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Jusqu'à la Révolution,
ce quartier du 9e arrondissement de Paris, appelé la Nouvelle-France,
abritait l'enclos Saint-Lazare. Au IXe siècle, on y trouvait
une léproserie, qui tomba en désuétude à
mesure que la maladie s'estompait. Au XVIe, saint Vincent de Paul
y installa le siège de la Congrégation des prêtres
de la Mission (les Lazaristes). En 1789, les bâtiments furent
pillés, puis servirent de prison. Mais les vastes terrains
alentour subsistaient. Comme tous les biens du clergé, ils
furent sécularisés au début de la Révolution
et mis en vente. Sous la Restauration, le quartier connut un important
développement industriel et commercial. (En 1820, le fondeur
Calla s'y établit, son fils réalisera toutes les fontes
de l'église.) Industries et commerces s'accompagnèrent
évidemment de la construction d'immeubles d'habitation.
Au sein d'un projet général d'urbanisme de la Nouvelle-France,
l'Administration décida de remplacer le bâtiment vétuste
et insuffisant qui servait de lieu de culte depuis 1802, année
de la création de la paroisse du quartier. Le projet d'une
nouvelle église fut confié à Jean-Baptiste
Lepère (1761-1844), qui avait accompagné Bonaparte
en Égypte. Il associa rapidement son gendre Jacques-Ignace
Hittorff (1792-1867) à l'entreprise. La première
pierre d'un édifice basilical fut posée en 1824. Mais
la crise économique de 1826 et la révolution de 1830
arrêtèrent les travaux. Finalement, en 1832, le projet
passa entre les mains d'Hittorff qui le remodela à sa manière.
L'église fut consacrée en 1844.
L'église Saint-Vincent-de-Paul est un bâtiment imposant.
Il domine tout le quartier et se distingue nettement depuis le parvis
du Sacré-Cur. Sa façade, mariage de plusieurs
styles, est entièrement due à Hittorff. L'intérieur,
d'une décoration foisonnante, s'inspire des basiliques romaines.
Mais Saint-Vincent-de-Paul a un problème majeur : sa pénombre
intense (voir plus
bas). C'est d'autant plus dommage que sa richesse artistique
est remarquable : frise
d'Hippolyte Flandrin (1809-1864) tout au long de la nef (présentée
autrefois comme une uvre majeure de la peinture française
et symbole de l'Église triomphante), voûte
néo-byzantine dans le chur, grilles en fonte réalisées
par Calla, Calvaire
de François Rude (1784-1855), vitraux
de Charles-Laurent Maréchal ; enfin, dans la chapelle de
la Vierge, toiles
marouflées de William Bouguereau (1825-1905) entourant
une célèbre statue
de Marie présentant l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse
(1824-1887). Sans oublier les magnifiques plaques
de lave émaillée sur la façade. Si vous
avez un train à prendre à la gare de l'Est et que
vous disposez de temps, mettez-le à profit. L'église
est toute proche. N'hésitez pas à y entrer.
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Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Elle est caractérisée par une double rangée de
colonnes de chaque côté, séparée par la
frise d'Hippolyte Flandrin.
L'architecte Hittorff a choisi des colonnes ioniques en bas et des
colonnes corinthiennes en haut. |
La façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Son style hétéroclite n'en est pas moins harmonieux.
Remarquons que les piliers sont surmontés de chapiteaux
ioniques. |
Paris vu du balcon de la façade
On reconnaît la cathédrale Notre-Dame
et et les Invalides. |
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L'église Saint-Vincent-de-Paul vue depuis la butte Montmartre |
Le balcon de la façade est accessible
lors des Journées du Patrimoine. |
En septembre, lors
des Journées du
Patrimoine, on peut en général
monter à la tribune dans la nef, ainsi
que sur le balcon de la façade. L'église,
située sur petit promontoire du 9e arrondissement,
domine toute la zone sud de Paris, avec Notre-Dame
et les Invalides (photo à gauche). Au nord,
on bénéficie d'une vue magnifique
sur Montmartre et le Sacré-Cur
(photo ci-dessous, que vous pouvez voir en grand
format en cliquant dessus).
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Le Sacré-Cur
de Montmartre vu du balcon de la façade
Cliquez sur l'image pour la voir en grand format dans
la page consacrée au Sacré-Cur, dans
ce site. |
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La
sculpture du fronton. Ce quartier de Paris,
ancien fief des Lazaristes, a laissé à
saint Vincent de Paul un beau témoignage de son
action : une longue sculpture en ronde-bosse ciselée
par Charles-Lebuf Nanteuil (1792-1865).
Elle relate la Glorification de saint Vincent.
Celui-ci se tient au centre. À ses côtés,
les deux anges représentent la Foi et la Charité,
vertus grandement illustrées par la vie du saint.
Sur la droite, une dame de la noblesse, des Filles de
la Charité accompagnées de femmes et d'enfants
pauvres. Sur la gauche, un prêtre, un galérien
et un barbaresque. L'artiste a vraisemblablement choisi
de faire figurer ce personnage pour rappeler que saint
Vincent de Paul fut fait prisonnier par les Barbaresques
et vendu comme esclave.
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Une belle sculpture en ronde-bosse, dédiée à
la Glorification de saint Vincent de Paul, meuble le tympan de la façade.
Créée en 1846, elle est due à Charles Lebuf-Nanteuil,
déjà auteur du tympan de l'église Notre-Dame-de-Lorette
(Paris, 9e). |
Un barbaresque, un galérien et un prêtre.
Ronde-bosse du tympan de la façade de Charles Lebuf-Nanteuil,
1846 |
La Porte principale et ses panneaux en lave émaillée
du peintre Jollivet. |
La porte principale en fonte peinte est ornée des douze apôtres
Sur l'imposte, le Sacré-Cur.
uvres de Jean-Baptiste Farochon |
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«Création d'Ève», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871). |
«La Sainte Trinité», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871). |
«Chute d'Adam et Ève», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871). |
«Baptême du Christ», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871). |
«Adoration des Mages», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871). |
Cette photo du bas-côté droit de l'église donne
une idée de la pénombre
intense qui y règne. Voir plus bas le commentaire qui en est
donné. |
LES
CHAPELLES LATÉRALES DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL |
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Chapelle des Fonts baptismaux. |
Chapelles latérales Sainte-Clotilde et Saint-Charles-Borromée.
Les chapelles latérales sont closes par de très
belles grilles réalisées par l'atelier Calla. |
La
fonte. Mis à part le Calvaire
de François Rude, l'architecte Hittorff fit choix
de la fonte peinte pour meubler l'église. C'était
moins cher que le bronze et les ateliers de l'industriel
François Calla étaient installés
dans le faubourg Poissonnière, tout proche, depuis
1780. Ainsi grilles, fonts baptismaux, candélabres
et torchères sortent de ses moules. Calla a aussi
produit toutes les fontes des fontaines des Champs-Élysées
et de la place de la Concorde aménagée
par Hittorff lui-même.
La fonte est un matériau qui nécessite
un moule et qui présente une grande résistance
à la compression. Elle fut largement employée
dans le bâtiment au XIXe siècle et remplaça
bien souvent le fer dans les grilles de balcon, les
rampes d'escalier et le mobilier des églises.
À la fin du siècle, elle fut détrônée
par l'acier. Source : L'Art de Paris de Jean-Marie
Pérouse de Montclos.
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La cuve baptismale en fonte peinte et dorée
uvre des ateliers Calla. |
Le Baptême de Jésus
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon. |
Quatre cerfs ornent la base des fonts baptismaux,
illustrant un psaume gravé sur le pourtour de la
cuve. |
Saint Jean-Baptiste, partiel
sur la cuve baptismale (F. Caunois). |
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Grille en fonte dorée fermant les chapelles latérales.
Tout le mobilier en fonte de l'église a été
façonné par les ateliers Calla. |
Le bas-côté gauche vu du déambulatoire.
Les colonnes rondes à chapiteaux ioniques donnent beaucoup
de prestance aux bas-côtés. |
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Torchère en fonte dorée des ateliers Calla. |
Du banc d'uvre ne subsiste plus
que le crucifix sous son arc en bois. |
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La Résurrection
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon (1843-1844) |
La chaire à prêcher de Saint-Vincent-de-Paul est
en bois.
Sa cuve est ornée des trois vertus théologales. |
«««---
À DROITE
La Résurrection, partie supérieure du vitrail
Charles-Laurent Maréchal et Gugnon |
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Les voûtes des chapelles latérales et des bas-côtés
sont remarquables.
Elles manquent malheureusement de lumière naturelle. |
La cuve de la chaire à prêcher a été sculptée
par Bernard Duseigneur.
On y voit les trois vertus théologales. Au centre, la Charité.
|
Sainte Clotilde (vitrail de Ch.-L. Maréchal & Gugnon) |
Chapelle latérale droite Saint-François-de-Sales. |
Saint François de Sales
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon. |
Chemin de croix, station IV :
Jésus rencontre sa Mère. |
Sainte Clotilde, détail.
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon
(réalisé en 1843-1844). |
Pourquoi
l'église Saint-Vincent-de-Paul est-elle si sombre?
Dès qu'il rentre dans la nef, le visiteur est frappé
par la forte pénombre qui y règne. Le manque
cruel de lumière constitue le problème numéro
un de cette grande église du XIXe siècle. Au
niveau des chapelles latérales (c'est-à-dire
le rez-de-chaussée), on s'aperçoit vite que
le nombre de fenêtres est insuffisant. Il y en a huit
en tout et elles ne sont pas vraiment grandes. D'autre part,
les beaux vitraux de saints et de saintes qu'elles abritent
se distinguent par des couleurs chaudes, intenses, presque
opaques. C'est de volonté délibérée.
En effet, dès 1824, les architectes Lepère
et Hittorff décidèrent d'installer une
verrière à la polychromie très riche.
Ceci afin de renouer avec la tradition médiévale.
Le peintre-verrier de Metz, Charles-Laurent Maréchal
et son collaborateur Gugnon conçurent les cartons
des huit vitraux, puis, en 1843-1844, passèrent à
la fabrication en utilisant des émaux opaques en couches
superposées. Le résultat fut magnifique, la
couleur chatoyante, mais la lumière ne passait plus.
Pour gagner un peu de clarté dans la nef, ils durent
modifier les bordures en y plaçant de la peinture à
la grisaille. Ce sont les motifs de croix et de rinceaux que
l'on voit à présent, mais c'est loin d'être
suffisant. Faisons un peu d'humour : si la nef n'était
pas en permanence un peu éclairée par les torchères
des bas-côtés, pour avancer dans l'église,
il faudrait un chien et une canne blanche !
Lors des Journées du Patrimoine, en montant dans les
tribunes, on peut avoir une explication complémentaire
de cette pénombre générale . On y voit
encore huit fenêtres, et de même taille que celles
du bas. Là aussi, elles ne laissent passer que très
peu de lumière. Les vitres sont opacifiées par
un dessin grillagé, teinté d'un gris assez soutenu
(photo ci-contre). Et, pour finir, on s'aperçoit que
la timide lumière qui parvient à franchir cette
verrière grise se trouve ---»»»
|
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Les tribunes sont fermées par un muret qui gêne le
passage
de la faible lumière venant des fenêtres du second niveau. |
Les vitraux de la tribune sont rendus opaques par un
verre gris qui donne l'apparence d'une grille. |
---»»»
barrée par le muret qui ferme la tribune (photo ci-contre
en haut) ! Le muret accuse une hauteur d'environ un mètre
vingt. Construit pour recevoir la partie supérieure
de la frise d'Hippolyte Flandrin, son utilité tombe
sous le sens. L'architecte ne pouvait pas le remplacer par
un grillage. La rareté des fenêtres et l'opacité
du verre s'ajoutent donc au muret de la tribune pour donner
à la nef une obscurité plus intense encore que
celle de la cathédrale
de Chartres. C'est à se demander d'ailleurs si
du verre blanc sur les fenêtres suffirait à sortir
l'église Saint-Vincent-de-Paul de la nuit. Notons que
la plupart des photos de cette page, prises lors des Journées
du Patrimoine où toutes les lumières de l'église
sont allumées,
|
ont quand même dû
être éclaircies informatiquement.
En conclusion, il apparaît que Jacques-Ignace Hittorff
n'a pas su anticiper les conséquences de ses choix
architecturaux sur la lumière. Il n'a pas vu que sa
recherche de polychromie et son désir d'imiter le Moyen
Âge réduiraient la luminosité de son édifice
à presque rien et donc empêcheraient d'admirer
les nombreuses uvres d'art... dont il avait dessein
de l'orner ! Pour résumer, nous reprendrons ce que
dit un jour à l'auteur de ses lignes un sacristain
de l'église : «l'architecte s'est complètement
planté» !
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Les tribunes et la frise des saints et des saintes en marche vers
le chur.
Lors des Journées du Patrimoine (où l'on peut monter
dans les tribunes), toutes les lumières de l'église
sont allumées.
Il n'empêche que la photo a dû être éclaircie
informatiquement quand même. |
Comme pour les chapelles latérales, les tribunes
sont enrichies de très belles voûtes à caissons. |
La nef est envahie par une forte pénombre, en dépit
des torchères allumées au niveau des chapelles latérales. |
Que voit-on
dans l'église Saint-Vincent-de-Paul en dehors
des Journées du Patrimoine et des célébrations
cultuelles? La photo ci-dessus donne une idée assez
précise de la forte pénombre qui frappe le visiteur
dès son entrée. Et pourtant les bas-côtés
sont éclairés par une série de torchères
! En bas, les colonnes sont dominées par des chapiteaux
ioniques, en haut par des chapiteaux corinthiens. Dans la
pénombre de la nef, il est difficile de le voir.
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Gros plan sur les motifs géométriques de la voûte
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«««---
À GAUCHE
Vue en perspective de la magnifique voûte en bois peint de la
nef |
À DROITE ---»»»
Saint François de Sales, détail
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon (1843-1844) |
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LA
FRISE DE LA NEF PEINTE PAR HIPPOLYTE FLANDRIN |
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La nef vue de l'orgue de tribune
Elle se distingue nettement par une double élévation
de colonnes monocylindriques, interrompue par la frise d'Hippolyte
Flandrin. |
Saint Denis
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon |
La
frise peinte par Hippolyte Flandrin (1809-1864)
fait la réputation de l'église Saint-Vincent-de-Paul.
Cette longue procession de saints (à droite)
et de saintes (à gauche) a été
qualifiée par Théophile Gautier de «Panathénées
chrétiennes».
La frise contient deux cent trente-cinq personnages
qui convergent vers le Christ en majesté, peint
sur la voûte de l'abside par François-Édouard
Picot (1786-1868). Flandrin a réalisé
cette uvre entre 1848 et 1853. Elle mesure 90
mètres de long pour une hauteur de 2,60m. Les
personnages, peints à la cire sur un très
beau fond or, sont groupés par thème,
les groupes étant souvent séparés
par des palmiers. Chez les hommes, on trouve près
de la voûte : les apôtres, puis les martyrs,
les docteurs de l'église et les évêques.
Les confesseurs ferment le cortège. Chez les
femmes : les saintes vierges et martyres, les vierges,
puis deux groupes de saintes femmes. Enfin les saintes
pénitentes et les saints ménages, c'est-à-dire
les couples avec leurs enfants quand ils en ont eu.
Tous les personnages portent un nom (pas toujours lisible)
en haut de la frise. Comme tout peintre, Flandrin a
représenté des proches ou des amis dans
certains visages.
Quand la nef est éclairée, cette frise
crée une atmosphère envoûtante.
La peinture à la cire, qui ne brille pas, et
le contraste qu'elle dégage sur le fond or donnent
réellement l'impression que les personnages avancent
sereinement, majestueusement. Et pourtant, «ils
apparaissent aussi comme des figures immuables, déjà
entrées dans l'éternité»
Cette appréciation tirée du livret de
présentation de l'église est très
vraie. Flandrin avait étudié à
Rome les peintures de Raphaël. Dans cette frise,
il a concrétisé les fruits de son apprentissage
d'une très heureuse manière.
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La frise part de dessous l'orgue de tribune : Saint Pierre et
saint Paul
évangélisent les peuples d'Orient et d'Occident. |
Les Saints Docteurs dans la procession des hommes.
Frise d'Hippolyte Flandrin peinte à la cire sur fond
or entre 1848 et 1853. |
Les Saints Ménages dans la procession des femmes.
Frise d'Hippolyte Flandrin peinte à la cire sur fond
or entre 1848 et 1853. |
«««---
Saint Eustache et sainte Théophiste dans le groupe
des Saints Ménages. |
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Les Saintes Vierges et Martyres.
De gauche à droite : sainte Ursule, sainte Dorothée,
sainte Blandine, sainte Lucie, sainte Cécile, sainte Marguerite
(et son dragon),
sainte Catherine, sainte Agathe, sainte Barbe, sainte Agnès,
sainte Apolline et sainte Thècle. |
Le dragon de sainte Marguerite
imaginé par Hippolyte Flandrin.
Voir la légende
de sainte Marguerite
au musée des Beaux-Arts de Dijon. |
Saint Charles-Borromée
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon. |
Sainte Bathilde
dans la procession des Saintes Femmes. |
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Les Saintes Femmes, détail.
De gauche à droite : sainte Jeanne de Chantal, sainte
Jeanne de Valois, sainte Françoise Romaine (l'ange de
face ne compte pas), sainte Catherine de Suède, sainte
Brigitte, sainte Élisabeth de Hongrie, sainte Élisabeth
du Portugal, sainte Marguerite d'Écosse, sainte Adélaïde,
sainte Bathilde. |
Sainte Élisabeth de Hongrie et sainte Élisabeth
du Portugal
dans la procession des Saintes Femmes. |
Sainte Pélagie et sainte Marie l'Égyptienne
dans la procession des Saintes Pénitentes. |
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Sainte Élisabeth
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon
(réalisé en 1843-1844). |
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La procession des saints vue depuis l'orgue de tribune.
Au premier plan, les Saints confesseurs. |
Sainte Julitte qui porte saint Cyr
et sainte Crescence qui porte saint Vitus
dans la procession des Saintes Femmes.
L'influence de Raphaël sur le dessin et les couleurs d'Hippolyte
Flandrin est criante dans cet extrait de la frise. |
Les Saintes Femmes.
De gauche à droite : sainte Monique, sainte Eustochie, sainte
Paule, sainte Hélène, sainte Félicité
(et des enfants), sainte Julitte qui porte
saint Cyr, Sainte Crescence qui porte saint Vitus, sainte Anne et
sainte Élisabeth. À droite saint Jean-Baptiste enfant
est caché. |
Saint Polycarpe et saint Pothin
dans la procession des Saints Martyrs. |
Les Saints Martyrs.
De gauche à droite : saint Étienne, saint Laurent, saint
Denis, saint Polycarpe, saint Pothin, saint Cyr enfant, saint Saturnin,
saint Clément, saint Georges et son bouclier,
saint Longin, saint Exupère, saint Maurice en général
romain, saint Victor (presque caché), saint Sébastien
et saint Christophe. |
Sainte Élisabeth
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon
(réalisé en 1843-1844). |
Saintes Pulchérie, Scolastique
dans la procession des Saintes Vierges. |
À DROITE
---»»»
La Pénitence dans la frise des Sacrements
de François-Édouard Picot (1786-1868)
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Sainte Marguerite d'Écosse
dans la procession des Saintes Femmes.
L'Extrême-Onction
dans la frise ---»»»
des Sacrements de François-Édouard
Picot |
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Les Saints Apôtres, détail.
Saint Pierre, saint Paul et saint Matthieu sont en tête. |
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La
frise des Sacrements. Si la double
procession de la nef a été peinte
par Hippolyte Flandrin (1809-1864), c'est François-Édouard
Picot (1786-1868) qui a été
chargé de la frise en hémicycle
dans le soubassement de la voûte de l'abside.
Cette peinture est désignée sous
le nom de frise des Sacrements. Sont représentés
: le Baptême, l'Eucharistie,
la Confirmation, le Mariage, l'Ordination,
la Pénitence et l'Extrême-Onction.
On constate avec bonheur que le style des deux
peintres est le même. Tous deux ont utilisé
la peinture à la cire appliquée
sur un fond or (exigence de Hittorf), assurant
ainsi une uniformité à l'ensemble.
Flandrin et Picot n'étaient pas de la même
génération. En 1848, quand cette
tâche ardue commença, Flandrin avait
39 ans, Picot, 62. Ce n'était pas la seule
différence. Le maître de Picot était
David, celui de Flandrin, Ingres. Picot était
spécialisé dans la peinture académique
et d'histoire (il avait peint des plafonds du
Louvre), tandis que Flandrin était réputé
pour ses peintures religieuses (notamment à
l'église Saint-Séverin à
Paris). Quoi qu'il en soit, le choix fut heureux
: on ne s'aperçoit pas, quand on est dans
la nef, que les frises ont été peintes
par deux artistes différents. Ce que les
photos de cette page montrent à leur tour.
Source : Église
Saint-Vincent-de-Paul,
livret édité par la paroisse.
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La frise sous la voûte avec deux chapiteaux corinthiens. |
Saint Marcel évêque
Détail de la frise sous la voûte. |
La frise
sous la voûte. L'église Saint-Vincent-de-Paul
est très riche en belles décorations. Elle possède,
sous la voûte, une autre frise d'un genre tout différent.
Fidèle à la théorie de la polychromie
d'Hittorf, elle se révèle très chatoyante,
de couleurs très vives. Six peintres ont participé
à son exécution. Elle représente des
papes, des évêques et des anges dans des médaillons
et elle fait le tour de la nef. En raison de la pénombre
de l'église, il est très difficile de la voir.
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LE
CHUR DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL |
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Le chur de l'église Saint-Vincent-de-Paul.
Même lors des Journées du Patrimoine (où toutes
les lumières de la nef sont allumées), il reste dans
une certaine pénombre
qui empêche d'apprécier les uvres d'art qu'il abrite
(frise, voûte en cul-de-four, baldaquin, Calvaire, stalles,
etc.). |
Le Christ en croix
dans le Calvaire de François Rude (1784-1855). |
Le
Calvaire de François Rude (1784-1855)
est une uvre magnifique qui resplendit de force
et de brillance. Si vous passez dans l'église,
restez quelques minutes à la contempler, elle
en vaut la peine. Rude avait 70 ans quand il a réalisé
cette uvre en bronze. Il y a mis toute sa science
de sculpteur et son expérience de la vie. Sur
le visage de Marie se lit une tristesse résignée,
sur celui de Jean, la révolte. Ses deux mains
jointes indiquent néanmoins l'espoir. Notons
que, à l'origine, Hittorff avait demandé
de couvrir le bronze d'une patine noire pour opposer
ce Calvaire, expression de la souffrance, au baldaquin
doré, symbole du triomphe.
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Le maître-autel de l'église Saint-Vincent-de-Paul
avec le Calvaire de François Rude (1784-1855) et le baldaquin.
Les anges en prière, à droite et à gauche du
baldaquin, sont de Husson. |
La Vierge dans le Calvaire de Rude. |
Saint Jean dans le Calvaire de Rude. |
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La Cène dans le soubassement du maître-autel.
uvre en bois doré d'Astyanas-Scaevola Bosio (1793-1876) |
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Vue d'ensemble du chur de Saint-Vincent-de-Paul. |
LE
DÉAMBULATOIRE ET LA CHAPELLE DE LA VIERGE |
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Déambulatoire gauche avec le bas de la voûte
et la frise peintes par François Picot. |
Les grandes grilles en fonte sont du plus bel effet dans le
déambulatoire.
Au-dessus, dans la frise des Sacrements, l'Ordination. |
Saint Martin
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon. |
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Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge (construite en 1859). |
La chapelle
de la Vierge. Lors de la construction initiale
de l'église, l'architecte Hittorff n'a bâti qu'une
petite chapelle axiale. Celle-ci a été agrandie
en 1869 par Édouard Villain, qui s'est appliqué
à respecter les idées de Lepère et d'Hittorff.
La nouvelle chapelle est immense. Elle a la taille d'une petite
église et, elle aussi, brille de ses très belles
uvres d'art, dont une superbe voûte à trois
pans et à caissons. L'adjonction des uvres d'art
s'est faite jusqu'à nos jours puisque les
|
vitraux latéraux sont modernes
et que les litanies peintes dans l'hémicyle qui abrite
la statue de la Vierge à l'Enfant de Carrier-Belleuse
datent de 1952. Contrairement à celles de la nef, on
peut voir ces uvres d'art à peu près convenablement
car de nombreuses sources de lumière électrique
compensent le manque de lumière naturelle. En effet,
le soupirail de la voûte et les deux vitraux latéraux
n'apportent qu'une lumière très faible.
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«La Fuite en Égypte»
de William Bouguereau (1825-1905)
dans la chapelle de la Vierge. |
«O Marie, reine du monde»
Vitrail moderne non signé dans la chapelle de la Vierge.
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Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge avec le côté
droit |
La belle voûte à caissons de la chapelle de la
Vierge est percée
d'une fenêtre, trop petite pour l'éclairer utilement. |
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Saint Vincent de Paul par le sculpteur C. Casciani
Chapelle de la Vierge. |
«Caritas»
Vitrail moderne non signé dans la chapelle de la Vierge.
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«L'Adoration des bergers»
de William Bouguereau (1825-1905)
dans la chapelle de la Vierge. |
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L'ORGUE
DE TRIBUNE DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL |
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L'orgue de tribune, la frise d'Hippolyte Frandrin et la rose
de la façade. |
Le haut de l'orgue de tribune et la frise sous la voûte. |
L'orgue
de tribune est un Cavaillé-Coll installé
en 1852. L'architecte Hittorff en a dessiné le
buffet. Les tuyaux de montre, répartis en deux
groupes, sont séparés par une très
belle voussure dont l'intrados est garni de caissons.
Les sources indiquent que l'orgue est de très
grande qualité et qu'il était, au XIXe
siècle, l'orgue du Conservatoire de musique installé
dans la paroisse.
Source : Église Saint-Vincent-de-Paul,
livret édité par la paroisse.
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La nef vue du chur avec l'éclairage maximal des Journées
du Patrimoine. |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ «Église Saint-Vincent-de-Paul», livret édité
par la paroisse + «L'Art de Paris» de Jean-Marie Pérouse
de Montclos (Éditions Place des Victoires) |
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