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À la fin du XVIe siècle,
le duc de Lorraine, Charles III, voulait voir Nancy
érigée en évêché, à l'égal
de Metz, Toul
et Verdun. Pressé par l'objection du roi Henri IV, possesseur
de ce qu'on appelait alors les Trois-Évêchés,
le pape Clément VIII refusa. En compensation, il proposa,
en 1602, la création d'une primatiale. Le premier primat
fut le cardinal Charles de Lorraine, fils du duc. Mais il n'y avait
pas d'église rattachée. Il fallait donc en élever
une que Charles III, pour glorifier ce titre honorifique de primat,
voulait somptueuse. Plus que les plans de l'édifice ou le
financement de la construction, c'est le choix du bon emplacement
qui fut laborieux. Le duc se décida d'abord pour le cur
de la Ville-Neuve, près de la place du Marché. On
y bâtit une église «provisionnelle» qui
fut achevée en 1603. Mais l'endroit se révéla
vite bruyant, peu commode et manquait de place pour la construction
future des maisons canoniales. On connaît l'avenir : c'est
à cet endroit qu'on éleva en 1720 l'église
Saint-Sébastien.
En 1606, Charles III changea l'emplacement de la future primatiale
: le bâtiment serait élevé sur un vaste terrain
à l'est de la Ville-Neuve, le chur dirigé vers
l'est, selon les canons de la liturgie. La première pierre
fut posée en juillet 1607. Par manque de moyens, la construction
s'interrompit rapidement et ne reprit qu'en 1610. Mais, après
la mort du premier primat, son successeur, Antoine de Lenoncourt,
décida de modifier l'orientation du chur : il serait
au sud. Ce changement voulait sans doute assurer à l'entrée,
située au nord, un cadre extérieur plus majestueux
: celui de l'actuelle rue Saint-Georges. La première primatiale
provisoire ayant été vendue, il en fallait une deuxième.
On construisit donc un bâtiment à la hâte, à
l'arrière du chantier : une église simple à
une seule nef. En 1609, les chanoines quittèrent la première
primatiale «provisionnelle» pour la seconde. C'était
du provisoire, l'édifice final, qu'on promettait somptueux,
commençait à sortir de terre... En réalité,
les chanoines restèrent dans cette seconde église
provisoire pendant cent trente-trois ans ! Les malheurs du XVIIe
siècle frappèrent la Lorraine : guerre de Trente Ans
(1618-1648), occupation par la France de 1633 à 1661, puis
de 1670 à 1698. Évidemment le chantier fut abandonné.
En 1697, le traité de Ryswick mit fin à la guerre
de la Ligue d'Augsburg et Léopold, duc de Lorraine, retrouva
son fief. La construction de la primatiale repartit de zéro,
ce qu'on avait bâti au début du XVIIe siècle
n'étant plus que ruine. Soucieux de l'éclat artistique
de son duché, Léopold fit appel à l'architecte
italien Giovanni Betto qui présenta un projet, de
style classique, inspiré de l'église romaine San Andrea
della Valle. Le chantier démarra en 1703. Deux ans plus tard,
le duc se mit en tête de demander l'avis du grand architecte
de Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart (1646-1708). Celui-ci
agrandit le projet de Betto, lui donnant plus d'ampleur, et ajouta
l'érection d'un dôme gigantesque à la croisée
du transept. Léopold donna son accord. Vraisemblablement
par manque de ressources, le dôme fut remplacé par
une coupole ornée
d'une fresque. Mais, sans dôme, la façade était
informe. On adopta alors la proposition d'un horloger de la ville
qui prévoyait l'élévation d'un troisième
ordre architectural entre les deux tours.
Les travaux extérieurs ne furent achevés qu'en 1736.
Restait à terminer la décoration intérieure.
Il revint au duc Stanislas Leszczynski d'en assurer l'entreprise.
En 1742, la première messe fut enfin célébrée.
La primatiale deviendra cathédrale en 1777. L'édifice
est placé sous le signe de la Vierge et de saint Sigisbert,
patron de la ville. On n'y voit aucun vitrail historié, pas
même coloré. Les fenêtres ne reçoivent
que du verre blanc, ce qui assure une grande luminosité.
Néanmoins, les uvres d'art abondent (tableaux, statues,
reliquaires, autels). La plus imposante est sans conteste la très
belle Gloire céleste
peinte par Claude Jacquart dans les années 1720.
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Vue d'ensemble de la cathédrale depuis l'avant-nef.
Il n'y a aucun vitrail dans l'édifice. Toutes les fenêtres
reçoivent du verre blanc, d'où la grande luminosité
de la nef et du transept. |
La façade est de style classique à trois niveaux
d'architecture. |
La
façade est l'élément
architectural de la cathédrale qui a le plus
suscité l'intérêt des historiens.
Elle se compose de trois ordres : corinthien dans sa
partie inférieure, composite pour les deux supérieures.
Un entablement à corniche saillante les sépare
les uns des autres. La partie centrale est délimitée
par un jeu de colonnes doubles, contrastant avec les
simples pilastres qui s'élèvent sous les
tours. À l'origine, les deux niches devaient
recevoir une Annonciation (la Vierge et l'ange Gabriel).
Selon Françoise Boquillon dans son ouvrage sur
la cathédrale, le projet ne vit jamais le jour
et ce n'est qu'en 1866 qu'on y a placé une statue
de Sigisbert, saint patron de la ville de Nancy
et une autre de saint Mansuy, premier évêque
de Toul.
Selon Pierre Marot, dans son article pour le Congrès
archéologique de France de 1933, les deux
statues, bien en place cette fois, ont été
cassées à la Révolution. et remplacées
au XIXe siècle.
L'élément central du troisième
niveau a suscité bien des tracas. Pour l'historien
Pierre Marot, il est «du plus mauvais effet».
Ce qui est un jugement sévère. Rappelons
les faits. La construction avait démarré
depuis deux ans quand le duc Léopold, en 1705,
demanda l'avis de l'Académie d'architecture de
Paris, présidée alors par le grand architecte
de Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart. Celui-ci
réaménagea les plans de l'architecte italien
Giovanni Betto (1640-1722) en les agrandissant et proposa
l'élévation d'un dôme gigantesque
à la croisée du transept. Ce qui avait
l'avantage d'équilibrer visuellement la masse
des deux tours latérales prévues sur la
façade (des tours dessinées à cette
époque sans leur dernier étage de hautes
arcades). Ce plan fut accepté par le duc.
Nous sommes à présent en 1719 ; le deuxième
niveau de la cathédrale est terminé ;
il faut couvrir l'édifice. Mais la masse
du dôme pose problème : le sol sera-t-il
assez stable ? Consultés, des experts de Nancy
et de Lunéville
donnent un avis défavorable. L'architecte Germain
Boffrand, qui a construit le château de Lunéville
et qui travaille sur plusieurs chantiers dans la cité
ducale, y est favorable : il faut équilibrer
les volumes sur la façade. Néanmoins l'idée
est rejetée - et Hardouin-Mansart est mort depuis
onze ans... Pour Françoise Boquillon, la cause
en est sans doute le manque de ressources financières.
Déjà, de 1708 à 1715, les travaux
s'étaient arrêtés pour ce motif
et n'avaient repris qu'en raison de la mort du primat
Charles-Joseph-Ignace, frère du duc Léopold.
Ce dernier, en effet, avait laissé la charge
de primat vacante afin d'en affecter les revenus à
la poursuite du chantier.
On continua donc, de 1723 à 1726, la construction
des tours selon les dessins de Boffrand : au-dessus
du dernier plan carré, on ajouta une lanterne
circulaire à hautes arcades surmontée
d'un lanternon (voir ci-contre). Mais, entre elles,
se dressait un vide inacceptable qu'il fallait impérativement
combler. Le duc réclama des projets. Celui de
Boffrand, qui proposait une «piramide»,
fut refusé (à cause de la complexité
ou du coût, on ne sait). Finalement, c'est l'idée
d'un horloger de la ville, Joseph-François Barbe,
qui fut retenue : un troisième ordre architectural,
orné d'une horloge en son centre, surmonté
d'un fronton cintré portant les armes de Lorraine
entourées de deux aigles. C'est ce que l'on voit
aujourd'hui avec cette différence que, après
le vandalisme révolutionnaire, les armes, martelées
du tympan, ont été remplacées par
une simple cuirasse.
Sources : 1) «La
cathédrale de Nancy» par Françoise
Boquillon, éditions Gérard Louis, 2012
; 2) «Congrès archéologique de France,
Nancy et Verdun, 1933», article de Pierre Marot.
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Le tympan de l'élévation centrale accueillait
jadis les armes du duc Léopold entourées de deux
aigles.
Les armes ont été martelées à la
Révolution et remplacées par une simple cuirasse. |
Lanterne nord surmontée de son lanternon.
Le dessin est dû à Germain Boffrand (vers 1720). |
Saint Sigisbert
dans la niche ouest de la façade, 1866.
Il est accompagné de saint Mansuy
dans la niche est. |
Sculptures au-dessus de la porte centrale en partie martelées
à la Révolution. |
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Élévation de la nef vers l'orgue de tribune.
L'élévation est à deux niveaux. Des anges embellissent
les archivoltes des arcades. |
Architecture
interne. En entrant dans la cathédrale,
le visiteur est surpris par le peu de profondeur de
la nef. Elle n'est longue que de trois travées
(voir le plan
plus bas). La belle coupole
de la Gloire céleste, à la croisée
du transept, est donc presque sous ses yeux alors qu'il
se tient dans l'avant-nef. Celle-ci, en revanche, paraît
immense.
L'édifice est de plan basilical. La nef, large
de 13,50m, est bordée de bas-côtés
ouvrant sur une suite de chapelles latérales,
toutes fermées par de hautes grilles du XVIIIe
siècle. Sauf exception, ces grilles sont d'époque.
Elles sortent des ateliers de ferronnerie de Jean
Lamour (1698-1771) et de son élève
François Jeanmaire.
L'élévation est à deux niveaux,
marquée par l'omniprésence de la courbure
en plein cintre (grandes arcades et fenêtres hautes).
Où qu'il tourne les yeux, le visiteur a vite
fait de remarquer qu'il n'y a aucun vitrail coloré
ou historié dans la cathédrale. Il semble
bien qu'il n'y en ait jamais eu. D'où la grande
luminosité qui y règne, même s'il
faut un éclairage supplémentaire pour
apprécier les richesses de la peinture de la
coupole.
Les deux niveaux d'architecture sont séparés
par un large entablement surmonté d'une corniche
très saillante (photo ci-contre).
Pour atténuer l'effet de froideur que dégage
immanquablement le style classique, toutes les archivoltes
des arcades sont embellies d'anges portant les symboles
de la Vierge en ses litanies (vase, tour de David, bouquet
de roses, lys, horloge, couronne, arche d'Alliance,
étoile, etc.). Ornant les piles entre les arcades,
des pilastres corinthiens s'élèvent jusqu'à
l'entablement. Pour enrichir encore un peu la décoration,
les doubleaux de la voûte d'arêtes et les
intrados des arcades sont ornés de roses.
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Haut-relief sur l'archivolte d'une arcade : un ange tenant une
horloge («Salve horologium...») |
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Haut-relief sur l'archivolte d'une arcade : un ange tenant un
ciboire. |
Le bas-côté gauche débouche sur la chapelle
absidiale gauche
et son tableau de l'Apothéose
de saint Sigisbert. |
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Élévation à la croisée du transept
avec chapiteaux corinthiens et hauts-reliefs d'anges. |
Chemin de croix, station I : Jésus devant Pilate.
Le chemin de croix de la cathédrale date du XIXe siècle.
Les scènes en camaïeu gris sur fond de couleur
ont été peintes par Lucien Chauvet. |
La nef de la cathédrale est voûtée d'arêtes.
Les doubleaux sont décorés de roses. |
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Plan de la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation. |
La chaire à prêcher. |
La cuve de la chaire à prêcher avec saint Jean
et saint Luc.
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Aucune documentation
n'a été trouvée sur cette chaire
à prêcher
que l'on peut dater de la fin du XIXe siècle ou
du début du XXe.. |
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LES CHAPELLES
DES BAS-CÔTÉS |
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Les chapelles
des bas-côtés.
L'intérêt de ces chapelles repose surtout dans
la splendeur des hautes grilles qui en barrent l'accès.
Celles des quatre chapelles les plus proches de l'avant-nef
ont été réalisées par François
Jeanmaire, un élève de Jean Lamour
(1698-1771). Ce dernier n'est l'auteur que des grilles des
deux chapelles près du chur.
Il les créa de 1751 à 1755, peu avant de réaliser
celles de la place Royale, aujourd'hui place Stanislas. C'est
l'attribution proposée en 2012 par Françoise
Boquillon dans son ouvrage sur la cathédrale. Pierre
Marot, en 1933, pour le Congrès archéologique
de France, donne les grilles des deux chapelles les plus
proches de l'avant-nef à François Jeanmaire
et les quatre autres à Jean Lamour. On préférera
néanmoins l'attribution la plus récente.
Quand le fronton des grilles portait les armes de prélats
ou de têtes couronnées, la rage des révolutionnaires
les a bien souvent dégradés. Il en va ainsi
de celui de la chapelle Saint-Fiacre donnée ci-dessous.
Le fronton portait les armes du cardinal Charles de Lorraine,
premier primat de Nancy
et dont la dépouille fut d'ailleurs inhumée
dans cette chapelle en 1752. Martelé en 1793, le fronton
a été restauré en 1804 dans un style
beaucoup moins recherché.
Les richesses artistiques de la cathédrale sont en
grande majorité visibles derrière ces hautes
grilles : toiles de maître, statues, reliquaires, autels.
Comme on peut le voir sur les photos, les chapelles sont éclairées
par de vastes baies en verre blanc. La grande luminosité
qui en résulte produit des effets pervers : les reflets
envahissent tout. De fait, il est difficile d'apprécier
la beauté des tableaux disposés sur les côtés.
Et pour les toiles qui font face au visiteur, le contre-jour
est au maximum...
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Chapelles latérales sur le côté droit protégées
par leurs hautes grilles :
chapelles Saint-Gauzelin, Saint-Jospeh et Saint-Fiacre.
Au premier plan, la grille est de Jean Lamour ; les deux autres sont
de son élève François Jeanmaire (années
1750). |
Chapelle Saint-Fiacre avec la grille de Jean Lamour réalisée
en 1751. |
Piéta dans la chapelle Saint-Gauzelin.
«««--- Le fronton de la grille portait les armes
de Charles de
Lorraine. Martelé à la Révolution, il a été
restauré en 1804
sans grande recherche artistique. |
Saint Joseph portant l'Enfant, détail.
Chapelle du Saint-Esprit. |
Chapelle Sainte-Concorde.
Les reliques de la sainte se trouvent dans le reliquaire posé
sur l'autel. |
«La Cène»
École vénitienne du XVIIe siècle (chapelle Saint-Gauzelin). |
Piéta, détail.
Chapelle Saint-Gauzelin. |
Saint Antoine de Padoue nourrissant un pauvre.
Terre cuite du XIXe siècle (chapelle Saint-Gauzelin). |
Suite de chapelles latérales sur le côté gauche
protégées par leurs grilles (Saint-Sigisbert, Sainte-Concorde,
Sainte-Famille).
Au premier plan, la grille est de Jean Lamour. Les deux suivantes
sont de François Jeanmaire (années 1750). |
Chapelle de Saint Sigisbert.
On y trouve les fonts baptismaux.
Comment admirer la toile du Baptême du Christ, datée
du XVIIe siècle, sur la gauche, quand elle est inondée
par les reflets ? |
Vierge à l'Enfant dans la chapelle Saint-Gauzelin.
Pierre polychrome du XVIe siècle. |
LE TRANSEPT :
LA COUPOLE DE LA GLOIRE CÉLESTE |
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La nef étant assez courte, on voit très bien la coupole
depuis l'avant-nef.
Elle fait 15 mètres de diamètre et sa fresque représente
la Gloire céleste.
Les pendentifs représentent les quatre Évangélistes
accompagnés de leurs symboles.
La fresque a été restaurée à plusieurs
reprises,
la dernière restauration datant de 1974. |
La voûte de la croisée est une coupole qui représente
la Gloire céleste peinte par Claude Jacquart (1686-1736). |
La
coupole de la cathédrale représente
une surface de 250 m2 à laquelle il faut rajouter
les quatre pendentifs. En 1723, le duc Léopold
confia au peintre Claude Jacquart (1686-1736)
le soin de décorer l'ensemble ; l'artiste y consacra
cinq années de sa vie (1723 à 1727). La
coupole illustre la Gloire céleste. Sur un arrière-plan
de nuées blanchâtres où s'ébattent
les anges, des personnages tirés de l'Ancien
et du Nouveau Testament, accompagnent Dieu le Père,
le Fils et la colombe du Saint-Esprit. La Vierge Marie
y présente saint Sigisbert, patron de la ville
de Nancy,
ainsi que saint Charles Borromée, patron du premier
primat, Charles de Lorraine. À noter que le peintre
s'est représenté dans son uvre :
son visage apparait derrière un ange (voir ci-dessous).
Dans son ouvrage sur la cathédrale, l'historienne
Françoise Boquillon écrit que la duchesse
Élisabeth-Charlotte d'Orléans, épouse
du duc Léopold, fut déçue par l'uvre.
Ce qui «provoqua chez le peintre une profonde
amertume» et lui fit diminuer le nombre de ses
réalisations futures.
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La Gloire céleste sur la coupole de la croisée (la fesque
fait 15 mètres de diamètre). |
Moïse et les tables de la Loi. |
Adam et Ève dans la fresque de Claude Jacquart. |
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Le visage du peintre Claude Jacquart derrière un ange. |
Le roi David jouant de la lyre. |
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La
cathédrale Notre-Dame et la Révolution.
Depuis la fin du XVIe siècle, Nancy
voulait être une cité épiscopale,
c'est-à-dire devenir le centre d'un évêché.
Mais le refus du roi Henri IV (qui possédait
Metz, Toul
et Verdun) ajouté à la pression diplomatique
qu'il exerça sur le pape Clément VIII
avaient gelé la situation. En compensation, le
pape proposa, à titre honorifique, la création
d'un chapitre primatial. Le primat avait tous les attributs
d'un évêque, mais sans l'évêché.
Charles III, duc de Lorraine, accepta. La mort du roi
Stanislas en 1766 et le rattachement de la Lorraine
à la France changèrent totalement le contexte.
En 1777, Nancy
devint un évêché au même titre
que Toul,
Metz et Verdun. Le premier évêque fut Mgr
de la Tour du Pin-Montauban, qui, privilège insigne,
restait primat. La plupart des membres du chapitre épiscopal
étaient des nobles, peu à cheval sur les
rigueurs de leur charge, mais conscients de leur rang
et très chatouilleux sur le respect qu'on leur
devait. Ils vivaient dans le monde des privilégiés.
En 1789, la Révolution les ramena sur terre.
Le 4 août, la Constituante vota la suppression
de la dîme et le rachat des droits seigneuriaux.
Conséquence : le chapitre cathédral de
Nancy
voyait fondre ses revenus. Le rouleau compresseur continua
: le 2 novembre, les biens ecclésiastiques devenaient
biens nationaux ; les titulaires de bénéfices
ne percevraient plus à l'avenir qu'une pension
payée par l'État. Tout le Haut-Clergé
était frappé, à commencer par l'évêque-primat
de Nancy
et les chanoines du chapitre. En juin et juillet 1790,
la Constituante discuta d'une Constitution civile
du clergé. Après le vote final du
12 juillet, l'Église de France put faire les
comptes : une cinquantaine de diocèses étaient
supprimés ; les évêchés étaient
regroupés en dix archevêchés ; curés,
évêques et archevêques seraient maintenant
élus par les citoyens. De plus, avant d'entrer
en fonction, ils devaient prêter serment de fidélité
à la nation, au roi et à la Constitution.
Le redécoupage avantagea Nancy
au détriment de Toul.
Mais c'était bien tout. Ce même mois de
juillet 1790, si le roi approuva la Constitution civile,
le pape informa secrètement Versailles
qu'il la condamnerait. Le 27 novembre tomba la pomme
de la discorde : l'obligation de prêter le serment
de fidélité à la Constitution était
étendue à tous les ecclésiastiques.
C'en fut trop pour l'évêque de Nancy,
Mgr de la Fare, qui choisit l'exil. Il fut remplacé
par un oratorien parisien, le père Lalande, qui
accepta le poste par «dévouement patriotique».
Le 3 janvier 1791, un décret de la Constituante
somma les ecclésiastiques de prêter serment
sous vingt-quatre heures. Ce que la plupart des membres
du clergé qui étaient députés
à l'Assemblée refusèrent de faire.
L'Église de France était maintenant coupée
en deux : les réfractaires et les jureurs.
Le 1er octobre 1791, la Législative succéda
à la Constituante. Le 29 novembre, un décret
imposa aux prêtres réfractaires de prêter
un serment civique sous peine d'être considérés
comme suspects. Vint l'année 1792. Le rythme
de la Révolution s'accéléra. Citons
notamment : le 10 août, prise des Tuileries et
massacre des gardes suisses ; début septembre,
massacre des détenus des prisons parisiennes
; le 21, abolition de la royauté. La pression
révolutionnaire sur l'Église s'accentua,
mais le culte pouvait encore survivre. Toutefois, le
27 mai 1792, un décret de la Législative
avait ordonné la déportation des prêtres
réfractaires et, le 10 septembre, un autre réquisitionna
tous les objets du culte en or et en argent. Le 21 septembre,
la Convention succéda à l'Assemblée
législative. Le 7 novembre, à la Convention
où il venait d'être élu, Mgr Lalande,
évêque de Nancy,
renonçait à ses vux et à
ses fonctions. Dans la capitale de l'ancien duché,
les révolutionnaires laissèrent éclater
leur joie. Un drapeau tricolore fut dressé sur
l'autel de la cathédrale Notre-Dame, par ailleurs
totalement dépouillée de son aspect religieux.
Le 20 novembre, 71 prêtres y apportèrent
leurs lettres d'ordination. Déposées au
centre de l'édifice, on y mit le feu sous les
applaudissements des spectateurs. Puis le représentant
du peuple, un dénommé Balthazar Faure,
se saisit du calice de l'évêque et but
à la santé de la République.
Depuis le décret du 27 mai pris par la Législative,
la chasse aux prêtres réfractaires était
ouverte. Le décret ordonnait leur déportation.
Françoise Boquillon écrit : «Comme
beaucoup d'autres, cinq membres du chapitre cathédral
de Nancy
furent arrêtés, puis conduits sur les pontons
de Rochefort
avant d'être embarqués sur le vaisseau
Les deux associés. Un seul parmi eux échappa
à la mort.» La cathédrale Notre-Dame
devint temple de la Raison. Le culte de l'Être
suprême y fut inauguré le 8 juin 1794.
La chute du Robespierre ne fit pas disparaître
les tensions ; la persécution continua. Le culte
put reprendre, mais sous étroite surveillance.
Seule la signature du Concordat en 1801 par le pape
Pie VII et le premier Consul apaisa la situation.
Sources : 1) «La
cathédrale de Nancy» par Françoise
Boquillon, éditions Gérard Louis, 2012
; 2) «Histoire et dictionnaire de la Révolution
française, 1789-1799», Robert Laffont,
collection Bouquins.
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Le Père céleste dans la fresque de Claude Jacquart. |
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Vue partielle de la coupole avec la Vierge et saint Jean-Baptiste.
La Vierge présente saint Sigisbert, placé sur sa gauche. |
Vue partielle de la coupole avec le Père céleste, le
Christ, la colombe du Saint-Esprit et la Vierge. |
Pendentif de la coupole avec l'Évangéliste Marc et son
lion
(Cas peu banal : le fauve, de couleur ocre est vu depuis son arrière-train). |
Pendentif de la coupole avec l'Évangéliste Jean et son
aigle.
(Claude Jacquart, années 1720.) |
TRANSEPT : LES
CROISILLONS ET LEURS CHAPELLES |
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La chapelle du Sacré-Cur dans le croisillon droit du
transept. |
L'autel rocaille de la chapelle du Sacré-Cur avec le
tableau de Jean Girardet. |
La chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle dans le transept gauche. |
Notre-Dame
de Bonne Nouvelle. Cette statue de la Vierge
allaitante est datée du XIVe siècle par
Françoise Boquillon dans son ouvrage sur la cathédrale
de Nancy
paru en 2012, mais datée du XVe par Pierre Marot
dans son article pour le Congrès archéologique
de France de 1933, ainsi que dans la note d'information
affichée dans la chapelle. Elle se trouvait à
l'origine dans la collégiale Saint-Georges, créée
par le duc Raoul en 1339 à côté
du palais ducal. Au début du XVIIIe siècle,
un projet architectural important, lancé par
le duc Léopold, entraîna la destruction
de la collégiale. La statue prit alors place,
en 1745, dans la cathédrale.
En 1792, la rage révolutionnaire ne l'épargna
pas. La statue était sans doute trop lourde pour
qu'un paroissien zélé la cachât
chez lui comme ce fut le cas à l'abbatiale
Saint-Philibert de Tournus
pour la statue en bois de Notre-Dame la Brune. Néanmoins,
à Nancy,
des paroissiens ramassèrent les débris
de la statue et les cachèrent. Comme à
Tournus,
ils ne sortirent de l'ombre qu'à la signature
du Concordat et rapportèrent les morceaux au
chapitre. La statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle
présentait Marie allaitant son enfant. On la
restaura au début du XIXe siècle selon
les règles d'une pudeur que le passé ignorait
: le sein nu de la Vierge fut martelé et remplacé
par une tunique ciselée. La tête de l'Enfant-Jésus,
qui avait été brisée, fut remise
en place selon un axe horizontal. À l'origine,
elle était penchée vers le sein nourricier.
Source : Note d'information
affichée dans la chapelle.
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La Vierge allaitante, XVe siècle.
Chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
La statue, endommagée à la Révolution, a été
restaurée
au début du XIXe siècle. |
LE CHUR
DE LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME |
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Vue d'ensemble du chur de la cathédrale Notre-Dame.
L'abside, de forme semi-circulaire est divisée en trois panneaux
par des pilastres d'ordre corinthien. |
Les boiseries du chur ont été dessinées
par Jules Boffrand
en 1723 et sculptées par Chauvel, Mesmy et Dieudonné. |
«Le Couronnement de saint Sigisbert,
roi d'Austrasie (634-656)»
par Claude Charles, 1742. |
La Vierge dite de l'Archiconfrérie
ciselée par César Bagard (1669).
Elle vient de l'église des Carmes de Nancy, aujourd'hui
détruite. |
Le chur ---»»»
Les boiseries entourent complètement le chur
et le séparent des deux chapelles absidiales.
Le maître-autel est en marbre. Il a été
réalisé en 1753
par P. Lannoy, marbrier à Lunéville.
Au fond du chur, la cathédre du primat est
malheureusement toujours plongée dans la pénombre. |
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Médaillon de saint Pierre
dans les boiseries. |
Haut-relief d'anges au-dessus du «temple grec»
au centre de l'abside. |
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Le
chur est entouré de très
belles boiseries dessinées par Jules Boffrand
en 1723 et sculptées par Chauvel, Mesmy et Dieudonné.
Sous la corniche saillante qui les surplombe, elles
sont ornées de pilastres corinthiens. Sur les
panneaux, on trouve des médaillons du Christ,
de la Vierge, des apôtres et de huit autres saints.
Les stalles qui les bordent se partagent en deux séries
: trente-six stalles hautes et vingt-huit stalles basses.
Au centre, au fond de l'abside, légèrement
surélevée, se dresse la stalle du primat,
couronnée d'un baldaquin. Alignée avec
l'autel quand on se tient face au chur, elle se
cache malheureusement dans l'ombre.
L'autel de marbre polychrome a été exécuté
en 1753 par P. Lannoy, marbrier à Lunéville.
Encadrant le temple grec (voir ci-dessous)
qui abrite une Vierge à l'Enfant due au sculpteur
César Bagard, deux toiles du peintre Claude
Charles (1661-1747) illustrent deux épisodes
de la vie de saint Sigisbert, patron de la ville de
Nancy.
Même si Pierre Marot, dans son article pour le
Congrès archéologique de 1933 se
montre sévère et qualifie ces toiles de
«médiocres productions», il faut
rappeler que Claude Charles n'était pas un artiste
de petit niveau. Dans son ouvrage sur la cathédrale,
l'historienne Françoise Boquillon écrit
que, à la cour de Lorraine, il développa
une intense activité artistique : «décors
de l'opéra et des châteaux ducaux, portraits,
scènes mythologique et historiques, compositions
religieuses illustrées notamment par les tableaux
de la cathédrale consacrés à la
vie de saint Sigisbert.»
Sources : 1) «Congrès
archéologique de France, Nancy et Verdun, 1933»,
article de Pierre Marot ; 2) «La cathédrale
de Nancy» par Françoise Boquillon, éditions
Gérard Louis, 2012.
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Le «temple grec» dans l'abside du chur
avec la Vierge dite de l'Archiconfrérie ciselée
par César Bagard en 1669. |
«Saint Sigisbert servant les pauvres»
par Claude Charles, 1742.
L'historien Pierre Marot qualifie ces deux tableaux illustrant
l'histoire de saint Sigisbert de «médiocres
productions». |
Le
«temple grec». C'est avec
dérision que l'historien Pierre Marot,
en 1933, utilise ce terme pour décrire
la niche où se trouve la belle statue de
1669 due à César Bagard. À
l'origine, c'était la châsse de saint
Sigisbert qui se tenait à cet endroit.
Les reliques du saint, en tant que protecteur
de la ville, avaient été transférées
de l'abbaye Saint-Martin-lès-Metz à
la cathédrale pour y être exposées
à la vénération des fidèles.
Les anges de la partie supérieure étaient
là pour veiller sur le reliquaire.
Les reliques sont maintenant dans une chapelle
latérale. En effet, en 1811, après
les saccages de la Révolution, on a installé
sous cette arcade un dôme supporté
par six colonnes de marbre (le temple grec qualifié
de «monument ridicule» par Pierre
Marot) pour abriter la Vierge de César
Bagard.
À noter que, dans son article pour le Congrès
archéologique de France de 2006, l'historien
Pierre Simonin parle, lui, d'un tempietto
dont le style néo-classique s'oppose au
baroque des anges du dessus.
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La croisée du transept et le chur.
Sur la gauche, l'ombrelle à la fenêtre rappelle que la
cathédrale Notre-Dame a reçu
les privilèges d'une basilique romaine en 1867 par décision
du pape Pie IX. |
LES CHAPELLES
ABSIDIALES ET LEURS TABLEAUX |
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Chapelle absidiale gauche et tableau de l'Apothéose de
saint Sigisbert (Lejeune, 1776). |
«L'Apothéose
de saint Sigisbert». Sigisbert, fils
de Dagobert Ier et mort en 662 ,fut le premier roi d'Austrasie
sous le nom de Sigisbert II. Laissant son épouse
entrer au monastère, il soulagea la misère
des pauvres et soutint l'Église, laissant une
grande image de piété. Son corps fut transféré
au monastère de Saint-Martin-lès-Metz.
En 1552, les troupes du duc de Guise dévastèrent
la région, provoquant la fuite des moines. Ceux-ci
emportèrent les reliques et trouvèrent
refuge au prieuré Notre-Dame de Nancy.
En 1603, le prieuré fut vendu à la Congrégation
Notre-Dame et les reliques rejoignirent les biens du
chapitre primatial. Saint Sigisbert devint alors le
second patron de la ville après la Vierge. Il
était invoqué en cas de fortes intempéries.
Source : «La cathédrale
de Nancy» par Françoise Boquillon, éd.
Gérard Louis, 2012.
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Christ en croix attribué à Ligier Richier,
XVIe siècle,
Chapelle absidiale droite. |
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«L'Apothéose de saint Sigisbert» par Lejeune
(1776). |
Christ en croix attribué à Ligier Richier,
XVIe siècle, détail. |
«««---
«L'Apothéose de saint Sigisbert», détail.
Lejeune, 1776. |
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Chapelle absidiale droite (dite de la Congrégation).
Les boiseries la séparent complètement du chur. |
«La Flagellation du Christ»
par un élève de Claude Charles (milieu du XVIIIe siècle). |
«L'Assomption» de Jean Girardet dans la chapelle absidiale
droite. |
La Vierge terrassant le serpent.
Marbre, 1816. |
La Vierge terrassant le serpent.
Marbre, 1816, détail.
Statue
de la Vierge. Malgré le symbole d'une mère
de Dieu terrassant du pied le Mal réprésenté
sous la forme d'un serpent, on ne peut qu'être impressionné
par la douceur qui se dégage du visage de la Vierge.
L'artiste (inconnu) propose ici un fort contraste entre le
Bien et le Mal.
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L'orgue de tribune construit en 1757 par les frères Joseph
et Nicolas Dupont
sur un dessin de l'architecte Jean-Nicolas Jennesson. |
Trophée avec des instruments de musique sur une tourelle. |
L'ange souffleur sur la tourelle centrale. |
L'orgue
de tribune. Ce fort bel instrument du XVIIIe siècle
occupe toute la largeur de la nef. Le buffet a été
dessiné par l'architecte Jean-Nicolas Jennesson.
Les sculptures sont l'uvre de Mesny qui, par
ailleurs, a pris une part dans la création des boiseries
du chur.
Vanté par les brochures touristiques, le buffet d'orgue
de la cathédrale de Nancy
rivalise aisèment en beauté avec celui de l'église
Saint-Étienne
du Mont à Paris. À l'origine, le cartouche
du fronton accueillait les armes du chapitre ainsi qu'une
Annonciation. Évidemment, les armes n'ont pas survécu
à la Révolution. En revanche, l'Annonciation
s'y trouve toujours. Elle est assez modeste et il faut une
paire de jumelles pour l'apercevoir. Elle est donnée
ci-dessous à gauche.
Ce sont les frères Joseph et Nicolas Dupont, facteurs
d'orgue à Malzéville (banlieue de Nancy)
qui ont conçu l'instrument en 1757, mais pas dans sa
totalité parce qu'il sera achevé par Vauthrin,
l'un de leurs élèves. Françoise Boquillon,
dans son ouvrage sur la cathédrale, indique qu'il a
été restauré et augmenté en 1859
et 1861 par Cavaillé-Coll.
La façade comprend sept tourelles (photo ci-dessus),
surmontées de trophées composés d'instruments
de musique, d'un ange souffleur, ou de sculptures florales.
Le positif compte cinq tourelles, elles aussi surmontées
d'éléments décoratifs. «Avec 3810
tuyaux et 64 jeux, les grandes orgues de la cathédrale
comptent aujourd'hui parmi les plus réputées
de France», écrit Françoise Boquillon.
Source : «La cathédrale
de Nancy» par Françoise Boquillon, éditions
Gérard Louis, 2012.
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L'Annonciation sculptée par Mesny dans le cartouche du
fronton du buffet.
Au-dessous, les armes du chapitre ont été soigneusement
retirées à la Révolution. |
Détail du buffet de l'orgue de tribune : les tourelles
du positif. |
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La nef et l'orgue de tribune vus de la croisée du transept. |
Documentation : Congrès archéologique
de France, Nancy et Verdun, 1933, article de Pierre Marot
+ Congrès archéologique de France, Nancy et Lorraine
méridionale, 2006, article de Pierre Simonin
+ «La cathédrale de Nancy» par Françoise
Boquillon, éditions Gérard Louis, 2012
+ «Nancy, 1000 ans d'Histoire», éditions Place
Stanislas
+ «Histoire et dictionnaire de la Révolution française,
1789-1799», Robert Laffont, collection Bouquins
+ brochure sur la cathédrale disponible dans la nef
+ divers panneaux d'information affichés dans la nef. |
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