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Le Musée Le Secq des Tournelles, à
Rouen, est installé dans l'ancienne église Saint-Laurent,
à deux pas de l'église Saint-Godard.
Ce musée, tout entier dédié aux arts de la
ferronnerie, doit son existence à une collection assez exceptionnelle
amassée par Jean-Louis-Henri Le Secq Destournelles
(1818-1882) dans un modeste appartement parisien du quai de Béthune.
À sa mort, avec près de six mille pièces, elle
est léguée à son fils Henry (1854-1925) qui
d'ailleurs transformera son nom selon l'orthographe actuelle. Survient
la grande Exposition Universelle de 1900, qui s'enrichit de La
Centenale. Cette dernière consiste à rappeler
l'histoire du développement de l'industrie de 1800 à
1900. Chaque branche se doit d'exposer des objets relatifs à
ce cheminement technique. Le bouche à oreille conduit les
responsables des pavillons quai de Béthune, où chacun
dépouille à qui mieux mieux un Henry Le Secq des Tournelles,
très complaisant. Si l'on en croit l'historien Henri d'Allemagne
dans son article de 1926 sur le musée, lors du Congrès
archéologique de France, quand l'exposition ouvrit ses portes,
l'appartement du collectionneur était vidé ! Les objets
furent ensuite entreposés au musée parisien des Arts
décoratifs.
1911 est l'année du millénaire du traité de Saint-Clair-sur-Epte
et de la création du duché de Normandie. À cette
occasion, la ville de Rouen inaugura, dans l'ancienne église Saint-Laurent,
une exposition intitulée Un millénaire d'art normand.
Celle-ci se transforma ensuite en un musée permanent de l'Art
normand. On y trouvait des meubles, des peintures, des sculptures
sur pierre et, déjà, de nombreux objets tirés de
la collection d'Henry Le Secq des Tournelles.
En 1920, celui-ci légua à la ville de Rouen l'ensemble de
sa collection des arts de la ferronnerie, à la condition de la
réunir dans un local approprié. La municipalité,
ravie de l'aubaine, choisit aussitôt l'ancienne église Saint-Laurent.
On débarrassa l'édifice des objets du musée d'Art
normand qui n'appartenaient pas à la collection du donateur
et le nouveau musée fut inauguré au mois de juin 1921. Il
s'est bien sûr enrichi de dons et d'achats au cours du XXe siècle
et compte actuellement plus de quinze mille pièces.
Cette page donne un aperçu de cette magnifique collection, installée
dans le cadre somptueux d'une église du XVe siècle qui n'est
plus vouée au culte depuis 1791. C'est une visite fort intéressante
à faire si vous passez à Rouen. Que les murs soient ceux
d'une ancienne église donne à ce musée dédié
à l'art du fer un cachet très pittoresque.
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Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Laurent
qui est maintenant la grande salle du musée Le Secq des Tournelles. |
L'église Saint-Laurent et sa belle tour en gothique flamboyant
de la fin du XVe siècle (37 mètres de haut).
Autrefois elle possédait une flèche d'une douzaine de
mètres
de haut, en gothique finement ciselé. |
L'entrée du musée, c'est aussi le portail de l'ancienne
église Saint-Laurent avec son gâble disparu. |
La chapelle latérale nord qui donne sur la façade occidentale
a conservé ses lettres gothiques sur sa balustrade.
On y lit l'inscription tirée du Livre de Job : «Post
tenebras spero lucem»
(Après les ténèbres, j'espère la lumière.) |
Dessin (coloré partiellement pour cette page Web) de l'église
Saint-Laurent.
Auteur : Polyclès Langlois, 1866.
L'artiste a rajouté la flèche, détruite en 1810.
Source : gallica.bnf.fr, article 'Saint-Laurent' par Eustache de la
Quérière. |
À DROITE ---»»»
Sculptures flamboyantes de la tour de Saint-Laurent (fin du
XVe siècle).
On y trouve des saints évêques et des sibylles.
C'est le seul clocher de Rouen qui n'ait jamais été
mutilé
(mise à part la destruction de sa flèche en 1810). |
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L'église Saint-Laurent possède, au nord et au sud, deux
portails assez simples.
Ici, le détail des sculptures gothiques du portail nord (XVe
siècle). |
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Statue (très mutilée)
sous le porche d'entrée.
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Le chevet et le côté nord de l'église Saint-Laurent. |
L'architecture
extérieure mérite une attention
particulière : les chapelles latérales
nord et sud ont une toiture individuelle ornée
d'une balustrade. L'ensemble donne à l'édifice
un cachet peu banal, mais très pittoresque.
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Histoire
de l'église Saint-Laurent. Au Xe siècle,
à cet endroit, existe une petite chapelle dédiée
à saint Antoine, qui devient paroisse en 1204.
Elle est détruite dans un incendie en 1248. L'église
actuelle, qui date du XVe siècle, a été
construite par le maître maçon Denis Gode.
D'après les comptes de la fabrique, la nef devait
être achevée en 1444 ; en 1460, on posait
les premiers vitraux, réalisés par le
peintre verrier Jean Chevallier, qui travaillait sur
la paroisse ; en 1482, les travaux étaient terminés.
La tour, en gothique flamboyant, fut élevée
à partir de 1490 et achevée en 1501. Elle
était surmontée d'une flèche en
pierre qui eut souvent à souffrir des intempéries.
Cette flèche fut supprimée en 1810, par
souci d'économie, à l'occasion de travaux
de restauration du clocher. D'après l'étude
de 1866, menée par l'historien Eustache de la
Quérière, le clocher était si remarquable
que les trésoriers en commandèrent une
réduction en orfèvrerie pour servir à
l'exposition du Saint-Sacrement. Ce qui fait que la
destruction de la flèche a été
décrite comme un «massacre» par l'historien
H. d'Allemagne [cf source].
Les paroissiens ne tardèrent pas à trouver
leur église trop étroite : les bas-côtés
étaient moins larges qu'aujourd'hui et leurs
voûtes, guère élevées. En
cas de forte affluence - ce qui était le cas
tous les ans, au mois d'août, à la fête
du saint patron de la paroisse -, on étouffait.
Les comptes de la fabrique contiennent d'ailleurs la
trace du paiement d'un verrier chargé - à
cause de la chaleur - de déposer, pour ce jour
de fête, un certain nombre de verrières,
puis de les remettre en place. Au XVIe siècle,
on engagea donc des travaux pour élargir les
bas-côtés.
L'église possède sept travées et
deux bas-côtés. Chaque chapelle latérale
bénéficie d'une toiture personnelle, ce
qui donne au monument un profil extérieur singulier
et très avenant (bien qu'il soit caché
par les arbres à la belle saison). Ces chapelles
sont ornées d'une jolie balustrade. Celle qui
se trouve à côté du portail occidental
porte encore ses lettres gothiques. On y lit l'inscription,
tirée du Livre de Job : Post tenebras spero
lucem (après les ténèbres,
j'espère la lumière). Le portail ouest
de Saint-Laurent était remarquable, le plus orné
des portails des églises paroissiales de la ville
après celui de Saint-Maclou.
Il présentait une voussure profonde, surmontée
d'un haut gâble ajouré. Aujourd'hui, la
voussure est très délabrée et le
gâble a disparu. Le chevet, avec ses élégantes
balustrades, est, quant à lui, toujours intact.
Saint-Laurent était la paroisse de la noblesse,
de la magistrature et du barreau. Du XVe au XVIIe siècle,
les trésoriers de l'église sont tous des
gens titrés : nobles, présidents de parlements,
avocats généraux, procureurs du Roi, etc.
C'est un honneur que d'être trésorier de
Saint-Laurent. Cependant, au début du XVIIe,
la fièvre tombe. Des nobles donnent de l'argent
pour être exemptés de cette charge. Au
XVIIIe, le divorce est prononcé : les gens titrés
ne veulent plus de ce poste qui présente trop
de contraintes. À partir de 1740, la liste des
trésoriers passe entre les mains de la bourgeoisie
et de la classe marchande.
En 1562, les Huguenots mirent Saint-Laurent à
sac et emportèrent un lutrin de bronze en forme
d'aigle sculpté. En 1677, le curé Martin
Dauno se rendit coupable de deux actes de vandalisme
: il fit détruire les meneaux de pierre qui divisaient
les baies des fenêtres du chur et de la
nef. Pour faire de la lumière, on plaça
des vitraux blancs, ornés seulement des armoiries
des bienfaiteurs de l'église. Si l'on en croit
l'ouvrage Rouen aux cent clochers, les anciens
vitraux très encrassés du chur furent
vendus à l'abbaye Saint-Ouen.
Second acte de vandalisme : le curé Dauno fit
détruire, à ses frais, le somptueux jubé
de pierre édifié sous François
Ier - à la grande satisfaction des paroissiens
qui avaient désormais vue sur le chur.
Lors de la Révolution et du Concordat, une rivalité
va opposer l'église Saint-Laurent à celle
de Saint-Godard,
toute proche. Les deux édifices n'ont pas les
mêmes atouts : Saint-Godard
a la plus grande superficie (quinze mètres de
plus en longueur et bas-côtés plus larges),
mais Saint-Laurent bénéficie d'une magnifique
sculpture flamboyante à l'extérieur et
d'un beau clocher avec une flèche.
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Détail de l'ancienne très belle voussure du portail de Saint-Laurent.
On y voit encore des très beaux feuillages. |
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En 1791, Saint-Laurent, contrairement à Saint-Godard,
ne fait pas partie de la liste des églises retenues
comme paroisse par la Constituante. En effet, les autorités
rouennaises ont voulu suivre les prescriptions de l'Assemblée
Nationale qui, en cas de conflit entre des églises,
donnaient la préférence aux plus grandes.
Saint-Laurent est donc fermée au culte au profit
de Saint-Godard. En 1793 et 1794, la Société
Populaire de Rouen (club des Jacobins) s'y réunit
; on y célèbre des fêtes révolutionnaires.
Lors du Concordat, en 1802, le nombre de paroisses rouennaises
est encore restreint : Saint-Godard
quitte la liste ; son mobilier et sa belle vitrerie
sont dispersés. En 1803, le bâtiment est
vendu à un certain Étienne Moutet pour
la somme de dix-huit mille livres. Le mobilier est,
là aussi, dispersé, un vitrail dédié
à saint Jean-Baptiste rejoint la cathédrale,
tandis qu'un retable en marbre s'exile dans une église
de Belbeuf. C'est ce même Étienne Moutet
qui fut contraint de détruire la flèche
fortement dégradée de l'église
en 1810. Eustache de la Quérière rapporte
que, de l'aveu même du propriétaire, cette
destruction, imposée par le conseil de la ville,
lui a fait dépenser davantage que ce qu'en aurait
coûté sa restauration.
En 1806, la nécessité se fait jour de
rendre une église à ce quartier de Rouen
et d'en faire une paroisse. Les deux églises
rivales, distantes de cinquante mètres, sont
à nouveau en lice. Saint-Godard, désaffectée
depuis 1802, n'est plus entretenue et se dégrade
rapidement. Saint-Laurent a été vendue,
mais (si l'on poursuit le raisonnement d'après
les sources qui restent peu cohérentes) pourrait
être récupérée - car ses
paroissiens ne désarment pas. Malheureusement
pour eux, c'est là encore Saint-Godard
qui va être choisie : sa taille et le fait que
sa fondation remonte aux premiers évêques
de Rouen seront décisifs.
Dans l'ouvrage Rouen aux cent clochers, on lit
que Saint-Laurent abrite à cette époque
une entreprise de voitures de louage et de fiacres dirigée
par un certain Louis Brasseur. Elle sert donc à
abriter les fourgons et les diligences. Deux questions
s'imposent alors : par quelle porte ces engins roulants
pouvaient-ils entrer ? Et quelle était leur taille
? Pour ce faire, a-t-on cassé un mur ? A-t-on
élargi un portail comme à l'église
Saint-Étienne
de Beauvais
où les révolutionnaires ont détruit
le premier registre de l'exceptionnel Arbre de Jessé
d'Engrand le Prince pour faire passer les charrettes
de foin? On n'en a aucune trace. Dans son article sur
le musée Le Secq des Tournelles, l'historien
Henri d'Allemagne (Congrès archéologique
tenu à Rouen en 1926) ne parle pas de cette entreprise
de louage de fiacres. Ce qu'il rapporte est bien différent
: l'église, désaffectée et devenue
propriété privée, a été
coupée dans sa hauteur par des planchers et sert
d'asile à de nombreuses familles. Dans Rouen
aux cent clochers, une partie de l'église
est louée à des repasseuses «et
l'on vit leurs chemises étendues sous les ogives»,
tandis que c'est seulement la partie supérieure
de l'avant-portail qui a été transformée
en appartements. --»» 3/3
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3/3 --»» Vers
la fin du XIXe siècle, le monument fut acquis
par un notaire qui voulait totalement transformer la
base du clocher pour en faire un hôtel particulier
de style. Il s'en suivit une protestation massive de
tous les amateurs d'architecture et d'histoire de la
ville. Par le biais d'une souscription publique, la
commune de Rouen put racheter l'édifice et le
faire classer Monument historique. En 1911, le musée
d'Art normand y est inauguré. On y voyait rassemblés
des sculptures en pierre, des peintures et du mobilier
liés à l'histoire de Rouen et de la Normandie.
En 1921, le musée Le Secq des Tournelles, dédié
à la ferronnerie, s'y installa.
Sources : 1) Rouen aux cent
clochers de François Lemoine et Jacques Tanguy,
© éditions PTC ; 2) Congrès archéologique
de France, 89e session, Rouen, 1926. Article Le
musée Le Secq des Tournelles par H. d'Allemagne
; 3) Saint-Laurent, église paroissiale de Rouen,
supprimée en 1791 par Eustache de La Quérière, 1866,
Gallica.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France
; 4) Haute-Normandie gothique par Yves Bottineau-Fuchs,
© éditions Picard.
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Détail des sculptures flamboyantes de la tour de Saint-Laurent (fin
du XVe siècle). |
Portail nord de l'église Saint-Laurent. |
Le financement
de l'église Saint-Laurent.
L'historien Eustache de la Quérière donne quelques
informations utiles dans un domaine où les sources
sont en général peu abondantes. Dans l'étude
qu'il a consacrée en 1866 à l'église
Saint-Laurent, il écrit que sa construction se monta
à plus de 9200 livres, une somme considérable.
La curiosité historique conduit aussitôt à
se demander : qui a payé? Il donne cette réponse
: «on fut obligé, en 1456, de mettre sur toute
la paroisse une imposition de trois sols par chaque pied
d'héritage, laquelle fut réduite quelques
années après à deux sols par pied
d'héritage.» On est donc en présence
d'un impôt supplémentaire payé par les
paroissiens. Notre auteur précise que tout le monde
ne l'accepta pas de gaieté de cur et que la fabrique
dut parfois exercer des poursuites contre les mauvais payeurs.
On se pose aussitôt une autre question : qui a obligé
les gens à payer? Il est clair que la fabrique en elle-même
n'avait aucun pouvoir pour créer des impôts nouveaux.
Elle pouvait organiser des quêtes spéciales (avec
l'accord de l'évêque) ou vendre des indulgences
(avec l'accord du pape). Mais rien d'autre.
On trouve un élément de réponse intéressant
dans un article de 1987, paru dans la Revue d'histoire
de l'Église de France. L'historien Marc Vénard,
de l'Université de Rouen, s'est lancé dans une
étude fort instructive sur La Construction des églises
paroissiales du XVe au XVIIIe siècle. Parmi toutes
les sources qu'il a pu consulter, il vante l'intérêt
des archives de l'administration publique, trop peu utilisées
à son goût. Ainsi, il écrit que «dès
le XIVe siècle, une autorisation royale était
nécessaire pour que les habitants de Caudebec, désireux
de reconstruire leur église, puissent s'imposer eux-mêmes.»
Il précise que plus l'emprise monarchique se renforce,
plus ce genre d'autorisation devient incontournable. La construction
de Saint-Laurent date de la fin de la guerre de Cent Ans.
Le sénéchal de Normandie, Pierre de Brézé,
est le premier à rentrer dans Rouen libéré
en 1449. Charles VII, qui reconquiert son royaume pied à
pied, doit asseoir son pouvoir. Nous sommes bien dans le cas
d'une emprise monarchique croissante, mais elle semble arriver
un peu tard : d'après les comptes de la fabrique, la
nef était déjà achevée à
cette époque. S'agit-il alors d'une décision
royale prise en 1449 ou juste après ? Marc Vénard,
qui a concentré son étude sur la
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région rouennaise, cite
un autre cas : celui du clocher de Saint-Godard
qui menaçait ruine. Dans cette affaire, la fabrique
a attendu un arrêt du Parlement de Normandie pour lever
une taxe sur les propriétaires de la paroisse. L'arrêt
a été rendu en anticipant une décision
du Conseil du Roi, qui demeurait indispensable. Ceci se passait
au début du XVIIe siècle. Pour ce qui concerne
la construction de Saint-Laurent, compte tenu de la chronologie
et de l'entrée de l'armée royale à Rouen
en 1449, peut-on faire intervenir un arrêt du Parlement
dans une Normandie occupée? Le roi d'Angleterre, Henri
VI, a-t-il été sollicité par la ville
pour asseoir une décision prise par le conseil communal?
Y a-t-il eu une décision de Charles VII, roi de France,
à partir de 1449, pour autoriser une auto-imposition
et conférer le droit à la fabrique de faire
intervenir la contrainte judiciaire en cas de refus de paiement?
Ou, plus simplement, le maire et les échevins, dans
Rouen occupée, ont-ils usé de leur autorité
pour créer une nouvelle taxe sur la paroisse au profit
de la fabrique? Il est difficile de trancher.
Eustache de la Quérière ajoute que trois sols par
pied n'étaient pas suffisants pour assurer la bonne fin de
la construction de l'église. Il s'est trouvé un certain
Jean Davy, homme riche et généreux, pour avancer,
sur ses propres deniers, des sommes qui s'élevaient en 1479
à plus de 1200 livres. Aidé de deux autres trésoriers,
cet homme pieux - il avait fait le pèlerinage à Compostelle
- géra les finances de la paroisse pendant près de
vingt ans. On ne sait pas si ce Jean Davy est un descendant du Jean
Davi, maître d'uvre de la cathédrale au XIIIe
siècle et auteur des portails du transept de la cathédrale
Notre-Dame à Rouen.
Sources : 1) Saint-Laurent, église
paroissiale de Rouen, supprimée en 1791 par Eustache de
La Quérière, 1866, Gallica.bnf.fr, Bibliothèque nationale
de France ; 2) La construction des églises paroissiales,
du XVe au XVIIIe siècle par Marc Vénard,
Revue d'histoire de l'Église de France, Tome
73, n°190, 1987 (site www.persee.fr).
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Grande salle du musée et côté sud de la nef.
Les vitraux d'origine ont été soit perdus, soit déplacés
dans d'autres édifices. |
Lutrin à double face.
Picardie, XVIIIe siècle. |
Enseigne de commerce «À l'oie blanche».
Bavière (?), fer forgé, découpé, repoussé,
XVIIIe siècle.
Autrefois, l'enseigne était peinte en vert, blanc et rouge. |
Enseigne de marchand et grille d'extérieur. |
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Les coffres.
Le musée possède quatre très beaux
coffres issus de la collection exceptionnelle de Michel
Rullier. Cet antiquaire de Poitiers, spécialiste
de la Haute Époque et du XVIIIe siècle
a jeté son dévolu sur la ferronnerie pendant
plus de cinquante ans. Sa collection de près
de deux mille pièces, quasiment toutes réalisées
en fer, a été vendue aux enchères
au début de ce siècle. Le musée
Le Secq des Tournelles a pu s'enrichir de quelques pièces
par préemption.
Source : panneau du musée.
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Crèche-lanterne, Picardie, vers 1734.
Fer forgé et fer façonné à froid, verre. |
Lit à colonnes surmontées de panaches.
Italie du sud, XVIe siècle.
Fer forgé, découpé. |
Enseigne commerciale «Au château». |
Croix de cérémonie, détail. |
Croix de cérémonie, détail. |
Martyre de saint Étienne entre saint Paul et saint Jean
avec scènes de la Passion. Fer repoussé et ciselé.
Espagne (?), XVIIe ou XVIIIe siècle. |
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La Cène en fer repoussé et ciselé, partiellement
peint. |
Agrafes dans une vitrine.
Acier taillé à facettes et poli, XVIIIe et XIXe siècles. |
Vitrines dans l'aménagement du premier étage (bas-côté
sud). |
Moule à gaufre aux armes de France.
Fer forgé repris au ciseau, France, XIVe ou XVe siècle. |
Moule à gaufre.
Fer forgé repris au ciseau, France, XIVe ou XVe siècle |
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Évêque en fer forgé. |
Clé de voûte. |
«««---
À GAUCHE
Moule à gaufre avec évêque bénissant.
Fer forgé repris au ciseau.
France, XVe siècle. |
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La nef centrale et ses arcades en arc brisé vue à travers
une arcade du bas-côté sud. |
À DROITE ---»»»
La nef et la tribune vues de l'abside. |
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Vitrines dans le bas-côté nord. |
Corsets en fer. |
Vue d'ensemble de la nef et de l'abside.
On remarquera la voûte d'ogives aux profils prismatiques. |
Moule à hostie, France, XIVe ou XVe siècle. |
Aménagement du premier étage avec vitrines (côté
sud). |
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La tribune sur la façade ouest et le côté nord avec
ses enseignes marchandes (vus depuis le chevet). |
«Au hussard la la première république».
Enseigne de marchand de tabac, fer et bois.
Basse-Normandie, XIXe siècle. |
Documentation : Rouen aux cent clochers
de François Lemoine et Jacques Tanguy, © éditions
PTC
+ Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen,
1926. Article Le musée Le Secq des Tournelles par Henri d'Allemagne
+ Saint-Laurent, église paroissiale de Rouen, supprimée en 1791 par
Eustache de La Quérière, 1866, Gallica.bnf.fr, Bibliothèque nationale
de France
+ Haute-Normandie gothique par Yves Bottineau-Fuchs, © éditions
Picard. |
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