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L'église Saint-Urbain doit son
existence à l'élection au pontificat d'un enfant de
Troyes : Jacques Pantaléon, fils d'un modeste savetier, devenu
pape en 1261. Il prend le nom d'Urbain IV et réorganise le
gouvernement de l'église. Pour honorer sa ville natale, il
achète plusieurs maisons autour de l'atelier de son père
et, à cet endroit, IL fait construire une collégiale
dédiée au pape Urbain Ier. Il meurt en 1264 sans avoir
revu Troyes.
Le chur et le transept de l'église ont été
érigés rapidement : de 1264 à 1266. Puis le
rythme diminue (ajout du mur d'enveloppe et de la dernière
travée du vaisseau central). Les travaux s'arrêtent
à la fin du XIIIe siècle et reprennent à la
fin du XIVe : ajout des deux autres travées dans le vaisseau
et pose d'une simple charpente en bois en guise de voûte.
Saint-Urbain reste ainsi jusqu'en... 1846. Entre-temps son état
s'est dégradé ; quatorze maisons se sont adossées
à ses murs. Pendant la Révolution, l'église
a été transformée en silo à céréales,
puis en magasin de distribution de vivres. Le bâtiment retrouve
son statut d'église paroissiale en 1802. En 1846, un programme
de restauration totale est mis en place. Les maisons parasites sont
détruites. De 1890 à 1905, les derniers manques sont
enfin comblés : porche de la façade, parties hautes,
voûte et arcs-boutants de la nef - éléments
jamais réalisés depuis le XIIIe siècle! Enfin,
à la fin du XXe siècle, une restauration complète
de l'abside et de sa verrière est entreprise.
Saint-Urbain se rattache au gothique classique. Sa très vaste
verrière transforme son intérieur en une féérie
de lumière. Les vitraux du chur remontent au XIIIe
siècle. Les autres ont été créés
dans le goût médiéval à la fin du XIXe
siècle ou au tout début du XXe. Le pape Paul VI a
élevé l'église à la dignité de
basilique mineure en 1964.
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Vue d'ensemble de la nef et du chur depuis l'entrée
On remarquera le nombre impressionnant de colonnettes sur les piliers
et les arcades
Cliquez sur les vitraux de l'abside pour les afficher en gros plan. |

La façade occidentale de Saint-Urbain |

Le tympan du portail central (XIIIe siècle) représente
des scènes du Jugement dernier dominées par un
Christ en majesté.
Sur le linteau (en bas) : la résurrection des morts |
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Le côté sud de Saint-Urbain depuis la place de
la Libération |

Le chevet et le côté nord |
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Un spectacle insolite : celui de la Résurrection des morts
sur le linteau (XIIIe siècle).
Ici la partie droite de la sculpture |
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Une abbesse
contre l'église. Tout près de l'église
Saint-Urbain en construction se trouve l'abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains.
Cette abbaye de femmes possède de grands privilèges
et rayonne sur la ville de Troyes. Bâtir à proximité
une église qui, non seulement échappe à
sa juridiction, mais relève directement du Saint-Siège
est tout simplement de la provocation.
Aussi, en 1266, alors que la date de la consécration
de Saint-Urbain est déjà fixée, l'abbesse
Ode de Pougy décide-t-elle de passer à l'action.
Elle envoie une troupe sur le chantier qui casse tout ce qu'elle
peut. Les portes sont arrachées, le maître-autel
et les chapiteaux brisés, les colonnes vandalisées.
Quant au matériel des charpentiers, il est tout simplement
confisqué... Malgré tout, on remet de nouvelles
portes... qui sont à
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nouveau fracturées et emportées
peu de temps après!
Quelques mois plus tard, un incendie suspect se déclare.
Il détruit les parties en bois dans les murs et la
toiture. Il faut croire que ces mesures énergiques
d'intimidation ne suffisaient pas : en 1268, c'est carrément
le légat du pape que l'on agresse! Venu bénir
le nouveau cimetière, il est accablé d'injures,
molesté et poursuivi dans les rues de la ville.
Le 15 juillet de la même année, Ode de Pougy
et ses comparses sont excommuniées par le pape Clément
IV. Le pape Martin IV lèvera la sentence en 1283. Source
: «Basilique Saint-Urbain, Troyes - guide de visite»,
ISBN 2-907894-26-9
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Le chœur et le croisillon nord du transept |
La cuve
baptismale, sur la droite, vient de l'église
Saint-Jacques-aux-Nonnains (qui était la plus
importante abbaye de femmes du diocèse de Troyes).
À la Révolution, tout le mobilier de Saint-Jacques
fut vendu. Quelques années plus tard, on retrouva
la cuve dans la cour d'une maison troyenne. Elle était
utilisée comme margelle de puits.
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Gisant (bas-relief en pierre, 1570) |

Cuve baptismale du XVe siècle |

Statue en pierre, Vierge à l'Enfant
XVe ou XVIe siècle |

Pierre polychrome : Saint Jacques le Majeur (XVIe siècle)
Une des plus belles productions de la sculpture troyenne |

Portail principal, vitrail de 1901 (Ici, saint Valérien et
saint Louis)
uvre d'Édouard-Amédée Didron |

Pierre polychrome : Sainte Barbe (début XVIe siècle)
La tour, à son côté, est celle où elle
fut enfermée. |
LA CHAPELLE ABSIDIALE
DE LA VIERGE
LA VIERGE AU RAISIN, CHEF D'UVRE DE L'ÉCOLE TROYENNE |
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Chapelle de la Vierge (avec la statue de la Vierge au raisin)
Absidiole sud
Dans les deux vitraux visibles, les grisailles à fermaillets
sont du XIIIe siècle. |

La Vierge au raisin
Fin du XVe, premier tiers du XVIe siècle
L'une des plus belles sculptures de l'école troyenne |

Statue en pierre polychrome
Saint Roch (XVIe siècle) |

La chapelle de la Vierge et sa verrière
Les deux vitraux de gauche sont du XIIIe siècle à
l'exception des panneaux historiés qu'ils renferment.
Ceux-ci ont été faits
en 1879 lors de la restauration de la verrière. Les deux
vitraux de droite datent de 1879. |

Le merveilleux visage de la Vierge au raisin
Chef d'uvre de l'école troyenne
Fin du XVe siècle, premier tiers du XVIe siècle |
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Grisailles à fermaillets, XIIIe siècle
Cabochons d'animaux et têtes humaines
Chapelle de la Vierge
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La Vierge au raisin
Gros plan sur l'Enfant Jésus et sur l'oiseau
Chapelle de la Vierge
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La Vierge au raisin
Chef d'uvre de l'école troyenne
Fin du XVe siècle, premier tiers du XVIe siècle
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Grisailles à fermaillets, XIIIe siècle
Cabochons d'animaux et têtes humaines vus en gros plan,
Chapelle de la Vierge
Ces vitraux ont été restaurés en 1879. |
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L'école
troyenne de sculpture. Comme les autres églises
de Troyes, Saint-Urbain compte un nombre important de sculptures
sur pierre. Si les foires de Champagne ont été
florissantes pour la ville, la guerre de Cent Ans a eu l'effet
inverse. Toutefois, avec le retour de la paix (milieu du XVe
siècle), Troyes redevient prospère. C'est une
période de reconstruction. Les ateliers de sculpture,
de vitrail et de peinture ne chôment pas.
En matière de sculpture, le style d'avant la guerre
de Cent Ans renaît : celui de la tradition gothique
avec ses lignes épurées, ses visages aux expressions
simples, ses vêtements sobres.
Cependant, sous l'influence discrète du début
de la Renaissance, la sculpture troyenne évolue un
peu : les chevelures sont plus travaillées ; les attitudes,
plus
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naturelles ; les vêtements,
plus riches (comme celui de la célèbre statue
de la Vierge aux raisins ci-dessus).
Enfin, à partir des années 1530, l'influence
des artistes venant du château de Fontainebleau va marquer
la sculpture de la région. On sait qu'ils portent dans
leur art tous les signes de la première Renaissance.
Troyes s'inspirera ouvertement de l'Italie. De la sorte, les
artistes troyens, jusqu'en 1530-1540, vont faire de la résistance
face aux influences italiennes. Des ateliers comme celui du
maître de Chaource, ont continué à
offrir des uvres d'une grande qualité et d'une
profonde unité de style dans la tradition gothique.
Voir la sainte
Marthe du maître de Chaource à l'église
Sainte-Madeleine de Troyes.
Source : «Basilique Saint-Urbain, Troyes - guide
de visite», ISBN 2-907894-26-9
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LA CHAPELLE ABSIDIALE
NORD SAINT-JOSEPH |
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LE CHUR
DE LA BASILIQUE SAINT-URBAIN |
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Le chœur avec les chaises et les fleurs d'un mariage |
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Peinture sur toile «La Sainte Famille» (début du XVIIIe)
Cette toile est peut-être l'uvre de Jacques Carrey, élève
de Lebrun. |

Statue de saint Jean, fin du XVIe siècle
Cette uvre se rattache au style baroque |

Statue de la Vierge, fin du XVIe siècle
Cette uvre se rattache au style baroque |

Le chœur et l'abside avec sa monumentale verrière du XIIIe
siècle |

Vitrail central du chœur : «La Crucifixion»
À gauche et au centre, Marie et Jésus ont été
faits à la fin du XIXe siècle. Seul Jean, à droite,
est de 1270.
Les bordures sont aux armes du chapitre de saint Urbain et d'Urbain
IV.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan dans la
galerie des vitraux. |

Vitraux du chœur, vers 1270, abside et partie nord
Dans la partie basse, on remarquera la claire-voie qui vient enjoliver
les vitraux du premier niveau. |

Le chur de Saint-Urbain
On voit, à droite, un Calvaire et la piscine. |

La piscine du chur
Elle est datée de 1265 par les historiens. |
La piscine
de l'an 1265. Il est rare que la piscine d'une
église retienne l'attention. Celle de la basilique
Saint-Urbain est proprement hors normes. Rappelons que la
piscine est un endroit dans le chur, en général
creusé dans la pierre, où l'on plaçait
les burettes (ampoules contenant les huiles saintes). C'est
aussi un endroit percé d'un ou deux trous où
l'on vidait les eaux dites de «purification du calice
et des linges sacrés».
La piscine de Saint-Urbain est constituée de deux hautes
baies trilobées ornées de trois scènes
historiées (malheureusement mutilées à
la Révolution) : au centre, Jésus bénit
la Vierge ; dans l'écoinçon gauche, le pape
Urbain IV présente le chur de l'église
; dans l'écoinçon droit, le cardinal Ancher
présente le transept (qui n'est pas
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couvert). C'est par les scènes
des écoinçons que les historiens datent de 1265
la construction de cette piscine.
Mais le plus spectaculaire de cette sculpture est sans conteste
la représentation des défenseurs d'une ville
médiévale en lutte pour repousser l'assaut d'ennemis
imaginaires. Sur les quatre dais crénelés qui
surmontent la piscine, un ouvrier du XIIIe siècle,
sûrement pétri d'imagination et de talent, a
représenté des soldats en armes, des ecclésiastiques
et des ouvriers maniant leurs outils. Tout ce petit monde
s'active pour repousser l'attaquant.
Source : «Basilique Saint-Urbain, Troyes - guide
de visite», ISBN 2-907894-26-9
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La partie haute de la piscine, avec ses quatre dais crénelés,
simule une ville attaquée.
Les soldats armés et casqués repoussent un assaut imaginaire.
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Partie haute de la piscine (1265)
Les statues ont été décapitées sous la
Révolution.
Voir le commentaire ci-dessus pour l'explication des sculptures
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Panneau historié du chur : «Comparution devant
Pilate»
Vitrail de 1270, restauré fin XIXe et fin XXe siècle
Verrière basse |

Vitraux de 1270 dans le chur
Lévi, Cham et Samuel |

Panneau historié du chur : «Portement de croix»
Vitrail de 1270, restauré fin XIXe et fin XXe siècle
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LA NEF ET LES
VITRAUX DU XIXe SIÈCLE |
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Façade et élévations sud dans la nef : la verrière
du XIXe siècle de l'atelier Didron
Cliquez sur les vitraux pour les afficher en gros plan. |
Le vitrail
à la fin du XIIIe siècle. Le XIIIe
siècle est l'âge d'or du gothique. Après
les essais du siècle précédent, les architectes
sont parvenus à donner aux grandes églises et
aux cathédrales cet aspect monumental que nous leur
connaissons : voûtes élevées, grandes
fenêtres, importance de la lumière. Mais il faut
reconnaître, en ce qui concerne l'élan vers la
lumière, que les maîtres verriers et les commanditaires
des uvres l'ont un peu freiné : les vitraux aux
dessins omniprésents et aux couleurs chargées,
presque opaques, ne laissent plus passer grand-chose! Le plus
bel exemple en est la cathédrale
de Chartres (1220) et sa célèbre pénombre...
À Troyes, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
présente un peu le même inconvénient.
Pour retrouver cette atmosphère de clarté si
prisée, au XIIe siècle, par l'abbé Suger,
les artisans ont alors développé l'art de la
grisaille décorative. Il s'agit de réaliser
|
quelques panneaux figuratifs entourés
de bordures végétales, géométriques
ou héraldiques.
À Saint-Urbain, la totalité des verrières
du chur et des baies du transept, qui datent de cette
époque, suivent ce nouveau schéma artistique.
C'est un ensemble magnifique qui fait corps avec l'architecture.
Au sein de chaque lancette, le personnage représenté
de face, de trois-quarts ou en marche apporte la touche colorée
indispensable, touche enrichie sur les bords par les filets
d'héraldique, tandis que les grisailles légèrement
rehaussées d'or meublent le reste.
L'église Saint-Urbain marque l'avènement d'un
nouveau style dans l'art du vitrail français, voire
européen.
Source : «Basilique Saint-Urbain, Troyes - guide
de visite», ISBN 2-907894-26-9
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Statue en pierre polychrome
Saint Michel terrassant le dragon, XVIe siècle |

Saint Pierre
Verrière du transept (1891) |

Saint Paul
Verrière du transept (1891) |

Saint André
Verrière du transept (1891) |

Statue en pierre polychrome
Vierge à l'Enfant, XVIe siècle |
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Vue de la la nef depuis l'entrée côté sud
Les multi-colonnettes des piliers qui se prolongent au niveau des
arcades donnent à la basilique Saint-Urbain
un aspect de grâce et de légèreté encore
rehaussé par la lumière qui l'inonde. |

Christ aux liens
Pierre polychrome
XVIe siècle |
Viollet-le-Duc
et la basilique Saint-Urbain. Le célèbre
architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) est à
l'origine du renouveau de l'art gothique au XIXe siècle.
L'un de ses points de réflexion majeurs a été
de définir le beau idéal. À cet effet,
il a décrit ce qu'était pour lui la cathédrale
idéale, une cathédrale de style gothique évidemment.
Il est aussi l'auteur d'importants travaux sur l'évolution
du style gothique au Moyen Âge depuis son origine. Ces
travaux ont été fortement décriés
par d'autres architectes et historiens d'art.
Pour Viollet-le-Duc, l'élément générateur
de l'édifice gothique, c'est la croisée d'ogives.
La construction gothique se conçoit de haut en bas
et non pas, comme chez les Grecs anciens, de bas en haut.
C'est la croisée d'ogives qui impose les points d'appui,
qui détermine leur force et la section qu'il convient
de leur donner pour assurer l'équilibre de l'ensemble.
Mais Viollet-le-Duc soutient que les premiers architectes
du gothique ont emprunté en quelque sorte au style
roman : les voûtes et leurs faisceaux retombaient sur
le tailloir des chapiteaux qui, eux-mêmes, étaient
portés au faîte de colonnes simplement monocylindriques.
Ce n'est qu'à partir de 1220, selon lui, que les architectes
français ont renoncé à cette fameuse
colonne monocylindrique. Peut-être dans une recherche
de pureté, ils sont arrivés à regarder
la colonne - qui reçoit le poids des voûtes -
comme un prolongement des multiples
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faisceaux qui descendent des ogives.
Viollet-le-Duc situait l'apogée de ce système
à la basilique Saint-Urbain de Troyes. Il date
la construction du bâtiment de la fin du XIIIe siècle.
On voit nettement dans l'image ci-dessus que le pilier n'est
en effet autre que la continuité du faisceau des arcs
qui descendent depuis la voûte. Il n'y a plus de place
pour le chapiteau roman haut et massif. Seules subsistent
quelques maigres sculptures qui saluent le point de jonction
entre la descente des voûtes et le pilier. Ainsi, pour
notre architecte, la logique du gothique médiéval
poussée jusqu'à son aboutissement supprime le
chapiteau. Cette idée, typique de la pensée
de Viollet-le-Duc, lui est-elle venue en contemplant les magnifiques
tombées des faisceaux de Saint-Urbain par un jour de
grand soleil?
Il n'en reste pas moins que ce point d'architecture - qui
est assurément une recherche de la beauté -
assure à la basilique Saint-Urbain une grâce
et une légèreté sans pareil, rehaussées
encore par les flots de lumière qui traversent son
imposante verrière.
Source : «Viollet-le-Duc ou les délires
du système» de Jean-Michel Léniaud, Éditions
Mengès, ISBN 2-8562-0340-X
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Absidiole sud, vitrail de 1879 (dans le goût médiéval),
Atelier Didron
Le Couronnement de la Vierge |

«L'Éducation de la Vierge»
XVIe siècle, pierre polychrome |

Vitraux du transept sud
Saint Matthieu et saint Simon (Didron, 1891) |

La nef et l'entrée de l'église vues depuis le chur
La grande verrière de la façade (1901) est donnée
à droite ---»»» |

Vitrail de la façade (Didron, 1901)
De gauche à droite : Saint Valérien, saint Louis, saint
Urbain Ier, Urbain IV, saint Thomas d'Aquin, sainte Cécile
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan dans la galerie des
vitraux |
Documentation : «Basilique Saint-Urbain,
Troyes - guide de visite», ISBN 2-907894-26-9 |
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