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Cette église très lumineuse
a été érigée en 1933 par l'architecte
Lacourrège dans le cadre des Chantiers
du Cardinal. Le financement a été assuré
en grande partie par la famille Roys à laquelle une plaque
dans l'édifice rend hommage. Il était prévu
d'accoler un clocher de quarante mètres de haut, mais il
n'a jamais été construit. Un vitrail, donné
plus bas, en
donne une idée. Saint-François-de-Sales est l'église
de la paroisse du quartier dit du «Petit Clamart».
Décrivant l'édifice en 1936, l'historien George Outardel
se montre très enthousiaste de son architecture. La simplicité
du plan et de l'élévation, l'harmonie des proportions
et les matériaux eux-mêmes «font de cette église
une des intéressantes réalisations d'architecture
religieuse de notre époque.»
L'édifice est très dépouillé. Les bas-côtés
sont ornés de statues
de saints qui ne sont pas signées. Est-ce de l'art dit «populaire»?
L'intérêt artistique réside dans les deux seuls
vitraux figuratifs présents dans l'église. Le premier,
dans l'axe, représente Saint
François de Sales ; l'autre, dans le bas-côté
droit, illustre La
Mort de saint Joseph.
Ces uvres ont été financées par la famille
Roys. Dans le cadre des Chantiers
du Cardinal, quand des paroissiens se montraient généreux,
apprend-on dans l'ouvrage Un patrimoine de lumière, 1830-2000,
les artistes étaient choisis parmi les peintres verriers
les plus en vogue, ceux qui étaient connus par leur participation
aux expositions.
C'est ainsi que l'atelier de Louis Barillet a été
sollicité pour réaliser, en 1934, les deux seules
verrières de l'église, un peu perdues dans un univers
de verre cathédral. Dans l'une, on peut voir la célèbre
signature Barillet-Le
Chevallier-Hanssen ; dans l'autre, le cardinal
Jean Verdier, créateur des Chantiers
tenant l'église Saint-François-de-Sales et
son clocher.
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Vue d'ensemble de l'église Saint-François-de-Sales depuis
l'entrée.
La totalité des vitraux, sauf deux, est en verre blanc, ce
qui apporte une luminosité exceptionnelle dans l'église. |
Vue de l'église depuis l'avenue du général de
Gaulle à Clamart. |
Statue de saint François de Sales sur la façade. |
Chemin de croix, station VIII : Jésus console les filles de
Jérusalem. |
Le chevet de l'église est en hémicycle. Il n'est pas
visible de face. |
Les bas-côtés de la nef sont ornés de statues
de saints et de saintes. Ici, le bas-côté droit. |
Saint Charles Borromée. |
Sainte Germaine, détail. |
Saint Antoine de Padoue portant l'Enfant, détail. |
Chemin de croix Station XIII : Jésus tombe pour la deuxième
fois. |
Vitrail de La Mort de saint Joseph.
Atelier Barillet, 1934. |
La signature du vitrail de La Mort de saint Joseph :
Louis Barillet
Jacques Le Chevallier
Théodore Hanssen. |
Vitrail de La Mort de saint Joseph, détail.
Atelier Barillet, 1934. |
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Épisodes de la vie de saint François d'Assise
dans une toile datée de 1925.
La signature, difficilement lisible, est donnée ci-dessous. |
Signature de la toile des scènes de la vie de saint François
d'Assise : V. Pâgorhan ? |
Le bas-côté gauche et sa suite de statues. |
Vue partielle de la nef devant le chur.
Le vitrail de La Mort de Joseph termine le bas-côté
droit. |
Vitrail de La Mort de Joseph, détail.
ll est signé Barillet, Le Chevallier et Hanssen.
Voir le commentaire sur ce célèbre trio de peintres-verriers
à l'église Saint-Sauveur
de Rennes. |
Chemin de croix, station XIII :
Jésus est descendu de la croix. |
Chemin de croix, station XIV :
Jésus est mis au tombeau. |
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LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-FRANÇOIS-DE-SALES |
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Le chur très dépouillé de l'église
Saint-François-de-Sales est bordé par une allée
circulaire. |
Vitrail de saint François de Sales
dans le chur.
Atelier de Louis Barillet, années 1930. |
L'atelier Louis Barillet a représenté le cardinal
Verdier portant l'église et son clocher.
Un clocher haut de 40 mètres était en effet prévu
dans les plans.
Contrairement à celui de l'église clamartoise
voisine de Saint-Joseph,
il n'a jamais été construit. |
Le
cardinal Verdier et ses successeurs à la tête
des Chantiers.
Si le cardinal Verdier a donné l'impulsion
créatrice aux Chantiers au tout début
des années 1930, son uvre a été
poursuivie par ses successeurs à l'archevêché
de Paris - dans un contexte souvent plus difficile :
l'Occupation, la reconstruction, puis la perte d'influence
du christianisme en France.
- Le cardinal Verdier, né en 1864, s'éteint
le 9 avril 1940. Il est inhumé à Notre-Dame.
- Le cardinal Suhard (1874-1949), qui prend la succession,
arrive à Paris en 1940 et verra son action totalement
freinée par la guerre. Il fait le vu de
bâtir une basilique à la Vierge si Paris
est épargné par le conflit. C'est à
ce titre que l'église Sainte-Marie-Médiatrice
est élevée dans le XIXe arrondissement
de 1951 à 1954. Elle est aujourd'hui confiée
à la communauté portugaise sous le vocable
de Notre-Dame-de-Fatima-Marie-Médiatrice.
- Le cardinal Feltin (1883-1975). Il reste archevêque
de Paris de 1949 à 1966. En 1966, il se retire
au couvent des Annonciades de Thiais.
- Le cardinal Veuillot est nommé archevêque
de Paris en 1966. Il meurt de leucémie en 1968.
- La cardinal Marty sera archevêque de Paris jusqu'à
son retrait en 1981. Il décède en 1994
de façon tragique : sa voiture est écrasée
par un train.
- Le cardinal Lustiger (1926-2007), né dans une
famille juive, se convertit au christianisme à
l'adolescence. Archevêque de Paris de 1981 à
2005.
- Le cardinal Vingt-Trois, né en 1942, est archevêque
de Paris de 2005 à 2017.
- Le cardinal Aupetit est l'actuel archevêque
de la capitale.
Source : Les Chantiers
du Cardinal, Éditions Ouest-France, 2011.
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Vitrail de saint François de Sales dans le chur, détail. |
LA CHAPELLE SAINTE-JEANNE-DE-CHANTAL |
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Dans la chapelle Sainte-Jeanne-de-Chantal est installé
le baptistère. |
Chapelle Sainte-Jeanne-de-Chantal
Vitraux des scènes de la Bible :
«««--- Ancien Testament
Nouveau Testament ---»»» |
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Vue d'ensemble de l'église depuis le chur. |
Documentation : «Les chantiers du Cardinal»,
Éditions Ouest-France, 2011
+«Un patrimoine de lumière» , Éditions du
patrimoine, 2003
+ «Les églises de France, Paris et la Seine», Éditions
Letouzey et Anné, 1936, l'église Saint-François-de-Sales
par George Outardel |
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