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          |  | LE 
              CHUR ET SES VERRIÈRES HAUTES |  |   
          | Cette page expose l'architecture du chur 
              et détaille les vitraux des hautes fenêtres. Certains d'entre 
              eux sont célèbres comme celui des Trois 
              Marie dans la baie 213. Le visiteur prendra certainement plaisir 
              à admirer cet ensemble de vitraux. Les historiens l'ont assez 
              souligné : le chur de Notre-Dame d'Évreux offre 
              presque un historique complet du vitrail des années 1330 
              jusqu'au début du XVe siècle. Cette page essaie d'en rendre compte.Pour ce qui est du mobilier, le chur étant fermé 
              par des grilles 
              et des stalles, 
              et l'autel étant nu, il y a peu à voir. Le seul intérêt 
              réside dans les grandes piles de style gothique rayonnant qui remontent 
              au XIIIe siècle.
 Qu'y a-t-il d'intéressant dans l'élévation 
              ? Le chur de la cathédrale Notre-Dame date de la fin 
              du XIIIe et du tout début du XIVe. Mais l'abandon du style 
              gothique rayonnant au profit du flamboyant s'est traduit au XVe 
              siècle par des travaux qui ont laissé quelques traces. Ce 
              point architectural est développé plus 
              bas.
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          |  Vue d'ensemble du chœur de la cathédrale (achevé avant 1310).
 À droite, dans le déambulatoire : la chapelle 
            du trésor.
 On remarquera le pavage au sol. Il date de 1785 et a suscité l'ire 
            de l'historien Louis Réau dans son Histoire du vandalisme (voir 
            plus bas).
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                      | Architecture 
                          du chur. Le chur (appelé aussi sanctuaire) de la 
                          cathédrale Notre-Dame est un espace clos, dont 
                          la construction a commencé dès la fin 
                          des travaux de la nef 
                          (vers 1260) et qui s'est achevée avant 1310. 
                          Les grilles et les stalles qui font barrière 
                          interdisent d'y pénétrer, mais le visiteur 
                          a toujours le loisir d'y observer l'architecture.
 Le style est ici le gothique rayonnant avec un 
                          triforium flamboyant. L'élévation 
                          du chur est à trois niveaux : grandes arcades 
                          en tiers point (le point se rétrécit dans 
                          l'abside) ; triforium vitré ; puis grandes fenêtres.
 La photo ci-dessus montre l'impression générale 
                          de verticalité de l'ensemble. Aucun élément 
                          horizontal ne vient, par son volume, casser cette impression 
                          dûment étudiée par l'architecte 
                          : 1) la mince moulure qui souligne la naissance du triforium 
                          n'attire pas l'il ; 2) aucun chapiteau ne vient 
                          casser l'élan des colonnettes qui s'élèvent 
                          depuis le sol jusqu'à la retombée des 
                          ogives ; 3) les liserés floraux qui ornent le 
                          faisceau de colonnettes sont trop fins et situés 
                          trop haut pour menacer l'impression de verticalité.
 En regardant le chur, l'il ne peut être 
                          que satisfait par l'application du principe de bonnes 
                          proportions, un concept crucial dans la mentalité 
                          médiévale : le triforium, étage 
                          le moins étendu, agit comme un ruban de pierre 
                          ajouré qui viendrait décorer une élévation 
                          d'un seul bloc, tel un étroit galon cousu au 
                          milieu d'une bande de tissu. Imagine-t-on ce que donnerait 
                          l'élévation si le triforium avait la hauteur 
                          des fenêtres hautes, et les fenêtres hautes 
                          la hauteur du triforium ? Au-delà des problèmes 
                          de solidité de la construction, la répartition 
                          paraîtrait totalement déséquilibrée.
 La curiosité de l'élévation repose 
                          dans sa première travée, dit «travée 
                          biaise» en raison de sa forme trapézoïdale 
                          (voir le 
                          plan du chur donné ci-dessous). Les 
                          travées du chur gothique étant plus 
                          larges que celles de la nef et de la croisée 
                          romanes, il fallait rattraper la différence pour 
                          joindre les piliers de la croisée aux piliers 
                          du chur. Conséquence : en regardant le 
                          chur depuis la chapelle axiale (voir photo), 
                          on a la nette impression que le chur se referme 
                          sur lui-même.
 On notera que le maître-autel fait office d'autel 
                          de messe. Comme il n'y a aucun retable dans le sanctuaire, 
                          le célébrant peut tout à fait dire 
                          la messe selon les règles de Vatican II.
 Voir plus 
                          bas les modifications intervenues sur le triforium.
 Source :  La cathédrale 
                          d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise 
                          Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.
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                |  |  |  |   
          |  Plan du chur de la cathédrale Notre-Dame.
 Les travées du chur sont plus larges que celles de la 
            nef.
 La «travée biaise» assure donc le lien entre les 
            piles
 du sanctuaire et celles de la croisée du transept.
 |  Le maître-autel (qui est aussi l'autel de messe) vu depuis la 
            chapelle axiale.
 Le rétrécissement des arcades dans la «travée 
            biaise» est ici bien visible.
 |   
          |  La grille de la clôture du sanctuaire face à la nef (années 
            1747-1750).
 
  
 
               
                | Le vandalisme 
                    d'avant la Révolution.Dans son ouvrage Histoire du vandalisme, l'historien 
                    Louis Réau nous apprend que, jadis, la cathédrale 
                    Notre-Dame était riche en dalles tumulaires et monuments 
                    consacrés aux évêques d'Évreux. 
                    Malheureusement, le XVIIIe siècle voulait du neuf, 
                    de la clarté pour les vitraux et ne manifestait aucun 
                    souci pour le patrimoine, une notion qui ne prendra réellement 
                    forme qu'au siècle suivant.
 Louis Réau écrit : «En 1794, le chapitre 
                    fit paver à neuf les nefs : ce qui nécessita 
                    l'enlèvement des dalles gravées qu'on utilisa 
                    comme matériaux.» Un Ébroïcien contemporain, 
                    relate Louis Réau, a pu écrire que certaines 
                    d'entre elles, qui furent sciées sans ménagement, 
                    étaient très belles.
 Ce qui est à nos yeux modernes du vandalisme continua 
                    l'année suivante avec le pavage du chur. Décidée 
                    et payée par Mgr François de Narbonne, évêque 
                    d'Évreux, qui sortit douze mille livres de sa cassette, 
                    cette «regrettable libéralité, écrit 
                    l'historien, entraîna la disparition des tombeaux de 
                    plusieurs de ses prédécesseurs.»
 Source : Histoire du vandalisme 
                    par Louis Réau, Robert Laffont, 1994.
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          |  Le chœur, de style rayonnant, est ceinturé par une série 
            d'arcades en tiers-point.
 On remarque que l'autel n'est adossé à aucun retable.
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          | 
               
                | Les verrières 
                    des grandes fenêtres du chur.Ces fenêtres ont été vitrées approximativement 
                    entre les années 1325 et 1340, celles de l'abside 
                    étant les dernières à l'être.
 Seuls les trois-quarts sont parvenus jusqu'à nous. 
                    Dans le quart restant, les verrières, déposées 
                    et reposées à plusieurs reprises, sont un peu 
                    postérieures aux autres. Les verrières des baies 
                    213 et 
                    214 de 
                    la travée biaise sont évidemment plus tardives 
                    puisque la liaison entre le transept et le chur date 
                    du XVe siècle.
 Des changements de goût, associés à l'apparition 
                    de nouvelles formes architecturales, ont affecté l'aspect 
                    des vitraux à partir du milieu du XIIIe siècle 
                    en privilégiant la lumière (voir en page 
                    1 les hautes fenêtres de la nef). Mais les hautes 
                    verrières du chur, créées dans 
                    la première moitié du XIVe, suivent une mode 
                    encore nouvelle, issue des progrès de l'industrie 
                    du verre. C'est en fait une vraie révolution technique 
                    qui touche l'univers du vitrail entre 1310 et 1320.
 Au XIVe siècle, les vitreries claires sont traitées 
                    différemment car la qualité du verre s'est améliorée. 
                    Il est maintenant plus fin, et le blanc est plus nacré. 
                    On voit ainsi des séries de losanges rehaussés 
                    de jaune d'argent (verrière de la baie 208). 
                    La gamme chromatique s'accroît. Le rouge et le bleu 
                    de l'âge roman sont enrichis de teintes adoucies donnant 
                    des bleus clairs, des violets, des verts obtenus par des touches 
                    de jaune d'argent sur du bleu. Les niches s'étoffent, 
                    souvent surmontées d'une haute et savante architecture.
 Dans ces hautes verrières du chur, la Vierge 
                    à l'Enfant est très présente, souvent 
                    associée à des saints. Par chance, il s'y trouve 
                    aussi un élément bien utile : le donateur. Il 
                    suffit alors aux historiens de puiser dans les biographies 
                    de ces généreux mécènes pour établir 
                    une chronologie de la pose des verrières et évaluer 
                    les modifications du goût sur une longue période.
 Le chur de Notre-Dame d'Évreux offre presque 
                    un historique complet du vitrail des années 1330 jusqu'au 
                    début du XVe siècle.
 Source :  La cathédrale 
                    d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise 
                    Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.
 |  |  Verrière de la baie 109.
 Vers 1380 et 3e quart du XVe siècle.
 Comme toutes les verrières du triforium du chur, elle 
            reçoit une série d'écus armoriés,
 notamment ceux de la maison d'Évreux-Navarre.
 Ces verrières sont surtout étudiées par les historiens 
            spécialistes
 des généalogies au sein de la noblesse normande au Moyen Âge.
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          | 
               
                |  Le chœur de la cathédrale et son élévation 
                  absidiale.
 
 
 
                     
                      | Baie 200 : le 
                        vitrail sans le tympan ---»»» La Vierge et saint Jean-Baptiste.
 Vers 1330-1333.
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                      | 
                           
                            | BAIE 
                              AXIALE 200   -   (1330-1333) |  |   
                      |  |  |   
                | 
                     
                      | 
                           
                            |  |   
                            |  Baie 202, détail : le Couronnement 
                              de la Vierge.
 1335.
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                            | 
                                 
                                  | Baie 
                                      202.Comme en baie 201, 
                                      la verrière de la baie 202 a été 
                                      offerte par l'évêque d'Évreux 
                                      Geoffroy Faë. Datée de 
                                      1335, elle présente le Couronnement 
                                      de la Vierge par un ange, celui-ci volant 
                                      juste au-dessus de la couronne qu'il dépose. 
                                      Marie est assise en face du Christ. La verrière, 
                                      peu restaurée, affiche, en son bas, 
                                      le donateur en prière, agenouillé 
                                      en face d'un écu à ses armes, 
                                      surmonté du texte de la donation.
 On remarquera, dans les verrières 
                                      200, 
                                      201 
                                      et 202, que le donateur n'est jamais situé 
                                      sous la Vierge, mais toujours sous son vis-à-vis 
                                      (le Christ, un ange ou un saint). Était-ce 
                                      une règle à respecter ?
 Source : Corpus 
                                      Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, 
                                      CNRS Éditions, 2000.
 |  |   
                            |  Baie 201, détail : l'évêque Geoffroy Faë, 
                              donateur, est en prière.
 Vers 1335 et début du XVe siècle.
 |   
                            | 
                                 
                                  | Baie 
                                    201 : l'Annonciation ---»»» Vers 1335 et début du XVe siècle.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          200.La baie axiale présente, sous de modestes dais, une Vierge à l'Enfant face à saint Jean-Baptiste. 
                          Datée de 1330-1333, la verrière a été offerte par Jean du Prat, 
                          moine dominicain, maître de théologie à 
                          l'université de Paris, évêque d'Évreux 
                          de 1329 à 1333, année où il abandonne 
                          son évêché pour terminer sa vie dans un monastère de son ordre.
 Au-dessus : deux saynètes illustrant la Crucifixion 
                          et la Résurrection. Au niveau inférieur, 
                          le donateur est en prière devant un petit édicule. 
                          Ses armoiries sont affichées dans le panneau opposé. Le texte latin indique la donation.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                          2000.
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                | 
                     
                      | BAIE 201   
                        -   (Vers 1335 + XVe siècle) |  |   
                | 
                     
                      | Baie 
                          201.Vers 1335 et début du XVe siècle.
 La verrière, ci-dessous, a été 
                          offerte par Geoffroy Faë, ancien abbé 
                          du Bec-Hellouin et évêque d'Évreux 
                          de 1335 à 1340. Elle représente une Annonciation.
 À l'image de la baie 200, 
                          le donateur figure au bas de la verrière, agenouillé 
                          et en prière devant «une cathèdre 
                          de style italiénisant» [Corpus Vitrearum]. 
                          En face de lui : un écu portant ses armoiries, 
                          surmonté du texte de la donation.
 À noter que le tympan, refait au début 
                          du XVe siècle, accueille le lys de France.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                          2000.
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          |  Le triforium ajouré et les hautes verrières du chur.
 Ici, l'abside et le côté nord.
 Style gothique rayonnant pour les hautes verrières, style gothique 
            flamboyant pour le triforium (voir l'encadré 
            plus bas).
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                      | BAIE 203   
                        -   (Vers 1408-1415) |  |   
                |  Baie 203, partie principale : le donateur Thibaut de 
                  Malestroit devant la Vierge à l'Enfant.
 Vers 1408-1415.
 (La largeur de la bande noire centrale a été réduite 
                  pour l'insertion dans la page.)
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                      |  Baie 204  : la verrière (sans le tympan 
                        du XIXe siècle).
 Vers 1335.
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                      | 
                           
                            | BAIE 
                              205   -   (Vers 1408-1415) |  |   
                      |  Baie 205 : la verrière sans le tympan.
 Vers 1408-1418.
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                      | 
                           
                            | Baie 
                                204.Datée vers 1335, la verrière de 
                                cette baie a été offerte par Geoffroy 
                                Faë. Les lancettes sont peintes de deux 
                                saints debout sous des arcatures réduites 
                                : saint Jean l'Évangéliste et le 
                                saint archevêque Martin de Tours.
 Saint Jean (ci-contre à droite) porte un 
                                livre dans sa main droite cachée sous un 
                                voile de son manteau (selon la mode antique). 
                                De l'autre main, il tient une palme. Celle de 
                                son martyre ? Le Corpus Vitrearum évoque 
                                la palme de la seconde Annonciation à la 
                                Vierge (l'annonce de sa mort prochaine).
 Dans la partie basse, le donateur Geoffroy Faë 
                                est présenté de profil dans un panneau 
                                restauré.
 Source : Corpus 
                                Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, 
                                CNRS Éditions, 2000.
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                      | 
                           
                            | BAIE 
                              205   -   (Vers 1408-1415) |  |   
                      |  Baie 205 : un saint évêque resté 
                        mystérieux.
 Saint Taurin? Saint Thibaut de Thann?
 Vers 1408-1418.
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                      | 
                           
                            | Baie 205, 
                              détail ---»»» Saint Thibaut de Marly, abbé du Breuil-Benoît
 près de Marcilly-sur-Eure.
 Vers 1408-1418.
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                      | 
                           
                            | Baie 
                                205.La verrière de cette baie est à 
                                rapprocher de celle de la baie 203. 
                                Réalisée vers 1408-1415 et offerte, 
                                comme cette dernière, par l'évêque 
                                de Cornouailles Thibaut de Malestroit, 
                                elle présente deux saints sous de hauts 
                                dais.
 Le saint de gauche, est resté mystérieux. 
                                Est-ce saint Taurin? Est-ce saint Thibaut de Thann, 
                                patron du donateur? Le saint de droite, tout de 
                                vert vêtu, est saint Thibaut de Marly, moine 
                                cistercien et abbé de Breuil-Benoist, près 
                                de Marcilly-sur-Eure.
 On remarquera l'ornementation précieuse 
                                des deux manteaux... avec une pensée pour 
                                le peintre anonyme qui savait très bien 
                                que personne, depuis le sol, ne pourrait admirer 
                                son travail.
 Source : Corpus 
                                Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, 
                                CNRS Éditions, 2000.
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                      | 
                           
                            | Baie 205, 
                              détail : ---»»» l'ornementation de la robe
 du saint mystérieux.
 Vers 1408-1418.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          203.Vers 1408-1415. La verrière de la baie 203 (donnée 
                          ci-contre) a été réalisée 
                          environ soixante-dix ans après les verrières 
                          200, 
                          201, 
                          202 
                          et 204.
 On constate que le donateur a trouvé qu'il méritait 
                          mieux qu'un petit panneau dans le bas de la verrière 
                          ! Cette fois, il est de la même taille que la 
                          Vierge à l'Enfant qui se tient en face de lui, 
                          mais il est agenouillé. Il s'agit de Thibaut 
                          de Malestroit, évêque de Cornouailles, 
                          mort en 1408.
 Les deux personnages sont peints sous des dais élevés. 
                          Les dais sont coupés dans la photo ci-contre, 
                          mais des dais similaires sont visibles dans la baie 
                          205, 
                          offerte également par Thibaut de Malestroit et 
                          qui fait la paire avec la baie 203.
 Dans cette verrière de la baie 203, le donateur 
                          est vêtu d'une chape brodée à ses 
                          armes (que reprend l'écu situé au-dessous 
                          de lui - non donné ici).
 À noter qu'une partie de la lancette gauche a 
                          été restaurée, en particulier le 
                          visage de l'évêque Thibaut.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éd, 
                          2000.
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                |  |   
                |  Baie 204, détail : saint Jean l'Évangéliste.
 Vers 1335.
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                      |  Baie 204, détail : l'archevêque
 saint Martin de Tours.
 Vers 1335.
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                      |  Baie 204, détail : le donateur
 Geoffroy Faë.
 Vers 1335.
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                | 
                     
                      | BAIE 205   
                        -   (Vers 1408-1415) |  |   
                |  |   
                |  |  |   
          |  Vue des parties hautes du chur : le triforium ajouré, 
            les hautes verrières et la voûte.
 Ici, l'abside et le côté sud.
 Style gothique rayonnant pour les hautes verrières, style gothique 
            flamboyant pour le triforium (voir l'encadré 
            ci-dessous à gauche).
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          | 
               
                | Architecture 
                    : qu'y a-t-il d'intéressant dans l'élévation 
                    du chur (1/2) ?Sous le règne de Louis XI (1461-1483), l'église, 
                    à part le portail 
                    nord, est achevée. Cependant, des mouvements dans 
                    les maçonneries du chur 
                    suscitent des inquiétudes. La voûte n'est pas 
                    assez soutenue : il faut consolider l'édifice au niveau 
                    du triforium à l'extérieur (donc sur le chevet) 
                    et à l'intérieur.
 À l'extérieur, le renfort va se concrétiser 
                    par des arcs-boutants supplémentaires et une unification 
                    des culées (voir page 
                    1). À l'intérieur, la consolidation est 
                    obtenue par l'ajout d'un mur de soutien au niveau de la galerie, 
                    à l'aplomb des piliers. Ces travaux accentuent sans 
                    aucun doute les malfaçons, rendant nécessaire 
                    la réfection du triforium. Tant qu'on y est, on en 
                    profitera pour remplacer l'ornementation de style gothique 
                    rayonnant en style gothique flamboyant qui est maintenant 
                    à la mode..
 À lire les ouvrages spécialisés sur la 
                    cathédrale d'Évreux, il n'est pas aisé 
                    de comprendre le déroulement de ces travaux. Le texte 
                    proposé par Annick Gosse-Kischinewski dans La Cathédrale 
                    d'Évreux (Les Colporteurs, 1997) manque de précisions 
                    et l'article rédigé par Yves Bottineau-Fuchs 
                    dans La Haute-Normandie gothique (Picard, 2001) pêche 
                    par son absence de rigueur et son désordre.
 Qu'observe-t-on aujourd'hui dans le triforium ? Il est de 
                    style flamboyant dans les parties hautes et basses de la galerie, 
                    à l'exception des baies 113 et 114 situées dans 
                    la travée biaise (voir plan). 
                    Pourquoi ces deux exceptions ?
 Posons d'abord les jalons :
 1) Comment distinguer le style roman du style flamboyant (et 
                    donc être à même de différencier 
                    les époques) ? Il faut regarder la forme sommitale 
                    des arcatures. Un trèfle à quatre feuilles (ou 
                    un trilobe) dans un cercle, c'est du rayonnant ; des soufflets 
                    et des mouchettes imitant les flammes d'une bougie, c'est 
                    du flamboyant. Cette différence se constate dans la 
                    partie haute du triforium (photo ci-dessous) : flamboyant 
                    dans la baie 112 ; rayonnant dans la baie 114. Les grandes 
                    fenêtres du chur 
                    ont un remplage de tympan de style roman. Le chur de 
                    la cathédrale 
                    Saint-Pierre de Beauvais, achevé vers 1270, donne, 
                    lui aussi, un très bel exemple de ce gothique rayonnant.
 2) Lorsque le réseau flamboyant possède des 
                    quatre-feuilles, il est considéré comme antérieur 
                    au flamboyant ne possédant que des soufflets et des 
                    mouchettes.
 3) Les bras du transept s'étalant sur deux travées, 
                    il faut distinguer la travée proche de la croisée 
                    de celle qui inclut le pignon. On appellera la première 
                    la travée-croisée ; la seconde, la travée-pignon. 
                    On aura donc les travées-croisée nord 
                    et sud et les travées-pignons nord et sud.
 ---»» Suite 2/2 
                    plus bas.
 |  |  Détail de l'élévation sud du chur.
 Triforium : baies 112 et 114 ;
 Hautes fenêtres : baies 212 
            et 214.
 |   
          |  L'élévation sud du chur : le triforium et les verrières 
            112 et 114.
 Voir plus haut 
            l'analyse proposée sur l'élévation du chur 
            et les modifications du triforium.
 |   
          | 
               
                | LE TRIFORIUM FLAMBOYANT 
                  DU XVe SIÈCLE |  |   
          | 
               
                |  Le gothique rayonnant et le gothique flamboyant :
 l'élévation nord sur les verrières 113-213 
                  et 111-211.
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                | 
                     
                      | Le 
                          triforium flamboyant (photo à droite ---»»)Il est rare de voir une pareille profusion de sculptures 
                          à cette hauteur-là dans une cathédrale 
                          gothique. Pour goûter à l'exubérance 
                          de ce triforium, il faut une paire de jumelles ou un 
                          téléobjectif. Depuis le sol, on aperçoit 
                          une vague dentelle de pierre très étoffée, 
                          mais il est impossible d'en voir les détails.
 Les sources datent ce triforium de la fin du règne 
                          de Louis XI (1461-1483), voire juste après sa 
                          mort, en tout cas avant l'an 1500.
 Pourtant, il est tentant de l'attribuer à l'époque 
                          de Louis XII (1498-1515), voire à Jean Cossart 
                          (qui va intervenir un peu plus tard sur la façade 
                          nord de la cathédrale et y implanter un gothique 
                          flamboyant de toute beauté). C'est ce qu'a fait 
                          l'historien Louis Régnier en 1907 dans une étude 
                          sur le triforium de Notre-Dame d'Évreux. Annick 
                          Gosse-Kischinewski, qui le mentionne, rejette cette 
                          possibilité à cause du manque d'arguments. 
                          En effet, Louis Régnier se contente de «similitudes 
                          de détails dans la forme des accolades» 
                          entre le portail nord et le triforium. C'est peu.
 Source : La cathédrale 
                          d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise 
                          Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.
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                |  Une travée du triforium flamboyant dans le chœur (fin 
                  du XVe siècle).
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                |  L'ornementation flamboyante (et luxuriante) du triforium du 
                  chur.
 Le triforium est daté de la fin du règne de Louis 
                  XI (1461-1483).
 L'architecte qui a créé cette décoration 
                  de soufflets, de gâbles, de pinacles et de choux frisés 
                  n'est pas connu.
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                | 
                     
                      | Architecture 
                          : qu'y a-t-il d'intéressant dans l'élévation 
                          du chur (2/2) ?---»» Partons de l'époque où 
                          le chur 
                          est achevé, tout comme la travée biaise 
                          et les deux travées-croisées. Le tout 
                          en style gothique rayonnant. Les comparaisons entre 
                          les travées du triforium et celles des hautes 
                          fenêtres au niveau du transept et de la travée 
                          biaise conduisent à la chronologie suivante :
 1) Avant 1450, dans les travées-croisées, 
                          trois travées de triforium sont refaites : les 
                          deux au nord ; et, dans le bras 
                          sud, celle qui est à l'ouest (contre la nef). 
                          La modification se fait en gothique flamboyant, mais 
                          avec des soufflets à quatre-feuilles.
 2) Sous le règne de Louis XI, vers 1470, le tympan 
                          de la baie 216, située dans la travée-croisée 
                          sud-est, passe en gothique flamboyant (avec soufflets-mouchettes), 
                          alors que le triforium reste roman.
 3) À la fin du règne de Louis XI (1461-1483), 
                          le triforium du chur 
                          passe à son tour en gothique flamboyant sauf 
                          dans la travée biaise, côté sud 
                          (baie 114). Cette exception est donnée par les 
                          historiens comme la concrétisation d'un souci 
                          de continuité du chur vers le transept.
 4) Toujours à la fin du règne du Louis 
                          XI, on achève le bras sud du transept (travée-pignon 
                          et pignon) en gothique flamboyant pour le triforium 
                          et les fenêtres hautes.
 5) Fin du XVe siècle, les fenêtres hautes 
                          de la travée-croisée nord sont refaites 
                          en gothique flamboyant. Vraisemblablement, il en va 
                          de même pour la fenêtre haute de la travée 
                          biaise nord (baie 213), mais son triforium reste en 
                          gothique rayonnant.
 6) Fin du XVe siècle et début du XVIe 
                          (avant 1517), la travée-croisée nord et 
                          le pignon nord sont érigés par Jean Cossart 
                          en un style totalement flamboyant.
 
 Résultat dans le chur :
 1) Tous les tympans des fenêtres hautes sont restés 
                          en gothique rayonnant, à l'exception du tympan 
                          de la fenêtre haute de la travée biaise 
                          nord (baie 213).
 2) Tout le triforium est passé en gothique flamboyant 
                          (avec soufflets-mouchettes) sauf dans la travée 
                          biaise où il est resté rayonnant (baies 
                          114 et 115).
 Conclusion : qu'y a-t-il d'intéressant à 
                          observer dans l'élévation du chur 
                          ? La travée biaise et ses deux curiosités 
                          : un triforium rayonnant (au nord et au sud) et un 
                          remplage flamboyant dans le tympan de la fenêtre 
                          haute au nord.
 Le visiteur pourra comparer les styles avec celui des 
                          travées voisines. Ces détails sont indiqués 
                          dans les photos jointes.
 Sources :  1) La cathédrale 
                          d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise 
                          Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Haute-Normandie 
                          gothique d'Yves Bottineau-Fuchs, Éditions 
                          Picard, 2001.
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          |  Baie 206, détail :
 l'archange saint Michel terrassant le démon.
 Original plafond à caissons au-dessus de l'archange.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          206 (datée vers 1335).La verrière de cette baie a été 
                          offerte par Geoffroy Faë, évêque 
                          d'Évreux de 1335 à 1340.
 L'archange saint Michel terrassant le démon fait 
                          face à saint Maur représenté en 
                          moine tonsuré tenant sa crosse et un livre. L'archange 
                          est dessiné devant des contreforts vus en perspective 
                          et sous un original plafond plat et caissonné 
                          vert.
 L'évêque donateur est peint agenouillé, 
                          en prière, sur un fond de vitrerie incolore. 
                          Le donateur à gauche est un panneau rapporté 
                          d'une autre verrière datée du deuxième 
                          quart du XVe siècle.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                          2000.
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                | 
                     
                      | «««--- Verrière 
                          de la baie 206 sans le tympan.Vers 1335.
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                |  Baie 206, détail : l'évêque donateur 
                  Geoffroy Faë.
 Vers 1335.
 
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          | 
               
                |  Vue d'ensemble du chœur avec son orgue.
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                | 
                     
                      | BAIE 207   
                        -   (Vers 1325-1330) |  |   
                |  Baie 207, détail : Raoul de Ferrières et 
                  la Vierge à l'Enfant allaitant.
 Vers 1325-1330.
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                |  Baie 207, détail : le tympan.
 Vers 1325-1330.
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                | 
                     
                      | BAIE 207   
                        -   (Vers 1325-1330) |  |   
                |  Verrière de la baie 207.
 Tympan et lancettes centrales : vers 1325-1330.
 Les deux lancettes externes sont modernes.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          207.Réalisée vers 1325-1330, c'est l'une des 
                          plus anciennes verrières de la cathédrale 
                          avec la baie 211.
 Seuls nous en restent les deux lancettes centrales et 
                          le tympan. Les lancettes externes sont modernes.
 La verrière a été offerte par le 
                          chanoine Raoul de Ferrières ( avant 
                          1329). Le donateur est agenouillé et donne la 
                          maquette de sa verrière à la Vierge debout 
                          et qui allaite l'Enfant.
 Conformément à la pratique, les figures 
                          sont peintes en grisaille et jaune d'argent sur verre 
                          blanc. Le manteau de la Vierge et son nimbe sont teints 
                          dans la masse, comme le nimbe de l'Enfant. La Vierge 
                          adopte la célèbre position du «déhanchement 
                          XIIIe siècle».
 On remarquera que les fonds colorés ne sont pas 
                          damassés. La différence des tailles des 
                          personnages est compensée par un dais plus riche 
                          du côté du donateur.
 Autrefois, les lancettes de saint Pierre et de Pierre 
                          de Mortain, actuellement dans la baie 209, 
                          étaient comprises dans cette vitrerie. Déposée 
                          en 1939, celle-ci a été reposée 
                          en 1955, dépouillée de ces deux lancettes.
 L'époque aime l'architecture. C'est ce que note 
                          Françoise Gatouillat à propos de l'oculus 
                          central du tympan (qui est bien conservé). Le 
                          peintre a simulé, dans un hexalogue redenté, 
                          la continuation du réseau de pierre de style 
                          gothique rayonnant (photo ci-dessous à gauche).
 
 La verrière de la baie 207 a suscité l'enthousiasme 
                          de Louis Grodecki. Son ouvrage Le Moyen Âge 
                          retrouvé contient son article très 
                          érudit sur les verrières d'Évreux. 
                          Après une analyse des vitraux du chur de 
                          la cathédrale, du contenu de leur arrière-plan 
                          et de la comparaison avec l'art de la miniature, il 
                          conclut que ces vitraux «participent à 
                          un mouvement général, à cette "inquiétude 
                          de la troisième dimension" que l'influence 
                          de Giotto et des Siennois propage, pendant la première 
                          moitié du XIVe siècle à travers 
                          l'Europe.»
 Il poursuit : «Quant au style des figures, il 
                          n'est pas, dans tous ces vitraux, homogène. On 
                          doit mettre à part le "portrait" de 
                          Raoul de Ferrières et l'admirable Vierge à 
                          l'Enfant de cette fenêtre. (...) Cette silhouette 
                          fléchie sur une jambe - ce qui entraîne 
                          un balancement harmonieux des hanches et des épaules 
                          - cette présentation ondoyante, de trois quarts, 
                          cette asymétrie accusée du visage, nous 
                          les retrouvons comme des formules fixes et "maniérées", 
                          dans le Bréviaire de Belleville, dans les 'Heures 
                          Rothschild', etc. La technique elle-même concourt 
                          à faciliter les comparaisons avec la miniature. 
                          Le modelé de grisaille est pratiquement absent, 
                          tant il est discret et léger ; c'est par le trait 
                          seul, qui souligne les sourcils, les yeux, les lignes 
                          du nez et de la bouche, que le visage est caractérisé 
                          et rendu expressif. Les adjonctions de jaune à 
                          l'argent dans les chevelures ne valent point par leur 
                          tache colorée et font penser à la technique 
                          des miniaturistes, qui dessinent souvent les contours 
                          des visages en traits colorés. Une atmosphère 
                          d'infinie préciosité se dégage de ce travail, à laquelle 
                          contribuent l'expression de la Vierge, la douceur et 
                          l'élégance du geste de l'Enfant.»
 Sources : 1) Corpus 
                          Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS 
                          Éditions, 2000 ; 2) Le Moyen Âge retrouvé 
                          de Louis Grodecki, Flammarion, 1991, article : 
                          Les verrières d'Évreux ; 3) La 
                          cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski 
                          et Françoise Gatouillat.
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                | BAIE 208   
                  -   (Vers 1325-1330 et 1390-1400) |  |   
          |  Baie 208, détail : Assomption de la Vierge célébrée 
            par des anges. Dans le panneau de droite : la reine Blanche de Navarre.
 Vers 1325-1330 et 1390-1400.
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                | Baie 208.Vers 1325-1330 et 1390-1400. Cette verrière recomposée 
                    est une Assomption de la Vierge entourée de onze petits 
                    anges, dessinés au jaune d'argent sur un fond blanc, 
                    telle qu'on peut le voir dans la deuxième lancette 
                    ci-dessus.
 La Vierge est entourée, dans les lancettes de droite 
                    et de gauche, par «six anges musiciens et thuriféraires, 
                    écrit le Corpus Vitrearum, plongeant des nuées 
                    pour encadrer le sujet principal, détourés sur 
                    le fond de vitrerie.» En fait, ces six anges dégagent 
                    une impression étrange. Les deux corps colorés 
                    qui pendent au-dessous de chacun d'eux font croire que les 
                    anges sont agrippés à un animal, voire qu'ils 
                    sont complètement affalés dessus ! L'effet obtenu 
                    n'est pas très heureux. Au-dessous de la Vierge, un 
                    septième ange joue de l'orgue positif. Les fonds en 
                    losanges rehaussés de fleurs jaune d'or correspondent 
                    à la nouvelle mode qui envahit l'univers du vitrail 
                    à partir des années 1320 (voir plus 
                    haut).
 Dans la quatrième lancette, une reine est agenouillée 
                    à côté d'un prie-Dieu, devant un joli 
                    fond damassé. L'écu placé sous le panneau 
                    (non donné ici) indique qu'il s'agit de la reine Blanche 
                    de Navarre, sur de Charles II le Mauvais, comte 
                    d'Évreux. Blanche s'est mariée en 1349 au roi 
                    Philippe VI de Valois qui venait de perdre sa première 
                    épouse, Jeanne de Bourgogne. Blanche de Navarre décède 
                    en 1398. Ces panneaux appartenaient au groupe des «Verrières 
                    royales» réalisées pour la nef.
 La verrière 208 a été recomposée 
                    en 1955 et restaurée en 1988 par l'atelier Tisserand. 
                    Le Corpus Vitrearum précise, en conséquence, 
                    que la tête de la reine est moderne, à l'exception 
                    d'un fragment. Source : Corpus 
                    Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                    2000.
 |  |  Baie 208, détail : la Vierge de l'Assomption.
 Vers 1325-1330 et 1390-1400.
 
 |  Baie 208, détail : la reine Blanche de Navarre en prière.
 Vers 1325-1330 et 1390-1400.
 La tête de la reine est moderne, à l'exception
 d'un fragment [Corpus Vitrearum].
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                | BAIE 209   
                  -   (Vers 1390-1400) |  |   
          |  Baie 209, détail : le comte de Mortain est présenté 
            à la Vierge par saint Pierre et saint Denis.
 Vers 1390-1400.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          209.Vers 1390-1400. La verrière de cette baie est 
                          une «Verrière royale» recomposée. 
                          Le point central en est le comte de Mortain, Pierre 
                          de Navarre. La troisième lancette le montre 
                          agenouillé à côté d'un prie-Dieu 
                          en cotte armoriée d'Évreux-Navarre. Il 
                          est présenté à la Vierge, debout 
                          dans la première lancette, par saint Pierre et 
                          saint Denys. Saint Pierre tient la clé du Paradis 
                          et porte la tiare pontificale. Saint Denys porte son 
                          chef sous le bras. Les dais sont finement tracés 
                          au jaune d'argent, en particulier celui qui coiffe le 
                          comte de Mortain.
 Cette verrière a été recomposée 
                          par Jean-Jacques Gruber en 1953. Elle est peu restaurée 
                          (1893 dans ses parties principales).
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                          2000.
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                | 
                     
                      | BAIE 210   
                        -   (Vers 1390-1400) |  |   
                | 
                     
                      |  Baie 210, détail : le roi Charles VI le 
                        Fol en prière devant la Vierge.
 «Verrière royale» recomposée. 
                        Vers 1390-1400.
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                      |  Baie 210, détail : le motif du damas du 
                        prie-Dieu de Charles VI.
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                      | Baie 
                          210.Vers 1390-1400.
 La verrière de cette baie est une «Verrière 
                          royale» recomposée du roi de France Charles 
                          VI. Le roi est présenté au centre devant 
                          une table qui sert de prie-Dieu. La table est recouverte 
                          d'un tissu damassé.
 L'arrière-plan est un drap d'honneur fleurdelisé 
                          où l'on repère quelques fleurs de lys 
                          montées en chef-d'uvre. La scène 
                          est surmontée d'une voûte ogivale surmontée 
                          d'une série d'arcades et de deux anges.
 Le roi est présenté à la Vierge 
                          par saint Denis (qui tient son chef sous le bras). Ce 
                          dernier est dessiné avec le même carton 
                          que le saint Denis de la baie 209 
                          (ci-dessus).
 Les niches qui abritent la Vierge et saint Denis sont 
                          similaires et dessinées au jaune d'argent sur 
                          fond blanc. La différence d'aspect entre les 
                          deux tient à l'altération prononcée 
                          de la peinture.
 Comme celle de la baie 207, 
                          cette verrière est une recomposition, entreprise 
                          depuis 1845, à partir de panneaux déplacés. 
                          Le roi Charles VI se trouvait initialement dans les 
                          hautes fenêtres de la nef, en baie 132, sous une 
                          rose aux armes de France.
 Le vitrail a été restauré vers 
                          1890, puis recomposé et restauré par J.J. 
                          Gruber en 1955. Enfin, endommagé par un orage 
                          de grêle de 1983, il a été restauré 
                          par l'atelier Tisserand en 1990. Source : Corpus 
                          Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS 
                          Éditions, 2000.
 |  |  |  Baie 209, détail : le donateur Pierre de Navarre,
 comte de Mortain, en prière.
 Vers 1390-1400.
 
 Les panneaux de Pierre de Mortain et de Charles VI (baie 210 ci-dessous)
 ont été réalisés par le même atelier 
            : le damas du drap
 de leurs prie-Dieu est identique.
 Le même pochoir a donc été utilisé.
 |   
          |  Baie 210, détail : le roi Charles VI est présenté 
            à la Vierge par saint Denis.
 Vers 1390-1400.
 Le damas du drap qui recouvre le prie-Dieu de Charles VI est identique 
            à celui
 qu'on voit, plus 
            haut, au prie-Dieu de Pierre de Navarre, comte de Mortain.
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          | 
               
                | BAIE 211   
                  -   (Vers 1325-1327) |  |   
          | 
               
                |  Baie 211 : Guillaume d'Harcourt et sa femme entourent 
                  la Vierge et sainte Catherine.
 Vers 1325-1327.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          211 (2/2).---»» Dans la partie haute de cette baie 
                          211, les deux niches centrales débordent, par un haut 
                          dais, sur la quatrième rangée, alors que celles des 
                          deux donateurs sont coupées, d'un côté, 
                          par l'inscription de donation et, de l'autre, par une 
                          modeste vitrerie losangée.
 Dans la partie basse, les écus armoriés représentent 
                          les armes des donateurs.
 Selon le Corpus Vitrearum, la verrière est bien 
                          conservée et peu restaurée.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 2000.
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                |  Baie 211, détail : Blanche d'Avaugour.
 Vers 1325-1327.
 |  Baie 211, détail : sainte Catherine d'Alexandrie.
 Vers 1325-1327.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          211 (1/2).Vers 1325-1327.
 C'est l'une des plus anciennes verrières du chur.
 Guillaume d'Harcourt, seigneur de la Saussaye, 
                          grand sénéchal de France, est agenouillé, 
                          en prière et légèrement de biais 
                          (ci-contre dans la quatrième lancette), tandis 
                          que son épouse Blanche d'Avaugour est 
                          représentée dans la même position, 
                          mais de face, dans la première.
 Le couple encadre une Vierge à l'Enfant et sainte 
                          Catherine d'Alexandrie, toutes deux hanchées. 
                          La sainte est reconnaissable à la roue et à 
                          l'épée de son supplice.
 Les deux visages en gros plan, donnés ci-dessous 
                          à gauche, montrent un décor floral dans 
                          des fonds de niches damassés. L'historienne Françoise 
                          Gatouillat précise qu'on a là un «premier 
                          exemple d'un décor qui aura dans le vitrail une 
                          particulière longévité». 
                          L'exemple ci-dessous, tiré de la baie 212 est 
                          postérieur de quelques années. Il montre 
                          un damas du même style, mais plus sophistiqué.
 ---»» Suite 2/2 
                          à gauche.
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                | 
                     
                      | BAIE 212   
                        -   (Vers 1335-1340) |  |   
                |  Baie 212, détail : le donateur Regnault de Molins,
 chanoine de la cathédrale Notre-Dame.
 Vers 1335-1340.
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                | BAIE 212   
                  -   (Vers 1335-1340) |  |   
          | 
               
                |  | 
                     
                      | Baie 
                          212. Vers 1335-1340.
 Les deux lancettes centrales sont d'origine. Regnault 
                          de Molins, donateur et chanoine à Évreux, 
                          se tient agenouillé, en prière, devant 
                          un ample décor floral (ci-dessus à droite). 
                          Devant lui, la Vierge à l'Enfant, dont les traits 
                          du visage réjouiraient l'historien Louis Grodecki 
                          (voir plus 
                          haut), le regarde avec attention, tout comme l'Enfant 
                          qu'elle porte sur son bras gauche. La posture dynamique 
                          de la Vierge est obtenue par le «déhanchement 
                          XIIIe siècle», bien visible dans les quatre 
                          lancettes complètes données en grande 
                          taille ci-dessous.
 Dans les lancettes externes, saint Taurin et saint Aquilin 
                          accompagnent la scène centrale, coiffés 
                          par des dais très modestes.
 La Vierge et Regnault de Molins bénéficient 
                          de hauts dais avec pinacles parce que la verrière 
                          a été recomposée. Avant 1939, les 
                          saints Laurent et Vincent de l'actuelle baie 130 
                          (verrière haute de la nef) occupaient la place 
                          de Taurin et d'Aquilin. Mais leur dais s'étalant 
                          sur deux rangées, l'atelier chargé de 
                          la recomposition en 1953 a choisi, à juste titre, 
                          de ne pas les replacer en baie 212.
 Cette verrière a été endommagée 
                          par la grêle en 1983 et restaurée par l'atelier 
                          Tisserand en 1992.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                          les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                          2000.
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                      | «««--- 
                        Verrière de la baie 212. Vers 1335-1340.
 
 Baie 212, détail ---»»»
 La Vierge à l'Enfant.
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          |  Baie 212, détail : Regnault de Molins est agenouillé 
            devant la Vierge. Saint Aquilin et saint Taurin les entourent.
 On remarquera le «déhanchement XIIIe siècle» 
            de la Vierge à l'Enfant.
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          | 
               
                | BAIE 213   
                  -  VERRIÈRE DES TROIS MARIE  (Vers 1450) |  |   
          |  Verrière de la baie 213 : les Trois Marie.
 Vers 1450.
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                | Baie 213 
                    - la verrière des Trois Marie.La baie 213 abrite une verrière dite historique, l'une 
                    des plus célèbres de la cathédrale Notre-Dame.
 Réalisée aux alentours de 1450, elle a été 
                    offerte par Pierre de Brézé et Robert 
                    de Floques, tous deux vainqueurs de la bataille de Formigny 
                    en 1450 qui entraîna la perte de la Normandie par les 
                    Anglais. Les deux hommes de guerre offrirent cette verrière 
                    pour célébrer l'arrivée dans la cathédrale 
                    des reliques de Marie Salomé et Marie Jacobé, 
                    surs de la Vierge. Ces reliques furent incluses dans 
                    le Trésor.
 Le vitrail comprend douze saynètes. Dans chacune, un 
                    fond architectural de gâbles, de frontons, de pinacles 
                    et d'arcs-boutants, dessiné sur du verre blanc, reçoit 
                    une niche colorée où prennent place deux catégories 
                    de personnages :
 - Marie-Madeleine et les Trois Marie (la Vierge 
                    et ses deux surs), toutes représentées debout ;
 - les donateurs, leurs familles et les représentants 
                    des pouvoirs spirituel et temporel, tous agenouillés, les 
                    mains jointes et les têtes levées vers les saintes 
                    (voir plus 
                    bas).
 Dans la rangée supérieure figurent (voir ci-dessous) 
                    : Marie-Madeleine (qui tient un livre et un coffret à 
                    onguents) ; Marie Salomé (tête restaurée) 
                    avec ses quatre fils ; la Vierge à l'Enfant couronnée 
                    ; Marie Jacobé (dite aussi Marie Cléophas) et 
                    ses deux fils.
 Dans la rangée médiane : les deux donateurs 
                    en cottes armoriées ; le roi Louis XI en cotte aux 
                    armes du Dauphiné ; le pape Eugène IV ; le roi 
                    Charles VII.
 Dans la rangée du bas : les membres des familles de 
                    Floques et de Brézé dans les deux niches de 
                    gauche ; Guillaume de Floques, évêque d'Évreux 
                    (et père du donateur Pierre de Floques) accompagné 
                    du doyen du chapitre Robert Cybole et de Jean de Rouen, abbé 
                    du Bec jusqu'en 1452 ; trois hommes d'armes dans le panneau 
                    de droite.
 Dans le tympan (que l'on voit ci-contre) : les armes du roi, 
                    du pape, de la reine Marie d'Anjou, du dauphin et des deux 
                    donateurs.
 La verrière est décrite comme peu restaurée 
                    par le Corpus Vitrearum.
 Remarque : les visages de Marie-Madeleine, de la Vierge et 
                    de Marie Jacobé n'ont pas été restaurés). 
                    Donnés en gros plan plus 
                    bas, ils retiennent l'attention par leur étonnant 
                    graphisme. Taillés en quelques coups de traits rapides, 
                    ils sont à l'évidence de la même main 
                    et l'on ne peut pas dire qu'ils soient beaux ! Que s'est-il 
                    donc passé dans l'atelier des peintres verriers pour 
                    aboutir à un résultat de cette nature ? A-t-on 
                    désigné un débutant pour faire le visage 
                    de ces personnages qui, placés de toute façon 
                    dans les fenêtres hautes, ne se verraient pas ? Ou a-t-on 
                    renoncé - pour la même raison - à reprendre 
                    des tracés jugés insuffisants ?
 En matière de Vierge Marie, la cathédrale d'Évreux 
                    propose beaucoup mieux. Dans la chapelle des Saints-Évêques 
                    d'Évreux, en baie 27, 
                    un verrier doué a réussi, par quelques traits 
                    adroits, à tracer un visage de jeune femme tout à 
                    fait séduisant.
 Source : Corpus Vitrearum, 
                    les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions, 
                    2000.
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          |  Baie 213, partie principale.
 De gauche à droite : Marie-Madeleine et les trois Marie : Marie 
            Salomé, la Vierge et Marie Jacobé.
 Vers 1450.
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                |  Baie 213, détail : la Vierge à l'Enfant.
 Vers 1450.
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                |  Baie 213, détail : sainte Marie-Madeleine tenant un livre 
                  et un coffret à onguents.
 Vers 1450.
 |  |  Baie 213, détail : Marie Jacobé et ses deux fils.
 Vers 1450.
 
 Les visages de ces trois jeunes femmes ne sont pas ce qu'on fait 
            de mieux.
 À l'opposé, voir le beau visage de la Vierge en baie 27
 dans la chapelle des Saints-Évêques d'Évreux dans 
            le déambulatoire.
 
 
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          |  Baie 213, détail : les donateurs, leurs familles et 
            les représentants des pouvoirs spirituel et temporel.
 En haut, de gauche à droite : les deux donateurs ; le futur Louis 
            XI (sa cotte est aux armes du Dauphiné) ;
 le pape Eugène IV ; le roi Charles VII.
 Vers 1450.
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          |  Baie 213, détail : les deux donateurs en cottes armoriées, 
            Pierre de Brézé et Robert de Floques.
 Vers 1450.
 |  Baie 213, détail : des membres des familles de Floques et de 
            Brézé.
 Vers 1450.
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                | BAIE 214   
                  -   (2e quart du XIVe siècle et 1er quart du XVe) |  |   
          | 
               
                |  Verrière de la baie 214.
 2e quart du XIVe siècle et 1er quart du XVe.
 |  Baie 214, dé : saint Aubin.
 1er quart du XVe siècle.
 
 
 
                     
                      | Baie 214, détail 
                        : le Calvaire et deux donateurs. ---»»» 2e quart du XIVe siècle.
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                | 
                     
                      | Baie 
                          214 (1/2).La verrière de cette baie est une recomposition. 
                          On y trouve un Calvaire et trois saints. Les deux personnages 
                          des extrémités, sainte Foy et l'évêque 
                          saint Aubin, sont donnés du 1er quart du XVe siècle 
                          par le Corpus Vitrearum. La part du jaune d'argent 
                          y est importante, notamment sur saint Aubin (donné en 
                          gros plan ci-dessus).
 ---»» Suite 2/2 
                          à droite.
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                | 
                     
                      |  Baie 214, détail : Sainte Foy
 1er quart du XVe siècle.
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                            | Baie 
                                214 (2/2).---»» Le Calvaire (ci-dessus à 
                                droite) retient l'attention : les deux personnages 
                                au pied de la croix (donnés en gros plan 
                                ci-dessous) s'écartent un peu de la tradition 
                                évangélique. La jeune femme semble 
                                bien ne pas être la Vierge, mais Marie-Madeleine 
                                peinte avec une belle chevelure d'or et des mains 
                                crispées. Des larmes coulent de ses yeux. 
                                Quant à saint Jean, il est représenté 
                                avec des cheveux blonds et une barbe de la même 
                                teinte, ce qui est fort rare.
 Un couple de donateur (en remploi) figure sous 
                                le Calvaire.
 Dans la troisième lancette, saint Pierre 
                                est coiffé de la tiare pontificale. Il 
                                bénit d'une main et ,de l'autre, tient 
                                une clé du Paradis à la taille démesurée. 
                                Un chanoine donateur est peint au-dessous de lui 
                                avec un nom inscrit : ROBERT LE 
                                SESNE. Ce personnage a été 
                                très restauré. Sa tête est 
                                moderne.
 Cette verrière a été endommagée 
                                par la grêle en 1983, puis restaurée 
                                en 1992-1993 par l'atelier Tisserand.
 Source : Corpus 
                                Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, 
                                CNRS Éditions, 2000.
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                |  Baie 214, détail : saint Pierre (2e quart du XIVe 
                  siècle).
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          |  Baie 214, détail : sainte Marie-Madeleine et saint Jean, 
            barbu, au pied de la croix.
 2e quart du XIVe siècle.
 On remarquera l'utilisation du jaune 
            d'argent pour les deux chevelures, la barbe de saint Jean et
 pour la croix afin que celle-ci se différencie nettement du 
            corps de Jésus.
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          |  Baie 214 : sainte Foy, Calvaire, saint Pierre et saint Aubin.
 2e quart du XIVe siècle et 1er quart du XVe.
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          | Documentation 
            : Livret et panneaux dans la cathédrale + «Congrès archéologique de France, Évrecin, 
            Lieuvin, Pays d'Ouche», Société française 
            d'archéologie, Paris 1984
 + «Congrès archéologique de France tenu à 
            Évreux en 1889», article Émile Travers
 + «La cathédrale d'Évreux» d'Annick Gosse-Kischinewski 
            et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997
 + «Haute-Normandie gothique» d'Yves Bottineau-Fuchs, Éditions 
            Picard, 2001
 + «Les plus belles cathédrales de France» de l'abbé 
            J.-J. Bourassé, Alfred Mame et Fils Éditeurs, 1880
 + «L'architecture normande au Moyen Âge», Presses 
            Universitaires de Caen, éditions Charles Corlet, 1997
 + «Évreux, la légende des pierres» d'Annick 
            Gosse-Kischinewski, Froment Glatigny Éditeurs, 1988
 + «Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie», 
            CNRS Éditions, 2000
 + «Le vitrail du Triomphe de la Vierge d'Évreux et Louis 
            XI» de Gary B. Blumenshine, Annales de Normandie, 40e année 
            n° 3-4
 + «Le Vitrail Français», éditions 
            Mondes, 1958
 + «Le Moyen Âge retrouvé» de Louis 
            Grodecki, Flammarion, 1991, article : Les verrières d'Évreux.
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