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Cette quatrième page présente
le déambulatoire, ses gisants des ducs de Normandie, ses
vitraux du XIIIe siècle et les deux chapelles rayonnantes
nord et sud. Parmi les vitraux, on pourra noter le vitrail de la
Passion,
le célèbre vitrail, très bien conservé,
de Saint-Julien-L'Hospitalier
et les deux vitraux de la Vie
de Joseph. Dans la chapelle nord Saint-Pierre-Saint-Paul,
le vitrail des Sept
Dormants d'Éphèse est une recomposition moderne
de très bonne facture, réalisée par Sylvie
Gaudin en 1980 sur un thème médiéval. Les panneaux
contiennent des fragments de 1204 qui sont parmi les plus anciens
de la cathédrale. Le thème de cette verrière,
les Sept Dormants, est l'une des histoires les plus amusantes
de la Légende dorée : un petit conte de science-fiction
avec une arrivée dans le futur.
La deuxième partie de cette page expose l'une des merveilles
de la cathédrale Notre-Dame de Rouen et de toute la Normandie
: la chapelle
axiale de la Vierge. Cette chapelle doit sa réputation
aux magnifiques tombeaux Renaissance des cardinaux
d'Amboise et à ceux des sénéchaux
de Normandie. (Par chance, ces tombeaux sont arrivés quasiment
intacts jusqu'à nous). Enfin, les vitraux
du XIVe siècle, sur les côtés nord et sud
de cette chapelle, sont à la gloire des évêques
de Rouen. On en donne un large aperçu. La page se termine
par quelques photos sur la crypte
romane et l'orgue
de tribune.
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LE DÉAMBULATOIRE
ET SES VITRAUX |
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Statues dans le déambulatoire sud.
Ce sont les statues d'origine de la façade occidentale.
Derrière les statues, une arcature en arc brisé et à
colonnes monolithes tapisse l'élévation (2e quart du
XIIIe siècle). |
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Vitrail de la Passion, baie 10.
1220-1230. |
Clé de voûte dans le déambulatoire |
Le
vitrail de la Passion (vers 1220-1230) a
été offert par les tailleurs de pierre.
Ils sont représentés plusieurs fois dans
les bordures (voir ci-dessous).
Les scènes historiées, qui sont dans des
parties sphériques de fond bleu, sont entourées
de pastilles, bleues également, parsemées
d'étoiles. Souvent, ces étoiles sont montées
en chef-d'uvre.
Le vitrail a été remis en plomb en 1458
par Robin Damaigne, tandis que Guillaume
Barbe a refait les étoiles en 1461.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.
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Statue de saint Pierre, détail.
Déambulatoire sud.
Statue d'origine (XIIIe siècle). |
«Jésus et la Samaritaine»,
Tableau anonyme dans le déambulatoire. |
Statue Saint Matthias, détail.
Déambulatoire sud.
Statue d'origine (XIIIe siècle). |
Architecture.
Le chur et le déambulatoire de la cathédrale
de Rouen sont emprunts d'une réelle homogénéité.
L'ensemble a été construit d'un seul tenant
au cours du deuxième quart du XIIIe siècle,
donc relativement vite. Le déambulatoire (voir
photo
plus haut) se distingue par une arcature aveugle, plaquée
contre l'élévation et qui file tout le
long du mur en prenant appui sur un banc. On retrouve
le même genre d'ornement gothique dans le transept
et ses deux profondes chapelles (Saint-Sacrement
et Sainte-Jeanne
d'Arc). Contrairement à la plupart des grandes
cathédrales gothiques, le déambulatoire
n'est entouré ici que de trois chapelles rayonnantes
(dont la chapelle d'axe). Conséquence : il y
a de la place sur l'élévation pour ouvrir
des fenêtres. On en voit deux de part et d'autre
de la chapelle axiale et deux autres, plus grandes,
sur le côté nord, entre le transept et
la chapelle rayonnante Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Sur le côté sud, le chapitre fit construire,
pour les chanoines, une grande sacristie et un revestiaire
(c'est-à-dire une sorte de dressing abritant
les habits ecclésiastiques et permettant aux
desservants de s'habiller). Ces deux salles ferment
l'élévation à cet endroit du déambulatoire.
L'intérêt du déambulatoire est double.
Au niveau des vitraux, grâce à cinq de
ses six fenêtres, il brille des mille feux dégagés
par de très beaux vitraux médiévaux.
Tous datent des années 1220-1230. L'ensemble
répond à un choix précis : deux
thèmes bibliques (Joseph
et le Bon
Samaritain) auxquels s'ajoute la Passion.
Ces verrières sont à leur place d'origine,
de part et d'autre de la chapelle d'axe. Vers le transept
nord se trouve le cinquième vitrail : la
Légende de Saint-Julien l'Hospitalier. Chacun
de ces vitraux est présenté dans cette
page.
L'autre intérêt du déambulatoire
est d'abriter des gisants des ducs de Normandie.
Au Moyen Âge, les puissants avaient pour habitude
d'être inhumés dans les abbayes qu'ils
avaient fortement dotées. Ainsi Rollon,
le premier duc de Normandie, fut inhumé dans
la cathédrale de Rouen de l'époque. Plus
tard, son corps, ainsi que celui de son fils Guillaume-Longue-Épée,
furent transférés dans le nouvel édifice.
Deux autres ducs de Normandie, Henri le Jeune
( 1183) et Richard Cur de Lion (
1199 les suivirent. Le gisant de Rollon a été
réduit en miettes lors du bombardement d'avril
1944. Il a été remplacé par une
copie d'Henri le Jeune réalisée au XIXe
siècle.
Sources :1) Congrès
archéologique de France, 89e session tenue
à Rouen en 1926, article La cathédrale
de Rouen par Marcel Aubert ;
2) Haute-Normandie gothique d'Yves Bottineau-Fuchs,
éditions Picard ; 3) Les vitraux de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum ; 4) La cathédrale
de Rouen, éditions du Patrimoine.
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Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
La Cène et le Lavement des pieds. |
Le gisant de Richard Cur de Lion, détail,
dans le déambulatoire. |
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Le gisant de Richard Cur de Lion ( 1199),
dans le déambulatoire. |
Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
Le Baiser de Judas. |
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Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10. |
Gisant d'Henri le Jeune ( 1183)
Duc de Normandie. |
En bas : le raisin de la
Terre promise ; le roi David avec le pélican symbolique
;
En haut : le signe du Tau et l'extermination des premiers-nés
des Égyptiens.
Les tailleurs de pierre, qui ont offert la verrière,
se voient ici à gauche, dans la bordure. |
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VITRAIL DE SAINT
JULIEN L'HOSPITALIER (vers 1220-1230) |
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Vitrail de Saint Julien l'hospitalier, baie 23
(vers 1220-1230). |
Clé de voûte dans le déambulatoire. |
VITRAIL
DU BON SAMARITAIN
(Vers 1220-1230) |
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Vitrail du Bon Samaritain, baie 12.
(vers 1220-1230). |
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Le Bon Samaritain emmène l'homme sur son cheval. |
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Vitrail de Saint-Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
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Vitrail de Saint-Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
En bas : Julien, passeur,
ramène un premier passager qui est le Christ ;
En haut : le diable l'appelle pour traverser ; Julien
le ramène ; le diable
tente les deux époux qui ont fait vu de chasteté,
mais ils résistent. |
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En bas : trois panneaux
sur le métier de poissonnier ;
Au-dessus : Enfance de Julien, on lui prédit qu'il
tuera père et mère. |
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Gisant de Rollon, premier duc de Normandie, détail. |
Gisant d'Henri le Jeune :
un lion au pied du gisant. |
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Le
vitrail de saint Julien l'hospitalier (vers
1220-1230) a été offert par les poissonniers.
Ce vitrail est très bien conservé.
Histoire. Durant son enfance, on prédit à
Julien qu'il tuera père et mère. Pour
échapper à son sort, il quitte le foyer
parental et se met au service d'un seigneur. Celui-ci
mort, il épouse sa veuve et part à la
guerre. Mais ses parents le recherchent. Ils arrivent
au domicile de sa femme qui leur offre son propre lit.
Julien revient cette nuit-là et, voyant les deux
corps dans le lit, croit à un adultère.
Il tue alors son père et sa mère (voir
ci-dessous). Sa femme lui apprend la vérité.
Pour faire pénitence, il quitte sa demeure avec
son épouse et fonde un hôpital près
d'un fleuve. Il devient passeur, tandis que sa femme
soigne les blessés. Une nuit, il est appelé
de l'autre côté du fleuve et s'aperçoit,
sa tâche achevée, que le passager est le
Christ. Enfin, c'est le diable qui l'appelle. Julien
le ramène. Le diable tente les deux époux
allongés côte à côte dans
leur lit. Mais ils ont fait vu de chasteté
et ils résistent (voir deux registres donnés
plus
haut). Enfin, l'avant-dernier registre illustre
la mort des deux époux qui montent au ciel entre
deux anges thuriféraires. Le dernier registre
est un Christ en majesté. Cette histoire a servi
de canevas à Gustave Flaubert pour l'un ses Trois
contes.
Source : 1) Panneau dans la cathédrale
; 2) Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus
Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.
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Vitrail de Saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
La femme de Julien accueille les parents de son époux
; Julien tue son père et sa père ; sa femme lui
apprend la vérité. |
Vitrail de Saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
Les poissonniers dans le registre du bas. |
Le déambulatoire sud.
Statues et chapelle rayonnante Saint-Barthélemy.
La grande verrière que l'on voit à gauche
est celle du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
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Vitrail de Saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
Un vendeur de poisson dans le registre du bas. |
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VITRAIL
DU BON SAMARITAIN (vers 1220-1230) |
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Le
vitrail du Bon Samaritain, qui date des années
1220-1230, a été très restauré
par Jules Boulanger vers la fin du XIXe siècle.
Le maître verrier y a appliqué le principe
à la mode, tiré de l'école de Viollet-le-Duc
: retrouver l'état du vitrail tel qu'il était
à l'origine. On peut en conclure que bien des
panneaux paraissent actuellement très clairs
parce qu'ils ont été trop «récurés»
par le restaurateur. Il y a en outre beaucoup de bouche-trous,
notamment dans la moitié inférieure. En
conséquence, ce vitrail présente moins
d'intérêt artistique que le très
beau vitrail de l'histoire de saint Julien l'Hospitalier.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions,
2001.
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Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Un lévite passe. |
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Le bon Samaritain arrive près du blessé
et descend de son cheval. |
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VITRAIL DE LA
VIE DE JOSEPH (vers 1220-12130) |
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Vitrail de la vie de Joseph, baie 9.
(vers 1220-1230). |
Premier vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230), détail.
L'un des frères de Joseph, Judas, propose de vendre Joseph
à des marchands. En attendant, Joseph est jeté dans
une citerne. |
Les deux
vitraux de la vie de Joseph (vers 1220-1230) ont
été offerts par les tondeurs de draps, qui sont
représentés au bas du second vitrail. Le registre
du bas dans le premier vitrail (en entier ci-contre) comporte
une signature dans un phylactère tenu par Pharaon :
la verrière est due à Clément, verrier
de Chartres. Ces deux vitraux sont bien conservés,
à l'exception du fond. On note néanmoins quelques
restaurations éparses et des têtes refaites.
Bref rappel de l'histoire : Joseph, jalousé par ses
frères, est vendu comme esclave. Arrivé en Égypte,
il se met au service de Putiphar et repousse les avances de
sa femme. Qui le fait jeter en prison pour se venger. Il sera
le seul à pouvoir interpréter le songe de Pharaon
avec les fameuses sept vaches grasses et sept vaches maigres.
Il en acquiert la faveur royale. Chargé de mettre en
place la politique permettant de résister aux sept
années de disette annoncées, il réussit
et devient le deuxième personnage de l'État
égyptien. Ses frères et son père le rejoignent.
De cette descendance viendra, quelques siècles plus
tard, le peuple des Hébreux qui quittera l'Égypte
de Ramsès II, guidé par Moïse. Source :
Les vitraux de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.
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Vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230). |
Vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230). |
En haut : Joseph est emmené
en Égypte par les marchands ;
En bas : il est vendu à Putiphar et le sert, lui et sa
femme. |
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En haut: Joseph s'enfuit
et laisse son manteau entre les mains de la femme de Putiphar
En bas : Putiphar le fait jeter dans la prison de Pharaon. Ce
dernier déploie
un phylactère où l'on lit la signature du verrier
: Clément de Chartres. |
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LES CHAPELLES
RAYONNANTES NORD ET SUD ET LEURS VITRAUX |
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VITRAIL
DE LA VIE DES
SAINTS PIERRE ET PAUL |
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Vitrail de la vie de saint Pierre
et de saint Paul, baie 14.
Chapelle Saint-Barthélemy
dans le déambulatoire
Les deux panneaux du registre
du bas (bien différents des autres)
sont des réemplois. Ils datent du
premier quart du XIVe siècle
et illustrent le martyre de
saint André et saint Barthélemy.
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CHAPELLE
SAINT-BARTHÉLEMY |
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Chapelle rayonnante sud Saint-Barthélemy.
Belle clôture de pierre ciselée, réalisée
par Guillaume Pontifs
en 1479. Cette chapelle est toujours fermée au
public. |
Le
vitrail de la vie des saints Pierre et Paul
(vers 1220-1230) est une très belle uvre,
malheureusement difficile à voir car elle
est cachée partiellement par la clôture
de pierre qui ferme la chapelle rayonnante Saint-Barthélemy
où elle se trouve. Cette verrière
se situait à l'origine dans la chapelle
nord Saint-Pierre-Saint-Paul. Elle a été
déplacée au XIXe siècle.
Le maître verrier Gaudin l'a restaurée
en 1946. On note quelques bouche-trous dans les
vêtements et des têtes restaurées.
Le premier registre, assez fragmentaire, remonte
au premier quart du XIVe siècle (martyre
de saint André et saint Barthélemy).
Source : Les vitraux
de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions,
2001.
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CHAPELLE
SAINT-PIERRE ET SAINT-PAUL |
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VITRAIL
DE LA VIE DES SAINTS PIERRE ET PAUL |
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Vitrail de la vie de saint Pierre et saint Paul
(vers 1220-1230). |
En bas
: on annonce à Néron que Paul
vient de
ressusciter Patrocle ; Néron convoque
Paul ;
En haut : scènes de prédication
de Paul. |
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Vitrail de la vie de saint Pierre et saint Paul
(vers 1220-1230). |
En bas
: prédication de saint Pierre et saint
Paul à Rome ;
Au milieu : Pierre et Paul confondent
Simon le Magicien devant Néron ;
En haut : Saint Paul, conduit au supplice,
rencontre Platilde,
une femme qui lui donne son voile pour se
bander les yeux ;
Paul, citoyen romain, est décapité. |
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VITRAIL
DES SEPTS DORMANTS D'ÉPHÈSE |
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Les Sept Dormants d'Éphèse (1204).
Quatre des sept frères sont plongés
dans un sommeil éternel.
Partie centrale de 1204 dans un complément
géométrique de 1980.
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VITRAIL
DES SEPT DORMANTS D'ÉPHÈSE
(1204) |
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Vitrail des Sept Dormants
d'Éphèse (1204)
Baie 13.
Chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul
Avec les Belles Verrières, ces panneaux des
Sept Dormants comptent parmi les plus anciens
de la cathédrale. |
«««---«««---
À GAUCHE
Chapelle rayonnante nord
Saint-Pierre-Saint-Paul
Elle abrite le beau retable du Grand-Saint-Romain
(XVIIe siècle) et la verrière
des Sept
Dormants d'Éphèse. |
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Les Sept Dormants d'Éphèse (1204).
En haut: Malchus apporte
du pain
à ses frères assis dans la caverne ;
Au milieu : Malchus apprend à ses frères
le retour de l'empereur Dèce ;
En bas : deux des sept frères plongent
dans un profond sommeil. |
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Le Martyre de saint Pierre par Letellier.
Retable du Grand-Saint-Romain,
Chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul. |
Le
vitrail des Sept Dormants d'Éphèse
comporte sept scènes remontant à 1204,
insérées dans un décor géométrique
établi, d'après le jeu d'origine, par
Sylvie Gaudin en 1980.
À l'origine, cette verrière occupait une
baie à double lancette dans le collatéral
sud et on sait qu'elle était en place en 1832.
Jugée «à restaurer», elle
fut déposée en 1870 et certains panneaux
disparurent. Il en fut d'ailleurs de même pour
d'autres verrières de Guillaume
Barbe (voir encadré
sur l'historique des vitraux de la cathédrale).
On en repéra quelques-uns sur le marché
de l'art dans le courant du XXe siècle. Quatre
d'entre eux se trouvent dans des musées américains.
L'histoire, relatée dans la Légende
dorée par Jacques de Voragine, intervient
à l'époque de la persécution de
l'empereur Dèce qui --»»
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Retable du Grand-Saint-Romain (XVIIe siècle)
dans la chapelle rayonnante Saint-Pierre-Saint-Paul. |
--»» régna
de 249 à 251. Celui-ci arrive à Éphèse
pour que tous sacrifient aux dieux de l'Empire. Sept
officiers chrétiens du palais refusent de sacrifier,
distribuent leurs biens aux pauvres et se cachent dans
une caverne sur une colline. Pour se nourrir, chacun,
à tour de rôle, va en ville déguisé
en mendiant. Dèce revient et les fait chercher.
Quand ils sont découverts, ils tombent endormis.
Alors la grotte est murée sur ordre de l'empereur.
Bien plus tard, l'Empire, devenu chrétien, voit
arriver le règne de Théodose. Un habitant
- inspiré par l'Esprit Saint, nous dit la Légende
- fait construire des étables sur la fameuse
colline. La caverne finit par être ouverte et
les sept se réveillent. L'un d'entre eux, Malchus,
s'en va en ville pour connaître les nouvelles.
Il a beaucoup de mal à comprendre ce qu'il se
passe. Finalement, le proconsul, l'évêque
et une grande foule se dirigent vers la caverne où
ils trouvent les autres, «le visage rayonnant
comme des roses en fleur.» Informé, Théodose
arrive et voit, dans les sept dormants réveillés,
la preuve de la Résurrection des morts (dogme
que des sectes rejetaient). Les sept s'endorment à
nouveau et s'éteignent. Le récit des Sept
Dormants d'Éphèse est l'un des plus
amusants de la Légende dorée. Les
pérégrinations de Malchus qui arrive dans
le futur sont assez détaillées et presque
haletantes...
Sources : 1) La Légende
dorée de Jacques de Voragine, éditions
Diane de Selliers ; 2) Les vitraux de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions,
2001.
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LA CHAPELLE AXIALE
DE LA VIERGE |
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La chapelle de la Vierge, ornée de ses somptueux tombeaux Renaissance,
est l'un des plus beaux lieux d'art et d'architecture de Normandie. |
Saint Michel terrassant le dragon
par Guillaume Barbe (vers 1470). |
Jacques le Majeur
par Guillaume Barbe (vers 1470)
Verrière de l'abside |
Priant du cardinal Henri de Bonnechose.
Marbre de Henri-Michel-Antoine Chapu, 1893
Chapelle axiale de la Vierge. |
Colonnes ornées de pampres et de fleurs
dans le retable du XVIIe siècle.
Chapelle de la Vierge. |
La Vierge à l'Enfant
dans le retable de la chapelle axiale. |
À DROITE ---»»»
Trois exemples des verrières de l'abside
(Guillaume Barbe, vers 1470) |
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La
chapelle axiale de la Vierge constitue l'un
des éléments phare de la cathédrale
de Rouen.
Au niveau pratique, elle est en permanence fermée
par une grille et l'on ne peut y pénétrer
que dans le cadre d'une visite guidée (il y en
a plusieurs par jour).
Il est vraisemblable que les dimensions de la première
chapelle axiale, au début du XIIIe siècle,
se rapprochaient des deux chapelles rayonnantes nord
et sud qui subsistent dans le déambulatoire.
Mais, à partir de 1302, elle fut entièrement
rebâtie par Jean Davi. En effet, l'archevêque
Guillaume de Flavacourt décida de donner
une partie du terrain de l'archevêché pour
édifier une chapelle d'axe plus haute et surtout
beaucoup plus longue, rappelant la Sainte-Chapelle de
Paris.
L'originalité de la nouvelle chapelle de la Vierge
est d'avoir une élévation nettement coupée
en deux parties : les murs à la moitié
basse ; le vitrail à la moitié haute.
Une très élégante voûte d'ogives
et une abside à cinq pans ferment cette moitié
ajourée. Sur la photo ci-dessus, on voit les
quatre éléments qui, outre l'architecture,
font de cette chapelle un bijou artistique : le tombeau
des cardinaux d'Amboise et celui des Brézé,
le grand retable du XVIIe siècle et les vitraux
des XIVe et XVe siècles.
Les tombeaux des archevêques
Georges Ier et Georges II d'Amboise sont un pur chef-d'uvre,
arrivé intact de la Renaissance. Dans son testament,
Georges Ier avait simplement demandé à
être inhumé dans la chapelle, lieu de sépulture
des archevêques depuis le XIVe siècle.
Le chapitre donna son accord pour un monument peu saillant,
dessiné par Roulland le Roux, qui fut
chargé de le réaliser. Commencé
en 1515, on sait que, vers 1520, le chantier mobilisait
jusqu'à dix-huit compagnons. Cependant, dès
1521, le nouvel archevêque, Georges II d'Amboise,
neveu du premier, décida que ce tombeau serait
aussi le sien. Pierre des Aubeaux, actif dans
l'élaboration de la statuaire des façades,
reçut la commande de son priant. Devant l'histoire,
Georges II se réserva la place d'honneur : après
sa mort, on poussa le priant de son oncle sur le bord
du dossier central pour placer le sien au milieu !
Les éléments sculptés de ce mausolée
dépassent toute description. Les historiens en
attribuent le programme iconographique à Arthus
Fillon, vicaire général de Georges Ier
d'Amboise, chanoine de la cathédrale et curé
de Saint-Maclou.
Le monument est à trois niveaux. La partie centrale
reçoit les priants des cardinaux, disposés
devant un large bandeau sculpté, véritable
cour céleste peuplée d'archanges et de
saints, sans oublier la Vierge. Au-dessus, un luxuriant
baldaquin abrite une rangée d'apôtres,
de prophètes et de sibylles. Le soubassement
héberge six vertus théologales et cardinales.
Il manque la septième, l'Espérance, qui
n'a plus sa place. Les deux cardinaux étant morts,
ils sont au Paradis et l'espérance devient caduque.
Un des points remarquables de ce mausolée est
son ornementation de différents styles : gothique,
à l'antique et même exotique. On y voit
en effet des masques
que l'on attribue aux Indiens du Brésil. Pour
les historiens, c'est non seulement la marque du commerce
des Normands avec les terres lointaines, mais aussi
le signe de la venue d'Indiens en Normandie. Voir plus
bas le commentaire sur les tombeaux
des sénéchaux.
Source : Rouen, Primatiale
de Normandie, ©
éditions La Nuée bleue, 2012.
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Le grand retable du XVIIe siècle et le tableau de la
Nativité de Philippe de Champaigne.
Chapelle axiale de la Vierge
Derrière, les vitraux de l'abside de Guillaume Barbe
(vers 1470).
Monument aux morts
sur le mur nord de la chapelle d'axe ---»»»
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Chapelle de la Vierge avec l'élévation sud et
la voûte.
La grille d'entrée, au premier plan, ne s'ouvre
que dans le cadre des visites guidées. |
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Les
vitraux de la chapelle axiale
de la Vierge remontent au XIVe et
XVe siècles. Malheureusement, la partie haute
du retable cache totalement le vitrail d'axe. Les deux
verrières situées à droite et à
gauche de ce vitrail sont de Guillaume
Barbe et remontent aux alentours de 1470. Initialement,
elles se trouvaient dans l'église Saint-Vincent,
disparue sous les bombardements en 1944. Les vitraux
ont été placés dans ces deux baies
par le maître verrier Gaudin en 1956. On y trouve
quelques très belles compositions comme le saint
Michel terrassant le dragon (ci-dessus à
droite) ou une sainte
Catherine accompagnée de la roue de son supplice
(ci-dessous).
Tous les autres vitraux sont datés de l'année
1310. Il faut signaler le changement total de programme
iconographique entre la première chapelle axiale
et celle construite par Guillaume de Flavacourt. Au
XIIIe siècle, le chapitre suivit la règle
générale et fit dédicacer les vitraux
à la vie de Marie. Au XIVe, il choisit de glorifier
l'Église de Rouen en meublant les grandes verrières
par des représentations des seize évêques
et archevêques de la cathédrale. Le schéma
artistique est partout une suite de prélats,
chacun surmonté d'un dais raffiné à
deux étages. Il en allait de même pour
l'abside (qui abrite depuis 1956, on l'a vu plus haut,
des vitraux de Guillaume
Barbe). Ces verrières des évêques
nous sont arrivées du Moyen Âge amplement
dégradées. L'atelier
Barbe les a en partie restaurées au XVe siècle.
Quant à Jules Boulanger et à sa restauration
complète, entreprise vers 1909, elle eut les
mêmes conséquences que pour la vitrerie
du collatéral sud (voir encadré)
: quelques anges musiciens des bordures furent substitués
par des copies. Les originaux se retrouvèrent
sur le marché de l'art. Sur le plan des teintures,
ces évêques et archevêques de Rouen
ont une importance primordiale. Ils ont été
dessinés avec du jaune
d'argent, pigment mis au point au tout début
du XIVe siècle, permettant la multiplication
des grisailles, en particulier le modelé des
visages. C'était la première fois qu'on
l'utilisait en Normandie. Sources : 1)
Rouen, Primatiale de Normandie, © éditions
La Nuée bleue, 2012 ; 2) Les vitraux de Haute-Normandie,
Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions,
2001.
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Annonciation, saint Michel et Jacques le Majeur
par Guillaume Barbe (vers 1470). |
Saint Jean-Baptiste
par Guillaume Barbe (vers 1470).
Vitrail dans l'abside de la chapelle d'axe. |
Sainte Catherine, fille du roi Coste
par Guillaume Barbe (vers 1470).
La tête couronnée à ses pieds doit
être celle
de Maximin, empereur romain qui persécutait
les chrétiens (vers 310), alors que Constantin
était César d'Occident. |
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Tombeau du cardinal Prince de Croÿ.
Archevêque de Rouen de 1824 à 1844 par Fulconis
(1856). |
La Nativité
Toile de Philippe de Champaigne (1629). |
À DROITE ---»»»
Verrière datée de 1310 sur le mur nord de
la chapelle de la Vierge
Saints Archevêques Marcellin, Maurice, Silvestre et Eusèbe
(baie 7) |
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LE MAUSOLÉE
DES CARDINAUX GEORGES Ier ET GEORGES II D'AMBOISE |
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Tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise.
Mur sud de la chapelle de la Vierge
Première moitié du XVIe siècle. |
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Tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise.
Le priant de Georges Ier (l'oncle) est à gauche, son neveu
Georges II est au centre.
Ils sont disposés devant une véritable cour céleste
où la Vierge, les archanges et les saints semblent les attendre. |
Saint Michel, terrassant le dragon, accompagne le cardinal Georges
II d'Amboise.
(1ère moitié du XVIe siècle) |
La Tempérance, vertu cardinale.
Tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle). |
La Prudence, vertu cardinale.
Tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle). |
Archevêque saint Marcellin bénissant.
Vitrail de 1310, baie 7. |
Un démon.
Tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle). |
La Foi, vertu théologale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise . |
La Charité, détail.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise. |
La Force, vertu cardinale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise. |
La Justice, vertu cardinale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise. |
LES TOMBEAUX
DES SÉNÉCHAUX |
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Vierge à l'Enfant.
Tombeau de Louis de Brézé. |
Les
tombeaux des sénéchaux.
2/2 --»» implore la Vierge tenant
l'Enfant. Dans la partie supérieure, d'inspiration
italienne, le grand sénéchal se tient
fièrement à cheval entre deux paires de
cariatides de style antique, censées immortaliser
les mérites du défunt : Victoire, Foi,
Prudence et Gloire.
Source : Rouen, Primatiale
de Normandie, ©
éditions La Nuée bleue, 2012.
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Enfeu de Pierre de Brézé ( 1465)
Grand sénéchal de Normandie. |
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Le baldaquin du tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges
II d'Amboise
est couvert d'apôtres, de prophètes et de sibylles
(1ère moitié du XVIe siècle). |
La Charité, vertu théologale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle). |
Martyre de saint Prétextat et saints archevêques Maurille,
Remy et Hugues.
Verrière de 1310 avec deux donateurs, baie 8. |
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Masques d'Indiens dans le mausolée des cardinaux.
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À GAUCHE
Archevêque saint Silvestre.
Verrière de 1310
Mur nord de la chapelle de la Vierge. |
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Le luxuriant baldaquin du tombeau des cardinaux d'Amboise.
Les statues y sont nommées par un «écritel». |
Vitrail de 1310 comportant quatre saints évêques
sous leur dais. |
LES TOMBEAUX
DES SÉNÉCHAUX |
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Les
tombeaux des deux sénéchaux,
Pierre de Brézé et son petit-fils Louis
de Brézé, sont à l'opposé
du faste ornemental du mausolée
des cardinaux d'Amboise. Pierre de Brézé,
grand sénéchal de Normandie, fut le premier
à entrer à Rouen à la fin de l'occupation
anglaise (1449). L'enfeu, daté des années
1488-1492, paraît très dépouillé.
Il souffre de la disparition des statues du grand sénéchal
et de sa femme (peut-être au XVIIIe siècle).
Ce qu'il en reste est néanmoins d'un très
beau style gothique. Avec le tombeau du petit-fils,
Louis de Brézé, époux de
Diane de Poitiers, on change d'époque et de style.
Il est daté des années 1536-1544. Bien
que contemporain de l'élaboration du mausolée
des cardinaux d'Amboise, le foisonnement de personnages
et d'ornementation n'y a aucune place. Le matériau
est noble : marbre noir et albâtre. Le mausolée
suit les canons de la seconde Renaissance normande.
Il se compose de deux ordres, séparés
par une architrave de guirlandes. En bas, le mort est
représenté par un transi très expressif.
La veuve, Diane de Poitiers et commanditaire du tombeau,
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Tombeau de Louis de Brézé (1ère
moitié du XVIe siècle). |
Louis de Brézé sur son cheval caparaçonné
pour le combat. |
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Deux cariatides de style antique.
Tombeau de Louis de Brézé. |
Deux cariatides de style antique.
Tombeau de Louis de Brézé. |
CI-DESSOUS
Le transi de Louis de Brézé
gît au pied
de son tombeau (édifié entre
1536 et 1544) |
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LA CRYPTE DE LA
CATHÉDRALE DE ROUEN |
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Partie centrale de la crypte ouverte à la visite.
Elle est située sous le sanctuaire de la cathédrale. |
Des pierres de mille ans sont entreposées dans la salle
secondaire. |
Vue de la petite salle secondaire. |
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La
crypte. On découvrit les premières
traces d'une crypte romane en 1887. Les fouilles continuèrent
jusque dans les années 1950. Actuellement, tout
ce qui a été dégagé depuis
1935 est recouvert d'une dalle de béton et ouvert
à la visite. La crypte est à déambulatoire,
desservant trois chapelles rayonnantes. Elle reposait
au-dessous du chur surélevé de la
cathédrale romane. On rattache la création
de la crypte à la campagne de construction lancée
à la fin des années 1020 par l'archevêque
Robert (1034). Une chapelle a été
aménagée dans la partie centrale, située
sous le sanctuaire (photo ci-contre). À côté,
on peut voir une petite salle où sont entreposés
des chapiteaux et des pierres sculptées diverses.
Source : Rouen, Primatiale
de Normandie, La Nuée
Bleue, 2012.
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Au-dessus et au-dessous : chapiteaux romans. |
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L'orgue de tribune et son buffet de la fin du XVIIe siècle. |
2/2 --»»
Au milieu du XIXe, il avait vieilli et l'on songeait
à le restaurer à nouveau. Devant les difficultés
rencontrées, l'archevêque et la fabrique
optèrent pour l'installation d'un orgue dans
le chur. Finalement, la restauration attendue
survint en 1858 et, en 1882, le facteur Merklin
transforma l'instrument en un orgue symphonique.
En 1940, pour sauver l'orgue de l'incendie, on l'arrosa
abondamment, ce qui l'endommagea gravement. Même
chose en 1944 avec en plus la destruction de l'orgue
de chur. La paix revenue, on reconstruisit la
tribune, le grand orgue et le buffet. Les sources indiquent
toutefois qu'il manque de puissance. Une association
a donc été créée pour la
reconstruction d'un instrument adapté au volume
de la cathédrale.
Source : Rouen, Primatiale
de Normandie, La Nuée
Bleue, 2012
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L'orgue
de tribune. Si l'abbatiale Saint-Ouen
peut se vanter d'avoir des orgues de renommée internationale,
c'est à la cathédrale de Rouen, selon un texte
du XIVe siècle, que reviendrait l'honneur de posséder
l'un des premiers orgues de France. Il aurait été
détruit dans l'incendie de 1514. Avant même cette
date, l'archevêque Robert de Croismare (1482-1493) fit
construire un orgue plus grand sur la tribune, au revers de
la façade ouest. Un ouragan le détruisit en
1683, sans espoir de le restaurer. En 1686, le chapitre chargea
le facteur Robert Clicquot de la construction d'un
nouvel instrument. Quant au buffet, sa commande échut
au menuisier parisien, Joseph Pilon. C'est toujours
ce buffet qui trône sous la rose ouest. Il est donc
de la fin du XVIIe siècle. L'orgue subit des travaux
importants à la fin du XVIIIe siècle. --»»
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Le buffet d'orgue de Joseph Pilon (fin du XVIIe siècle) et
les sculptures de la façade occidentale. |
L'intrados de la tribune
(fin du XVIIe siècle). |
Ange souffleur sur une tourelle du buffet d'orgue (fin du XVIIe siècle) |
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chur. |
PARTIE EXTÉRIEURE
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TRANSEPT ET CHUR
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BAPTISTÈRE ET CHAPELLES LATÉRALES
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DÉAMBULATOIRE ET CHAPELLE DE LA VIERGE
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Documentation : Congrès archéologique
de France, 89e session, Rouen, 1926, article : «La cathédrale
Notre-Dame» par Marcel Aubert
+ «Haute-Normandie gothique» d'Yves Bottineau-Fuchs, aux
éditions Picard
+ «Le vitrail à Rouen 1450-1530» de Caroline Blondeau,
Corpus Vitrearum, 2012
+ «Les vitraux de Haute-Normandie», Corpus Vitrearum,
2001
+ «Rouen, Primatiale de Normandie», © La Nuée
Bleue, 2014
+ «La cathédrale Notre-Dame de Rouen», © Monum,
Éditions du Patrimoine
+ «Rouen au cent clochers» de François Lemoine
et Jacques Tanguy, © Éditions PTC |
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