux Renaissance venant d'anciennes églises rouennaises désaffectées ou disparues. Le couvent des Carmes Déchaux avait un jardin : en 1844, les pépinières Lesueur s'y installent. Les bâtiments du couvent ont subi une première destruction lors de la construction de la première gare au XIXe siècle et une deuxième (qui fit disparaître la pépinière) en 1922 quand on édifia la nouvelle gare ferroviaire.
Si l'extérieur de l'église Saint-Romain est assez commun, en revanche le faste intérieur la classe au rang des plus belles églises de Rouen. Le style louisquatorzien, habillé de contrastes équilibrés entre les formes et les couleurs, est en plus rehaussé par une vingtaine de vitraux Renaissance. Avec les églises Sainte-Jeanne d'Arc et Saint-Patrice, Saint-Romain est l'un des édifices cultuels rouennais qui en comptent le plus. Cette page en donne un aperçu presque complet.

Saint Romain, vitrail dans l'abside (détail), vers 1500
Vue d'ensemble de l'église Saint-Romain à Rouen
Vue d'ensemble de l'église Saint-Romain à Rouen.
Très belle architecture intérieure de style louisquatorzien.
Aspect extérieur de l'église Saint-Romain
Aspect extérieur de l'église Saint-Romain.
L'arrière de l'église
L'arrière de l'église.
Le premier niveau de la façade comprend un grand portail entouré de pilastres à chapiteau dorique
Le premier niveau de la façade comprend un grand portail entouré de pilastres à chapiteau dorique
et deux statues : sainte Thérèse d'Avila et saint Joseph, patrons de l'ordre.
Au niveau supérieur, deux autres statues : saint Jacques et saint Romain accompagné de la gargouille.
Sainte Thérèse d'Avila
Sainte Thérèse d'Avila
sur la façade.
Saint Romain et la gargouille
Saint Romain et la gargouille
sur la façade.
Le clocheton date de 1877
Le clocheton date de 1877.
Il est en plomb repoussé et a été réalisé
par un futur habitant du quartier, le
ferronnier d'art Ferdinand Marrou.
La nef et le transept gauche
La nef et le transept gauche.
«L'Annonciation», tableau anonyme, XVIIIe siècle ?
«L'Annonciation», tableau anonyme, XVIIIe siècle?
LES VITRAUX SUR LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE (vers 1500-1510)
Saint Jean–Baptiste baptisant dans les eaux du Jourdain (baie 112)
Saint Jean-Baptiste baptisant dans les eaux du Jourdain (baie 112)
(vers 1500-1510 pour Saint-Étienne-des-Tonneliers).
Encadrement de grisaille et jaune d'argent de J. Boulanger, 1888.
Saint Jean-Baptiste recevant les pharisiens au désert
Saint Jean-Baptiste recevant les pharisiens au désert
Baie 110
(vers 1500-1510 pour Saint-Étienne-des-Tonneliers)
Partie historiée du vitrail.
Chemin de croix en émail
Chemin de croix en émail
par Chovet, 1889.
Station IV, Jésus rencontre sa Sainte Mère.
Prédication de Jean-Baptiste
Prédication de Jean-Baptiste
Détail de la baie 109
(vers 1500-1510 pour l'église
Saint-Étienne-des-Tonneliers).
Saint Jean–Baptiste désigne le Christ
Saint Jean-Baptiste désigne
le Christ comme «agneau de Dieu»
Détail de la baie 111
(vers 1500-1510 pour l'église
Saint-Étienne-des-Tonneliers).

---»»»   La verrière suivante présente l'Histoire de Job avec une très belle scène où un terrible Satan bleu frappe Job (épisode tiré de l'histoire de Job). Une photo donne en gros plan les animaux, souvent imaginaires, qui viennent repeupler les prairies de Job une fois qu'il est rentré en grâce auprès de Dieu. Notons enfin les belles illustrations de la Cène et de la Résurrection de Lazare (tout dernier vitrail). Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.
Nota : Les numéros des baies indiquées dans cette page sont ceux du Corpus Vitrearum.

Les vitraux de Saint-Romain. Malgré l'histoire mouvementée de ses verrières, l'église Saint-Romain peut être présentée comme un musée du vitrail rouennais. L'église de l'ancien couvent des Carmes déchaussés n'avait pas de vitraux peints. Saint-Romain, qui en est issue, a hérité des verrières de plusieurs édifices cultuels fermés ou supprimés, dès 1790, par la Constituante. C'est à l'abbé Crevel, curé de la paroisse de 1809 à 1834, que l'on doit cette heureuse initiative. Il réussit à enrichir son église d'une partie du vitrage de trois anciennes églises de Rouen : la chapelle des Trépassés du cimetière de l'Hôtel-Dieu, l'église Saint-Martin-sur-Renelle et l'église Saint-Étienne-des-Tonneliers.
Toutes les verrières Renaissance présentes à Saint-Romain ont été restaurées, souvent déformées par des bouche-trous. Aucune n'est entière. Il faut voir là le résultat (néanmoins intéressant) du verrier You-Renaud qui prend en charge l'installation des verrières venant d'édifices religieux rouennais supprimés à la Révolution. Il restaure, complète et installe, de 1816 à 1821, l'ensemble des verrières Renaissance de l'église en leur confectionnant un encadrement de verre blanc enrichi de guirlandes géométriques simples. Une nouvelle restauration eut lieu vers 1888 par le verrier J. Boulanger qui réalisa, à cette occasion, l'encadrement de grisaille et jaune d'argent des vitraux relatifs à la vie de saint Jean-Baptiste.
La Révolution n'a pas eu d'effets trop néfastes. Ceux des vitraux qui venaient de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur ont été soigneusement mis en caisse en 1793 et transportés à l'abbaye de Saint-Ouen. Au XXe siècle, devant l'avancée allemande de 1918, les vitraux de l'église sont déposés cette même année. Les vitraux Renaissance sont remis en plomb en 1920, puis reposés. Au début de le seconde guerre mondiale, l'ensemble de la verrière est encore une fois déposé et expédié à Niort où le maître verrier Jean Gaudin la restaure en 1942-1943. Tous les vitraux sont replacés dans l'église Saint-Romain en 1947.
    Bref aperçu des vitraux de Saint-Romain :
On note une suite de vitraux relatifs à la vie de saint Jean-Baptiste, deux verrières sur le martyre de saint Étienne (réalisées par Arnoult de Nimègue), six verrières sur la Passion du Christ (venant du chœur de l'église Saint-Martin-de-Renelle). Ces vitraux sont malheureusement très composites : les nombreux réemplois et bouche-trous gâchent leur valeur artistique au point de les faire ressembler à des patchworks.     Suite à droite ---»»»

Prédication de Jean-Baptiste, baie 109
Prédication de Jean-Baptiste, baie 109
(vers 1500-1510 pour l'église Saint-Étienne-des-Tonneliers)
Décor de grisaille et jaune d'argent de J. Boulanger, 1888.
La nef vue depuis le transept gauche
La nef vue depuis le transept gauche
À DROITE ---»»»
«Saint Michel Archange terrassant le dragon»
Tableau de Lecarpentier, 1782
Frise et entablement de style classique à la croisée du transept
Frise et entablement de style classique à la croisée du transept.
Prédication de Jean-Baptiste, détail de la baie 109
Prédication de Jean-Baptiste, détail de la baie 109
(vers 1500-1510 pour Saint-Étienne-des-Tonneliers).
«La Vierge Marie avec ses parents Anne et Joachim»
«La Vierge Marie avec ses parents Anne et Joachim»
Tableau anonyme, XVIIIe siècle?

---»»»    Les vitraux suivants proposés dans cette page sont de meilleure tenue : Jésus chasse les marchands du temple et la Parabole du mauvais riche sont à peu près de la même époque (respectivement 1564 et 1562). Cette dernière verrière, dont certaines parties sont magnifiques (comme l'enfant qui joue avec un chien) peut être rattachée à celle d'Engrand le Prince réalisée pour l'église Saint-Vincent en 1525 sur le même thème. On peut l'admirer maintenant au sein de la grande verrière de l'église Sainte-Jeanne d'Arc à Rouen. La chapelle axiale gauche de Saint-Romain présente deux verrières, d'assez bonne qualité, dont l'encadrement est identique, et qui sont peut-être de la même main : l'Histoire d'Adam et Ève (dont trois panneaux sont donnés en gros plan dans cette page) et la Transfiguration. Ces deux verrières sont datées de 1560-1570. Le vitrail de sainte Geneviève lisant vaut le détour. Les donateurs y sont présentés à la sainte par un ange. Heureusement peu déformé, ce vitrail offre un large et magnifique arrière-plan constitué d'architecture et de personnages (reproduit en gros plan ci-dessous). Le vitrail suivant, qui est présenté dans cette page, se réfère à un thème similaire : des donateurs présentés à la Vierge par saint Michel. On retrouve encore la patte d'Arnoult de Nimègue dans le saint évêque de l'abside, transformé par le verrier You-Renaud en saint Romain par l'adjonction d'une gargouille ou de ce qui lui ressemble.    Suite à gauche ---»»»

«Saint Michel Archange terrassant le dragon»
Prédication de Jean-Baptiste, détail de la baie 109
Prédication de Jean-Baptiste, détail de la baie 109
(vers 1500-1510 pour Saint-Étienne-des-Tonneliers).
Bas-relief avec angelots sur la voûte
Bas-relief avec angelots sur la voûte
au-dessus de la tribune.
Rinceaux à thème floral sur la frise qui ceinture l'église
Rinceaux à thème floral sur la frise qui ceinture l'église.
LES DEUX VITRAUX DU MARTYRE DE SAINT ÉTIENNE (vers 1500-1510)
Partie haute de la tribune
Partie haute de la tribune.
On reconnaît, sur la voûte, le bas-relief avec les angelots et, sur la façade,
le vitrail de la lapidation de saint Étienne (vers 1510-1520).
Saint Étienne est conduit au supplice (vers 1500–1510), baie 106
Saint Étienne est conduit au supplice (vers 1500-1510), baie 106
par Arnoult de de Nimègue.
Le vitrail vient de l'église Saint-Étienne-des-Tonneliers à Rouen.
L'arcade en jaune d'argent sur verre blanc a été réalisée vers 1820.
Lapidation de saint Étienne (vers 1500–1510), baie 105
Lapidation de saint Étienne (vers 1500-1510), baie 105
par Arnoult de de Nimègue.
Le vitrail vient de l'église Saint-Étienne-des-Tonneliers à Rouen.
L'arcade a été réalisée vers 1820.
À DROITE ---»»»
Saint Étienne est conduit au supplice (vers 1500-1510), détail de la baie 106
par Arnoult de de Nimègue
La signature de l'artiste est parfaitement visible sur le collet du soldat.
Un ange sur la tribune (bois doré)
Un ange sur la tribune (bois doré)
XVIIIe siècle?
Saint Étienne est conduit au supplice, détail
«Saint Ignace de Loyola portant l'Enfant devant la Vierge»
«Saint Ignace de Loyola portant l'Enfant devant la Vierge»
Tableau anonyme, XVIIe siècle.
Lapidation de saint Étienne (vers 1500–1510)
Lapidation de saint Étienne (vers 1500-1510)
par Arnoult de de Nimègue.
Détail de la baie 105
Vient de l'église Saint-Étienne-des-Tonneliers à Rouen.

Les deux scènes du martyre de saint Étienne viennent de l'église Saint-Étienne-des-Tonneliers à Rouen. Elles sont datées des années 1500-1510. Examinées en gros plan, elles sont remarquables (voir ci-dessus). L'auteur en est Arnoult de Nimègue. La signature de ce grand artiste figure d'ailleurs sur le collet d'un soldat de la scène où saint Étienne est conduit au supplice (donné ci-contre à gauche).
Les deux verrières sont composites. Leurs parties supérieures sont attribuées au Maître de la vie de saint Jean-Baptiste. On y voit le Père céleste, des anges, des séraphins, une scène du baptême du Christ. Ces parties supérieures sont malheureusement grevées de beaucoup de réemplois et de bouche-trous.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

La tribune et ses deux anges en bois doré
La tribune et ses deux anges en bois doré.
LES VITRAUX DE LA PASSION DU CHRIST (vers 1525)

Jésus devant Caïphe, baie 101, vers 1525
Jésus devant Caïphe, baie 101, vers 1525.
Vient de l'église Saint-Martin-sur-Renelle à Rouen
Ce vitrail est encadré d'une grisaille en jaune
d'argent réalisée par J. Boulanger en 1888
(non figurée ici).

Statue de la Vierge à l'Enfant
Statue de la Vierge à l'Enfant
Autel de la Vierge dans le transept droit.
À DROITE ---»»»
La Mise au tombeau, baie 104
Vers 1525
Jésus devant Caïphe, vers 1525
Jésus devant Caïphe, vers 1525.
Détail de la baie 101

Les six vitraux de la Passion du Christ (vers 1525) viennent du chœur de l'ancienne église Saint-Martin-sur-Renelle, supprimée à la Révolution. Les gens qui ont racheté l'édifice ont offert ces six vitraux à l'abbé Crevel en 1817. Ils sont situés, sans ordre précis, dans les parties hautes de Saint-Romain. Deux verrières sont enrichies d'un encadrement de grisaille et jaune d'argent réalisé par J. Boulanger en 1888 (Jésus devant Caïphe et Flagellation), les quatre autres ont un encadrement moins recherché remontant à 1820 : c'est une simple arcade en plein cintre en verre de   Suite ci-dessous à droite ---»»»

La Mise au tombeau, baie 104
La Mise au tombeau, détail de la baie 104 (vers 1525)
La Mise au tombeau, détail de la baie 104 (vers 1525)
Vient de l'église Saint-Martin-sur-Renelle à Rouen.
Chevaux et soldats à droite viennent d'une Crucifixion disparue.
Le transept droit de l'église Saint-Romain
Le transept droit de l'église Saint-Romain
avec l'autel de la Vierge en marbre de Carrare (1898) et sa belle voûte «classique».
Flagellation du Christ, détail de la baie 102 (vers 1525)
Flagellation du Christ, détail de la baie 102 (vers 1525)
Vient de l'église Saint-Martin-sur-Renelle à Rouen
La tête du Christ et celle du bourreau ont été restaurées par J. Boulanger en 1888.

Les vitraux de la Passion (suite) ---»»»   couleur sur fond blanc. Les scènes historiées sont composites. On remarque la présence de nombreux bouche-trous et de désordres dans l'ordonnancement. Boulanger a effectué des restaurations notables sur le vitrail de la Flagellation (têtes du Christ et du bourreau, photo ci-dessus). Le vitrail du Portement de croix inclut, dans son panneau inférieur, deux têtes (Marie et une sainte femme) venant vraisemblablement d'une Crucifixion disparue. De par leur caractère très composite, on ne mentira pas en disant que les vitraux de la Passion du Christ ne sont pas les plus beaux de l'église Saint-Romain. Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

La Mise au tombeau, détail de la baie 104 (vers 1525)
La Mise au tombeau, détail de la baie 104 (vers 1525)
Vient de l'église Saint-Martin-sur-Renelle à Rouen.

«««--- Remarque sur le vitrail de gauche. Le visage de sainte Madeleine est presque la copie conforme du visage de la sainte dans la Crucifixion réalisée par l'«Atelier Rouennais», vers 1520-1530 pour l'ancienne église Saint-Vincent de Rouen. Cette sainte Madeleine est à présent visible dans l'église Sainte-Jeanne d'Arc à Rouen. Cliquez ici pour afficher ce vitrail.

L'autel de la Vierge en marbre de Carrare dans le transept droit
L'autel de la Vierge en marbre de Carrare dans le transept droit.
Jésus tombe sous le poids de la croix, détail
Jésus tombe sous le poids de la croix, détail
Baie 103, vers 1525.
Ce visage de sainte femme (?) vient vraisemblablement
d'une Crucifixion disparue.
Jésus tombe sous le poids de la croix
La mort de Joseph
La mort de Joseph
Vitrail de 1868.
«««--- À GAUCHE
Un des six vitraux de la Passion :
Jésus tombe sous le poids de la croix
Baie 103, vers 1525

Les deux visages du panneau inférieur viennent
vraisemblablement d'une Crucifixion disparue.

Ce vitrail vient de l'église Saint-Martin-sur-Renelle
à Rouen, église vendue sous la Révolution
à l'occasion de la restructuration des paroisses françaises votée par l'Assemblée Constituante.
Vitrail de la Flagellation du Christ, baie 102 (vers 1525)
Vitrail de la Flagellation du Christ, baie 102 (vers 1525)
Vient de l'église Saint-Martin-sur-Renelle à Rouen.
Encadrement de grisaille et jaune d'argent de J. Boulanger, 1888
Aperçu de la belle ornementation classique au niveau de la coupole et du transept
Aperçu de la belle ornementation classique au niveau de la coupole et du transept.
À l'élévation supérieure, dans l'arcade en plein cintre : vitrail de «Saint Étienne conduit au supplice».
Sur la gauche, deux vitraux de la Passion du Christ
VITRAIL : JÉSUS CHASSE LES MARCHANDS DU TEMPLE, 1564
Jésus chasse les marchands du temple, baie 8
Jésus chasse les marchands du temple, baie 8.
Ce vitrail de 1564 vient de la chapelle des Trépassés
du cimetière de Saint-Maur à Rouen.
L'encadrement date de 1813.
Jésus chasse les marchands du temple (1564), détail
Jésus chasse les marchands du temple (1564), détail.
Jésus chasse les marchands du temple (1564)
Jésus chasse les marchands du temple (1564)
Détail de la baie 8.

Jésus chasse les marchands du temple. Ce vitrail, daté de 1564, vient de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen. L'encadrement, constitué de formes géométriques, a été réalisé en 1813. Dans la rangée du bas, les deux donateurs ne sont pas identifiés. Ils entourent un texte avertissant les fidèles de ce qui l'en coûte de venir dans le «temple de dieu» pour «y vendre ou y faire trafficque» : le «hault dieu pacifique» les «effacera» à coups de fouet. La date de 1564 figure au-dessous du texte.
Dans la scène, Jésus brandit un fouet (sa main est cachée par la barlotière). Derrière lui, des hommes, des femmes et des prêtres fuient sa colère. Au premier plan, le peintre verrier a dessiné une table de change renversée par terre et deux marchands au sol. Le visage du Christ donné en gros plan à gauche est un peu étrange. D'ordinaire, dans cette scène abondamment illustrée par les peintres, le Christ arbore une expression déterminée et volontaire. Au contraire ici, on y décèle une certaine satisfaction et on a l'impression qu'il se réjouit, à la manière d'un Rambo, de voir à terre deux marchands qu'il a mis K.O.

Jésus chasse les marchands du temple
Jésus chasse les marchands du temple,
Détail de la baie 8 : Une femme
fuyant la colère de Jésus.
Saint Pierre-Julien Aymard
Saint Pierre-Julien Aymard
Apôtre de l'Eucharistie
Chapelle Saint-Joseph.
Statue d'une sainte lisant
Statue d'une sainte lisant.
Chapelle Saint-Joseph
Chapelle Saint-Joseph
Autel en marbre de Carrare (1898) et statue de
saint Pierre-Julien Aymard (1811-1868), apôtre de l'Eucharistie.
«Portement de croix »
«Portement de croix »
Tableau dans la chapelle absidiale gauche, XVIIIe siècle?
LA COUPOLE DE L'ÉGLISE SAINT-ROMAIN
La coupole de l'église Saint-Romain
La coupole de l'église Saint-Romain.

La coupole de l'église Saint-Romain est une des splendeurs de l'édifice, même si les peintures qui l'ornent ne sont pas toujours très visibles. La coupole est illustrée de quatre scènes de la vie de saint Romain (le Sacre, la Prédication, le Miracle de la gargouille et la Procession de la Fierté). Deux d'entre elles sont reproduites ci-dessous.
Quant au nom du peintre, les sources varient. On trouve écrit dans la notice disponible dans l'église qu'il s'agit de Benoît Pescheux (sur lequel la documentation semble introuvable). Idem sur Wikipédia. Mais Edgard Naillon dans son ouvrage de 1941 sur les églises de Rouen attribue les peintures de la coupole à Alexandre-Amédée Dupuy-Delaroche (1819-1887), par ailleurs peintre de nombreuses églises en Seine-Maritime, dont Saint-Godard et Saint-Clément à Rouen. Il faut lui donner raison car on trouve effectivement le nom de cet artiste dans le bas à droite de la scène illustrant le Sacre de saint Romain. Cette signature est donnée ci-contre à droite : «DUPUY-DELAROCHE, 1887». Bien que paraissant absent de toute documentation circonstanciée, le nom de Benoît Pescheux figure quand même dans l'ouvrage d'Edgard Naillon puisque cet auteur rapporte - en 1941 - l'existence d'une fresque de ce peintre dans le sanctuaire. Cette fresque représentant l'Agonie du Christ n'est plus visible.
On ignore aussi qui sont les personnages qui figurent dans les quatre médaillons peints dans les pendentifs (dont deux sont donnés à droite). On optera pour d'anciens supérieurs de l'Ordre des Carmes Déchaux.

«DUPUY-DELAROCHE, 1887» : le nom du peintre de la coupole figure sur la scène du Sacre de saint Romain ---»»»
Médaillon sur un pendentif de la coupole
Médaillon sur un pendentif de la coupole.
Supérieur de l'ordre des Carmes Déchaussés (?)
Médaillon sur un pendentif de la coupole
Médaillon sur un pendentif de la coupole.
Supérieur de l'ordre des Carmes Déchaussés (?)
Depuy-Delaroche, 1887
Le Miracle de la gargouille et du retrait des eaux qui envahissent la ville
«Le Miracle de la gargouille et du retrait des eaux qui envahissent la ville».
Peinture de la vie de saint Romain sur la coupole, 1887
par Alexandre-Amédée Dupuy-Delaroche (1819-1887).
La Prédication de la croix et la destruction des idoles
«La Prédication de la croix et la destruction des idoles».
Peinture de la vie de saint Romain sur la coupole, 1887
par Alexandre-Amédée Dupuy-Delaroche (1819-1887).
Le transept et le chœur de l'église Saint-Romain
Le transept et le chœur de l'église Saint-Romain.

Architecture. Le style louis-quatorzien resplendit dans cette belle église rouennaise qu'est Saint-Romain. Une frise à thème floral, surmontée d'un entablement largement saillant parcourt tout l'édifice, séparant nettement les deux niveaux de l'élévation. Les beaux pilastres en marbre rouge sont surmontés de chapiteaux ioniques dorés. Le tout crée un contraste chromatique très équilibré avec le blanc crème des élévations.

La voûte en berceau est renforcée d'arcs-doubleaux rehaussés de fleurs à larges pétales. Elle est ornée de bas-reliefs circulaires avec angelots. Dans le chœur, quatre grands médaillons présentant des Docteurs de l'Église (Grégoire le Grand, Jérôme, Ambroise et Augustin) remplacent les angelots. Partout dans l'église, on observe l'équilibre des formes et des couleurs. L'église Saint-Romain est un chef-d'œuvre d'architecture intérieure typique du Grand Siècle.

VITRAIL DE LA PARABOLE DU MAUVAIS RICHE, 1562
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, baie 10 (1562)
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, baie 10 (1562).
L'encadrement à structure géométrique date de 1813.

Vitrail de la parabole du mauvais riche. Ce vitrail, daté de 1562, vient de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen. Bien que présenté, à l'image de beaucoup d'autres vitraux de Saint-Romain, comme «composite» par le Corpus Vitrearum, par chance la scène principale paraît presque intacte. Des doutes subsistent toutefois sur le panneau du bas, celui des donateurs. Est-il d'origine? Toujours est-il que le texte central entre les donateurs relate bien la parabole décrite par la verrière.
Dans le registre principal de cette parabole, on observe, au premier plan, le pauvre Lazare, dont les chiens lèchent les ulcères. Au deuxième plan, pour le repas du riche, le peintre verrier a reproduit une scène très réaliste. Le riche est accompagné d'une femme à sa gauche et   Suite plus bas ---»»»

Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562.
Détail de la baie 10
En haut, Lazare est reçu dans le sein d'Abraham.
En bas, les tourments du mauvais riche.
(Cette photo est l'arrière-plan, à droite
dans la moitié supérieur du vitrail.)
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562.
Détail de la baie 10 : Le repas du riche
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562.
Détail de la baie 10 : un petit garçon (le fils du mauvais riche?) joue avec un des chiens.
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562
Vitrail de la Parabole du mauvais riche, 1562.
Détail : Les donateurs et donatrices (Ils ne sont pas identifiés par les historiens.)

---»»» La parabole du mauvais riche (suite)   de deux hommes, au visage sévère, sur sa droite. Un appétissant poulet, relevé de jaune d'argent, est posé dans le plat sur la table. Sur la droite de la scène, un pauvre, la tête piteuse, frappe à la porte. Il tient à la main une sébile, elle aussi relevée de jaune d'argent. À droite, à l'arrière-plan, la scène verticale montre Lazare, sous les traits d'un enfant, reçu dans le sein d'Abraham. Dans le bas, le mauvais riche est soumis aux tourments des flammes de l'enfer sous l'œil d'un petit démon accroupi.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum
Pour avoir un développement plus poussé du thème développé par ce vitrail (les riches «ingrats»), on pourra se reporter à la verrière des Œuvres de miséricorde réalisée par Engrand le Prince vers 1525 pour l'église Saint-Vincent à Rouen. Cette très belle verrière est maintenant visible à l'église Sainte-Jeanne d'Arc à Rouen. Un encart y traite du problème de la pauvreté et de l'assistance qu'on a portée au pauvres au Moyen Âge à partir du XIIe siècle.

Vitrail de la Parabole du mauvais riche
Vitrail de la Parabole du mauvais riche.
Détail : les chiens lèchent les ulcères de Lazare; tandis que le petit garçon, indifférent à son sort, joue,
Jésus mort est descendu de la croix par ses proches, tableau du  XVIIIe siècle ?
Jésus mort est descendu de la croix par ses proches, tableau du XVIIIe siècle?
CHAPELLE ABSIDIALE GAUCHE ET SES DEUX VITRAUX RENAISSANCE (1560-1570)
Chapelle de l'absidiole gauche
Chapelle de l'absidiole gauche.
L'autel de cette chapelle était autrefois le maître-autel de l'église
La suite des saints-évêques sur l'autel de la chapelle de l'absidiole  gauche
La suite des saints-évêques sur l'autel de la chapelle de l'absidiole gauche.
Le tombeau de saint Romain se trouve sous cet autel. Ses restes ont été dispersés au cours des guerres de religion.
VITRAIL D'ADAM ET ÈVE, vers 1560-1570
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560-1570)
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560-1570).
Panneau du registre médian : le Père Céleste reproche à Adam et Ève leur désobéissance, détail.
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560–1570)
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560-1570).
L'encadrement, qui date de 1816, a été partiellement coupé sur la photo ci-dessus.

Vitrail d'Adam et Ève. Ce vitrail, entièrement recomposé en 1816, vient de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen. Il est embelli d'un encadrement réalisé en 1816. C'est l'un des deux vitraux de la chapelle absidiale gauche. L'histoire d'Adam et Ève y est illustrée en six panneaux : création d'Adam ; création d'Ève ; tentation ; le Père céleste reproche à Adam et Ève leur désobéissance ; Adam et Ève sont chassés du paradis (dessin réalisé d'après une gravure de Lucas de Leyde) ; Adam et Ève au travail. Trois de ces panneaux sont donnés en gros plan ci-dessous. Tout en bas, on voit deux groupes de donateurs de part et d'autre d'un texte relatant la création d'Adam et Ève. Les marques de donateurs sont inscrits sur les prie-Dieu.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum

Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560–1570)
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560-1570).
Registre médian, à gauche : la Tentation.
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560–1570)
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560-1570).
Registre du bas : Adam et Ève chassés du paradis terrestre.
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560–1570)
Vitrail d'Adam et Ève, baie 1 (vers 1560-1570).
Registre du bas : Adam et Ève au travail, après avoir été chassés du paradis terrestre.
VITRAIL DE LA TRANSFIGURATION, vers 1560-1570
La Transfiguration, baie 3 (vers 1560-1570)
La Transfiguration, baie 3 (vers 1560-1570).
Détail : Pierre, Jacques et Jean voient Jésus entouré d'Élie et de Moïse.
Vitrail de la Transfiguration, baie 3 (vers 1560-1570)
Vitrail de la Transfiguration, baie 3 (vers 1560-1570).

Vitrail de la Transfiguration. Les trois panneaux de cette verrière, datée de 1560-1570, viennent de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen. La verrière est embellie d'un encadrement rouge et bleu, réalisé en 1816. C'est l'une des deux verrières de la chapelle absidiale gauche de l'église. Elle est d'assez bonne qualité. La scène est enrichie, en arrière-plan, par un paysage d'architecture et de campagne que l'on distingue bien dans le gros plan ci-dessus. Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

La Transfiguration (vers 1560-1570), détail : Moïse et les tables de la Loi ---»»»
La nef et la tribune vues du chœur
La nef et la tribune vues du chœur.
Le vitrail de la façade est le martyre de saint Étienne.
«Le Mystère du salut», tableau anonyme
«Le Mystère du salut», tableau anonyme.
L'Enfant Jésus est posé sur la croix, sous le regard
de sa mère. Son regard est tourné vers le Père céleste.
L'Assomption de la Vierge, vitrail de 1868
Les pèlerins d'Emmaüs
Les pèlerins d'Emmaüs.
Tableau anonyme, XVIIIe siècle (?)
Statue de sainte Thérèse dans la nef
«««--- L'Assomption de la Vierge, vitrail de 1868 Statue de sainte Thérèse dans la nef ---»»»
VITRAIL DE SAINTE GENEVIÈVE, vers 1560-1570
Vitrail de sainte Geneviève, baie 12 (vers 1560-1570)
Vitrail de sainte Geneviève, baie 12 (vers 1560-1570).
Détail sur le magnifique arrière-plan architectural enrichi d'une scène de soldats avec un cavalier (symbolisant le siège de Paris?)
Vitrail de Sainte Geneviève, baie 12 (vers 1560-1570)
Vitrail de sainte Geneviève, baie 12 (vers 1560-1570).
L'arcade en verre de couleur sur fond blanc
et le dallage du bas datent de 1816..
VITRAIL DE SAINT MICHEL, 1567
Saint Michel présente les donateurs à la Vierge à l'Enfant
Saint Michel présente les donateurs à la Vierge à l'Enfant.
Baie 9 (1567)

Vitrail de sainte Geneviève. Par son paysage animé à l'arrière-plan avec bâtiments, soldats et cavalier, ce vitrail est l'un des plus séduisants de l'église. Il vient de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen et, par chance, il a subi peu de restaurations. Sainte Geneviève de Paris est absorbée dans un livre tandis que la Trinité resplendit au-dessus parmi les nuées. Au-dessus de la sainte, un démon ailé (au centre) combat un ange avec un soufflet. La partie bleue sous cintre est du XIXe siècle. Dans le bas du vitrail, les donateurs (donnés ci-dessous) occupent toute la hauteur du registre. En costume noir et accompagnés d'un moine, ils sont présentés à sainte Geneviève par un ange. Le prie-Dieu est orné d'un écu armorié qui, comme souvent, n'est pas identifié. Dans l'architecture de l'arrière-plan de la photographie ci-dessus, on remarquera l'heureux effet du jaune d'argent utilisé comme couleur de fond et sur lequel se détachent les maisons.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

Vitrail de Sainte Geneviève, baie 12 (vers 1560-1570)
Vitrail de sainte Geneviève, baie 12 (vers 1560-1570).
Rangée inférieure : Les donateurs en prière.
VITRAIL : SAINT MICHEL PRÉSENTE LES DONATEURS À LA VIERGE, 1567
Saint Michel présente les donateurs à la Vierge à l'Enfant (1567)
Saint Michel présente les donateurs à la Vierge à l'Enfant (1567).
Baie 9, scène principale.
Saint Michel présente les donateurs à la Vierge
Saint Michel présente les donateurs à la Vierge
Détail de la baie 9 : les plumes de l'ange.

Vitrail de Saint Michel présentant les donateurs à la Vierge à l'Enfant.
Ce vitrail, qui vient, lui aussi, de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen, est dégradé par la présence de nombreux bouche-trous et de désordres dans l'ordonnancement. C'est notamment le cas pour le paysage de montagne en arrière-plan qui couronne la scène, et qui est loin de valoir celui du vitrail de sainte Geneviève donné plus haut.
Deux donateurs et deux donatrices, à genoux devant un prie-Dieu, sont présentés à la Vierge par saint Michel. L'expression de méfiance de la Vierge est assez surprenante. On dirait qu'elle repousse l'ange et les donateurs (!) Le visage de l'ange et celui de l'Enfant sont malheureusement déformés par des plombs de casse. Notons encore que le cou de la Vierge et une partie de sa belle robe bleue ont été restaurés. Enfin, on ne négligera pas de jeter un coup d'œil à gauche sur le magnifique rendu des plumes des ailes de saint Michel, obtenu à la grisaille avec du jaune d'argent. Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-ROMAIN
Le chœur de Saint-Romain est illuminé par un maître-autel  datant de 1968.
Le chœur de Saint-Romain est illuminé par un maître-autel datant de 1968.
Cet autel est issue de la réunion des deux anciens autels latéraux (chapelle de la Vierge et chapelle Saint-Joseph),
remplacés par des autels en marbre blanc de Carrare créés par les ateliers Bonet en 1898.
Médaillon de sainte Thérèse d'Avila
Médaillon de sainte Thérèse d'Avila
sur le soubassement du maître-autel (1968).
Les angelots de l'abside
Les angelots de l'abside.
Le chœur de Saint-Romain
Le chœur de Saint-Romain.
et la voûte avec ses quatre médaillons dédiés aux Docteurs de l'Église.
Le vitrail de l'abside : Saint Romain et sa gargouille
Le vitrail de l'abside : Saint Romain et sa gargouille.
Baie 100 (vers 1500)

Vitrail de saint Romain dans l'abside. Ce vitrail a été recomposé vers 1820 et 1839 par le verrier You-Renaud. Il a utilisé la figure d'un saint évêque, que l'historien du vitrail Jean Lafond attribue à l'atelier d'Arnoult de Nimègue au début du XVIe siècle. You-Renaud a accompagné ce personnage de nombreux bouche-trous pour créer une gargouille (pas très convaincante), ainsi que tout le plan inférieur. Ainsi le saint évêque devient un saint Romain. Deux autres bouche-trous avec les visages de saint Pierre et saint Paul viennent combler le soubassement des colonnes à droite et à gauche du saint (visibles dans la photo ci-dessus). La colombe du Saint-Esprit (non reproduite ici), dans le haut du vitrail, a également été obtenue par un bouche-trou. On constate néanmoins de nombreux désordres dans l'arrangement du vitrail, notamment dans la partie basse. Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

Saint Jérôme
Saint Jérôme
Saint Ambroise
Saint Ambroise
Saint Grégoire le Grand
Saint Grégoire le Grand
Vierge à l'Enfant
Vierge à l'Enfant
Tableau anonyme, XVIIe siècle (?)
Le vitrail de saint Romain et de sa gargouille
Le vitrail de saint Romain et de sa gargouille
entouré d'un beau décor en stuc
de nuées et d'angelots.
«««--- À GAUCHE
Médaillons des Docteurs de l'Église
dans la voûte du chœur de Saint-Romain
VITRAIL : HISTOIRE DE JOB ET DERNIÈRE CÈNE, vers 1560-1570
Histoire de Job et dernière Cène
Histoire de Job et dernière Cène.
Baie 5 (vers 1560-1570)
Histoire de Job et dernière Cène
Histoire de Job et dernière Cène, baie 5 (vers 1560-1570).
Registre du bas : Job a récupéré ses biens et ses animaux.
TOBIE ENSEVELIT LES MORTS &
RÉSURRECTION DE LAZARE
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare.
Baie 7 (vers 1560-1570)
Encadrement géométrique réalisé vers 1816.
L'orgue de chœur est situé derrière le maître-autel
L'orgue de chœur est situé derrière le maître-autel.
(1830)
Histoire de Job, baie 5 (vers 1560-1570) : Job est frappé par  Satan
Histoire de Job, baie 5 (vers 1560-1570) : Job est frappé par Satan.
Sur la gauche de la scène principale, Job est entouré de sa femme et de ses amis.

Vitrail de Job et de la dernière Cène. Bien que comprenant de très beaux dessins, le vitrail de Job et de la dernière Cène, daté des années 1560-1570, souffre de la présence de quelques bouche-trous venant entachés surtout la partie supérieure. Les panneaux historiés viennent de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen, tandis que l'encadrement géométrique remonte à 1816. Dans le registre inférieur, la Cène a été exécutée vers 1560. On peut la juger d'une bonne tenue, bien que la tête de Jean, au centre, et celle de l'apôtre de l'extrême droite soient des bouche-trous. Au-dessus, l'histoire de Job se déroule sur trois registres. Tout en haut, Job perd ses biens et ses enfants. Puis, au-dessous, il est frappé par Satan. Il apparaît sur la gauche avec sa femme et ses amis (voir photo ci-dessus). Enfin, dans le registre du bas, au-dessus de la Cène, Dieu informe Job qu'il retrouvera la prospérité, ce qui est fait dans la scène de droite à l'arrière-plan où on le voit avec sa femme et ses animaux.
Ce vitrail interpelle par la beauté de la coloration bleue utilisée pour Satan. Le démon bénéficie d'un magnifique design, qui explose d'énergie, lui donnant l'apparence d'une cuirasse. Ce design est encore relevé par le superbe torse de Job qui lui fait face. Ce démon paraît beaucoup plus redoutable et dangereux que le démon «bande dessinée» (du XVIe siècle lui aussi) qui agresse Job dans un vitrail de la nef de la cathédrale de Troyes. Cliquez ici pour l'afficher.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

Histoire de Job et dernière Cène, baie 5 (vers 1560-1570)
Histoire de Job et dernière Cène, baie 5 (vers 1560-1570).
Registre du bas : la Cène et les donateurs.
Histoire de Job et dernière Cène
Histoire de Job et dernière Cène.
Détail : Deux apôtres.
Histoire de Job et dernière Cène
Histoire de Job et dernière Cène.
Détail : Un apôtre (bouche-trou).
VITRAIL : TOBIE ENSEVELIT LES MORTS, RÉSURRECTION DE LAZARE, vers 1560-1570
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare, baie 7
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare, baie 7.
Registre du bas : la Résurrection de Lazare.
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare, baie 7
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare, baie 7.
Détail : les donateurs sur la gauche.

Vitrail : Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare. Cette verrière, datée de 1560-1570, est constituée de plusieurs panneaux venant de la chapelle des Trépassés du cimetière Saint-Maur à Rouen.
Le beau vitrail de la Résurrection de Lazare appartient à la même série que la Cène (voir plus haut). Il compte néanmoins quelques bouche-trous. Ainsi la tête de saint Jean (l'apôtre en tenue rouge) doit être une pièce externe. Tout en bas, parmi les donateurs, on trouve la marque du peintre verrier Jehan Bezoche. C'est ce même Jehan Bezoche qui a réalisé et offert en 1569 la scène de Tobie ensevelissant les morts. Cette grande scène, relativement dégradée et déformée (bouche-trous) n'est certainement pas le plus beau vitrail de l'église, tant son agencement paraît confus et brouillon. Elle offre néanmoins un bel arrière-plan architectural donné ci-contre.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, l'église Saint-Romain de Rouen, Corpus Vitrearum.

Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare
Tobie ensevelit les morts, Résurrection de Lazare.
Registre du haut : l'arrière-plan architectural de la scène de Tobie ensevelissant les morts.
Visage d'un homme qui aide Tobie (baie 7)
Visage d'un homme qui aide Tobie (baie 7).

L'orgue est situé derrière le maître-autel. Il possède trois tourelles, ainsi qu'une belle décoration en or (trophées, instruments de musique et griffons). Construit par le facteur Lebreton de Rouen, il a été inauguré en juillet 1830.

La nef vue depuis le chœur
La nef vue depuis le chœur.

«Rouen au cent clochers» de François Lemoine et Jacques Tanguy, editions PTC
+ brochure disponible dans l'église + Dictionnaire des églises de France chez Robert Laffont
+ «Églises de Rouen» d'Edgard Naillon, aux éditions Defontaine + «Les vitraux de Haute-Normandie», Corpus Vitrearum
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