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Page créée en fév. 2015
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Sainte Clotilde dans la frise d'Hyppolyte Flandrin

Jusqu'à la Révolution, ce quartier du 9e arrondissement de Paris, appelé la Nouvelle-France, abritait l'enclos Saint-Lazare. Au IXe siècle, on y trouvait une léproserie, qui tomba en désuétude à mesure que la maladie s'estompait. Au XVIe, saint Vincent de Paul y installa le siège de la Congrégation des prêtres de la Mission (les Lazaristes). En 1789, les bâtiments furent pillés, puis servirent de prison. Mais les vastes terrains alentour subsistaient. Comme tous les biens du clergé, ils furent sécularisés au début de la Révolution et mis en vente. Sous la Restauration, le quartier connut un important développement industriel et commercial. (En 1820, le fondeur Calla s'y établit, son fils réalisera toutes les fontes de l'église.) Industries et commerces s'accompagnèrent évidemment de la construction d'immeubles d'habitation.
Au sein d'un projet général d'urbanisme de la Nouvelle-France, l'Administration décida de remplacer le bâtiment vétuste et insuffisant qui servait de lieu de culte depuis 1802, année de la création de la paroisse du quartier. Le projet d'une nouvelle église fut confié à Jean-Baptiste Lepère (1761-1844), qui avait accompagné Bonaparte en Égypte. Il associa rapidement son gendre Jacques-Ignace Hittorff (1792-1867) à l'entreprise. La première pierre d'un édifice basilical fut posée en 1824. Mais la crise économique de 1826 et la révolution de 1830 arrêtèrent les travaux. Finalement, en 1832, le projet passa entre les mains d'Hittorff qui le remodela à sa manière. L'église fut consacrée en 1844.
L'église Saint-Vincent-de-Paul est un bâtiment imposant. Il domine tout le quartier et se distingue nettement depuis le parvis du Sacré-Cœur. Sa façade, mariage de plusieurs styles, est entièrement due à Hittorff. L'intérieur, d'une décoration foisonnante, s'inspire des basiliques romaines. Mais Saint-Vincent-de-Paul a un problème majeur : sa pénombre intense (voir plus bas). C'est d'autant plus dommage que sa richesse artistique est remarquable : frise d'Hippolyte Flandrin (1809-1864) tout au long de la nef (présentée autrefois comme une œuvre majeure de la peinture française et symbole de l'Église triomphante), voûte néo-byzantine dans le chœur, grilles en fonte réalisées par Calla, Calvaire de François Rude (1784-1855), vitraux de Charles-Laurent Maréchal ; enfin, dans la chapelle de la Vierge, toiles marouflées de William Bouguereau (1825-1905) entourant une célèbre statue de Marie présentant l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887). Sans oublier les magnifiques plaques de lave émaillée sur la façade. Si vous avez un train à prendre à la gare de l'Est et que vous disposez de temps, mettez-le à profit. L'église est toute proche. N'hésitez pas à y entrer.

Ève dans une plaque de lave émaillée de Pierre–Jules Jollivet
Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Elle est caractérisée par une double rangée de colonnes de chaque côté, séparée par la frise d'Hippolyte Flandrin.
L'architecte Hittorff a choisi des colonnes ioniques en bas et des colonnes corinthiennes en haut.
La façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul
La façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Son style hétéroclite n'en est pas moins harmonieux.
Remarquons que les piliers sont surmontés de chapiteaux ioniques.
Paris vu du balcon de la façade
Paris vu du balcon de la façade
On reconnaît la cathédrale Notre-Dame et et les Invalides.
L'église Saint-Vincent-de-Paul vue depuis la butte Montmartre
L'église Saint-Vincent-de-Paul vue depuis la butte Montmartre
Le balcon de la façade
Le balcon de la façade est accessible
lors des Journées du Patrimoine.

En septembre, lors des Journées du Patrimoine, on peut en général monter à la tribune dans la nef, ainsi que sur le balcon de la façade. L'église, située sur petit promontoire du 9e arrondissement, domine toute la zone sud de Paris, avec Notre-Dame et les Invalides (photo à gauche). Au nord, on bénéficie d'une vue magnifique sur Montmartre et le Sacré-Cœur (photo ci-dessous, que vous pouvez voir en grand format en cliquant dessus).

Le Sacré-Cœur de Montmartre vu du balcon de la façade
Le Sacré-Cœur de Montmartre vu du balcon de la façade
Cliquez sur l'image pour la voir en grand format dans
la page consacrée au Sacré-Cœur, dans ce site.

La sculpture du fronton. Ce quartier de Paris, ancien fief des Lazaristes, a laissé à saint Vincent de Paul un beau témoignage de son action : une longue sculpture en ronde-bosse ciselée par Charles-Lebœuf Nanteuil (1792-1865). Elle relate la Glorification de saint Vincent. Celui-ci se tient au centre. À ses côtés, les deux anges représentent la Foi et la Charité, vertus grandement illustrées par la vie du saint. Sur la droite, une dame de la noblesse, des Filles de la Charité accompagnées de femmes et d'enfants pauvres. Sur la gauche, un prêtre, un galérien et un barbaresque. L'artiste a vraisemblablement choisi de faire figurer ce personnage pour rappeler que saint Vincent de Paul fut fait prisonnier par les Barbaresques et vendu comme esclave.

Une belle sculpture en ronde–bosse, dédiée à la Glorification de saint Vincent de Paul, meuble le tympan de la façade.
Une belle sculpture en ronde-bosse, dédiée à la Glorification de saint Vincent de Paul, meuble le tympan de la façade.
Créée en 1846, elle est due à Charles Lebœuf-Nanteuil, déjà auteur du tympan de l'église Notre-Dame-de-Lorette (Paris, 9e).
Un barbaresque, un galérien et un prêtre
Un barbaresque, un galérien et un prêtre.
Ronde-bosse du tympan de la façade de Charles Lebœuf-Nanteuil, 1846
La Porte principale et ses panneaux en lave émaillée du peintre Jollivet
La Porte principale et ses panneaux en lave émaillée du peintre Jollivet.
La porte principale en fonte peinte est ornée des douze apôtres
La porte principale en fonte peinte est ornée des douze apôtres
Sur l'imposte, le Sacré-Cœur.
Œuvres de Jean-Baptiste Farochon
Le Sacré–Cœur au–dessus de la porte principale Jacques le Majeur et Jacques le Mineur moulés dans la fonte de la  porte principale
Jacques le Majeur et Jacques le Mineur moulés dans la fonte de la porte principale.

«««--- Le Sacré-Cœur au-dessus de la porte principale.
Œuvres de Jean-Baptiste Farochon

Les plaques de lave émaillée sont l''une des curiosités de l'église Saint-Vincent-de-Paul. Accrochées sur la façade, elles relatent les étapes de la Création du monde et de l'enfance du Christ. L'architecte Jacques-Ignace Hittorff, passionné de polychromie, voulait une façade ornée de peintures conformes à sa passion. Il mit à profit un art tout neuf, apparu en 1827 : la peinture émaillée sur plaque de lave volcanique. Les plaques venaient d'Auvergne et la technique était encouragée par le comte de Volvic, préfet de la Seine de Charles X. Entre 1845 et 1859, le peintre Pierre-Jules Jollivet (1794-1871) créa treize panneaux pour la façade. Dans son volumineux ouvrage L'Art de Paris, l'historien d'art Jean-Marie Pérouse de Montclos écrit que ce décor «a été le premier et le plus important exemple de l'emploi de la lave émaillée.» Il y eut peu de suite car l'architecture polychrome ne s'imposa pas et ce procédé à base de lave fut concurrencé rapidement par la porcelaine peinte.
Quant à l'œuvre de Jollivet, elle fut jugée inconvenante (voir photos ci-dessous). Les plaques furent retirées en 1861. Elles ont regagné leur place depuis.

«Création d'Ève», plaque de lave émaillée
«Création d'Ève», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
«La Sainte Trinité», plaque de lave émaillée
«La Sainte Trinité», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
«Chute d'Adam et Ève», plaque de lave émaillée
«Chute d'Adam et Ève», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
«Baptême du Christ», plaque de lave émaillée
«Baptême du Christ», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
«Adoration des Mages», plaque de lave émaillée
«Adoration des Mages», plaque de lave émaillée
par Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
Bas–côté droit de l'église et sa pénombre
Cette photo du bas-côté droit de l'église donne une idée de la pénombre
intense qui y règne. Voir plus bas le commentaire qui en est donné.
LES CHAPELLES LATÉRALES DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL
Chapelle des Fonts baptismaux
Chapelle des Fonts baptismaux.
Chapelles latérales Sainte–Clotilde et Saint–Charles–Borromée
Chapelles latérales Sainte-Clotilde et Saint-Charles-Borromée.
Les chapelles latérales sont closes par de très belles grilles réalisées par l'atelier Calla.

La fonte. Mis à part le Calvaire de François Rude, l'architecte Hittorff fit choix de la fonte peinte pour meubler l'église. C'était moins cher que le bronze et les ateliers de l'industriel François Calla étaient installés dans le faubourg Poissonnière, tout proche, depuis 1780. Ainsi grilles, fonts baptismaux, candélabres et torchères sortent de ses moules. Calla a aussi produit toutes les fontes des fontaines des Champs-Élysées et de la place de la Concorde aménagée par Hittorff lui-même.
La fonte est un matériau qui nécessite un moule et qui présente une grande résistance à la compression. Elle fut largement employée dans le bâtiment au XIXe siècle et remplaça bien souvent le fer dans les grilles de balcon, les rampes d'escalier et le mobilier des églises. À la fin du siècle, elle fut détrônée par l'acier. Source : L'Art de Paris de Jean-Marie Pérouse de Montclos.

La cuve baptismale en fonte peinte et dorée
La cuve baptismale en fonte peinte et dorée
Œuvre des ateliers Calla.
Le Baptême de Jésus
Le Baptême de Jésus
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon.
Quatre cerfs ornent la base des fonts baptismaux
Quatre cerfs ornent la base des fonts baptismaux,
illustrant un psaume gravé sur le pourtour de la cuve.
Saint Jean-Baptiste, partiel
Saint Jean-Baptiste, partiel
sur la cuve baptismale (F. Caunois).
Grille en fonte dorée fermant les chapelles latérales
Grille en fonte dorée fermant les chapelles latérales.
Tout le mobilier en fonte de l'église a été façonné par les ateliers Calla.
Le bas-côté gauche vu du déambulatoire
Le bas-côté gauche vu du déambulatoire.
Les colonnes rondes à chapiteaux ioniques donnent beaucoup de prestance aux bas-côtés.
Torchère en fonte dorée des ateliers Calla
Torchère en fonte dorée des ateliers Calla.
Le crucifix du banc d'œuvre
Du banc d'œuvre ne subsiste plus
que le crucifix sous son arc en bois.
La Résurrection, partie supérieure du vitrail
La Résurrection
La Résurrection
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon (1843-1844)
La chaire à prêcher de Saint–Vincent–de–Paul
La chaire à prêcher de Saint-Vincent-de-Paul est en bois.
Sa cuve est ornée des trois vertus théologales.
«««--- À DROITE
La Résurrection, partie supérieure du vitrail
Charles-Laurent Maréchal et Gugnon
Les voûtes des chapelles latérales et des bas–côtés sont remarquables.
Les voûtes des chapelles latérales et des bas-côtés sont remarquables.
Elles manquent malheureusement de lumière naturelle.
La cuve de la chaire à prêcher a été sculptée par Bernard Duseigneur.
La cuve de la chaire à prêcher a été sculptée par Bernard Duseigneur.
On y voit les trois vertus théologales. Au centre, la Charité.
Sainte Clotilde (vitrail de Ch.-L. Maréchal & Gugnon)
Sainte Clotilde (vitrail de Ch.-L. Maréchal & Gugnon)
Chapelle latérale droite Saint–François–de–Sales
Chapelle latérale droite Saint-François-de-Sales.
Saint François de Sales
Saint François de Sales
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon.
Chemin de croix, 4e station
Chemin de croix, station IV :
Jésus rencontre sa Mère.
Sainte Clotilde, détail
Sainte Clotilde, détail.
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon
(réalisé en 1843-1844).

Pourquoi l'église Saint-Vincent-de-Paul est-elle si sombre? Dès qu'il rentre dans la nef, le visiteur est frappé par la forte pénombre qui y règne. Le manque cruel de lumière constitue le problème numéro un de cette grande église du XIXe siècle. Au niveau des chapelles latérales (c'est-à-dire le rez-de-chaussée), on s'aperçoit vite que le nombre de fenêtres est insuffisant. Il y en a huit en tout et elles ne sont pas vraiment grandes. D'autre part, les beaux vitraux de saints et de saintes qu'elles abritent se distinguent par des couleurs chaudes, intenses, presque opaques. C'est de volonté délibérée. En effet, dès 1824, les architectes Lepère et Hittorff décidèrent d'installer une verrière à la polychromie très riche. Ceci afin de renouer avec la tradition médiévale. Le peintre-verrier de Metz, Charles-Laurent Maréchal et son collaborateur Gugnon conçurent les cartons des huit vitraux, puis, en 1843-1844, passèrent à la fabrication en utilisant des émaux opaques en couches superposées. Le résultat fut magnifique, la couleur chatoyante, mais la lumière ne passait plus. Pour gagner un peu de clarté dans la nef, ils durent modifier les bordures en y plaçant de la peinture à la grisaille. Ce sont les motifs de croix et de rinceaux que l'on voit à présent, mais c'est loin d'être suffisant. Faisons un peu d'humour : si la nef n'était pas en permanence un peu éclairée par les torchères des bas-côtés, pour avancer dans l'église, il faudrait un chien et une canne blanche !
Lors des Journées du Patrimoine, en montant dans les tribunes, on peut avoir une explication complémentaire de cette pénombre générale . On y voit encore huit fenêtres, et de même taille que celles du bas. Là aussi, elles ne laissent passer que très peu de lumière. Les vitres sont opacifiées par un dessin grillagé, teinté d'un gris assez soutenu (photo ci-contre). Et, pour finir, on s'aperçoit que la timide lumière qui parvient à franchir cette verrière grise se trouve ---»»»

Les tribunes sont fermées par un muret qui gêne le passage de la lumière
Les tribunes sont fermées par un muret qui gêne le passage
de la faible lumière venant des fenêtres du second niveau.
Les vitraux de la tribune
Les vitraux de la tribune sont rendus opaques par un
verre gris qui donne l'apparence d'une grille.

---»»» barrée par le muret qui ferme la tribune (photo ci-contre en haut) ! Le muret accuse une hauteur d'environ un mètre vingt. Construit pour recevoir la partie supérieure de la frise d'Hippolyte Flandrin, son utilité tombe sous le sens. L'architecte ne pouvait pas le remplacer par un grillage. La rareté des fenêtres et l'opacité du verre s'ajoutent donc au muret de la tribune pour donner à la nef une obscurité plus intense encore que celle de la cathédrale de Chartres. C'est à se demander d'ailleurs si du verre blanc sur les fenêtres suffirait à sortir l'église Saint-Vincent-de-Paul de la nuit. Notons que la plupart des photos de cette page, prises lors des Journées du Patrimoine où toutes les lumières de l'église sont allumées,

ont quand même dû être éclaircies informatiquement.
En conclusion, il apparaît que Jacques-Ignace Hittorff n'a pas su anticiper les conséquences de ses choix architecturaux sur la lumière. Il n'a pas vu que sa recherche de polychromie et son désir d'imiter le Moyen Âge réduiraient la luminosité de son édifice à presque rien et donc empêcheraient d'admirer les nombreuses œuvres d'art... dont il avait dessein de l'orner ! Pour résumer, nous reprendrons ce que dit un jour à l'auteur de ses lignes un sacristain de l'église : «l'architecte s'est complètement planté» !

Les tribunes et la frise des saints et des saintes en marche vers le chœur
Les tribunes et la frise des saints et des saintes en marche vers le chœur.
Lors des Journées du Patrimoine (où l'on peut monter dans les tribunes), toutes les lumières de l'église sont allumées.
Il n'empêche que la photo a dû être éclaircie informatiquement quand même.
Les tribunes
Comme pour les chapelles latérales, les tribunes
sont enrichies de très belles voûtes à caissons.
La nef est envahie par une forte pénombre, en dépit des torchères allumées au niveau des chapelles latérales.
La nef est envahie par une forte pénombre, en dépit des torchères allumées au niveau des chapelles latérales.

Que voit-on dans l'église Saint-Vincent-de-Paul en dehors des Journées du Patrimoine et des célébrations cultuelles? La photo ci-dessus donne une idée assez précise de la forte pénombre qui frappe le visiteur dès son entrée. Et pourtant les bas-côtés sont éclairés par une série de torchères ! En bas, les colonnes sont dominées par des chapiteaux ioniques, en haut par des chapiteaux corinthiens. Dans la pénombre de la nef, il est difficile de le voir.

Vue en perspective de la magnifique voûte en bois peint de la nef Gros plan sur les motifs géométriques de la voûte
Gros plan sur les motifs géométriques de la voûte
Saint François de Sales, détail
«««--- À GAUCHE
Vue en perspective de la magnifique voûte en bois peint de la nef
À DROITE ---»»»
Saint François de Sales, détail
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon (1843-1844)
LA FRISE DE LA NEF PEINTE PAR HIPPOLYTE FLANDRIN
La nef vue de l'orgue de tribune
La nef vue de l'orgue de tribune
Elle se distingue nettement par une double élévation de colonnes monocylindriques, interrompue par la frise d'Hippolyte Flandrin.
Saint Denis
Saint Denis
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon

La frise peinte par Hippolyte Flandrin (1809-1864) fait la réputation de l'église Saint-Vincent-de-Paul. Cette longue procession de saints (à droite) et de saintes (à gauche) a été qualifiée par Théophile Gautier de «Panathénées chrétiennes».
La frise contient deux cent trente-cinq personnages qui convergent vers le Christ en majesté, peint sur la voûte de l'abside par François-Édouard Picot (1786-1868). Flandrin a réalisé cette œuvre entre 1848 et 1853. Elle mesure 90 mètres de long pour une hauteur de 2,60m. Les personnages, peints à la cire sur un très beau fond or, sont groupés par thème, les groupes étant souvent séparés par des palmiers. Chez les hommes, on trouve près de la voûte : les apôtres, puis les martyrs, les docteurs de l'église et les évêques. Les confesseurs ferment le cortège. Chez les femmes : les saintes vierges et martyres, les vierges, puis deux groupes de saintes femmes. Enfin les saintes pénitentes et les saints ménages, c'est-à-dire les couples avec leurs enfants quand ils en ont eu. Tous les personnages portent un nom (pas toujours lisible) en haut de la frise. Comme tout peintre, Flandrin a représenté des proches ou des amis dans certains visages.
Quand la nef est éclairée, cette frise crée une atmosphère envoûtante. La peinture à la cire, qui ne brille pas, et le contraste qu'elle dégage sur le fond or donnent réellement l'impression que les personnages avancent sereinement, majestueusement. Et pourtant, «ils apparaissent aussi comme des figures immuables, déjà entrées dans l'éternité» Cette appréciation tirée du livret de présentation de l'église est très vraie. Flandrin avait étudié à Rome les peintures de Raphaël. Dans cette frise, il a concrétisé les fruits de son apprentissage d'une très heureuse manière.

Saint Eustache et sainte Théophiste dans le groupe des Saints Ménages
La frise part de dessous l'orgue de tribune : Saint Pierre et saint Paul
La frise part de dessous l'orgue de tribune : Saint Pierre et saint Paul
évangélisent les peuples d'Orient et d'Occident.
Les Saints Docteurs dans la procession des hommes
Les Saints Docteurs dans la procession des hommes.
Frise d'Hippolyte Flandrin peinte à la cire sur fond or entre 1848 et 1853.
Les Saints Ménages dans la procession des femmes
Les Saints Ménages dans la procession des femmes.
Frise d'Hippolyte Flandrin peinte à la cire sur fond or entre 1848 et 1853.
«««--- Saint Eustache et sainte Théophiste dans le groupe des Saints Ménages.
Les Saintes Vierges et Martyres
Les Saintes Vierges et Martyres.
De gauche à droite : sainte Ursule, sainte Dorothée, sainte Blandine, sainte Lucie, sainte Cécile, sainte Marguerite (et son dragon),
sainte Catherine, sainte Agathe, sainte Barbe, sainte Agnès, sainte Apolline et sainte Thècle.
Le dragon de sainte Marguerite
Le dragon de sainte Marguerite
imaginé par Hippolyte Flandrin.
Voir la légende de sainte Marguerite
au musée des Beaux-Arts de Dijon.
Saint Charles–Borromée
Saint Charles-Borromée
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon.
Sainte Bathilde
Sainte Bathilde
dans la procession des Saintes Femmes.
Les Saintes Femmes, détail
Les Saintes Femmes, détail.
De gauche à droite : sainte Jeanne de Chantal, sainte Jeanne de Valois, sainte Françoise Romaine (l'ange de face ne compte pas), sainte Catherine de Suède, sainte Brigitte, sainte Élisabeth de Hongrie, sainte Élisabeth du Portugal, sainte Marguerite d'Écosse, sainte Adélaïde, sainte Bathilde.
Sainte Élisabeth de Hongrie et sainte Élisabeth du Portugal
Sainte Élisabeth de Hongrie et sainte Élisabeth du Portugal
dans la procession des Saintes Femmes.
Sainte Pélagie et sainte Marie l'Égyptienne
Sainte Pélagie et sainte Marie l'Égyptienne
dans la procession des Saintes Pénitentes.
Sainte Élisabeth
Sainte Élisabeth
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon
(réalisé en 1843-1844).
La procession des saints vue depuis l'orgue de tribune
La procession des saints vue depuis l'orgue de tribune.
Au premier plan, les Saints confesseurs.
Sainte Julitte et Sainte Crescence
Sainte Julitte qui porte saint Cyr
et sainte Crescence qui porte saint Vitus
dans la procession des Saintes Femmes.
L'influence de Raphaël sur le dessin et les couleurs d'Hippolyte
Flandrin est criante dans cet extrait de la frise.
Les Saintes Femmes
Les Saintes Femmes.
De gauche à droite : sainte Monique, sainte Eustochie, sainte Paule, sainte Hélène, sainte Félicité (et des enfants), sainte Julitte qui porte
saint Cyr, Sainte Crescence qui porte saint Vitus, sainte Anne et sainte Élisabeth. À droite saint Jean-Baptiste enfant est caché.
Saint Polycarpe et saint Pothin
Saint Polycarpe et saint Pothin
dans la procession des Saints Martyrs.
Les Saints Martyrs
Les Saints Martyrs.
De gauche à droite : saint Étienne, saint Laurent, saint Denis, saint Polycarpe, saint Pothin, saint Cyr enfant, saint Saturnin, saint Clément, saint Georges et son bouclier,
saint Longin, saint Exupère, saint Maurice en général romain, saint Victor (presque caché), saint Sébastien et saint Christophe.
Sainte Élisabeth
Sainte Élisabeth
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et de Gugnon
(réalisé en 1843-1844).
Saintes Pulchérie, Scolastique
Saintes Pulchérie, Scolastique
dans la procession des Saintes Vierges.
À DROITE ---»»»
La Pénitence dans la frise des Sacrements
de François-Édouard Picot (1786-1868)
Sainte Marguerite d'Écosse
Sainte Marguerite d'Écosse
dans la procession des Saintes Femmes.
L'Extrême-Onction dans la frise ---»»»
des Sacrements de François-Édouard Picot
Les Saints Apôtres, détail
Les Saints Apôtres, détail.
Saint Pierre, saint Paul et saint Matthieu sont en tête.
L'Extrême–Onction dans la frise des Sacrements

La frise des Sacrements. Si la double procession de la nef a été peinte par Hippolyte Flandrin (1809-1864), c'est François-Édouard Picot (1786-1868) qui a été chargé de la frise en hémicycle dans le soubassement de la voûte de l'abside. Cette peinture est désignée sous le nom de frise des Sacrements. Sont représentés : le Baptême, l'Eucharistie, la Confirmation, le Mariage, l'Ordination, la Pénitence et l'Extrême-Onction. On constate avec bonheur que le style des deux peintres est le même. Tous deux ont utilisé la peinture à la cire appliquée sur un fond or (exigence de Hittorf), assurant ainsi une uniformité à l'ensemble.
Flandrin et Picot n'étaient pas de la même génération. En 1848, quand cette tâche ardue commença, Flandrin avait 39 ans, Picot, 62. Ce n'était pas la seule différence. Le maître de Picot était David, celui de Flandrin, Ingres. Picot était spécialisé dans la peinture académique et d'histoire (il avait peint des plafonds du Louvre), tandis que Flandrin était réputé pour ses peintures religieuses (notamment à l'église Saint-Séverin à Paris). Quoi qu'il en soit, le choix fut heureux : on ne s'aperçoit pas, quand on est dans la nef, que les frises ont été peintes par deux artistes différents. Ce que les photos de cette page montrent à leur tour. Source : Église Saint-Vincent-de-Paul, livret édité par la paroisse.

LA FRISE SOUS LA VOÛTE
La frise sous la voûte avec deux chapiteaux corinthiens
La frise sous la voûte avec deux chapiteaux corinthiens.
Saint Marcel évêque
Saint Marcel évêque
Détail de la frise sous la voûte.

La frise sous la voûte. L'église Saint-Vincent-de-Paul est très riche en belles décorations. Elle possède, sous la voûte, une autre frise d'un genre tout différent. Fidèle à la théorie de la polychromie d'Hittorf, elle se révèle très chatoyante, de couleurs très vives. Six peintres ont participé à son exécution. Elle représente des papes, des évêques et des anges dans des médaillons et elle fait le tour de la nef. En raison de la pénombre de l'église, il est très difficile de la voir.

LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL
Le chœur de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Le chœur de l'église Saint-Vincent-de-Paul.
Même lors des Journées du Patrimoine (où toutes les lumières de la nef sont allumées), il reste dans une certaine pénombre
qui empêche d'apprécier les œuvres d'art qu'il abrite (frise, voûte en cul-de-four, baldaquin, Calvaire, stalles, etc.).
Le Christ en croix dans le Calvaire de François Rude
Le Christ en croix
dans le Calvaire de François Rude (1784-1855).

Le Calvaire de François Rude (1784-1855) est une œuvre magnifique qui resplendit de force et de brillance. Si vous passez dans l'église, restez quelques minutes à la contempler, elle en vaut la peine. Rude avait 70 ans quand il a réalisé cette œuvre en bronze. Il y a mis toute sa science de sculpteur et son expérience de la vie. Sur le visage de Marie se lit une tristesse résignée, sur celui de Jean, la révolte. Ses deux mains jointes indiquent néanmoins l'espoir. Notons que, à l'origine, Hittorff avait demandé de couvrir le bronze d'une patine noire pour opposer ce Calvaire, expression de la souffrance, au baldaquin doré, symbole du triomphe.

Le maître-autel de l'église Saint-Vincent-de-Paul
Le maître-autel de l'église Saint-Vincent-de-Paul
avec le Calvaire de François Rude (1784-1855) et le baldaquin.
Les anges en prière, à droite et à gauche du baldaquin, sont de Husson.
La Vierge dans le Calvaire de Rude
La Vierge dans le Calvaire de Rude.
Saint Jean dans le Calvaire de Rude
Saint Jean dans le Calvaire de Rude.
La Cène dans le soubassement du maître-autel
La Cène dans le soubassement du maître-autel.
Œuvre en bois doré d'Astyanas-Scaevola Bosio (1793-1876)
Le baldaquin en bois doré et ses colonnes couvertes de feuilles de vigne et d'anges
Le baldaquin en bois doré et ses colonnes couvertes
d'anges, de vignes et de gerbes de blé.
Vue du chœur obtenue depuis la tribune
Vue du chœur obtenue depuis la tribune.
Détail de la barrière en fonte dorée qui ferme le chœur (ateliers Calla)
Détail de la barrière en fonte dorée qui ferme le chœur (ateliers Calla).

La clôture du chœur. Sur les côtés, le chœur est clos par une suite de panneaux en bois où sont représentés les saints patrons des membres de la famille d'Orléans. Ces figures sculptées sont dues à François Derre et Aimé Millet. D'après les sources, les visages des sculptures seraient ceux des membres de la famille d'Orléans.

Le Christ en majesté entouré d'anges dans la voûte peinte par François Picot
Le Christ en majesté entouré d'anges
dans la voûte de l'abside peinte par François Picot.

La peinture à la voûte de l'abside est due à François Picot (1786-1868). Elle aussi est réalisée à la cire sur fond or. Elle représente le Christ en majesté entouré d'anges portant les instruments de la Passion. Le Christ bénit de sa main droite et tient le Livre de sa main gauche.
Dans la partie basse, à gauche et à droite, Picot a représenté des rois et des prophètes de l'Ancien testament. On reconnaît David qui tient sa lyre et Salomon qui porte le Temple. Enfin, au milieu de cette partie basse, se trouve saint Vincent de Paul qui présente au Christ les enfants trouvés, peints nus, qu'il a sauvés. Malheureusement, cette dernière partie se distingue difficilement, même lorsque l'église est totalement éclairée.

Rois et prophètes de l'Ancien testament accompagnent le Christ.
Rois et prophètes de l'Ancien testament accompagnent le Christ.
Partie droite de la voûte de l'abside par François Picot (1786-1868).
Les stalles du chœur sont du XIXe siècle.
Les stalles du chœur sont du XIXe siècle.
L'intrados de l'arc devant la voûte
L'intrados de l'arc devant la voûte
est très travaillé. Il rappelle les
ornementations de la frise sous la voûte.
Sur la clôture du chœur dans le déambulatoire sont représentés les saints patrons des membres de la famille d'Orléans.
Sur la clôture du chœur dans le déambulatoire sont représentés les saints patrons des membres de la famille d'Orléans.
Vue d'ensemble du chœur de Saint-Vincent-de-Paul Vue d'ensemble du chœur de Saint-Vincent-de-Paul.
LE DÉAMBULATOIRE ET LA CHAPELLE DE LA VIERGE
Déambulatoire gauche avec le bas de la voûte
Déambulatoire gauche avec le bas de la voûte
et la frise peintes par François Picot.
Déambulatoire droit avec la frise et la porte de la sacristie des Messes
Les grandes grilles en fonte sont du plus bel effet dans le déambulatoire.
Au-dessus, dans la frise des Sacrements, l'Ordination.
Saint Martin
Saint Martin
Vitrail de Charles-Laurent Maréchal et Gugnon.
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge (construite en 1859)
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge (construite en 1859).

La chapelle de la Vierge. Lors de la construction initiale de l'église, l'architecte Hittorff n'a bâti qu'une petite chapelle axiale. Celle-ci a été agrandie en 1869 par Édouard Villain, qui s'est appliqué à respecter les idées de Lepère et d'Hittorff. La nouvelle chapelle est immense. Elle a la taille d'une petite église et, elle aussi, brille de ses très belles œuvres d'art, dont une superbe voûte à trois pans et à caissons. L'adjonction des œuvres d'art s'est faite jusqu'à nos jours puisque les

vitraux latéraux sont modernes et que les litanies peintes dans l'hémicyle qui abrite la statue de la Vierge à l'Enfant de Carrier-Belleuse datent de 1952. Contrairement à celles de la nef, on peut voir ces œuvres d'art à peu près convenablement car de nombreuses sources de lumière électrique compensent le manque de lumière naturelle. En effet, le soupirail de la voûte et les deux vitraux latéraux n'apportent qu'une lumière très faible.

La Vierge à l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse

La statue de la Vierge à l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887) a une histoire. Initialement, cette œuvre s'intitulait Le Messie. La hardiesse inédite du geste de la Vierge qui présente à bout de bras son enfant au monde lui avait valu beaucoup de succès lors de l'Exposition universelle de 1867. Napoléon III en personne l'avait remarquée. Il l'acheta pour l'offrir à l'église Saint-Vincent-de-Paul qui la plaça plus tard dans la chapelle axiale. À l'époque, on en fit de nombreuses copies et la manufacture de Sèvres en réalisa les moules pour la produire en porcelaine. On peut d'ailleurs toujours la commander à la Cité de la Céramique. Les moules sont stockés dans les réserves.
Il faut dire un mot du visage de la Vierge. Le sculpteur a-t-il hésité sur l'expression à lui donner? On n'y voit aucune sérénité, mais plutôt de la résignation. On y devine aussi la concentration d'une jeune fille de quinze - seize ans qui porte à bout de bras un enfant de plusieurs kilos. Peut-être l'importance de cet effort physique a-t-elle été prise en compte par l'excellent sculpteur qu'était Carrier-Belleuse dans le visage assez austère qu'il a choisi pour sa Vierge.

Le côté gauche de la chapelle de la Vierge avec son vitrail  moderne
Le côté gauche de la chapelle de la Vierge avec son vitrail moderne
et ses toiles marouflées de William Bouguereau (1825-1905) relatant des scènes de la vie de la Vierge.
«««--- La Vierge à l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse
Copie de la célèbre statue de Jeanne d'Arc
Copie de la célèbre statue de Jeanne d'Arc
de la princesse Marie d'Orléans.
Chapelle de la Vierge.
La Vierge à l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse, détail
La Vierge à l'Enfant d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse, détail.
«La Fuite en Égypte»
«La Fuite en Égypte»
de William Bouguereau (1825-1905)
dans la chapelle de la Vierge.
«O Marie, reine du monde»
«O Marie, reine du monde»
Vitrail moderne non signé dans la chapelle de la Vierge.
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge avec le côté droit
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge avec le côté droit
La voûte à caissons de la chapelle de la Vierge
La belle voûte à caissons de la chapelle de la Vierge est percée
d'une fenêtre, trop petite pour l'éclairer utilement.
«L'Annonciation» de William Bouguereau (1825–1905)
«L'Annonciation» de William Bouguereau (1825-1905)
dans la chapelle de la Vierge.
Statue de saint Antoine de Padoue
Statue de saint Antoine de Padoue magnifiquement
ciselée dans la chapelle de la Vierge.

L'hémicycle qui abrite l'autel et la statue de la Vierge a été décoré en 1952 par Auguste Labouret. L'artiste a dessiné en mosaïque des petites vignettes fort simples, inspirées des litanies. Des anges volètent dans la partie haute. On peut voir le décor dans la grande photo de la chapelle, ci-dessus.
Les huit grandes peintures marouflées, tout en saveur, de William Bouguereau (1825-1905) ont été financées par la paroisse, et donc par des dons des habitants du quartier, entre 1881 et 1889. Car la municipalité avait refusé de participer à cette acquisition.

«La Visitation»
«La Visitation»
William Bouguereau (1825-1905).
«Le Chemin du Calvaire»
«Le Chemin du Calvaire»
William Bouguereau (1825-1905).
Saint Vincent de Paul par le sculpteur C. Casciani
Saint Vincent de Paul par le sculpteur C. Casciani
Chapelle de la Vierge.
«Caritas», vitrail moderne
«Caritas»
Vitrail moderne non signé dans la chapelle de la Vierge.
«L'Adoration des bergers»
«L'Adoration des bergers»
de William Bouguereau (1825-1905)
dans la chapelle de la Vierge.
L'ORGUE DE TRIBUNE DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL
L'orgue de tribune, la frise d'Hippolyte Frandrin et la rose de la façade
L'orgue de tribune, la frise d'Hippolyte Frandrin et la rose de la façade.
Le haut de l'orgue de tribune et la frise sous la voûte
Le haut de l'orgue de tribune et la frise sous la voûte.

L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll installé en 1852. L'architecte Hittorff en a dessiné le buffet. Les tuyaux de montre, répartis en deux groupes, sont séparés par une très belle voussure dont l'intrados est garni de caissons. Les sources indiquent que l'orgue est de très grande qualité et qu'il était, au XIXe siècle, l'orgue du Conservatoire de musique installé dans la paroisse.
Source : Église Saint-Vincent-de-Paul, livret édité par la paroisse.

La nef vue du chœur avec l'éclairage maximal des Journées du Patrimoine
La nef vue du chœur avec l'éclairage maximal des Journées du Patrimoine.

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ «Église Saint-Vincent-de-Paul», livret édité par la paroisse + «L'Art de Paris» de Jean-Marie Pérouse de Montclos (Éditions Place des Victoires)
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