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L'église Notre-Dame-des-Marais,
de style gothique et Renaissance, impressionne par sa taille. Sa
longueur totale et la hauteur de son chur la font surnommer
la cathédrale par bien des Fertois. Cet édifice
n'est pas des plus connus, pourtant il peut rivaliser, par ses retables
et surtout ses vitraux, avec les grandes églises du Mans.
La contrée de la Ferté prend vie au début du
XIe siècle et devient une terre seigneuriale où va
s'établir la dynastie des Bernard. Une chapelle dédiée
à la Vierge est construite. Sa première mention dans
l'Histoire remonte à l'an 1233. En 1366, le bourg devenant
paroisse, il faut une église digne de son rang. Elle sera
bâtie à la place de l'ancienne. Mais la politque en
décide autrement : la guerre de Cent Ans a débuté
en 1337 et le Maine va être une des principales zones d'affrontements
et de désordres. La paix ne revient qu'en 1450 et, avec elle,
le projet d'église. La bourgeoisie de la Ferté veut
un édifice immense, sans rapport avec le petit millier d'habitants
que compte la ville. Pour financer les travaux, Charles VII abandonne
très tôt les revenus tirés d'une taxe sur le
vin, et chacun espère dans la hauteur des dons. Voir plus
bas le financement de la construction.
Les travaux commencent dans le dernier tiers du XVe siècle
par la nef, édifiée dans un style gothique flamboyant
très sobre. Puis c'est le clocher qui s'élève
au sud, dans les années 1490, à l'extrémité
d'un transept non saillant. La fabrique de l'église achète
ensuite des terrains à l'est pour y élever le chur.
C'est la partie la plus noble et la plus riche de l'édifice,
construite laborieusement sur trois quarts de siècle (1525
à 1596), ce qui atteste de la maigreur des fonds. Mathurin
Delaborde est le chef de chantier à partir de 1535. Pour
les historiens, ce maître-maçon a vraisemblablement
travaillé dans le Val de Loire aux côtés des
artistes italiens, s'imprégnant de leur style. C'est sûrement
à lui que l'on doit ce choix stylistique de l'art Renaissance,
plus visible à l'extérieur qu'à l'intérieur.
L'élévation extérieure sud brille ainsi d'un
bel éclat Renaissance dans les écoinçons
des baies centrales. Présent sur deux niveaux, le garde-corps
du chur est constitué d'une chaîne de lettres
romaines en capital reproduisant deux hymnes à la Vierge.
Le chur possède trois
chapelles rayonnantes dont les remarquables voûtes à
caissons et à clés pendantes associent les styles
gothique et italien. L'élévation du chur
culmine à 25 mètres et donne à l'église
son aspect de cathédrale.
En 1623, une chapelle funéraire est accolée sur le
flanc sud. Aujourd'hui sacristie, elle abrite le trésor
de l'église.
Les guerres de religion sont le seul fait historique à prendre
en compte dans la vie assez paisible de Notre-Dame-des-Marais. Elles
ne l'ont pas trop affectée car le baron de la contrée
était aussi le chef de la Ligue.
Mis à part les vitraux, Notre-Dame-des-Marais est pauvre
en uvres d'art. L'édifice possédait un jubé
avec une grande croix en bois de noyer dont il nous reste quelques
éléments
brisés exposés dans le bas-côté sud.
Le grand retable de pierre et de marbre, élevé au
début du XVIIe siècle et qui fermait le sanctuaire,
a été enlevé en 1862. Ses morceaux composent
aujourd'hui les autels-retables de Notre-Dame-de-Pitié
et de Saint-Sébastien.
Le principal ornement demeure l'orgue
en nid d'hirondelle dans l'élévation nord de la nef.
Notons, dans son buffet du XVIe siècle, un très beau
cul-de-lampe de style Renaissance. Enfin, une demi-douzaine d'albâtres,
dont l'origine prête toujours à débat, enrichit
le trésor.
Au XIXe siècle, Notre-Dame-des-Marais est l'un des premiers
monuments classés par Prosper Mérimée. Conséquence
: les restaurations s'enchaînent, notamment celle du portail
sud reconstruit dans le style néogothique. Au milieu d'une
belle «façade» Renaissance, c'est l'entrée
principale de l'église.
La grande richesse de l'église, ce sont ses verrières
des XVe et XVIe siècles qui irradient à la fois la
nef et le chur.
Toutes ces verrières anciennes sont données dans les
trois pages consacrées à l'église. On trouvera
l'histoire
des vitraux en page 2 avec le rôle déterminant
de l'historien local Léopold Charles.
Cette première page est consacrée à la partie
extérieure de l'édifice et à la nef
; la deuxième, au chur
et à ses grandes verrières ; la troisième et
dernière, aux trois
chapelles rayonnantes et à leurs verrières.
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Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame-des-Marais depuis l'entrée
occidentale. |
Le côté sud de l'église donne sur la place
du marché. |
Le clocher de style gothique flamboyant culmine à plus
de cinquante mètres. |
Le portail sud est une reconstruction du XIXe siècle.
De style néogothique, il a été conçu
pour donner plus d'éclat
à la «façade» sud. C'est maintenant
l'entrée principale de l'église.
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Les arcs-boutants du chur. |
Un démon dans la voussure du portail sud. |
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Vue d'ensemble du chevet depuis le sud avec son garde-corps parlant.
Le garde-corps au-dessus des chapelles latérales illustre le
Regina Coeli.
On peut lire au centre : «LETARE ALLELUIA - QUIA QUIEM MERUISTI
PORTARE» (Réjouis-toi, Alléluia ! Car le Seigneur
que tu as porté...)
Le garde-corps des parties hautes illustre l'Ave Regina. |
Baie
11, détail : les Consécrations au Sacré-Cœur
(années 1870).
Le panneau représente l'église Notre-Dame-des-Marais. |
Architecture
extérieure (2/2).
---»» Jean Lafond signale que la mode des
garde-corps formés de lettres (que l'on pourrait
appeler «parlants» par analogie avec les
assiettes parlantes du monde de la faïence) est
née au XVe siècle. Un des plus anciens
exemples se voyait sur l'église Saint-Laurent
de Rouen
(église détruite à la Révolution)
; le plus important est celui de l'église de
Caudebec-en-Caux. Ajoutons que ces garde-corps parlants
ornaient aussi dans les bâtiments laïcs.
C'est le cas du château
de Josselin en Bretagne.
Citons le commentaire de l'historien Jean Lafond pour
le Congrès archéologique de France
de 1961 : «Des inscriptions latines et françaises
accompagnent toutes ces figures de ronde bosse, mutilées
et grossièrement réparées, où
l'on reconnaît, non sans surprise, des enfants
nus pourvus de petites ailes : les amours de l'art
hellénistique faisaient leur rentrée.»
L'équipe de tailleurs de pierre, qui a compté
jusqu'à dix compagnons, était pilotée
par Mathurin Delaborde, maître maçon
de la ville de Chartres.
Il fut placé à la tête du chantier
en 1535.
Sources : 1) brochure
Église Notre-Dame-des-Marais éditée
par la Société du Pays Fertois,
2007 ; 2) Congrès archéologique de
France, session tenue dans le Maine en 1961, article
sur l'église Notre-Dame et ses vitraux par Jean
Lafond, 1961.
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À DROITE ---»»»
Les trois fenêtres Renaissance depuis la gauche
(créées par Mathurin Delaborde vers 1530)
correspondent aux baies 18,
16
et 14. |
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Architecture
extérieure (1/2).
Cette architecture somptueuse et peu banale
mérite que le visiteur déambule un moment
autour de l'église. L'extérieur de la
nef ne présente rien de particulier, à
part le portail
occidental dont la simplicité montre la volonté
des concepteurs de donner la prépondérance
au portail
méridional. En effet, la façade ouest
s'ouvrait, à l'époque, sur une ruelle
en impasse et l'élévation nord bordait
le cimetière. Restait le côté sud
qui était, là encore à l'époque,
longé par la rue principale de la ville. Riche
d'une porte gothique ouvrant sur le transept sud (et
refaite au XIXe siècle), il s'agissait de le
transformer en une éclatante façade principale.
Le clocher
en gothique flamboyant est orné de multiples
contreforts. Une petite flèche de bois recouvert
de plomb porte sa hauteur à plus de 50 mètres.
Détruite en 1740, elle a été reconstruite
en 1880.
Le portail
sud présente une ornementation de style gothique
flamboyant : au-dessus de la porte se trouvent une archivolte
avec une voussure sculptée, une rosace, des piliers
et des pilastres. C'est le résultat de la reconstruction
menée par les architectes du XIXe siècle
pour donner, comme l'écrit une brochure de l'Office
de Tourisme, «plus de monumentalité
à la façade».
Le chevet présente l'ornementation de loin la
plus intéressante. C'est d'abord l'original et
riche garde-corps qui fait le tour du chur en
haut de chaque niveau de l'élévation.
Ce sont aussi les remplages Renaissance des baies ornées
d'une voussure sculptée et le beau parement de
leurs écoinçons.
Ces écoinçons veulent rappeler l'Antiquité.
On y trouve les figures d'empereurs de Rome : Julius
Vindex (ou l'empereur Claude?), Jules
César, Tibère et Antonin
le Pieux. Bien que dégradés par les
éléments, ces bas-reliefs méritent
qu'on les observe avec une paire de jumelles. On y trouve
aussi la reine Cléopâtre
tenant deux aspics, chacun d'eux lui mordant un téton.
Jules César et Cléopâtre apparaissent,
l'un en face de l'autre, dans des fenêtres à
fronton, un procédé que l'on retrouve
à la façade du palais Jacques
Cur à Bourges
: Jacques Cur et sa femme sont représentés
dans de grandes fenêtres, mais, contrairement
à César et Cléopâtre, regardent
dans des directions opposées.
Les personnages du garde-corps sud se divisent en trois
parties : les Jours
de la semaine (introduits par un pélican
à leur droite) symbolisent également les
sept corps connus de la voûte céleste (Lune,
Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne et le
soleil) ; les quatre
Évangélistes qui incarnent aussi les
quatre tempéraments de la médecine (sanguin,
flegmatique, colérique et mélancolique)
; enfin, la frise la plus longue, le Roi
et sa Cour.
Le garde-corps est à l'honneur des rois de France
: en plus de la Cour, les chronogrammes de Louis XII
et de François Ier sont sculptés un peu
plus loin. La brochure de la Société
du Pays Fertois sur l'église justifie ces
choix : «Il s'agit de remercier les rois de France
qui ont accepté, à partir de Louis XI,
que la moitié des impôts de guerre soient
utilisés pour construire l'église, ou
qui sont intervenus pour que les donateurs bénéficient
d'indulgences». En fait, l'aide commence avec
Charles VII.
La seconde partie du garde-corps sud, en styles flamboyant
et Renaissance, est constituée d'extraits de
cantiques à la Vierge sculptés en capitales
romaines, elles-mêmes enjolivées d'angelots,
d'oiseaux et de motifs floraux : l'Ave Regina
(sur les parties hautes du chur) et le Regina
Coeli (au-dessus des chapelles absidiales). Sur
le côté
nord de l'église, la frise a été
refaite et complétée en 1858 par des sculpteurs
du Mans ; elle est composée d'autres motifs.
---»» Suite 2/2 à gauche.
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Arcs-boutants du chur et garde-corps avec leurs personnages.
De gauche à droite : les Jours de la semaine ; les quatre
évangélistes ; le Roi et sa Cour.
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Jules César est représenté barbu et
habillé à la mode Renaissance. |
Cléopâtre et les deux aspics
qui mordent ses tétons. |
L'empereur roman Antonin le Pieux dans un médaillon.
Au-dessus, un autre médaillon : «Titus Caesar» |
La salamandre de François Ier
dans le garde-corps du chur au côté sud. |
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Garde-corps du côté sud : le Roi et ses pairs laïcs
et ecclésiastiques.
Ces sculptures sont un hommage aux Rois de France qui ont aidé
au financement de la construction de l'église. |
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Garde-corps du côté sud : «DIXIT ALLELUIA»
(extrait du Regina Coeli).
«««---
Garde-corps du côté sud : Le Roi et ses pairs (vue
partielle). |
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Ces deux fenêtres du côté sud possèdent
un impressionnant décor Renaissance.
Dans les remplages, on remarquera les réseaux qui ont abandonné
tout aspect gothique.
Les écoinçons des fenêtres abritent des médaillons
ou des cavités où sont sculptées des figures
d'empereurs romains.
À droite, les fenêtres, montrent Jules César et
la reine Cléopâtre.
Pour les verrières : à gauche, baie
16 (Ecce Homo) ; à droite, baie
14 (Portement de Croix).
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L'Aigle de saint Jean dans l'Ave Regina sur le côté
sud. |
Angelot musicien dans l'Ave Regina sur le côté
sud. |
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Le réseau
«Renaissance». Dans les années
1530, le maître-maçon Mathurin Delaborde
fut chargé de donner à la façade sud
de Notre-Dame-des-Marais un aspect prestigieux. Il s'acquitta
de la tâche dans les garde-corps, les écoinçons,
mais également dans le réseau du remplage des
trois fenêtres du collatéral sud du chur
baies 14,
16
et 18).
Le haut de la de la baie 14
est donné ci-contre.
Rappelons le contexte. Les maçons de l'âge flamboyant
eurent à cur de créer, dans le haut des
baies, des réseaux savants et harmonieux, mais sophistiqués.
Ce qui ne facilitait pas le travail des peintres verriers
qui se tiraient d'affaire en peuplant d'anges cette accumulation
étriquée de soufflets et de mouchettes. Au XVIe
siècle, la tendance fut de simplifier les réseaux,
ce qui ne créait pas pour autant un style Renaissance.
En ce même siècle, exactement de 1539 à
1541, à la Ferté-Bernard, Mathurin Delaborde
releva le défi et se lança dans un dessin du
tympan qui se devait d'exprimer tout le charme de ce style
venant d'Italie. Et la photo ci-contre donne le résultat
de son imagination.
Au XIXe, cette création originale a soulevé
l'intérêt d'Eugène Viollet-le-Duc dans
son Dictionnaire. Le célèbre architecte
y voyait «une tentative pour mettre les meneaux en harmonie
avec les nouvelles formes de l'architecture.» (Meneau
: élément vertical qui sépare les lancettes.)
Jean Lafond décrit le remplage de la baie 14
: «Les meneaux forment comme un portique à deux
étages avec pilastres, entablements et frontons enjolivés
de colonnettes, de figurines et de rinceaux.» Loin d'un
possible style Renaissance, Viollet-le-Duc y décelait
un «singulier mélange des traditions du Moyen
Âge et des réminiscences de l'antiquité
romaine. On croirait voir des arabesques de Pompéi
exécutées en pierre» [cité par
Jean Lafond]. Globalement, Viollet-le-Duc jugea l'ouvrage
exécuté avec «une finesse et une perfection
remarquable» et d'«un assez bon effet» [cités
par Jean Lafond].
Le grave inconvénient est que ce réseau «Renaissance»
nuit beaucoup à la lisibilité des vitraux du
tympan. On s'en fera une idée précise en regardant
les verrières des baies 14,
16
et 18
de l'église. Dans le tympan de la baie 14
reproduit ci-contre, on peut aisément juger que la
rupture des thèmes historiés entre les lancettes
et le tympan produit un effet assez fâcheux.
Jean Lafond fait remarquer que ce nouveau design a
été adopté pour des clôtures de
chapelle, comme celle des fonds baptismaux à la cathédrale
Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Troyes
(voir à gauche). Pour cet historien spécialiste
du vitrail, Mathurin Delaborde s'est trompé dans sa
recherche de l'aspect Renaissance. Il aurait dû préférer
des fenêtres en plein cintre avec un réseau en
forme d'éventail, structure qui se révèle
d'un bien meilleur goût. On peut en voir un exemple
dans le vitrail de l'Arbre de Jessé à l'église
Notre-Dame-la-Grande
à Poitiers
donné ci-contre.
Source : Congrès archéologique
de France, session tenue dans le Maine en 1961, article
sur l'église Notre-Dame et ses vitraux par Jean Lafond,
1961.
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Sur le côté sud, les quatre tempéraments de la
médecine : sanguin, flegmatique, colérique et mélancolique. |
Garde-corps du côté sud : «RESURREXIT, SICUT»
(extrait du Regina Coeli).
Un dragon ailé est sculpté à l'intérieur
du «C». |
Garde-corps du côté sud : à gauche, le Pélican
nourrit ses petits de sa propre chair, puis les Jours de la semaine. |
Le portail occidental est une entrée secondaire.
Il n'a qu'une simple archivolte en accolade. |
Partie nord du chevet avec son garde-corps parlant refait partiellement
au XIXe siècle. |
L'église Notre-Dame-des-Marais : le côté nord
et le clocher. |
LA NEF DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME-DES-MARAIS |
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L'élévation sud de la nef avec vue sur le chur. |
Plan de l'église Notre-Dame-des-Marais. |
L'élévation nord de l'avant-nef. |
«La Crucifixion», copie du tableau de Rubens.
Détail : Marie-Madeleine. |
Architecture
de la nef.
La nef est la partie la plus ancienne de l'église.
En effet, la construction a démarré en
1466 par l'ouest, suivi du transept non saillant avec
son clocher et les deux premières travées
du chur.
«Une simplicité confinant à l'indigence
caractérise le transept et la nef», écrit
l'historien du vitrail Jean Lafond dans son article
pour le Congrès archéologique de France
tenu dans le Maine en 1961. Cette opinion semble exagérée.
Cependant, même si la nef n'est pas une simple
élévation plane, on n'en a pas moins l'impression
que l'église a été bâtie
avec l'idée de privilégier financièrement
les vitraux.
La hauteur sous clé de la nef est de dix-sept
mètres. Sa longueur est légèrement
supérieure. Une photo
plus bas, prise du fond du chur, met bien en relief
l'exiguïté de cet espace qui devait à
l'époque suffire pour contenir la faible population
de la ville.
La nef comprend trois travées de longueur inégale.
L'élévation possède deux niveaux
séparés par un bandeau horizontal mouluré.
La séparation entre les arcades est très
discrète : une étroite moulure en biseau
monte jusqu'à la retombée des voûtes
qu'elle accroche par un petit chapiteau sans prétention.
Plus intéressant est le tracé des grandes
fenêtres du second niveau. La toiture en appenti
des bas-côtés aveuglant les baies sur les
deux tiers de leur hauteur, l'architecte a tenu à
meubler le grand parement vide qui en résultait
par le dessin multi-mouluré du pourtour des fenêtres.
C'est un ornement original.
Source : Congrès
archéologique de France, session tenue dans
le Maine en 1961, article de Jean Lafond.
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BAIE 21 : LE MARIAGE DE LA VIERGE.
Fabrique du Carmel du Mans
Année 1870. |
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BAIE 22 : La Vierge protège
la Ferté assiégée par les Anglais.
Fabrique du Carmel du Mans, 1877.
Le tympan est d'époque Renaissance. |
La Porte Saint-Julien à la Ferté-Bernard. |
Baie 22, détail : les soldats anglais devant
l'apparition de la Vierge (1877). |
La chaire à prêcher est de 1876.
Elle est en bois, de style néogothique. |
L'ancienne sacristie sur le côté sud. |
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L'élévation nord abrite l'orgue suspendu en nid
d'hirondelle. |
«La Crucifixion»
Copie du tableau de Rubens (exposé au Louvre). |
Le chur
et la nef vus du déambulatoire. |
Baie
22. Cette belle verrière montre
le siège de La Ferté par les Anglais
durant quatre mois en 1425-1426 et les combats
qui se sont peut-être déroulés
devant la porte Saint-Julien à cette occasion.
La scène, qui occupe les trois lancettes,
date de 1877 et a été réalisé
par Eugène Hucher de la Fabrique
du Carmel du Mans.
La brochure éditée par la Société
du Pays Fertois décrit longuement cette
scène. La Vierge, assistée d'anges,
intercède pour les Fertois et Dieu répond
sous la forme d'une banderole où est écrit
cette formule neutre : «Arrêtez les
adversaires». Ce qu'on peut comprendre comme
une injonction d'arrêter les hostilités
et donc comme un ordre aux Anglais de se retirer...
Dans le dessin, à droite, l'enceinte en
arrière-plan ne correspond pas à
la topographie de la Ferté, mais plutôt
à celle de Nogent-le-Rotrou.
En bas au centre, un cartouche indique que la
verrière a été offerte par
les habitants de la ville à «la Vierge
bénie» pour la remercier d'avoir
sauvé la Ferté de l'armée
anglaise lors de la guerre de Cent Ans et de l'avoir
protégé «de manière
sensible pendant l'invasion allemande de 1870.»
En fait, en fin d'année 1870, la ville
a été occupée par l'armée
prussienne et a subi des réquisitions.
La brochure signale que ces faits ont été
de courte durée car l'armistice a été
signé le 28 janvier 1871.
Le tympan est de la fin du XVe siècle.
Les vertus théologales occupent les quatre
mouchettes. Deux sont données ci-dessous.
Sources : 1) Église
Notre-Dame-des-Marais, brochure éditée
par la Société du Pays Fertois
; 2) Corpus Vitrearum.
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«L'Assomption»
Tableau anonyme du XVIIIe siècle. |
«L'Assomption», détail.
Tableau anonyme du XVIIIe siècle. |
Baie 22, détail : La Vierge protège
la Ferté assiégée par les Anglais
(1877). |
Chemin de croix (XIXe siècle?)
Jésus tombe sous le poids de la croix. |
«««---
«Jésus au jardin des Oliviers»
Tableau anonyme du XVIIe siècle. |
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BAIE 22, TYMPAN : DEUX VERTUS THÉOLOGALES
(FIN DU XVe SIÈCLE) |
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L'ANCIENNE SACRISTIE DU XVIIe SIÈCLE
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L'ancienne sacristie abrite le trésor de l'église. |
La
sacristie. Construite de 1616 à 1624,
elle était conçue comme la chapelle mortuaire
de la donatrice, Marie de Vabres. Celle-ci étant
décédée avant la fin de la construction,
ses neveux durent l'achever à leurs frais. Elle
a été transformée en sacristie
dès le XVIIe siècle. Elle abrite aujourd'hui
le trésor de l'église. Son plafond est
constitué d'une magnifique boiserie.
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Les
albâtres. Au nombre de cinq, ces pièces
représentent les joies de Marie (Annonciation,
Nativité, Résurrection,
Assomption et Couronnement) ainsi que
les saintes Catherine et Marguerite.
De quand datent-elles ? Il n'y a aucune certitude
chez les spécialistes des albâtres. Cependant
on peut avancer la seconde moitié du XVe siècle,
c'est-à-dire après la guerre de Cent Ans
(terminée en 1453). La très riche brochure
éditée par la Société
du Pays Fertois penche pour le XIVe siècle,
mais les arguments avancés ne sont pas probants.
L'albâtre de la Résurrection
illustre Jésus surgissant au milieu de soldats
casqués, rendus groggy par le miracle. On peut
tout à fait attribuer ces casques à des
soldats anglais et assimiler la scène à
une douce revanche de l'artiste sur l'envahisseur. De
plus, les saintes Catherine et Marguerite sont présentes
dans les sculptures. Or elles correspondent à
deux des trois voix parlant à Jeanne d'Arc (années
1420), la troisième voix étant celle de
saint Michel.
D'où proviennent-elles ? Une première
école se prononce pour Nottingham en Angleterre
(ce qui semble douteux). Une seconde, qui paraît
plus sérieuse, opte pour la France. En effet,
celle-ci possédait à l'époque des
carrières d'albâtre et des artisans parfaitement
capables de travailler cette matière.
Notons que ces uvres, alors exposées sans
grande protection, ont été volées
en 1979. Elles ont été retrouvées
en Belgique dix ans plus tard, chez un antiquaire. Ce
n'est qu'à force d'obstination qu'elles sont
revenues en France : selon la loi belge, elles devaient
devenir propriété de l'État belge
(!)
Source : Brochure Notre-Dame-des-Marais
éditée par la Société
du Pays Fertois, 2007.
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La Nativité (albâtre). |
Détail des boiseries de la voûte de l'ancienne
sacristie. |
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BAIE 25 : LE BAPTÊME DU CHRIST
Fabrique du Carmel du Mans, années 1870. |
Le
financement de l'église (1/3).
Les historiens datent la fin de la guerre
de Cent Ans de l'année 1453 qui vit les canons
français des
frères Bureau écraser la chevalerie anglaise
à la bataille de Castillon. Mais, avant cette
date et déjà depuis plusieurs lustres,
les combats s'étaient éloignés
de certaines régions de France comme le Centre
ou l'Est.
Le Maine cependant eut à souffrir des ravages
de la guerre jusqu'en 1450. La paix revenue, il fallait
laisser à l'agriculture le temps de renaître,
aux petites manufactures de produire et de vendre, aux
marchands de commercer, bref à la vie de reprendre.
La seconde moitié du XVe siècle voit ainsi
en France une forte reprise économique qui va
indirectement allouer aux fabriques des églises
les moyens de reconstruire ou d'agrandir les édifices
religieux. En général, on constate qu'une
période d'environ vingt ans est nécessaire
pour apporter les premiers fonds et poser les premières
pierres.
Dans le Maine, l'économie reposait essentiellement
sur les pâturages. Les landes couvraient une superficie
importante, notamment entre Le Mans et La Flèche.
On faisait ainsi du fumier pour engraisser les terres,
permettant aux bêtes de se nourrir en abondance.
Un texte du XVIIIe siècle cité par l'historien
René Plessix dans La Sarthe des origines à
nos jours, paru en 1983, décrit le processus
: les terres, trop froides, ne peuvent porter «en
sept ans qu'une fois du blé, une fois du seigle
et une autre fois de l'avoine, et on est obligé
ensuite de les laisser reposer pendant quatre années.»
Il se crée ainsi de grandes bruyères où
l'on fait paître quantité de bêtes,
«ce qui fait la plus grande richesse de ce pays
là, joint au travail des peuples qui y sont fort
laborieux et qui font trafic de tout.»
---»» Suite 2/3 à droite.
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L'Annonciation
Albâtre.
«L'Adoration
des mages» ---»»»
Tableau anonyme (XVIIIe siècle?) |
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Assomption et Couronnement de la Vierge (albâtre).
Sainte Marguerite et le dragon (albâtre) ---»»» |
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La chapelle du baptistère dans le bas-côté
nord.
Les fonts baptismaux ont été offerts en 1692 par
Honorat Gomer,
receveur de la taille. La cuve baptismale est en marbre noir. |
La Résurrection (albâtre).
Le Christ surgit vivant de son tombeau au milieu de soldats
terrifiés.
Ces hommes sont-ils des soldats anglais de la guerre de
Cent Ans ?
BAIE 24
: JÉSUS EST MIS AU TOMBEAU---»»
Fabrique du Carmel du Mans, 1894. |
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Baie
23. La verrière de cette baie est
entièrement ancienne : fin du XVe siècle
et années 1530-1540. Les deux registres
supérieurs illustrent une Dormition. Le
tympan présente un Couronnement de la Vierge
et un ange jouant d'un orgue positif. Tous ces éléments
sont à leur place d'origine et datent de la fin
du XVe siècle.
Les deux registres du bas viennent d'autres verrières
de l'église. À gauche, les deux panneaux
sont issus d'une Nativité par Jean Courtois
(vers 1534). Les quatre autres panneaux viennent d'un
Portement de Croix (vers 1540).
Source : Corpus Vitrearum.
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Le
financement de l'église (3/3).
Puis l'historien avance un argument étonnant,
et à juste titre oublié : «Et puis
il y eut la crise économique due à l'afflux
des métaux précieux de l'Amérique
- cette crise que l'histoire de l'art semble vouloir
ignorer, comme si le fait que la monnaie se soit dépréciée
de moitié entre 1525 et 1550, pour ne cesser
de s'avilir jusqu'à l'avènement d'Henri
IV, ait pu rester sans influence sur l'activité
des ateliers de notre pays. Du moins Notre-Dame-des-Marais
a-t-elle été terminée en pierre
de taille et non en pans de bois comme plusieurs églises
de Rouen
ou de Troyes.»
Une monnaie qui perd la moitié de sa valeur en
25 ans signifie qu'un pain acheté 1€ vaudra
2€ 25 ans plus tard, ce qui ne fait même
pas 3% d'inflation par an... Y a-t-il vraiment matière
à ébranler une économie ?
Sources : 1) Brochure
Église Notre-Dame-des-Marais éditée
par la Société du Pays Fertois,
2007 ; 2) Congrès archéologique de
France, session tenue dans le Maine en 1961, article
sur l'église Notre-Dame et ses vitraux par Jean
Lafond, 1961.
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Le
financement de l'église (2/3).
La brochure éditée par la Société
des Pays Fertois précise encore : «Autour
de la Ferté-Bernard, les campagnes se consacrent
à l'élevage bovin et notamment à
l'engraissement des bufs venus du Poitou qu'on
reconditionne dans les pâturages de la vallée
de l'Huisne.»
Le contexte économique assurant une relative
richesse étant posé, deux sources principales
ont apporté les fonds nécessaires pour
construire l'église Notre-Dame-des-Marais : la
rétrocession de certains impôts royaux
et les dons.
On sait qu'en général les têtes
couronnées n'apportaient des sommes sonnantes
et trébuchantes qu'en cas d'extrême urgence.
Par exemple, quand une forte tempête avait fragilisé
la voûte d'une grande église et que tout
menaçait de s'écrouler. Dans ce cas, pas
le temps d'attendre le fruit d'un impôt indirect
ou un généreux legs. Les travaux devaient
commencer à la hâte.
En revanche, quand on construisait un édifice
à partir de zéro ou presque, l'urgence
ne primait pas. Et les rois, dans leur grande piété,
acceptaient de détourner tout ou partie d'un
impôt vers les caisses de la fabrique.
À la Ferté-Bernard, l'impôt sur
les boissons, appelé l'aide, fut accordé
à la ville par Charles VII et prolongé
par Louis XI. De par l'autorisation édictée,
son but était de réparer les remparts,
les tours et l'église. La brochure de la Société
du Pays Fertois parle de l'appetissement
sur la dixième pinte de vin : payer le coût
de dix pintes, mais n'en obtenir que neuf. Cet impôt
était acquitté dans toute la châtellenie
(qui avait une superficie supérieure à
celle du canton actuel).
Les dons proviennent des nobles de la région
: Yolande d'Aragon, duchesse d'Orléans et belle-mère
de Charles VII, offrit des reliques qui se concrétisèrent
en aumônes de la part des pèlerins ; d'autres
financèrent des vitraux. Les dons proviennent
aussi des marchands de la confrérie de Saint-Sébastien-hors-les-Murs
à Rome, fondée par Jean Lunel en 1533.
C'est elle qui finança la construction du chur.
Par l'entremise de Jean Lunel, le pape accorda des indulgences
aux donateurs. Ce processus, qui ouvrait en général
à la générosité, était
renforcé par la fierté naturelle des habitants.
La Société du Pays Fertois écrit
: «La Ferté-Bernard s'est agrandie et veut
désormais apparaître comme une ville. Il
lui faut donc, à côté de la Porte
Saint-Julien, des halles, des rues pavées
et une fontaine publique ainsi qu'une église
paroissiale digne de son nouvel état de paroisse
indépendante (depuis 1366).»
La nef une fois terminée, on entreprit d'élever
le chur,
mais, les fonds manquant, sa construction s'étala
sur presque tout le XVIe siècle. Jean Lafond,
dans son article pour le Congrès archéologique
de France de 1961, relate à ce sujet : «Les
ressources de la fabrique ne dépassaient pas
700 ou 800 livres par an. Les indulgences obtenues de
Rome avant 1522 par Jean Glapion, cordelier fertois
devenu archevêque de Tolède, puis en 1533
par le roi François Ier, produisirent beaucoup
d'argent... au début.»
---»»» Suite 3/3
plus bas.
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«««---
À GAUCHE
BAIE 23 : DORMITION.
Fin du XVe siècle et années 1530-1540. |
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«Jésus bénissant les enfants»
Tableau anonyme du XIXe siècle. |
Éléments de l'ancien jubé dans le bas-côté
sud de la nef : les Évangélistes et leurs attributs.
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Baie 23, détail : les deux registres supérieurs
de la Dormition (fin du XVe siècle).
Panneau central supérieur : l'âme de la Vierge est figurée
dans une nuée.
Le panneau supérieur gauche est un bouche-trou. |
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«La Descente de croix»
Copie du tableau de Jean Jouvenet datée de 1828. |
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BAIE 26 : «VITRE SAINT-GEORGES»
Vers 1480. |
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«La Cène», tableau anonyme du XIXe siècle. |
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Baie 26, détail : les flancs de saint Georges sont brûlés.
Vers 1480. |
Baie 26, détail : la princesse de Trébizonde
et ses parents.
Vers 1480. |
Baie 26, détail : le corps de saint Georges est scié
en deux.
Vers 1480. |
L'ORGUE RENAISSANCE DE NOTRE-DAME-DES-MARAIS |
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L'orgue en nid d'hirondelle dans l'élévation nord de
la nef.
Le buffet date du XVIe siècle. |
La partie basse en gothique flamboyant du buffet d'orgue date
de 1501. |
L'orgue
de Notre-Dame-des-Marais. Le buffet est un
joyau du XVIe siècle. La partie basse a été
réalisée en 1501 par Évrard
Baudot dans le style gothique flamboyant. La partie
haute date de 1532. Elle est l'uvre, pour l'instrument,
de Pierre Bert (qui venait de réaliser
l'orgue de la cathédrale du Mans) et, pour le
buffet de style Renaissance, du menuisier Sainctot
Chemin.
L'orgue possède deux tourelles et deux extensions
latérales. La partie haute est enrichie de deux
louanges au Père et à la Vierge. Dans
la photo ci-dessus, on peut lire : AVE DOMINA ANGELORUM
(Salut maîtresse des anges).
L'orgue de la Ferté-Bernard a été
classé monument historique en 1906.
L'instrument en lui-même a été restauré
à de nombreuses reprises. En 1938, une importante
rénovation a été entreprise par
Marcel Dupré (1886-1971), compositeur
et organiste. À la suite de quoi, l'orgue était
composé de dix-huit jeux à transmission
électrique. La transmission finit par s'oxyder
et, en 1985, le facteur Bernard Hurvy refit l'instrument
dans sa totalité en respectant les normes musicales
en usage à la Renaissance.
Source : Brochure Notre-Dame-des-Marais
éditée par la Société
du Pays Fertois, 2007.
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Chapelle dans le bas-côté nord avec l'autel-retable de
Notre-Dame-de-Pitié. |
L'autel-retable
de la nef et celui du transept (1/2).
L'église compte trois autels-retables
dont les parties se rattachent aux XVIe, XVIIe et XIXe
siècles. L'un d'entre eux se situe dans le déambulatoire
sud (voir en page
2).
Le bas-côté nord (photo ci-dessus) abrite
l'autel-retable
de Notre-Dame-de-Pitié (donné ci-contre).
Dans le transept se trouve l'autel-retable
de Saint-Sébastien. Ces deux retables, qui
sont enrichis de quelques ajouts postérieurs,
sont les ailes remaniées de l'ancien retable
du maître-autel du XVIe siècle. Ces trois
éléments fermaient jadis les trois arcades
de l'abside. L'ensemble a été démonté
et dispersé en 1862.
Le retable de Notre-Dame-de-Pitié
est impressionnant par sa hauteur. Une Piéta
de 1823 orne sa partie inférieure. L'étage
médian contient une niche entourée de
deux pilastres corinthiens qui abrite une Vierge à
l'Enfant du XVIIe siècle (donnée ci-dessous).
À l'étage supérieur, un édicule
est entouré de deux pinacles en forme d'obélisque.
Le retable de Saint-Sébastien
abrite une très expressive statue
du saint datée, elle aussi, du XVIIe siècle.
Rappelons que l'église Notre-Dame-des-Marais
possédait une confrérie de Saint-Sébastien
fondée en 1533 par Jean Lunel, abbé de
Saint-Sébastien-hors-les-murs à Rome.
La fondation bénéficia bien sûr
des autorisations du pape et de l'évêque
du Mans, le cardinal de Bourbon.
En dehors de sa protection sur les archers, saint Sébastien,
comme saint Roch, était invoqué contre
la peste. Durant tout le XVIe siècle, le Maine
fut parcouru d'épisodes de peste, un mal qui
évidemment répandait l'effroi. Les plus
fortunés, fuyant les villes, se réfugiaient
dans leurs manoirs à la campagne. ---»»
Suite 2/2
à droite.
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L'autel-retable de Notre-Dame-de-Pitié
dans la chapelle du bas-côté nord ---»»»
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Statue de sainte Apolline.
XIXe siècle.
Elle est représentée avec les tenailles
de son supplice. |
Vierge à l'Enfant dans l'autel-retable.
Terre cuite polychrome.
Milieu du XVIIe siècle. |
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L'autel-retable
de la nef et celui du transept (2/2).
À la fin des années 1620, un regain de
l'épidémie faucha au moins le dixième
de la population. Lors de ces époques troublées,
il était difficile d'assurer à chaque
défunt une sépulture décente. Ce
manque est à l'origine des confréries
de charité. C'est d'ailleurs parce qu'elles assuraient
ce service indispensable que certaines d'entre elles
purent survivre à la Révolution. C'est
le cas de la confrérie Saint-Michel qui uvrait
dans l'église Saint-Michel de Vaucelles
à Caen.
Voir l'article
sur les peintures du XVIe siècle à la
page de cette église.
Dans la Sarthe, on note deux attaques de peste en 1509
et 1515, puis en 1524-1526 et à nouveau en 1544.
Puis au Mans et à La Flèche en 1581. Retour
généralisé dans le Maine en 1583-1584,
puis 1598-1599. Le XVIIe siècle ne sera pas mieux
loti.
Sources : 1) Église
Notre-Dame-des-Marais, brochure éditée
par la Société du Pays Fertois,
2007 ; 2) La Sarthe des origines à nos jours,
Éditions Bordessoules, 1983.
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Statue de la Vierge sous son dais. |
Statue de sainte Catherine
XVe siècle. |
Statue de saint Sébastien
dans l'autel-retable du même nom.
Calcaire peint, XVIIe siècle. |
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BAIE 14 (XVIe siècle)
Elle affiche deux donateurs. |
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Piéta
Calcaire polychrome de 1823. |
Autel-retable de saint-Sébastien.
À l'image de saint Roch, saint Sébastien était
invoqué
contre la peste et, globalement, contre toutes les épidémies. |
La partie haute du croisillon sud du transept est ornée
d'un triple cordon d'ornements Renaissance de type floral. |
Détail du tympan de la baie occidentale :
Des anges tenant chacun un phylactère. (XIXe siècle) |
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Autel-retable de saint-Sébastien
dans le croisillon nord du transept. |
Le croisillon sud du transept avec l'autel de messe. |
Pampres dans le triple cordon
du croisillon sud du transept. |
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La verrière de la baie 121 est moderne :
Saint Gilles, saint Léon, la Vierge, saint Julien et
sainte Apolline
Fabrique du Carmel du Mans.
«««---
À GAUCHE
Baie 121, détail :
Vierge à l'Enfant et sainte Apolline (Carmel du
Mans, XIXe siècle) |
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Vue d'ensemble de la nef
depuis le chur. |
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Documentation : brochure «Église
Notre-Dame-des-Marais» éditée par la Société
du Pays Fertois, 2007
+ Livret «laissez-vous conter l'église Notre-Dames-des-Marais»,
édité par le Pays d'Art et d'Histoire du Perche Sarthois,
2011
+ «Les Vitraux du Centre et des pays de la Loire», Corpus
Vitrearum, Éditions du CNRS, 1981
+ Congrès archéologique de France, session tenue dans
le Maine en 1961, article sur l'église Notre-Dame et ses vitraux
par Jean Lafond, 1961
+ «La Sarthe des origines à nos jours», Éditions
Bordessoules, 1983
+ «Arcisse de Caumont (1801-1873) érudit normand et fondateur
de l'archéologie française» édité
par la Société des antiquaires de Normandie, 2004.
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