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L'abbatiale de la Trinité de Fécamp
est l'une des plus importantes églises de Normandie.
D'abord par la taille : 127 mètres de long, autant que la
cathédrale de Paris ; ensuite par les richesses qu'elle contient,
notamment en ornementations Renaissance ; par le rayonnement culturel
de l'abbaye sur toute la région ; enfin parce qu'elle a servi
de référence à des dizaines d'églises
normandes pendant plusieurs siècles.
Tout commence avec saint Waninge qui fonde à Fécamp
un monastère de moniales vers 658. Le bâtiment est
détruit par les Vikings au IXe siècle. En 911, avec
le traité de Saint-Clair-sur-Epte, Rollon devient premier
duc de Normandie. Les anciens vikings deviennent constructeurs et
organisateurs. Richard Ier fait construire une église en
face du palais ducal. Elle est consacrée en 990. Son fils
Richard II y fait venir Guillaume
de Volpiano, jusque-là à Cluny. Depuis l'abbaye
commence alors la reconquête monastique de la Normandie. Le
pèlerinage du Précieux
Sang amène de nombreux pénitents. Se révélant
trop petite, Guillaume de Ros, troisième abbé de Fécamp,
dirige la construction d'un plus plus vaste édifice : une
église romane, qui est consacrée à la Sainte-Trinité
en 1106. Détruite par un incendie en 1168, il n'en reste
que deux chapelles rayonnantes dédiées à saint
Pierre-et-Saint Paul et à saint
Nicolas dans le déambulatoire nord.
Grâce aux puissants moyens financiers de l'abbaye, Henri de
Sully, abbé de 1140 à 1188, entreprend la construction
d'un nouvel édifice, gothique celui-là. Il sera achevé
par son successeur Raoul d'Argences (abbé de 1190 à
1219). La construction rapide (cinquante ans) garantit une unité
de style. Les travaux des siècles suivants ne modifieront
pas son allure générale : tour-lanterne
ajoutée vers 1250, suppression des tribunes du déambulatoire,
nouvelle chapelle
axiale en gothique flamboyant vers la fin du XVe siècle,
clôture des chapelles en style Renaissance, etc.
À la Révolution, l'abbaye est fermée, les moines
sont dispersés, les biens monastiques vendus ou détruits.
L'église devient paroissiale en 1803. Les bâtiments
qui entourent l'ancien cloître accueillent l'hôtel de
ville. En 1840, l'abbatiale de la Trinité à Fécamp
fait partie du premier inventaire des monuments historiques français.
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Vue d'ensemble de l'abbatiale de la Trinité
Les nombreuses fenêtres en verre blanc et la blancheur de la
pierre rendent l'édifice extrêmement lumineux. |
La longueur de la collégiale la transforme en un véritable
vaisseau dans la ville. |
Les ruines du château comtal en face de la collégiale
C'est tout ce qui reste du château des ducs de Normandie,
Richard Ier et Richard II.
Le château fut délaissé par Guillaume le
Conquérant. Il préféra la ville de Caen. |
La tour-lanterne est en gothique normand (deuxième quart
du XIIIe siècle) |
Il existe assez de vestiges
du chur du premier édifice roman de l'abbé
Guillaume de Ros pour comprendre qu'il était
entouré d'un déambulatoire sur lequel
s'ouvraient des chapelles rayonnantes. Il nous en reste
deux : la chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul et la
chapelle Saint-Nicolas, toutes deux du côté
nord. L'édifice fut consacré en juin 1106.
L'archevêque de Rouen, Guillaume Bonne-Ame, consacra
la pierre du grand autel ; Serlon, évêque
de Séez, celle de la chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Les sources nous apprennent que ces pierres existaient
toujours en 1740. Après l'incendie de 1168 qui
dévasta l'église presque entièrement,
on doit à l'abbé Henri de Sully
la reconstruction du chur (moins les parties épargnées
par l'incendie), du transept (moins la tour-lanterne)
et de la dernière travée de la nef (ou
la première si l'on compte à partir du
chur). Toute cette partie de l'église appartient
au style gothique de la seconde moitié du XIIe
siècle. Cette reconstruction s'est achevée
en 1187, année de la mort de l'abbé de
Sully. On est peu renseigné sur la construction
des quatre travées suivantes (début du
XIIIe siècle). On sait en revanche que les cinq
dernières travées, d'un gothique plus
affirmé, et la façade sont l'uvre
de l'abbé Raoul d'Argences.
Source : «L'église de la Trinité
de Fécamp» de Jean Vallery-Radot, éditions
Henri Laurens
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La façade occidentale est de style classique. L'ancienne
façade tombant en ruine, l'architecte Gallot fut
chargé d'en concevoir une nouvelle, construite
en 1748, et objet de bien des critiques. |
Statue de Richard Ier, duc fondateur, sur la façade occidentale.
La statue est du XIXe siècle. |
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Le transept sud date de la fin du XIIe siècle,
la tour-lanterne date du deuxième quart du XIIIe siècle. |
Le portail sud est en style gothique normand
(Ici, la partie supérieure) |
Maquette contemporaine de l'abbatiale exposée dans le
transept |
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La chaire à prêcher, de 1883, est en style néo-gothique |
La chaire
à prêcher et le banc d'uvre,
réalisés par le sculpteur de Louvain, Goyers,
datent de 1883. La chaire, typique du style néo-gothique,
très à la mode au XIXe siècle, affiche
une statuaire impressionnante. Sur le socle, on trouve le
Christ, les évangélistes et saint Grégoire-le-Grand.
Sur la cuve : six apôtres. Sur les rampes : des saints
et des docteurs de l'Église. L'abat-son n'est pas en
reste : des petites niches abritent des statuettes personnifiant
les vertus chrétiennes. Cette belle chaire à
prêcher fut très admirée lors de l'Exposition
des Beaux-Arts du Palais de l'Industrie à Paris en
1883.
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Le socle de la chaire à prêcher avec le Christ et les
évangélistes |
L'abat-son de la chaire à prêcher contient des petites niches
qui abritent des statuettes symbolisant les vertus chrétiennes. |
L'abbaye
de la Trinité sous l'ancien régime.
Il est une année importante dans l'histoire des abbayes
françaises, celle de 1516. Cette année-là,
François Ier et le pape Léon X signent le
Concordat de Bologne : le système de la commende
est mis en place. Évêques et «patrons»
des abbayes sont choisis par le roi. Les abbés cessent
d'être élus par les moines et ne résident
quasiment plus dans leur abbaye. Les postes sont attribués
à titre de gratification à des clercs ou des
laïcs, toujours des nobles, parfois des enfants. À
Fécamp, Henri II de Lorraine-Guise est nommé
abbé à l'âge de trois ans, en 1617. De
1669 à 1672, c'est le roi exilé Jean Casimir
de Pologne qui occupe la charge.
Bien sûr, ce qui intéresse, ce sont les gros
revenus qui vont avec, appelés la mense abbatiale.
N'étant pas sur place, ces abbés négligent
l'entretien de l'abbaye, qui souvent se dégrade. Dans
les faits, c'est un prieur qui dirige le monastère
avec comme moyens financiers, la mense conventuelle.
Jusqu'en 1519, Fécamp eut de la chance. L'abbé
Antoine Bohier, grand mécène, homme d'Église,
magistrat et diplomate, y introduit la Renaissance italienne,
d'où les clôtures sculptées des chapelles
rayonnantes. Bohier, abbé de 1505 à 1519, est
aussi l'un des plus riches et des plus illustres prélats
de France en ce début de XVIe siècle. Les guerres
de Religion sont une période de décadence pour
l'abbaye. En 1562, les Protestants attaquent les églises
de la ville. L'abbaye est menacée, les religieux s'arment
et se postent en sentinelles sur les remparts. Fécamp
change plusieurs de mains (ligueurs, troupes d'Henri IV).
Parmi les moines, l'observance de la règle se relâche
; eux-mêmes sont souvent dépravés. L'abbaye
commence le XVIIe siècle dans un état pitoyable
: au manque de foi s'ajoutent la ruine du portail gothique
occidental et la disparition des objets du trésor.
Confiés aux moines et à leur famille pour éviter
les rapines de ces temps troublés, aucun n'est revenu
!
Tout va changer avec l'arrivée des mauristes
en 1649, à la demande de l'abbé Henri de Bourbon
(fils naturel d'Henri IV). Ces réformateurs zélés
font respecter la règle et restaurent enfin le niveau
spirituel (et matériel) de l'abbaye qui peut briller
d'une nouvelle renommée. Source : «L'abbatiale
de la Trinité de Fécamp» de David Bellamy
et Françoise Pouge, Charles Corlet Éditions
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Le banc d'uvre de Goyers (1883) |
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Bas-côté nord vu depuis le déambulatoire |
La voûte de la nef en croisée d'ogives |
Vitrail du XIXe siècle
Le duc Richard Ier devant la Vierge |
La Vierge à l'Enfant
Statue polychrome du XVIIe siècle |
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L'archange Gabriel au sommet de la chaire |
LE CHUR DE L'ABBATIALE
DE LA TRINITÉ
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Le chur avec le pilastre nord, ancien élément
du jubé, et ses sculptures
Sur le haut du pilastre, le bas-relief mutilé représente
la Flagellation.
Les statues à mi-hauteur (saints patrons de Fécamp)
sont de 1875 (atelier Bonnet à Rouen). |
Une des quatre stalles d'honneur
dans le chur (1750) |
Lion sculpté sur l'accoudoir d'une stalle d'honneur |
Saint Taurin, vitrail d'Arnoult de Nimègue
Début du XVIe siècle
Abside de l'abbatiale de la Trinité |
Grotesque roman dans un chapiteau du chur |
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Les trois
verrières du chur sont l'uvre
d'Arnoult de Nimègue, maître verrier
hollandais, au début du XVIe siècle. On
sait qu'il a travaillé à Rouen entre 1500
et 1512, notamment à l'abbatiale Saint-Ouen et
à l'église Saint-Godard. Ses trois verrières
de Fécamp représentent, à droite,
sainte Suzanne, richement habillée sous
un luxueux dais semi-circulaire. À gauche, saint
Taurin, vêtu d'une chasuble bleu et or. Au
centre, la représentation de la Trinité,
la moins belle des trois, est celle que l'on voit
le moins. À noter qu'est posé sur le giron
de sainte Suzanne un bijou au bout d'une chaîne.
Ce bijou est «monté en chef d'uvre»
(morceau de verre totalement enchâssé dans
le vitrail et qui demeure la griffe des meilleurs maîtres).
Ce bijou bleuté est bien visible sur l'image
à droite où il est cerclé d'un
trait noir.
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Le chur et l'abside
Les trois verrières d'Arnoult de Nimègue sont
cachées par le baldaquin. |
Partie haute du baldaquin (vers 1750) |
Chapiteaux sculptés dans le déambulatoire nord :
restes de l'église romane de Guillaume de Ros |
À DROITE ---»»»
Imposant pilier autour du chur
avec rangée de colonnettes ornées de chapiteaux à
thème floral |
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Sainte Suzanne, vitrail d'Arnoult de Nimègue
Début du XVIe siècle
Abside de l'abbatiale de la Trinité |
Le chur
de l'abbatiale est l'uvre des moines
mauristes au XVIIIe siècle, lorsque Montboissier
de Canillac, noble attaché au service du roi
Louis XV, était abbé (de 1745 à
1761). Le réaménagement du chur
fut conduit de 1747 à 1751 : disparition des
clôtures Renaissance, baldaquin, nouveau maître-autel
et nouvelles stalles.
Le baldaquin de style rocaille, réalisé
par De France, a le fâcheux inconvénient
de cacher les vitraux d'Arnoult de Nimègue. Néanmoins,
son bois doré resplendit d'angelots et de guirlandes
de fleurs.
Le maître-autel en marbre blanc, commandé
par l'abbé Bohier au Génois Girolamo Viscardo
en 1507, est remarquable par ses bas-reliefs. Au niveau
médian, on trouve cinq panneaux représentant
la Trinité, la Pentecôte, le Baptême
du Christ. Aux extrémités, les ducs de
Normandie Richard Ie et Richard II. Malheureusement,
comme on le voit sur une photo plus bas, ces sculptures
sont à moitié cachées par un crucifix
et six candélabres, disposés sur l'autel
juste devant... Au-dessus (et cette fois bien visible
depuis le chur et la chapelle de la Vierge),
Suite
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Le Père Céleste, vitrail d'Arnoult de Nimègue
Début du XVIe siècle
Abside de l'abbatiale de la Trinité |
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Le maître-autel du début du XVIe siècle
La partie médiane est cachée par des candélabres
et un porte-crucifix. |
Le baldaquin, détail de la partie haute
(vers 1750) |
Chapiteau avec grotesques ailés dans le chur
(restes romans?) |
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une châsse reliquaire en marbre de Carrare,
du début du XVIe siècle aussi, montre
les douze apôtres, chacun dans une niche
coquillée. La châsse est entourée
des statues de sainte Suzanne et de saint Taurin,
également du XVIe siècle. Au-dessus,
un Christ doré portant sa croix en taille
réelle. ---»»»
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Les stalles datent de la même époque
: 1750. Les quatre stalles d'honneur sont toujours
en place et présentent un très beau
travail de sculpture sur bois. Écussons,
vertus cardinales, symboles de la Trinité
et de la Justice divine embellissent ce beau mobilier
d'église (voir l'une des stalles d'honneur
plus haut). Les blasons qui ornaient ce mobilier
et qui rappelaient les abbés et les nobles
qui avaient dirigé l'abbaye ont été
mutilés à la Révolution.
Les dorsaux
des stalles et leurs sculptures d'évêques,
de rois et de saints ont été déposés
en 1802 dans la chapelle
de la Vierge.
Source : «L'abbatiale de la Trinité
de Fécamp» de David Bellamy et Françoise
Pouge, Charles Corlet Éditions
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La châsse du maître-autel représente
les douze apôtres dans des niches coquillées
(XVIe siècle). |
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Statue de sainte Suzanne
dans le chur (XVIe siècle) |
Statue de saint Taurin
(XVIe siècle) |
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Le lutrin du XIXe siècle |
Sculptures en bois doré sur le pied du lutrin |
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LE TRANSEPT NORD ET LA
CHAPELLE DU CALVAIRE
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L'élévation ternaire du transept nord et son horloge
du XVIIe siècle |
C'est dans le transept nord
que l'on trouve le plus d'éléments mutilés
de l'ancien jubé.
Ainsi les deux groupes d'orants de part et d'autre de
l'autel du Calvaire, mais surtout un assemblage de sculptures
(scellées entre elles) dans un enfeu. On peut
y voir des moines, une Vierge à l'Enfant, le
Père Céleste, le Christ ressuscité,
le Christ tenant sa croix, etc. Quelques extraits en
sont donnés ici.
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L'horloge de 1667 indique les marées
L'ange timonier au centre tourne lui aussi avec les heures.
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L'ange timonier au centre de l'horloge |
Tableau anonyme
dans le transept nord |
Éléments disparates du jubé
La colombe tenue par le Père Céleste |
Éléments disparates du jubé
Détail : Le baiser de paix de deux moines |
Éléments disparates du jubé
Sculptures d'orants à gauche de l'autel |
Éléments disparates du jubé
Sculptures d'orants à droite de l'autel |
L'abbaye
pendant la Révolution. Aucun Fécampois
ne se plaignait de l'abbaye. Les moines, assurant un rôle
social essentiel, distribuaient aux indigents pains et vêtements
tous les jours. Un mémoire en informe même l'Assemblée
nationale. Pourtant la situation va se dégrader. En
automne 1789, les députés votent la suspension
du recrutement monastique, menaçant l'avenir des
abbayes. Le 2 novembre 1789, c'est la nationalisation des
biens du clergé. Les moines ne peuvent plus utiliser
librement leurs revenus. Leurs uvres pieuses sont en
danger. La municipalité s'inquiète. Le coup
de grâce survient le 13 février 1790 : les
ordres contemplatifs sont supprimés. Ordre est
donné aux moines de quitter le monastère, qui
sera vendu pour renflouer les caisses. Les religieux ont deux
possibilités : rejoindre l'abbaye de Jumièges,
la seule encore ouverte dans le département, ou abandonner
la vie monastique. Certains, pressés par une Administration
impatiente, quitteront en effet la vie monacale, mais, sur
les vingt-deux moines alors présents, on ne sait pas
exactement combien.
En juin 1791, les révolutionnaires passent à
la pratique : l'abbaye est fermée, les moines sont
dispersés. En mars 1792, les bâtiments sont
vendus. Entre-temps, le visage religieux de Fécamp
a été remodelé. La ville n'a plus que
deux paroisses : la Trinité et Saint-Étienne.
La Révolution a donc transformé l'abbatiale
en église paroissiale. L'offensive révolutionnaire
contre le catholicisme s'accroît : la Trinité
sert au culte de la déesse Raison. La statue de sainte
Suzanne, achetée au début du XVIe siècle
par l'abbé Bohier, est choisie pour symboliser la déesse.
Ultime coup : en mars 1794, sous la Terreur, le conseil municipal
décide de fermer les églises de Fécamp
et de supprimer le culte catholique. L'abbé Le Tellier,
curé constitutionnel, est jeté en prison. L'ancienne
abbatiale sert d'abord de salle de réunion aux révolutionnaires
de la ville, puis de caserne à un bataillon de soldats
de Beauvais qui la saccagent. Les clôtures Renaissance
des chapelles et les statues du jubé en sortent mutilées.
Bien sûr, l'orfèvrerie du culte a disparu et
quatre cloches sur les cinq ont été fondues.
En juin 1795, le culte catholique est rétabli. L'abbé
Le Tellier, jeté en prison un an plus tôt, est
libéré et reprend l'exercice du culte à
la Trinité. Il poursuit sa tâche jusqu'au Concordat
de 1802 qui réorganisera l'Église de France.
Source : «L'abbatiale de la Trinité de
Fécamp» de David Bellamy et Françoise
Pouge, Charles Corlet Éditions
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La représentation de Jérusalem au bas de la croix dans
la chapelle du Calvaire (XIXe siècle) |
LE TRANSEPT SUD ET LA
CHAPELLE DES FONTS BAPTISMAUX
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La chapelle des Fonts baptismaux (à l'arrière-plan)
est éclairée par trois vitraux enrichis de réemplois. |
Architecture.
Plus apparent encore qu'au transept nord, le transept
sud brille d'une magnifique symétrie ternaire
: division en trois travées, division horizontale
en trois étages, chacun d'entre eux ouvert de
trois lancettes en arc brisé. Les trois étages
ne se tiennent pas dans le même plan vertical
: le rez-de-chaussée est prolongé par
la chapelle
des Fonts baptismaux qui abrite les tombeaux des
ducs Richard Ier et Richard II.. Le transept sud contient
quelques très belles uvres d'art de la
Renaissance qui sont données ci-dessous : la
Dormition
(groupe sculpté polychrome de 1495) surmontée
de l'Assomption (ci-dessous), orants appartenant
à l'ancien jubé et vitraux (dont des réemplois
de verrières de l'église Saint-Léger
disparue).
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Au-dessus de la Dormition : l'Assomption entourée de
quatorze attributs bibliques de la Vierge (sur quinze en tout) |
Vue d'ensemble de la Dormition de la Vierge (1495) |
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angoissés), et vêtus comme au XVe siècle,
parfois d'une manière recherchée. Cette
uvre (très parlante pour la mentalité
médiévale) eut beaucoup de succès
et l'on venait la voir de fort loin.
Le premier plan montre la Vierge, comme endormie. Le
deuxième plan présente saint Jean, légèrement
derrière, un apôtre portant la navette,
puis saint Pierre au centre (qui lit une prière)
et saint André à droite (qui souffle dans
l'encensoir). Les sources divergent sur l'identité
des personnages du troisième plan. Certains auteurs
y voient le reste des apôtres (il est vrai que
les personnages sont au nombre d'onze - Juda est absent).
Pour d'autres, ce sont de simples spectateurs, des Fécampois
recueillis ou regardant ailleurs.
À noter que cette sculpture magnifique a été
mutilée à la Révolution. Des personnages
ont été décapités (sans
doute par des soldats du bataillon de Beauvais - voir l'abbatiale sous la Révolution
plus
haut). Il fut restauré par l'abbé
de Valville (celui-là même qui fit détruire
le jubé en 1803). Quatre têtes, qui n'ont
pu être retrouvées, ont été
remplacées, soit par des moulages, soit par des
chefs venant d'autres groupes sculptés. Le personnage
central du troisième plan, qui n'a pas grand-chose
à voir avec les autres, est la tête d'un
Laocoon. Le deuxième sur la droite serait le
poète Posidippe. Entre les deux, le personnage
portant un capuchon pourrait être Robert Chardon,
le donateur.
Source : 1) «L'abbatiale de la Trinité
de Fécamp» de David Bellamy et Françoise
Pouge, Charles Corlet Éditions ; 2) «L'église
de la Trinité de Fécamp» de Jean
Vallery-Radot, éditions Henri Laurens.
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Transept sud : Groupe sculpté droit (ancien élément
du jubé)
devant la dormition de la Vierge |
Vitrail Renaissance
dans le transept sud
Grotesques dans la bordure du vitrail |
Statue de saint Benoît
(XIXe siècle)
Chapelle des Fonts baptismaux |
Statue de saint Méen (1829)
Transept sud
uvre du sculpteur havrais Haumont |
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Transept sud : Vitrail Renaissance d'une Vierge à l'Enfant
(vers 1530) entouré de blasons |
La Dormition de la Vierge (1495)
Au premier plan : saint Jean, saint Pierre et saint André |
Groupe sculpté gauche (ancien élément du jubé)
devant la dormition de la Vierge
Transept sud |
La Vierge et l'Enfant (vers 1530) sur un très beau décor
d'un bleu profond |
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Transept sud : l'Assomption de la Vierge (fin du XVe siècle) |
Le pas
de l'ange n'est qu'une partie d'une construction
gothique datée de 1420. Elle est reliée
à une légende : celle de l'origine du
nom de l'abbaye. Alors que les gens étaient rassemblés
en 938 pour savoir quelle dédicace choisir (on
notait la présence du duc Guillaume Longue-Épée,
de l'archevêque de Rouen, des chanoines, de la
cour et des fidèles), la légende raconte
qu'un vieillard, vêtu de blanc, fendit la foule
et s'en fut droit vers l'autel. Là il déposa
un couteau portant l'inscription : «au nom de
la sainte et indivisible Trinité». Puis
l'ange disparut dans les airs en laissant l'empreinte
de son pied dans la pierre. Son message s'imposait de
lui-même : l'abbatiale sera dédiée
à la Sainte Trinité. Une part de cette
légende est néanmoins l'expression d'une
réalité. Les sources rappellent que, au
Xe siècle, déposer un couteau sur l'autel
servait à concrétiser la donation d'une
terre à une église. Voir l'histoire du
«Pas-de-Dieu» à l'église Sainte-Radegonde
de Poitiers.
Source : «L'abbatiale de la Trinité
de Fécamp» de David Bellamy et Françoise
Pouge, Charles Corlet Éditions
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Vitrail avec un décor floral et un liseré Renaissance
Verrière du transept sud |
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Un évêque et sa mitre
Vitrail médiéval enchâssé dans la
verrière
centrale du transept sud |
Édicule gothique du pas de l'Ange (année 1420)
Transept sud
À gauche, un groupe d'orants, élément de
l'ancien jubé. |
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Chapelle des Fonts baptismaux
Transept sud
Ici reposent les ducs de Normandie
Richard Ier ( 996), petit-fis de Rollon et Richard II
( 1026).
Cette chapelle, autrefois indépendante, fut intégrée
à l'église
romane lors de sa construction, à la fin du XIe siècle. |
Le «pas de l'Ange» au premier plan
Derrière, des personnages dont la plupart sont mutilés. |
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LE DÉAMBULATOIRE
ET LES CHAPELLES RAYONNANTES SUD
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Déambulatoire sud avec la chapelle Saint-Joseph et la chapelle des
Saints-Patrons
Le déambulatoire de l'abbaye resplendit de superbes clôtures
Renaissance. |
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Chapelle Saint-Clair
Porte d'accès à la sacristie |
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Le retable de la chapelle Saint-Martin |
Le retable
de la chapelle Saint-Martin attire l'attention
par ses contrastes. Entouré de fleurs, le bas-relief
montre un saint Martin portant une chasuble, assisté
derrière lui de trois clercs en aube. Ceux-ci
portent la mître, la crosse et l'encensoir. Les
décors du bas-relief sont dorés. Les personnages
sont en blanc ou en gris, tandis que les visages sont
de teinte naturelle.
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Un prélat, peinture anonyme |
Chapelle Saint-Clair : Bas-relief en terre cuite de la vie de
saint Clair |
La terre
cuite ci-dessus (première moitié
du XVIIe siècle) illustre le martyre de saint
Clair. Elle est située au-dessus de la porte
qui ouvre la sacristie. Clair est un Anglais de Rochester
venu évangéliser la Normandie au IXe siècle.
On voit, à gauche, la scène de sa décapitation.
Au centre, le saint porte sa tête avant de s'élever
au Paradis. À droite enfin, saint Cyprien et
un pélerin l'invoquent dans leurs prières.
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Chapelle Saint-Martin : Saint Martin à cheval (XVIe siècle)
Le mendiant qui l'accompagnait a été volé
au XXIe siècle. |
Chapelle Saint-Clair, porte d'accès à la sacristie
Détail du fronton Renaissance |
Les
chapelles du déambulatoire sud
s'intègrent dans un environnement architectural
exceptionnel. À la fin du XIIIe siècle,
l'abbé Thomas de Saint-Benoît fit
supprimer l'étage des tribunes, dégageant
ainsi une magnifique perspective depuis le transept
(voir photo plus bas). Depuis le transept, on
aperçoit la chapelle axiale et ses grandes
verrières, ce qui est très rare
dans une église à chapelles rayonnantes.
Les voûtes du Suite
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LA CHAPELLE NOTRE-DAME
DU BON SECOURS
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La clôture extérieure de la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours
Les vitraux en verre blanc ne possèdent que de fins liserés
Renaissance. |
Le somptueux retable du XVIIe siècle abrite une statue de la
Vierge du XIXe. Sur le fronton, une Assomption en terre cuite polychrome. |
Colonne torse du retable avec pampres et oiseaux
Chapelle Notre-Dame |
Angelots tenant un écusson au-dessus de la porte
Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours |
La claire-voie de la clôture
Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours |
Colonne torse Renaissance et encadrement de la niche
Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours |
Chapelle Saint-Joseph et chapelle des Saints-Patrons
vues depuis le transept. Notez qu'il n'y a plus de tribune. |
Les chapelles
du déambulatoire sud. (Suite)
---»»» déambulatoire
et celles des chapelles sont au même niveau. Leur importante
élévation est très élégamment
soulignée par de fines colonnettes, enrichies de chapiteaux
légers situés juste sous la retombée
des voûtes afin de ne pas briser le bel effet d'élancement.
Les clôtures Renaissance de l'abbatiale apparaissent
en 1517 sous le mécénat de l'abbé Antoine
Bohier (1505-1519) et sont achevées par son successeur,
Adrien Gouffier (1519-1523). Leur style est clairement italien.
Il annonce la Renaissance à Fécamp. À
une époque encore marquée par le gothique flamboyant,
ces clôtures sculptées dans la pierre de Vernon
ont dû en étonner plus d'un. Il est certain que,
parmi les mains expertes qui les ont créées,
il y avait des Français et des Italiens. Certains artistes
avaient sans doute travaillé auparavant au château
de Gaillon dans l'Eure. Les clôtures sont constituées
d'un soubassement, puis d'une rangée de colonnes étroites
ou courent des rinceaux et des ciselages. Au-dessus, un entablement,
lui aussi gorgé de motifs Renaissance. Enfin, une claire-voie
finement ciselée, fermée à son tour par
un étroit entablement. À l'origine, les clôtures
étaient peintes et dorées, mais elles furent
débadigeonnées en 1842.
Que sont devenues les clôtures? Celles qui fermaient
la chapelle axiale et le chur ont été
détruites lors des réaménagements du
XVIIIe siècle. Les chapelles rayonnantes du côté
nord n'ont plus de porte ni de claire-voie au-dessus des colonnes
(voir le détail plus bas). Celles du déambulatoire
sud sont entières (à condition qu'aucun étage
supplémentaire ne les ait jamais surmontées).
Cependant la pierre calcaire de Vernon d'où elles sont
taillées en rend les ornementations très fragiles.
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LA CHAPELLE DES SAINTS-PATRONS
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La chapelle des Saints-Patrons avec les vitraux de Lusson |
La chapelle
des Saints-Patrons s'appelait autrefois la
chapelle Saint-Jean-Baptiste. Comme on le voit sur l'image
ci-dessus (qui montre une partie de la claire-voie détruite),
elle a subi le vandalisme des soldats révolutionnaires.
Les blasons du soubassement ont été martelés.
Son ancienne dédicace est rappelée par
les deux anges du fronton qui tiennent le chef de Jean-Baptiste.
La chapelle a été dédiée
aux Saints-Patrons lors de la pose des vitraux créés
par l'atelier parisien Lusson en 1864.
L'autel est moderne (architecte Barthélemy,
1865). En revanche, la chapelle possède une belle
piscine-crédence
de la fin du XIIIe siècle.
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Deux anges présentent le chef de saint Jean-Baptiste dans
le plat de Salomon
Fronton de la porte de la chapelle des Saint-Patrons |
Sculptures Renaissance de la claire-voie
Chapelle des Saints-Patrons |
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Vitrail 1864 (atelier Lusson) : La Cène
Chapelle des Saints-Patrons |
Les vitraux
de la chapelle, créés par l'atelier
Lusson en 1864, représentent les patrons
des anciennes paroisses de Fécamp. Le vitrail
central représente la Cène et le Calvaire.
Les vitraux de côté rappellent chacun quatre
grandes figures. À gauche, saint Waning qui fonda
l'abbaye au VIIe siècle, saint Nicolas, saint
Léger et saint Benoît. À droite,
les saints Fromond, Valéry, Thomas et Ouen. Rappelons
que ces vitraux sont appelés vitraux-tableaux.
Il n'y a pas de réseaux de plomb. Les artistes
peignent sur du verre blanc, couleur par couleur. La
cuisson fond ensuite la peinture dans la masse du verre.
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Vitrail Lusson, 1864 |
Statue d'un saint évêque |
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Tombeau de l'abbé Thomas de Saint-Benoît (sans tête)
C'est le douzième abbé de Fécamp
Début du XIVe siècle, chapelle des Saints-Patrons
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Saint Thomas et saint Ouen
Vitrail de l'atelier Lusson, 1864 |
Frise Renaissance et chapiteau sur la clôture |
L'autel de l'architecte Barthélemy, 1865
Sur la droite, la belle piscine-crédence de la fin du
XIIIe siècle et ses deux ogives
Chapelle des Saints-Patrons |
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Saint Waninge et saint Nicolas
Vitrail de l'atelier Lusson, 1864 |
Tombeau de l'abbé Robert de Putot, treizième abbé de
Fécamp (1307-1326)
Le soubassement présente des scènes du Nouveau Testament.
Ici : la Présentation au Temple, Hérode donne
l'ordre de massacrer les premiers-nés, le Massacre des Innocents,
la Fuite en Égypte, la Chute des idoles.
Ce tombeau sépare la chapelle des Saints-Patrons et la chapelle
Saint-Joseph. |
La Crucifixion
Vitrail de l'atelier Lusson, 1864 |
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La chapelle
Saint-Joseph présente un vitrail
Renaissance qui mérite attention. Le
très beau remplage a été
offert par l'abbé Antoine Bohier en 1518,
mais la verrière du XVe siècle,
créée avant le remplage, a été
remise en place. On en ignore l'auteur, mais elle
présente deux belles compositions de saint
Jean et de saint
Pierre, données un peu plus bas en
gros plan. Le tympan est garni d'une multitude
d'anges portant les instruments de la Passion
ou des instruments de musique.
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Tombeau de l'abbé Guillaume de Putot, onzième abbé
de Fécamp (1285-1297)
Chapelle Saint-Joseph |
Les anges dans le tympan du vitrail Renaissance |
Vue extérieure de la chapelle Saint-Joseph
Les colonnes de la clôture font place ici
à des balustres,
le soubassement est garni de feuilles de chardon.
La chapelle abrite un retable présenté
comme
le plus monumental de l'abbatiale.
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Chapelle Saint-Joseph Tombeau de l'abbé Robert de
Putot
Le soubassement présente des scènes
du Nouveau Testament. Ici : l'Annonciation,
la Visitation, la Nativité, l'Annonce aux
bergers, l'Adoration des Mages (5 et 6) |
Soubassement du tombeau de l'abbé Robert de Putot
:
Annonciation, Visitation et Nativité |
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La claire-voie de la chapelle Saint-Joseph |
Une colonne torse du retable (XVIIe siècle)
avec la statue de saint Fiacre (1873) |
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Le retable du XVIIe siècle de la chapelle
Saint-Joseph |
Bas-relief de la Sainte Famille, 1869
au centre du retable |
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Vitrail Renaissance de la chapelle Saint-Joseph
avec saint Pierre et saint Jean (en bas) |
Balustre Renaissance de la clôture |
Vitrail de saint Jean (XVe siècle)
Chapelle Saint-Joseph |
Vitrail de saint Pierre (XVe siècle)
Chapelle Saint-Joseph |
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LA CHAPELLE AXIALE DITE
«DE LA VIERGE» |
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Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge
Dans le retable, l'«Assomption» de Jean de
Saint-Igny |
La première
chapelle axiale
remonte au XIIIe siècle, s'insérant
dans les chapelles rayonnantes. En 1489, l'abbé
Jean Balue décide de la faire agrandir.
Pour ce faire, il faut d'abord ériger une
salle basse car le terrain est très en
pente et la nouvelle chapelle forme saillie hors
les murs de l'enceinte du XIe siècle. La
nouvelle chapelle de la Vierge est en style gothique
flamboyant, inondée de lumière
grâce à ses grandes verrières
qui l'encerclent entièrement.
C'est en 1802 que les dorsaux
des stalles prennent place dans la chapelle.
On peut toujours y admirer le superbe travail
que les ébénistes parisiens réalisèrent
en 1750 : panneaux-pilastres somptueusement décorés
de symboles religieux ou musicaux, médaillons
affichant les visages de personnages de l'histoire
sainte ou de figures marquantes de l'abbaye. Les
vitraux de la chapelle
de la Vierge datent de différentes
époques, du XIIIe siècle au XVIe
siècle, toujours des réemplois.
Leur lecture est assez difficile, une partie est
cachée par le retable. Cette page donne
les vitraux Renaissance du côté sud
et un
du côté nord.
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Le retable de l'époque Louis XIII de la chapelle
de la Vierge |
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Chaire à prêcher octogonale de Paul Bertrand (1902)
sur un dessin d'André-Paul Leroux
dans la chapelle de la Vierge |
Colonne avec décoration
de l'époque Louis XIII
Chapelle de la Vierge |
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Vitrail de Saint Maclou,
sainte Marguerite et de la Vierge et l'Enfant ---»»»
Côté sud de la chapelle de la Vierge, XVIe
siècle |
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Partie haute du retable (époque Louis XIII) avec son
ornementation luxuriante (modillons, feuillage, mascarons, angelots,
etc.)
Chapelle de la Vierge |
Vitrail de la Trinité (XVIe siècle) dans la verrière
sud de la chapelle de la Vierge (peut-être dû à
Arnoult de Nimègue) |
Jean Balue, abbé de Fécamp
de 1465 à 1473 et de 1480 à 1482, à
l'origine de l'agrandissement de la chapelle de la Vierge,
inaugure involontairement le régime de la commende,
avant même le Concordat de Bologne en 1516. Balue
est aussi cardinal, évêque d'Évreux,
aumônier de Louis XI et secrétaire d'État.
Ce qui lui donne peu de temps pour s'occuper de l'abbaye.
Il prit une position douteuse dans le conflit franco-bourguignon
et traita avec Charles le Téméraire contre
Louis XI. C'est pourquoi le roi le fit enfermer pendant
onze ans dans le donjon
de Loches dans une cage de fer, un système
particulièrement dur de détention... que
Jean Balue aurait, parait-il, lui-même inventé.
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CINQ MÉDAILLONS DANS LES DORSAUX DES STALLES
(1750) ----------------- |
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Saint Jérôme |
Sainte Cécile |
Saint Luc |
Le duc Richard Ier (ou Richard II) |
Guerrier casqué |
La suite des dorsaux des stalles sur le côté
nord (1750) |
Vue d'ensemble de l'autel dans son environnement de boiseries |
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Panneau-pilastre décoré
dans les dorsaux des stalles
Le pressoir mystique? |
L'ange rouge dans le soufflet du vitrail central
( XIVe siècle) |
L'ang ebleu dans le soufflet du vitrail central
( XIVe siècle) |
Statue en bois de la Vierge à l'Enfant
Chapelle de la Vierge
Époque contemporaine |
«««---Le
panneau à gauche est assez étonnant. Dans
la partie supérieure, on y voit des grappes de
raisins qui alimentent deux cylindres posés sur
une table. Ces cylindres semblent agir comme des pressoirs.
Tandis que, plus bas, un vase pourrait recueillir le
jus de raisin. Est-ce une (très belle) allégorie
du pressoir mystique, le vase recevant le sang
du Christ, symbolisé par le fruit de la vigne?
Voir le pressoir mystique à la cathédrale
de Troyes.
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Le tabernacle du Précieux Sang
uvre du sculpteur génois Girolamo Viscardo
(1507) |
La Résurrection sur le fronton du tabernacle du Précieux
Sang |
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Le tabernacle
du Précieux Sang a été
commandé par l'abbé Bohier en 1507
au sculpteur génois Girolamo Viscardo.
Il est fait en marbre sur le modèle des
tabernacles florentins du XVe siècle. Il
y a plusieurs légendes à l'origine
de la présence du prétendu sang
du Christ dans cette relique. La principale affirme
qu'elle contient le sang qui a coulé de
ses plaies quand Joseph d'Arimathie et Nicodème
ont descendu son corps de la croix. Cette légende,
tirée des écrits apocryphes, nous
apprend que Nicodème, à la fin de
sa vie, donna le dépôt de ce sang
à son neveu Isaac. Quand les Romains envahissent
la Judée, Isaac s'enfuit à Sidon.
La relique, mise à l'abri dans deux tubes
de plomb, est enfouie dans le tronc d'un figuier.
Peu après, Isaac livre le tronc à
la mer, Dieu lui ayant dit de ne pas s'inquiéter
car le tronc touchera terre à l'extrémité
de la Gaule. Une fois sur le rivage de Fécamp,
il est découvert par un Gaulois, nommé
Bozon venu évangéliser le pays de
Caux. C'est le point de départ d'une légende
qui, depuis le XIIe siècle, a fait affluer
de très nombreux pèlerins à
l'abbatiale. ---»»»
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La porte du tabernacle
uvre du sculpteur Fulconis en 1873. |
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Un apôtre non identifié à gauche et
saint Jean à droite
Extrait du vitrail des Apôtres (milieu du XIIIe
siècle), côté nord |
---»»»
Les fruits du figuier assurent la prospérité
de la famille, mais personne n'arrive à
l'ôter de l'endroit où il se trouve.
Plus tard, un étranger le fait, traîne
l'arbre sur une charrette, mais l'attelage se
brise. C'est à cet endroit que fut érigée
l'abbaye...
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Le Trinité et des blasons dans la partie basse
Remplage haut du vitrail central (XIVe siècle)
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LES CHAPELLES RAYONNANTES
DU DÉAMBULATOIRE NORD |
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C'est dans le déambulatoire
nord que se trouvent les seuls vestiges de
l'église romane de Guillaume de Ros consacrée
en 1099. Après l'incendie de 1168 ne subsistaient
plus que la chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul
et, tout à côté, la chapelle
Saint-Nicolas. On peut y ajouter une arcade avec
ses piliers et une tribune dans le chur. Ces vestiges
sont néanmoins suffisants pour que les amateurs
d'art roman et les architectes d'art puissent se représenter
l'élévation du XIe siècle dans
les chapelles rayonnantes. Mieux encore, ils peuvent
reconstituer le chur ancien : l'église
de Guillaume de Ros était pourvue d'un large
déambulatoire qui donnait accès à
des chapelles rayonnantes alternativement rondes et
carrées. Les sources nous indiquent que, à
l'abbaye de
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Jumièges, autre grande
abbaye de Normandie, le déambulatoire n'avait
pas de chapelles rayonnantes et qu'il servait de simple
galerie de circulation.
C'est aussi dans les chapelles nord de l'abbatiale de
la Trinité que les déprédations
de la Révolution ont été les plus
nombreuses. Les chapelles n'ont plus de claire-voie,
les portes n'ont plus de frontons. Certains d'entre
eux, qui ont néanmoins subsisté, sont
exposés sous les fenêtres du bas-côté
sud. Voir plus haut.
Source : «L'abbatiale de la Trinité
de Fécamp» de David Bellamy et Françoise
Pouge, Charles Corlet Éditions
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LA CHAPELLE SAINT-PIERRE-ET-SAINT-PAUL |
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Vue de la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul |
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La clôture avec le bas-relief Renaissance du soubassement intérieur |
La porte dessert la salle basse sous la chapelle de la
Vierge |
À une époque où l'on voyait le diable
partout, ce culot roman représentant une
espèce de vampire malfaisant avait vraiment de
quoi terrifier les esprits ! |
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Bas-relief Renaissance de la clôture extérieure |
Bas-relief Renaissance de la clôture extérieure |
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LA CHAPELLE SAINTE-NICOLAS
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Colonne sculptée avec pampres et oiseaux |
La Flagellation, tableau anonyme |
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Tombeau de Richard d'Argences
septième abbé de Fécamp (1220-1223)
La sculpture funéraire, du XIIIe siècle, est d'une
très belle facture artistique.
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Chapiteau sculpté Renaissance
avec un oiseau fabuleux |
Bas-relief Renaissance sur le soubassement intérieur |
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La chapelle Saint-Pierre
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Le retable néo-classique de la fin du XVIIIe siècle |
Au niveau des sculptures
Renaissance, la chapelle
Saint-Pierre est l'une des plus riches
de l'abbatiale. L'encadrement de la porte, embelli
de deux angelots musiciens, est somptueux. La
frise de l'entablement (ci-dessous) resplendit
d'un bas-relief de rinceaux et d'animaux. En revanche,
le retable de la fin du XVIIIe siècle est
plus chiche. La peinture de saint Pierre, que
l'on voit au-dessus de l'autel (photo ci-dessus),
est l'uvre d'un membre de la fabrique, Jules
Courseaux, au XIXe siècle.
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Angelot musicien jouant de la flûte
au-dessus de chapiteaux à feuilles et à têtes
d'animaux fabuleux
Encadrement de la porte de la chapelle Saint-Pierre |
Frise Renaissance et chapiteaux de la chapelle Saint-Pierre |
Chapiteau Renaissance
de la clôture de la chapelle Saint-Pierre |
L'abbatiale
au XIXe siècle. Entre le Concordat
de 1801 et la loi de Séparation de l'Église
et de l'État de 1905, l'église paroissiale
de la Trinité est gérée,
de par la loi, par un conseil de Fabrique.
Les sept membres en sont le maire de Fécamp,
le curé de la paroisse, trois personnes
choisies par l'archevêque de Rouen et deux
autres désignées par le préfet
du département de la Seine-Inférieure.
L'abbatiale est vaste. Les dépenses de
restauration et d'entretien sont importantes.
Les revenus viennent de la location des bancs,
de rentes, de legs, des quêtes, des produits
des troncs, des souscriptions et donations. En
1840, l'édifice est classé monument
historique, on peut donc faire appel à
l'État pour les gros travaux. Néanmoins,
c'est la générosité des paroissiens
qui permet l'essentiel de l'embellissement. Ainsi,
en 1883, le président du conseil de Fabrique
offrit rien moins que la chaire et le banc d'uvre,
une grille, la verrière occidentale, l'orgue
néo-gothique du chur, un confessionnal
et des ornements.
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LA CHAPELLE
DU SACRÉ-CUR
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Le déambulatoire nord avec les chapelles Sainte-Madeleine,
du Sacré-Cur et de Saint-Pierre |
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Frise Renaissance dans l'encadrement de la porte
Chapelle Saint-Pierre |
Angelot musicien jouant de la viole
Encadrement de la porte de la chapelle Saint-Pierre |
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L'autel du sculpteur rouennais Bonnet, 1879
Chapelle du Sacré-Cur |
Guillaume
de Volpiano naît vers 962. Il
est fils de comte et devient moine. Maïeul,
l'abbé de Cluny, fait appel à lui
pour aider à la diffusion de la réforme
clunisienne. En 990, il devient abbé de
Saint-Bénigne à Dijon, puis d'une
cinquantaine d'autres monastères. Il accepte
la charge d'abbé de Fécamp en 1001
parce qu'on lui a donné la garantie que
l'abbaye serait indépendante de tout pouvoir
laïc. C'est là un des points-clés
de la gestion clunisienne : la réforme
est impossible si les Grands gèrent les
affaires des abbayes. De fait, les ducs de Normandie
jugent son action et lui octroient le privilège
de l'Exemption en 1006, garantie de l'indépendance.
Sous son abbatiat, Fécamp va briller d'une
nouvelle dimension culturelle. Le chant grégorien
est restauré. De nombreux moines, formés
à la règle de Saint-Benoît,
s'en iront gérer les abbayes de Normandie
(Rouen, Jumièges, le Mont Saint-Michel,
Bernay, Évreux) ou deviendront évêques.
Guillaume de Volpiano a passé peu de temps
à Fécamp, mais il y meurt le 1er
janvier 1031. L'Église catholique l'a proclamé
«Bienheureux».
En 1879, on transféra dans son mausolée
les restes du dernier abbé de Fécamp
mort en 1848.
Source : «L'abbatiale de la Trinité
de Fécamp» de D. Bellamy et F. Pouge,
Charles Corlet Éditions
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Les colonnes spiralées de la clôture Renaissance
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Haut-relief de l'autel
Sainte Maguerite-Marie Alacoque en extase |
Mausolée de Guillaume de Volpiano
édifié en 1680
Chapelle du Sacré-Cur
La statue du haut est moderne.
Arrivés en 1649, les mauristes ont tenu à
honorer
Guillaume de Volpiano de ce luxueux mausolée
pour bien montrer que leur action s'inscrivait
dans sa ligne réformatrice. |
Bas-relief Renaissance sur le soubassement |
Soubassement de l'autel : la translation des reliques
de Marguerite-Marie (XIXe) |
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LA CHAPELLE SAINTE-MADELEINE
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Chapelle Sainte-Madeleine |
Le retable de la fin du XVe siècle |
La piscine-crédence du XVe siècle
Elle est ornée d'un bel arc surmonté d'un gâble
à crochets
«««--- Vieillard barbu sur un cul-de-lampe
près du retable |
La clôture de
la chapelle Sainte-Madeleine
est la plus ancienne de tout le déambulatoire.
C'est par elle que commença l'embellissement
des chapelles rayonnantes voulu par l'abbé
Antoine Bohier au début du XVIe siècle.
L'embellissement Renaissance des chapelles sud
fut pris en charge par son successeur. On y trouve
quelques décors gothiques notamment près
du Suite
plus bas ---»»»
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Décoration Renaissance près de la porte |
Somptueuses sculptures Renaissance sur les colonnes de la chapelle
Sainte-Madeleine |
Sculpture animale et chapiteaux |
---»»»
retable de la fin du XVe siècle. Sous ce retable,
un autel néo-gothique a été installé
(partiellement caché par un drap). La statue
polychrome de sainte Madeleine est, elle aussi, du XVe
siècle. On trouve également une belle
sculpture du XVe siècle dans un cul-de-lampe
près du retable : c'est un vieillard barbu qui
porte un phylactère (photo donnée plus
haut).
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CONFESSIONNAL, PIÉTA
ET ORGUE DE TRIBUNE
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Confessionnal du XIXe siècle
Chapelle Saint-Joseph |
Sculpture en bois sur le fronton du confessionnal
Saint Pierre accueille le pénitent
À DROITE ---»»»
Peinture murale du XIXe siècle dans le déambulatoire nord avec la Piéta
Saint-Louis ---»»»--»» |
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Saint Fromond et saint Valéry, vitrail XIXe siècle
Chapelle des Saints-Patrons |
Piéta dans le bas-côté nord
(Cette sculpture vient peut-être du jubé.) |
Grand vitrail de la façade occidentale : La Trinité
uvre du maître verrier rouennais Boulanger (1883) |
Le balcon droit de l'orgue de tribune
Le buffet de chêne de style Louis XV qui vient du monastère
des Bénédictines
de Montivilliers a été adapté à
la façade de l'abbatiale. |
Le chur, les stalles et l'orgue de tribune. |
L'orgue de tribune de Cavaillé-Coll. |
Les sources nous apprennent
qu'un orgue existait
déjà à Fécamp au XIe siècle.
Cet instrument, évidemment peu pratique et qui
nécessitait la force de plusieurs hommes, ne
passa pas le cap de la Révolution. En 1803, on
installa dans l'abbatiale l'orgue et le buffet du monastère
des Bénédictines de Montivilliers qui
dataient eux-mêmes de 1746. Le buffet fut adapté
à la façade. L'instrument fut entièrement
refait par Cavaillé-Coll, puis inauguré
en 1883. Charles Gounod, qui composa à
Fécamp son Ave Maria, joua sur cet orgue.
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Documentation :«L'abbatiale de
la Trinité de Fécamp» de David Bellamy et
Françoise Pouge, Charles Corlet Éditions
+ «L'église de la Trinité de Fécamp»
de Jean Vallery-Radot, éditions Henri Laurens. |
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