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Page créée en 2011
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Tableau "Saint Jean-Baptiste prêchant", détail

Le quartier du Parc-aux-Cerfs, à Versailles, doit son développement à la volonté du roi Louis XIV. A partir de 1685, on attira les futurs habitants en leur donnant un terrain. A charge pour eux de se faire construire une bâtisse conforme aux plans et élévations dressés par le surintendant des Bâtiments du roi, le marquis de Louvois. Depuis la destruction de l'église Saint-Julien en 1679, ce quartier n'avait pas de lieu de culte. Louis XIV s'était engagé à en faire construire un, mais c'est son arrière-petit-fils, Louis XV, qui concrétisa la promesse royale. On commença par une chapelle (qui fut rattachée à l'église Notre-Dame). Puis, sous la pression des habitants, on dut se lancer dans du plus sérieux. Louis XV fit alors appel à Jacques Hardouin-Mansart, dit Mansart de Sagonne, petit-fils du célèbre architecte de Louis XIV.
Construite de 1742 à 1754, l'église Saint-Louis est un édifice de style classique avec, dans son intérieur, une pointe de baroque. Après 1761, elle reçut de nombreux tableaux de maîtres. Sous le Second Empire, une très belle verrière colorée remplaça les verres blancs des chapelles latérales et des fenêtres hautes du chœur. (Les deux grands vitraux de la Chapelle de la Vierge, fabriqués à la Manufacture nationale de Sèvres, datent de la fin de la Monarchie de Juillet.)
Sous la Révolution, Saint-Louis devint temple de l'Abondance et lieu de réunion des clubs de la ville. Enfin, en 1797, de par la volonté du nouvel évêque, l'édifice devint cathédrale à la place de l'église Notre-Dame.

Vue générale de la cathédrale de Versailles
Vue générale de la cathédrale Saint-Louis

Architecture. Au niveau de la nef, le dépouillement des murs et la rigueur architecturale s'inscrivent dans la tradition du XVIIIe siècle. Les arcades en plein cintre sont surmontées d'une agrafe rocaille tandis que les pilastres qui séparent les travées se terminent par un chapiteau ionique. Autre assujettissement à l'architecture de l'époque : la très nette séparation entre les deux niveaux de la nef. Elle est obtenue par une moulure horizontale proéminente tout au long de l'entablement.

La façade de la cathédrale La façade de style classique de Saint-Louis avec ses colonnes doriques et corinthiennes Le chevet et le bras est du transept
Le chevet et le bras est du transept (Saint-Louis est orientée au sud-nord)

Pour la façade de Saint-Louis, Mansart de Sagonne s'inspira de l'église Saint-Roch à Paris. Colonnes en forte saillie : elles sont doriques au rez-de-chaussée, corinthiennes à l'étage et servant de support à un fronton triangulaire. Les tours latérales (est et ouest), moins hautes que le corps central, sont en retrait de l'ensemble. Leur toiture en forme de bulbe a suscité maints commentaires au XVIIIe siècle. Cette touche propre à l'Europe centrale voulait-elle rappeler l'origine polonaise de la reine, Marie Leszczynska?

Bas-côté ouest
Vue du bas-côté ouest avec sa touche d'architecture baroque
Bénitier en marbre (1780)
Dans l'entrée de la cathédrale Saint-Louis,
l'un des quatre bénitiers en marbre sculptés
par Hersent en 1780
Ils ont tous la forme d'un coquillage sur gaine.
"Quo vadis" par Saurlay (1664)
Revers de la façade nord, côté ouest
«Quo vadis», tableau de Jérôme Saurlay (1664)
LES CHAPELLES LATÉRALES
Chapelle des Fonts baptismaux
Chapelle des Fonts baptismaux
"Charlemagne" par Coupin de la Couperie
Chapelle Saint-Julien
Tableau en grisaille «Charlemagne» de Coupin de la Couperie (1829)
Chapelle Saint-JulienVitrail de saint Julien
Chapelle Saint-Julien

Les chapelles latérales de la cathédrale Saint-Louis sont quasiment uniformes. Toutes protégées par une grille, elles présentent : 1) au nord, un autel surmonté d'un tableau ; 2) au sud, un confessionnal (souvent du XVIIIe siècle) surmonté, lui aussi, d'un tableau ; 3) un vitrail à très belles figures géométriques et florales, créé sous le Second Empire par les ateliers Lobin de Tours, puis par les ateliers parisiens Gsell et Laurent ; vitrail rehaussé d'un médaillon à l'effigie du Sacré Cœur, de la Vierge, de saints ou de saintes, assurant ainsi la dédicace de la chapelle.

Vitrail dédié à saint Julien
Chapelle Saint-Julien
Vitrail dédié à saint Julien
"Saint Pierre délivré de ses chaînes" par Deshays
Chapelle Saint-Pierre
Tableau «Saint Pierre délivré de ses chaînes»
de Deshays (1761)
Vitrail à l'effigie de saint François de Sales
Chapelle Saint-François de Sales
Médaillon du vitrail
à l'effigie de saint François de Sales
"Saint Jean-Baptiste prêchant" par François Boucher
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Tableau «Saint Jean-Baptiste prêchant»
de François Boucher (1756)
La chapelle Saint-Charles-Borromée
La chapelle Saint-Charles-Borromée et son monument au duc de Berry.
Le monument au duc de Berry
Le monument au duc de Berry dans la chapelle Saint-Charles-Borromée.
Vitrail à l'effigie de Charles Borromée
Vitrail à l'effigie de Charles Borromée

Le duc de Berry, Charles Ferdinand d'Artois, fut mortellement blessé à la sortie de l'Opéra de la rue de Richelieu le 13 février 1820 par l'ouvrier Louvel qui voulait éteindre en lui la lignée des Bourbons. C'était le second fils du frère du roi Louis XVIII, le futur Charles X.
Le duc de Berry mourut le lendemain, à six heures du matin, des suites de ses blessures. Les autorités décidèrent de faire élever à Paris un monument à sa mémoire. Une souscription nationale fut ouverte. Cependant les villes d'Auxerre (en l'abbatiale Saint-Germain) et de Versailles firent ériger leur propre sculpture.
La ville de Versailles fit appel à James Pradier (1790-1852), auréolé du grand prix de Rome en 1813 et qui revenait d'Italie.
Pradier conçut un monument entier, dit en «ronde-bosse», d'une manière toute néoclassique. La Religion, vêtue d'une drapé à l'antique, soutient le mourant.
La Monarchie de Juillet fit retirer le monument. En 1852, il retrouva sa place à la demande de la municipalité.

Le choeur de la cathédrale Saint-Louis
Le chœur de Saint-Louis. Meublé par Philippe Kaeppelin en 2002 (autel, ambon, pupitre et siège).
La chaire à prêcher date de la construction de la cathédrale (XVIIIe siècle)
Sur la partie haute des piliers de la croisée du transept, on remarquera des chapiteaux ioniques à cornes.
L' ÉBÉNISTERIE
Confessionnal XVIIIe siècle
Confessionnal XVIIIe siècle
Le banc d'oeuvre (1777)
Le banc d'œuvre date de 1777.
Sa partie haute arbore la couronne royale soutenue par deux angelots
Confessionnal XVIIIe siècle
Confessionnal XVIIIe siècle
Porte sculptée
Porte sculptée avec des médaillons à l'effigie de saint Louis
dans le transept
Atlante du buffet d'orgue
Atlante du buffet d'orgue (1762)
Confessionnal XVIIIe siècle
Confessionnal XVIIIe siècle
Autel de la chapelle Saint-Jean-Baptiste
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Ancien autel et ses bas-reliefs du XVIIe siècle provenant de l'église Saint-Julien
Autel de la chapelle Saint-Vincent de Paul
Chapelle Saint-Vincent de Paul
L'autel et sa magnifique ébénisterie
Confessionnal XVIIIe siècle
Confessionnal XVIIIe siècle
Un magnifique travail d'ébénisterie
Angelot jouant de la trompette sur le buffet d'orgue
Angelot jouant de la trompette sur le buffet d'orgue (1762)
La chaise épiscopale en chêne
Le chaise épiscopale dans le chœur
Chêne ciré et doré (milieu du XIXe siècle)

Les grandes orgues. Elles sont dues à Louis-Alexandre Clicquot (1684-1760) et à son fils François-Henri (1732-1790). De par la volonté de son auteur, le grand buffet, en chêne sculpté, s'adapte à toute la largeur de la voûte. Atlantes et amours viennent embellir l'instrument. L'orgue a été restauré plusieurs fois au XIXe siècle. En 1861, Aristide Cavaillé-Coll l'a modernisé en lui ajoutant neuf jeux. A la fin du XXe siècle, on a tenté de retrouver l'œuvre de Cliquot tout en conservant l'apport du XIXe. Le buffet a été classé monument historique en 1903, la partie instrumentale l'a été en 1961.

L'orgue de tribune de la cathédrale Saint-Louis
Les grandes orgues reposent sur une tribune
magnifiquement ornée d'un blason de pierre
finement sculpté
Bas-relief sur l'autel X=17e siècle de la chapelle Saint-Jean-Baptiste
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Bas-relief de l'autel (XVIIe siècle)
Sainte Élisabeth de Hongrie faisant l'aumône aux pauvres
Vitrail central du choeur
Vitrail central du chœur dédié au Sacré-Cœur
Atelier Lobin de Tours (1854)
LA NEF ET LE CHŒUR
Vue de la nef
Vue de la nef et de son dépouillement très XVIIIe siècle
Les verres blancs des verrières hautes, qui assurent une bonne luminosité dans la nef, sont du XVIIIe siècle.
"Saint Louis en prière devant la couronne d'épines" par F. Lemoine
Chapelle Saint-Louis
«Saint Louis en prière devant la couronne d'épines»
par François Lemoine (1727)
Le choeur de la cathédrale
Le chœur de la cathédrale Saint-Louis
De face, la chapelle de la Compassion (bras est du transept)
"La descente de croix" par Jean-Baptiste Marie Pierre
Chapelle de la Compassion dans le transept
«La Déposition de croix» de Jean-Baptiste Marie Pierre (1761)
Vitrail "Saint Louis"
Vitrail «Saint Louis» dans le chœur
Atelier Lobin à Tours (1853)
Vue perspective de la cathédrale
"La résurrection du fils de la veuve de Naïm" par Jean Jouvenet
Sacristie de la cathédrale
Tableau «La résurrection du fils de la veuve de Naïm»
de Jean Jouvenet (1708)

«««--- A GAUCHE
Vue perspective de la cathédrale depuis le maître-autel
Choeur et abside
Le chœur et l'élévation de l'abside
Vitrail "la Résurrection"
Chapelle des Trépassés
Médaillon du vitrail «La Résurrection»
Le maître-autel
Le maître-autel
Au second plan, la chapelle de la Vierge
Déambulatoire gauche
Déambulatoire gauche débouchant sur la chapelle de la Vierge
Déambulatoire droit
Déambulatoire droit avec ses chapelles rayonnantes
LA CHAPELLE DE LA VIERGE
La chapelle de la ViergeVitrail de l'AnnonciationVitrail de l'Assomption
La chapelle de la Vierge et ses deux magnifiques vitraux de Sèvres.

La chapelle de la Vierge. Au XVIIIe siècle, la chapelle de la Vierge est décrite par le duc de Lynes comme «très vilaine». Pourtant, à l'époque déjà, elle ne manquait pas d'ornementations : chapiteaux corinthiens, modillons sous la corniche saillante, agrafes évoquant les litanies de la Vierge (notamment celle au-dessus de l'arcade qui couronne la statue de la Vierge), trône, vases, tour d'ivoire et un bel autel en marbre (qui est vraisemblablement resté en place).
Quoi qu'il en soit, le décor de la chapelle fut repensé au XIXe siècle. Tout partit de l'épidémie de choléra du début des années 1830. En 1837, comme suite à un vœu,

une statue de la Vierge fut offerte à la paroisse Saint-Louis. Le choix porta sur «la Vierge à l'Enfant», en marbre blanc, de Dominique Malknecht, présentée au Salon de la même année. Il s'ensuivit une souscription des paroissiens pour redécorer l'ensemble. On sollicita la Couronne pour financer l'une des deux verrières créées par la manufacture nationale de Sèvres. Conçues sur des cartons d'Achille Devéria, ces verrières furent livrées en 1847. A gauche : «L'Annonciation», à droite : «L'Assomption».
Source : «La cathédrale Saint-Louis de Versailles», éditions du patrimoine

Terre cuite du XIXe siècle
Chapelle de la Vierge, terre cuite, XIXe siècle
«Apparition du Sacré Cœur à Marguerite-Marie Alacoque»
"l'Assomption", détail - vitrail de la manufacture de Sèvres (1847)
Vitrail de la Manufacture de Sèvres (1847)
«L'Assomption», détail
Terre cuite du XIXe siècle
Chapelle de la Vierge
«La Vierge donnant le Rosaire à saint Dominique»
Terre cuite, XIXe siècle
LA CHAPELLE DES CATÉCHISMES (ou CHAPELLE DE LA PROVIDENCE)
Chapelle de la Providence
Chapelle de la Providence, partie est avec l'autel
(Cette chapelle est sur le flanc est de l'église.)
A DROITE ---»»»
Tableau «Intérieur de la chapelle de la Providence à l'église Saint-Louis», 1772
de Pierre-Antoine Demachy (1723-1807), Versailles, musée Lambinet
(À l'origine, l'autel était au centre, avec - pour le catéchisme - une nef pour les garçons et une nef pour les filles.)
Intérieur de la chapelle de la Providence à l'église Saint-Louis" par Pierre-Antoine Demachy
"Vierge à l'enfant" attribué à Pierre Mignard L'autel de la chapelle de la Providence
L'autel de la chapelle de la Providence
«««--- A GAUCHE
Magnifique tableau «Vierge à l'enfant» au-dessus de l'autel.
Huile sur toile attribuée à Pierre Mignard (1612-1695)
Cliquez sur l'image pour l'affiche en gros plan dans la page 2/2
Tableau, auteur non précisé La voûte de la chapelle
Voûte à caissons de la chapelle des Catéchismes (1764)

«««--- A GAUCHE
Chapelle des Catéchismes. Tableau, auteur non précisé
Cliquez sur l'image pour l'affiche en gros plan dans la page 2/2
"Le sacrifice d'Abraham", auteur non précisé
Chapelle des Catéchismes
Tableau «Le sacrifice d'Abraham»
Auteur non précisé
La nef de la cathédrale Saint-Louis vue du choeur
La nef de la cathédrale Saint-Louis de Versailles vue du chœur.

Documentation : «La cathédrale Saint-Louis de Versailles», éditions du patrimoine
+ Notice sur la cathédrale disponible dans l'église
+ Site Internet de la paroisse.
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