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Page créée en mars 2024
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Voir l'extérieur de la cathédraleVoir la nef de la cathédraleVoir le transept de la cathédraleVoir le chœur et la crypte de la cathédrale
La Vierge à l'Enfant de Pierre Hotin, détail  Vitrail de la baie 14, Saint Michel et la pesée des âmes, atelier Thevenot, détail

Le déambulatoire de la cathédrale de Bayeux est de taille respectable : quatre travées droites aboutissent à un rond-point avec cinq chapelles rayonnantes dont l'imposante chapelle d'axe dédiée à la Vierge. Toute cette architecture remonte au début du XIIIe siècle.
Les chapelles abritent du mobilier du XIXe siècle, quelques tableaux, des peintures murales du XVe. On y trouve aussi des reliques de deux saintes : Thérèse Martin et Catherine de Saint-Augustin, une normande partie au Canada au XVIIe siècle pour se vouer au service des malades et des pauvres.
C'est dans le déambulatoire nord que se trouvent les seuls vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale. Dans la photo ci-dessous, on peut les voir dans les verrières des deux chapelles au centre.

Page 1 : l'extérieur de l'édifice
Page 2 : la nef

Page 3 : le transept
Page 4 : le chœur et la crypte romane

LE DÉAMBULATOIRE NORD ET SES CHAPELLES

Le déambulatoire nord avec les chapelles Saint-Vincent (à gauche), Sainte-Catherine (au centre) et Saint-Jean-Baptiste (à droite).
Les verrières des chapelles Saint-Vincent et Sainte-Catherine abritent des remplois du XIIIe siècle.
Dans la chapelle Saint-Baptiste est exposée une relique de sainte Thérèse de Lisieux (qui est venue à la cathédrale en 1867).

Le déambulatoire nord commence avec une arcature ornée de statues d'apôtres.

Statue polychrome de saint André, détail.

Statue polychrome de saint Barthélemy.

Statue polychrome d'un apôtre tenant un livre.

Plan des voûtes du rond-point.

Le rond-point du déambulatoire.
Le dessin ci-dessus montre que le système des voûtes du rond-point dans le sanctuaire se prolonge de manière tout à fait logique et simple dans le déambulatoire : aux cinq voûtains qui terminent le sanctuaire correspondent cinq chapelles dans la partie tournante. Lors de sa conception, cette voûte n'a pas dû être bien compliquée à dessiner (sur parchemin ou sur peau selon le matériau employé). Voir une photo plus bas.
Il n'en est pas toujours ainsi. Il arrive que le maître-maçon en charge du déambulatoire et de ses chapelles conçoive une structure compliquée avec des chapelles rayonnantes plus nombreuses que les voûtains du rond-point. On ne sait pas si ces cas relèvent d'une demande expresse du chapitre ou d'une fantaisie que s'impose l'homme de l'art. Mais, à voir le dessin des voûtes, on constate qu'il s'agit à chaque fois d'une vraie prouesse architecturale.
Le rond-point de l'église Saint-Pierre à Caen offre un exemple très élaboré : quatre voûtains aboutissent à cinq chapelles. Le rond-point de l'église Saint-Germain l'Auxerrois à Paris passe de cinq à sept au prix d'une magnifique structure à deux étoiles.


La CHAPELLE SAINT-VINCENT et la baie 19.
Les remplois sont datés des environs de 1260.

Baie 19 : saint Exupère.
Vers 1260.

Baie 17, détail : saint bénissant ?
Vers 1260.

Baie 19 : saint Loup.
Vers 1260.

Les restes des vitraux médiévaux de la cathédrale sont rassemblés dans les deux baies du déambulatoire n°17 et 19, données ici.
La baie axiale de l'abside (n° 200) est une réalisation composite avec un évêque (qui vient de la cathédrale de Soissons). Voir l'histoire des vitraux de la cathédrale de Bayeux à la page 2.


Baie 19, détail : le chef de saint Exupère.
Vers 1260.

Baie 17 : un saint tenant un livre.
Est-ce saint étienne ?
Vers 1260.

Baie 19, détail : le chef de saint Loup.
Vers 1260.

CHAPELLE SAINT-JEAN-BAPTISTE dans le déambulatoire nord.
Les peintures du XVIe siècle (restaurées) représentent saint Lubin (évêque de Chartres au VIe siècle) et sainte Geneviève.

Baie 7 : saint Joseph
par l'atelier Oudinot,
1887.

CHAPELLE SAINT-PANTALÉON ET SAINT-ANTONIN
À droite, la chapelle axiale.

Baies 5, 7 et 9 : saint Joseph entouré de deux anges.
Chapelle Saint-Pantaléon et Saint-Antonin.

La chapelle Saint-Pantaléon et Saint-Antonin.
De part et d'autre des vitraux, la chapelle est décorée de deux grandes peintures murales du XVIIe siècle illustrant la vie de saint Pantaléon. Dans son étude de la cathédrale en 1922, Jean Vallery-Radot a la dent dure : «Ces médiocres peintures, écrit-il, sont dues à la libéralité des évêques Jacques d'Angennes († 1647) et Édouard Molé († 1652) dont les armes figurent dans cette chapelle.»
Par ailleurs, on y trouve noblement exposée une relique de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : la dernière phalange d'un petit doigt.
Source : La cathédrale de Bayeux de Jean Vallery-Radot, Henri Laurens éditeur, années 1920.


La voûte du déambulatoire fait correspondre les cinq voûtains
du rond-point du sanctuaire aux cinq chapelles rayonnantes.

Peinture murale du XVIIe siècle avec les armoiries d'un évêque.

Baie 5 : un ange
Atelier Oudinot,
1887.

Peinture murale du XVIIe siècle, détail :
saint Pantaléon médecin.
Chapelle Saint-Pantaléon et Saint-Antonin.

Le déambulatoire avec la chapelle axiale à droite
et la chapelle Saint-Pantaléon et Saint-Antonin à gauche.
La cannelure des piliers du rond-point (à gauche) date du XVIIIe siècle.
LA CHAPELLE AXIALE DÉDIÉE À NOTRE-DAME

La CHAPELLE AXIALE est dédiée à NOTRE-DAME.
Première moitié du XIIIe siècle.

La chapelle axiale s'ouvre par une travée droite aux arcades aveugles et se prolonge par une abside à cinq pans.
Les cinq vitraux sont des réalisations de l'atelier Mazuet-Thévenot et datent de 1901.
Dans l'axe trône un Arbre de Jessé (baie n°0) illustrant la généalogie de la Vierge dans une succession traditionnelle de mandorles. Détail intéressant : le cartonnier a inséré le prophète Nathan entre David et son fils Salomon. D'ordinaire, dans les arbres à mandorles, le fils est dessiné juste au-dessus de son père.
On trouve aussi deux verrières avec des scènes de la Vie de la Vierge (baies n° 1 et 2) et deux autres affichant les Litanies de Marie (baies 3 et 4).
Sur l'autel, le sculpteur normand Pierre Hotin (1821-1853) a réalisé une grande statue de la Vierge à l'Enfant.
Trois dalles mortuaires d'évêques de Bayeux au XIXe siècle occupent le sol.


Le dallage de la chapelle Notre-Dame reçoit trois dalles mortuaires d'évêques de Bayeux des XIXe et XXe siècles :.
Mgr Lemonnier (1906-1927), Mgr Didiot (1856-1866) et Mgr Hugonin (1867-1898).
Dalle mortuaire de Monseigneur Lemonnier, évêque de Bayeux de 1906 à 1927. ---»»»

Clé de voûte de la chapelle axiale (XIIIe siècle) .

Dalle mortuaire de Monseigneur Didiot (1856-1866).

La chapelle Notre-Dame et son élévation nord.

Baie 1, vitrail des scènes de la Vie de la Vierge
Médaillon de la Nativité.
Atelier Mazuet-Thévenot 1901.
L'ARBRE DE JESSé DE L'ATELIER MAZUET-THEVENOT, 1901

Jessé endormi.

Le roi David et sa lyre.

Le roi Salomon.

Vierge à l'Enfant.
Œuvre de Pierre Hotin (1821-1853), mort à Bayeux.

La chapelle Notre-Dame est cerclée d'un réseau d'arcatures ornées de chapiteaux à thème floral (XIIIe siècle).

Baie 0 : l'Arbre de Jessé.
Le prophète Nathan est intercalé
entre David et Salomon.
Atelier Mazuet-Thévenot,
1901.

Baie 1 : Scènes de la Vie de la Vierge
Atelier Mazuet-Thévenot,
1901.

La chapelle Notre-Dame et la statue de la Vierge à l'Enfant de Pierre Hotin.
À droite, l'espace creux dans l'arcature reçoit la piscine.

Baie 2 : Scènes de la Vie
de la Vierge
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.

Baie 4 : Litanies de la Vierge
Détail : les lilas et la fontaine.
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.

Ornementation de l'arcature, XIIIe siècle.

Baie 2, vitrail des scènes de la Vie de la Vierge
Médaillon du Couronnement de la Vierge, détail.
Atelier Mazuet-Thévenot 1901.
DEUX CHAPITEAUX à THÈME FLORAL
XIIIe SIèCLE
Baie 3 : Litanies de la Vierge ---»»»
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.

Baie 4
: Litanies de la Vierge ---»»-»»
Détail : La tour de David et le vase.

Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.

Baie 1, vitrail des scènes de la Vie de la Vierge.
Médaillon de la Fuite en égypte
Atelier Mazuet-Thévenot 1901.
LE DÉAMBULATOIRE SUD ET SES CHAPELLES

Le déambulatoire sud et sa voûte d'ogives.
Au fond, la chapelle Saint-Éloi.

Peinture murale derrière l'autel ---»»»
Pastiches néogothiques évoquant la vie de saint Éloi
en artisan et en évêque.
Chapelle Saint-Éloi et Saint-Robert.


Armoiries dans une peinture murale (XVIIe siècle?)
Chapelle Saint-Éloi et Saint-Robert.

Peinture murale de saint Éloi, XVIIe siècle.
Chapelle Saint-Éloi et Saint-Robert.

CHAPELLE SAINT-ÉLOI ET SAINT-ROBERT

Le déambulatoire sud.
De gauche à droite : chapelle axiale, chapelle Saint-Éloi et Saint-Robert, chapelle Saint-Michel et Saint-Blaise.

Peinture murale de saint Robert de Molesme (fondateur de Cîteaux), XVIIe siècle.
Chapelle Saint-Éloi et Saint-Robert.

CHAPELLE SAINT-MICHEL ET SAINT-BLAISE
Derrière la statue centrale de l'archange, on peut voir deux peintures anciennes (assez dégradées).
À gauche, une Visitation, peinture datée de la fin du XVe siècle.
À droite, le martyre de saint Blaise, peinture datée de la fin du XIVe siècle.
Les autres peintures sont du début du XXe siècle.

Peinture murale du Jugement dernier, début du XXe siècle.
Chapelle Saint-Michel et Saint-Blaise.

Baie 14 : Scènes de la légende de saint Michel archange.
Détail : l'archange saint Michel et un évêque de Bayeux.
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.
Chapelle Saint-Michel et Saint-Blaise.

CHAPELLE DES SAINTS-INNOCENTS

Baie 14 : Scènes de la légende de saint Michel archange
Saint Michel combattant le dragon.
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901
Chapelle Saint-Michel et Saint-Blaise.

L'archange Saint Michel terrassant le démon (début du XXe s.).

Baie 14 : scènes de la légende de saint Michel archange
La pesée des âmes.
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.
Chapelle Saint-Michel et Saint-Blaise.

Peinture murale de la Résurrection des morts
Début du XXe siècle.
Chapelle Saint-Michel et Saint-Blaise.

Peinture murale
Chapelle des Saints-Innocents.

CHAPELLE SAINT-ANDRÉ ET SAINT-LÉON
dans le déambulatoire sud.

à DROITE ---»»»
Trois bustes de Vierge à l'Enfant accompagnent le visiteur
quand il entre dans le déambulatoire sud.

Baie 14 : Scènes de la légende
de saint Michel archange.
Atelier Mazuet-Thévenot, 1901.

Sainte Cécile, XVIIe siècle.
Chapelle Saint-André et saint-Léon.

CHAPELLE DE L'IMMACULÉE CONCEPTION
XIIIe siècle.

Peinture murale du XVe siècle.
Chapelle de l'Immaculée Conception.

Chapelle de l'Immaculée Conception.
En 1462, deux prêtres originaires de Milan, Roland et Antoine des Talents, fondent une messe basse dans cette chapelle en l'honneur de la Vierge et demandent à être inhumés devant l'autel. Ils aménagent le lieu en sacristie ou «vestiaire».
En 1903, la chapelle est restaurée et un autel y est consacré à la Vierge. Après Vatican II, cet autel a cédé la place à un nouveau mobilier en accord avec les règles liturgiques édictées lors du Concile.
Avec ses grandes baies de verre blanc à rayures, cette chapelle est toujours très lumineuse.
On notera que l'autel est dirigé vers l'ouest et non pas l'est.
Source : note dans la cathédrale.


Le Christ en croix ---»»»
Chapelle de l'Immaculée Conception.
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Documentation : «La cathédrale de Bayeux» de Jean Vallery-Radot, Henri Laurens éditeur, années 1920
+ «Bayeux, joyau du gothique normand», La Grâce d'une cathédrale, La Nuée Bleue, Place des Victoires, 2016
+ «L'architecture normande au Moyen Âge», Presses Universitaires de Caen,, articles de Maylis Baylé, 1997
+ «Congrès archéologique de France, 132e session, 1974, Bessin et Pays d'Auge», article de Jacques Thirion
+ «Congrès archéologique de France, 75e session, 1908, Caen», article de Louis Serbat
+ «L'homme et la matière, l'emploi du plomb et du fer dans l'architecture gothique», Actes du colloque de Noyon, nov. 2006, éd. Picard
+«La cathédrale Notre-Dame de Bayeux» de François Neveux, OREP éditions, 2007
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