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Page créée en sept. 2015
Crèche-lanterne suspendue dans la nef

Le Musée Le Secq des Tournelles, à Rouen, est installé dans l'ancienne église Saint-Laurent, à deux pas de l'église Saint-Godard. Ce musée, tout entier dédié aux arts de la ferronnerie, doit son existence à une collection assez exceptionnelle amassée par Jean-Louis-Henri Le Secq Destournelles (1818-1882) dans un modeste appartement parisien du quai de Béthune. À sa mort, avec près de six mille pièces, elle est léguée à son fils Henry (1854-1925) qui d'ailleurs transformera son nom selon l'orthographe actuelle. Survient la grande Exposition Universelle de 1900, qui s'enrichit de La Centenale. Cette dernière consiste à rappeler l'histoire du développement de l'industrie de 1800 à 1900. Chaque branche se doit d'exposer des objets relatifs à ce cheminement technique. Le bouche à oreille conduit les responsables des pavillons quai de Béthune, où chacun dépouille à qui mieux mieux un Henry Le Secq des Tournelles, très complaisant. Si l'on en croit l'historien Henri d'Allemagne dans son article de 1926 sur le musée, lors du Congrès archéologique de France, quand l'exposition ouvrit ses portes, l'appartement du collectionneur était vidé ! Les objets furent ensuite entreposés au musée parisien des Arts décoratifs.
1911 est l'année du millénaire du traité de Saint-Clair-sur-Epte et de la création du duché de Normandie. À cette occasion, la ville de Rouen inaugura, dans l'ancienne église Saint-Laurent, une exposition intitulée Un millénaire d'art normand. Celle-ci se transforma ensuite en un musée permanent de l'Art normand. On y trouvait des meubles, des peintures, des sculptures sur pierre et, déjà, de nombreux objets tirés de la collection d'Henry Le Secq des Tournelles.
En 1920, celui-ci légua à la ville de Rouen l'ensemble de sa collection des arts de la ferronnerie, à la condition de la réunir dans un local approprié. La municipalité, ravie de l'aubaine, choisit aussitôt l'ancienne église Saint-Laurent. On débarrassa l'édifice des objets du musée d'Art normand qui n'appartenaient pas à la collection du donateur et le nouveau musée fut inauguré au mois de juin 1921. Il s'est bien sûr enrichi de dons et d'achats au cours du XXe siècle et compte actuellement plus de quinze mille pièces.
Cette page donne un aperçu de cette magnifique collection, installée dans le cadre somptueux d'une église du XVe siècle qui n'est plus vouée au culte depuis 1791. C'est une visite fort intéressante à faire si vous passez à Rouen. Que les murs soient ceux d'une ancienne église donne à ce musée dédié à l'art du fer un cachet très pittoresque.

Enseigne d'échoppe
Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Laurent
Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Laurent
qui est maintenant la grande salle du musée Le Secq des Tournelles.
L'église Saint-Laurent et sa belle tour en gothique flamboyant
L'église Saint-Laurent et sa belle tour en gothique flamboyant
de la fin du XVe siècle (37 mètres de haut).
Autrefois elle possédait une flèche d'une douzaine de mètres
de haut, en gothique finement ciselé.
L'entrée du musée et les ruines du portail de l'église Saint-Laurent
L'entrée du musée, c'est aussi le portail de l'ancienne
église Saint-Laurent avec son gâble disparu.
La chapelle latérale et l'inscription tirée du Livre de job
La chapelle latérale nord qui donne sur la façade occidentale
a conservé ses lettres gothiques sur sa balustrade.
On y lit l'inscription tirée du Livre de Job : «Post tenebras spero lucem»
(Après les ténèbres, j'espère la lumière.)
Dessin de l'église Saint-Laurent, 1866
Dessin (coloré partiellement pour cette page Web) de l'église Saint-Laurent.
Auteur : Polyclès Langlois, 1866.
L'artiste a rajouté la flèche, détruite en 1810.
Source : gallica.bnf.fr, article 'Saint-Laurent' par Eustache de la Quérière.
À DROITE ---»»»
Sculptures flamboyantes de la tour de Saint-Laurent (fin du XVe siècle).
On y trouve des saints évêques et des sibylles.
C'est le seul clocher de Rouen qui n'ait jamais été mutilé
(mise à part la destruction de sa flèche en 1810).
L'église Saint-Laurent possède, au nord et au sud, deux  portails assez simples.
L'église Saint-Laurent possède, au nord et au sud, deux portails assez simples.
Ici, le détail des sculptures gothiques du portail nord (XVe siècle).
Statue (très mutilée) sous le porche de la façade occidentale
Statue (très mutilée)
sous le porche d'entrée.
Le chevet et le côté nord de l'église Saint-Laurent
Le chevet et le côté nord de l'église Saint-Laurent.

L'architecture extérieure mérite une attention particulière : les chapelles latérales nord et sud ont une toiture individuelle ornée d'une balustrade. L'ensemble donne à l'édifice un cachet peu banal, mais très pittoresque.

Histoire de l'église Saint-Laurent. Au Xe siècle, à cet endroit, existe une petite chapelle dédiée à saint Antoine, qui devient paroisse en 1204. Elle est détruite dans un incendie en 1248. L'église actuelle, qui date du XVe siècle, a été construite par le maître maçon Denis Gode. D'après les comptes de la fabrique, la nef devait être achevée en 1444 ; en 1460, on posait les premiers vitraux, réalisés par le peintre verrier Jean Chevallier, qui travaillait sur la paroisse ; en 1482, les travaux étaient terminés. La tour, en gothique flamboyant, fut élevée à partir de 1490 et achevée en 1501. Elle était surmontée d'une flèche en pierre qui eut souvent à souffrir des intempéries. Cette flèche fut supprimée en 1810, par souci d'économie, à l'occasion de travaux de restauration du clocher. D'après l'étude de 1866, menée par l'historien Eustache de la Quérière, le clocher était si remarquable que les trésoriers en commandèrent une réduction en orfèvrerie pour servir à l'exposition du Saint-Sacrement. Ce qui fait que la destruction de la flèche a été décrite comme un «massacre» par l'historien H. d'Allemagne [cf source].
Les paroissiens ne tardèrent pas à trouver leur église trop étroite : les bas-côtés étaient moins larges qu'aujourd'hui et leurs voûtes, guère élevées. En cas de forte affluence - ce qui était le cas tous les ans, au mois d'août, à la fête du saint patron de la paroisse -, on étouffait. Les comptes de la fabrique contiennent d'ailleurs la trace du paiement d'un verrier chargé - à cause de la chaleur - de déposer, pour ce jour de fête, un certain nombre de verrières, puis de les remettre en place. Au XVIe siècle, on engagea donc des travaux pour élargir les bas-côtés.
L'église possède sept travées et deux bas-côtés. Chaque chapelle latérale bénéficie d'une toiture personnelle, ce qui donne au monument un profil extérieur singulier et très avenant (bien qu'il soit caché par les arbres à la belle saison). Ces chapelles sont ornées d'une jolie balustrade. Celle qui se trouve à côté du portail occidental porte encore ses lettres gothiques. On y lit l'inscription, tirée du Livre de Job : Post tenebras spero lucem (après les ténèbres, j'espère la lumière). Le portail ouest de Saint-Laurent était remarquable, le plus orné des portails des églises paroissiales de la ville après celui de Saint-Maclou. Il présentait une voussure profonde, surmontée d'un haut gâble ajouré. Aujourd'hui, la voussure est très délabrée et le gâble a disparu. Le chevet, avec ses élégantes balustrades, est, quant à lui, toujours intact.
Saint-Laurent était la paroisse de la noblesse, de la magistrature et du barreau. Du XVe au XVIIe siècle, les trésoriers de l'église sont tous des gens titrés : nobles, présidents de parlements, avocats généraux, procureurs du Roi, etc. C'est un honneur que d'être trésorier de Saint-Laurent. Cependant, au début du XVIIe, la fièvre tombe. Des nobles donnent de l'argent pour être exemptés de cette charge. Au XVIIIe, le divorce est prononcé : les gens titrés ne veulent plus de ce poste qui présente trop de contraintes. À partir de 1740, la liste des trésoriers passe entre les mains de la bourgeoisie et de la classe marchande.
En 1562, les Huguenots mirent Saint-Laurent à sac et emportèrent un lutrin de bronze en forme d'aigle sculpté. En 1677, le curé Martin Dauno se rendit coupable de deux actes de vandalisme : il fit détruire les meneaux de pierre qui divisaient les baies des fenêtres du chœur et de la nef. Pour faire de la lumière, on plaça des vitraux blancs, ornés seulement des armoiries des bienfaiteurs de l'église. Si l'on en croit l'ouvrage Rouen aux cent clochers, les anciens vitraux très encrassés du chœur furent vendus à l'abbaye Saint-Ouen. Second acte de vandalisme : le curé Dauno fit détruire, à ses frais, le somptueux jubé de pierre édifié sous François Ier - à la grande satisfaction des paroissiens qui avaient désormais vue sur le chœur.
Lors de la Révolution et du Concordat, une rivalité va opposer l'église Saint-Laurent à celle de Saint-Godard, toute proche. Les deux édifices n'ont pas les mêmes atouts : Saint-Godard a la plus grande superficie (quinze mètres de plus en longueur et bas-côtés plus larges), mais Saint-Laurent bénéficie d'une magnifique sculpture flamboyante à l'extérieur et d'un beau clocher avec une flèche.   --»» 2/3

Détail de la voussure du portail  de Saint-Laurent
Détail de l'ancienne très belle voussure du portail de Saint-Laurent.
On y voit encore des très beaux feuillages.

2/3 --»»   En 1791, Saint-Laurent, contrairement à Saint-Godard, ne fait pas partie de la liste des églises retenues comme paroisse par la Constituante. En effet, les autorités rouennaises ont voulu suivre les prescriptions de l'Assemblée Nationale qui, en cas de conflit entre des églises, donnaient la préférence aux plus grandes. Saint-Laurent est donc fermée au culte au profit de Saint-Godard. En 1793 et 1794, la Société Populaire de Rouen (club des Jacobins) s'y réunit ; on y célèbre des fêtes révolutionnaires. Lors du Concordat, en 1802, le nombre de paroisses rouennaises est encore restreint : Saint-Godard quitte la liste ; son mobilier et sa belle vitrerie sont dispersés. En 1803, le bâtiment est vendu à un certain Étienne Moutet pour la somme de dix-huit mille livres. Le mobilier est, là aussi, dispersé, un vitrail dédié à saint Jean-Baptiste rejoint la cathédrale, tandis qu'un retable en marbre s'exile dans une église de Belbeuf. C'est ce même Étienne Moutet qui fut contraint de détruire la flèche fortement dégradée de l'église en 1810. Eustache de la Quérière rapporte que, de l'aveu même du propriétaire, cette destruction, imposée par le conseil de la ville, lui a fait dépenser davantage que ce qu'en aurait coûté sa restauration.
En 1806, la nécessité se fait jour de rendre une église à ce quartier de Rouen et d'en faire une paroisse. Les deux églises rivales, distantes de cinquante mètres, sont à nouveau en lice. Saint-Godard, désaffectée depuis 1802, n'est plus entretenue et se dégrade rapidement. Saint-Laurent a été vendue, mais (si l'on poursuit le raisonnement d'après les sources qui restent peu cohérentes) pourrait être récupérée - car ses paroissiens ne désarment pas. Malheureusement pour eux, c'est là encore Saint-Godard qui va être choisie : sa taille et le fait que sa fondation remonte aux premiers évêques de Rouen seront décisifs.
Dans l'ouvrage Rouen aux cent clochers, on lit que Saint-Laurent abrite à cette époque une entreprise de voitures de louage et de fiacres dirigée par un certain Louis Brasseur. Elle sert donc à abriter les fourgons et les diligences. Deux questions s'imposent alors : par quelle porte ces engins roulants pouvaient-ils entrer ? Et quelle était leur taille ? Pour ce faire, a-t-on cassé un mur ? A-t-on élargi un portail comme à l'église Saint-Étienne de Beauvais où les révolutionnaires ont détruit le premier registre de l'exceptionnel Arbre de Jessé d'Engrand le Prince pour faire passer les charrettes de foin? On n'en a aucune trace. Dans son article sur le musée Le Secq des Tournelles, l'historien Henri d'Allemagne (Congrès archéologique tenu à Rouen en 1926) ne parle pas de cette entreprise de louage de fiacres. Ce qu'il rapporte est bien différent : l'église, désaffectée et devenue propriété privée, a été coupée dans sa hauteur par des planchers et sert d'asile à de nombreuses familles. Dans Rouen aux cent clochers, une partie de l'église est louée à des repasseuses «et l'on vit leurs chemises étendues sous les ogives», tandis que c'est seulement la partie supérieure de l'avant-portail qui a été transformée en appartements. --»» 3/3

Sculptures flamboyantes de la tour de Saint-Laurent (fin du XVe siècle)

3/3 --»» Vers la fin du XIXe siècle, le monument fut acquis par un notaire qui voulait totalement transformer la base du clocher pour en faire un hôtel particulier de style. Il s'en suivit une protestation massive de tous les amateurs d'architecture et d'histoire de la ville. Par le biais d'une souscription publique, la commune de Rouen put racheter l'édifice et le faire classer Monument historique. En 1911, le musée d'Art normand y est inauguré. On y voyait rassemblés des sculptures en pierre, des peintures et du mobilier liés à l'histoire de Rouen et de la Normandie. En 1921, le musée Le Secq des Tournelles, dédié à la ferronnerie, s'y installa.
Sources : 1) Rouen aux cent clochers de François Lemoine et Jacques Tanguy, © éditions PTC ; 2) Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926. Article Le musée Le Secq des Tournelles par H. d'Allemagne ; 3) Saint-Laurent, église paroissiale de Rouen, supprimée en 1791 par Eustache de La Quérière, 1866, Gallica.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France ; 4) Haute-Normandie gothique par Yves Bottineau-Fuchs, © éditions Picard.

Détail des sculptures flamboyantes de la tour de Saint–Laurent (fin du XVe siècle)
Détail des sculptures flamboyantes de la tour de Saint-Laurent (fin du XVe siècle).
Portail nord de l'église Saint-Laurent
Portail nord de l'église Saint-Laurent.

Le financement de l'église Saint-Laurent.
L'historien Eustache de la Quérière donne quelques informations utiles dans un domaine où les sources sont en général peu abondantes. Dans l'étude qu'il a consacrée en 1866 à l'église Saint-Laurent, il écrit que sa construction se monta à plus de 9200 livres, une somme considérable. La curiosité historique conduit aussitôt à se demander : qui a payé? Il donne cette réponse : «on fut obligé, en 1456, de mettre sur toute la paroisse une imposition de trois sols par chaque pied d'héritage, laquelle fut réduite quelques années après à deux sols par pied d'héritage.» On est donc en présence d'un impôt supplémentaire payé par les paroissiens. Notre auteur précise que tout le monde ne l'accepta pas de gaieté de cœur et que la fabrique dut parfois exercer des poursuites contre les mauvais payeurs. On se pose aussitôt une autre question : qui a obligé les gens à payer? Il est clair que la fabrique en elle-même n'avait aucun pouvoir pour créer des impôts nouveaux. Elle pouvait organiser des quêtes spéciales (avec l'accord de l'évêque) ou vendre des indulgences (avec l'accord du pape). Mais rien d'autre.
On trouve un élément de réponse intéressant dans un article de 1987, paru dans la Revue d'histoire de l'Église de France. L'historien Marc Vénard, de l'Université de Rouen, s'est lancé dans une étude fort instructive sur La Construction des églises paroissiales du XVe au XVIIIe siècle. Parmi toutes les sources qu'il a pu consulter, il vante l'intérêt des archives de l'administration publique, trop peu utilisées à son goût. Ainsi, il écrit que «dès le XIVe siècle, une autorisation royale était nécessaire pour que les habitants de Caudebec, désireux de reconstruire leur église, puissent s'imposer eux-mêmes.» Il précise que plus l'emprise monarchique se renforce, plus ce genre d'autorisation devient incontournable. La construction de Saint-Laurent date de la fin de la guerre de Cent Ans. Le sénéchal de Normandie, Pierre de Brézé, est le premier à rentrer dans Rouen libéré en 1449. Charles VII, qui reconquiert son royaume pied à pied, doit asseoir son pouvoir. Nous sommes bien dans le cas d'une emprise monarchique croissante, mais elle semble arriver un peu tard : d'après les comptes de la fabrique, la nef était déjà achevée à cette époque. S'agit-il alors d'une décision royale prise en 1449 ou juste après ? Marc Vénard, qui a concentré son étude sur la

région rouennaise, cite un autre cas : celui du clocher de Saint-Godard qui menaçait ruine. Dans cette affaire, la fabrique a attendu un arrêt du Parlement de Normandie pour lever une taxe sur les propriétaires de la paroisse. L'arrêt a été rendu en anticipant une décision du Conseil du Roi, qui demeurait indispensable. Ceci se passait au début du XVIIe siècle. Pour ce qui concerne la construction de Saint-Laurent, compte tenu de la chronologie et de l'entrée de l'armée royale à Rouen en 1449, peut-on faire intervenir un arrêt du Parlement dans une Normandie occupée? Le roi d'Angleterre, Henri VI, a-t-il été sollicité par la ville pour asseoir une décision prise par le conseil communal? Y a-t-il eu une décision de Charles VII, roi de France, à partir de 1449, pour autoriser une auto-imposition et conférer le droit à la fabrique de faire intervenir la contrainte judiciaire en cas de refus de paiement? Ou, plus simplement, le maire et les échevins, dans Rouen occupée, ont-ils usé de leur autorité pour créer une nouvelle taxe sur la paroisse au profit de la fabrique? Il est difficile de trancher.
Eustache de la Quérière ajoute que trois sols par pied n'étaient pas suffisants pour assurer la bonne fin de la construction de l'église. Il s'est trouvé un certain Jean Davy, homme riche et généreux, pour avancer, sur ses propres deniers, des sommes qui s'élevaient en 1479 à plus de 1200 livres. Aidé de deux autres trésoriers, cet homme pieux - il avait fait le pèlerinage à Compostelle - géra les finances de la paroisse pendant près de vingt ans. On ne sait pas si ce Jean Davy est un descendant du Jean Davi, maître d'œuvre de la cathédrale au XIIIe siècle et auteur des portails du transept de la cathédrale Notre-Dame à Rouen.
Sources : 1) Saint-Laurent, église paroissiale de Rouen, supprimée en 1791 par Eustache de La Quérière, 1866, Gallica.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France ; 2) La construction des églises paroissiales, du XVe au XVIIIe siècle par Marc Vénard, Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 73, n°190, 1987 (site www.persee.fr).

Grande salle du musée et côté sud de la nef
Grande salle du musée et côté sud de la nef.
Les vitraux d'origine ont été soit perdus, soit déplacés dans d'autres édifices.
Lutrin à double face
Lutrin à double face.
Picardie, XVIIIe siècle.
Enseigne de commerce «À l'oie blanche»
Enseigne de commerce «À l'oie blanche».
Bavière (?), fer forgé, découpé, repoussé, XVIIIe siècle.
Autrefois, l'enseigne était peinte en vert, blanc et rouge.
Enseigne de marchand et grille d'extérieur
Enseigne de marchand et grille d'extérieur.
Enseigne commerciale «Aux Rois Mages»
Enseigne commerciale «Aux Rois Mages».
Coffre médiéval ou Renaissance de la collection de Michel Rullier
Coffre médiéval ou Renaissance de la collection de Michel Rullier.
Porte armoriée, Allemagne ou Autriche, XVIe siècle
Porte armoriée, Allemagne ou Autriche, XVIe siècle.
La porte est ornée du lion et de l'aigle ---»»»
Porte germanique armoriée, détail.
Porte germanique armoriée, détail.
Grilles et objets divers en fer dans l'absidiole sud
Grilles et objets divers en fer dans l'absidiole sud.
Croix de cérémonie
Croix de cérémonie.
Statue de Vierge à l'Enfant en bois
Statue de Vierge à l'Enfant en bois.
Scène de combat en fer repoussé et ciselé, partiellement peint
Scène de combat en fer repoussé et ciselé, partiellement peint.

Objets en bois et en pierre. On peut être surpris de trouver des Vierges à l'enfant en bois et en pierre dans ce musée dédié à la ferronnerie. En fait, ces objets sont les derniers acquis par M. Le Secq des Tournelles. Celui-ci avait fini par se rendre compte qu'il n'en aurait jamais assez pour meubler un musée. Il avait épuisé tout ce qu'on pouvait trouver dans le commerce autour de la ferronnerie et il se tourna vers le bois et la pierre. Il s'était aussi aperçu que la vue exclusive d'objets en métal finissait par être agressive pour l'œil et qu'il fallait équilibrer le plaisir artistique avec d'autres matériaux.
Source : Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926. Article Le musée Le Secq des Tournelles par H. d'Allemagne.

Statue de Vierge à l'Enfant en pierre
Statue de Vierge à l'Enfant en pierre.
Les deux bas–côtés sont aménagés avec des vitrines d'exposition pour petits objets en fer.
Les deux bas-côtés sont aménagés avec des vitrines d'exposition pour petits objets en fer.
Ici, le bas-côté sud débouche sur l'absidiole (que l'on voit à droite sur la photo).

Les coffres. Le musée possède quatre très beaux coffres issus de la collection exceptionnelle de Michel Rullier. Cet antiquaire de Poitiers, spécialiste de la Haute Époque et du XVIIIe siècle a jeté son dévolu sur la ferronnerie pendant plus de cinquante ans. Sa collection de près de deux mille pièces, quasiment toutes réalisées en fer, a été vendue aux enchères au début de ce siècle. Le musée Le Secq des Tournelles a pu s'enrichir de quelques pièces par préemption.
Source : panneau du musée.

Crèche-lanterne, Picardie, vers 1734.
Crèche-lanterne, Picardie, vers 1734.
Fer forgé et fer façonné à froid, verre.
Lit à colonnes surmontées de panaches
Lit à colonnes surmontées de panaches.
Italie du sud, XVIe siècle.
Fer forgé, découpé.
Enseigne commerciale «Au château»
Enseigne commerciale «Au château».
Croix de cérémonie, détail
Croix de cérémonie, détail.
Croix de cérémonie, détail
Croix de cérémonie, détail.
Martyre de saint Étienne entre saint Paul et saint Jean
Martyre de saint Étienne entre saint Paul et saint Jean
avec scènes de la Passion. Fer repoussé et ciselé.
Espagne (?), XVIIe ou XVIIIe siècle.
La Cène en fer repoussé et ciselé, partiellement peint
La Cène en fer repoussé et ciselé, partiellement peint.
Agrafes dans une vitrine
Agrafes dans une vitrine.
Acier taillé à facettes et poli, XVIIIe et XIXe siècles.
Vitrines dans l'aménagement du premier étage (bas–côté sud)
Vitrines dans l'aménagement du premier étage (bas-côté sud).
Moule à gaufre aux armes de France
Moule à gaufre aux armes de France.
Fer forgé repris au ciseau, France, XIVe ou XVe siècle.
Moule à gaufre
Moule à gaufre.
Fer forgé repris au ciseau, France, XIVe ou XVe siècle
Moule à gaufre avec évêque bénissant
Évêque en fer forgé
Évêque en fer forgé.
Clé de voûte
Clé de voûte.
«««--- À GAUCHE
Moule à gaufre avec évêque bénissant.
Fer forgé repris au ciseau.
France, XVe siècle.
La nef centrale et ses arcades en arc brisé vue à travers une arcade du bas–côté sud.
La nef centrale et ses arcades en arc brisé vue à travers une arcade du bas-côté sud.
À DROITE ---»»»
La nef et la tribune vues de l'abside.
Vitrines dans le bas-côté nord
Vitrines dans le bas-côté nord.
Corsets en fer
Corsets en fer.
Vue d'ensemble de la nef et de l'abside
Vue d'ensemble de la nef et de l'abside.
On remarquera la voûte d'ogives aux profils prismatiques.
Moule à hostie, France, XIVe ou XVe siècle
Moule à hostie, France, XIVe ou XVe siècle.
Aménagement du premier étage avec vitrines (côté sud)
Aménagement du premier étage avec vitrines (côté sud).
La nef et la tribune vues de l'abside
La tribune sur la façade ouest et le côté nord avec ses enseignes marchandes (vus depuis le chevet)
La tribune sur la façade ouest et le côté nord avec ses enseignes marchandes (vus depuis le chevet).
«Au hussard la la première république»
«Au hussard la la première république».
Enseigne de marchand de tabac, fer et bois.
Basse-Normandie, XIXe siècle.

Documentation : Rouen aux cent clochers de François Lemoine et Jacques Tanguy, © éditions PTC
+ Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926. Article Le musée Le Secq des Tournelles par Henri d'Allemagne
+ Saint-Laurent, église paroissiale de Rouen, supprimée en 1791 par Eustache de La Quérière, 1866, Gallica.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France
+ Haute-Normandie gothique par Yves Bottineau-Fuchs, © éditions Picard.
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