|
|
Le premier musée de Toul,
appelé Musée Municipal, a été créé
en 1872. Il partageait l'ancien palais épiscopal avec la
mairie et des organismes publics. En 1939, un incendie ruina le
palais ; le musée finit par trouver une place dans l'ancienne
Maison Dieu. Comme son nom l'indique, cet établissement,
que la tradition fait remonter à la fin du Xe siècle,
assurait une mission d'hébergement et d'hospitalisation,
enrichie évidemment d'une mission religieuse. Cette uvre
de charité cessa au début du XXe siècle : le
lieu devint école primaire et Collège de Jeunes Filles.
En 1940 et 1944, la guerre frappa durement la ville de Toul et les
destructions se multiplièrent. Après la Libération,
un lycée fut construit qui accueillera les élèves
de la Maison Dieu. Des organismes culturels prirent leur place.
Parmi eux, le Cercle d'Études Locales du Toulois sera à
la source de la renaissance du musée. Au départ, il
fit installer deux salles d'archéologie. Après la
restauration du bâtiment, il en vint à gérer
tout l'édifice.
Le Musée de Toul occupe un ensemble architectural du XVIIIe
siècle sur trois niveaux. On peut y voir des pièces
consacrées aux Beaux
Arts, à la céramique,
notamment celle de Toul-Bellevue,
aux arts religieux,
aux tapisseries
et à la guerre.
Ajoutons-y des pièces sur l'archéologie et les traditions
populaires. Sa plus belle salle, bien intégrée au
bâtiment, est sans conteste l'ancienne
salle des malades (qui sert de dépôt lapidaire).
Sa beauté architecturale gothique de la première moitié
du XIIIe siècle justifie à elle seule la visite du
musée.
Cette page donne quelques vues des salles et un extrait des uvres
exposées. L'accent est mis sur les tableaux
et la céramique.
|
|
L'Ancienne salle des malades (XIIIe siècle) accueille les collections
lapidaires du musée. |
Le musée de Toul est installé dans la «Maison
Dieu». |
Le fronton de la porte d'entrée du musée : «DOMUS
DEI 1733». |
|
Vue de la salle consacrée aux Arts et Traditions populaires.
«««--- L'entrée de l'ancienne salle des malades
est de style gothique. |
|
|
Vitrail de la Crucifxion : La Vierge, détail.
Atelier Hermann de Munster, XIIIe siècle. |
Vitrail de la Crucifxion : saint Jean, détail.
Atelier Hermann de Munster, XIIIe siècle. |
Chasuble de cérémonie
(XIXe siècle). |
|
Salle des tapisseries. |
Tapisserie : «Hercule terrassant le lion de Némée».
XVIe siècle, Flandre. |
Tapisserie : Cortège allégorique.
Milieu du XVIe siècle, Flandre ? |
Tapisserie : La Continence de Scipion l'Africain.
XVIe siècle, Flandre. |
|
Le musée expose quelques
tapisseries qui
ont échappé aux destructions de la Révolution.
La tapisserie du Cortège allégorique
montre au premier plan une déesse sur un char
tiré par deux lions. Elle porte des épis
de blés dans les cheveux et une couronne double.
Ce peut être Cérès, déesse
des moissons, ou Cybèle, déesse de la
fertilité. À l'arrière-plan, une
déesse est assise sur un char tiré par
deux paons, vraisemblablement Junon.
|
|
Tapisserie : Mariage de David.
S'agit-il du mariage du roi David avec Bethsabée, veuve
d'Urie le Hittite?
Milieu du XVIe siècle, Frandre, Audenarde (?) |
Une salle avec tableaux et céramiques. |
|
|
Salle d'archéologie avec sa pirogue monoxyle.
«««--- Statue en faïence d'une jeune paysanne. |
SALLE LAPIDAIRE ou
ANCIENNE SALLE DES MALADES (XIIIe SIÈCLE) |
|
L'Ancienne salle des malades, qui remonte à la première
moitié du XIIIe siècle, est maintenant la salle lapidaire
du musée. |
|
|
Panneau de céramique : «Bernard Palissy dans son atelier». |
Salle des céramiques. |
Faïence
de Toul-Bellevue. Une première manufacture
de faïence est créée en 1756 à
Toul,
au lieu-dit «Bellevue». En 1771, elle passe
entre les mains de Charles Bayard et de son associé
François Boyer. Ce sont eux qui vont véritablement
développer l'entreprise au point qu'elle obtiendra
en 1773 le titre de Manufacture royale. La production
est dès lors diversifiée. À voir
les très belles faïences exposées
au musée, personne ne sera étonné
d'apprendre que la manufacture de Toul-Bellevue a bénéficié,
dès le début du XIXe siècle, de
la présence de très habiles professionnels
de la céramique et d'artistes de haut niveau.
Les paysages romantiques, les animaux et les portraits
s'étalent dans des couronnes florales, que ce
soit sur des vases, des cache-pots, des poëles
ou simplement des assiettes. À la charnière
des XIXe et XXe siècles, la manufacture inventa
une technique de décor laqué sur biscuit.
À cette époque, formes et décors
se renouvelèrent, inspirés de la nature
et de l'Extrême-Orient. À noter aussi,
dans les vitrines, toute une série de figures
en terre blanche réalisées à partir
des moules de Paul-Louis Cyfflé.
La Manufacture de Toul-Bellevue
a fermé en 1939.
Source : panneau affiché
dans le musée.
|
|
Poële en faïence de Toul-Bellevue,
Deuxième tiers du XIXe siècle. |
Le jardinier à la fontaine. |
L'Oiseau mort. |
|
Grand vase en faïence de Toul-Bellevue. |
Buste de Stanislas Leszczynski. |
Buste de Voltaire. |
Potiche à décor de fleurs |
|
|
|
|
Salle de la guerre.
«««--- Panneau «Bernard Palissy dans son atelier»,
détail. |
|
Une salle des Beaux Arts. |
«L'agréable leçon»
François Boucher (1703-1770), École française. |
«Apothéose de Rameau»
J.-J.-F. Le Barbier l'Aîné (1738-1826), École
française. |
|
«Vision de saint Antoine de Padoue»
Anonyme, XVIIIe siècle, École française. |
Vue de Toul ancien (?)
Anonyme, XVIIe siècle, École française. |
«La Charité romaine»
attribué à Fragonard, XVIIIe siècle, École
française. |
|
«Naissance de Louis XIII»
A.L. Bonnetti (1577-1640), d'après Rubens), École
flamande. |
«Mme Gardin-Roussel, dame du temps de Louis XVI».
Auteur anonyme. |
|
«Saint Jean visitant les prisonniers»
A.L. Bonnetti (1788-1862), École française. |
«Abraham congédiant Agar»
A.L. Bonnetti (1788-1862), École française. |
|
«Jésus parmi les enfants»
Anonyme, École française. |
«Mme Gardin-Roussel, princesse de Salm, XVIIe siècle».
Auteur anonyme. Voir l'histoire sur la collection
des Princes
de Salm au musée d'Épinal. |
|
Une salle consacrée aux Beaux-Arts.
«Aristide se frappant d'ostracisme» par A.L. Bonnetti
(1788-1862), École française ---»»» |
|
|
«Le Village» par L. Quintard (1849-1905).
«««--- «La cathédrale
de Toul en 1890» par C.A. Platard, XIXe siècle.
École française. |
«Firmin Gouvion distribuant des aumônes»
Casimir de Balthasar de Gacheo (1811-1875)
École française.
Ce fut un bienfaiteur de la Maison Dieu au XIXe siècle. |
«Mme Cardin-Roussel, née à Nancy
en 1820»
peint et donné par elle. |
«Mme Gardin-Roussel, dame du temps de Louis XVI», détail. |
«Embarquement d'huitres à Cancale»
A. Flameng (1843-1893), École française. |
«Précoce»
H. Royer (1869-1938), École française. |
«Intérieur de jardin»
H. Saintin (1846-1899), École française. |
«Cabane dans les Vosges»
E. Wittman (1846-?), École française. |
Portrait d'une bourgeoise
par Le Maître de 1540 (Guillaume Scrots ?)
École anversoise. |
Documentation : Toul en Lorraine, Association
Le Pélican, éditions Schnell & Steiner
+ Le Musée municipal de Toul, guide de visite et catalogue
résumé
+ Panneaux d'information dans le musée. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|