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Le quartier du Parc-aux-Cerfs, à
Versailles, doit son développement à la volonté
du roi Louis XIV. A partir de 1685, on attira les futurs habitants
en leur donnant un terrain. A charge pour eux de se faire construire
une bâtisse conforme aux plans et élévations
dressés par le surintendant des Bâtiments du roi, le
marquis de Louvois. Depuis la destruction de l'église Saint-Julien
en 1679, ce quartier n'avait pas de lieu de culte. Louis XIV s'était
engagé à en faire construire un, mais c'est son arrière-petit-fils,
Louis XV, qui concrétisa la promesse royale. On commença
par une chapelle (qui fut rattachée à l'église
Notre-Dame). Puis, sous la pression des habitants, on dut se lancer
dans du plus sérieux. Louis XV fit alors appel à Jacques
Hardouin-Mansart, dit Mansart de Sagonne, petit-fils du célèbre
architecte de Louis XIV.
Construite de 1742 à 1754, l'église Saint-Louis est
un édifice de style classique avec, dans son intérieur,
une pointe de baroque. Après 1761, elle reçut de nombreux
tableaux de maîtres. Sous le Second Empire, une très
belle verrière colorée remplaça les verres
blancs des chapelles latérales et des fenêtres hautes
du chur. (Les deux grands vitraux de la Chapelle de la Vierge,
fabriqués à la Manufacture
nationale de Sèvres, datent de la fin de la Monarchie
de Juillet.)
Sous la Révolution, Saint-Louis devint temple de l'Abondance
et lieu de réunion des clubs de la ville. Enfin, en 1797,
de par la volonté du nouvel évêque, l'édifice
devint cathédrale à la place de l'église Notre-Dame.
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Vue générale de la cathédrale Saint-Louis
Architecture.
Au niveau de la nef, le dépouillement des murs et la
rigueur architecturale s'inscrivent dans la tradition du XVIIIe
siècle. Les arcades en plein cintre sont surmontées
d'une agrafe rocaille tandis que les pilastres qui séparent
les travées se terminent par un chapiteau ionique.
Autre assujettissement à l'architecture de l'époque
: la très nette séparation entre les deux niveaux
de la nef. Elle est obtenue par une moulure horizontale proéminente
tout au long de l'entablement.
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La façade de style classique de Saint-Louis avec ses colonnes
doriques et corinthiennes |
Le chevet et le bras est du transept (Saint-Louis est orientée
au sud-nord) |
Pour la façade
de Saint-Louis, Mansart de Sagonne s'inspira de
l'église Saint-Roch
à Paris. Colonnes en forte saillie : elles sont doriques
au rez-de-chaussée, corinthiennes à l'étage
et servant de support à un fronton triangulaire. Les
tours latérales (est et ouest), moins hautes que le
corps central, sont en retrait de l'ensemble. Leur toiture
en forme de bulbe a suscité maints commentaires au
XVIIIe siècle. Cette touche propre à l'Europe
centrale voulait-elle rappeler l'origine polonaise de la reine,
Marie Leszczynska?
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Vue du bas-côté ouest avec sa touche d'architecture
baroque |
Dans l'entrée de la cathédrale Saint-Louis,
l'un des quatre bénitiers en marbre sculptés
par Hersent en 1780
Ils ont tous la forme d'un coquillage sur gaine. |
Revers de la façade nord, côté ouest
«Quo vadis», tableau de Jérôme Saurlay
(1664) |
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Chapelle des Fonts baptismaux |
Chapelle Saint-Julien
Tableau en grisaille «Charlemagne» de Coupin de la Couperie
(1829) |
Chapelle Saint-Julien |
Les chapelles
latérales de la cathédrale Saint-Louis
sont quasiment uniformes. Toutes protégées par
une grille, elles présentent : 1) au nord, un autel
surmonté d'un tableau ; 2) au sud, un confessionnal
(souvent du XVIIIe siècle) surmonté, lui aussi,
d'un tableau ; 3) un vitrail à très belles figures
géométriques et florales, créé
sous le Second Empire par les ateliers Lobin de Tours, puis
par les ateliers parisiens Gsell et Laurent ; vitrail rehaussé
d'un médaillon à l'effigie du Sacré Cur,
de la Vierge, de saints ou de saintes, assurant ainsi la dédicace
de la chapelle.
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Chapelle Saint-Julien
Vitrail dédié à saint Julien |
Chapelle Saint-Pierre
Tableau «Saint Pierre délivré de ses chaînes»
de Deshays (1761) |
Chapelle Saint-François de Sales
Médaillon du vitrail
à l'effigie de saint François de Sales |
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Tableau «Saint Jean-Baptiste prêchant»
de François Boucher (1756) |
La chapelle Saint-Charles-Borromée et son monument au duc de
Berry. |
Le monument au duc de Berry dans la chapelle Saint-Charles-Borromée. |
Vitrail à l'effigie de Charles Borromée |
Le duc
de Berry, Charles Ferdinand d'Artois, fut
mortellement blessé à la sortie de l'Opéra
de la rue de Richelieu le 13 février 1820 par l'ouvrier
Louvel qui voulait éteindre en lui la lignée
des Bourbons. C'était le second fils du frère
du roi Louis XVIII, le futur Charles X.
Le duc de Berry mourut le lendemain, à six heures du
matin, des suites de ses blessures. Les autorités décidèrent
de faire élever à Paris un monument à
sa mémoire. Une souscription nationale fut ouverte.
Cependant les villes d'Auxerre
(en l'abbatiale
Saint-Germain) et de Versailles
firent ériger leur propre sculpture.
La ville de Versailles fit appel à James Pradier
(1790-1852), auréolé du grand prix de Rome en
1813 et qui revenait d'Italie.
Pradier conçut un monument entier, dit en «ronde-bosse»,
d'une manière toute néoclassique. La Religion,
vêtue d'une drapé à l'antique, soutient
le mourant.
La Monarchie de Juillet fit retirer le monument. En 1852,
il retrouva sa place à la demande de la municipalité.
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Le chur de Saint-Louis. Meublé par Philippe Kaeppelin
en 2002 (autel, ambon, pupitre et siège).
La chaire à prêcher date de la construction de la cathédrale
(XVIIIe siècle)
Sur la partie haute des piliers de la croisée du transept,
on remarquera des chapiteaux ioniques à cornes. |
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Confessionnal XVIIIe siècle |
Le banc d'uvre date de 1777.
Sa partie haute arbore la couronne royale soutenue par deux angelots |
Confessionnal XVIIIe siècle |
Porte sculptée avec des médaillons à l'effigie
de saint Louis
dans le transept |
Atlante du buffet d'orgue (1762) |
Confessionnal XVIIIe siècle |
Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Ancien autel et ses bas-reliefs du XVIIe siècle provenant
de l'église Saint-Julien
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Chapelle Saint-Vincent de Paul
L'autel et sa magnifique ébénisterie |
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Confessionnal XVIIIe siècle
Un magnifique travail d'ébénisterie |
Angelot jouant de la trompette sur le buffet d'orgue (1762) |
Le chaise épiscopale dans le chur
Chêne ciré et doré (milieu du XIXe siècle) |
Les grandes
orgues. Elles sont dues à Louis-Alexandre
Clicquot (1684-1760) et à son fils François-Henri
(1732-1790). De par la volonté de son auteur, le grand
buffet, en chêne sculpté, s'adapte à toute
la largeur de la voûte. Atlantes et amours viennent
embellir l'instrument. L'orgue a été restauré
plusieurs fois au XIXe siècle. En 1861, Aristide Cavaillé-Coll
l'a modernisé en lui ajoutant neuf jeux. A la fin du
XXe siècle, on a tenté de retrouver l'uvre
de Cliquot tout en conservant l'apport du XIXe. Le buffet
a été classé monument historique en 1903,
la partie instrumentale l'a été en 1961.
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Les grandes orgues reposent sur une tribune
magnifiquement ornée d'un blason de pierre
finement sculpté
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste
Bas-relief de l'autel (XVIIe siècle)
Sainte Élisabeth de Hongrie faisant l'aumône aux pauvres |
Vitrail central du chur dédié au Sacré-Cur
Atelier Lobin de Tours (1854) |
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Vue de la nef et de son dépouillement très XVIIIe siècle
Les verres blancs des verrières hautes, qui assurent une bonne
luminosité dans la nef, sont du XVIIIe siècle. |
Chapelle Saint-Louis
«Saint Louis en prière devant la couronne d'épines»
par François Lemoine (1727) |
Le chur de la cathédrale Saint-Louis
De face, la chapelle de la Compassion (bras est du transept) |
Chapelle de la Compassion dans le transept
«La Déposition de croix» de Jean-Baptiste Marie
Pierre (1761) |
Vitrail «Saint Louis» dans le chur
Atelier Lobin à Tours (1853) |
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Sacristie de la cathédrale
Tableau «La résurrection du fils de la veuve de Naïm»
de Jean Jouvenet (1708)
«««--- A GAUCHE
Vue perspective de la cathédrale depuis le maître-autel |
Le chur et l'élévation de l'abside |
Chapelle des Trépassés
Médaillon du vitrail «La Résurrection» |
Le maître-autel
Au second plan, la chapelle de la Vierge |
Déambulatoire gauche débouchant sur la chapelle de la
Vierge
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Déambulatoire droit avec ses chapelles rayonnantes |
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La chapelle de la Vierge et ses deux magnifiques vitraux de Sèvres.
La chapelle
de la Vierge. Au XVIIIe siècle, la chapelle
de la Vierge est décrite par le duc de Lynes comme
«très vilaine». Pourtant, à l'époque
déjà, elle ne manquait pas d'ornementations
: chapiteaux corinthiens, modillons sous la corniche saillante,
agrafes évoquant les litanies de la Vierge (notamment
celle au-dessus de l'arcade qui couronne la statue de la Vierge),
trône, vases, tour d'ivoire et un bel autel en marbre
(qui est vraisemblablement resté en place).
Quoi qu'il en soit, le décor de la chapelle fut repensé
au XIXe siècle. Tout partit de l'épidémie
de choléra du début des années 1830.
En 1837, comme suite à un vu,
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une statue de la Vierge fut offerte
à la paroisse Saint-Louis. Le choix porta sur «la
Vierge à l'Enfant», en marbre blanc, de Dominique
Malknecht, présentée au Salon de la même
année. Il s'ensuivit une souscription des paroissiens
pour redécorer l'ensemble. On sollicita la Couronne
pour financer l'une des deux verrières créées
par la manufacture
nationale de Sèvres. Conçues sur des cartons
d'Achille Devéria, ces verrières furent livrées
en 1847. A gauche : «L'Annonciation», à
droite : «L'Assomption».
Source : «La cathédrale
Saint-Louis de Versailles», éditions du
patrimoine
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Chapelle de la Vierge, terre cuite, XIXe siècle
«Apparition du Sacré Cur à Marguerite-Marie Alacoque»
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Vitrail de la Manufacture de Sèvres (1847)
«L'Assomption», détail |
Chapelle de la Vierge
«La Vierge donnant le Rosaire à saint Dominique»
Terre cuite, XIXe siècle |
LA CHAPELLE DES
CATÉCHISMES (ou CHAPELLE DE LA PROVIDENCE) |
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Chapelle de la Providence, partie est avec l'autel
(Cette chapelle est sur le flanc est de l'église.)
A DROITE ---»»»
Tableau «Intérieur de la chapelle de la Providence à l'église
Saint-Louis», 1772
de Pierre-Antoine Demachy (1723-1807), Versailles, musée
Lambinet
(À l'origine, l'autel était au centre, avec - pour le
catéchisme - une nef pour les garçons et une nef pour
les filles.) |
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L'autel de la chapelle de la Providence
«««--- A GAUCHE
Magnifique tableau «Vierge à l'enfant» au-dessus
de l'autel.
Huile sur toile attribuée à Pierre Mignard (1612-1695)
Cliquez sur l'image pour l'affiche en gros plan dans la page 2/2 |
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Voûte à caissons de la chapelle des Catéchismes
(1764)
«««--- A GAUCHE
Chapelle des Catéchismes. Tableau, auteur non précisé
Cliquez sur l'image pour l'affiche en gros plan dans la page 2/2 |
Chapelle des Catéchismes
Tableau «Le sacrifice d'Abraham»
Auteur non précisé |
La nef de la cathédrale Saint-Louis de Versailles vue du chur. |
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Documentation : «La cathédrale
Saint-Louis de Versailles», éditions du patrimoine
+ Notice sur la cathédrale disponible dans l'église
+ Site Internet de la paroisse. |
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