On sort un peu déçu d'une visite à Médiévalys. Ce «cathédraloscope», dont l'ambition est d'expliquer la construction des cathédrales médiévales et d'en illustrer les différentes étapes, laisse le visiteur sur sa faim. On y trouve en effet énormément de panneaux explicatifs associés à des maquettes, certes très belles, mais que l'on aurait aimé voir plus nombreuses. À l'époque de l'électronique, le visiteur s'attend à trouver des maquettes animées. Malheureusement tout est statique. C'est vrai pour les maquettes, c'est vrai aussi pour l'architecture. On ne trouve rien sur les modifications architecturales intervenues au cours du XIIIe siècle, que ce soit sur le passage de la voûte sexpartite à la voûte quadripartite ou sur l'abandon des quatre niveaux d'élévation de la nef au profit des trois niveaux d'élévation.
Médiévalys se visite à livre ouvert. Et l'expression est à prendre au premier degré ! Vous passerez plus de temps à lire les panneaux (si vous ne connaissez pas le b.a.-ba de la construction des cathédrales) qu'à regarder les maquettes. Si vous n'êtes pas novice en la matière, le «cathédraloscope» ne vous apportera pas grand-chose.
Trois salles sont réellement intéressantes. Y sont illustrés : les éléments d'une cathédrale, les étapes de la construction et les outils, enfin les vitraux. À condition de savoir lire. Il y a de fortes chances que les autres salles, conçues à base de décors et de lumières, ne soient à vos yeux que du pur remplissage.