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LE
DÉAMBULATOIRE ET SES CHAPELLES
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Cette page passe en revue la plupart
des chapelles du déambulatoire (sauf celle de la
Mère de Dieu qui fait l'objet de la page suivante). Ces
chapelles ont un double intérêt : la beauté
de leur clôture en bois, souvent de style Renaissance, et
leurs vitraux du XIVe siècle. Sauf exception, elles sont toutes
interdites d'entrée aux visiteurs.
On pourra consulter en particulier : |
- la chapelle
Notre-Dame de Liesse
- la chapelle
de l'Immaculée Conception
- la chapelle
du Rosaire
- la chapelle
Saint-Louis
- la chapelle
des Saints-Évêques d'Évreux.
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Le déambulatoire nord.
Le chœur demeure inaccessible aux visiteurs : il est fermé par des piliers massifs, des grilles et par la barrière que
constitue le dos des stalles.
On remarquera les formes géométriques qui ornent le haut des murs de séparation entre les chapelles.
Les historiens n'y ont trouvé aucune signification particulière. |
Le déambulatoire
et ses chapelles (1/2).
Les piles du chur. Fermée au nord et au sud par un cordon de chapelles latérales, le déambulatoire
est bordé, côté chur, par de massives piles gothiques dont l'ampleur donne une vague impression
d'écrasement. Heureusement, le vaste faisceau de colonnettes
montantes qui recouvre chacune d'entre elles, en allégeant ces structures, aère l'espace.
Comme sur les piles de la nef,
un liseré de petits chapiteaux décorés de feuillages interrompt l'élancement juste avant la
naissance des voûtes ogivales. Les clés de voûtes à la jonction des ogives n'ont rien de particulier : elles
sont simplement ornées de couronnes de feuilles.
L'entrée du déambulatoire se fait d'une manière somptueuse. Dans le transept, au nord comme
au sud, une double porte en bois avec imposte, de style Renaissance et très savamment ouvragée, est datée
par les historiens du milieu du XVIe siècle.
La construction. Les treize chapelles du déambulatoire ont été bâties au XIIIe siècle,
c'est-à-dire lors de l'élévation du chur,
entre les culées des arcs-boutants. Les murs de séparation
sont tous ornés d'un réseau d'arcatures aveugles dont les formes géométriques semblent n'obéir
à aucune règle particulière. Voir photo
plus
bas.
Les baies des fenêtres. Comme dans les chapelles
de la nef,
à la suite du refenestrage
de la fin du XVe siècle pour uniformiser le style,
les fenêtres des chapelles du déambulatoire suivent
un dessin flamboyant. Les vitraux ont alors été
refaits.
L'ornementation murale. On notera le contraste dans
l'ornementation murale du côté sud du déambulatoire,
au niveau de la sacristie (photo ci-contre). Le mur de cette
sacristie est orné d'une arcature en gothique rayonnant,
tandis que les portes, à sa gauche, ont été
enrichies sous le règne de Louis XI (1461-1483) d'accolades
ornées de choux et de clochetons, typiques du style
flamboyant.
Les chapelles. Elles sont toutes fermées par
une enceinte en bois, plus ou moins riche, de style Renaissance.
Les clôtures ne sont pas datées, mais une observation
experte y voit une série des sculptures de la fin du
XVe siècle jusqu'au milieu du XVIIe. ---»»
Suite 2/2
à droite.
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La porte d'entrée du déambulatoire sud.
Le mur de la sacristie est orné d'arcatures de style rayonnant,
alors que les portes d'entrée de la sacristie ont reçu
un bel habillage en style gothique flamboyant.
Voir plus
bas ces ornementations en gros plan. |
Soubassement de style Renaissance
de la porte d'entrée du déambulatoire sud.
Daté vers le milieu du XVIe siècle. |
Le déambulatoire
et ses chapelles (2/2).
---»» À la fin du XIXe siècle, lors
de la restauration du chur,
les clôtures des treize chapelles ont failli disparaître.
Jugées vermoulues, la décision avait été
prise de les détruire. Une campagne de presse s'y est
opposée et a obtenu gain de cause.
Les chapelles qui font face au rond-point
sont à cinq pans, accueillant ainsi trois verrières.
Dans les bas-côtés, elles sont à trois
pans, avec une seule verrière. La chapelle
axiale a été totalement reconstruite sous
le règne de Louis XI. Elle fait l'objet de la page
n°5 consacrée à la cathédrale.
Source : La cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise
Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.
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Partie haute de la porte d'entrée Renaissance du déambulatoire
sud.
Boiseries datées du milieu du XVIe siècle. |
L'ARCHITECTURE
DU ROND-POINT |
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Plan du rond-point dans le déambulatoire.
Les sept pans du rond-point correspondent aux sept chapelles
rayonnantes. |
Architecture
du rond-point (1/2).
Le rond-point de la cathédrale Notre-Dame est
à sept pans, délimités par huit
piliers gothiques couverts de colonnettes. À
chacun de ces pans vient s'accrocher une chapelle rayonnante
dans une structure de liaisons relativement simple.
Le maître maçon, en charge de la construction
du chevet, n'a pas dû éprouver de difficultés
à dessiner le déambulatoire dans sa partie
tournante : une arcade du rond-point se poursuit, de
façon basique, par une voûte ogivale qui
ouvre, au côté opposé, sur une chapelle.
La photo ci-contre (prise avec une focale de 10) montre
la structure de la voûte dans la partie tournante
du déambulatoire. Les correspondances arcade
du chur --» voûte ogivale --»
arcade d'entrée de la chapelle rayonnante
sont manifestes.
---»» Suite 2/2
à droite.
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Suite de chapelles dans le déambulatoire nord. |
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La partie tournante du déambulatoire sud et sa suite de voûtes
ogivales.
La liaison se fait simplement : à une arcade du rond-point
correspond
l'arcade d'ouverture de la chapelle rayonnante qui lui fait
face. |
Architecture
du rond-point (2/2).
---»» Il arrive que le maître maçon
en charge du chevet réalise des prouesses géométriques.
Ainsi, à l'église parisienne de Saint-Germain-l'Auxerrois,
le dessin du déambulatoire fait apparaître,
au nord et au sud, une étoile qui s'étire
pour relier les chapelles et le double bas-côté.
Quant à l'église Saint-Pierre
à Caen, qui date de la Renaissance, elle
propose une transformation plus complexe encore : dans
le chur, le rond-point à quatre pans débouche
sur cinq chapelles rayonnantes !
La chapelle d'axe, dite chapelle
de la Mère de Dieu, possède une arcade
d'entrée légèrement plus large
que celle de ses voisines à cinq pans et trois
baies. À l'origine, sa structure devait leur
ressembler. Ce sont les largesses de Louis XI et sa
vénération pour Notre-Dame d'Évreux
qui l'ont transformée en une profonde chapelle
d'axe éclairée par de somptueux vitraux
de la fin du XVe siècle.
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LE
DÉAMBULATOIRE SUD ET SES CHAPELLES |
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Arcatures aveugles de la fin du XIIIe siècle dans le déambulatoire
sud (gothique rayonnant).
La sacristie se trouve derrière le mur. |
CHAPELLE
DU TRÉSOR - BAIE 26 |
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Chapelle du trésor : reliquaire en bois doré. |
Chapelle
du trésor. Elle a été aménagée sous Louis XI. L'armoire de chêne
massif où est exposé le trésor
de la cathédrale contient ce que la Révolution
n'a pas dispersé, volé;, détruit
ou fondu. On y trouve principalement quelques clés,
châsses, statues et reliquaires. Le XIXe siècle
a rajouté quelques éléments à ces pièces anciennes.
Pour éviter les vols, la chapelle est couverte
d'un toit.
La baie de cette chapelle (n°26) accueille une verrière
décorative (voir ci-contre) datée du deuxième
quart du XIVe siècle. Dans les lancettes, on
trouve deux petits panneaux figurés remontant
aux années 1330 et qui sont bien sûr des
remplois. À gauche, la figure du saint Maurice
à cheval est très restaurée. En
revanche, à droite, le saint évêque,
présenté debout, est jugé par le Corpus Vitrearum comme étant bien conservé.
Lui aussi est daté des années 1330.
Le tympan, orné de soleils ondés, est une création du XIXe siècle.
Sources : 1) Panneau dans
le déambulatoire ; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS
Éditions, 2000.
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Chapelle du trésor
Ange céroféraire (porteur de cierge)
attribué au sculpteur rouennais
Michel Lourdel (1577-1696).
Chapelle du trésor
Baie 26, détail : un saint évêque ---»»»
Vers 1330. |
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Les
vitraux des chapelles du déambulatoire.
La construction du chur
et de ses chapelles rayonnantes (fin du XIIIe
siècle - début du XIVe) est postérieure
à celle de la nef
et de ses chapelles latérales. La vitrerie des
chapelles du déambulatoire intervient donc après
celle des chapelles de la nef.
Dans un premier temps, le style des verrières
du déambulatoire ne change pas et reprend celui
des chapelles de la nef, à savoir un bandeau
de figurines peintes en dominante rouge et bleu, le
restant étant une grisaille tracée sur
un verre blanc. L'objectif est de garantir un apport
de lumière minimal. La chapelle sud Saint-Joseph
présente ainsi une vitrerie datée du tout
début du XIVe siècle. Le bandeau figuré
des baies 10 et 12 (chapelle
Saint-Joseph) affiche des personnages sous des dais,
dans des niches encadrées de bordures aux armes
de France.
Puis vient le tour de la vitrerie de deux chapelles
contigües : Sainte-Thérèse
(baie 25) et les-Saints-Évêques
d'Évreux (baie 27) dans le déambulatoire
nord. À l'époque, Mathieu des Essarts
est le titulaire de la chaire épiscopale d'Évreux
et il se réserve ces deux baies pour s'y faire
représenter agenouillé, avec ses armes dans les bordures.
Un constat s'impose : dans ces panneaux, disposés
en litre, des années 1300-1310, les personnages
se tiennent dans des édicules savamment définis
par un bâti gothique fait de pinacles, d'arcs-boutants
et de toitures imposantes. Ainsi, l'intérêt
porté aux éléments architectoniques
s'impose chez les peintres verriers de cette époque
et ne se démentira pas jusqu'à la Renaissance.
Les fondations de chapelles se succèdent ; les
verrières obéissent au même schéma
artistique. Il en va ainsi de la chapelle sud de l'Immaculée
Conception (baies 16, 18 et 20) dont la baie 20
s'est vue enrichie, au XIXe siècle, d'un panneau
représentant l'évêque restaurateur.
Le jaune
d'argent apparaît dans les ateliers de verriers
au tout début du XIVe siècle, mais il
faut bien deux décennies pour maîtriser
son emploi. Désormais, c'est une nouvelle esthétique
qui se répand. Le jaune d'argent sert à
rehausser les grisailles sur verre blanc ainsi qu'à
donner du relief et un aspect plus chatoyant aux figurines
sous dais. Les endroits rehaussés sont ceux auxquels
on veut donner du volume ou qu'on veut mettre en valeur
: les cheveux ; quelques parties de vêtements
; les pinacles des structures architectoniques ; les
entablements.
La vitrerie de la chapelle
du Rosaire (baies 15, 17 et 19), avec ses médaillons
et ses fonds damassés en donne un bon exemple.
Ainsi, les perroquets
verts qui ornent l'arrière-plan d'un saint
évêque dans la baie 19 sont obtenus par
application de jaune d'argent sur des pièces
bleues. L'utilisation du jaune d'argent s''accompagne
aussi d'une complexité accrue des formes : les
niches s'épaississent ; les dais grandissent
et multiplient le nombre de leurs composants.
Parmi les vitraux du déambulatoire, un seul est
d'époque Renaissance : la charité
de saint Martin daté aux alentours de 1500,
situé dans la baie 22 (chapelle Sainte-Catherine).
Sources : 1) La
cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski
et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997
; 2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie,
CNRS Éditions, 2000.
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Chapelle du trésor.
Baie 26, détail : le cavalier ---»»»
Vers 1330 et restauré en XIXe siècle. |
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Les portes de la sacristie et leur ornementation flamboyante.
Elles sont le témoin des aménagements offerts par le roi Louis XI (1461-1483). |
CHAPELLE
DU TRÉSOR - BAIE 26 |
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Chapelle du trésor dans le déambulatoire sud. |
Le déambulatoire et sa suite de chapelles.
Les murs de séparation sont ornés d'arcatures aveugles assez diverses. |
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CHAPELLE NOTRE-DAME
DE LIESSE - BAIE 24 |
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Chapelle Notre-Dame de Liesse.
La clôture Renaissance offre un bas-relief illustrant la Visitation. |
Chapelle Notre-Dame de Liesse.
La Visitation, bas-relief dans la clôture boisée. |
Chapelle
Notre-Dame de Liesse.
Comme toutes les chapelles de la cathédrale,
elle possède un autel et une piscine surmontée
d'un dais, le tout de style gothique.
Au-dessus de l'autel est accrochée la copie d'une
clé de voûte sculptée au XVIe siècle
: huit chanoines agenouillés prient devant la
Vierge. La clé de voûte, déposée,
provient de l'ancienne église Notre-Dame de la
Ronde à Évreux.
Enfin, les deux panneaux figurés de la verrière
(Vierge et priante) ont été posés
récemment (le Corpus Vitrearum n'en parle
pas). Les lancettes centrales sont occupées par
des dais d'architecture (voir ci-dessous)
datés du premier tiers du XIVe siècle.
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Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Détail de la clôture Renaissance.
Chapelle Notre-Dame
de Liesse.
«««--- Baie 24, détail : Vierge
à l'Enfant (XVe siècle ?) |
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Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Copie moderne d'une clé de voûte provenant
de l'ancienne église Notre-Dame de la Ronde.
Huit chanoines sont agenouillés devant la Vierge à l'Enfant.
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Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Ex-voto à Notre-Dame de Liesse provenant
de l'ancienne église des Cordeliers à Évreux.
XVIIIe siècle. |
CHAPELLE
NOTRE-DAME DE LIESSE - BAIE 24 |
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Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Baie 24, détail : les lancettes avec leur rangées
figurées.
À gauche et à droite, la Vierge à l'Enfant
et la priante (XVe siècle ?) sont des ajouts récents
dans la baie. |
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CHAPELLE NOTRE-DAME
DE LIESSE - BAIE 24 |
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CHAPELLE SAINTE-CATHERINE
- BAIE 22 |
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Chapelle Notre-Dame de Liesse.
Baie 24, détail : Priante sous une niche.
XVe siècle ? |
Chapelle Sainte-Catherine.
«Sainte Catherine d'Alexandrie»
Ce tableau provient d'une contretable du XVIIIe siècle. |
Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : la Vierge du Calvaire.
XVe siècle ? |
Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : les rangées figurées.
De gauche à droite : Vierge à l'Enfant ; saint Jean
du Calvaire ; Vierge du Calvaire (gros plan ci-dessus)
; Charité de saint Martin.
Fin du XIIIe siècle, début du XIVe. Aux alentours de
1500 pour la Charité Saint-Martin. |
Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : saint Martin partageant son manteau.
Vers 1500.
Ce panneau a été restauré en 1895, mais il est
assez bien conservé.
La cathédrale d'Évreux
possède un autre vitrail Renaissance, celui-là
pleinement du XVIe siècle. Il s'agit de la verrière
de la baie 35 datée de 1520 dans la chapelle
Saint-Aquilin (côté nord de la nef).
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Chapelle
Sainte-Catherine.
Cette chapelle a conservé sa dédicace
d'origine. Aux XVIe et XVIIe siècles, elle était
connue sous le nom de «chapelle des paresseux»
car la messe qu'on y célébrait le matin
était dite à une heure tardive !
Outre un tableau montrant sainte
Catherine d'Alexandrie, on y trouve une piscine
à dais datée du XVe siècle.
La verrière (baie 22) possède un panneau
rare dans la cathédrale : un vitrail d'époque
Renaissance (daté aux alentours de l'année
1500 : la charité de saint Martin.
Sources : 1) panneau à
côté de la chapelle ; 2) La
cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski
et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997.
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Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : saint Jean.
4e quart du XIIIe siècle.
Le saint Jean ci-dessus
provient d'un Calvaire.
Il est d'ailleurs voisin d'une Vierge
du Calvaire donnée plus
haut. |
Chapelle Sainte-Catherine
«««--- Baie 22, totalité.
Panneaux de la litre :
Vierge à l'Enfant ;
Jean et la Vierge (fin du XIIIe siècle) ;
Charité de saint Martin (vers 1500).
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Chapelle Sainte-Catherine.
Baie 22, détail : Jésus enfant.
XIVe-XVe siècle (?) |
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CHAPELLE DE L'IMMACULÉE
CONCEPTION - BAIES 16-18-20 |
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Chapelle de l'Immaculée Conception. |
Chapelle
de l'Immaculée-Conception.
Elle est fermée par une clôture entièrement
de style Renaissance. Dans le soubassement, au milieu
des rinceaux et des masques se détachent, vêtues
à l'antique, des figures d'un très beau
style. Elles ne se rattachent pas à des personnages
particuliers. Trois sont données plus
bas.
La porte centrale est surmontée d'un bas-relief
peu courant : Samson
emporte sur son épaule deux colonnes des portes
de Gaza. Pourquoi Samson ? Il pourrait s'agir d'une
facétie de l'illustre famille normande Postel
des Minières qui a donné plusieurs chanoines
à la cathédrale. Postel est proche du
latin postis qui signifie jambage de porte. Ce
bas-relief illustrerait ainsi la donation d'un chanoine
de cette famille à la cathédrale. Annick
Gosse-Kischinewski, qui avance cette explication, la
renforce en indiquant que les armes de la famille Postel
des Minières se trouvent sculptées sur
les montants de la porte de la chapelle.
Les baies 16, 18 et 20 (ci-contre) sont ornées
de verrières décoratives claires, enrichies
chacune de trois figurines sous dais disposées
en litre.
Le Corpus Vitrearum indique que la chapelle a
été fondée en 1308 (d'où
les dates attribuées aux vitraux) par Pierre
de l'Aide, chanoine de la cathédrale, en mémoire
de son frère Nicolas de l'Aide, décédé
en 1299, ancien évêque d'Évreux
et inhumé dans cette même chapelle.
Dans le soubassement de la baie 16, une création
moderne de l'atelier Duhamel-Marette (vers 1868-1870)
présente Mgr
Devoucoux, évêque d'Évreux.
Ce dernier a financé la restauration des verrières
des trois baies de la chapelle par ce même atelier
de 1868 à 1870.
Sources : 1) La cathédrale
d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise
Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Corpus
Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS
Éditions, 2000.
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Composition des litres ---»»»
Baie 16 : saint Paul, saint Pierre et Vierge à
l'Enfant ;
Baie 18 : Christ du Calvaire entouré de
la Vierge et de Jean ;
Baie 20 : saint Aquilin et saint Taurin, proto-évêques
d'Évreux, accompagnés du donateur, le
cardinal Nicolas de l'Aide.
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
La clôture est entièrement d'époque Renaissance. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
De gauche à droite, les verrières des baies
16, 18 et 20. |
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CHAPELLE
DE L'IMMACULÉE CONCEPTION -
BAIE 16 |
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : saint Paul, saint Pierre et
la Vierge à l'Enfant couronnée.
Daté de 1308. |
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
Le tabernacle à têtes d'angelots est daté de l'époque
Louis XV.
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
Détail de la clôture Renaissance : buste de femme
vêtue à l'antique avec rinceaux et masques. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Détail de la clôture Renaissance : buste d'homme
vêtu à l'antique avec rinceaux et masques. |
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : Monseigneur Devoucoux, évêque
d'Évreux.
Atelier
Duhamel-Marette, vers 1868-1870. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : saint Pierre.
Daté de l'année 1308. |
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
Détail de la clôture : Samson porte deux colonnes des portes
de Gaza. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 16, détail : saint Paul.
Daté de l'année 1308. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : Christ du Calvaire.
Daté de l'année 1308. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : le panneau de la Vierge
(1308). |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : La Vierge.
Daté de l'année 1308. |
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CHAPELLE
SAINT-JOSEPH - BAIES 10, 12 et
14 |
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Chapelle
Saint-Joseph.
Sa clôture est un mariage des styles gothique
flamboyant et Renaissance.
Ses verrières comptent parmi les plus anciennes
du déambulatoire.
Baies 10-12-14. La verrière de la
baie 10 est dite «verrière
de Marguerite d'Artois». Cette noble
dame épouse, en 1301, Louis de France,
demi-frère de Philippe IV le Bel et premier
comte d'Évreux. Elle décède
en 1310.
Elle est représentée, au centre
de la baie, agenouillée, en tenue armoriée.
Vers 1450, la chapelle a été concédée
à la famille du doyen du chapitre, Simon
Chevestre. Les panneaux de la litre datent de
cette époque (troisième quart du
XVe siècle). On y voit saint Nicolas (donné
plus
bas), une Vierge de pitié et un autre
saint (saint Yves ?)
La baie 12 accueille une verrière
dite «verrière de Louis de France».
Il fut comte d'Évreux de 1298 à
sa mort en 1319 et demi-frère de Philippe
IV le Bel. À côté d'une Vierge
à l'Enfant couronnée, le comte d'Évreux
est représenté agenouillé
et vêtu d'une cotte armoriée.
---»» Suite 2/2
à droite.
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Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 18, détail : saint Jean.
Daté de l'année 1308. |
Chapelle de l'Immaculée Conception.
Baie 20, détail : le cardinal Nicolas de l'Aide
( 1299),
donateur de la verrière.
Daté de 1308. |
CHAPELLE
SAINT-JOSEPH - BAIES 10, 12 et
14 |
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Chapelle
Saint-Joseph (2/2)
---»» La baie 14 est également
appelée «verrière de Louis de
France». Ce même membre de la famille
royale est représenté comme dans la baie
12 : agenouillé avec une cotte armoriée,
mais cette fois la maquette de vitrail qu'il tient dans
les mains fait de lui un donateur.
La litre de cette verrière est postérieure
(3e quart du XVe siècle) et figure trois donateurs
: Jehan Chevestre, son épouse Marie et sa nièce
Jeanne.
Source : Corpus
Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS
Éditions, 2000.
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Chapelle Saint-Joseph.
Baie 14, détail : rangée figurée datée
du 3e quart du XVe siècle.
On y voit un donateur et deux donatrices agenouillés dans des
niches tendues de damas.
D'après les inscriptions, le donateur serait Jehan Chevestre
et sa femme Marie. Le personnage à droite serait leur nièce,
Jeanne Alorge. |
Chapelle Saint-Joseph.
Baie 10, détail : saint Nicolas ( 3e quart du XVe siècle). |
Chapelle Saint-Joseph.
Baie 10, «verrière de Marguerite d'Artois».
Panneau isolé au centre de la lancette médiane :
Marguerite d'Artois agenouillée, en prière, est
vêtue d'un manteau armorié.
Vers 1301-1310. |
LE
DÉAMBULATOIRE NORD ET SES CHAPELLES |
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CHAPELLE DU ROSAIRE
- BAIES 15, 17 et 19 |
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Chapelle du Rosaire.
Baies 15, 17 et 19.
1360-1370 et après 1387. |
Chapelle du Rosaire.
Autel et statues en terre cuite : Notre-Dame du Rosaire se tient
entre saint Dominique et ste Catherine de Sienne. |
Chapelle
du Rosaire (1/2).
Cette chapelle, au côté nord du déambulatoire,
présente une clôture intéressante.
Si la conception de l'encadrement de la porte est encore
gothique, la présence du style Renaissance abonde
: rinceaux de feuillages sur les colonnettes ; animaux
fantastiques ; et surtout, un soubassement de style
antique avec les Vertus théologales et cardinales
sculptées au sein d'une suite de bas-reliefs...
que les chaises, gentiment disposées devant la
chapelle, ne permettent pas toujours de voir !
En 1997, dans son commentaire sur cette chapelle (La
cathédrale d'Évreux, éditions
les Colporteurs), l'historienne Annick Gosse-Kischinewski
insiste sur l'étonnant mariage des styles flamboyant
et Renaissance au-dessus de la porte et dans les panneaux
ajourés du garde-corps (photo en gros plan donnée
plus
bas). Elle écrit : «(...) l'existence
des réseaux flamboyants assouplis par les feuillages
arrondis de la Renaissance constitue un curieux mélange
des deux styles, certes contemporains mais rarement
mêlés avec autant d'élégance
et d'harmonie.»
---»» Suite 2/2
plus bas.
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Chapelle du Rosaire.
La clôture de cette chapelle, mêlant style gothique flamboyant
et style Renaissance,
est l'une des plus intéressantes de la cathédrale. |
Chapelle du Rosaire.
Ange souffleur et animal fantastique
au-dessus de la porte.
Style Renaissance. |
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Chapelle du Rosaire.
Styles gothique et Renaissance dans le
soubassement des colonnettes. |
Chapelle du Rosaire.
Mélange des styles gothique et Renaissance : les rinceaux
flamboyants se terminent par des feuillages arrondis propres
au style Renaissance. |
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Chapelle du
Rosaire.
Anges musiciens dans le soubassement de la porte.
Style Renaissance. |
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Chapelle du Rosaire.
Médaillon avec un ange musicien.
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Chapelle du Rosaire.
Médaillon avec un ange musicien. |
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Chapelle
du Rosaire (2/2).
---»» Le magnifique tableau de Gian Antonio
Guardi (1699-1760), le Christ apparaissant aux pèlerins
d'Emmaüs, est resté dans la chapelle
du Rosaire pendant plusieurs années. Il n'y est
plus. Originaire d'une chapelle, aujourd'hui démolie,
de la petite ville des Andelys dans l'Eure, il était
destiné à rejoindre l'église Notre-Dame
de cette ville.
Les vitraux. L'ensemble des verrières
des trois baies 15, 17 et 19, datées des années
1360-1370, est donné plus
haut. Hormis les trois tympans identiques (portant
les emblèmes du roi Charles VI), chaque verrière
possède, dans sa partie médiane, une litre
composée de trois figures placées dans
des édicules surmontés de hauts dais.
Les dais et les colonnes qui les supportent sont tracés
au jaune d'argent. On remarquera dans les dais des baies
15
et 19
la présence de séraphins.
La partie décorative (grisaille et jaune d'argent)
est découpée en losanges ornés
de rinceaux de feuillages, de fleurs et même d'oiseaux.
Cette décoration est enrichie de médaillons
abritant des anges thuriféraires, des anges musiciens
et d'autres porteurs de phylactères. On pourra
juger ci-dessous de la différence d'aspect entre
deux anges thuriféraires (porteurs d'encens).
L'un est du XIVe siècle ; l'autre, une création
du peintre verrier Édouard Didron en 1893.
Certains médaillons ont fait place à des
rondels présentant une scène figurée.
Ainsi, dans la baie 19, un rondel, daté aux alentours
de 1500 (ci-contre), montre une jeune fille assise compulsant
un livre. La présence d'une partie de tour sur
la droite a conduit les historiens du vitrail à
identifier le personnage à sainte Barbe [Corpus
Vitrearum].
La baie 15
présente un Calvaire : le Christ crucifié
est entouré par la Vierge et saint Jean. Il faut
s'arrêter sur le visage de la Vierge. La mère
de Dieu, en prière, regarde vers le bas dans
une expression de douceur paisible et d'amour, voir
le gros
plan). Ce n'est pas le visage habituel d'une Vierge
du Calvaire, mais plutôt celui d'une Vierge de
la Nativité. Y a-t-il eu erreur dans le placement
des panneaux ? Ou bien le donateur a-t-il insisté
auprès du peintre verrier pour qu'il donne coûte
que coûte ce visage à la Vierge ?
La partie figurée de la baie 17
montre, au centre, un chanoine donateur peint sur un
très beau fond damassé où des dragons
affrontés ornent des médaillons. Le
donateur est agenouillé devant une Vierge à
l'Enfant assise, et présenté par un saint
évêque anonyme qui se tient à gauche.
D'après l'inscription partielle, ce chanoine
pourrait être Nicolas de Molins.
La partie figurée de la baie 19
montre trois saints debout : saint Gilles l'ermite avec
sa biche ; un saint évêque (est-ce saint
Éterne, évêque d'Évreux vers
670 ?) ; enfin, saint Jean-Baptiste dont la tête
seule est ancienne. L'intérêt de cette
rangée figurée réside dans ses
magnifiques fonds damassés. Celui de saint Gilles
montre des
biches et des oiseaux ; celui du saint évêque,
des perroquets
verts (parce que peints au jaune d'argent sur fond
bleu).
Sources : 1) La cathédrale
d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski et Françoise
Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ; 2) Corpus
Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie, CNRS
Éditions, 2000.
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Chapelle du Rosaire.
«Le Christ apparaissant aux pèlerins d'Emmaüs»
par Gian Antonio Guardi (1699-1760).
Ce tableau n'est plus exposé dans la cathédrale. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : rondel en remploi montrant sainte
Barbe assise à côté de sa tour.
Vers 1500. |
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Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : Ange thuriféraire dans un médaillon.
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : Ange thuriféraire dans un médaillon.
Médaillon refait par l'atelier d'Édouard Didron en 1893. |
CHAPELLE DU ROSAIRE
- BAIE 15 |
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Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : la rangée figurée contient
un Calvaire avec ses personnages traditionnels (le Christ en croix,
la Vierge et saint Jean).
Les trois édicules sont surmontés de hauts dais abritant
un ou plusieurs séraphins.
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : le visage de la Vierge du Calvaire.
Le visage paisible et aimant de la Vierge, tourné vers
le bas, est plutôt celui d'une Vierge de la Nativité
!
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 15, détail : la Crucifixion.
Deux teintes de jaune
d'argent ont été utilisées pour la
chevelure et la couronne d'épines.
Vers 1360-1370.
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CHAPELLE DU ROSAIRE
- BAIE 17 |
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Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : la rangée figurée contient
un chanoine donateur présenté à la Vierge par
un saint évêque.
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : un saint évêque présentant
un chanoine à la Vierge.
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : fond damassé avec dragons
affrontés derrière le chanoine donateur.
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 17, détail : chanoine donateur anonyme.
Vers 1360-1370. |
CHAPELLE DU ROSAIRE
- BAIE 19 |
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Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : la rangée figurée.
Vers 1360-1370. |
Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : un saint évêque (saint Éterne,
évêque d'Évreux?)
Vers 1360-1370. |
Baie 19, détail : fond damassé
avec perroquets verts
derrière un saint évêque. |
Baie 19, détail : fond domassé
avec biches et oiseaux
derrière saint Gilles l'ermite. |
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Chapelle du Rosaire.
Baie 19, détail : saint Gilles l'ermite et sa biche.
Vers 1360-1370. |
CHAPELLE SAINT-LOUIS
- BAIE 23 |
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Chapelle Saint-Louis.
La sobriété de la grille de clôture la rattache à
la fin du XVe siècle. |
Chapelle
Saint-Louis.
Avec celle de la chapelle Saint-François (non
présentée dans ces pages), la grille très
sobre de cette chapelle correspond à l'art pratiqué
à la toute fin du XVe siècle.
L'intérêt de cette chapelle réside
dans sa verrière (baie 23). Les deux rangées
qui accompagnent les trois qui sont figurées
sont enrichies d'intéressants médaillons
circulaires. Ils contiennent des têtes humaines
ou des grotesques au sein d'une ornementation à
losanges peints en grisaille.
Les trois rangées figurées alignent des
panneaux datés des années 1325-1330.
Les lancettes de droite et de gauche se ressemblent.
Un évêque et un chanoine sont agenouillés
en prière dans un édicule à deux
niveaux surmonté d'un dais. La structure est
étayée par deux larges montants abritant
des statuettes.
À gauche, l'évêque pourrait être,
selon l'inscription, Geoffroy du Plessis, mort en 1327,
et qui tient à la main la maquette d'une verrière.
Au-dessous de lui : un chanoine.
Au centre : une Vierge à l'Enfant assise et un
saint Martin partageant son manteau. À droite,
l'édicule reprend la structure de celui de gauche
avec les mêmes personnages.
Cette verrière est intéressante d'un point
de vue historique par la présence d'une structure
décorative tracée au jaune d'argent, et
ceci dès les années 1325. Ainsi le Corpus
Vitrearum, dans sa description des vitraux de la
cathédrale d'Évreux, écrit : «Il
faut attendre la troisième décennie du
XIVe siècle pour que soient pleinement exploitées
toutes les ressources du jaune d'argent : en baie 23,
dans la verrière probablement offerte par l'évêque
Geoffroy du Plessis, mort en 1327, la coloration de
l'ensemble des panneaux figurés et de leurs vitreries
claires, totalement modifiée, est mise au service
d'un style renouvelé de façon sensible».
Source : Corpus Vitrearum,
les vitraux de Haute-Normandie, CNRS Éditions,
2000.
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Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon à tête
d'homme.
Vers 1325-1330. |
Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon avec un roi.
Vers 1325-1330. |
Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon à
tête d'homme.
Vers 1325-1330. |
Chapelle Saint-Louis.
Statue de saint Louis.
Art contemporain. |
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Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : médaillon avec un grotesque
jouant de la viole. |
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Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : les rangées figurées.
À droite et à gauche : deux chanoines donateurs ;
Au centre : Vierge à l'Enfant assise ; saint Martin partageant
son manteau.
Vers 1325-1330. |
Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : l'évêque Geoffroy (probablement
Geoffroy du Plessis) tenant la maquette d'une verrière.
Vers 1325-1330. |
Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : Vierge à l'Enfant assise sous un dais.
Vers 1325-1330. |
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Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : saint Martin partageant son manteau.
Chapelle Saint-Louis.
«««--- Baie 23, détail :
saint Martin partageant son manteau. |
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Chapelle Saint-Louis.
Baie 23, détail : un chanoine en prière
(le donateur?)
Vers 1325-1330. |
CHAPELLE SAINTE-THÉRÈSE
- BAIE 25 |
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La voûte de la chapelle Sainte-Thérèse. |
Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Dais gothique flamboyant au-dessus de la piscine. |
Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Baie 25, totalité.
Les bordures sont aux armes de l'évêque Mathieu
des Essarts.
Vers 1300-1310. |
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Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : les rangées figurées.
De gauche à droite : Vierge à l'Enfant et saint Martin
de Tours ; le donateur Mathieu des Essarts ;
Calvaire ; le donateur Mathieu des Essarts tenant la maquette de sa
verrière.
Vers 1300-1310 et 1400 pour la Vierge à l'Enfant en bas à
droite. |
Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : Vierge à l'Enfant.
Vers 1300-1310. |
Chapelle
des Saints-Évêques d'Évreux (2/2).
---»» La baie 27 accueille une verrière
à quatre lancettes dont les bordures reprennent
les armes du donateur, Mathieu des Essarts : de gueules
au lion d'argent (autrement dit un lion argenté
sur fond rouge) et des écus de gueules au chevron d'or
avec la crosse en pal (crosse sur chevron jaune, le
tout sur fond rouge).
Cette baie possède deux rangées figurées. Cinq figures
sont datées des années 1300-1310.
Rangée du haut : une Vierge à l'Enfant (donnée
ci-dessus)
; l'évêque donateur Mathieu des Essarts qui est d'ailleurs
présent deux fois à la suite des remaniements intervenus
après 1945 (dans un des deux panneaux, il offre
la maquette de sa verrière) ; enfin, un Calvaire.
Seconde rangée : saint Martin de Tours en archevêque.
Cette seconde rangée offre, en complément, une
Vierge à l'Enfant des années 1400 : c'est une grisaille
rehaussée de jaune d'argent, sur un fond coloré. La
bordure de glands et de feuilles de chêne est
typique du début du XVe siècle.
Sources : 1) La
cathédrale d'Évreux d'Annick Gosse-Kischinewski
et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997 ;
2) Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie,
CNRS Éditions, 2000.
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Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : l'évêque Mathieu des Essarts
agenouillé.
Vers 1300-1310. |
«««---
Il a suffi au peintre verrier de quelques traits pour
camper ce beau visage féminin dont les grands
yeux font une partie du charme. On pourra comparer cet
agréable dessin avec les visages plutôt
vilains des Trois Marie de la baie 213.
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Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : l'évêque Mathieu des Essarts
tenant la maquette de sa verrière.
Vers 1300-1310. |
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Chapelle des Saints-Évêques d'Évreux.
Baie 27, détail : Vierge à l'Enfant.
Grisaille et jaune d'argent
avec des bordures typiques du XIVe siècle.
Vers 1400. |
Chapelle Saint-François.
Tableau anonyme : un prélat tenant un crucifix,
Saint Vincent de Paul ? |
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CHAPELLE SAINT-FIACRE
- BAIE 29 |
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La voûte trapézoïdale de la chapelle Saint-Fiacre. |
Chapelle
Saint-Fiacre. Jouxtant la façade nord,
son profil est atypique car il porte la marque des travaux
de Jean Cossart à la fin du XVe siècle.
Pour rattacher au chur
de la cathédrale la tourelle de la façade,
l'architecte a rajouté une partie triangulaire
à la chapelle demeurée jusque-là
de forme oblongue.
Cette chapelle possède une curiosité :
c'est la seule où l'on trouve une console ornée
d'une tête humaine (rajoutée lors de la
construction de la partie en triangle). Il y a en fait
deux consoles liées (photo ci-contre).
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Consoles avec deux têtes humaines rajoutées
lors de la construction de la partie triangulaire
de la chapelle Saint Fiacre.
C'est la seule console figurée de la cathédrale. |
Chapelle Saint Fiacre.
Baie 29, vue d'ensemble.
Vers 1470. |
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Documentation
: Livret et panneaux dans la cathédrale
+ «Congrès archéologique de France, Évrecin,
Lieuvin, Pays d'Ouche», Société française
d'archéologie, Paris 1984
+ «Congrès archéologique de France tenu à
Évreux en 1889», article Émile Travers
+ «La cathédrale d'Évreux» d'Annick Gosse-Kischinewski
et Françoise Gatouillat, Les Colporteurs, 1997
+ «Haute-Normandie gothique» d'Yves Bottineau-Fuchs, Éditions
Picard, 2001
+ «Les plus belles cathédrales de France» de l'abbé
J.-J. Bourassé, Alfred Mame et Fils Éditeurs, 1880
+ «L'architecture normande au Moyen Âge», Presses
Universitaires de Caen, éditions Charles Corlet, 1997
+ «Évreux, la légende des pierres» d'Annick
Gosse-Kischinewski, Froment Glatigny Éditeurs, 1988
+ «Corpus Vitrearum, les vitraux de Haute-Normandie»,
CNRS Éditions, 2000
+ «Le vitrail du Triomphe de la Vierge d'Évreux et Louis
XI» de Gary B. Blumenshine, Annales de Normandie, 40e année
n° 3-4
+ «Le Vitrail Français», éditions
Mondes, 1958
+ «Le Moyen Âge retrouvé» de Louis
Grodecki, Flammarion, 1991, article : Les verrières d'Évreux. |
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