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Refonte en mai 2023
Dreux
Chapelle royale
Saint-Louis
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Chapelle royale
Saint-Louis
Ange pleurant

En 1814, la duchesse d'Orléans, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, veuve de Philippe-Égalité, rentre en France après dix-sept ans d'exil et d'épreuves : son mari est mort guillotiné sous la Terreur, ses deux fils sont morts de la tuberculose contractée dans les cachots du fort Saint-Jean à Marseille. La duchesse veut donner une sépulture décente aux morts de sa famille. Elle rachète le terrain du château de Dreux (où seule une maisonnette reste debout) et y fait élever une chapelle néoclassique en forme de croix grecque.
Le tout premier cercueil est descendu dans le caveau en mai 1818. C'est celui de la fille du duc d'Orléans et donc de la petite fille de la duchesse douairière : la petite princesse Françoise est morte à l'âge de deux ans. Portant le titre de Mademoiselle de Montpensier, elle est le cinquième enfant du duc Louis-Philippe. En 1821, la duchesse s'éteint à son tour et sa dépouille rejoint celle de sa petite fille dans le caveau de la chapelle.
En 1830, après la révolution des Trente Glorieuses, les Orléans succèdent aux Bourbons. Louis-Philippe monte sur le trône de France. Il ordonne de transformer la chapelle en une nécropole royale où reposeront, de par sa volonté, tous les membres de sa dynastie. Le monument est agrandi ; le roi impose le style néogothique. Il y aura une nouvelle façade, une nef couverte de bas-reliefs, un déambulatoire en léger contrebas (où seront rassemblées les sépultures). Le transept sera prolongé et, sous la nef, une crypte circulaire solennelle remplacera l'ancien caveau. (C'est dans cette crypte que se trouvent maintenant les dépouilles des Orléans récemment décédés). Trente-cinq sarcophages en pierre de Tonnerre sont déposés dans le déambulatoire.
Sans doute pour se conformer à la nécropole de la basilique Saint-Denis, le roi décide de faire placer des gisants sur les tombes. Il reprend ainsi une vieille tradition abandonnée depuis deux siècles et demi.
Pour réaliser les gisants des Orléans déjà décédés, le maître d'œuvre fait appel au sculpteur le plus réputé de l'époque : James Pradier. Pour les cartons des vitraux de la nef et de la chapelle de la Vierge, il sollicite les meilleurs peintres, dont Jean-Dominique Ingres, Hippolyte Flandrin et Horace Vernet.
Louis-Philippe et son épouse sont morts en Angleterre : le roi, en 1850 ; la reine Marie-Amélie, en 1866. Dans son testament, le roi avait couché sa volonté d'être enterré à la Chapelle de Dreux et, durant toute sa vie, si l'on en croit le Journal de Viennet à la date du 3 octobre 1831 (voir plus bas), il ne s'en était jamais caché. Il faudra néanmoins attendre le mois de juin 1876 pour que les dépouilles, enfin rapatriées, prennent place dans la chapelle à l'endroit que le roi s'était réservé : dans le déambulatoire, en avant de l'autel de la Vierge.
La Chapelle Royale est un monument magnifique, au milieu d'un parc de verdure. Gisants en marbre, bas-reliefs allégoriques, voûte entièrement sculptée, vitraux de la Manufacture Royale de Sèvres, glaces peintes illustrant la Passion : rien ne manque pour séduire le visiteur et faire de la Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux une étape touristique et culturelle incontournable de l'Ouest parisien.

Le gisant de Marie d'Orléans et l'ange de la Résignation
Vue générale de la nef
Vue générale de la nef avec ses sculptures et ses bas-reliefs.
Le vitrail du fond est celui de la chapelle de la Vierge dans le déambulatoire, légèrement en contrebas.

La Chapelle royale est une rotonde de style néogothique.

Louis-Philippe, un roi autoritaire, mais débonnaire.
Extrait du journal de Viennet. Jean-Pons-Guillaume Viennet (1777-1868) est aujourd'hui un inconnu. Cet homme de lettres, académicien, auteur de pièces de théâtre et de poésies, fut également un homme politique et député. Nostalgique de l'Ancien Régime et de sa culture, opposé aux romantiques, il fut critique de tous les régimes en place. Le roi Louis-Philippe, qui fut son ami, le fit pair de France en 1839. Quoi qu'il en soit, apprécié ou rejeté, il jouit toujours d'une réputation de parfait honnête homme.
Le journal de Viennet décrit les événements parisiens survenus lors des trois règnes de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. C'est un texte digne d'intérêt parce que leur auteur, d'esprit très diplomate, était bien en cour et fréquentait les hommes du Pouvoir.
Octobre 1831. Louis-Philippe est roi des Français depuis les Trois Glorieuses de juillet 1830 qui ont chassé Charles X. Le 3 de ce même mois, Viennet écrit que le roi et sa famille ont enfin quitté leurs appartements du Palais-Royal pour s'installer aux Tuileries. Le déménagement n'a pas été sans peine. Louis-Philippe, et surtout la reine Marie-Amélie, s'accrochaient à leur demeure, mais ils ont dû céder devant l'obstination des députés.
Viennet écrit à propos du roi : «Il sera plus opiniâtre à l'égard de sa sépulture, et ne consentira jamais à être transporté à Saint-Denis. Il s'est fait à Dreux un tombeau de famille et il n'en voudra pas d'autre. Il croit pourtant à la durée de sa dynastie et il montre à cet égard une sécurité que je ne partage pas. Un soir que l'émeute assiégeait le Palais-Royal, je le félicitai sur le calme avec lequel il soutenait ces fréquentes attaques d'une populace en démence : "Laissez-les crier, me disait-il, le temps est à moi et ma grande vertu est la patience." Je lui répondis qu'il en faudrait beaucoup, mais qu'il fallait y mêler beaucoup plus d'énergie. "Cela s'affaissera de soi-même, me répondit-il. Après les grandes tempêtes, la mer est encore agitée longtemps avant de reprendre son assiette."»
Janvier 1839. La princesse Marie d'Orléans, seconde fille du roi et artiste accomplie, est morte à Pise le 6 du mois. La famille royale est effondrée. Viennet écrit à la date du 10 janvier : «On veut l'enterrer à Dreux, dans le tombeau construit par le duc de Penthièvre et adopté par la famille d'Orléans. Pourquoi pas Saint-Denis ? se demande tout le monde, pourquoi ne pas habituer l'opinion publique à la restauration de cette sépulture royale ? J'ai fait cette même observation devant M. Vatout. Il m'a répondu que le Roi n'entendait pas raison là-dessus et qu'il voulait être porté lui-même dans ce tombeau de famille.»
Source : Journal de Viennet, pair de France et témoin de trois règnes, édité par Amiot-Dumont, 1955.

Le chevet de la Chapelle

Le beffroi de Dreux est le bijou architectural de la ville.
Son architecture, de style Louis XII,
fait la transition entre le gothique médiéval
et le style Renaissance.

La porte principale est constituée de deux vantaux sculptés.
Elle est surmontée d'un tympan illustrant saint Louis tenant
la couronne d'épines entre deux anges.
«««--- Le chevet de la Chapelle est orienté à l'est.

Les bas-reliefs au-dessus la porte de la chapelle.
Le tympan du portail principal
Tympan du portail principal : saint Louis tient la couronne d'épines.
Le bas-relief rappelle les vertus du roi : les armes du preux chevalier ; la balance de la Justice ;
les tables de la Loi.

Les boiseries des vantaux reçoivent les douze apôtres et leurs attributs sous des dais.
«««--- Saint Paul et saint Jean.
Glace peinte dans la crypte ; 'Visite des saintes femmes au Tombeau'
Côté sud de la façade : le néogothique de la Chapelle rejoint parfois le style troubadour.
Glace peinte dans la crypte ; 'Visite des saintes femmes au Tombeau'
Dessin de la chapelle fait au XIXe siècle.
Le chevet est surmonté d'une énorme lanterne. Est-ce une invention d'artiste ?
L'AVANT-NEF DE LA CHAPELLE ROYALE
Vitrail de Sèvres, Sainte Adélaïde
Sainte Adélaïde, reine de Lombardie, distribuant
des aumônes aux pauvres.
Carton de Larivière, peinture d'Antoine Béranger, 1845.
Manufacture Royale de Sèvres.

Sainte Adélaïde, reine de Lombardie, distribuant
des aumônes aux pauvres, détail. ---»»»
Carton de Larivière,

L'avant-nef et le baptistère.
L'avant-nef est ornée de quatre grands vitraux
de la Manufacture Royale de Sèvres.

Le vitrail au XIXe siècle.
Encore plus que le XVIIe siècle, le XVIIIe a été une époque de marasme en France pour le vitrail, tout simplement parce que la mode était à la lumière dans les églises. Il fallait donc du verre blanc ou, du moins, des verrières avec très peu de surfaces colorées. Conséquence : le savoir des maîtres-verriers disparut.
Le renouveau se produisit au tout début du XIXe siècle, et même dès 1795, avec la création du musée des Monuments français par Alexandre Lenoir. Celui-ci marqua d'ailleurs un intérêt aussi artistique que commercial pour le vitrail. Néanmoins le secteur eut du mal à redécoller, souvent par manque de matières premières : en 1829, c'est en Angleterre que sera faite la verrière à scènes et à personnages de l'église parisienne de Sainte-Élisabeth dans le 3e arrondissement.
En France, le grand homme du renouveau s'appelle Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres de 1800 à 1847. Il oriente les recherches vers un secteur tout neuf où les chimistes sont à la fête : la peinture vitrifiable. Ces recherches aboutissent à des vitraux créés à l'aide de peinture appliquée sur des carreaux de verre blanc, sertis de plomb. Les vitraux de la nef de la Chapelle royale de Dreux, présentés dans cette page, sont réalisés selon cette technique. Le progrès ira plus loin encore : on en viendra à supprimer carrément les plombs parce que le peintre verrier va pouvoir travailler sur ce que l'on nomme un vitrail tableau. C'est l'équivalent d'une toile blanche tendue sur un châssis posé sur un chevalet, sauf que la toile est remplacée par une plaque de verre. La peinture est fixée par cuisson.
En fait cette méthode, résultat de la recherche de la première moitié du XIXe siècle, rapproche l'art du vitrail de la peinture sur porcelaine. D'ailleurs, les peintres sur porcelaine de Sèvres deviendront d'excellents maîtres verriers. Fixer la couleur sur le verre présente les mêmes exigences que la fixer sur la porcelaine : il faut plusieurs cuissons à températures différentes pour fixer les différentes couleurs, le verre supportant toutefois moins de cuissons que la porcelaine.
Les chimistes du XIXe siècle ont peiné pour retrouver les différentes teintes des vitraux médiévaux. Dès les années 1820, la verrerie de Choisy-le-Roy est à la pointe de la recherche. Si le «bleu de Chartres» est maîtrisé assez facilement, il n'en est pas de même du verre rouge, qui va donner du fil à retordre. Néanmoins, en 1836, Choisy-le-Roy propose une palette d'une centaine de couleurs et nuances différentes. La verrerie crée aussi ses propres ateliers de formation pour artistes verriers et peut s'assurer ainsi une future clientèle.
Bientôt les chantiers de restauration vont se multiplier, les commandes de verrières affluer. Des ateliers vont s'ouvrir dans toute la France. Source : «Le vitrail, Images et Atmosphères» d'Aline Amillard-Nouger et Cédric Rameau-Monpouillan, éditions Minerva (Aubanel), ISBN : 2-7006-0350-8.


Saint Arnoult lavant les pieds des pèlerins.
Carton de Larivière, 1845.
Manufacture Royale de Sèvres.

Le visage de saint Arnoult en gros plan
dans le vitrail ci-dessus.

Au XIXe siècle, les progrès réalisés dans la création de vitraux ont rapproché cet artisanat de la peinture sur porcelaine.


La Vierge devant la croix.
Carton de Larivière, peinture d'Antoine Béranger, 1844.
Manufacture Royale de Sèvres.

Le trèfle du tympan des vitraux de la Manufacture Royale de Sèvres
est orné d'une même croix avec le Christ et onze apôtres.

La Vierge devant la croix, détail.
Manufacture Royale de Sèvres.

Le canon habituel de la peinture de la Crucifixion oppose la tristesse retenue de la Vierge à l'affliction effrénée de Marie-Madeleine. Ici, l'artiste sévrien a représenté Marie dans un désespoir baigné de larmes.
Par ses mains étendues, la mère du Crucifié s'abandonne à la volonté du Ciel, tandis que Marie-Madeleine, au second plan, est peinte dans une attitude un peu pitoyable qui tend à minorer son rôle.
Voir les larmes de la Vierge dans la Crucifixion de Jacob Jordaens au musée des Beaux-Arts de Rennes.


Jésus au jardin des Oliviers.
Carton de Larivière, peinture de Roussel, 1844.
Manufacture Royale de Sèvres.
LA NEF DE LA CHAPELLE ROYALE
La nef et le transept sud
La nef de la Chapelle royale et le transept sud.
Au centre : l'autel Saint-Philippe.
En plus des vitraux, deux grands bas-reliefs ornent le transept : l'Adoration des mages (ci-dessous) et la Résurrection.
Ornement en caissons dans le transept sud
Bas-relief dans le transept sud : L'Adoration des mages par Chambard.
Bas-relief allégorique
Bas-relief allégorique dans la nef : Sainte Adélaïde.
Œuvre de Charles-Émile Seurre, 1845.

Adélaïde d'Orléans (1777-1847) était la sœur de Louis-Philippe.
Restée célibataire, elle s'est dévouée entièrement
au service de son royal frère.

Galerie de saints et de saintes dans le bras sud du transept.
De gauche à droite : saint Louis, sainte Isabelle, saint Germain, sainte Radegonde, saint Rémi, sainte Bathilde.
Cartons de Dominique Ingres, réalisation : Manufacture Royale de Sèvres.

Les personnages ont été dessinés par Jean-Auguste-Dominique Ingres. Les ornements architecturaux sont l'œuvre de Viollet-de-Duc.
Les vitraux de saint Philippe, saint Ferdinand et sainte Amélie sont également présents dans l'église Notre-Dame-de-la-Compassion (Paris, 17e arr.). Et sur les mêmes cartons d'Ingres. Cliquez ici pour les afficher.


Saint Louis.

Sainte Isabelle.

Saint Rémi.

Sainte Bathilde.

Une vue de la chapelle avec une partie de la coupole donne une idée de l'aspect monumental de l'édifice.
Au centre : sainte Adélaïde conduite par un ange ; au-dessous, l'Évangéliste saint Matthieu dans l'écoinçon.

Saint Louis par Dominique Ingres.
Manufacture Royale de Sèvres.

Écoinçon de la coupole : saint Matthieu et l'ange.
Bas-relief de François Milhomme (1758-1823).

Écoinçon de la coupole : saint Luc et le taureau.
Le bas-relief rappelle que saint Luc est aussi le peintre de la Vierge.

Saint Mathieu écoute les conseils de l'ange.

Saint Philippe.

Écoinçon de la coupole : saint Jean et l'aigle.
Il n'est pas courant de voir saint Jean
chevaucher son aigle.

Le transept nord et l'autel Saint-Louis sur la droite.
Bas-relief de la Résurrection au-dessus des vitraux.

Bas-relief dans le transept nord : La Résurrection par Jean-Marie Bonnassieux, 1845.
(Le bas-relief est signé en bas à gauche : Bonnassieux 1845.)

Bas-relief de Saint Arnoult avec un ange
par Charles-François Nanteuil-Leboeuf, 1841.
Galerie de saints et de saintes, bras nord du transept
Galerie de saints et de saintes dans le bras nord du transept.
De gauche à droite : sainte Geneviève, saint Denis, sainte Clotilde, saint Ferdinand, sainte Amélie et saint Philippe.
Cartons de Dominique Ingres, réalisation : Manufacture Royale de Sèvres.
Saint Philippe sous les traits de Louis-Philippe
Saint Ferdinand par Ingres.
Le peintre a fait figurer les traits de Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans et premier fils du roi.

Sainte Amélie.
Saint Philippe sous les traits de Louis-Philippe
Saint Philippe.
(Il porte les traits du roi Louis-Philippe Ier.)

Sainte Geneviève.

Sainte Clotilde.
LA COUPOLE DE LA CHAPELLE ROYALE
La coupole
La coupole, haute de 25 mètres, date de 1816, c'est-à-dire avant les extensions ordonnées par Louis-Philippe Ier.

La coupole a été réalisée par l'architecte parisien Claude-Philippe Cramail, en charge de tout le projet de la chapelle.
La grande verrière peinte par Roussel, sur un carton de Larivière, inonde la nef d'une lumière zénithale.


La Pentecôte dessinée par Larivière, détail.
La Vierge et un apôtre reçoivent l'Esprit-Saint.
La grande verrière peinte par Roussel représente la Pentecôte
La grande verrière est peinte par Roussel sur un carton de Larivière.
Elle représente la Pentecôte : la Vierge et les apôtres reçoivent l'Esprit-Saint.
LE CHŒUR DE LA CHAPELLE ROYALE

Le chœur de la Chapelle royale Saint-Louis.

Voûte du chœur : le Christ est entouré des instruments de la Passion
et des sigles des quatre Évangélistes.

Les arcades du chœur sont sculptées des symboles de l'Ancien Testament.


Le maître-autel de la Chapelle royale dans son environnement néogothique.

L'ORGUE DE TRIBUNE DE LA CHAPELLE ROYALE
La nef et l'entrée avec le grand orgue
La partie occidentale de la la nef avec l'orgue de tribune dans la pénombre.


Symbole eucharistique dans une arcade de la rotonde autour de la nef.


L'orgue est l'œuvre d'Aristide Cavaillé-Coll. ---»»»
Inauguré en 1845,
il est classé Monument historique.
Le grand orgue
La voûte devant le grand orgue
Voûte à caissons devant l'orgue avec grand médaillon de saint Louis.

Bas-relief de saint Louis à l'intrados devant l'orgue.

Un lion dans les arcades autour de la nef.
LE DÉAMBULATOIRE DE LA NÉCROPOLE ROYALE ET SES GISANTS
La chapelle de la Vierge et le déambulatoire sud
Sur son tombeau, la statue du roi Louis-Philippe regarde la chapelle de la Vierge et ses vitraux.
Les dépouilles du roi et de la reine Marie-Amélie ont été rapatriées depuis l'Angleterre à Dreux en 1876.
Vitrail de Sèvres relatant la vie de saint Louis
Épisode de la vie de saint Louis : est-ce la bataille de Mansourah en 1250 ?
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.

Les vitraux de la chapelle de la Vierge.
Ces cinq vitraux relatent des épisodes de la vie de saint Louis. Ils ont été réalisés par la Manufacture Royale de Sèvres entre 1841 et 1843. Quelques grands noms ont signé les cartons : Delacroix, Hippolyte Flandrin, Horace Vernet... À l'origine, il y en avait huit, mais trois ont disparu.
La photo ci-dessus montre que le roi Louis-Philippe Ier et son épouse, la reine Marie-Amélie, font face aux verrières et non pas à l'escalier qui descend du chœur vers le déambulatoire. Ils donnent ainsi l'air de tourner (volontairement) le dos aux visiteurs et aux pèlerins... Louis-Philippe appréciait beaucoup les vitraux et s'intéressait à la technique utilisée pour les créer.
Juste à droite, le gisant est celui de la princesse Marie, duchesse de Wurtemberg (1813-1839), seconde fille du roi des Français. Artiste de talent,c'est elle qui a sculpté l'Ange de la Résignation qui surplombe son tombeau. La princesse Marie a réalisé un autre ange de la Résignation, celui du cénotaphe dédié à son frère, le prince héritier Ferdinand-Philippe (1810-1842). Le cénotaphe se trouve dans la Chapelle Royale Saint-Ferdinand (actuellement l'église Notre-Dame-de-la-Compassion, près de la porte des Ternes à Paris, 17e). Cliquez ici pour afficher cet Ange.
Dans la partie gauche de la photo ci-dessus, dans la niche, on peut voir un ange pleurant, les mains sur le visage. Ce très bel ange est représenté en gros plan plus bas dans la page.

Marbre de Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie
Les statues de Louis-Philippe Ier et de son épouse, la reine Marie-Amélie,
ornent leur tombeau. Marbre d'Antonin Mercier.

Chapelle de la Vierge.
Madame Adélaïde, sœur du roi Louis-Philippe. Marbre d'Aimé Millet.

Saint Louis bataillant (à Mansourah ?) ---»»»

Saint Louis rendant la justice, détail.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.
Gisant de Ferdinand-Philippe et d'Hélène de Mecklembourg-Schwerin
Chapelle de la Vierge.
Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans et prince royal (1810-1842), marbre de Pierre Loison d'après Ary Scheffer.
Son épouse, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d'Orléans (1814-1858), marbre d'Henri Chapu, élève de Pradier.

Un point est peu banal dans la représentation de ce couple : la duchesse d'Orléans repose dans une chapelle séparée (symbolisée par une arcade néogothique et par la différence de niveaux entre les deux gisants). La séparation est le fait de la religion : elle est protestante ; il est catholique.
Le prince Ferdinand-Philippe est mort accidentellement en 1842, à l'âge de 32 ans. La chapelle Saint-Ferdinand dans le 17e arrondissement de Paris a été érigée en sa mémoire. C'est l'actuelle église Notre-Dame-de-la-Compassion. On peut y voir un beau cénotaphe du sculpteur de Triqueti. Sur ce cénotaphe trône l'Ange de la Résignation, œuvre de la sœur du défunt, la princesse Marie d'Orléans.

Vitrail de Sèvres relatant la vie de saint Louis
Saint Louis rendant la justice.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.

Chapelle de la Vierge.
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821),
mère de Louis-Philippe.
fondatrice de la chapelle.
Marbre de Jean-Auguste Barre.
La chapelle de la Vierge
Le couple royal Louis-Philippe Ier et Marie-Amélie face aux
vitraux de la chapelle de la Vierge. Marbre d'Antonin Mercier.

Le roi Louis-Philippe était passionné par l'art du vitrail. Il s'est toujours tenu informé des améliorations techniques apportées par les ateliers, notamment par la Manufacture Royale de Sèvres dirigée, à l'époque, par Alexandre Brongniart (†1847).



Ferdinand-Philippe
duc d'Orléans et prince royal (1810-1842).
Marbre de Pierre Loison d'après Ary Scheffer.

Hélène de Mecklembourg-Schwerin
duchesse d'Orléans (1814-1858).
Marbre d'Henri Chapu, élève de Pradier.

La Procession de la couronne d'épines en 1239, détail.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1844.

Le Mariage de saint Louis.
Louis IX accueille sa future épouse, Marguerite de Provence.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.
Ange pleurant, déambulatoire nord
Ange pleurant dans le déambulatoire nord
au-dessus du tombeau de la duchesse de Bourbon-Condé.

Ange pleurant au-dessus d'une entrée de la crypte.

La Procession de la couronne d'épines en 1239.
Deux évêques entourent saint Louis.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.

La Mort de saint Louis à Tunis en 1270.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.
Ange pleurant, déambulatoire sud
La Mort de saint Louis à Tunis en 1270, détail.
Vitrail de la Manufacture Royale de Sèvres, 1843.
Les gisants du déambulatoire
Les gisants du déambulatoire sud.
À gauche, le tombeau de Marie d'Orléans veillée par l'Ange de la Résignation
 
L'ange de la Résignation
L'ange de la Résignation
Sculpture de la princesse Marie d'Orléans.

La princesse Marie d'Orléans (1813-1839), détail.
Le gisant de la princesse Marie d'Orléans (1813-1839), duchesse de Wurtemberg
La princesse Marie d'Orléans (1813-1839), duchesse de Wurtemberg.
Marbre d'Hector Lemaire.
On remarquera sur la gauche une petite statue reproduisant, en taille réduite, la statue de sa Jeanne d'Arc.

La mort de la princesse Marie d'Orléans.
Dans son journal, Jean-Pons-Guillaume Viennet (voir plus haut) donne une information intéressante sur cette jeune femme, morte à Pise à l'âge de vingt-cinq ans. Juste après sa mort, il écrit :
«Le travail et sa manière de vivre ont ruiné la santé de cette royale artiste. Je tiens de la comtesse d'Hulst, fille de Mme du Roure, l'amie d'enfance et la dame d'honneur de la princesse, qu'au plus fort de l'hiver elle travaillait les fenêtres ouvertes, qu'elle avait détruit son estomac par les aliments les plus indigestes. Le fromage de Gruyère était son mets favori. Elle en portait toujours dans une boîte en guise de pastilles. Son mariage avec une espèce d'hercule et l'incendie de son château d'Allemagne au milieu d'une grossesse pénible l'ont achevée. La dernière fois que je l'ai vue, elle était à son neuvième mois. Sa figure était horriblement fatiguée, échauffée, méconnaissable. Depuis ses couches, le mal n'a fait qu'empirer. Mme d'Hulst, qui était allée l'attendre à Avignon, quand elle se rendait à Pise, lui a fait in petto ses derniers adieux. Elle n'espérait plus rien, et ses pressentiments ne l'ont point trompée. La princesse est morte à vingt-six ans. C'est trop jeune et c'est une bien belle carrière que la mort a tranchée.»
Source : Journal de Viennet, pair de France et témoin de trois règnes, édité par Amiot-Dumont, 1955.


Charles d'Orléans, duc de Penthièvre (1820-1828),
quatrième fils du roi (marbre de James Pradier).
Déambulatoire sud
Les gisants du déambulatoire sud.
Au premier plan, le gisant de François-Ferdinand, prince de Joinville (1818-1900) en uniforme d'amiral, troisième fils du roi.
Au second plan, le gisant de Ferdinand-Philippe, duc d'Alençon (1844-1910), marbre de Charles-Albert Walhain.

Clés pendantes néogothiques
à la voûte du déambulatoire.

Le Père céleste plus fort
que la Mort
Bas-relief dans
l'écoinçon des arcades
à l'entrée
de la crypte.

Au premier plan : «l'enfant voilé»
Au second plan : Jacques et Charles d'Orléans,
enfants de Louis-Philippe-Albert, comte de Paris.

Princesse Françoise (1816-1818) Mademoiselle de Montpensier,
troisième fille du roi. Marbre de James Pradier.
'L'enfant voilé', le prince Louis d'Orléans, mort à 7 ans
«L'enfant voilé», le prince Louis d'Orléans décédé en 1874 à l'âge de 7 ans.
Marbre d'Aimé Millet.
Gisant d'Henri d'Orléans, duc d'Aumale
Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897).
Marbre de Paul Dubois.

Henri d'Orléans, fils du duc de Chartres (1867-1901),
mort à Saïgon au cours d'un voyage d'exploration.
Marbre d'Antonin Mercier.

Louis, duc de Nemours (1814-1896),
deuxième fils du roi.
Marbre de Pierre-Étienne Campagne.

Marie-Caroline de Bourbon
Marie-Caroline de Bourbon (1822-1869),
épouse du duc d'Aumale.
Marbre de Charles-Joseph Lenoir.

Sophie-Joséphine
Sophie-Joséphine (1898-1928),
fille du duc et de la duchesse de Vendôme.
Marbre de Charles-Albert Walhain.

L'aile nord du déambulatoire.
La voûte est ornée de clés pendantes néogothiques.
François-Ferdinand, prince de Joinville
François-Ferdinand, prince de Joinville (1818-1900),
troisième fils du roi, en uniforme d'amiral.
Marbre d'Antonin Mercier.
LA CRYPTE DE LA NÉCROPOLE ROYALE ET SES GLACES TEINTES
La crypte circulaire
La crypte circulaire, telle qu'elle a été voulue par Louis-Philippe, date de 1845.
Elle n'abrite que trois sépultures, dont celle d'Henri VI, comte de Paris, décédé en 1999.

La crypte, à la voûte subaissée, a été conçue en 1845 par l'architecte Lefranc à l'endroit de l'ancien caveau devenu inutile après l'achèvement du déambulatoire. Elle répond aux exigences du roi Louis-Philippe. On y trouve douze sarcophages identiques, dont trois reçoivent actuellement une dépouille.
Le dernier membre de la famille d'Orléans qui repose en ce lieu est Isabelle d'Orléans-Bragance, comtesse de Paris, décédée en 2003.
C'est là aussi que repose Henri VI, comte de Paris, décédé en 1999.
Le déambulatoire n'offrant plus de place disponible, c'est désormais dans cette crypte que reposeront les membres de la famille d'Orléans.
À côté de la crypte, le sous-sol de la Chapelle royale présente une galerie dite galerie occidentale où reposent des membres de la famille d'Orléans disparus au XXe siècle.
À ces sépultures viennent s'ajouter deux gisants ramenés du musée de Versailles en 1986. Pour rester conformes à ceux du déambulatoire, ils sont placés sur des tombeaux vides.
Le plus intéressant est sans conteste celui du comte de Beaujolais (1779-1808), mort à Malte et dont la dépouille est enterrée à La Valette. Le sculpteur James Pradier a réalisé un gisant du comte où jaillit l'exaltation créatrice de la période romantique (gisant donné ci-dessous).
Source : La Chapelle Royale, Dreux, M.G. Edit.


Le comte de Beaujolais (1779-1808), inhumé à La Valette (le sarcophage est vide).


Gisant en marbre ciselé par James Pradier.
Le style de ce gisant est typique de la période romantique.
Glace peinte dans la crypte ; 'Ecce Homo'
Glace peinte : Ecce Homo.
Manufacture Royale de Sèvres (vers 1850).

Jésus devant Caïphe.
Reproduction d'une diapositive d'un tableau du musée de Bordeaux.
La révolution de 1848 n'a pas permis la réalisation de cette scène en glace peinte.

Les glaces peintes de la crypte : la Passion.
Ces glaces ont été installées entre 1847 et 1851, dans les deux escaliers qui mènent à la crypte. Ce sont des plaques de verre de deux centimètres d'épaisseur peintes à l'aide de couleurs fusibles. Il s'agit donc de peintures vitrifiables. Sans être de véritables vitraux, elles n'en sont pas moins des chefs-d'œuvre techniques et artistiques.
La plus intéressante est celle qui illustre la Crucifixion. L'artiste s'est ingénié à coupler la scène bien connue du Calvaire avec une réapparition des morts (on n'ose parler de résurrections). Les corps ressortent de terre en créant l'effroi parmi les vivants. Certains revenants sont peints couverts d'une grande cape, les bras levés. Ils ressemblent parfaitement à ces images mythiques de fantômes errant dans les couloirs d'un château pour apeurer les gens ! Visiblement, l'auteur du carton s'en est donné à cœur joie. On en donne plus bas deux extraits en gros plan.
Pensez à regarder de près cette glace peinte quand vous visiterez la Chapelle royale.
À noter que la révolution de 1848, qui a chassé du trône le roi Louis-Philippe, a empêché la réalisation de la dernière glace peinte prévue. Elle devait représenter Jésus devant Caïphe. À la place, on a fixé sur le verre une reproduction en diapositive d'un tableau du musée de Bordeaux sur le même thème.


Le Baiser de Judas, détail.
L'artiste s'est appliqué à peindre un Judas particulièrement laid.

Glace peinte : le Baiser de Judas.
Manufacture Royale de Sèvres (vers 1850).

Glace peinte : le Portement de croix
Carton de Larivière.
Manufacture Royale de Sèvres (vers 1850).

Vue partielle de la galerie occidentale qui jouxte la crypte.
Glace peinte : la Crucifixion, détail.
Au premier plan, l'un des deux revenants joue au fantôme...

Glace peinte : la Crucifixion, détail.
Exaltée, Marie-Madeleine s'accroche à la croix.
À droite, la Vierge présente une attitude tout en retenue.

Glace peinte : la Crucifixion.
Manufacture Royale de Sèvres (vers 1850).
Au premier plan, les morts sortent de leurs tombeaux, créant la panique.

Glace peinte : la Crucifixion, détail.
Les squelettes des morts sortent de leurs tombeaux devant des gens terrifiés.

Glace peinte : Visite des saintes femmes au Tombeau.
Manufacture Royale de Sèvres (vers 1850).
Salle dans la galerie occidentale de la crypte
Salle dans la galerie occidentale de la crypte.

Le gisant du premier plan est celui d'Antoine d'Orléans (1775-1807), frère puîné du roi Louis-Philippe. Exilé en Angleterre, il mourut sous l'Empire et fut inhumé à l'Abbaye de Westminster. Ce gisant est une copie sculptée par Trouchaud d'un gisant réalisé par Westmacott.


Antoine d'Orléans, duc de Montpensier (1775-1807)
Copie par Trouchaud de l'œuvre de Westmacott.

Visite des saintes femmes au Tombeau, détail : les murailles de Jérusalem (vue d'artiste).
Manufacture Royale de Sèvres (vers 1850).

Documentation : «La Chapelle Royale», brochure publiée par M.G. Editions
+ «Journal de Viennet, pair de France et témoin de trois règnes», édité par Amiot-Dumont, 1955.
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