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Comme Saint-Hilaire
à Niort
ou Saint-Jacques
à Beauvais, l´église du Sacré Cur à Amiens
est liée au développement du rail. La construction
de la gare, à la fin de la Monarchie de Juillet, a coupé
en deux le quartier dévolu à l'église Sainte-Anne.
Les nombreux bâtiments ouvriers construits loin de Sainte-Anne
se sont alors retrouvés isolés dans la paroisse. Des
voies ferrées les séparaient de leur église.
De plus, celles-ci ont pris de l'ampleur avec le développement
des lignes. Il fallait une nouvelle église dans ce quartier,
dit de la Vallée. Dans la décennie 1880, c'est l´architecte
amiénois Edmond Douillet qui fut choisi pour en dresser les plans.
La construction commença en 1890 sur un terrain offert par
des particuliers. L´édifice, conçu tout d'abord comme une
chapelle de secours, fut bâti grâce à des dons
privés. Étrangement, l´architecte se laissa entraîner
par son ardeur : son uvre devint une grande église
romano-byzantine. D'où vient le reste du financement? Certainement
de la commune ou du département. L'église étant
propriété de l'État, il est vraisemblable qu'elle
a été nationalisée lors de la loi de 1905 qui
établissait que tout édifice religieux construit depuis
le Concordat reviendrait à l'État si le financement
n'en avait pas été assuré à 100% par
des dons privés.
L'apparence extérieure de l'église du Sacré
Cur la rend un peu triste et sombre bien que le cachet romano-byzantin
soit de très bonne facture. Mais l'intérieur cache
quelques très belles choses : une verrière de 1954
réalisée par Joseph Archepel, deux statues d'Albert
Roze et surtout de splendides voûtes
en bois peint dans la nef et les bas-côtés.
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Vue d'ensemble de l'église du Sacré Cur d'Amiens
(1891). |
L'église du Sacré Cur est de style romano-byzantin
traditionnel. |
Le chevet de l'église.
La brique d'Amiens et la brique blanche de Denain
ont été utilisées pour la construction de l'église. |
Un portail latéral de la façade.
L'archivolte est sobrement ornée d'entrelacs. |
La chaire à prêcher. |
Élévations romano-byzantines dans la nef.
Les chapiteaux sont uniformes. La répétition de croix
byzantines enrichit l'élévation entre les arcades.
L'intrados des arcs en plein cintre est orné de frises. Ce
qu'on voit mieux sur la dernière
photo de la page. |
L'aigle sur le dosseret de la chaire. |
La chapelle Saint-Joseph dans l'absidiole droite. |
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Vitrail d'un évêque et sa crosse (1954)
Joseph Archepel (né en 1925)
Croisillon droit du transept. |
Bas-relief du chemin de croix
XIVe station, détail. |
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L'autel de la Vierge dans l'absidiole gauche
avec la statue de la Vierge à l'Enfant d'Albert Roze (1861-1952) |
Les voûtes
en bois peint de la nef et des bas-côtés
constituent indiscutablement le cachet artistique de
l'église du Sacré Cur. La voûte
de la nef, en forme de mitre, est constituée
de caissons rectangulaires ornés de croix et
d'étoiles. Celles des bas-côtés
sont formées de caissons carrés contenant
une étoile à huit branches, scandés
de carrés centraux plus larges. Ces caissons
sont rehaussés d'une série de lattes en
claire-voie. L'ensemble, polychrome, est du plus bel
effet.
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À DROITE ---»»»
Les bas-côtés sont heureusement scandés des beaux
bas-reliefs
du chemin de croix,
sculptés dans la pierre,
sinon ils seraient
d'une complète pauvreté. |
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Vitrail à figures géométriques
Joseph Archepel (né en 1925)
Absidiole gauche. |
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Statue du Sacré Cur
Art populaire. |
L'archange saint Michel terrassant
le dragon, Art populaire. |
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La magnifique voûte de la nef en vue perspective. |
La Vierge à l'Enfant
Vitrail de Joseph Archepel, 1954. |
Les voûtes des bas-côtés sont aussi belles que celles de la
nef. |
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Le chur et le transept droit avec les vitraux de Joseph
Archepel (né en 1925). |
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On ne peut pas dire que la
coupole de l'église
du Sacré Cur soit aussi belle
que les voûtes en bois de la nef et des bas-côtés!
L'architecte y a implanté un minimum d'ornementations,
peut-être par manque de fonds. Les fenêtres
en plein cintre sont encadrées chacune par deux
piliers dont le chapiteau ne possède aucune décoration.
De même l'espace entre les piliers est constitué
d'un simple bloc parallélépipédique
à la surface plane.
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Parties hautes du chur avec vue sur la coupole. |
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La coupole n'offre qu'un ornement roman très succinct. |
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Le chur de l'église du Sacré Cur avec la
chapelle Saint-Joseph sur la droite.
Les vitraux de l'abside représentent le Christ en majesté
entouré du Tétramorphe. |
Vitrail de l'abside
Symboles des évangélistes
L'aigle de saint Jean
Le lion de saint Marc. |
Vitrail central de l'abside, 1954
Le Sacré Cur couronné
entouré du Tétramorphe
Joseph Archepel (né en 1925). |
Vitrail de l'abside
Symboles des évangélistes
L'homme de saint Matthieu
Le taureau de saint Luc. |
Statue de saint Joseph. |
Le Sacré Cur au centre de la voûte en cul-de-four
de l'abside. |
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Ssainte Marguerite-Marie Alacoque
montrant le Sacré Cur. |
Archétype des vitraux ornementaux
au deuxième niveau de la nef. |
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Le chur et l'abside. |
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À GAUCHE
En 2012, la base Mérimée indique que l'église
est en mauvais état.
Il est clair que la voûte de l'abside a besoin d'une
restauration. |
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Le très beau maître-autel de l'église du Sacré
Cur illuminé par les cierges des candélabres. |
Les vitraux de Joseph Archepel (né en 1925)
dans le transept gauche. |
Sur le maître-autel, une mosaïque ornementale en forme
de rinceaux entoure le tabernacle. |
L'orgue de tribune. |
Les vitraux de Joseph Archepel dans l'abside.
Le Sacré Cur est entouré des symboles des quatre
évangélistes (aigle et lion, homme et taureau). Des
vitraux à motifs non figuratifs terminent le demi-cercle. |
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chur. |
Documentation : Base Mérimée
+ Inventaire général du Patrimoine culturel de Picardie |
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