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                |  |  L'église Saint-Jacques 
                    et Saint-Christophe offre l'exemple d'un édifice cultuel 
                    bâti exclusivement avec les dons des habitants de la 
                    ville. Ni le clergé ni les seigneurs locaux n'ont participé 
                    à son financement. Et la construction aura pris deux 
                    cent cinquante ans... Au début du XIIe siècle, 
                    il y avait à Houdan deux églises : Saint-Jacques-le-Majeur 
                    et Saint-Jean. La première datait du XIe siècle 
                    et se trouvait à l'emplacement de l 'église 
                    actuelle ; la seconde a disparu. Un troisième petit 
                    édifice, la chapelle Saint-Matthieu, a été 
                    détruit en 1860 pour permettre l'arrivée du 
                    chemin de fer.Au tout début du XVIe siècle, la ville de Houdan 
                    décide de reconstruire l'église Saint-Jacques. 
                    Grâce au commerce du grain, les marchands se sont enrichis 
                    et les dons affluent. Sans oublier que le vicaire général 
                    de Chartres, 
                    évêché dont dépend Houdan, a accordé 
                    quarante jours d'indulgence aux marguillers et à tous 
                    les fidèles qui donneront pour l'église et son 
                    ornementation. En 1510, le patronyme de saint Christophe est 
                    venu s'ajouter à celui de saint Jacques.
 Les historiens situent le démarrage des travaux entre 
                    1525 et 1540 : d'abord la façade, puis la nef jusqu'au 
                    transept, de l'ouest vers l'est. Le style retenu est bien 
                    sûr celui de l'époque, à savoir le gothique 
                    flamboyant. En 1545 commence l'élévation du 
                    chur 
                    où l'on voit un début d'influence du style Renaissance 
                    avec des chapiteaux 
                    à grotesques et à têtes humaines dans 
                    les piliers est du transept. Puis, en 1561, on façonne 
                    les terrasses des chapelles 
                    rayonnantes, des chapelles qui ne seront d'ailleurs terminées 
                    que vers 1610. Cinquante années pour les bâtir. 
                    Est-ce la conséquence des guerres de Religion qui frappent 
                    le Royaume, qui refroidissent le commerce et qui assèchent 
                    les bourses ? Quoi qu'il en soit, le style architectural est 
                    cette fois clairement le style Renaissance avec son retour 
                    à l'antique : colonnes carrées surmontées 
                    d'un bandeau en forte saillie ; absence de chapiteaux ; clés 
                    pendantes et, à l'extérieur, colonnes 
                    cylindriques séparant les chapelles. Notons qu'en 
                    1633 la voûte 
                    du chur s'effondre. La nouvelle ne sera achevée 
                    qu'en 1647. En 1672, on note l'installation du retable 
                    du chur et du maître-autel, uvres de Thomas 
                    Rousseau, menuisier à Houdan.
 En 1712, on reconstruit la voûte de la nef, on refait 
                    certains piliers et le mur qui termine le transept au nord. 
                    Remarquons que le transept de l'église ne possède 
                    pas de croisillon au nord et que le clocher reste inachevé, 
                    sans doute par manque de fonds. Louis-Alexandre Clicquot commence 
                    la construction de ses grandes 
                    orgues en 1734. Mobilier et ornementation suivent : banc 
                    d'uvre et chaire à prêcher en 1744, stalles 
                    du chur et lutrin en 1747.
 Sous la Révolution, début juin 1794, l'église 
                    Saint-Jacques est transformée en temple de la Raison. 
                    Le linteau supérieur de sa façade possède 
                    à ce titre une très rare inscription à 
                    l'Être suprême (voir plus 
                    bas). Mais tout prend fin avec la chute de Robespierre. 
                    Au XIXe siècle, on met en place de nouvelles cloches 
                    et un orgue de chur (ce qui va conduire au délaissement 
                    de l'orgue Clicquot 
                    qui ne reprendra vie qu'en 1972).
 L'église Saint-Jacques et Saint-Christophe a été 
                    classée Monument historique en 1840. Avec une construction 
                    qui s'étale sur trois siècles, du XVIe au XVIIIe, 
                    elle illustre la transition du gothique flamboyant au style 
                    Renaissance. Longue de 50 mètres, avec un intérieur 
                    assez dépouillé, elle n'en vaut pas moins la 
                    visite pour sa juxtaposition des différents styles 
                    artistiques, ses élévations gothiques, son déambulatoire 
                    Renaissance et son beau retable du maître-autel daté 
                    de 1672. On mentionnera aussi une fresque de 1582 dans la 
                    chapelle rayonnante dédiée à Notre-Dame 
                    de Montserrat.
 La verrière 
                    a compté quelques uvres du XVIe siècle. 
                    Malheureusement, il n'en reste plus aujourd'hui que des fragments 
                    insérés dans des matrices losangées en 
                    verre blanc. Cette page en donne de nombreux extraits. On 
                    pourra regarder aussi avec intérêt le grand vitrail 
                    peu banal de 1862, situé dans la chapelle Sainte-Célestine. 
                    Offert par Étienne Flèche en ex voto de sa guérison, 
                    il s'y est fait représenter avec sa famille sous les 
                    traits de saints et saintes.
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          |  Vue générale de la nef avec son aspect gothique flamboyant.
 Les vitraux en verre blanc assurent à l'église une exceptionnelle 
            luminosité.
 La chaire à prêcher date de 1744, le retable du chur 
            de 1672.
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                |  L'église Saint-Jacques vue depuis le sommet du donjon.
 |  L'église Saint-Jacques vue depuis la campagne au sud 
                  de la ville.
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                |  La façade occidentale.
 Les personnages des voussures ont été consciencieusement 
                  martelés à la Révolution.
 Seul subsiste, intact, un buste 
                  de femme à la droite de l'horloge.
 |  Le chevet Renaissance de l'église Saint-Jacques.
 
  
 
                     
                      | La 
                          façade occidentale. Du XVIe siècle, 
                          de style gothique flamboyant, elle devait être 
                          fort belle jadis avec ses statues nichées entre 
                          consoles et dais.Sous la Révolution, en juin 1794, l'église 
                          de Houdan fut transformée en temple de la Raison. 
                          Au-dessus du portail, le linteau supérieur porte 
                          l'inscription assez rare : «LE PEUPLE FRANÇAIS 
                          RECONNOÎT L'EXISTENCE DE L'ÊTRE SUPRÊME 
                          ET DE L'IMMORTALITÉ DE L'ÂME». Le 
                          culte de l'Être suprême ne dura que cinquante 
                          jours : tout s'arrêta avec la chute de Robespierre, 
                          le 10 Thermidor de l'an II (28 juillet 1794).
 Même s'il se trouvait quelques Houdanais zélés 
                          à cette époque, la ville n'eut guère 
                          à souffrir des exactions sanguinaires de la Révolution. 
                          On note seulement que toutes les têtes des personnages 
                          ornant l'archivolte furent martelées. De plus, 
                          la ville, grande place marchande de la Beauce, reçut 
                          à plusieurs reprises les injonctions de la Convention 
                          d'envoyer du blé à la capitale.
 Les vantaux 
                          de bois de la double porte sont remarquables : la partie 
                          supérieure, sculptée, date de la Renaissance. 
                          Notons enfin qu'un beau buste 
                          de femme, haut perché, subsiste, intact.
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          |  «LE PEUPLE FRANÇAIS RECONNOÎT
 L'EXISTENCE DE L'ÊTRE SUPRÊME
 ET DE L'IMMORTALITÉ DE L'ÂME»
 Cette inscription sur le linteau supérieur de la façade 
            a été peinte sous la Terreur.
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                |  Le portail de style gothique flamboyant de l'église Saint-Jacques.
 Première moitié du XVIe siècle.
 |  Sculpture du portail : animal fantastique dans une frise florale.
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                |  Détail d'un dais de style gothique flamboyant dans le 
                  portail.
 La méticulosité des scuptures ne peut que faire 
                  regretter
 les dégradations de l'époque révolutionnaire.
 |  Frise avec animal et pampres
 sur le côté du portail.
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                |  Détail des voussures de l'archivolte du portail.
 |  Un personnage sans tête dans une voussure de l'archivolte 
                  du portail.
 |  Détail des voussures de l'archivolte du portail.
 À gauche, le personnage saisit de sa main les plis de 
                  sa robe.
 Les détails de ce qui reste de cette sculpture
 sont la marque de sculpteurs de haut niveau.
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                |  |  Partie supérieure du vantail gauche. Les vantaux sont consacrés aux Saints patrons de l'église 
                  : saint Jacques et saint Christophe.
 La partie supérieure des vantaux de bois sculpté 
                  est d'époque Renaissance.
 
  «««--- Saint Christophe porte l'Enfant sur 
                  ses épaules.
 Saint Jacques le Majeur tient son bâton de pèlerin 
                  ---»»»
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          | 
               
                |  Le côté nord de l'église. Le transept n'a 
                  pas de de croisillon au nord. 
 |  La porte du côté nord comporte voussure et accolade. |  |   
          |  STYLE GOTHIQUE FLAMBOYANT
 Identité des remplages en tiers point au premier niveau, différentiation 
            au second.
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          |  STYLE RENAISSANCE
 Baies en plein cintre, simplification du dessin du remplage, colonnes 
            monocylindriques séparant les chapelles.
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          | 
               
                | LA NEF DE SAINT-JACQUES 
                  ET SAINT-CHRISTOPHE |  |   
          |  La nef et le bas-côté nord.
 La chaire à prêcher, uvre de Pierre Fillastre, 
            a été achetée en 1744.
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          | 
               
                |  Plan de l'église Saint-Jacques et Saint-Christophe
 |  Élévation sud de la nef (sur deux niveaux) vue 
                  depuis le transept.
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                      |  Architecture 
                          intérieure.La longueur de Saint-Jacques-le-Majeur est de 50 mètres. 
                          On voit, sur le plan à gauche, que le chur 
                          occupe la plus grande partie de l'édifice comme 
                          si tout avait été fait pour favoriser 
                          la déambulation des fidèles autour des 
                          reliques... qui n'ont jamais existé ici. Notons 
                          quand même que l'église était une 
                          étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. 
                          Le chur affiche 28 mètres de large contre 
                          17 pour la nef. Quant à la voûte, elle 
                          s'élève, de manière uniforme sur 
                          toute sa longueur, à 19 mètres.
 La construction semble avoir commencé en 1525 
                          par la nef qui est de style gothique flamboyant : arcades 
                          en tiers point avec intrados à moulure multiple 
                          ; absence de chapiteaux, mais retombées en pénétration 
                          sur les piles. Une mince corniche peu saillante sépare 
                          les deux niveaux de l'élévation. Le gothique 
                          flamboyant s'observe aussi dans le remplage des  
                          baies dont le dessin est identique au premier niveau. 
                          Au second, il diffère dans chaque fenêtre, 
                          tout en adoptant une forme très simple.
 Le couvrement de l'église est voûté 
                          d'ogives, mais l'influence de la Renaissance se voit 
                          dès le transept avec la présence de clés 
                          pendantes. Trois photos 
                          les donnent en gros plan. On en trouve d'autres dans 
                          la voûte 
                          du chur. Les chapiteaux 
                          du transept (qui se situent si haut qu'il faut un téléobjectif 
                          ou une paire de jumelles pour les observer vraiment) 
                          marquent aussi l'entrée dans la Renaissance : 
                          ils sont riches de grotesques et de têtes humaines. 
                          Enfin, le remplage des baies 
                          des chapelles rayonnantes a totalement abandonné 
                          le style flamboyant.
 En s'étalant sur plus de deux siècles, 
                          la construction de Saint-Jacques-le-Majeur offre l'image 
                          d'une église illustrant une transition douce 
                          du style gothique vers le style Renaissance.
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                |  La voûte de l'église vue en grand angle.
 |  Une travée de la nef avec un vitrail typique de l'église 
                  Saint-Jacques :
 un réemploi de vitraux du XVIe siècle dans une 
                  baie en verre blanc.
 Ici, la baie 14 avec les saints Roch et Sébastien.
 |  Baie 13, détail : la Vierge de l'Annonciation.
 Le tympan de cette baie reçoit une
 recomposition du XXe siècle.
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                |  Baie 15 : vue d'ensemble.
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                      |  Les 
                          vitraux de Saint-Jacques Le Majeur.Même s'il n'y a jamais beaucoup de vitraux Renaissance 
                          dans l'église, ce qui nous en reste n'est malheureusement 
                          plus qu'à l'état de fragments, disséminés 
                          dans des verrières losangées dont on donne 
                          un exemple ci-contre à gauche. Ce travail de 
                          réintégration de l'ancien dans le moderne 
                          date de 1972.
 Seule la baie axiale (baie 
                          100) garde un semblant de vitrail d'origine. Datée 
                          de 1633, elle a cependant été très 
                          restaurée. On y voit une Annonciation et saint 
                          Jacques le Majeur debout avec son bâton.
 Dans la nef, les baies 14, 
                          19 
                          et 20 
                          sont les seules dont les lancettes abritent des fragments 
                          Renaissance (qu'on retrouve aussi dans le tympan d'ailleurs). 
                          La lancette centrale de la baie 19 n'abrite qu'un ange 
                          de petite taille, mais il est de très bonne facture. 
                          Dans les baies 13, 15 
                          et 17, 
                          c'est exclusivement dans le tympan que l'on voit les 
                          fragments du XVIe siècle, parfois au milieu d'angelots 
                          créés au XXe siècle.
 De l'époque Renaissance, le vitrail le plus intéressant 
                          est sans conteste celui de la baie 14 
                          : il montre un saint Roch appuyé sur sa canne 
                          et un saint Sébastien couronné par deux 
                          anges. Notons encore, dans les mouchettes de la baie 
                          19, 
                          deux fragments d'une Résurrection des morts et, 
                          au second niveau de la nef, dans la baie 116, 
                          les restes de ce qui pourrait être une Apparition 
                          du Christ à saint Hubert.
 Dans le déambulatoire, la chapelle Sainte-Célestine 
                          accueille une très grande et belle verrière 
                          de 1862 offerte par Étienne Flèche en 
                          remerciement de sa guérison. Le donateur s'y 
                          est fait représenter avec sa famille. Pour être 
                          complet, la baie 7 de la chapelle Notre-Dame-de-Montserrat 
                          reçoit elle aussi un petit fragment du XVIe siècle, 
                          mais il est totalement illisible.
 Le livre sur Houdan édité par le Syndicat 
                          d'Initiatives de la ville en 1982 écrit que les 
                          verrières ont toujours été une 
                          cause de soucis pour la Fabrique. Plus grave encore 
                          : «Les verrières tombent, peut-on y lire, 
                          et les entrepreneurs renoncent à en assurer l'entretien 
                          et les réparations.» En 1752, pour diminuer 
                          les coûts, les marguilliers décidèrent 
                          de murer la moitié inférieure des grandes 
                          fenêtres de la nef. Une situation qui se prolongea 
                          jusqu'en... 1968.
 |  |  Baie 13, détail : Piéta du XXe siècle 
                  dans le tympan.
 |  |   
          | 
               
                | BAIE 14 - SAINT 
                  ROCH ET SAINT SÉBASTIEN |  |   
          |  Baie 14 - Totalité des fragments du XVIe siècle
 À gauche, saint Jacques le Majeur ; à droite, saint 
            Sébastien couronné par les anges.
 Au centre, deux colonnettes de réemplois de petits fragments 
            Renaissance.
 La partie supérieure de la baie 14 est constituée de 
            créations du XXe siècle à thème floral. 
            Elle n'est pas donnée dans cette page.
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                      | BAIE 15 
                        - TYMPAN RENAISSANCE |  | 
                     
                      | BAIE 116 
                        - FRAGMENT RENAISSANCE |  |   
                |  Baie 15 : Fragments de vitraux du XVI siècle restaurés 
                  dans le tympan :
 Saint Jacques le Majeur (ou saint Roch), le roi David
 et un personnage non identifié.
 
 |  Baie 15, détail : le roi David
 XVIe siècle.
 |  Baie 116 : fragment du XVIe siècle.
 Reste d'une Apparition du Christ à saint Hubert ?
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          | 
               
                | CLÉS PENDANTES 
                  DE LA NEF ET DES BAS-CÔTÉS |  |   
          | 
               
                |  
 |   Le gothique flamboyant de la nef et des bas-côtés 
                  s'orne de
 très belles clés pendantes de style Renaissance.
 Leur besoin de restauration nuit à leur éclat.
 
 |  |  |   
          | 
               
                | BAIE 17 - TYMPAN 
                  RENAISSANCE |  |   
          | 
               
                |  Le bas-côté sud. La voûte est ornée de clés 
                  pendantes.
 À l'arrière-plan, l'entrée dans le déambulatoire.
 |  Baie 17, détail du tympan : Dieu le Père 
                  et les quatre prophètes qui l'entourent sont du XVIe 
                  siècle.
 La partie haute (Trinité souffrante et deux anges) est 
                  du XXe siècle.
 |  |   
          |  Baie 17, détail du tympan : Dieu le Père, deux 
            angelots et deux des quatre prophètes qui l'entourent.
 XVIe siècle.
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          |  |   
          | 
               
                | BAIE 19 - FRAGMENTS 
                  RENAISSANCE |  |   
          | 
               
                |  Baie 19 : le tympan (XVIe siècle et XXe siècle).
 |  Le Martyre de saint Étienne
 Auteur inconnu, XVIIe siècle ?
 
 
 
                     
                      |  Baie 
                          19, tympan.Les quatre fragments d'une Résurrection 
                          des morts (sur fond blanc) sont du milieu du XVIe siècle.
 Le Christ des deux soufflets supérieurs et les 
                          anges des mouchettes du bas (tous sur fond bleu) sont 
                          du XXe siècle.
 |  |  |   
          |  Baie 19, détail : Magnifique grisaille d'un ange dans 
            la lancette centrale.
 Milieu du XVIe siècle.
 |   
          |  Baie 19, détail du tympan : deux scènes de résurrection 
            dans des mouchettes.
 Milieu du XVIe siècle.
 |   
          | 
               
                | BAIE 20 - QUATRE 
                  FRAGMENTS RENAISSANCE |  |   
          | 
               
                |  |  Le bas-côté sud et sa verrière occidentale 
                  (baie 20).
 |  |   
                | 
                     
                      | Baie 
                          20. Dans sa lancette centrale, cette baie 
                          abrite quatre fragments du XVIe siècle assemblés 
                          en «macédoine» et donnés à 
                          droite et à gauche, ci-contre.Dans son tympan figure l'Agneau 
                          pascal accompagné par deux anges tenant les 
                          instruments de la Passion, le tout également 
                          du XVIe siècle.
 Source : Corpus Vitrearum.
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                | 
                     
                      | «««--- Baie 
                          20, détails ---»»»
 Fragments de vitraux du XVIe siècle
 disposés en «macédoine».
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          |  |   
          | 
               
                |  La nef et son élévation sud vues du chur.
 Au premier plan, les deux piles qui ouvrent sur le transept 
                  sont ornées de chapiteaux Renaissance.
 Perchés très haut, il faut une paire de jumelles 
                  pour en observer les ornements.
 Sur la gauche de la photo : le croisillon sud du transept.
 |  Baie 20, détail du tympan :
 Un ange portant les instruments de la Passion.
 XVIe siècle.
 |  |   
          | 
               
                | LA CROISÉE 
                  DU TRANSEPT ET SES CHAPITEAUX RENAISSANCE |  |   
          | 
               
                |  | 
                     
                      |  Le transept vu en grand angle depuis le croisillon sud.
 |   
                      |  Un ange tenant un phylactère sur la pile sud-ouest 
                        de la croisée. |   
                      |  Chapiteau sud-est avec l'inscription : «1545».
 |  |  |   
          | 
               
                | 
                     
                      |  Voûte de la croisée et du bas-côté 
                        sud dans le transept.
 Notez les clés pendantes au sommet des ogives.
 |   
                      |  Clé pendante à la croisée du transept.
 |  | 
                     
                      |  Tableau d'une Piéta d'un auteur inconnu (XVIIIe 
                        siècle ?)
 Autel de Notre-Dame des Sept Douleurs dans le transept.
 |  Autel du XVIe siècle
 dans le croisillon sud du transept.
 |   
                      |  Voûte en étoile du clocher dans le bras sud 
                        du transept.
 L'orifice pour le passage des cordes est orné de 
                        quatre clés pendantes.
 |  |  |   
          | 
               
                | LE CHUR 
                  DE SAINT-JACQUES ET SAINT-CHRISTOPHE |  |   
          |  Le chur et son retable Renaissance.
 On remarque que les piliers à l'arrière-plan, avec leur 
            large entablement, sont différents des autres.
 Leur construction est postérieure et les goûts ont changé.
 |   
          |  |   
          |  |   
          | 
               
                | 
                     
                      |  L'abside avec sa voûte Renaissance. Le vitrail de 
                        la baie 100 est daté de l'année 1633.
 |   
                      |  Clé pendante dans la première travée 
                        du chur.
 |  Clé pendante à l'abside.
 |  | 
                     
                      |  «L'Adoration des mages»
 Médaillon anonyme du XVIIe siècle dans le 
                        retable du chur.
 |   
                      |  |   
                      |  Baie axiale (n° 100) : Annonciation et saint Jacques 
                        le Majeur
 Année 1633.
 |  |  |   
          | 
               
                |  Baie 100, détail : l'Annonciation (1633).
 |  Baie 100, détail : Saint Jacques le Majeur (1633).
 Le voyageur se tient devant un beau paysage avec maisons et 
                  lac,
 |  |   
          | 
               
                |  L'Ange de l'Annonciation, détail
 1633.
 |  La Vierge de l'Annonciation, détail.
 1633.
 |  |   
          | 
               
                |  Peinture Renaissance sur un pilier du chur.
 |  Le Christ en croix au-dessus du retable du chur.
 |  «Le Baptême du Christ»
 Médaillon anonyme du XVIIe siècle dans le retable 
                  du chur.
 |   
                | 
                     
                      | 
                           
                            | «««--- 
                                Peinture Renaissance.Sous cette peinture est inscrit en caractères 
                                gothiques :
 | Rappelons qu'à 
                                cette époque un povre correspond 
                                à un concept très précis 
                                : c'est une personne qui ne peut subvenir à 
                                ses besoins. Ce qui veut dire essentiellement 
                                les malades, les estropiés (souvent par 
                                faits de guerre), les vieillards et les veuves 
                                avec enfants.Un homme en pleine santé n'est jamais un 
                                povre.
 Voir l'encadré proposé sur la pauvreté 
                                à la fin du Moyen Âge à propos 
                                d'un vitrail Renaissance de la cathédrale 
                                de Bourges.
 |   
                            |  | Il 
                              ne appartient à nul hom Tant soit il maistre ou
 Grand Seigneur
 se mettre au desus
 du povre.
 |  |  |  |   
          | 
               
                | LE DÉAMBULATOIRE 
                  ET LES CHAPELLES RAYONNANTES |  |   
          |  La chapelle rayonnante Saint-Roch et le déambulatoire nord.
 Déambulatoire et chapelles rayonnantes sont de style Renaissance.
 Sur tous les croisements d'ogives, les clés pendantes sont 
            de règle.
 |   
          |  |   
          | 
               
                |  Voûte de la chapelle Saint-Joseph.
 |  Voûte de la chapelle de la Vierge.
 |  |   
          | 
               
                | CHAPELLE RAYONNANTE 
                  SAINTE-CÉLESTINE |  |   
          | 
               
                | 
                     
                      |  Chapelle rayonnante Sainte-Célestine avec son retable. On remarquera, sur la voûte, la croix peinte ornée 
                        de bas-reliefs dorés.
 |   
                      |  Croix peinte ornée de bas-reliefs sur la voûte 
                        de la chapelle Sainte-Célestine.
 |   
                      |  Saint Matthieu et l'Ange (XVIIe siècle)
 Bas-relief sur la voûte de la chapelle Sainte-Célestine.
 |  | 
                     
                      |  Cette grande verrière date de 1862.
 Le donateur, Étienne Flèche, s'y est fait 
                        représenter avec sa famille sous
 les traits de sainte Célestine, saint Étienne, 
                        saint Georges et sainte Catherine.
 L'inscription du bas en donne l'origine :
 « CE VITRAIL A ÉTÉ OFFERT À 
                        L'ÉGLISE DE HOUDAN
 PAR ÉTIENNE FLÈCHE EN RECONNAISSANCE
 DE SA GUÉRISON DU VINGT OCTOBRE 1839».
 |   
                      |   |  |   
                      | Le Père 
                        céleste et, saint Jean (XVIIe siècle) Bas-reliefs sur la voûte de la chapelle Sainte-Célestine.
 |  |  |   
          | 
               
                | CHAPELLE RAYONNANTE 
                  NOTRE-DAME DE MONTSERRAT |  |   
          | 
               
                | 
                     
                      |  Chapelle rayonnante Notre-Dame de Montserrat dans le déambulatoire 
                        nord
 et sa fresque de 1582.
 |   
                      | 
                           
                            | La 
                                fresque du pèlerinage de Monserrat. 
                                Cette vaste peinture murale, datée de 1582, 
                                a été redécouverte en 1949, cachée 
                                sous un badigeon jaune, et remise en état 
                                en 1956. Elle s'étale sur 4,60 mètres 
                                de long et 4,10 mètres de haut. Composée 
                                de deux Vierges à l'Enfant, d'architecture 
                                et d'une multitude de personnages, elle représente 
                                le pèlerinage d’une trentaine de Houdanais à Notre-Dame 
                                de Montserrat (Catalogne) au XVIe siècle. 
                                Ces gens entreprirent le voyage pour demander 
                                à la Vierge de faire cesser l'épidémie 
                                de peste qui sévissait dans leur région. 
                                Survenue à Paris en août 1578 et 
                                aggravée par une épidémie 
                                de coqueluche, la peste s'était propagée 
                                tout autour de la capitale à la suite de 
                                l'exil précipité des Parisiens vers 
                                leurs demeures de l'Ile-de-France (quand ils en 
                                avaient une). Le virus voyagea avec eux. En quelques 
                                courtes années, il fit des dizaines de 
                                milliers de morts. Au centre du dessin se tient, assise, une Vierge 
                                à l'Enfant. C'est la copie du sceau 
                                des moines du XVIe siècle, lit-on dans 
                                le livre sur Houdan édité par le 
                                Syndicat d'Initiatives en 1982. La seule différence 
                                est que, sur le sceau, l'Enfant se tient sur le 
                                genou gauche de Marie. On remarquera que la couronne 
                                de la Vierge est en dents de scie et que l'Enfant-Jésus 
                                tient lui-même une scie, rappels de l'étymologie 
                                de Monserrat (Mont scié). Une autre 
                                Vierge à l'Enfant, aux contours plus précis, 
                                mais incolore, se trouve sur la droite du dessin. 
                                Appelée Notre 
                                Dame de la Roche, elle veut rappeler la découverte 
                                à Montserrat de la statue de la Vierge 
                                dans l'anfractuosité d'un rocher.
 La fresque est assez étonnante dans la 
                                personnalisation des participants car les noms 
                                sont écrits. Sans doute peut-on aussi compter 
                                sur la ressemblance des visages. On y voit des 
                                marchands et des artisans, des cordonniers et 
                                des tourneurs, mais aucun notable ni seigneur 
                                de la contrée.
 Les historiens ne connaissent pas avec certitude 
                                la raison du choix de Montserrat. L'église 
                                Saint-Jacques d'Houdan était une étape 
                                sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle 
                                (et l'est toujours). Alors pourquoi ne pas aller 
                                à Compostelle ? Pourquoi ne pas aller 
                                au Mont-Saint-Michel, plus proche et très 
                                fréquenté ? Le livre du Syndicat 
                                d'Initiatives Houdan, son histoire, ses monuments, 
                                sa vie dans le passé apporte des éléments 
                                de réponse.
 Il y aurait deux explications : l'une bretonne 
                                ; l'autre normande. Après les calamités 
                                de la guerre de Cent Ans, Houdan et sa contrée 
                                sont dépeuplés. Les ducs de Bretagne 
                                (qui ont la haute main sur la région) font 
                                alors venir des populations de l'Armorique. Au 
                                début du XVIe siècle, on arrive 
                                ainsi à une estimation de 4000 Houdanais. 
                                Ce qui fait de la ville, pour l'époque, 
                                une cité importante. Les Bretons sont arrivés 
                                avec leurs us et coutumes, notamment leur dévotion 
                                à Notre-Dame de Montserrat. Cette dévotion 
                                tire sa source de l'intense prédication 
                                menée en Bretagne par saint Vincent Ferrier 
                                au XIVe siècle. L'espagnol Vincent Ferrier, 
                                originaire de Valence, développa le culte 
                                de Notre-Dame partout où il passa.
 L'explication normande est à rattacher 
                                aux confréries de Charité. Ces associations 
                                avaient pour but premier d'assurer l'ensevelissement 
                                des morts (évidemment nombreux en période 
                                de peste) et de prier pour leur salut. Aux marches 
                                de la Normandie, à Évreux 
                                précisément, il y avait une chapelle 
                                dédiée à Notre Dame de Montserrat. 
                                Et vraisemblablement une confrérie lui 
                                était liée. Or des liens particuliers 
                                existaient entre Évreux 
                                et Houdan. Par exemple, un péage avait 
                                été créé à 
                                l'entrée de Houdan pour assurer l'entretien 
                                des tombeaux des Monfort dans la cathédrale 
                                d'Évreux. Mais c'est davantage dans 
                                le commerce que florissait la relation entre les 
                                deux villes : les fabricants de draps de la région 
                                d'Évreux 
                                et d'Elbeuf s'approvisionnaient en toison de mouton 
                                à Houdan. De plus, une main d'uvre 
                                agricole descendait chaque année de cette 
                                marche de Normandie pour prendre part aux moissons 
                                et au rouissage du chanvre.
 À cette époque, à Houdan, 
                                il y avait un bâtiment que l'on appelait 
                                «la maison de la Charité». 
                                Les historiens locaux en déduisent l'existence, 
                                dans la ville, d'une confrérie de Charité. 
                                Et c'est elle qui aurait eu l'idée du pèlerinage 
                                à Montserrat : le lieu était à 
                                la mode à Houdan (par le biais des anciens 
                                Bretons comme on l'a vu plus haut) et le voyage, 
                                long et pénible, pouvait être associé 
                                à une pénitence. Enfin, sur place, 
                                on obtiendrait, de la part du monastère, 
                                l'investiture d'une confrérie de Montserrat 
                                qui allait être créée à 
                                Houdan au retour des pèlerins.
 En 1982, cinq Houdanais refirent le pèlerinage 
                                à pied en 45 jours. Ils en rapportèrent 
                                la «Morenata», la statue d'une Vierge 
                                noire présentant l'Enfant, donnée 
                                ci-contre.
 Source :  Houdan, 
                                son histoire, ses monuments, sa vie dans le passé, 
                                ouvrage édité par le Syndicat d'Initiatives 
                                de Houdan, 1982.
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                      |  Deux pèlerins en prière dans la chapelle Notre-Dame de Montserrat (fresque de 1582).
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                      |  La «Morenata» : Vierge noire rapportée de Monserrat 
                        en 1982.
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                      |  Deux pèlerins dans la fresque de 1582.
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                |  Le pèlerinage de 1582 en Catalogne est représenté 
                  sur le mur de la chapelle de Notre-Dame de Montserrat.
 |  La Vierge de Monserrat est au centre de la composition.
 L'Enfant-Jésus tient une scie (rappelant l'origine «Mont 
                  scié»).
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                |  Quatre pèlerins en prière dans la chapelle Notre-Dame 
                  de Montserrat.
 D'après la date indiquée, ce dessin a été 
                  rajouté en 1596 sur le mur gouttereau de la chapelle.
 |  Notre Dame de la Roche
 sur la partie droite du dessin.
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          | 
               
                |  Chapelle Sainte-Geneviève dans le déambulatoire sud.
 |  Visage de la Vierge ou d'une sainte (XVIIIe siècle?)
 dans un tableau d'une chapelle du déambulatoire, détail.
 |  La rose occidentale, détail.
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                | 
                     
                      | L'orgue 
                          Clicquot. Les célèbres grandes 
                          orgues de Saint-Jacques ont été construites 
                          en 1734 par Louis-Alexandre Clicquot, facteur d'orgues 
                          du roi. Les archives de la paroisse conservent toujours 
                          l'acte original du marché passé entre 
                          la fabrique et le facteur d'orgues. L'instrument commandé 
                          possédait 21 jeux et coûta 3200 livres 
                          à la fabrique. Cette somme devait être 
                          payée en trois fois. D'abord, mille livres le 
                          1er septembre 1734, puis encore mille à la fête 
                          de Pâques 1735 - à la condition toutefois 
                          que l'instrument «raisonne» (terme utilisé 
                          dans le contrat). De son côté, Clicquot 
                          s'engageait à avoir terminé le tout dix-huit 
                          mois plus tard. Le contrat prévoyait de s'en 
                          remettre au jugement d'experts nommés par le 
                          curé de Saint-Jacques et les marguillers de la 
                          fabrique. Si l'orgue était reçu comme 
                          parfait et achevé, le troisième paiement 
                          de 1200 livres serait versé six mois après 
                          cet avis de bonne fin.La construction commença dans les normes et Clicquot 
                          reçut ses deux premiers paiements. Ce qui veut 
                          dire que, à Pâques 1735, l'instrument «raisonnait». 
                          Mais, en 1738, il n'était toujours pas achevé. 
                          La fabrique, qui ne plaisantait pas, porta l'affaire 
                          en Justice. Clicquot perdit le procès et fut 
                          en plus condamné à en payer les frais.
 La construction du buffet se retrouva aussi devant les 
                          tribunaux. Elle avait été confiée 
                          au maître menuisier de Houdan, Robert Lisant. 
                          Mais, outre le paiement contractuel, celui-ci exigea 
                          425 livres supplémentaires parce qu'il avait 
                          dû bâtir un escalier et des colonnes non 
                          prévus au devis. Pour la fabrique, ces éléments 
                          allaient de soi et n'avaient pas à être 
                          inscrits au devis. La Justice donna gain de cause au 
                          menuisier. Ces tracasseries retardèrent la réception 
                          de l'orgue qui n'eut lieu qu'en avril 1739. On se servait 
                          pourtant de l'instrument depuis Pâques 1735...
 Le premier organiste, un certain Nicolas Simon, venait 
                          de Picardie. Quelques termes de son contrat méritent 
                          d'être cités : il reçut 200 livres 
                          d'appointement annuel avec exemption de taille et de 
                          capitation, ainsi que la suppression de l'obligation 
                          de loger les gens de guerre. Après lui, trois 
                          autres se succédèrent. On sait que, en 
                          1772, l'organiste en place (un quatrième) s'appelait 
                          Saint-Clerc. Il était marchand mercier et, cette 
                          année-là, reçut 300 livres pour 
                          ses bons services. Fait notable : c'est grâce 
                          à lui que la Révolution épargna 
                          les grandes orgues de Clicquot. Saint-Clerc plaida habilement 
                          que l'orgue était un instrument de valeur et 
                          qu'il fallait le conserver pour la postérité. 
                          Il eut la chance d'être écouté. 
                          Le musicien reprit son poste en 1795, jouant bénévolement. 
                          Ce n'est qu'en 1802 que la fabrique recommença 
                          à le rétribuer. L'organiste assura sa 
                          charge jusqu'à sa mort survenue en 1818. Ensuite, 
                          ce sont deux femmes qui se succédèrent 
                          au poste de titulaire des orgues.
 L'orgue subit une première restauration en 1772. 
                          Exécutée par un facteur rouennais, celle-ci 
                          n'eut aucune incidence sur la structure de l'instrument 
                          qui ne fut en rien modifiée. En 1819, madame 
                          Imbaut, l'organiste titulaire, suscita une nouvelle 
                          restauration et en chargea une de ses relations, le 
                          facteur Momigny de Châteaudun. Mais, en 1873, 
                          le contexte musical de l'église se modifia complètement 
                          : le chur de Saint-Jacques reçut un orgue 
                          de deux claviers et douze jeux répondant au goût 
                          du XIXe siècle. Conséquence : l'orgue 
                          de tribune fut délaissé et, au début 
                          du XXe siècle, il était devenu pratiquement 
                          inutilisable.
 En 1931, le curé de l'église, sans doute 
                          chagriné de la décrépitude de l'instrument, 
                          voulut le faire moderniser. Il fit appel au facteur 
                          Jules Boissier de Dijon qui, malheureusement, avait 
                          «la réputation d'avoir massacré 
                          plusieurs orgues historiques», lit-on dans la 
                          note affichée dans l'église. Coup du sort 
                          providentiel, le curé décéda peu 
                          après et les travaux purent être énergiquement 
                          interrompus. Les successeurs à la cure connaissaient 
                          la réputation de Boissier. La situation était 
                          donc gelée. «Les tuyaux restèrent 
                          entassés en vrac sur la tribune», lit-on 
                          encore dans la note.
 Après 1945, les Monuments historiques lancèrent 
                          la restauration des vitraux, ce qui conduisit la municipalité 
                          à relancer l'idée de rétablir les 
                          grandes orgues dans leur splendeur passée. On 
                          prit avis, on délibéra. Finalement, la 
                          tâche, qui se révélait ardue, fut 
                          confiée à des connaisseurs : Robert et 
                          Jean Loup Boisseau, facteurs d'orgue à Poitiers, 
                          spécialistes de Clicquot et chargés, entre 
                          autres, de l'entretien des grandes orgues de la cathédrale 
                          Saint-Pierre à Poitiers 
                          et de celles de la cathédrale 
                          Notre-Dame à Paris. Cette restauration suscita 
                          un grand enthousiasme parmi les Houdanais et des souscriptions 
                          furent organisées. L'Administration des Beaux 
                          Arts n'apporta aucune aide. Enfin, en 1972, en présence 
                          de madame Georges Pompidou, le nouvel instrument résonna 
                          comme il l'avait fait au XVIIIe siècle.
 Les orgues de Saint-Jacques suscitèrent aussitôt 
                          l'engouement des organistes dans le monde entier. Non 
                          seulement ses qualités avaient été 
                          reconnues comme exceptionnelles dès les années 
                          1750, non seulement l'instrument avait été 
                          construit en réutilisant du matériel issu 
                          de l'orgue Desenclos Carouge, datant de 1667, de la 
                          chapelle de la Charité à Paris, mais les 
                          restaurateurs des années 1960 avaient scrupuleusement 
                          respecté l'authenticité de l'instrument, 
                          refusant de céder à la mode de l'époque 
                          qui voulait qu'on modernisât les orgues de manière 
                          à y jouer les partitions modernes.
 Les orgues Clicquot de Saint-Jacques comptent parmi 
                          les orgues les plus anciennes de France. Elles utilisent 
                          une excellente mécanique ancienne qui permet 
                          de réaliser des prouesses inaccessibles aux instruments 
                          modernes. On lit dans la note de l'église : «Houdan 
                          est un des rares endroits où l'on peut exécuter 
                          et entendre la musique d'orgue des 17e et 18e siècles 
                          comme pouvaient le faire les gens qui vivaient à 
                          cette époque. (...) Dans le domaine sonore proprement 
                          dit, l'orgue a gardé le diapason ancien et est 
                          accordé, comme à l'origine, au tempérament 
                          inégal.»
 Source : note affichée 
                          dans l'église.
 |  |  L'orgue de Cliquot est daté de 1739.
 Le buffet d'orgue a été créé par 
                  le menuisier houdanais Robert Lisant.
 |   
                |  «Christ de pitié», tableau d'un auteur anonyme, 
                  XVIIIe siècle ?
 |  |   
          |  La nef de Saint-Jacques-le-Majeur vue du maître-autel.
 |   
          | Documentation : Panneaux affichés dans 
            la nef
 + «Houdan, son histoire, ses monuments, sa vie dans le passé», 
            édité par le Syndicat d'Initiatives de Houdan, 1982
 + «Les vitraux de Paris, de la Région Parisienne, de 
            la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais», CORPUS VITREARUM, éditions 
            du CNRS, 1978
 + site Internet de la paroisse Saint-Jacques.
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