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          |  | La collégiale Saint-Martin est 
              la plus ancienne église d'Angers. 
              À partir du Ve siècle, trois édifices paléochrétiens 
              vont se succéder et assurer un rôle funéraire, 
              confirmé aujourd'hui par la découverte de nombreux 
              sarcophages. Dans le courant du Xe siècle, une grande église 
              carolingienne est construite, dont il nous reste des éléments 
              importants : la tour-clocher et les grands arcs massifs de la croisée 
              du transept avec leur alternance de tuffeau et de brique (photo 
              ci-dessous). Mais l'édifice se détériore. Au 
              XIe siècle, le comte Foulques Nerra (987-1040) le remanie 
              et y installe un service divin assuré par treize chanoines. 
              Au XIIe, la mode du gothique s'installe : le chur s'allonge, 
              une voûte est posée. Le «bon roi René» 
              (1409-1480) assurera la dernière campagne de restauration-d'embellissement 
              avant l'époque moderne. À la Révolution, 
              les chanoines sont chassés, la collégiale est fermée. 
              Elle devient bibliothèque, magasin de bois de chauffage, 
              puis siège de l'Administration des tabacs. Sans entretien, 
              la dégradation arrive très vite : la toiture de la 
              nef s'effondre en 1828, l'étage supérieur du clocher 
              est abattu en 1829 ; porche et façade ouest sont détruits 
              peu après.Cependant la collégiale attire les passionnés d'histoire 
              médiévale. Au XIXe siècle, Prosper 
              Mérimée essaie de s'entremettre. Sans grand succès. 
              Elle est enfin classée Monument Historique en 1928. Une longue 
              et savante restauration (1988- 2006) propose aujourd'hui au public 
              un superbe espace culturel riche de quarante statues angevines.
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          |  Vue d'ensemble de la collégiale.
 Les grands arcs massifs bicolores de la croisée du transept 
            sont du Xe siècle, le chur est du XIe siècle.
 Les arcades, au centre et à gauche de la photo, sont issues 
            de la reconstruction de 1a fin du XXe.
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          |  La façade ouest a été reconstruite à l'identique 
            au XXe siècle.
 L'entrée actuelle de la collégiale est cachée par le 
            panneau publicitaire.
 |  Transept de la collégiale.
 Trois des plus belles statues de la collection : Saint Paul, Vierge 
            dite de Nozé et Sainte Julie.
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                | Les sculptures 
                    de la Collégiale Saint-Martin. L'histoire 
                    commence avec Monseigneur Henri Pasquier (1844-1927), directeur 
                    de l'École des Hautes Études Saint-Aubin 
                    à Angers. Pendant toute sa vie, ce prélat va 
                    rassembler dans sa maison, située dans l'enceinte de 
                    l'École, de nombreuses uvres d'art (tableaux, 
                    manuscrits, livres et sculptures) souvent données par 
                    des amis ou des bienfaiteurs. Sa statuaire, bien sûr 
                    religieuse, est presque entièrement du XVIIe siècle. 
                    À sa mort, sa collection reste en place. Une partie 
                    est présentée dans les pièces d'honneur 
                    de sa maison, le reste est remisé dans un réduit.Il y a quelques années, les choses changèrent 
                    enfin. Pour les restaurer et les exposer au public, l'association 
                    de l'École des Hautes Études Saint-Aubin, propriétaire 
                    des uvres, a conclu une convention avec le Conseil général 
                    de Maine-et-Loire. L'État a reconnu la qualité 
                    exceptionnelle de ces sculptures qui furent classées 
                    au titre des Monuments historiques en février 2000.
 Malgré une légère disparité, ces 
                    sculptures s'unissent par des matériaux communs : pierre 
                    calcaire, terre cuite et bois. La plupart étaient des 
                    éléments de retables, eux-mêmes construits 
                    dans le cadre de la Contre-Réforme, d'où les 
                    amples drapés, les visages expressifs et les poses 
                    pleines de vie qui les caractérisent et les embellissent. 
                    La qualité ici n'est pas un vain mot : les sculptures 
                    ont été créées par les meilleurs 
                    artistes d'Anjou et du Maine. On y retrouve Pierre Biardeau, 
                    Charles Hoyau, Gervais Ier et Gervais II Delabarre.
 Catholiques et Protestants s'opposent au Concile de Trente 
                    (réuni trois fois entre 1545 et 1563). La Réforme 
                    refuse le culte des saints et de la Vierge. Pour marquer
 |  sa différence, la Contre-réforme 
                    des catholiques va les accentuer. Les saints et les saintes 
                    sont présentés comme des intercesseurs auprès 
                    de Dieu. La Vierge, quant à elle, va bénéficier 
                    d'une dévotion particulière. Retables, autels 
                    et statues se multiplient ; les uvres d'art abondent 
                    par milliers, parfois des chefs-d'uvre.On en donnera ici deux exemples : 1) «La 
                    Vierge s'apprêtant à allaiter l'Enfant» 
                    est une terre cuite achetée en 1900 par Mgr Pasquier 
                    à un marchant angevin. Si l'auteur est anonyme, la 
                    technique est éprouvée : grande maîtrise 
                    des formes et dessin parfait. Les spécialistes détectent, 
                    dans la légère accentuation des lignes, «les 
                    dernières influences du courant maniéristes 
                    dans la seconde moitié du XVIe siècle» 
                    (cf source). 2) «La Vierge dite de Nozé» 
                    (voir photos juste au-dessous) que certains regardent comme 
                    un chef-d'uvre. Créée pour le couvent 
                    de la Visitation à Angers, la Révolution faillit 
                    lui jouer un mauvais tour. Extirpée de la chapelle 
                    de son couvent, les révolutionnaires, en 1793, la prirent 
                    pour la déesse Raison. Bonnet phygien sur la tête, 
                    elle fut promenée à travers les rues de la ville. 
                    Revenus de leur erreur, ils voulurent la briser, mais elle 
                    fut finalement sauvée et trouva refuge à Nozé, 
                    près d'Écouflant, dans la maison du boucher 
                    de la communauté. C'est là que Mgr Pasquier 
                    la découvrit et l'acheta.
 
 Source : L'église collégiale 
                    Saint-Martin, article : Le 
                    cortège du maniérisme, les quarante sculptures 
                    de la collection de l'École des Hautes Études 
                    Saint-Aubin par Anna Leicher, conservateur délégué 
                    des Antiquités et Objets d'art.
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                |  La maquette de la collégiale
 telle qu'elle se présente depuis 2006.
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                |  Une partie de la nef et le chur.
 La toiture de la nef date de la restauration (1988-2006).
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                |  Les restaurateurs ont eu la bonne idée de laisser quelques 
                  mètres du sol de la nef à l'état
 où il se trouvait lors des fouilles. Le carrelage ocre 
                  du sol de la collégiale est moderne :
 il est posé sur la dalle de béton qui a recouvert 
                  le niveau inférieur de l'édifice.
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                |  Vierge à l'Enfant dite de Nozé.
 Pierre Biardeau, terre cuite polychrome, vers 1660.
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                |  Saint Paul attribué à Pierre Biardeau.
 Terre cuite polychrome, milieu du XVIIe siècle.
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                |  Sainte Julie attribuée à Pierre Biardeau.
 Terre cuite polychrome, milieu du XVIIe siècle.
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                |  Vierge à l'Enfant dite de Nozé.
 Pierre Biardeau, terre cuite polychrome,
 vers 1660.
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                |  Saint Paul attribué à Pierre Biardeau.
 Terre cuite polychrome, milieu du XVIIe siècle.
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                |  Sainte Julie attribuée à Pierre Biardeau.
 Terre cuite polychrome.
 Milieu du XVIIe siècle.
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                | La Collégiale 
                    Saint-Martin à la Révolution. En 
                    juillet 1789, le chapitre canonial de Saint-Martin comprend 
                    un doyen, un chantre et neuf chanoines. Six d'entre eux ont 
                    rédigé un cahier de doléances cinq mois 
                    plus tôt. À ces dignitaires s'ajoutent les membres 
                    du «bas-chur», qui sont au service du chapitre. 
                    En novembre 1790, le directoire du district d'Angers annonça 
                    aux chanoines de la Collégiale que le chapitre était 
                    supprimé. Les religieux sont chassés. Un seul 
                    prêta serment à la constitution civile du clergé, 
                    deux seront guillotinés, un autre mourra en prison. 
                    Les autres émigreront ou seront déportés 
                    en Espagne. Certains membres du bas-chur arriveront 
                    à survivre avec une petite pension.En janvier 1791, à la suite d'un décret de l'Assemblée 
                    constituante limitant à huit le nombre de paroisses 
                    d'Angers. Exit celle de Saint-Martin qui sera répartie 
                    entre les paroisses voisines. Laissé à l'abandon, 
                    le bâtiment se voit peu après transformé 
                    en bibliothèque publique et doit même héberger 
                    quelque temps un régiment de cavalerie. Bien sûr, 
                    l'endroit n'est pas fait pour entreposer autant de livres 
                    (qui sont surtout issus de communautés religieuses). 
                    L'humidité fait son uvre. Un pan d'étagères 
                    s'écroule. Les ouvrages giseront par terre jusqu'au
 |  transfert de la bibliothèque 
                    à l'évêché en 1798.La Collégiale est achetée en juillet 1796 par 
                    deux particuliers. Ils ne prendront possession des lieux que 
                    deux ans plus tard lorsqu'elle sera vidée de ses livres. 
                    La chapelle Notre-Dame des Anges sera alors transformée 
                    en buanderie, l'abside servira même d'écurie 
                    après la destruction des consoles gothiques pour ne 
                    pas blesser les chevaux. Le reste du bâtiment devient 
                    magasin de bois de chauffage. Le propriétaire remblaie 
                    les lieux et bouche presque toutes les fenêtres... afin 
                    de payer moins d'impôts! L'humidité redouble 
                    au point que l'édifice sera utilisé par l'administration 
                    des tabacs pendant quarante ans. Évidemment la détérioration 
                    s'accentue. En mars 1828, la toiture de la nef s'effondre 
                    ; elle restera à l'état de cour jusqu'à 
                    la fin du XXe siècle. L'étage supérieur 
                    du clocher est abattu l'année suivante. En 1847-1848, 
                    ce sont les restes du cloître qui disparaissent. Peu 
                    après, la partie centrale de la façade ouest 
                    est démolie.
 Source : L'église collégiale 
                    Saint-Martin, brochure éditée 
                    par le magazine 303. Article de Daniel Prigent et Jean-Yves 
                    Hunot, archéologues départementaux du Maine-et-Loire.
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          |  Bas-côté nord de la collégiale.
 Il donne sur l'absidiole nord : la chapelle Notre-Dame des Anges.
 |  Vierge à l'Enfant, école angevine, XVIIe siècle (à gauche)
 et Vierge à l'Enfant de Charles Hoyau, vers 1640 (à droite).
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          |  Vierge à l'Enfant.
 École angevine, terre polychrome, XVIIe siècle.
 |  Vierge à l'Enfant attribuée à l'atelier de Charles Hoyau.
 Terre cuite polychrome, vers 1640.
 |  Vierge à l'Enfant attribuée à Pierre Biardeau
 Terre cuite polychrome, milieu du XVIIe siècle.
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                |  Vierge à l'Enfant attribuée à l'atelier de Charles Hoyau.
 Terre cuite polychrome, vers 1640.
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                |  Élévations dans la nef.
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                |  Sculpture gothique dans la chapelle Notre-Dame des Anges.
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                | 
                     
                      | «««--- 
                        À GAUCHE Chapelle Notre-Dame des Anges (absidiole nord)
 avec deux sarcophages de la période carolingienne.
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          | 
               
                |  Sculpture gothique
 Chapelle Notre-Dame des Anges.
 |  Sculpture gothique
 Chapelle Notre-Dame des Anges.
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                |  «Déploration du Christ» par F. Escudero,
 Terre cuite, 1917.
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                |  Anne et la Vierge
 Pierre polychrome, milieu du XVIIe siècle.
 |  Saint Évêque
 Pierre polychrome, XVIIIe siècle.
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          |  Élévations droites dans la nef.
 Les arcades du premier plan (en couleur claire) datent de l'époque 
            de Foulques Nerra (XIe siècle)
 Les deux dernières sur la droite ont été reconstruites 
            lors de la dernière restauration.
 |  Saint Jean-Baptiste
 Terre cuite, trace de polychromie, école de Hoyau.
 Fin XVIe-début XVIIe siècle.
 |  Saint Sébastien, attribué à Sébastien Leysner
 Terre cuite.
 Fin du XVIIIe siècle.
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                |  Le monde 
                    des défunts. Les fouilles de Saint-Martin 
                    ont livré de nombreuses sépultures mérovingiennes. 
                    D'abord, ce sont des sarcophages en calcaire coquiller ou 
                    en tuffeau, contenant quelques rares objets, parfois du mobilier 
                    ; puis des sarcophages d'origine poitevine, avec quelquefois 
                    l'épitaphe du défunt sur la dalle. On y a trouvé 
                    beaucoup de squelettes d'enfants. Et aussi beaucoup de traces 
                    de pathologies osseuses. Les entailles observées sur 
                    les crânes, dues à des coups portés à 
                    l'arme blanche, attestent, sans doute aucun, d'une mort violente.Source : La Collégiale Saint-Martin 
                    d'Angers, Éditions 
                    Ouest-France.
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                |  L'abside de la période gothique.
 Les trois statues-nervures sont des copies (il y en a cinq en 
                  tout). Les originaux ont été vendus au musée
 de l'Université de Yale au début du XXe siècle. 
                  Les statues ont été décapitées à 
                  la Révolution.
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                |  Vierge de pitié, pierre polychrome.
 Fin du XVe-début du XVIe siècle.
 |  Vierge de pitié, pierre polychrome.
 Fin du XVe-début du XVIe siècle
 (détail de l'image de gauche).
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                |  Le sacraire gothique dans le chur a réussi à 
                  parvenir
 jusqu'à nous sans trop de dommages...
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                |  Carreaux de pavement en terre cuite, fin du XIIIe siècle dans 
                  une vitrine.
 Ils sont remplacés aujourd'hui par un dallage ocre sur 
                  la dalle de béton.
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                |  Panneau «Adoration des bergers».
 École angevine ou mancelle, terre cuite polychrome, vers 1700.
 |  Chapiteaux gothiques dans le chœur.
 Le chur a connu deux campagnes d'agrandissement à 
                  la période gothique.
 Ceux de droite sont de la première période, ceux 
                  de gauche, de la seconde.
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                | Prosper 
                    Mérimée et la collégiale Saint-Martin. 
                    Prosper Mérimée passe à Angers 
                    en 1835. Il trouve un monument dégradé, avec 
                    une nef encombrée de fagots de bois. Néanmoins, 
                    il en perçoit les richesses architecturales. Ses démarches 
                    auprès de la municipalité et de l'évêque 
                    pour rendre l'église à sa destination d'origine 
                    n'aboutissent pas. Mérimée revient en mai 1847 
                    en tant qu'inspecteur général des Monuments 
                    historiques. Dans une lettre adressée à son 
                    ami Ludovic Vitet, président de la commission des Monuments 
                    historiques, il écrit :«L'église Saint-Martin d'Angers vous est bien 
                    connue. Elle n'est pas beaucoup plus ruinée que vous 
                    ne l'avez vue autrefois il y a 7 ou 8 ans. Seulement les fagots 
                    du marchand de bois ont emporté le mortier des piédroits 
                    de la porte en sorte qu'ils sont aujourd'hui horriblement 
                    dentelés. Dans le chur, une nervure est tombée 
                    et l'arc doubleau a besoin d'être repris. La coupole 
                    a perdu également une de ses nervures. Les transepts 
                    et le collatéral sud, le seul existant, sont couverts 
                    par une voûte en bois, peinte, fort curieuse, mais en 
                    pitoyable état. À tout prendre, ce qui reste 
                    a l'air assez solide et a bonne envie de vivre.
 Nous sommes d'abord allés à la Mairie où 
                    nous n'avons trouvé que deux adjoints, l'un médecin, 
                    l'autre épicier, tous deux peu antiquaires, qui nous 
                    ont donné lecture d'une délibération 
                    récente du conseil municipal. Le sens est que le besoin 
                    d'une église nouvelle ne se faisant pas sentir à 
                    Angers, qu'aucune demande n'ayant été formée 
                    par l'autorité ecclésiastique, il n'y a pas 
                    lieu de s'imposer une charge extraordinaire pour l'acquisition 
                    de St-Martin. Nous avons fait de l'éloquence sur le 
                    respect dû aux vieux monuments et nous nous sommes retirés 
                    assez mal satisfaits les uns des autres.
 Le lendemain, nous avons vu le maire, M. Giraud. Il nous a 
                    parlé des charges de la ville, des sacrifices qu'elle 
                    doit encore s'imposer pour des besoins de première 
                    nécessité, son pavage, une bonne troupe théâtrale, 
                    etc. Enfin, avec quelque peine, il en est venu à nous 
                    dire que si le gouvernement achetait St-Martin, la ville
 | consentirait peut-être un 
                    jour à l'accepter.»Le même jour, l'évêque d'Angers, 
                    Mgr Angebault, se montrera retors à la proposition 
                    de la commission de rouvrir la collégiale au culte. 
                    Utiliser Saint-Martin, certes, mais pour le catéchisme, 
                    certainement pas pour en faire «une paroisse ou une 
                    succursale», solution qui se traduirait par la baisse 
                    des revenus de la cathédrale Saint-Maurice! En revanche, 
                    le prélat suggère d'en faire «un édifice 
                    diocésain, pouvant en cette qualité obtenir 
                    des secours du Ministère des Cultes.»
 Alors que le marchand de bois propriétaire de la collégiale 
                    a déjà parlé gros sous et démolition, 
                    Prosper Mérimée va quitter Angers 
                    sur cette proposition de l'évêque pour laquelle 
                    celui-ci promet d'écrire au Ministère des Cultes. 
                    Plus loin dans sa lettre, l'inspecteur général 
                    écrit des mots assez piquants :
 «Ce qu'il y a de déplorable, c'est que l'on est 
                    en train de bâtir près de St-Martin une église 
                    nouvelle, assez mal située et encore plus mal construite. 
                    Si nous eussions été prévenus à 
                    temps, nous aurions pu obtenir que l'on achetât la ruine 
                    carolingienne au lieu de faire quelque saloperie moderne.» 
                    La «saloperie 
                    moderne» n'est autre que l'actuelle église 
                    néo-gothique Saint-Joseph, 
                    commencée en 1846 à trois cents mètres 
                    de la collégiale !
 En juillet 1847, Mérimée écrira une nouvelle 
                    lettre à Ludovic Vitet au sujet de la collégiale 
                    : «Mgr d'Angers m'écrit aujourd'hui qu'il préfère 
                    la destruction de St-Martin à son érection en 
                    paroisse. Ce sont ses propres termes. Je vous montrerai sa 
                    lettre jeudi à l'Académie.»
 Le projet de revoir Saint-Martin réaffectée 
                    au culte catholique n'aboutira jamais. Au XXe siècle, 
                    le chur - alors clôturé - sera transformé 
                    en chapelle. La restauration commencée en 1988 a finalement 
                    trouvé une solution satisfaisante.
 Source : La Naissance des Monuments 
                    historiques, la correspondance de Prosper Mérimée 
                    avec Ludovic Vitet (1840-1848), 
                    édité par le Ministère de l'Éducation 
                    nationale, comité des travaux historiques et scientifiques.
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                |  Saint Venant attribué à Christophe et Jacques Saint-Simon
 Pierre polychrome, vers 1700.
 |  La belle voûte lambrissée du roi René au-dessus d'un bras du 
                  transept (XVe siècle).
 Le bois est décoré de blasons et de fleurs de 
                  lys.
 Mérimée la trouva couverte de peinture lors de 
                  ses visites en 1835 et 1847. Sa restauration, dans les années 
                  1990, fut difficile.
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          |  Vierge s'apprêtant à allaiter l'Enfant.
 École mancelle, terre cuite, seconde moitié du XVIe siècle.
 |  Vierge à l'Enfant, pierre polychrome, vers 1360.
 Découverte dans les fouilles de la collégiale St-Martin en 1931.
 |  Sainte Marguerite
 Pierre, XVIe siècle
 Découverte dans un cimetière voisin de la collégiale Saint-Martin.
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          |  Statues et vieilles pierres dans la nef.
 On reconnaît les statues de saint Jean-Baptiste (à droite) 
            et saint Sébastien (au centre).
 À gauche, statue d'un saint prêtre, école angevine 
            ou mancelle, XVIIe siècle.
 |  Tête de Christ signée de «Macé»
 Il doit s'agir de l'Angevin Édouard-Louis Macé.
 Terre cuite, fin du XIXe, début du XXe siècle.
 |  Tête de saint Jean
 attribuée à Gervais 1er Delabarre.
 Terre cuite polychrome, 1ère moitié du XVIIe siècle
 (Sans doute un élément de retable).
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          |  Tête de Christ
 attribuée à Gervais 1er Delabarre
 Terre cuite polychrome.
 Première moitié du XVIIe siècle
 (Sans doute un élément de retable).
 |  Tête de saint Jacques
 attribuée à Gervais 1er Delabarre.
 Terre cuite polychrome
 Première moitié du XVIIe siècle
 (Sans doute un élément de retable).
 |  Statues et arcades de Foulques Nerra (XIe siècle) sur le côté 
            droit.
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          |  Tête de Christ signée de «Macé».
 Il doit s'agir de l'Angevin Édouard-Louis Macé
 Terre cuite, fin du XIXe, début du XXe siècle.
 |  Christ en croix
 Bois polychrome, XVIIe siècle.
 |  Christ en croix
 Bois polychrome, XVIe siècle.
 |   
          |  La nef et sa voûte restaurée vues depuis le chur.
 La crypte dévoile les vestiges des premiers édifices 
            religieux (il y a près
 de 2000 ans) dont on voit les bases des maçonneries ---»»»
 |  Vue de la crypte où sont encore entreposées quelques 
            tombes mérovingiennes.
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          |  Vue de la crypte..
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          | Documentation : «La Collégiale 
            Saint-Martin d'Angers», Éditions Ouest-France + «L'église 
            collégiale Saint-Martin», brochure éditée 
            par le magazine 303
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