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L'église du Sacré-Cur
de Besançon
n'est pas prolixe en documentation. Son architecture, de style néo-roman,
se caractérise par une très large voûte en berceau
scandée d'arcs doubleaux qui viennent reposer sur de magnifiques
chapiteaux à thème floral roman. On peut en conclure,
sans grand risque d'erreur, que l'édifice possède
une armature en acier recouvert de moellons. L'église est
assez proche de la gare, située sur les hauteurs du vieux
Besançon,
donc au-dessus de la boucle du Doubs. Elle a été érigée
au lendemain de la première guerre mondiale. Était-ce
pour répondre aux besoins cultuels d'un quartier en développement?
C'est probable.
L'église possède des vitraux en forme de colonne qui
ne suffisent pas à l'éclairer. Les chapelles latérales
qui possèdent chacune trois de ces vitraux-colonnes, sont
plongées, sans lumière artificielle, dans la pénombre.
Les vitraux montrent des styles bien différents, venant à
l'évidence de différents ateliers. Cette page en donne
un large aperçu.
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Vue générale de l'église du Sacré-Cur
La largeur de la voûte est obtenue par une armature métallique. |
La Cène sur le fronton de la façade
Cette création artistique moderne embellit le portail de belle
manière. Son auteur est inconnu. |
La façade de l'église du Sacré-Cur
Elle se rapproche du style romano-byzantin. |
Chapelle latérale Notre-Dame |
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Le portail de l'église |
À DROITE ---»»»
Non, le Sacré-Cur ne brandit pas
le poing pour exprimer sa solidarité de
classe
envers les masses laborieuses exploitées
par le grand capital ! Jésus fait tout
simplement le geste de bénir, mais la main
a perdu l'index et le majeur.
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Une
église du Sacré-Cur trop grande.
Comme beaucoup de villes importantes en France,
Besançon, sous l'Ancien Régime,
comptait énormément d'églises,
de chapelles et de couvents. Le clergé,
mais plus encore les moines et les moniales prenaient
en charge, bien sûr, la religion mais aussi
ce qu'on appellerait aujourd'hui l'éducation,
la santé, l'état-civil et les affaires
sociales. L'ouvrage «Le Vieux Besançon
religieux» du chanoine Monnot, paru en 1956
est édifiant à cet égard
: Carmes, Antonins, Jésuites, Capucins,
frères des écoles chrétiennes,
Bénédictins, Cordeliers, Ordre du
Saint-Esprit. Auxquels il faut rajouter les couvents
de femmes : Dames-du-Battant, Clarisses, Bénédictines,
Visitandines, Ursulines, Carmélites, Annonciades,
etc. Les établissements religieux (notamment
les hôpitaux et les collèges) occupent
le tiers de la surface de la ville.
La Révolution s'approprie tous ces biens
et en vend une grande partie. Le culte périclite,
le clergé se cache. Le Consulat et l'Empire
marquent un certain renouveau : les autorités
font appel aux religieux pour s'occuper des pauvres
et des blessés.
En 1879, les Républicains arrivent au pouvoir
et le travail de sape contre l'Église commence
: démolition de la chapelle nord de l'église
Saint-Pierre
pour agrandir la rue ; changement des appellations
des rues portant des noms de saints - qui sera
systématique à partir de 1904. La
première guerre mondiale ressoude un peu
la République et l'Église. À
partir de 1919, la droite cléricale locale
redresse la tête et fait construire de nouvelles
églises (le Sacré-Cur et Jeanne
d'Arc), tandis que deux autres sont agrandies.
Mais le radicalisme va triompher. Le catholicisme
régresse ; la pratique du culte dominical
s'étiole. Les nouvelles églises
se révèlent trop grandes pour une
assistance éparse. Les prochaines qui seront
bâties (à l'extérieur de la
boucle du Doubs) seront plus petites. Enfin, dans
la boucle, en 1969, une seule paroisse subsiste
: Saint-Pierre-Saint-Jean.
Source : «Besançon de A à
Z» d'Éveline Toillon, éditions
Alan Sutton
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Statue du Sacré-Cur |
Statue de la Vierge à l'Enfant
sur le trumeau du portail |
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Chapiteau néo-roman |
Chapiteau néo-roman |
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Sur cette représentation de l'élévation gauche dans
la nef, on voit le parti pris par l'architecte : construire deux chapelles
latérales
en hémicycle de part et d'autre d'une porte surmontée
d'une demi-rosace surplombant cinq vitraux colonnes. |
Vitrail du Bon Pasteur
Chapelle Saint-Joseph |
Chapelle latérale Sainte-Marguerite-Marie
Les trois vitraux-colonnes suffisent à peine à
éclairer
la chapelle quand le soleil brille. |
L'autel dédié à Marguerite-Marie Alacoque
dans la chapelle latérale Sainte-Marguerite-Marie
Sur le soubassement de l'autel, le pape Benoît XV signe
la déclaration
de canonisation de Marguerite-Marie Alacoque en 1920. |
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Statue de la Vierge
dans la chapelle latérale Notre-Dame |
Chapiteau néo-roman à thème floral |
Statue de Marguerite-Marie Alacoque
Chapelle latérale Sainte-Marguerite-Marie |
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Le purgatoire
Vitrail du XXe siècle |
Élévation gauche de la nef avec la tribune
«««--- Le vitrail des âmes du purgatoire,
à gauche, fait un peu pauvre. On pourra voir celui de l'église
Saint-Étienne
à Fécamp (XIXe) |
Un prêtre conduit à la guillotine
Vitrail du XXe siècle |
«Notre-Dame de Ronchamp»
entre deux vitraux d'entrelacs, XXe siècle |
«Notre-Dame de Gray»
Voir l'église
Notre-Dame de Gray |
C'est certainement
avec l'accord de l'évêché que l'architecte
de l'église a réuni en un même lieu
les fonts baptismaux,
quatre étapes du Chemin de croix et ce qu'on
pourrait qualifier de chapelle des morts, représentée
ici par une longue suite de noms de soldats tombés
pendant les guerres du XXe siècle et rangés
par ordre de commune.
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L'autel de la chapelle latérale Saint-Joseph |
Chemin de croix, station XI
«Jésus est attaché à la croix» |
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Vierge de Pitié dans une chapelle latérale
(Copie de la Piéta
de Luc Breton, XVIIIe, visible à l'église
Saint-Pierre
de Besançon) |
Saint André Hubert Fournet
Vitrail dans le chur, XXe siècle
Un saint bien peu connu, fondateur
de la Congrégation des Filles de la Croix
à la fin du XVIIIe siècle |
«La Mort de Joseph»
Vitrail du XXe siècle |
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Les fonts baptismaux dans l'avant-nef |
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«Le sacrifice de la messe»
Vitrail du XXe siècle |
Sainte Thérèse d'Avila
Vitrail dans le chur
XXe siècle |
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Le curé d'Ars
Vitrail dans le chur |
Saint François de Sales
Vitrail dans le chur |
Le Christ au jardin des Oliviers
Vitrail dans le chur |
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La nef et l'orgue de tribune |
Documentation : «Le Vieux Besançon religieux»
du chanoine Antoine Monnot + «Besançon de A à
Z» d'Éveline Toillon, éditions Alan Sutton |
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