|
|
|
Au XIIe siècle, l'archevêque
de Sens, Guy de Noyers, fonde la collégiale Saint-Pierre
à Saint-Julien-du-Sault. Le chapitre de onze chanoines, qui
y est attaché, a, entre autres, la charge des offices à
la chapelle
Saint-Julien du château Vauguillain. L'église de
la collégiale n'a laissé aucune trace. Aux alentours
de 1240, elle est remplacée par une église gothique
qui ne sera jamais terminée. Seuls seront érigés
le chur, les contreforts et les portails latéraux.
L'église fut incendiée et en partie détruite
vers le milieu du XIVe siècle. La restauration commença
à la fin du XVe, sous l'impulsion de l'archevêque de
Sens, Tristan de Salazar (1475-1519). Le cardinal Louis
de Bourbon, archevêque de Sens de 1535 à 1557 se
chargea de son achèvement par la reconstruction totale du
chur. Il essaya aussi de faire installer des tribunes.
La nef, de la responsabilité de la paroisse, resta inachevée.
On le voit dans les beaux piliers fasciculés, prévus
pour supporter la voûte en pierre, qui n'aboutissent pas (photo
ci-dessous). La voûte restera en bois. À l'ouest, la
nef est fermée par une clôture de planches jusqu'en
1735. Conséquence : l'église Saint-Pierre ne possède
aucune unité architecturale. Elle est néanmoins inscrite
dès 1840 à l'inventaire des Monuments historiques
pour ses vitraux des
XIIIe et XVIe siècles qui constituent sa véritable
richesse et son intérêt artistique. Cette page en donne
un très large extrait.
|
|
Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Pierre et de son
chur inondé par le soleil
Longueur : 54,60 mètres, Largeur : 19,75 mètres, Hauteur
de la voûte au maître-autel : 21,45 mètres. |
Le chevet de l'église et ses arcs-boutants qui naissent
entre les chapelles (XIIIe siècle). |
Le clocher (haut de 53 mètres) et la façade ouest
Elle est venue remplacer un mur de planches de bois en 1735. |
Statue d'un saint évêque sur un contrefort du côté sud (époque
Renaissance). |
Le portail nord de l'église Saint-Pierre remonte au XIIIe
siècle. |
L'archevêché
de Sens. On peut être étonné
de l'assiduité avec laquelle les archevêques
de Sens, Tristan de Salazar (1475-1519) et Louis de
Bourbon (1535 à 1557), se sont occupés
de la restauration de l'église Saint-Pierre.
Mais, à la Renaissance, la ville de Sens conservait
encore toute l'importance qu'elle avait au Moyen Âge.
C'était un archevêché qui étendait
sa suprématie sur les évêchés
voisins : Chartres, Auxerre, Meaux, Paris, Orléans,
Nevers et Troyes. Dans son étude parue en 1926
sur la cathédrale de Sens, l'abbé Eugène
Chartraire fait remarquer que les initiales de ces villes
forment le mot CAMPONT, qui n'est autre que la
devise de l'église métropolitaine. Il
ajoute aussi que les prélats en charge de l'archevêché
étaient, très souvent, des intimes des
familles régnantes. Ainsi le cardinal Louis de
Bourbon était l'oncle d'Henri IV. Ou encore,
à l'époque de la construction de Saint-Pierre,
le cardinal Guillaume de Champagne était l'oncle
du roi Philippe Auguste.
|
|
La trace d'une ancienne tour du château de Vauguillain
près de la chapelle Saint-Julien. |
Architecture.
Le célèbre Eugène Viollet-le-Duc
a souligné les qualités extraordinaires
de ce qu'il appelait les «grandes pierres
dures de la Bourgogne». Ce matériau,
tiré des carrières de la région,
avait permis de construire des édifices
solides où les lois de l'architecture mêlant
murs, voûtes et arcs-boutants étaient
poussées jusqu'à leurs dernières
limites. En même temps que leur résistance
à travers les siècles, Viollet-le-Duc
soulignait «l'harmonie des proportions et
la perfection de l'appareil des églises
bourguignonnes du XIIIe siècle.»
|
|
|
|
Le bourg et l'église Saint-Pierre vus depuis la chapelle du
château de Vauguillain. |
Les contreforts du XIIIe siècle sont ornés de
statues Renaissance. |
Chapiteau sur le portail nord |
Statue de saint Jean-Baptiste sur un contrefort du côté sud
(XVIe siècle). |
Chapiteau sur le portail nord. |
La chapelle Saint-Julien (qui domine la ville) est tout de qu'il
reste
du château de Vauguillain. |
Maison médiévale de l'archevêché à Saint-Julien-du-Sault.
Cette maison est indiquée dans tous les guides de tourisme
sur la région. |
|
La nef et le côté nord de l'église.
Dans le transept sud, il ne reste que des bribes d'un Arbre de Jessé
Renaissance. Trois rois y sont à peu près reconstitués
---»»» |
ARBRE DE JESSÉ RENAISSANCE
|
|
Joram, roi de Juda, dans l'Arbre de Jessé Renaissance. |
Un roi de Juda dans l'Arbre de Jessé
XVIe siècle. |
Les
vitraux de l'église Saint-Pierre à Saint-Julien-du-Sault.
L'église a fait partie de la première
liste des Monuments historiques, dressée en 1840,
en raison de ses vitraux du XIIIe siècle et de
la Renaissance.
Les vitraux du XIIIe siècle de Saint-Pierre
sont situés dans les chapelles rayonnantes. Ils
ont bien sûr été l'objet de restauration
au XIXe. Une première restauration eut lieu vers
1850, une seconde dans les années 1880. Comme
à l'habitude, au XIXe siècle, ces restaurations
ont été beaucoup trop hardies. Vers 1850,
on avait tendance à appliquer aux verrières
le principe de Viollet-le-Duc en architecture : s'efforcer
de retrouver l'apparence originelle des vitraux, c'est-à-dire
ce que l'on croyait être leur transparence. Ils
étaient noircis, encrassés, alors on nettoya
avec des produits chimiques dangereux pour le verre
et qui le rendaient encore plus sensible à la
patine du temps. D'autre part, le pastiche du vitrail
médiéval était roi et les peintres
verriers y avaient recours sans complexe pour compléter
les verrières qui souffraient de manques. Le
peintre verrier Steinheil (1814-1855) qui, d'après
Gabrielle Rheims (cf source), a été chargé
de la seconde restauration des vitraux de Saint-Pierre,
excellait dans cet art au point qu'il était impossible
au profane de distinguer le vitrail médiéval
des imitations du XIXe.
Cette page donne un large aperçu de ces verrières
médiévales. Parmi elles, la base Palissy
indique que le vitrail de la légende
de saint Théophile semble l'un des mieux
conservés. On regardera aussi avec intérêt
le vitrail de saint
Jean l'évangéliste avec la lutte de
Jean contre le grand prêtre Aristodème.
Les vitraux Renaissance de l'église Saint-Pierre
sont moins nombreux, mais ils suscitent davantage de
curiosité. Certains sont attribués au
peintre verrier Jean Cousin l'Ancien, actif à
Sens dans les années 1520-1530. Le plus célèbre
d'entre eux est celui de la légende
de saint Julien où l'on voit les empereurs
Dioclétien
et Galère converser ensemble, coiffés
des casques des soldats de la Renaissance. La verrière
de l'histoire
de sainte Geneviève est également
attribuée à Jean Cousin (hormis le registre
du bas). Cette page donne tous les vitraux Renaissance
de l'église.
Source : 1) «L'église
Saint-Julien-du-Sault et ses verrières»
de Gabrielle Rheims, la Gazette des Beaux-Arts, 1926
; 2) «Ces églises du dix-neuvième
siècle», auteurs multiples, Éditions
Encrage.
|
|
|
Le bas de la verrière contenant
les fragments de l'Arbre de Jessé Renaissance. |
L'attribution
à Jean Cousin de certains vitraux Renaissance
de l'église Saint-Pierre paraît
avoir une histoire. À la fin de l'article sur
les vitraux de Saint-Pierre écrit par Jean
Lafond dans la brochure du Congrès archéologique
de France, Auxerre 1958, on trouve une note éclairante
sur la façon dont les «vérités»
font leur chemin parmi les spécialistes de l'art.
Jean Lafond cite un érudit du XIXe siècle
qui parle du vitrail d'époque Renaissance relatif
à la Vie de sainte Geneviève (voir plus
bas).
Il écrit : «On lit dans le Bulletin archéologique
de 1844-1845 (t. III, p. 339) : la Vie
de sainte Geneviève est "si belle que
M. Quantin l'attribuerait volontiers à Jean Cousin".
Cette appréciation élogieuse s'est naturellement
transformée en une attribution formelle sous
la plume des auteurs récents.»
Est-ce pourquoi l'on trouve sous la plume de Gabrielle
Rheims, dans son article du numéro de la Gazette
des Beaux-Arts paru en 1926, l'expression «attribué
à Jean Cousin» sans autre explication?
Il en est de même pour Wikipedia.
|
|
Ézéchias (?), roi de Juda,
partiellement reconstitué, XVIe siècle. |
|
VITRAIL DE SAINT FIACRE ET
SAINTE SYRE (VERS 1530)
|
|
Vitrail Sts Fiacre et Syre |
Vitrail de Saint Fiacre et sainte Syre
Partie inférieure avec saint Fiacre et sainte Syre. |
Le Christ en croix sur un pilier
Époque indéterminée. |
Le visage de sainte Syre
Vitrail de Saint Fiacre et sainte Syre, vers 1530. |
|
La voûte en bois de la nef
Aucune voûte ogivale n'a été construite
au-dessus de la nef.
«««--- Vitrail de Saint Fiacre et sainte Syre
Partie supérieure avec les saintes Lucie, Agathe, Barbe
et Cécile. |
Le bas-côté sud vu depuis le transept sud
Au fond, le baptistère avec le groupe sculpté
du Baptême de Jésus. |
|
Les martyres de sainte Barbe et de sainte Cécile.
Vitrail de Saint Fiacre et sainte Syre, vers 1530. |
Les martyres de sainte Lucie et de sainte Agathe.
Vitrail de Saint Fiacre et sainte Syre, vers 1530.
Vitraux reconstitués en partie à l'aide de fragments
anciens. |
Le Christ en croix sur un pilier de la nef
Époque non précisée. |
«Le Baptême de Jésus»
Groupe sculpté dans le baptistère.
|
Arcades qui n'aboutissent pas
Exemple de l'inachèvement de la nef. |
Statue d'un saint martyr
dans un bas-côté. |
«La Vierge remet le Rosaire à saint Dominique»
uvre anonyme, XVIIIe siècle ?
À DROITE ---»»»
Une vue de la nef sur le côté nord avec ses
magnifiques piliers fasciculés.
|
Le transept nord de l'église (partie centrale de la photo)
date du XIIIe siècle. |
|
«La Vierge remet le Rosaire à saint Dominique», détail. |
Le
vitrail de la vie de sainte Geneviève.
Gabrielle Rheims attribue ce vitrail à Jean
Cousin. Le registre du bas est une création
du XIXe siècle réalisée lors de
la restauration de l'ensemble du vitrail (source : base
Palissy). Il montre la sainte à Nanterre bénie
par l'évêque saint Germain. Dans le registre
2 (voir l'ensemble du vitrail sur la gauche), Geneviève
enfant veut aller à l'église, mais sa
mère s'y refuse et devient aveugle. Dans le registre
3 (ci-contre), la mère demande à sa
fille de lui apporter de l'eau, et l'eau la guérit
de la cécité. Registre 4 :
la sainte et sa mère sont devant un monastère
; la sainte, à Paris, orpheline et malade, est
réconfortée par un ange. Registre 5
(ci-dessous) : sainte Geneviève intercède
auprès de Childéric Ier (qui fait le siège
de Paris) pour obtenir la grâce des condamnés.
Dans ce registre, on aperçoit en haut à
droite le gibet de Montfaucon. Le registre 6
(en bas à gauche) illustre le miracle du cierge.
La sainte visite la nuit le chantier d'une basilique
à Saint-Denis avec ses compagnes. Le cierge qui
éclairait le chemin s'éteint. La sainte
s'en saisit et le cierge ne s'éteint plus malgré
le vent. Dans la partie supérieure du registre,
un diablotin et un ange combattent : le premier souffle
sur le cierge pour l'éteindre, l'autre veut maintenir
la flamme bien vivante. Et c'est l'ange qui sort vainqueur.
Dans le registre du haut, un prélat est
agenouillé devant la châsse de la sainte.
Source : «L'église
Saint-Julien-du-Sault et ses verrières»
de Gabrielle Rheims, la Gazette des Beaux-Arts, 1926,
2e semestre.
|
|
Vitrail de la vie de sainte Geneviève, vers 1530
Registre 5 : sainte Geneviève obtient de Childéric la
grâce des condamnés.
En haut à droite : le gibet de Montfaucon. |
|
Vitrail de la vie de sainte Geneviève, vers 1530
Registre 6 : sainte Geneviève porte un cierge en procession. L'ange
et le diablotin combattent autour de la flamme. |
«Piéta»
Anonyme, époque indéterminée. |
VITRAIL DE SAINT JULIEN DE
BRIOUDE (ÉPOQUE RENAISSANCE)
|
|
Le bas-côté sud de la nef
Les piliers datent de la fin du XIIIe siècle ou du début
du XIVe. |
Vitrail de saint Julien de Brioude
Registre 3 : des soldats rapportent la tête de Julien
à Ferréol au bout d'une pique. |
|
Vitrail de SAINT JULIEN DE BRIOUDE
(Époque Renaissance), "attribué" à
Jean Cousin. |
Vitrail de saint Julien de Brioude. Registre 2, détail. |
|
Vitrail de saint Julien de Brioude
Registre du bas : les empereurs Dioclétien et Galère
en grande conversation
tandis que le petit Julien, confié à l'armée
par son père, s'approche sur la droite. |
Le
vitrail de saint Julien de Frioude. Gabrielle
Rheims attribue ce vitrail à Jean Cousin.
Entre historiens du vitrail, les interprétations
des panneaux divergent quelque peu. Gabrielle Rheims
donne une description qui n'est pas toujours conforme
à celle de la base Palissy. On essaiera ici de
prendre le plus plausible. Registre du bas (photo
ci-dessus) : les empereurs Dioclétien et Galère
sont en grande conversation. Sur la droite, le père
de Julien pousse son fils (en tunique verte) pour le
confier à l'armée. Ce vitrail magnifique
expose des costumes très riches (dont les cuirasses
et les casques des empereurs). On notera aussi le petit
page sur la gauche dont la tunique est d'un bleu intense
(gros plan donné ci-dessous). La partie droite
du registre du bas représente le fameux
«sault» de Julien à cheval. Poursuivi
par une troupe de soldats, il arrive au sommet d'une
montagne et lance son cheval dans la vallée.
Ses poursuivants n'osent pas le suivre. C'est l'origine
populaire du nom de «Saint-Julien-du-Sault».
La base Palissy signale que, dans ce registre, le panneau
de droite (saint Julien à cheval) est une création
du XIXe siècle. Registre 2 : Julien est
arrêté devant un monastère (voir
ci-dessous). Il porte la même tunique verte que
celle du petit Julien dans le panneau des deux empereurs.
Puis Julien est décapité. Registre
3 : des soldats rapportent au bout d'une pique
la tête de Julien à Ferréol (voir
image plus haut). À côté, des moines
inhument le corps de Julien. Registre 4 : Saint
Mammert, évêque de Vienne, découvre le
corps de Ferréol enterré avec la tête de saint Julien.
La tête est miraculeusement conservée (image
plus bas). À côté : bénédiction
de la fontaine miraculeuse tandis que des moines marchent
en procession vers les reliques. Registre 5 :
saint Mammert se tient devant une assemblée de bourgeois
; à droite, construction d'une église en l'honneur
de saint Julien (détail ci-dessous). Enfin, la
tête de lancette est hétérogène.
Le cavalier au centre de la rose, qui tient un faucon,
est attribué, par Gabrielle Rheims, à
Jean Cousin, tandis que les lobes de la rose
et les écoinçons sont du XIIIe siècle.
Source : «L'église
Saint-Julien-du-Sault et ses verrières»
de Gabrielle Rheims, la Gazette des Beaux-Arts, 1926,
2e semestre ; Base Palissy.
|
|
Vitrail de saint Julien de Brioude, Panneau des deux empereurs
Le bleu de la tunique du page est tout simplement somptueux.
|
Vitrail de saint Julien de Brioude, registre 4
Saint Mammet découvre le corps de saint Ferréol,
détail. |
|
Vitrail de saint Julien de Brioude
L'empereur Galère et son casque de condottiere de la
Renaissance. |
Vitrail de saint Julien de Brioude
Julien et son cheval se préparent à sauter dans
la vallée
pour échapper à leurs poursuivants.
Le panneau de droite où Julien est à cheval est
une création du XIXe siècle. |
|
Vitrail de saint Julien de Brioude
Registre 2 : Julien est arrêté devant un monastère.
Registre 4 : Saint Mammert découvre le corps de Ferréol
enterré avec la tête de saint Julien ---»»» |
|
Vitrail de saint Julien de Brioude
Tête de lancette : Cavalier tenant un faucon, époque
Renaissance
Autour, les vitraux hétérogènes sont
du XIIIe siècle. |
Le déambulatoire nord avec sa grille. |
Le
vitrail dit «de Tristan de Salazar»
est hétéroclite. Il est associé
au nom de l'archevêque de Sens qui appuya
la restauration de l'église après
la Guerre de Cent Ans. Ses armoiries sont d'ailleurs
présentes dans le bas du tympan à
droite. La majeure partie des panneaux date du
XVIe siècle (1500 ou 1530) alors que le
panneau de la décapitation de saint Paul,
au centre, est une création de peintres
verriers du XIXe siècle. Cette verrière,
très endommagée, a été
fortement restaurée en 1897 par les ateliers
Leprévost et les ateliers Steinheil fils.
Dans le registre du bas, six sibylles,
portant les instruments de la Passion, entourent
la croix. La base Palissy indique que les attributs
de certaines sibylles ont été falsifiés
lors de la restauration. Registre 2 : Légende
du songe de Charlemagne (voir à droite),
décapitation de saint Paul (panneau du
XIXe siècle), crucifixion de saint Pierre.
Registre 3 : Descente de croix, Déploration
et Résurrection (voir ci-dessous). Dans
la tête de lancette, des anges entourent
le Christ de l'Apocalypse. Remarquons que toutes
les scènes sont surmontées d'un
dais gothique. Enfin, les armoiries au bas
du tympan sont celles, à gauche, du
chapitre de l'église, au centre, de Louis XII
(écu de France entouré du collier de l'ordre de
la saint Michel), à droite, celles de Tristan
de Salazar, archevêque de Sens de 1475 à
1519.
Source : base Palissy.
|
|
|
|
Vitrail de Tristan de Salazar
Registre 1 : la Descente de croix, la Déploration et
la Résurrection,, XVIe siècle. |
|
Le déambulatoire nord et ses vitraux Renaissance
(Légende de saint Julien et légende de sainte
Geneviève). |
Vitrail de Tristan de Salazar
Registre 1 : Charlemagne à la chasse, XVIe siècle
Ce panneau rappelle fortement le style de Jean Cousin. |
Vitrail de Tristan de Salazar
Registre 2 : Panneau de la Résurrection, XVIe siècle. |
|
«Saint Eustache devant le cerf»
Tableau d'un auteur anonyme, Huile sur toile
1ère moitié du XVIIe siècle. |
L'entrée sud dans le déambulatoire avec la grille. |
LE CHUR ET LES CHAPELLES
RAYONNANTES
|
|
Le chur de l'église Saint-Pierre est inondé de
lumière.
Les verrières des parties hautes sont constituées en
majorité de verre blanc agrémenté de bordures. |
Le chur et l'abside de l'église Saint-Pierre.
La voûte du chur culmine à près de
22 mètres. |
LA CHAPELLE AXIALE
ET SES VITRAUX XIIIe SIÈCLE RESTAURÉS
XIXe
|
|
Chapelle axiale dite de la Vierge.
et ses vitraux du XIIIe siècle très restaurés
au XIXe siècle. |
Les chapelles du déambulatoire
de l'église Saint-Pierre compte dix
verrières créées aux alentours
de 1250. Leur état de conservation
es inégal. Ces verrières ont fait l'objet
d'une première campagne de restauration en 1850
par l'atelier de Joseph Veissière, et d'une seconde,
plus poussée, en 1881-1887 par l'atelier de Leprévost
et l'atelier de Steinheil fils. Une inscription relative
à cette restauration figure d'ailleurs au bas
de la verrière (voir la photo de la verrière
en entier).
Si le chur de l'église apparaît aussi
riche, Gabrielle Rheims nous rappelle que, au Moyen
Âge, le bourg de Saint-Julien-du-Sault était
sous la protection des archevêques de Sens. Ils
en étaient seigneurs et barons, et y possédaient
une demeure pour leur villégiature.
Source : base Palissy et
article de Gabrielle Rheims (voir bas de page).
|
|
Le déambulatoire nord et les chapelles rayonnantes.
(Chapelle du Sacré Cur et chapelle de la Vierge)
|
|
Médaillon dans le retable
du maître-autel. |
La voûte du chur est riche de la diversité
de ses figures géométriques. |
C'est le cardinal
Louis de Bourbon, archevêque de Sens, qui
entreprit la reconstruction totale du chur
vers le milieu du XVIe siècle. Des éléments
Renaissance se voient dans les clés de
voûte du déambulatoire et dans les
chapiteaux des piliers, riches de têtes
d'angelots.
L'architecture du chur est celle d'une grande
église. Si la nef avait pu être achevée
dans le même style, Saint-Pierre aurait
été une très belle et très
grande église gothique.
|
|
|
BAIE AXIALE -
VITRAIL DE LA PASSION (XIIIe)
|
|
Vitrail des Scènes de la Passion
XIIIe siècle, très restauré au XIXe
siècle
Chapelle de la Vierge |
Vitrail de la Passion dans la baie axiale
Le Baiser de Juda, XIIIe siècle restauré
au XIXe. |
|
Statue de l'ange sur le maître-autel. |
Vitrail des Scènes de la la Passion.
Les Pèlerins d'Emmaüs, XIIIe siècle restauré
au XIXe
Avec l'aide de produits chimiques, les vitraux, jugés
sales et obscurcis, étaient savamment décapés... |
Vitrail de la Légende de saint Nicolas
La Corporation des peaussiers (qui a offert le vitrail)
XIIIe siècle restauré au XIXe. |
|
VITRAIL DE SAINT BLAISE,
SAINT PIERRE ET SAINT PAUL, XIIIe SIÈCLE
|
|
Vitrail de saint Blaise, saint Pierre et saint Paul
Saint Blaise est déchiré avec des peignes de fer, des femmes
recueillent son sang. |
Vitrail
de saint Blaise, saint Pierre et saint Paul.
L'histoire de saint Blaise dans la Légende
dorée, est l'une des plus irréelles
qu'on puisse imaginer. Dans les grandes lignes : saint
Blaise est évêque de Sébaste en
Cappadoce. Refusant de renier sa foi, il est torturé.
Sa peau est déchirée avec des peignes
de fer (panneau ci-dessus). Les sept femmes qui recueillent
son sang sont, elles aussi, torturées, puis décapitées.
Enfin, Blaise est décapité par ordre du
gouverneur. L'intérêt du vitrail ci-dessus
est dans les bordures : «les fleurs de lys alternent
avec les châteaux de Castille», écrit
Gabrielle Rheims. C'est sans doute le signe que le vitrail
a été offert par saint Louis et Blanche
de Castille. Le couple royal aimait les vitraux et en
offrit beaucoup au cours du règne.
Les extraits de vitraux ci-dessous montrent des scènes
classiques de la vie de saint Pierre et de saint Paul
: la chute de Simon le magicien et saint Pierre délivré
par un ange. L'ensemble de cette verrière a été
très restaurée dans les années
1880 ; des panneaux ont été recréés.
Les trois images données ici de ce vitrail sont,
d'après les sources, des panneaux du XIIIe siècle
restaurés au XIXe.
|
|
|
La statue de la Vierge dans la chapelle axiale
Le libellé en bas du vitrail rappelle la restauration du 19e. |
Vitrail de saint Blaise, saint Pierre et saint Paul
La chute de Simon le magicien (XIIIe siècle, restauré
au XIXe). |
Vitrail de saint Blaise, saint Pierre et saint Paul
Saint Pierre est libéré de sa prison par un ange (XIIIe,
restauré). |
CHAPELLE DE LA PIÉTA
ET SES VITRAUX DU XIIIe SIÈCLE RESTAURÉS AU
XIXe
|
|
Chapelle rayonnante de la Piéta. |
Vitrail de la vie de la Vierge
Les mages avertis par l'ange, XIIIe siècle restauré
au XIXe. |
Les apôtres et la Mort de la Vierge, détail (XIIIe
siècle restauré). |
|
Vitrail de la vie de la Vierge. |
|
Le
vitrail de la vie de la Vierge a été
très restauré au XIXe siècle, cinq
panneaux sont des créations. On donne ici des
extraits de panneaux restaurés. On portera son
intérêt sur la Fuite en Égypte
et le Miracle des blés. Rappelons ici
en quoi il consiste. Joseph et Marie sont poursuivis
par des soldats du roi Hérode. Ils arrivent près
d'un champ où des paysans sèment du blé.
Mais ce blé pousse à toute vitesse. Quand
les soldats arrivent et qu'ils demandent aux paysans
s'ils ont vu les fuyards, ceux-ci répondent :
«Nous les avons vu passer quand nous semions ce
blé», laissant croire qu'ils sont passés
il y a longtemps. Selon certains spécialistes
du vitrail, ces vitraux de la Fuite en Égypte
figurent parmi les plus anciens exemplaires connus de
ce thème légendaire [Jean Lafond, Congrès
archéologique de France, Session d'Auxerre,
1958].
On pourra voir un autre exemple du Miracle des blés
dans le bas-relief
du tympan du portail central de l'église
Saint-Joseph
à Angers (qui date du XIXe siècle).
|
|
|
VITRAIL DE LA LÉGENDE
DE THÉOPHILE, XIIIe SIÈCLE RESTAURÉ AU
XIXe
|
|
Vitrail de Théophile
Registres du bas : Tentation, Défection, Théophile
dans les bras d'un démon
Le pacte est signé, le saint confère avec le diable,
Théophile dans ses réflexions.
Panneaux du XIIIe siècle restaurés. |
Selon la base Palissy,
le vitrail de Théophile
est assez bien conservé. Un seul panneau
(Théophile se détournant du diable)
a été créé au XIXe
siècle. La légende de Théophile
est l'histoire d'un pacte avec le diable qui provoque
les remords du signataire et qui est finalement
rompu par l'intercession de la Vierge.
Théophile est le vidame de l'évêque
d'Adana en Cilicie, c'est-à-dire qu'il
conduit l'armée de l'évêque
et qu'il fait appliquer les droits féodaux
sur ses terres. Cette légende connaît
bien sûr des variantes. Théophile
est dépouillé de ses biens par l'évêque.
Voulant les récupérer, il signe
un pacte avec le diable. Le panneau de gauche
du registre 2 (voir ci-contre) le montre avec
le magicien Salatin qui a intercédé
auprès du diable pour lui. Comme suite
à ce pacte, la prospérité
revient. Théophile reçoit des présents
et fait construire un monument. Les diables applaudissent,
mais le vidame est pris de remords et le démon
le malmène. Un panneau le montre ensuite
sortir de l'église où il est querellé
par des diables furieux. Il se confesse à
l'évêque et prie la Vierge. Celle-ci
arrache le pacte des mains du diable et le rapporte
à Théophile endormi. Pour se venger,
les diables démolissent le monument bâti
par Théophile. Dans le registre du haut,
la Vierge triomphante tient son fils dans ses
bras. Cette légende pourrait être
à l'origine du mythe de Faust.
Source : «L'église
Saint-Julien-du-Sault et ses verrières»
de Gabrielle Rheims, la Gazette des Beaux-Arts,
2e semestre 1926 ; Base Palissy.
|
|
|
Vitrail de Théophile
Théophile confère avec le diable
Panneau du XIIIe siècle restauré. |
Théophile est malmené par le diable
Panneau du XIIIe siècle restauré |
Les démons applaudissent
---»»»
aux succès de Théophile.
Panneau du XIIIe siècle restauré |
|
|
Vitrail de Théophile, panneaux du XIIIe siècle
restaurés
Théophile se confesse à son évêque,
les diables sont furieux. |
|
|
|
Vitrail de Théophile
XIIIe siècle, restauré au XIXe siècle. |
La Vierge au sommet du vitrail, XIIIe restau. |
|
ARCHITECTURE DANS LE DÉAMBULATOIRE
|
|
Clé pendante devant la chapelle de la Vierge.
Époque Renaissance |
Clé pendante devant la chapelle de la Vierge.
Détail d'une clé de côté. |
L'entrée du
déambulatoire sud ---»»»
On aperçoit le vitrail Renaissance de saint Fiacre
et sainte Syre. |
|
|
|
CHAPELLE DU SACRÉ
CUR ET SES VITRAUX DU XIIIe SIÈCLE RESTAURÉS
|
|
Chapelle rayonnante du Sacré Cur
et ses vitraux du XIIIe siècle restaurés au XIXe
siècle. |
|
Vitrail
de saint Jean l'évangéliste, XIIIe siècle restauré
au XIXe ---»»»
Six panneaux sont des créations du XIXe siècle.
|
Voir la peinture murale
du XIVe siècle sur l'histoire d'Aristodème
à l'église Saint-Sauveur
de Saint-Macaire en Gironde. |
|
Le
vitrail de saint Jean l'évangéliste,
comme les autres vitraux du XIIIe siècle, a été
restauré au XIXe. Six de ses panneaux sont des
créations des ateliers de restauration. Une partie
du vitrail donne l'histoire de Jean et d'Aristodème,
grand prêtre de Diane à Éphèse,
telle que la raconte la Légende dorée
de Jacques de Voragine.
Jean est traîné au temple de Diane par
les adorateurs des idoles qui veulent le forcer à
sacrifier à la déesse. Jean leur propose
un marché : il priera le Christ, les autres Diane.
Si l'église du Christ s'écroule, il sacrifiera
à Diane, si le temple de Diane s'écroule,
ils devront croire au Christ. Marché conclu.
Bien sûr, c'est le temple de Diane qui s'écroule.
Ce que voyant, le grand prêtre Aristodème,
mécontent, soulève le peuple. Jean lui
propose de l'apaiser. Aristodème le met alors
au défi de boire du poison. «S'il ne te
fait aucun mal, c'est que ton Dieu est le vrai Dieu»,
lui dit-il. Le poison est préparé (premier
panneau du registre 6 ci-dessous). Puis, à l'initiative
du grand prêtre, il est testé sur deux
condamnés à mort, qui s'écroulent
foudroyés. Jean fait le signe de la croix et
boit (panneaux 2 et 3 du registre 6). Il s'en tire indemne.
Tous louent Dieu, mais Aristodème a un dernier
doute. Il demande à Jean de ressusciter les deux
condamnés. Alors «je ne douterai plus et
croirai au Christ», ajoute-t-il. Jean lui donne
son manteau pour qu'il l'étende sur les cadavres
en disant : «l'apôtre du Christ m'envoie
vers vous pour que vous ressuscitiez au nom du Christ!»
Aristodème s'exécute et les morts ressuscitent
(panneaux 1 et 2 du registre 7 ci-dessous). L'apôtre
baptise alors le grand prêtre, le proconsul et
toute sa famille (panneau 3 du registre 7).
Jacques de Voragine ajoute que les nouveaux baptisés
élevèrent plus tard une église
en l'honneur de saint Jean. La base Palissy mentionne
que, dans le registre 7, les panneaux 2 et 3 sont des
créations du XIXe siècle. Ajoutons pour
finir que saint Jean est le seul apôtre qui ne
soit pas mort martyr. La Légende dorée
nous apprend que, âgé de 98 ans, il a été
appelé par le Christ pour qu'il le rejoigne.
Cette mort programmée se produisit un dimanche,
dans une église. Jean s'est en quelque sorte
«auto-enterré» devant l'autel (panneaux
de l'avant-dernier registre dans le même vitrail).
Nota : les citations entre guillemets sont extraites
de «La Légende Dorée» de Jacques
de Voragine, éditions Diane de Sellers, traduction
de Theodor de Wyzewa.
|
|
|
|
Vitrail de saint Jean l'évangéliste, XIIIe siècle restauré
Registre 6 : Aristodème et le poison. |
Vitrail de saint Jean l'évangéliste, XIIIe siècle restauré
(panneaux 2 et 3 du XIXe siècle)
Registre 7 : Le manteau qui ressuscite les morts, baptême d'Aristodème. |
Vitrail de saint Jean l'évangéliste, XIIIe siècle restauré.
Registre 2 : les trois panneaux de la Cène. |
«L'Assomption», toile d'un peintre anonyme
Époque non précisée. |
Vitrail de saint Jean-Baptiste
La naissance de saint Jean-Baptiste, XIIIe siècle restauré
au XIXe. |
|
«L'Assomption», détail : la Vierge. |
Le
vitrail de saint Jean-Baptiste, restauré
au XIXe siècle, possède quatre scènes
modernes. Le panneau de la naissance de Jean-Baptiste,
donné à gauche, est du XIIIe siècle.
On y voit des taches et des irrégularités
que, sans doute, les produits chimiques des restaurateurs
n'ont pu faire disparaître. En comparaison, dans
le vitrail de sainte Marguerite donné ci-dessous,
le panneau montrant sainte Marguerite dans les bras
de sa nourrice, qui est une création du XIXe
siècle, montre des coloris parfaits où
la grisaille, qui donne du relief aux vêtements,
ne souffre d'aucune tache.
|
|
Vitrail de saint Jean-Baptiste
Jean-Baptiste prêchant, XIIIe siècle restauré. |
|
AUTRES VITRAUX DU XIIIe SIÈCLE
DANS LE DÉAMBULATOIRE : VITRAIL DE SAINTE MARGUERITE
|
|
Vitrail de sainte Marguerite
Vitrail du XIIIe siècle
restauré au XIXe. |
Vitrail de sainte Marguerite
La sainte dans les bras de sa nourrice, création du XIXe
siècle.
Ce panneau est en effet trop «parfait» pour être
du XIIIe siècle.
On peut néanmoins y admirer la maîtrise du pastiche
XIIIe. |
Le
vitrail de sainte Marguerite a été
très restauré. Les registres 1, 4 et 9
sont des créations du XIXe siècle.
L'histoire : Olibrius, gouverneur d'Antioche, rencontre
Marguerite qui garde ses moutons (voir ci-dessous).
Il s'éprend d'elle. Chrétienne, elle refuse
ses avances. Elle subit alors tout un tas de supplices
(fouettée avec des verges, puis avec des pointes
de fer). Dans sa prison, elle terrasse un dragon (ci-contre).
Puis repousse le diable. Elle est brûlée
vive avec des torches et enfin décapitée.
Voir le retable
de sainte Marguerite au musée
des Beaux-Arts de Dijon
et l'explication des panneaux qui en est donnée
à l'aide de la Légende dorée.
|
|
Vitrail de sainte Marguerite
La rencontre de Marguerite et d'Olibrius, XIIIe siècle
restauré. |
|
Vitrail de sainte Marguerite
Panneaux du XIIIe siècle restaurés
à l'exception des deux du bas qui sont des créations
du XIXe siècle. |
Vitrail de sainte Marguerite
Le dragon vert, XIIIe siècle restauré. |
|
«Hérodiade reçoit la tête de Jean-Baptiste»
Tableau d'un auteur anonyme, époque non précisée. |
Les tuyaux peints de l'orgue de tribune Renaissance . |
|
L'orgue de tribune date de la Renaissance. |
L'orgue
de l'église Saint-Pierre remonte au
XVIIe siècle, mais il a été restauré,
démonté et remonté de multiples
fois. La dernière restauration date de 2002.
Le buffet d'orgue possède, quant à lui,
sa date de création gravée dans sa partie
supérieure : 1568.
|
|
Saint Julien sur sa monture
sur l'entablement du buffet d'orgue. |
|
L'orgue de tribune et son balcon
vus depuis l'allée centrale. |
Vitrail de l'Enfance du Christ, XIIIe siècle restauré
Deux hommes à tête couronnée cheminent en
devisant.
Qui sont-ils? |
|
La nef vue depuis le maître-autel. |
Documentation : «L'église Saint-Julien-du-Sault
et ses verrières» de Gabrielle Rheims, la Gazette des
Beaux-Arts, 1926, 2e semestre
+ «Saint-Julien-du-Sault» de Jean Vallery-Radot et «Les
Vitraux [de l'église Saint-Pierre de Saint-Julien-du-Sault]»
de Jean Lafond
dans «Congrès archéologique de France (Société
Française d'Archéologie), CXVIe session, 1958, Auxerre»
+ Documents affichés dans la nef. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|